Kalt soupira, et se releva en grimaçant. Ses vieux os supportaient mal le froid.

« Si nous rencontrons une résistance vivace, la prochain confrontation pourrait vous être fatale, Ortog. Et Aegnaroka ne me semble pas au mieux de sa force non plus ... De plus, je ne peux plus soigner qu'Elzekiel pour aujourd'hui. Il serait judicieux d'éviter toute escarmouche pour la fin de la journée. Vous reste-t-il beaucoup d'occasions d'intercéder auprès d'Abadar, messire Delwin ? »

Il retira Snjòr qui était toujours vissée sur son crâne, et la mit sur son épaule. Il laissa les autres membres du groupe s'assurer que la créature était bien morte, ne voulant pas prendre plus de risques que de raison.

rtog était encore passablement amoché, et la principale coupable était cette hermine géante. Pourtant, le colosse ne lui en tenait pas rigueur, et tentait même de la sauver. Il accomplit péniblement les quelques mètres qui le séparaient de la bête blessée, puis posa sa main dans son épaisse fourrure. La douceur presque surnaturelle de celle-ci contrastait avec la brutalité qui avait été celle de l'animal il y a encore quelques secondes. Ortog posa ses yeux sur la patte droite de l'hermine, et découvrit que celle-ci était gravement infectée. Certes la bête avait eu raison du piège à ours, mais cela lui avait coûté. Peut-être que sans cette fatigue supplémentaire, le prédateur n'aurait pas succombé à la flèche d'Aergnaeroka. Mais en cet instant, les conclusions d'Ortog étaient sans appel : l'animal était mort et rien qu'il puisse accomplir ne pourrait la sauver. C'est alors qu'il faisait ce constat qu'il entendit, à quelques mètres au Nord, la neige gémir. Une autre hermine, celle-ci de la taille d'un chien, approchait de la scène. Elle grogna en voyant les yeux du demi-orque se poser sur elle, mais de temps à autres, elle pointait son museau dans la direction du corps inerte de son congénère avant d'émettre quelques couinements. Ses grognements étaient ceux d'un animal apeuré et l'on devinait une résolution vacillante.

Note : techniquement l'hermine n'est pas morte mais j'invoque la toute puissance de la trame narrative afin de justifier l'échec du toucher sacré. J'espère que Vrock ne m'en voudra pas, c'est pour le bien de l'elfe du groupe !

alentours du Bois Frontière, carte des Hautes Sentinelles, PJ

Le paladin ressentit une profonde tristesse en constatant la mort de cette beauté. Aussi, lorsqu'il aperçut la plus jeune, il ressentit une grande culpabilité, même s'il n'avait pas eu le choix. Voyant s'approcher la rôdeuse, il resta immobile pour ne pas gâcher ce moment privilégié de rencontre.

BM privée.

lors qu'Aergnaeroka approcha de l'hermine encore vivante, elle ne put que constater que c'était bel et bien un bébé. Elle devait cependant faire cinq fois la taille de Snjòr. L'animal reculait en grognant, mais elle semblait ne pas vouloir s'écarter du cadavre de celle qui avait dû être sa mère. Lorsqu'elle vit le morceau de viande séchée, elle interrompit momentanément la manifestation de sa peur pour renifler l'offrande. Elle réduisit peu à peu la distance qui la séparait de l'archère, puis saisit le morceau de viande dans un brusque mouvement. Sûrement habituée à de la viande fraîche, elle ne goûta que moyennement le met, même si elle s'en reput goulûment. Sa mastication achevée, elle s'approcha à nouveau d'Aergnaeroka en humant l'air. À vrai dire, l'hermine était plus efflanquée qu'elle n'aurait dû : elle devait mourir de faim.

alentours du Bois Frontière, carte des Hautes Sentinelles, PJ

« Je crains que l'absence de porte et d'âtre pour faire de feu ne rendent la cabane fort inconfortable » fit remarquer Aergnaeroka toujours à sa tache d'attirer la jeune hermine, « une de ces maisons de glace devrait de plus nous camoufler efficacement dans toute cette neige...

Par contre, je n'ai pas beaucoup d’expérience dans ces abris de glace et plus dans la chasse. Peut être vaudrait il mieux que je cherche moi s'il se trouve quelques gibier dans les environs proches plutôt que Messire Ortog que ses blessures récentes risquent de mettre plus en péril... »


-4 neige
-1 fatigue

« Je partage l'avis de Delwin. Je pense qu'une fois une décision prise, on s'y tient. Même si cette option a été choisie afin de cesser de parler en rond pendant des heures. J'étais aussi pour rester dans la hutte, mais maintenant on est là. Pour la chasse, je me suis proposé, mais l'idée que j'avais n'était pas d'y aller seul vues les conditions actuelles et l'insécurité. Aussi, je proposerais de tous nous mettre à la fabrication de notre abri avant que tous les deux allions chercher de quoi se nourrir. »

Entendant le hobbit, Ortog réagit. « Je n'aurais pas été entièrement contre profiter de cette créature, mais ses plaies ne semblent pas très saines. La pauvre s'est trainer un long moment avant de nous rencontrer. Du coup, il ne sera pas utile d'imposer à son bébé un spectacle désolant, même si je ne sais pas si ce dernier en aurait vraiment pris conscience. »


BM privée.

Modifié par un utilisateur samedi 25 janvier 2014 02:49:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je n'en suis pas sure, dans la nature, les créatures de grande taille sont souvent plus malines que leurs congénères d'une taille plus habituelle... » Aergnaeroka s'interrompit un instant avant de rosir légèrement « Je parle des animaux, bien sur, pour les être doués naturellement d'intelligence, il en est tout autre... »

Tout en devisant elle essayait d'attirer loin de sa mère la petite hermine.


-4 neige
-1 fatigue

« Eloignons nous un peu du cadavre de la mère pour y établir le camp. »

Le groupe mit deux ou trois centaines de mètres entre lui et le corps de l'hermine puis commença à creuser dans la neige, tout en fabriquant des blocs pour former des briques. Puis, une fois les travaux lancés, Ortog et Aergnaeroka allèrent chasser dans les environs immédiat.

Je comptais prendre 10 pour un résultat de 16. Sinon, je lance le dé.

• Survie : 1d20+6 donne [4] + 6 = 10

BM privée.

a chasse avait été fructueuse. Du moins le gibier trouvé suffirait à nourrir les bouches qu'il y aurait ce soir autour du feu. L'hermine ne lâchait pas Aergnaeroka d'une semelle, et jetait sporadiquement des regards inquiets à Ortog. Alors qu'ils étaient sur le chemin du retour, les deux compagnons se trouvèrent nez à nez avec un homme. Celui-ci était parfaitement protégé contre les affres de l'hiver. Il arpentait le sentier et prenait la même direction que le groupe : le portail. L'homme était également décemment armé. Relevant légèrement la tête, l'elfe et le demi-orque purent deviner les yeux ainsi que le crâne chauve de celui-ci.

De leur côté, Kalt, Elzékiel et Delwin avaient fini la construction de leur abri pour la nuit, et ils attendaient avec impatience la pitance.

alentours du Bois Frontière, carte des Hautes Sentinelles, PJ