Après avoir reçu la lettre d'Harlon, Barkeras se décida à pousser la porte du laboratoire, à quitter son univers sombre et enfumé pour se plonger dans la lumière d'Hajoth Hakados. Un léger soleil de printemps illuminait les rues d'une lumière agréable, ou agressive. Elle n'aurait pas pu le dire. Un spectacle inédit s'étalait devant ses yeux : quelques marchands haranguaient les passants, des enfants couraient en pourchassant un cerceau avec un bâton, trois badauds jetèrent un œil désintéressé vers elle avant de retourner à leurs discussions.

La ville appartenait bien plus au Royaumes fluviaux qu'à la Numérie, aussi bien dans son ambiance que dans son architecture. Toutefois, quelques silhouettes mécaniques s'étaient faites plus présentes dans la ville, ces derniers temps. Des hommes de métal étincelant déambulaient dans les rues dans une démarche saccadée, et faisaient fuir les habitants sur leur passage. Même s'ils ne lui paraissaient pas étranges, ils étaient éloignés de Barkeras, d'une conception apparemment purement mécanique.

Dans le lointain, un chien aboya.

Modifié par un utilisateur samedi 30 novembre 2013 22:49:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'étal du marchand était couvert de poissons à l'état de fraicheur douteux, il tourna un œil vitreux vers la jeune femme sophistiquée au teint de peau étrange, aux grands yeux bleus et au tatouage exotique. Pas démonté pour un sous, il lui répondit



« Ben, il suffit d'aller voir le vieux Kader. Il pourra vous atteler un cheval ! Ou vous inscrire dans une diligence en partance pour le Barstoi (il sourit) Vous le trouverez en descendant le fleuve (il tends une main tenant un gros poisson vers le sud) Vous voulez pas du poisson ma gente dame ? »



Il approcha le spécimen gluant à l’œil terne tout près de son visage.

Modifié par un utilisateur samedi 30 novembre 2013 18:08:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le marchand laissa trainer son œil sur l'étrangère, souffla bruyamment puis reprit sa harangue tandis qu'elle s'éloignait. Barkeras chemina le long du Sellen. À chaque pas, de nouvelles données entraient dans son cerveau artificiel. Ici, elle pouvait voir un oiseau inconnu s'envoler sous les pas d'un passant pressé. Là, une échoppe relâchait des odeurs de nourriture sucrée.

La dernière bâtisse était une sorte d'écurie, avec une petite boutique attenante. Barkeras pu voir un ouvrier en train de ferrer un cheval avant de s'engouffrer dans la boutique. À l'intérieur, un humanoïde simiesque vêtu d'un grand chapeau, et d'une sorte de poncho patientait déjà dans un fauteuil, et jouait avec un pistolet pour passer le temps, ce qui semblait intriguer le vieil homme derrière le comptoir, qui n'avait jamais croisé un tel appareil.

Elle aimait bien ce qu'elle redécouvrait de la vie en ville car elle était si peu sortie, surtout ces derniers temps et en voyant l'homme ferrer le cheval, Barkeras eut l'intuition qu'elle était arrivée au bon endroit. Elle demanda
« Bonjour Monsieur, vous êtes Kader? »

Sans un mot ni même un regard, l'homme indiqua du pouce l'intérieur de la boutique. Elle ne savait si elle devait le remercier ou non car il ne lui avait pas adressé la parole et du coup elle resta indécise quelques secondes, puis le bruit du marteau sur le fer du cheval finit par lui taper un peu sur le système.

Elle entra alors dans la boutique et découvrit deux personnes. Le premier, aux traits simiesques, faisait des arabesques avec un outil en métal qu'elle n'avait encore jamais vu. Il avait l'air de faire ces gestes tout naturellement et les exécutait avec maitrise et dextérité.
Tiens, on partage la même couleur de poils avec ce vanara. pensa l'androïde alors que son cerveau positronique venait juste d'extirper l'information de sa mémoire.

L'autre personnage, humain celui là, était derrière un comptoir et semblait quelque peu perplexe face à l'attitude et l'aptitude du vanara.

Elle n'avait pas encore pu décider qui des deux était le fameux Kader, mais l'humanoïde simiesque lui ôta ses derniers doutes, car après l'avoir saluer, il interpela l'homme derrière le comptoir par ce même nom.
Et d'après ses dires, il devait lui aussi aller au Barstoï. Son cerveau calcula immédiatement la probabilité pour qu'une telle coïncidence arrive. Sans entrer dans les détails d'un calcul laborieux, la probabilité calculée se révéla assez faible.
Elle dévisagea le vanara et lui fit une tentative de sourire, avant de se tourner vers l'homme du comptoir, un peu confuse de sa témérité envers une personne qu'elle ne connaissait pas. Elle demanda alors au vieil homme.
« Bonjour Monsieur, je ne vous demanderai pas si vous êtes Kader, car je le sais déjà, mais par un hasard fortuit, il se trouve que je dois me rendre également au lointain Barstoï et qu'un gentil poissonnier du haut de la rue m'a aimablement indiqué que vous pourriez m'inscrire sur une diligence en partance pour une telle destination. » lâcha-t-elle sans prendre la peine de reprendre son souffle.

Lorsqu'elle arrêta sa tirade, elle s'aperçut que le vieil homme lui même avait retenu sa respiration et qu'il inspira une grande goulée d'air. Elle reprit
« Serait-ce vrai et pourriez vous m'indiquer quand une telle diligence partira s'il vous plait? »

Ar-Athaan semble satisfait de la réponse de Kader. Puis il porte son regard avec des yeux vert pailletés de jaune vert la jeune femme. Il examine un instant le visage de la jeune femme à la peau d'une couleur étrange et aux grands yeux bleus.
Es ce que je connais l'existence des androïdes?
Il s'approche de la femme et lui tends une main aux poils roux et démesuré par rapport à celle d'un être humain ordinaire.
«  Mon nom est Ar-Athaan.
Si vous avez quelques minutes, je vous accompagnerai à cette caravane.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 décembre 2013 11:42:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ar-Athaan reste stupéfait devant la réaction de Bakeras avant d'exploser d'un grand en se tenant au comptoir.
Monsieur??? moi, un monsieur...donner de l'argent pour ce renseignement....D'où elle sort..
Il rigole pendant de longues secondes avant de se redresser et d'essuyer des larmes de rires.
«  ahahah... Ar-Arthaan suffura, Barkeras. Mes amis m'appelle Arth' tout simplement.
Pour l'argent, tu devras discuter avec le propriétaire de la caravane. Ici, on est dans l'écurie de maître Kader.
Tu peux t'acheter un cheval, ici.
Pour ma part, je compte proposer mes services pour la caravane qui part pour Barstoï.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 décembre 2013 11:41:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ar-Athaan attendit son cheval : un cheval pie de couleur blanc avec une grande tache rousse sur le flanc arrière, une tache blonde sur l'avant et une étoile noire sur le tête. Sa queue est de couleur noir et sa crinière de couleur roux/brun.
Il vérifia les nouveaux fers de celui-ci.
Une fois vérifié que le travail a été bien effectué, il paya Kader.
«  Allons-y, Barkeras. Suivez moi.  » Ar-Athaan sortit avec son cheval et le flatta. Il amena à travers la ville la jeune femme.
Ensuite, il marchanda un prix pour son concours à la protection du convoi avec le propriétaire.
Il retourna au près de son cheval et fût surpris par la curiosité de la jeune femme si timide auparavant.
Il ne vit aucune raison de ne pas satisfaire sa curiosité.
Il alluma un cigare et tira une bouffé qui sortit par son nez lorsqu'il commença sa réponse :
«  Il semble que j'ai en effet la même destination que toi, Barkeras.
Je vais rejoindre un vieil associé : Harlon Hencius. Nous avons travaillé il y a quelques années de cela à un projet commun.
J'ai reçu il y a quelques jours une lettre de sa part me demandant de le rejoindre.  »
Ar-Athaan tira une nouvelle bouffée sur son cigare.

Ainsi firent connaissance Ar-Athaan et Barkeras. Le vanara et l'androïde discutèrent en attendant la caravane. Une petite caravane contenant 3 wagons de marchandises et 5 wagons de passagers s'immobilisa non loin de la boutique de Kader. Les chevaux furent nourris, restaurés et ré-ferrés. Un homme dégingandé donna une petite avance à Ar-Athaan, qui prit son poste d'escorte. Barkeras paya une petite obole puis s'installa dans un wagon à l'intérieur douillet. Plus tard dans la soirée, la caravane s'ébranla pour s'élancer vers les sauvages terres de la région.

Devant leurs yeux se dévoilèrent les paysages de la Numérie. De grandes étendues herbeuses battues par les vents, des collines à la végétation chétive, des terres rouges nimbées dans un silence inquiétant. Si ce n'est une attaque peu vigoureuse de la part de kellides primitifs, ils arrivèrent sans encombres à Sturnidae. La caravane bifurqua ensuite vers le nord, grâce aux palabres d'une minuscules créatures aux cheveux violets.

Suite ici.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 décembre 2013 22:42:12(UTC)  | Raison: Non indiquée