Ukshakka fut saisi d'un tremblement. Lorsqu'elle releva la tête pour regarder Saya dans les yeux, elle avait le regard plein d'espoir, un véritable contraste avec la morosité qu'elle affichait depuis leur rencontre.
« C'est vrai? Attendez, je vais tout vous expliquer depuis le début. Il y a presque une semaine, un contrat nous est tombé dessus, à Ulf et moi. Il s'agissait d'ouvrir une route commerciale à travers la forêt de Grungir. Étant donné que Ulf est à couteaux tirés avec presque deux tiers des Guildes marchandes de Kalsgard, on avait vraiment besoin de ce contrat, d'autant que ça ne paraissait pas particulièrement difficile. Il y a une semaine, il est allé jusqu'à la demeure d'Asvig pour récupérer le paiement initiale et les détails du contrat. Il n'est pas revenu.  »
« Évidemment, j'ai fini par m'inquiéter et je suis allé voir ce qu'il lui était arrivé. Asvig m'a dit que Ulf ne s'était jamais présenté, et il m'a fait jeter hors de son domaine par ses gardes. »
Elle indiqua le bleu qui ornait son œil.
« Ce sont eux qui m'ont fait ça. Je ne savais pas quoi faire, alors je suis revenu jusqu'ici. Mais je suis certaine que si vous êtes capables de retrouver Ulf, il acceptera de se risquer dans les crocs des tempêtes d'hiver. »

Pour être honnête, Kitano n'appréciait pas du tout l'ulfen : se déshonorer à boire de l'alcool en publique, surtout dans ces proportions...... Par ailleurs, son collègue avait disparu, et elle se terrait dans une taverne. Toutefois, ils auraient besoin d'un guide, et seul un ton parfaitement neutre pu trahir son sentiment :
«  J'irais chez ce Longue-échine, et je le tuerai, lui, et ses hommes, mais comme le dit ma camarade, nous auront besoin d'un guide pour traverser la couronne du monde, votre camarade, cet...Ulf, devra nous faire traverser.  »

« Tu parles avec la voix de la sagesse Gabrihen. Retournons d'abord à la caravane. Il est vrai qu'un tour de reconnaissance ne ferait pas de tort non plus.

Madame Ukshakka, veuillez garder le silence absolu sur notre entente. Nous ne voudrions quand même pas qu'ils nous tendent une ambuscade de plus. »

Sur ce, elle se leva, salua la jeune Ulf à la manière Tien et ramassa ses sacs d'emplettes.

Inari salua son amie avec un large sourire et alla s'asseoir près de Sandru et posa une main sur son épaule.

« Nous avons peut-être une piste pour le guide mon ami. En fait toutes nos pistes convergent suspicieusement vers le même homme. Un Ulfen du nom d'Asvig, qui serait selon nos sources le commanditaire de l'attaque qui a été faite sur nous et le propriétaitre actuel de Suishen. Il semblerait également qu'il soit en possession de notre futur guide...  » elle parut hésiter « ...s'il est encore en vie.

Nous prévoyons étudier son cas dès demain. Toujours d'après nos sources, il est entouré d'une quinzaine de gardes et sa femme pratique une forme quelconque de magie. Il sera donc probablement un adversaire de taille, si nous nous fions à la mort abrupte de notre prisonnier.

Mais je propose que nous reparlions de cela demain matin au déjeuner. Ce soir, je suis fatiguée et j'ai plutôt envie de parler des splendeurs de cette ville. Avez-vous vu tout ce mélange de cultures? C'est fantastique... et que dire des marchés. J'adore!

D'ailleurs, je vous ai tous ramené un petit quelque chose, je n'ai pas pu m'en empêcher! C'est la première fois que je dispose d'autant d'argent et j'avais envie d'en profiter. » Elle fouilla dans son sac et en sorti un joli écrin qu'elle alla porter à Ameiko. Ameiko l'ouvrit et découvrit une magnifique flûte de bamboo ouvragée sur laquelle était peinte à l'encre un paysage qui ne pouvait être que minkaien.

« Pour toi mon amie, j'ai trouvé cette jolie flûte originaire du minkai et à la sonorité des plus zen. Je me suis dit qu'il serait bon pour nous de nous familiariser avec la musique de nos ancêtres et comme tu joues toujours admirablement bien du shamisen, je me suis dit qu'il ne pourrait en être autrement avec cette flûte. J'ai très hâte de t'endre d'ailleur. » Elle lui sourit franchement.

Elle fouilla de nouveau dans l'un de ses sacs et en sortit un joli paquet emballé dans une enveloppe de papier de riz et elle le tendit à Koya. « Comme tu aimes les couleurs vives et que tu m'aides souvent avec toutes mes questions, j'ai pensé à toi quand j'ai vu ceci. Je l'ai vu et j'ai su qu'il était pour toi. Merci encore pour ton écoute et tes conseils. »

Koya ouvrit le paquet et en ressorti un magnifique foulard de soie peint turquoise avec des pétales de cerisier en fleur rose.

Inari chercha Shalelu du regard et notant son absence, elle haussa les épaules. Elle retourna auprès de Sandru et lui tendit un magnifique fourreau contenant une épée de duel ustalvien au pommeau et à la garde finement ouvragés. Elle planta son regard dans le yeux de son viel ami de toujours et lui dit:

« Ça c'est pour ta bravoure, ton sourire et ta bonne humeur, c'est pour une amitié qui tient malgré le temps et les obtsacles. Merci. »

Puis sentant le rouge lui monter aux joues, elle se tourna vers tout le monde et proposa un toast à leur incroyable voyage et à toutes les merveilles qui les attendaient encore sur le chemin. Ce soir-là, Inari était de bonne humeur.

Modifié par un utilisateur mercredi 2 octobre 2013 17:16:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils se mirent en route pour le manoir d'Asvig au crépuscule. Fynn leur avait dit qu'il n'était pas très loin de la ville, environ deux heures de marche. Sinûk s'était excusé de ne pouvoir les accompagner, mais il avait argué avec justesse qu'il valait peut être mieux que l'un d'entre eux reste avec Ameiko, au cas où. Il leur faisait confiance pour s'en sortir sans lui.

Le paysage du Sud de Kalsgard était composé d'une myriade de champs. Les paysans qui rentraient de leur labeur quotidien les regardèrent passer avec un air étonné. Il faut dire que leur compagnie n'était pas banale...Cependant, moins d'une demi heure après qu'ils aient franchi les portes de la cité, les champs se firent plus rares, et un paysage de collines boisées les remplaça. Le soleil disparu derrière l'horizon, et l'obscurité commençait à monter quand ils arrivèrent en vue de leur but. Il s'agissait selon toute apparence d'une ferme fortifiée. Les murs de pierres étaient plutôt bas, mais épais. Les ardoises du toit étaient faites pour résister aux tempêtes. Plusieurs annexes et écuries étaient bâtis autour du corps principal. On pouvait voir de la lumière qui coulait à flot par les fenêtres du corps principal de la ferme, et, même à une centaine de mètres de distance, un brouhaha diffus.

La route allait jusque là, mais d'étranges sentinelles montaient la garde. Tout autour de la ferme, des statues de bois étaient disséminées, formant un cercle. Elles représentaient apparemment des lions, le même symbole qui figurait sur les anneaux des raiders Ulfen. Les lions avaient été visiblement sculptés par quelqu'un qui n'en avait jamais vu, mais le travail de menuiserie était une véritable œuvre d'art, et la peinture leur donnait presque l'air d'être en vie, scrutant la route d'un regard hiératique.

Pas le moindre garde en vue, ni le moindre être vivant, en fait. Les collines s'enfonçaient doucement dans la nuit, alors que les dernières lueurs disparaissaient derrière les murailles de Kalsgard, loin à l'horizon.

Carte

Inari aussi trouvait les statues de bois plutôt louche.

Elle se concentra donc comme le demandait Saya sur celle-ci à l'aide de ses sens surnaturels et naturels.



Détection de la magie, aussi longtemps qu'il le faudra pour déterminer, le cas échéant, l'école de magie.

Faille Temporelle (copyright Valhem)

Lorsqu'Inari et Saya sortirent leurs cadeaux de leurs sacs, Gabrihen se souvint que lui-meme avait réalisé certaines emplettes.

Une fois qu'Inari ait fini de gloussé devant son grand frère (ce qui l'agaça un peu, il devait l'avouer), il s'approcha de ce dernier, la bouteille d'alcool fort en main:
« Tiens, c'est pour toi! Le climat des prochains jours risque d'etre rude et ceci devrait te tenir chaud! Essaie juste de ne pas en abuser, je ne voudrais pas avoir à porter cette carcasse toute en muscle jusque sa couche! »
Il disait tout ceci avec un sourire malicieux.

Puis il s'approcha de Saya et lui tendit le bijoux délicatement embaqueté dans un tissu soyeux:
« Voici pour toi mon amie. Parce que... Mmmh... Comme ça. Je l'ai trouvé joli et je me disais qu'il tirait bien. »

Enfin, il hésita un peu avant de tendre les tenues à Inari:
« Tiens Inari. Je ne m'y connais pas tellement en mode, et encore moins en mode orientale mais ces vetements sont au moins aussi joli que ceux qu'il t'arrive de porter quand nous ne sommes pas en train de pourfendre des monstres ignobles. »
Il rit doucement, gené:
« J'espère qu'elles te plairont! »

Sur ce, il se servit un verre...

Fin de la faille temporelle

Le pretre acquiesça:

« Tu as raison, Saya. Ca ne m'enchante guère... »

Il fixa son bouclier à son bras et dégaina son cimeterre. Puis il se plaça à coté d'Inari, pret à parer la moindre attaque...

Modifié par un modérateur lundi 7 octobre 2013 14:02:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Faille Temporelle (pas de copyright, Disregard the constabulary!)

A l'instant où ses yeux tombèrent sur le pendentif, Saya sut qu'elle ne le quitterait plus. Il était un mélange de beauté et de discrétion qu'elle avait souvent recherché dans les bijoux, mais jamais trouvé. Maintenant, elle pouvait faire preuve d'un peu de coquetterie sans risquer d'être trahie par un éclat de lumière importun. Elle aurait souhaité avoir un visage plus expressif, car les mots pouvaient difficilement traduire ce qu'elle ressentait. Elle mit toute sa sincérité dans ses remerciements.
« Merci Gabrihen. J'en prendrais le plus grand soin.  »

Saya jeta un dernier regard circonspect aux statues.
« Bon, et bien, si elle risquent de s'animer, je suggère qu'on se prépare. Kitano, je te laisse passer devant, si cela ne t'ennuie pas. Et, autant que faire se peut, essayons de rester discrets. La fête à l'air de battre son plein, là dedans, mais mieux vaux ne pas risquer d'être entendus.  »

Kitano, sabre à la main, s'approcha avec circonspection des deux statues. Saya le suivait de près, Inari et Gabrihen, un peu en retrait, étaient eux aussi prêt à se défendre le cas échéant. A peine Kitano avait il posé le pied dans l'espace séparant les deux statues léonine, qu'un bruit de tissu déchiré se fit entendre. Avec un éclair bleuté, deux formes se matérialisèrent à côté des statues. Deux félins de grande taille, au pelage d'un jaune étonnamment vif, aux yeux bleus étincelants firent leur premier pas dans ce plan en montrant les crocs aux intrus.

Initiative je vous prie!
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