Narir avait dû laisser Maeglin, Maric et Mélie se débrouiller à Caliphas pendant qu'il était à Rozenport. Son père les avait fait mander, lui et son frère Elric pour assister à un événement familial, soit la célébration de la remise d'un prix d'honneur à son frère Edwin par les magistrats de la ville de Rozenport. Son père avait mentionné dans son communiqué que toute absence serait sévèrement punie et comme Narir travaillait sur un projet personnel et secret et sur un projet professionnel tout aussi secret à Caliphas, il préféra obéir que risquer une punition qui l'empêcherait de réaliser ses projets.

La cérémonie lui avait semblée longue et interminable et il avait été bien content de monter dans le carrosse qui les ramènerait à Caliphas. Cependant, il s'était avérer que son frère et lui avait dû partager le carrosse avec une femme étonnante à la beauté glaciale que son frère traitait avec le plus grand respect. Il s'agissait d'une collègue, une experte dans la magie de la glace et de l'eau. Celle-ci avait avec elle un corbeau albinos qui s'était amusé à se promener sur ses épaules à lui. L'oiseau lui avait plu. La femme avait regardé ses yeux étranges et avait sourit, d'un air avenant et intéressé. Mais son frère avait ensuite accaparé son attention et lui posant des questions très pointues sur son champ d'expertise et sur la possibilité de collaborer avec elle sur un projet aux Archives.

Comme d'habitude, il avait eu beaucoup de mal à suivre la conversation qui sonnait par trop académique et il s'en était vite désintéressé.

Le soir, ils arrêtaient pour la nuit dans les auberges qui se trouvaient tout le long de la route. Le premier soir, le corbeau s'était posé sur son épaule et lui avait croâsser discrètement que la femme l'invitait à parler dans sa chambre. Intrigué, Narir s'était présenté devant cette femme d'une beauté incroyable. Contrairement à ce qu'il pensait, elle voulait vraiment parler, mais il ne fût pas déçu longtemps. Elle lui posa des questions sur ses yeux et ses dons magiques et sembla tout de suite comprendre de quoi il s'agissait. Elle pu même aiguiller ses recherches en lui disant de lire un livre précis sur l'histoire du comté de Versex. Un livre qui datait d'Avant. Avant avec un grand A était le terme couramment utilisé pour parler de la grande période de noirceur qui s'était abattue sur l'Ustalav pendant des siècles.

Les jours se suivèrent et se ressemblèrent, sauf que maintenant, il dormait le jour et passait ses nuits à parler avec elle. Il ne savait pas comment elle faisait pour se contenter de quelques heures de sommeil seulement, mais elle semblait y arriver sans problème.

Le dernier soir avant qu'ils arrivent à Caliphas, ne ressembla pas aux précédents, ni à aucune soirée qu'il avait connue dans sa jeune vie. La femme, Alisa, avait enfin reconnu qu'il était un homme et elle lui avait fait découvrir des choses qu'il n'aurait jamais soupçonnées.

Le lendemain, avant de se quitter, elle lui remit un fin anneau en argent et lui donna son adresse. Si jamais il avait besoin d'elle, il pouvait s'y présenter, mais elle lui conseilla fortement de porter l'anneau. Non étranger aux défenses magiques, il comprit la signification de l'anneau.

Il accompagna son frère jusqu'à la demeure familiale, située non loin des Archives et du campus, comme celles des autres nobles, mais il ne pensait qu'à rejoindre ses camarades pour savoir ce qui avait transpiré pendant son absence de près de trois semaines.

Maeglin devait trouver un local, alors que Maric et Mélie devait identifier les différents groupes criminels et autres de la ville. Leur patron avait été clair, il fallait payer ses taxes (officielles et officieuses) et n'écraser les orteilles de personne, c'était la clé de la réussite.

Il se dirigea donc sans attendre plus longtemps vers les portes de la ville. Mais à sa grande surprise, il fût arrêté par les gardes.

« Vous ne pouvez pas aller plus loin, l'accès à la ville est fermé pour la nuit. Revenez demain. »

Voilà qui était inhabituel.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 septembre 2013 04:44:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le garde toisa le jeune homme du regard. Mais devant son ton poli et sa belle diction et la porte à laquelle il se trouvait, à savoir la porte sud-est, près du quartier noble, il décida de lui répondre.

« Nous effectuons actuellement des exercices concernant l'ordre publique dans la ville. »

Tu peux me faire un jet de Psychologie.

« Ça n'vous regarde pas citoyen. Revenez demain. » Le visage du garde se ferma. Il n'allait clairement pas en dire plus et un autre garde vint le rejoindre. Narir n'aurait su dire d'où.

Lorsque Narir insista, il le regarda, hésita, regarda son confrère qui secoua négativement la tête.

« Non, rien. Revenez demain.  »

Fais-moi un jet de perception.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 septembre 2013 06:13:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que Narir détournait la tête de frustration prêt à partir, il aperçut une ombre passer rapidement près de lui, mais au-dessus de sa tête. Il la suivit du regard et vit l'ombre passer par-dessus le mur qui entourait la ville, sûrement un oiseau.

Cela lui donna une idée. Il traversa le pont-levis et commença à marcher dans le quartier noble vers le Nord. Tout en marchant il regardait le mur. De ce côté-ci de la ville, le mur était bordé par une rivière, ce qui compliquait sa vie, mais de l'autre côté de la ville, du côté pauvre, il n'en était rien. Il allait devoir marcher un bout bout, mais la nuit était jeune et il avait dormi toute la journée dans le carrosse. Il marcha donc d'un pas déterminé.

Après près de deux heure de marche, il arriva près du Cairn, le ghetto kellid. Il avait évité les portes principales qui étaient toutes fermées et gardées. Ce qui n'était vraiment pas habituel.

Il s'approcha enfin du mur et après quelque temps, il repéra quelque chose qui lui permettrait de monter la partie la plus abrupte du mur. Il n'avait plus qu'à repérer le mouvement des archers. Cela s'avéra plus difficile qu'il ne le croyait. La luminosité était nulle, le maudit brouillard commençait à se lever. Il jura. Il n'avait plus envie de retourner vers sa demeure. Mais heureusement, il avait repéré une taverne non loin de là : La dent du chien.

Il s'enligna pour cet endroit. Quand il arriva en vue de la taverne, il y avait encore beaucoup d'activité à l'intérieur. Il entra. Le tavernier leva la tête vers lui et fit la grimace en remarquant ses cheveux, mais une femme à l'allure sympatique vint lui demander si elle pouvait lui offrir quelque chose. Il allait lui répondre aimablement lorsqu'un cri de joie attira son attention. Il tourna sa tête en direction du cri et aperçut Maric, Maeglin et Mélie. Les trois étaient assis à une table et lui faisaient signe de s'approcher.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 septembre 2013 06:32:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maeglin fût le premier à faire une accolade à son meilleur ami, conscient des têtes qui se tournaient vers eux, le jeune homme aux cheveux blancs épineux et le demi-elfe aux oreilles pointues.

« Ah Shockras! On ne pensait pas te revoir de sitôt. Parle-nous d'abord de Rozenport. »

Ses amis s'ennuyaient encore un peu de leur ville d'origine, même si la capitale avait beaucoup à leur offrir. Alors Narir leur fit un bref résumé de ce qui se passait à Rozenport, évitant de parler de l'interminable cérémonie à laquelle il avait été contraint d'assister.

Mais dès qu'il eût terminé, il les pressa de ses propres questions. C'est Mélie qui répondit.

« En posant des questions un peu partout dans la ville, j'ai appris que de nombreux meurtres avaient eut lieu. Je crois que la garde essaie de limiter les déplacements. Ça ne me surprendrait pas qu'ils instaurent un couvre-feu si cela perdure. Il commence même à y avoir des rumeurs concernant un tueur en série. T'imagines? »

Narir eut soudainement un mauvais préssentiment et un frisson parcourut son échine.

Mélie et Maric lui racontèrent toutes les rumeurs qu'ils avaient entendues à ce sujet, pendant que Narir et Maeglin les écoutait avec attention.

Proprement horrifié maintenant, mais n'osant pas vraiment le dire ou le montrer, Narir changea habilement de sujet. Comme ils étaient assis dans un coin de la taverne et que l'ambiance était bruyante, personne ne trouva étrange que quatre jeunes gens se penchent pour se parler de plus près.

« Je pense avoir trouvé un local sur la rue Barragaro, ça semble le meilleur endroit pour ouvrir ce type de commerce, mais c'est entre les murs, donc il faudra se trouver des chemins détournés si jamais la ville décide de garder les portes fermées. Le mur d'enceinte est un peu dangereux avec tous les archers qui s'y trouvent actuellement, sans parler de la brume épaisse qui recouvre souvent la ville ces temps-ci. Courir sur les toits est un peu dangereux en début de matinée, puisque parfois on ne voit pas à plus de quelques pas devant nous. »

« Maeglin a raison par contre, la rue Barragaro est l'endroit où s'ouvrir un bureau de messagerie. Y a plein de monde là-bas, y compris les gens de toutes les organisations criminelles : sczarnis, guilde de voleurs, etc. J'ai pu entrer en contact avec l'une et l'autre et elles m'ont assuré qu'il n'y aurait pas de problème, tant qu'on paierait les taxes de protection et qu'on accepte de temps en temps de porter des messages et des colis pour eux. »

« Moi je me suis promené sur les docks et dans le ghetto. J'ai appris que ni sczarnis ni la guilde n'avaient de pouvoir dans ces endroits. Dans le ghetto, ça va peut-être être compliqué et présentement la communauté est en émoi, car un d'leur shaman s'est fait zigouiller. Faudra voir. Côté docks, j'ai finalement appris qu'il fallait m'rendre dans un restaurant Les sept yeux ou que'que chose comme ça. Mais chaque fois que j'y vais, s'est fermé, peu importe l'heure. »

Modifié par un utilisateur jeudi 19 septembre 2013 20:03:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Non, on a pas pris de chambre mon ami, on avait prévu fêter toute la nuit. » Sur ce Maeglin leva son verre en direction de ses compagnons qui levèrent leur verre à leur tour, gênés.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 septembre 2013 20:08:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les quatre amis passèrent donc la nuit à faire la fête et au matin, lorsque les portes de la ville ouvrirent ils rentrèrent tant bien que mal dans le petit logement qu'ils louaient en attendant de se trouver un local.

À la porte de la ville, ils n'eurent qu'à signer le registre, mais bientôt, cela aussi serait réglé.

Ils passèrent la journée du lendemain à dormir et la soirée à échaffauder des plans.

Le surlendemain, Narir se rendit chez Dumin et lui exposa ses plans. Dumin lui dit qu'il avait justement un local à louer rue Barragaro, moyennant quelques services de la part des messagers et un loyer raisonnable, le bâtiment serait à eux. Il expliqua également à Narir les démarches qu'il devait faire pour s'enregistrer à la ville comme entreprise de messagerie et pour obtenir des permis accélérant les entrées et sorties aux portes de la ville.

Narir retourna voir ses compagnons et leur annonça la nouvelle. Ils déménagèrent le jour même dans leur nouveau local.

Le lendemain midi, quand le brouillard se leva, Narir partir de la rue Barragaro direction château Balatz pour obtenir les fameux permis. Il décida de passer par les toits, car ça allait beaucoup plus vite.

Lorsqu'il arriva près du parc, il n'eut toutefois pas le choix de passer par le sol, car à l'ouest du parc se trouvait le majestueux hôtel Majesty, au Nord c'était l'opéra et à l'est l'imposant palais royal. Il s'arrêta un moment pour l'admirer. Dès qu'il eut dépasser l'opéra, il entreprit de remonter sur les toits.

Je veux un jet d'acrobatie, de perception et de discrétion.

La suite ici

Narir utilise un ton poli et respecte toutes les règles de l'étiquette qu'il connait lorsqu'il est nécessaire de discuter.

« Bonjour mon cher Monsieur, nous ouvrons une entreprise de messagerie et nous désirons nous aquiter de toutes les taxes nécessaires pour opérer sans déranger personne. On nous a dit que pour le quartier des Docks nous devions nous adresser ici. »

Modifié par un utilisateur mercredi 25 septembre 2013 23:04:25(UTC)  | Raison: Non indiquée