Une femme, à la tenue loqueteuse recouverte d'un gilet en cuir, d'un noir profond, qui la seyait parfaitement et mettait ses formes en valeur, se tenait adossé à un mur non loin de la dite-porte.

Elle n'avait certes pas émis un son, néanmoins certains, prudents, s'étaient éloignés de sa personne. D'autres glissaient des regards peu vertueux à la dérobée. Mais, elle ne semblait pas faire cas, elle s'était allumé une pipe qu'elle avait récupéré le matin même et l'intronisait séance tenante, en dépit du geste vindicatif d'un des gardes qui se trouvaient bloqués devant la précédente porte.

La belle brune au nez fin émit un sourire satisfait quand l'homme sembla prononcer son prénom. Deux syllabes qui semblèrent glisser dans l'assemblée, à l'instar des fines volutes de fumée à la couleur pas aussi grise qu'on l'aurait attendu. Pourtant elle ne semblait pas surprise, ni même excitée, d'avoir été choisie. Cela semblait normal, un choix judicieux, raisonné et raisonnable.

Elle chassa la fumée devant elle, se redressa, éteignit sa pipe et traversa l'assemblée pour monter les quelques marches qui la plaçait au-dessus des non-choisis. C'était agréable. Elle se planta devant le garde qui avait fait la moue un instant plutôt, elle sourit. Narquoise, elle cerna l'individu, qui rougit, puis tourna son regard vers la femme et s’apprêta à passer la porte.

Une jeune femme frêle se leva également avec les trois autres. Elle prit le temps de dévisager chacun comme pour mieux s'imprégner de leurs âmes.

Elle était vêtue simplement, quoique d'aucun pouvait reconnaître des vêtements de voyageur expérimenté. L'arc qu'elle portait en bandoulière était également présent sous la forme d'un bijou en argent autour de son cou.

Elle semblait satisfaite d'avoir été nommée, et fit un signe de tête à la silhouette auprès d'elle. Elle murmura
« Merci de m'avoir accompagné, désormais mon destin s'écrira dans les terres volées. »

Puis elle se dirigea vers la porte.

Modifié par un utilisateur lundi 30 décembre 2013 11:51:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

De nombreux mécontentements se faisaient entendre dans l'assemblé, mais il suffit d'un léger mouvement de l'un des gardes lourdement armés, pour que les dernières paroles du seigneur-maire finissent d'être bien comprises par tous.

Les quatre "élus", se dirigèrent donc vers la petite salle latérale. Là, les gardes vérifièrent les papiers qui vous avaient été remis lors de votre inscription avant de vous laisser passer. Alors que vous attendez votre tour, la femme d'un age moyen qui était proche de la porte, s'avance ...«  Bonjour, je suis Constance Devine, propriétaire du "Tout pour le Trappeur", j'aurais une petite mission pour vous dans la Ceinture Verte. Si vous voulez bien passer me voir, avant votre départ, mon entreprise est proche des portes sud de la ville. »

L'un des gardes s'agite « Madame, s'il vous plait, pressons, le seigneur-maire a d'autres chats à fouetter ... » dit-il en vous indiquant la pièce.

Modifié par un utilisateur lundi 30 décembre 2013 18:57:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le semi-elfe semblait avoir porté son attention sur la femme d'apparente noblesse.

Constance se tourna vers Drova «  Bien sûr, ma soeur, mais comme vous allez dans la Ceinture Verte, vous pourriez peut être faire une petite commission pour moi ? Mais on vous attends, passez donc me voir après, je vous expliquerais tout cela, et vous déciderez ... »

Le Seigneur-Maire, sortit par une porte donnant sur l'estrade ...

La salle commençait à se vider ...

Modifié par un utilisateur mardi 31 décembre 2013 00:22:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la vue de la belle femme soutenue par... Lysa ne contint pas un mouvement de surprise. Elle fit un pas en arrière et manqua d'écraser un orteil à la grande silhouette qui se tenait derrière elle. Lysa pouvait jurer qu'il y eut un échange de regard, que la femme - même - sourit. Elle balbutia trois ou quatre mots incompréhensibles. Sa voix était douce, légèrement timbrée de l'accent du sud du Brévoy, finalement assez mélodieuse, voire enivrante si on peut en juger la figure béate du garde.

Lysa était partagée. Fallait-elle qu'elle file demander pardon. Non, il ne fallait pas montrer qu'elles se connaissaient. Sa surprise n'a pas dû être remarquée. C'était à espérer. Peut-être que les trois derrière... Non, ils auront la politesse de garder ça pour eux et d'attendre le moment opportun si la curiosité les guette. Fichue curiosité. La femme avait détourné le regard. Très bien, c'était bien ce qu'elle souhaitait. Les épaules tiraillaient par la pression offertes par la vue de la femme aux lèvres noires ne semblèrent pas vouloir se détendre. Lysa respira et emboîta le pas au seigneur-maire.

Des questions fusaient dans son esprit troublé. La recherchait-elle ? Non, elle n'aurait pas pris la peine de faire ça elle même. Était-ce un hasard fortuit ? Venant d'elle, sûrement pas. Une autre question resurgit. Qui est donc cet homme ? Les traits de Lysa se firent plus sévères. Il n'est sûrement qu'un objet pour elle, cela ne peut être autrement, pas elle.

Quand tous furent rentrés et que le seigneur-maire s'était retourné pour les dévisager, le visage de Lysa était rayonnant, débarrassé de tout trouble. Elle souriait à l'homme comme une femme flattant l'égo de chaque homme, prête à l'écouter tout ouïe et sans parler.

Drova tout en continuant de sourire, entra dans la pièce.

Amargein relut la charte. Elle ne semblait animée d'aucune félonie ou double interprétation.

Il s'empressa de signer, puis reposa la plume pour ses compagnons.

« Dites-moi, qui est cette dame qui porte le prénom de Constance, et quel est son intérêt à ce que nous passions en son commerce avant de partir rejoindre le comptoir d'Oleg ?? »

Lysa nota la contrariété sur le visage du seigneur-maire avant qu'il réponde le plus aimablement qu'il put à la question. Elle préféra ne pas engager la conversation, elle s'approcha du bureau, fit confiance à la lecture attentive de son nouveau compagnon, elle se pencha vers le bureau et signa sans lire un mot du contrat. Le regard des gardes semblèrent un moment plonger dans son décolleté. Elle n'y prêta pas attention. Elle préféra river son regard dans celui du seigneur-maire. Elle recula sans le perdre du regard. Puis, elle laissa ses compagnons approcher afin qu'ils signent également la charte.

Elle en profita pour également les cerner, ses longs cils battaient devant les deux mâles, ses sourcils réprimèrent un mouvement pour la femme au teint bleu. On notait qu'elle préférait engager la conversation plus tard afin de faire plus ample connaissance. "Débarrassons-nous rapidement de la paperasse."

Drova lut avec attention la charte. Elle lui avait déjà été expliquée par son mentor, mais certains points devaient être éclaircis.

Elle s'inclina devant le maire et indiqua
« Pardonnez mon impudence, Seigneur-Maire. Par cette charte, vous nous donnez le rôle de juge et bourreau sur la ceinture verte. Je suppose que les autres groupes ont eu la même ? De plus, que devons-nous faire des bandits qui accepteraient de se repentir ? »

Puis elle signa le registre avant de récupérer son exemplaire de la charte.

Modifié par un utilisateur samedi 4 janvier 2014 11:59:30(UTC)  | Raison: Non indiquée