« Je pense que n'importe quel animal assez gros devrait faire l'affaire. Mais je pense qu'il serait bien que le cueilleur soit escorté de porteurs de torches. Il n'est pas dit que la diversion attire toutes les araignées... Je vais regarder si l'on trouve du gibier par ici. »
Aelaendlara s'éloigna un peu à la recherche de traces.

Erwanez se lança sur les pas d'Aelaendlara avec son arc en main. Peut être aurait-elle de la chance comme avec le sanglier du début du voyage ?


Ah non, c'est raté !

Comme personne ne disait mot, Évan et Aelaendlara mirent donc leur plan à exécution. La rôdeuse découpa une patte du sanglier et l'attacha à l'extrémité d'une corde puis, après avoir placé la carcasse à quelques mètres des buissons recouverts de toiles d'araignées, elle tendit la patte à Andréï. Le guerrier pivota plusieurs fois sur lui-même puis utilisa son élan pour lancer le morceau de viande le plus loin possible.

Immédiatement, le parterre végétal se mit à vibrer et à bourdonner au rythme des centaines de milliers de pattes qui s'agitaient et qui, poussées par la curiosité, se rendaient vers l'endroit où les toiles avaient été dérangées. Une quantité innombrables de petites taches noires glissèrent sur la surface blanche des toiles et fondirent vers le morceau de viande. Aelaendlara n'attendit pas plus longtemps avant de tirer la corde vers elle pour ramener le morceau de bidoche vers le reste de la carcasse.

Au bout de quelques secondes, le morceau sanguinolent apparut enfin, s'extrayant avec difficulté des branches et des écrans d'épines des buissons pour venir reposer sur l'herbe. La rôdeuse attendit une fraction de respiration, le temps de voir la masse grouillante et noirâtre quitter elle aussi la protection des buissons pour poursuivre l'intrus qui avait osé pénétrer sur son domaine.

Le rôdeuse continua de tirer le morceau de sanglier en direction du reste de l'animal et, bien vite, ce fut toute la carcasse qui fut recouvert d'araignées grouillantes. Le tapis noirâtre produisait des milliers de bruits de morsure qui crépitaient dans l'air. C'était à Évan de jouer.

Tirant la langue pour s'assurer de mettre toute la précision possible dans le geste qui allait suivre, Évan soupesa la fiole de feu grégeois qu'il avait délicatement extraite de son sac. Il tendit un bras comme pour indiquer au pot la direction qu'il devait suivre pour aller s'écraser sur la carcasse de sanglier recouverte d'araignées puis il tira…

Et au même moment, son pied glissa, le déstabilisant et déstabilisant son tir.

Le halfling se retrouva face la première contre le sol, avec un goût d'herbe et de terre dans la bouche. Saperlipopette ! Le feu grégeois ! pensa-t-il ... il fit la grimace, imaginant déjà le résultat qui se produirait si la fiole lui retombait sur la tête, l'horrible souffrance qu'il endurerait si le feu se mettait à lui ravager les habits, le dos et les cheveux.

Mais rien ne vint.

Gaëlan, qui se tenait à côté de lui, avait eu le réflexe de rattraper la fiole au dernier moment.

Sans un mot, le demi-orque la tendit précautionneusement à l'halfling qui se relevait.

Allister avait retenu son souffle. Tout se passait comme au ralenti. Il avait vu la fiole s'élever dans les airs au moment où Evan s'aplatissait. Machinalement le barde avait suivi la courbe parfaite qu'effectuait la gourde dans le ciel bleu, et manifestement elle ne prenait pas la direction que le halfelin aurait souhaité qu'elle prenne. Arrivée au fait de sa trajectoire ellipsoïdale, la gourde sembla s'arrêter, suspendue en l'air comme si elle hésitait à redescendre et cherchait la direction à prendre. Puis tout à coup, elle se mit à suivre sa nature, attirée par le sol elle allait de plus en plus vite.

Allister, toujours les yeux rivés sur le petit objet, souffla. De la où il était, il pouvait voir qu'elle ne lui tomberait pas sur la tête. Et c'est avec un soulagement encore plus fort qu'il vit finalement Gaëlan la rattrpaer au vol. Un peu plus et c'était le pauvre semi-homme qui aurait été calciné par le feu grégeois.

Le barde se mit alors à louer la qualité des réflexes du demi-orque et à mimer au halfelin les gestes qu'il faudrait faire pour qu'il améliore son prochain essaie. Ce mime, singeant grossièrement un lanceur de javelot, permettrait à tous de ne pas appesantir sur l'évènement et redonnerait un peu de courage au halfelin.

Inspiration vaillante : +1 jet d'attaque et de dégâts

Modifié par un utilisateur mardi 27 juillet 2010 18:28:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Encouragé par les prières d'Erwanez et les mimiques d'Allister, Évan se remit debout et entreprit de lancer à nouveau la fiole. Depuis qu'Erwanez lui avait touché l'épaule, il ressentait comme une sorte de sentiment de certitude, comme si tout allait se passer exactement comme cela devait se passer, ni mieux, ni moins bien. Il respira un bon coup — peut-être plus pour le spectacle qu'autre chose — puis lança la fiole dans les airs. Ce n'était pas un lancer exceptionnel, mais ce n'était pas non plus un lancer fébrile ou maladroit : c'était un lancer précis.

La fiole dessina une parabole aplatie dans les airs, que tous les explorateurs suivirent du regard. Comme au ralenti, elle s'éleva légèrement en tournoyant puis, comme attirée par le bourdonnement de la nuée d'araignées, elle redescendit quasiment en ligne droite vers la carcasse. Ni le sanglier ni le tapis grouillant ne firent le moindre mouvement pour s'écarter de sa trajectoire. Le pot d'argile se brisa avec un bruit sec partiellement noyé dans le vacarme des araignées puis un sirop épais se déversa, recouvrant tout le sanglier avant de s'étendre en une flaque qui recouvrait quasiment tout le tapis d'insectes.

Puis il y eut un crépitement, puis un second crépitement, et la flaque s'embrasa soudainement, envoyant comme une vague de chaleur dans toutes les directions. Plusieurs des observateurs durent faire un pas en arrière ou lever le bras pour se protéger le visage face à la chaleur soudaine. L'espèce de bourdonnement des araignées s'était tu et il avait été remplacé par un "tapis sonore de crépitements".

Des fumeroles noirâtres apparurent ici et là et des particules incandescentes s'élevèrent dans les airs — à y regarder de plus près, les "particules" en question étaient des araignées enveloppées dans du sirop enflammé et emportées par la chaleur. L'odeur nauséabonde du poil brûlé envahit l'air, avant d'être rapidement remplacée par celle, moins désagréable, de la chair de sanglier brûlée.

Quelques araignées tentèrent de s'échapper, mais le sirop enflammé continuait lui aussi de s'étaler. Les flammes persistèrent pendant une bonne dizaine de secondes avant de s'amoindrir puis de disparaître complètement, laissant derrière elles une carcasse de sanglier calcinée recouverte de minuscules boules noirâtres dont il était difficile de dire avec certitude qu'elles avaient été des araignées.

Le parterre de baies de croc étaient maintenant accessibles. Bien sûr, il restait le problème des épines, mais c'était possible de s'y avancer lentement et prudemment ou, au pire, de soigner les égratignures par la suite.

Gozreh, 5e jour, fin de matinée

Allister et Erwanez, les deux explorateurs les plus courageux qui avaient osé s'avancer dans l'amas de buissons, ne furent pas plus agiles l'un que l'autre. Quand ils ressortirent avec leur récolte de baies, tous les deux étaient couverts de sang de la tête au pied. Les épines des buissons avaient fait leur effet, et ils avaient dû payer chèrement pour obtenir l'objet de leur quête.

Au moins, c'était fait… ils avaient suffisamment de baies non seulement pour contenter le vieil ermite mais aussi pour en goûter quelques unes après le repas. Emportant leur butin, les explorateurs terminèrent l'exploration de la région avant de mettre pied à terre pour casser la croûte.

C'était le milieu de la journée et ils avaient encore un peu de temps pour voyager. Ils mirent donc l'après-midi à profit pour continuer leur chemin vers le nord-est, qui était à la fois la direction qu'ils avaient prévues et la direction de la hutte du vieux Bokken. Toutefois, comme Allister l'avait prévu, ils allaient devoir traverser l'Épine à un moment ou à un autre.

Un repérage initial indiqua rapidement que la nouvelle zone à explorer était divisée en deux par l'Épine. Une fois encore, le barde estima qu'il faudrait une demi-journée d'exploration par moitié de zone. Le soir venu, ils établirent un campement à bonne distance de l'eau — des souvenirs de rencontres avec un tatzlwyrm peut-être ? — mais pas trop loin d'un petit pont de bois qu'ils avaient eu le temps de repérer.

À cet endroit, l'Épine s'écoulait entre deux collines et avait dessiné une vallée assez profonde mais peu épaisse. Le pont enjambait les quelque six mètres de largeur de cette vallée. La construction semblait très ancienne cependant ; elle tremblait et grinçait sous les assauts du vent du soir. Il était sans doute préférable d'attendre le jour pour décider s'il était prudent de le traverser ou pas.



Gozreh, 6e jour

Après une nuit de repos, ceux qui s'étaient aventurés dans les buissons et avaient reçu de nombreuses égratignures ressentaient encore quelques démangeaisons là où ils avaient été blessés, malgré les soins de la prêtresse d'Érastil. Quoi qu'il en soit, il faisait désormais jour et il était possible de progresser.

Vous pouvez faire les jets adéquats pour observer le pont, ou explorer ou ... ce que vous voulez.

Modifié par un utilisateur mercredi 28 juillet 2010 00:57:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après une journée riche en découverte, les aventuriers avaient fini par passer la nuit à proximité d'un vieux pont.

Au matin, La Gerboise était aller examiner les alentours du pont, mais son air déçu ne laissa guère de doute quand au résultat, aussi Aelaendlara partit elle aussi à son tour examiner les abords du pont, à la recherche de trace de passage, puis le pont lui même, essayant de déterminer s'il semblait encore être praticable.

Pas de connaissance en technologie...