Sans que quiconque ait le temps de protester, Naule l'élança à la poursuite de l'hobgobelin.

Pendant ce temps, Thomas s'approcha du fennec et grimaça de dégoût devant l'état de la patte de ce dernier. Il était manifestement pris au piège depuis plus longtemps qu'il ne l'avait estimé de prime abord, les asticots ayant commencé à envahir la plaie. L'animal était sauvage, mais il nécessiterait plusieurs jours de soin avant de pouvoir être rendu à la vie sauvage.

Le soleil continuait sa course descendante, il allait falloir réfléchir à trouver un endroit où camper.

Naule revient vers le campement établi par ses compagnons, qu'elle retrouve sans mal. Cela lui a pris un peu plus de temps que prévu, car elle a les bras plein de l'équipement du chasseur qui a fini en proie. Il ne faut jamais se sauver devant un prédateur.

Elle dépose le tout près du feu, afin que chacun puisse voir si quelque chose pourrait lui être utile. Elle lance l'arc à Davian et pointe les flèches à Léonie. Elle s'assoit sur un tronc d'arbre et inspecte l'intérieur du sac à dos.

« Hmm, je connais des gens qui voudront bien acheter ces fourrures, elles sont de bonne qualité. C'est dommage pour les créatures qui sont sans doute mortes pour rien. Si au moins, elles servaient de nourriture, ça serait dans l'ordre des choses... » dit-elle plus pour elle-même que ses voisins.

La dangereuse lueur qui illuminait son regard lorsqu'elle s'était élancé à la poursuite de Grung avait disparu, remplacé par l'air satisfait d'un chat repu.

Elle s'était arrêté avant d'atteindre le campement pour nettoyer toute trace de sa rencontre avec Grung.

« Désolée, je n'ai pas eu l'occasion de vous trouver de la nourriture pour le souper. Cependant, j'ai ramassé les corps des oiseaux que nous avons abattu en revenant. Une fois plumés, ils feront une excellente addition au repas du soir, j'en suis certaine. »

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 18:40:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il fut décidé de monter le camp un peu plus loin, après une bonne demi-heure de marche, juste avant que la nuit ne soit trop dense.

Le repas fut assez frugale, entre les ailes-rasoirs et les rations de survie de chacun, il y avait largement de quoi manger. Ce qui tombait bien au demeurant puisque Jéva mangeait facilement pour deux!
La lassitude commençait à se faire sentir chez ceux qui n'avaient pas l'habitude de randonnées aussi longues en forêt, mais le temps restait clément et doux, ce qui était un atout de taille et pouvait presque transformer cette course contre la montre en petite promenade entre amis.

Ici, n'hésitez pas à vous manifester pour décrire votre soirée ou votre état d'esprit si vous le voulez.
Je veux bien aussi une confirmation de ce que vous faites du fennec.

Plus tard dans la nuit, lors de son tour de garde, Davian fut interpelé par des gémissements poussés par Jéva. Ces derniers étaient à mis chemin entre des grognements et des plaintes. Elle était manifestement en proie à de vilains cauchemars. Mais certains de ses sons avaient une connotation hautement sauvage.

Instinctivement, en accord avec les doutes qu'il nourrissait depuis sa rencontre avec la jeune fille, il leva les yeux au ciel et observa la lune. Elle n'était pas pleine, mis presque.
Il sentit les poils de sa nuque se hérisser, sans trop comprendre pourquoi...

Naule écouta attentivement les sons, puis soupira.

Je crois que je vais devoir avoir une conversation avec elle, le plus tôt possible, pensa-t-elle.

Elle se leva doucement et fit signe de ses intentions à Davian, puis elle s'approcha de la fillette, aussi discrétement que possible. Elle s'accroupit devant elle et mis sa main sous son nez, juste pour attirer son attention par son odeur, dans l'espoir qu'elle se réveillerait par elle-même, sans être trop surprise.

Si cela ne marche pas, je vais devoir la réveiller doucement en lui chuchotant de ne pas faire de bruit.

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 21:07:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Naule regarda le gnome avec bienveillance.

« Si vous n'aviez pas agi pour le fennec, c'est moi qui l'aurait fait. Je conçois qu'on puisse vouloir chasser, mais avec ce type de piège, je trouve que c'est tricher.

Cela dit, mon cher druide, auriez-vous également attaqué le chasseur pour le tuer s'il avait été un humain, un elfe, un nain ou un gnome? Si oui, comment cela s'inscrit-il dans la voie du cercle du Feu d'émeraude et en quoi cela varie-t-il des actions entreprises par les Sombres druides?

De plus, vous avez sauvé un fennec, mais pour ce faire deux oiseaux sont morts... leur vie avait-elle moins de valeur? » poursuivit-elle avec un petit air moqueur sur le visage qui cachait clairement autre chose.

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 21:24:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Naule fût surprise par le gnome et par la réflexion qu'il avait mise dans sa réponse.

« Je ne suis absolument pas qualifiée pour donner des enseignements à qui que ce soit, j'étais simplement curieuse de connaître vos motivations et la façon dont vous justifiez vos actions. Ce sera à moi d'observer votre façon de faire, peut-être m'apportera-t-elle quelques réponses longuement désirées. Après tout, je ne suis pas druide. Mon opinion sur ce qui touche la nature et ses protecteurs est de toute façon colorée par mon passé. »

Elle suivit le regard du gnome vers Jéva, mais se dit que Davian l'avertirait s'il notait quoi que ce soit.

Ce qu'il fera d'ailleurs... c'est étrange de jouer rétroactivement...

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 22:08:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Naule regarda la jeune fille avec compassion avant de chuchoter

« Pas du tout Jéva, mais j'aimerais te parler à l'écart, accepterais-tu de m'accompagner prendre une petite marche sous les étoiles? »

NAule l'entraîna plus loin à l'écart. Lorsqu'ils furent suffisamment loin pour ne pas être entendues, elle s'arrêta et s'assit par terre. Faisant signe à Jéva de faire pareille.

« Jéva, parle-moi sans détour de ce qui s'est passé pour que tu sois ainsi seule dans la forêt. » Elle tourna son regard ambré vers la jeune fille, mais son ton était doux.

« Vous dire comment c'était à l'orphelinat? Et bien... C'était plutôt bien je dirais.

Avant j'avais des parents. Mais lorsqu'ils sont morts dans une attaque de loup, je me suis retrouvée toute seule et Elara a pris soin de moi. »

Elle se frotte ses cicatrices inconsciemment.

« Même quand je n'étais pas gentille, elle a toujours pris soin de moi. Elle n'a toujours voulu que mon bonheur.

C'est si triste que l'orphelinat ait brûlé! J'y étais bien et heureuse... »



Elle se tut un instant, comme si elle réfléchissait à quelque chose. Puis elle secoua la tête négativement, en désaccord avec une question muette.

Enfin elle lève les yeux au ciel.

« Je crois que demain je serais obligée de partir. C'était bien d'être avec vous, j'ai bien aimé... »

Davian décide de les suivrez, mais il reste à très bonne distance, il ne veut pas que sa présence nuise à Naule, alors il essai de se faire le plus discret possible et il reste à la limite de ce que sa vision lui permet.