Isolde se tourna vers Ethus, les yeux mi-clos. Elle repoussa sa chevelure en arrière avant de demander au prêtre : « Vous qui êtes dans les petits papiers de Pharasma, peut-être aurez-vous une réponse à cela : peut-on parler de Vesorianna comme une victime de Feramin ? Parce que, techniquement, elle est déjà morte n'est-ce pas ? »

La jeune femme se leva puis s'étira. Elle gratta quelque peu l'ouroboros qui ceignait son front, puis regarda la liste qu'Ethus avait établi. « La question que je me pose est la suivante mon cher : devons-nous nous concentrer sur la vie de ces personnes ou sur l’étymologie de leurs noms ? Je vois que chaque nom est plutôt concis, et que certains ont des initiales jumelles... mais surtout, pensez-vous que cela puisse nous aider à le combattre ? »

• Connaissances (local) : 1d20+8 donne [10] + 8 = 18
• Connaissances (histoire) : 1d20+9 donne [11] + 9 = 20

Modifié par un utilisateur dimanche 5 janvier 2014 00:57:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le héraut semblait en un peu meilleur état que le reste du groupe, il tourna un visage respectueux vers Torbin, mais une intense fatigue se lisait sur ses traits. Il lui rendit tout de même son salut, et se présenta d'une voix puissante et chaleureuse :

« Salutation, je suis Gordrim d'Eros, héraut de l'ordre des pisteurs d'Ozem, serviteur d'Iomedae et paladin de son état.
Nous sommes à la poursuite d'une harde de monstruosités mort-vivantes qui erre dans la région depuis quelques temps déjà. Nous avons réussi à leur infliger quelques pertes, mais ce fut au prix de lourds efforts et de nombreuses blessures de notre côté. Nous allons nous restaurer dans ce village avant de relancer la chasse.
Nous aurions besoin de toutes les bonnes volontés... »

Modifié par un utilisateur dimanche 5 janvier 2014 12:22:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hawkran... si je me souviens bien. Mais lui non plus ne serait pas forcément à prendre en compte parmi les victimes, vu qu'il était une gêne a priori anéantie par la Voie, et non une cible choisie par Feramin. Bref, j'ai l'impression de tourner en rond à force de creuser les motivations de ce taré ! » La jeune femme soupira puis secoua négativement la tête. « Et j'ai bien peu d'espoir en ce qui concerne l'efficacité de tic et tac les blondinets en armure. Autant dire qu'il nous faudra retourner là-bas ce soir, avec des connaissances supplémentaires limitées ! » Isolde serra les poings et les dents pour éviter de crier de dépit. « Bien, il faut que je sorte me dégourdir les jambes. »

«  Oui, très chère, si ça ne vous ennuie pas je vous accompagne, profitons en pour voir comment s'en sorti les gros bras ... »

Gordrim tourna un visage grave vers Gabriel.

« Sire de Val d'Hérons a raison, nous avons une mission qu'il nous faut accomplir. Cette vieille prison pourrait encore attendre quelques dizaines d'années. Ses âmes damnées - à supposer que les rumeurs soient vraies - n'ont jamais posé de problème bien tangible pour les habitants de Ravengro. Celles que nous poursuivons ont des crocs et des griffes, une soif de sang tenace et représentent un danger direct.
Cette harde n'est pas loin, peut-être à une heures de marche, mais le temps que nous resterons dans cette ville leur fera gagner du temps. Nos éclaireurs les suivent à la trace, et notre persévérance nous permettra de les prendre de court. Du moins je l'espère... »

Derrière, dans la compagnie de chevaliers, deux individus se détachaient par leur comportement curieux et leur apparence un peu différente. Un des grands paladin, à l'allure typé, semblait posséder une armure moins rutilante, et portait surtout le sceau d'Abadar qui tranchait avec l'omniprésence d'Iomedae. Une femme ne portait ni armure, ni sceau ostensible, ni arme apparente et détonnait donc par sa discrétion. Tout deux semblaient chercher quelque chose dans Ravengro, alors que le reste de l'équipée n'aspirait qu'au repos mérité.

Près de la maison de Kendra, Isolde se dégourdissait les jambes, et devisait avec Ethus. La rumeur de l'arrivée d'un groupe de paladin en armure rutilante courrait à la vitesse de l'éclair parmi les passants de Ravengro. Cette rumeur fit éclater la méfiance des habitants, qui discutèrent librement près de la sombre femme : ils n'étaient plus le centre d'attention, au moins pour un temps.

Gabriel se mit à rire. La paladin n'en croyait pas ses oreilles... ça en était trop. Il commençait à croire qu'Isolde avait raison au sujet des paladins. Obtus, bornés, aveugles si ça ne concernait pas LEURS croisades. Le blondinet leva les bras au ciel avant de les faire retomber brusquement :

« Fort bien Torbin rejoint donc ces pisteurs d'Ozem qui ne croient pas un seul instant à l'histoire de Roctourment. Quelle confiance envers les autres serviteurs d'Iomedae!... Non attends, Ils ont peut être raison. Cette prison n'est absolument pas possédée. Bret n'y est pas mort et quand nous l'avons transporté il piquait juste un somme. Peut être qu'il nous attend dans la taverne du coin. Bref on se dit à plus tard alors, genre quelques dizaines d'années...  »

Gabriel tourna le dos à Torbin "le sans parole" et aux restes des futurs morts vivants. Vu l'état et la stratégie de cet ordre qui frôlait le génie : "on espère les prendre de court", leur sort ne faisait aucun doute. La colère et la déception ne voulaient plus quitter le paladin. Il fallait absolument qu'il utilise son brise terre, n'importe quoi ferait l'affaire...

Modifié par un utilisateur mardi 7 janvier 2014 23:49:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

« La Voie ? Ne leur faites plus l'honneur de prononcer ce nom. Cette organisation est définitivement morte et enterrée. Nous avons exterminé ces hérétiques jusqu'au dernier. Si des nécromants isolés se réclament de cette organisation, ils sont fous et délirants... mais peuvent représenter une menace ponctuelle, il est vrai.

Quand à l'aide que nous pourrions vous apporter ... il vous faut déjà faire preuve de votre valeur. Votre simple présence au combat ne suffirait pas, elle vous ferait juste respecter vos engagements envers Iomedae (son regard se fit plus perçant) Nous ne pouvons dévier de notre course au moindre prétexte, mais une fois cette menace éliminée, nous devrions être libre pour un temps. Et si Sire Torbin de Val d'Hérons (son ton monta dans les aigus, était-ce de l'ironie ou de la fatigue ?) fait preuve d'une grande bravoure, nous pourrions vous accompagner un temps dans vos combats.
Il est vrai que malgré l'habileté de nos pisteurs, Uzül reste imprévisible, et son comportement nous échappe ... vous dites que vous avez déjà eu affaire à lui ?

Mais il faut se souvenir que nous sommes les pisteurs d'Ozem, nous pistons et nous chassons, nous combattons au grand air ... nous n'exorcisons pas, et notre équipée ne serait pas à son aise dans des endroits exiguës. Si jamais un jour vous aviez besoin de notre aide dans le cadre d'une chasse ou d'une bataille contre les forces maléfiques qui hantent nos magnifiques comtés, les chevaliers d'Ozem seraient ravis de vous protéger. »

Tout en discutant, il leva une main un peu agacée vers la jeune femme en signe d'assentiment.

Les deux paladins se faisant sourds à la jeune femme qu'ils avaient devant eux, Thompson se détourna de la conversation pour aller lui parler. Il lui indiqua du doigt la maison de Lorrimor, et rigola à cette étrange coïncidence : il était lui-même un ancien ami du professeur ! Il lui demanda si elle était également là pour le testament. Chemin faisant, il lui parla un peu des étranges événements qu'il avait pu observer jusqu'ici et de ce que ses nouveau compagnons lui avaient décrit de leur aventure dans Roctourment.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 janvier 2014 19:24:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les mots d'Ethus résonnèrent dans l'esprit d'Isolde tandis qu'elle voyait arriver le dénommé Thompson en compagnie d'une jeune femme. Soit l'homme est venu accompagné, soit il vient de lever du gibier, et comme tout bon chasseur, vient faire admirer sa prise... super ! La suite donna tort à la magicienne, mais comment aurait-elle pu imaginer que le Professeur avait convié tant de personnes à la ponctualité si approximative à son inhumation ? La magicienne soupira, puis afficha un sourire forcé dont elle ne dissimulait pas l'artifice : « Soit. Cet homme affecte de nous connaître mais nous nous sommes croisés pendant quelques minutes il y a quelques heures, voilà tout. Elle s'arrêta pour reporter son attention sur Thompson. Si je comprends bien, et arrêtez moi si je me trompe, vous avez passé votre journée planqués les pieds dans la rivière et vous avez pu voir des enfants, un chien, le professeur avec un air bizarre, et peut-être une ombre derrière vous... eh bien on dirait que vous n'avez pas chômé. » Isolde semblait dépassée par la journée des trois larrons, et espérait sincèrement à une plaisanterie, mais elle en doutait.

N'ayant que faire de la présence des chevaliers d'Ozem et de la discussion, qu'elle imaginait de haut vol, entre les deux blondinets en armure et leurs congénères, elle revint vers ladite Théodechilde. Elle glissa à Ethus avant de poursuivre, comme s'ils seuls : « Ses parents ont eu raison d'opter pour un tel prénom avant de l'envoyer à Ravengro : il donnerait bien du fil à retordre à Feramin ! puis s'adressant à Théo Kendra n'est pas là. Nous allions au centre ville, aussi je vous propose de nous suivre afin de nous entretenir de ce que vous espérez de cette visite. Si vous voulez voir le testament, ce ne sera pas un problème ; si vous voulez aller voir la tombe du Professeur, le cimetière est à l'autre extrémité de la ville. Mais d'ailleurs, racontez nous l'histoire de votre retard, cela nous changera peut-être un peu les idées... » Et la magicienne commença à marcher d'un pas assez lent vers le Nord. Comme Théo avait déjà pu le remarquer, il y avait chez cette femme une beauté sauvage et naturelle. Cependant, sa longue robe vaporeuse qui de loin soulignait une élégance distinguée, montrait de plus près de nombreuses traces de boue, et quelques unes de sang, surtout au niveau de l'épaule droite. À vrai dire, la robe était même déchirée sur quelques centimètres à cet endroit, mais la peau qui transparaissait n'était nullement meurtrie.