Le silence.



Absolu.


Terrible.

Intense.


Brisé par un battement de coeur.


Puis un souffle de vie.


Et enfin une respiration.

Au début haletante. Presque paniquée.
Comme si les poumons cherchaient à s'assurer que c'était bien de l'air qui les habitait.

Pour finir en un cri. Que l'habitude des combats et du danger réussirent à étouffer in extremis.
Mais qui aurait eu tout à fait sa place dans ce cauchemar éveillé.

Un cri où aurait pu se mêler la terreur, l'horreur et de façon assez surprenante une certaine forme de jouissance.

Un cri pour symboliser toutes ces explosions émotionnelles.

Un cri pour prouver qu'on était vivant, tout simplement.



Malgré l'intensité de l'expérience, il ne fallut pas plus d'une poignée de secondes à Arwen pour se remettre sur pied et chercher du regard Hyérophon. L'obscurité était quasi complète et elle ne l'aurait jamais vu s'il n'y avait eu quelques éclats de minerais phosphorescents incrustés dans les murs de la salle où ils étaient... apparus.

Le jeune humain se tenait accroupi à deux pas. Un peu plus désorienté que la rôdeuse. Certainement bien plus handicapé par la faible luminosité ambiante.
Elle l'entendit clairement dégainer son arme avant de se rendre compte qu'il était non pas en présence d'un ennemi, mais d'un allié.

La situation avait de quoi leur échapper. La demi-elfe avait beau fouiller sa mémoire, elle peinait à reconstituer les dernières heures de son existence. Quant à son compagnon, son expression était insondable. Elle ignorait s'il tentait d'étendre ses sens, ou bien s'il faisait lui aussi appel à ses souvenirs.

Dans le second cas, ses tentatives se montraient-elles plus fructueuses?

Plutôt que de s'efforcer à réunir des informations qui fuyait sa conscience, elle décida d'examiner les alentours.


Ils se trouvaient dans une sorte de grotte relativement basse de plafond où tentaient de se retrouver ça et là stalactites et stalagmites. Les lieux n'étaient que partiellement naturels en réalité: un examen minutieux de la roche permettait de révéler à de nombreux endroits des coups de pioches.

Les murs avaient donc été creusés. Et certains récemment même.


Un liquide, parfois luminescent, suintait du plafond pour s'écouler bruyamment à intervalle régulier dans les nombreuses flaques plus ou moins profondes le recouvraient le sol.

Après réflexion, il était même surprenant qu'ils fussent aussi secs.



Je sais que c'est assez surprenant comme introduction, mais j'avais envie d'un truc un peu étrange... Je m'en excuse par avance

Modifié par un utilisateur lundi 17 février 2014 09:19:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Arwen s'était "réveillée" avec un sacré mal de crâne. Réveillé? elle n'en était même pas certaine tout était si flou, si soudain.

Raahhh... Ça fait mal... Je me rappelle de rien, comment on est arrivés ici... merde... Au moins y'a de quoi voir.

À cette pensée Arwen vérifia son équipement. Il ne lui manquait rien? Les poches de son sac étaient encore fermement fermées, tout semblais intact. Si l’humain n'arrivait pas à y voir elle pourrait toujours lui faire tenir un bâton éclairant. On ne sais jamais dans les grottes avec les gaz... Une étincelle et c'était foutu. Aussi à la mention d'une torche elle posa sa main sur le bras de l'homme qu'elle escortait. Non, pas de torche, indiquait-elle à sa manière. Elle frappa l'un de ses bâtons éclairants et le lui tendit en silence, un doigt devant la bouche pour qu'il en fasse autant.

Ses sens étaient aux aguets, ils étaient tombés? Ça semblait peu probable. Alors on les avait mis là, et si on les avait mis là, il fallait s'attendre au pire...

Le bruit du bâton contre la pierre résonna, s'il y avait une quelconque réaction à entendre ce serait dans les prochaines secondes... elle attendait.

Modifié par un utilisateur mercredi 4 décembre 2013 21:49:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Des la poussière métallique? Étrange. Bon il n'a pas de réaction, donc pas de garde tout près. On ferait mieux d'avancer, si on veux sortir de ce trou un jour...

Arwen tentait de comprendre à quoi cette poudre pouvait bien servir, de la façon dont elle était disposée il était évident qu'elle n'était pas là par hasard...

• Connaissance (Nature) : 1d20+5 donne [19] + 5 = 24

Tout en dégainant son arc et en encochant une flèche, Arwen fit un signe de tête à l'humain pour qu'il la suive. Elle s'engagea dans l'ouverture lentement prenant bien soin d'assurer ses pas avant d'y mettre son poids. La dernière chose qu'elle voulait à ce moment, c'était bien tomber dans une grotte humide...

Modifié par un utilisateur vendredi 6 décembre 2013 18:08:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les aventuriers s'aventurèrent prudemment en dehors de leur cachette. La demi-elfe avait une flèche encochée sur la corde de son arc alors que ses doigts blanchissaient sous l'effort d'une concentration intense...

Hyérophon suivait juste derrière, moins à l'aise que l'archère dans l'obscurité.

Une évidence dérangeante les frappait: ce silence. Un silence pesant.
Comme si l'air tout entier absorbait les sons autour d'eux, renforçant leur sentiment d'insécurité et d'inconfort.

Suite à un couloir étroit et sinueux, le binôme arriva sur une allée nettement plus large. Les pierres phosphorescentes incrustées dans les parois rocheuses se faisaient de plus en plus rares, à tel point que seul le batonnet lumineux d'Arwen fournissait maintenant une certaine source de lumière.

L'allée était à l'image de la grotte qu'ils venaient de quitter: tailler dans la roche de façon plus ou moins chaotique. Elle offrait deux directions: à gauche ou à droite.

Sans indice apparent quant au choix qu'ils devaient faire...

Un piti test de perception s'il vous plaît!

Mon arc bien en main je me contente de faire un signe de tête à l'home tandis que mes muscles se tendent. Une flèche encochée et prête à voler tire sur mes doigts, pressés d'être libre, de s'unir à sa cible.

J'avance à pas sûrs vers les bruits prenant grand soin de ne pas faire plus de bruit que possible, attendant de voir ce qui se battait si violemment. Attendant de voir s'il était préférable de ne pas m'en mêler, d'aller l'issue du combat pour descendre le vainqueur affaibli ou aider les malheureux si c'était vraiment ce qui se passait.