Erwanez sortit son arc et visa l'horrible créature qui semblait tout balayer sur son passage et elle tira.

Pour une fois depuis le début des combats, l'ours-hibou semblait avoir quelque peu souffert sous un coup asséné par Andreï, mais ce dernier se trouvait maintenant à porté du terrible bec de la bête. La rôdeuse décocha une flèche en espérant que celle ci toucherait au but.

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Pour la troisième fois, l'arc intangible tenta de décocher une flèche vers le monstre qui venait de mettre Andréï au tapis. Mais, une fois encore, le projectile rata le monstre.

Suite à l'imprudence d'Andréï, il fallait tenter le tout pour le tout, au cas où il aurait resté une chance de le sauver. « Il faut l'éloigner du type à terre ! » cria le prêtre à l'embonpoint avant d'incanter à nouveau et de toucher son compagnon puis de faire quelques pas en arrière.



Comme précédemment, l'ulfe décocha deux flèches vers le monstre… mais seule l'une d'entre elle atteignit l'animal, que ses blessures semblaient mettre comme dans une rage intense. Ses yeux s'agitaient encore dans tous les sens, à vive allure.

Cela ne dura pas beaucoup plus longtemps cependant, car Aelaendlara décocha un trait qui atteignit le monstre à la tempe. L'ours-hibou émit un dernier cri, tituba à son tour, puis s'écroula sur le sol, à quelques pas d'Andréï.

C'est l'homme à l'embonpoint qui réagit le premier et qui s'avança vers le guerrier au sol. S'agenouillant à côté d'Andréï, il récita une prière à Érastil puis il apposa les mains sur la poitrine du combattant, à l'endroit où le bec du monstre l'avait salement blessé. Le blessure se referma et se guérit partiellement, mais Andréï restait inconscient.

L'homme se laissa retomber sur son postérieur et détacha une gourde qui pendait à sa ceinture. Il la porta à ses lèvres et en but une bonne rasade. Il déglutit bruyamment puis, après s'être essuyé le front avec sa manche, il dit « C'était juste… mais il survivra. »

Modifié par un utilisateur mardi 20 juillet 2010 19:39:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aelaendlara repéra tout de suite trois montures attachées à un cheval à plusieurs dizaines de mètres de là, peut-être les montures des trois inconnus. À part cela, l'endroit ne semblait pas très différent du reste de la région. Elle tourna son attention vers les trois personnages.

L'ulfe avait replacé on arc sur son épaule et s'était approché pour voir l'état d'Andréï. Il n'y avait aucun symbole particulier sur lui. Le prêtre, par contre, portait un symbole sacré que la rôdeuse identifia facilement : c'était le même que celui d'Erwanez. Le troisième, le guerrier, n'avait aucun signe distinctif visible à première vue mais, lorsqu'il rangea son épée dans son fourreau, elle remarqua un symbole gravé sur le pommeau ; cela ressemblait à des armureries de famille noble, mais c'était loin d'être le domaine de prédilection d'Aelaendlara.

Le guerrier vint s'accroupir près d'Andréï et il hocha la tête en direction du prêtre. « Bonne nouvelle, ça aurait fait tache dans nos rapports si ceux qui nous sont venus en aide avaient compté un mort parmi leurs rangs. » dit-il avant d'ajouter « aussi imprudents soient-ils. »

Il se releva et se présenta enfin « Merci de votre coup de main. Sans vous, je pense que les choses se seraient terminées de manière plus… sanglante encore. Je suis Maegar Varn, et voici mes compagnons de voyage, Caspar Morgarion, fidèle d'Érastil, et Willas Gunderson, guide et spécialiste en exploration. »



Pour Nan2Tyx

Modifié par un utilisateur mardi 20 juillet 2010 22:46:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque l'ours hibou fut tombé sous les traits vengeurs d'Aelaendlara, Allister avait descendu la colline et s'était approché des trois personnages qui venaient de se présenter. Parvenu auprès de sa cousine, qui l'avait devancé, et des trois inconnus, il se tint coi et écouté les uns et les autres se présenter. Visiblement, l'étranger qui avait le plus souffert était noble. Son port et son allure ainsi que la volonté de ses compagnons de le maintenir en vie montrait clairement son influence sur eux et son importance à leurs yeux. C'est lorsqu'il entendit son nom qu'il eut la certitude de ses premières déductions. Même s'il ne connaissait pas personnellement de membres de cette famille, les Varn étaient suffisamment bien implantés en Issie pour que leur patronyme arrive jusqu'aux oreilles du barde.

Une fois les présentations effectuées - il avait légèrement hoché la tête lorsque sa cousine l'avait présenté -, Allister approuva silencieusement la proposition d'Aelaendlara. Il fallait des soins urgents à Andreï et assister Maegar Varn. Il était sûr qu'Erwanez, avec l'aide de l'autre prêtre d'Erastil au besoin, s'acquitterait parfaitement de cette tâche. Mais contrairement à sa cousine, Allister paraissait un peu plus distant vis à vis de ces trois inconnus.

« Varn... Varn... Votre nom ne m'est pas inconnu, messire. Ne seriez-vous pas affilié aux Varn d'Issie ? Vous avez du faire un bien long et bien dangereux voyage pour venir jusqu'ici depuis la lointaine Issie... Ah, au fait, je vous conseille de taire votre origine issienne à notre compagnon qui gît à vos pieds lorsqu'il se réveillera, au moins dans un premier temps. Si sa formation a porté ses fruits, je doute qu'il porte dans son cœur vos compatriotes... et il est en général d'humeur quelque peu chafouine au réveil... et presque belliqueuse lorsqu'on le titille un peu trop sur l'honneur. »

Il marqua un petite pause et en profita pour observer le visage de l'homme qui lui faisait maintenant face.



Puis il reprit. « Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je pense que nous pourrions partager le campement pour cette nuit. Les environs ne sont pas sûrs, et il serait dommage qu'un homme de votre qualité se trouva embarrassé par quelque créature nocturne. »

Allister reçu de bon coeur le trait d'humour que Maegar avait lancé à l'encontre d'Andreï. Heureusement qu'il ne nous entend pas, sinon il aurait déjà vu rouge et provoqué un nouveau duel...

Puis il regarda s'éloigner le géant blond vers le bosquet. Mais la question que l'Issien posa à Aelaendlara lui déplu. Tiens-donc... Ils feraient partie du groupe envoyé à l'est des Terres Dérobées par les Seigneurs-Epéistes ? Si c'est le cas, il sembleraient qu'ils fassent du zèle car cette zone n'appartient pas à leur secteur... Il répondit avant que sa cousine n'ait le temps d'ouvrir la bouche. « Ainsi vous avez vous aussi été missionné par les Seigneurs-Epéistes pour explorer la région ? Vous devez faire appartenir au groupe envoyé à l'est des Terres Dérobées. Mais je crains malheureusement que vous ne vous soyez quelque peu fourvoyé... Et que vous ayez un peu trop poussé vos investigations vers l'ouest. Vous êtes présentement dans l'une des zones qui nous ont été assignées... »

Évan avait crié lorsque le monstre avait terrassé Andréï, le halfelin eut le souffle coupé. L'exploration n'était pas un jeu, il le savait, mais il ne pensait pas qu'ils pourraient être confrontés si tôt à la mort.

La providence avait mis ce prêtre d'Érastil sur leur chemin.
La Gerboise le remercia et salua les aventuriers.

Voyant que le situation était redevenue normale et n'y comprenant goutte aux histoires des grands familles de Restov, il décida d'aller plutôt farfouiller dans le bosquet, la tanière de l'ours hibou regorgerait peut-être de surprise. Et il adorait les surprises !

En plus, j'ai l'impression que nous sommes tombés sur une équipe de cartographe adverse, je crois qu'il y en avait quatre d'accréditées... Andréï a failli y passer, on est prioritaire pour le trésor ...

« S'il y a une biche dans le coin, je crois que je vais également aller faire un petit tour. De toutes façon, maintenant qu'Allister a pris la parole, il n'y aura pas moyen de la reprendre. »
Aelaendlara connaissait ses limites dans l'art de la diplomatie, aussi elle choisît comme l'Ulfe de partir dans les bosquets à la recherche de gibier pour agrémenter les prochains repas. AndreÏ était maintenant entre de bonne main (et inconscient). Elle partie, les risques de gaffes diplomatiques s'en trouverait encore réduits.

Le bosquet n'était pas très grand ; à peine quelques dizaines de mètres de côté. Évan eut tôt fait de trouver le repaire du monstre qu'ils venaient d'affronter. Malheureusement, à part de nombreuses carcasses d'animaux — sans aucun doute les précédentes victimes du monstre —, il ne trouva rien de valeur. Ce n'était pas très étonnant : cet endroit, à l'écart de toute civilisation, n'avait sans doute pas été visité par de nombreux individus capables de fournir un trésor digne de ce nom à l'ours-hibou. Dépité, le halfling revint sur ses pas les mains vides.

Il croisa Aelaendlara et l'ulfe, qui avaient quasiment repéré et tué en même temps la biche qu'ils recherchaient. C'était un animal de belle taille, qui fournirait suffisamment de viande pour tout le groupe, voire peut-être même un peu plus. L'ulfe avait expliqué qu'il avait aperçu la biche alors qu'ils examinaient la région et qu'il avait suggéré de la chasser pour le repas du soir. Bien sûr, il ne s'était pas attendu à tomber sur le repaire d'un ours-hibou… et sans doute que la biche non plus. Ensemble, ils récoltèrent assez de bois pour faire cuire l'animal et entretenir le feu de camp pendant la nuit.

Pendant ce temps-là, devant le bosquet, Erwanez avait elle aussi fait appel à Érastil pour soigner les dernières blessures du guerrier et d'Andréï. Ce dernier avait enfin repris conscience et, même s'il n'était pas encore tout à fait remis de ses épreuves, un bon repas et une bonne nuit de sommeil devraient suffire à le remettre d'aplomb.

Maegar avait acquiescé lorsque Allister lui avait parlé de la charte des seigneurs-épéistes de Restov : eux aussi étaient en mission pour les mêmes commanditaires. Le noble sembla un peu étonné de la remarque du jeune Menvyed. « Ah ? Te serais-tu trompé, Casper ? » demanda-t-il en se tournant vers le prêtre. Ce dernier, apparemment satisfait de l'état du blessé, alla chercher la carte qu'il avait dessinée dans les sacoches de sa monture et se mit à faire quelques calculs à l'aide de divers instruments dont une pointe de fer attachée au bout d'une fine ficelle sur laquelle coulissait une autre pointe de fer.

Au bout d'un moment, le prêtre se mit à se gratter la tête, perplexe. Allister vint l'aider dans ses calculs et les deux cartographes mirent à jour une légère erreur d'orientation qui avait effectivement conduit les trois membres de la "meute Varn" à explorer des terres plus à l'ouest de la région qui leur avait été confiée. L'erreur était assez minime cependant et, d'après les explications du prêtre — explications qui semblaient concorder avec les notes inscrites sur sa carte —, la région où ils se trouvaient étaient la seule portion qu'ils avaient explorée "en trop".

Lorsque les trois chasseurs revinrent sur place, Maegar fit part au guide de l'erreur qu'ils avaient commise. « Apparemment, Willas, nous avons été trop loin à l'ouest et nous avons empiété sur le territoire que ces bonnes gens » — il désigna le groupe des explorateurs — « ont été chargés d'explorer. » L'ulfe géant s'étonna « Ah, vous aussi vous avez été envoyés par Restov ? Par Gorum, pour un hasard… » avant d'éclater d'un rire tonitruant. Il se retourna ensuite vers Maegar et Caspar et ajouta « J'vous l'avais bien dit. On aurait dû d'abord aller à l'est, ou mieux encore, au sud. » C'est le prêtre qui répondit « Oui, oui, on sait… pour dégoter les piles de trésors oubliés qui nous attendent dans les tors de Lévenie » en affichant un large sourire moqueur. « Bah, vous verrez bien, quand on y s'ra ! » répondit l'ulfe en jetant à terre la biche qu'il transportait sur son épaule. « En attendant les trésors, nous avons au moins de quoi nous remplir l'estomac pour ce soir ! » ajouta-t-il, avant que le prêtre ne fasse remarquer « Érastil soit béni, nous aurons autre chose que ces horribles rations séchées ce soir ! » tout en arborant un large sourire communicatif.

C'est le prêtre qui répondit. « Pour l'instant, rien de trop problématique … Nous n'avons encore visité qu'une partie des plaines au sud de Restov, les montagnes autour de la passe et une partie des plaines à l'ouest des tors. Quelques araignées, des ettercaps, rien de bien méchant. » Et l'ulfe de préciser « Oui, enfin, parce que nous avons pu éviter la bulette, grâce aux talents aiguisés de votre guide ! » avant de saluer à la manière d'un artiste qui salue son public.

Maegar ajouta « Oui, les plaines du nord-ouest du Dunsward ne semblent pas trop hostiles. On pensait même essayer d'installer un petit patelin là-bas. Varnville. C'est un nom qui sonne bien, non ? » Tout en préparant le feu qui allait permettre de cuire la biche et de rester au chaud cette nuit, le noble ajouta « Mais je pense que le pire reste à venir : à l'est, il y a des hordes de centaures qui, selon les informations dont nous disposons, ne sont pas forcément commodes. » L'ulfe intervint « Je vous l'ai déjà dit : on laisse les centaures de côté pour l'instant et on va vers le sud, les montagnes. C'est là que se trouvent les trésors ! » Et le prêtre d'Érastil de rajouter « … et les dragons aussi. Qui dit trésor dit gardiens, Willas ! » L'ulfe n'allait pas abandonner si facilement cependant : « Bah ! On a bien évité les bulettes, on évitera les dragons aussi. Ou les autres gardiens ! »

(Voir la nouvelle carte de la région dans la description de la région.)

Maegar secoua simplement la tête en souriant. « Et vous ? Vous êtes tombés sur pire que ces bandits ? » demanda-t-il alors que son compagnon ulfe se mettait à dépecer et à préparer la biche pour être cuite.