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Offline Rhajzad  
#1 Envoyé le : jeudi 9 janvier 2014 22:50:09(UTC)
Rhajzad
Rang : Habitué
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Brunissement 22, jour du partage, 11ème veille.

***
L'après-midi touchait à sa fin, et le soleil était déjà bien bas à l'ouest. Bientôt il allait disparaître derrière les monts Kharolis. Le vent frais de l'automne fouettait avec une ardeur décuplée à cette hauteur les flancs de la montagne du Thorbardin. Et les compagnons ne mirent pas beaucoup de temps avant de se réfugier à l'intérieur. La lumière extérieure éclairait l'entrée, mettant en lumière un spectacle pour le moins morbide.
Les murs et le sol étaient remplis de poussière. Des statues de nains abîmées flanquaient de part et d'autre la voie vers les profondeurs de la montagne, silencieux gardiens de la place. Des débris de poterie, du métal rouillé et des essieux brisés encombraient les couloirs les plus larges.
Vêtus d'armures corrodées et lambeaux de tissu, des squelettes de nains et d'humains reposaient à l'endroit même où ils rendirent l'âme voilà... fort longtemps, témoins silencieux du terrible conflit qui fit rage autrefois entre ces murs.

Le chemin menait à ce qui devait être un poste de garde désert. Il faisait maintenant entièrement noir, et seuls les elfes ainsi que Flint y voyaient quelque chose. N'ayant pas d'autre choix pour éviter de tomber, les compagnons s'armèrent de torches ou de magie pour y voir.
Il y avait plusieurs pièces ainsi qu'une grande salle, où se trouvait le mécanisme de la porte. Cette dernière étant la seule un tant soit peu intéressante, même si maintenant complètement inutile...
Le groupe décida donc de continuer sa visite en avançant dans un grand hall bordé de colonnes, faisant apparaître nombre d'ombres et de formes à la lueur des torches vacillantes. Les pas résonnaient et se propageaient partout malgré la tentative de certains d'être plus discrets.

Après plusieurs longues minutes de marche, une troupe armée de nains surgit à l'intérieur du hall. Une bonne vingtaine de guerriers bien vivants se tenaient maintenant devant les compagnons. D'autres, peut-être, restaient cachés dans les ombres...
Le chef fit un pas en avant, force et assurance marqués sur son visage. Prêt à se servir du grand marteau qu'il tenait nonchalamment :
« Quel est le motif de votre présence, étrangers, dans les couloirs des Hylars ?  »grogna-t-il. Sa barbe était noire, et son corps semblait taillé dans le roc. Il dépassait d'une tête les autres nains en présence. Son arme était un ouvrage magnifique couvert de runes, presque une œuvre d'art

Tanis

Tanis leva la main en signe de paix face au nouveau venu et expliqua la raison de leur présence :
«  Nous venons en amis, solliciter votre aide, et vous faire part de grands bouleversements qui risquent de vous frapper prochainement ! La reine des ténèbres et ses dragons sont de retour, et ses armées ont ravagé les Plaines et le Qualinesti. Nous venons vous demander d´abriter un groupe de réfugiés que nous avons libéré des griffes des forces du mal...  »

Il laissa le nain assimiler ses explications avant de conclure :
«  Au cours de notre périple, nous avons également trouvé un objet semblant contenir l´esprit d´un de vos héros du temps passé. Il nous a prié de le reconduire dans sa terre natale pour pouvoir reposer en paix...  »
Il fit signe à ses compagnons de sortir le casque pour le montrer aux nains.

Le temps était venu pour Flint de montrer l'artefact nain et de détendre la situation. Si jamais les nains étaient sceptiques il y aurait de toute manière la méthode possession. Mais autant peut-être l'éviter.
Le regard du solamnique avait glissé sur l'imposant marteau que possédait celui qui devait être le chef.
Pour posséder une telle arme cela devait être quelqu'un qui comptait dans la société naine des Hylars.

Lunedor

Les compagnons étaient prompts aux décisions, et leur leste rouquin le plus rapide... mais face aux bougons de taille modeste, en leur territoire jalousement gardé depuis des siècles, un peu de "formalisme" ne serait pas de trop. Bien qu'il ne soit guère le moment de troubler leur ami nain, Lunedor s'approcha de lui, pour le mettre en pleine lumière (bleutée) qui auréolait lance magique du pic du crâne (maintenant ornée de deux longues rémiges blanches sur lien de cuir tressé au bas du col du fer, selon les us de son peuple). Tenant lance verticale à son côté et levant paume ouverte de l'autre main, elle intervint amicalement, de sa voix si bien posée qu'elle serait clairement entendue par quiconque restait en retrait dans les ombres :
«  Nous vous saluons, maître nain, même si notre éclaireur Tanis à la barbe de feu bien courte a omis de se présenter. Je suis Lunedor, fille d´Arrowthorn, princesse Que Shu et oracle de Mishakal, envoyée en Thorbardin avec mes compagnons en cette heure grave où se joue le destin de Krynn. Nous venons parler au conseil des Barons, et notre ami Flint Forgefeu, fils de Durgar, ici présent en barbe et en armure, vient vous porter des nouvelles du prince Grallen et de son dernier combat contre le mage noir lors de la funeste Bataille des Portes de Thorbardin.
Je le laisse formuler demande, d´abréger les formalités auprès de vous, ses cousins... s´il est possible d´agir pressément : nous avons quelques centaines de réfugiés à mettre au plus vite à l´abri des troupes draconiennes de Takhisis...  »


Tass

Le petit kender soufflait fort. Il était court sur patte et l'effort avait été d'autant plus intense. Néanmoins, alors qu'il reprenait sa respiration, il ne put s'empêcher de ricaner :

«  Héhé, Flint, c´est vrai que c´sont tes cousins.  »

Notant l'incroyable barbe qui ornait le visage du capitaine, il poursuivit histoire de rendre à l'aise son ami :

«  T´inquiète pas, vieux, on préfère ta barbe toute broussailleuse.  »

Sentant les embrouilles arriver - c'est qu'à force de pratiquer... - le kender se rétablit tant bien que mal :
«  C´est pas que vous ayez une barbe toute heu... enfin... Voilà quoi. Mais, si objectivement, on devait compar... Punaise, c´est qu´c´est difficile de s´concentrer sur c´qu´on a à dire quand on vous fait les gros yeux comme ça.  »
Il déglutit puis son regard insouciant alla se fixer sur la perle qui lévitait autour de sa tête, oubliant les insultes qu'il venait de proférer.

Arman


Le nain écouta attentivement les paroles de Tanis ainsi que celles de Lunedor :
« Ainsi donc les rumeurs sont vraies... La guerre fait rage.  »
Les paroles pleines de déférence de la part de la princesse Que Shu firent clairement plaisir à son bénéficiaire :
«  Je me présente à mon tour : Arman Kharas, de la famille Kytil du clan Hylar.  »
Arman regardait un peu plus intensément le heaume dont les pierres scintillaient avec la lueur des torches : «  Bien, en effet je pense que nous devrions nous dépêcher pour voir le conseil des Thanes, ou "barons" comme vous dites.  » - Il regarda rapidement dans un coin, à côté d'une colonne, où se trouvait un guerrier nain et, à côté de lui, un nain sans arme et qui avait l'air épuisé - « Les nouvelles que vous m´annoncez sont importantes et graves. D´autant que la porte est donc ouverte... Mais soyons clair, je ne vous ai rien promis. Les sages prendront une décision. Quant au heaume... c´est vous qui l´avez trouvé. À vous de le présenter aux Thanes...  »

La situation se présentait bien jusqu'à ce que ce fichu kender ouvre la bouche !
Arman Kharas le fusilla des yeux, relevant son dos droit comme un piquet et pinçant ses lèvres avant de les ouvrir difficilement :
« Un kender hein... Je ne sais pas ce que vous faites avec cette race, dont l´apparition est une erreur, dans votre groupe. En général tout le monde essaye de s´en débarrasser. Et on ne peut pas leur donner tort...  »

Tass

«  Hey ! Heu... J´vous permets pas, gros plein d´soupe. J´espère bien les avoir aidé.  »
Il sembla réfléchir, puis il se tordit un peu, plaçant ses mains paumes vers le haut.
«  Mais, c´est vrai, qu´en y pensant un peu plus... Oui, on peut dire, que des fois, j´ai peut-être fait... Quoique, non, je pouvais pas vraiment savoir. Mais, bon. Faut pas non plus s´voiler la face. Peut-être, qu´une fois, ou deux - mais pas plus ! - j´ai très légèrement, mais vraiment quasi-rien... gaffé.  »
Il reprit son souffle.
«  Mais, attention, quand je dis "gaffer", c´était pas non plus très dramatique. Du coup, t´as intérêt à revoir vite fait ton jugement, la tata qui prend soin de sa barbichette. I´doit utiliser une lotion, c´est sûr. A la pêche, t´en pense quoi, Lune, ho ? plutôt oui, tu as raison, à la nectarine. »
A la fin, il ne s'adressait plus du tout à la même personne, tournant presque le dos - bien involontairement - à la sentinelle au grade sûrement largement mérité. Pour ceux qui avaient écouté l'argumentaire, on ne pouvait être que choqué par la méthode que maître Raclepieds avait employée. La logique kender...

Lunedor

Lunedor posa main libre sur son coeur, haussant un sourcil avec un sourire amusé, tout en coupant court à toute escalade verbale, d'un ton aimable :
«  Arman Kharas, des Kythil, nous sommes honorés de votre diligence... merci de nous conduire au plus vite au conseil des... Thanes.
Ne soyez pas désagréable envers notre ami kender Tasslehoff Raclepied, je vous prie, quel que soit son manque de diplomatie.
Notre cousin du petit peuple a maintes fois mérité notre admiration, plus que notre réprobation... et garde un peu d´avance, qui devrait l´inciter à ne rien ajouter s´il souhaite la conserver...
Maître Forgefeu pourra vous en parler... »

En même temps qu'elle désignait ainsi Silex, elle eut un signe de ralliement de sa lance illuminée de lumière bleutée pour faire avancer tout le monde...

Rivebise

Celui qu'on pouvait appeler le chasseur des terres lointaines était demeuré silencieux tout au long de leur progression dans cet étrange endroit qui semblait laissé à l'abandon depuis des décennies. Il se montrait méfiant et jetait des regards tout autour afin d'être certain de remarquer la moindre menace.
Quelle ne fut sa surprise de voir que, finalement, des nains vivaient toujours en ce lieu. Rivebise n'avait pas engagé la conversation avec les nains du Thorbardin, laissant la diplomatie aux soins de Lunedor. Avec la bourde du kender, il valait d'ailleurs mieux ne pas en rajouter. Il lassa donc sa bien aimée s'en charger.
Lorsque le bâton se mit à luire de son éclat bleuté, Rivebise comprit qu'il s'agissait d'une invitation à suivre sa dulcinée. Réalisant qu'ils étaient toujours poursuivis par les draconiens, l'homme des steppes se montra plus pressant.
«  Allez, ne traînons plus...  »

Flint

Lorsqu'ils avaient pénétré en le royaume nain oublié mais grâce à eux retrouvé du Thorbardin, Flint s'était livré à quelques explications architecturales à qui voulait bien s'y intéresser.
Amis lecteurs, par égard pour vous je ne narrerai donc pas les mille et une différence entre les procédés architecturaux des nains des montagnes et ceux des collines, et nous passerons ainsi directement à la fin du discours de notre ami : « ... et ainsi on se perd facilement dans les forteresses naines, car les mêmes plans qui ont régulièrement fait leur preuves sont utilisés, encore et encore, mais à des endroits différents.  »
Tout en se livrant à un cours un peu confus qui lui permettait de faire abstraction de la répugnance que lui inspiraient ces tas de cadavres, vestiges d'une guerre oubliée, Flint se grattait la barbe d'un air perplexe : la chute de la porte était tout à fait fâcheuse, non seulement parce qu'elle laissait le vent froid des montagnes pénétrer dans le royaume souterrain, mais également parce qu'un tel vacarme avait du attirer tout ce qui restait de créature dans ce royaume, qui aurait tout aussi bien pu être un tombeau.
Aussi fut-il presque soulagé lorsque ce fut une troupe de vrais nains en chair et en os qui se présenta à eux, et non quelque abomination née de la magie et de la non-mort. Ses compagnons ayant été plus vifs que lui, comme à son habitude il les laissa parler, attendant qu'un silence un peu plus long ainsi que les pressions amicales de ses amis lui laisse l'occasion d'intervenir.
Bien malgré lui, il fit un pas en avant :
« La paix soit avec vous et avec votre clan, Arman Kharas ! Les Neidars n´ont jamais été vos ennemis, et encore moins ceux des Kytils. Mes compagnons disent vrai, de sombres jours se profilent et quant à nous, nous avons une quête d´honneur à accomplir !  » Il désigna ce faisant le heaume de Grallen.
«  Et... ne vous fiez pas aux apparence, ce kender, ma parole... est un garçon épatant, foi de Forgefeu !  »

Le nain se racla ensuite la gorge et désigna le marteau que portait Arman : «  Hum ! Est-ce bien ce que je pense ? C´est un honneur pour nous de suivre le porteur du marteau de Kharas !  » Il mit alors un genou en terre en signe d'allégeance. «  Il semblerait que vous n´ayez plus de rois, mais un conseil maintenant. Sans doute est-ce plus sage... allons donc voir les Thanes. » Il se redressa alors, prêt à suivre ses cousins dans les tunnels majestueux du Thorbardin.

Gilthanas

Quand les aventuriers prirent pied dans le royaume des nains, le prince elfe fut impressionné par l'ambiance qui exsudait du lieu. Une sombre mélancolie semblait vibrer dans l'air épais, comme s'il était chargé de toute la poussière des âges que leur arrivée avait dérangé. Les squelettes aux os blanchis des adversaires confondus, engoncés dans leurs carapaces de métal oxydé gisaient pêle-mêle, figés dans leur dernier soupir, comme une sinistre gravure, une vanité ayant pour thème la futilité des querelles. Les murs aveugles s'élevaient jusqu'au plafond, loin au dessus de leur tête, comme dans une cathédrale dédiée au dieu des morts. Il ne manquait plus qu'un sinistre sorcier pour se dresser entre les deux statues massives et prononcer quelque sermon grinçant face à cet auditoire aux orbites vides tout en portant au pinacle quelque ciboire empli des âmes des trépassés.
S'arrachant à ces macabres réflexions, Gilthanas pressa l'allure pour rejoindre sa sœur et les autres, car il s'était laissé distancer. Curieusement, bien que ses pas ne fassent aucun bruit - il n'effleurait qu'à peine le sol avec ses chaussures, comme à son habitude - il lui semblait entendre un écho distant, une rumeur lointaine dans les profondeurs insondables de la cité des nains. Illusion sonore, à n'en pas douter.
Au passage, il récupéra les œillères auprès de Tika. Elles avaient apparemment rempli leur office. Aussi, l'elfe les fit se volatiliser en claquant dans ses mains, avec un tour de passe-passe plus digne d'un bateleur que d'un respectable mage du Qualinesti. Elles pouvaient toujours servir plus tard...
Marchant aux cotés de Laurana, qu'il sondait de temps à autre du regard pour s'assurer de son état, il écoutait avec attention Flint Forgefeu discourir de l'architecture du Thorbadin, l'interrompant respectueusement de temps à autre pour lui demander à qui appartenait tel blason apposé sur ce trumeau là-bas, ou quelle était ce caractère désuet - que sa maîtrise de la langue des nains ne lui permettait pas de comprendre - qui avait été gravé dans ce linteau de porte. Les constructions de cette race étaient très différentes de celles des elfes, adeptes des colonnes élancées à abaques, des belvédères et des hauts reliefs, mais le résultat n'en était pas moins fascinant, peut-être à cause de l'impression de sécurité qu'ils créaient. Pas étonnant que ces étranges petits bonhommes supportent la vie souterraine !

***
Enfin surgirent les habitants du lieu, à qui Lunedor présenta Flint ainsi qu'elle-même. Aucune mention ne fut faite de Laurana et son frère, de rang social au moins égal, si ce n'est supérieur, aux personnes déjà introduites. Le message était clair : ils n'étaient pas les bienvenus, et il fallait se garder de faire des vagues. Le prince se rapprocha imperceptiblement de la bouillante princesse et lui glissa à l'oreille de sa voix chantante :
«  Pour des raisons évidentes, il me parait opportun de laisser nos compagnons se charger des explications. Ne t´éloigne pas trop de moi, petite sœur... Toute esclandre serait dommageable.  » Toutefois, pour nuancer ces propos, Gilthanas lui fit un sourire rassurant.


Flint

Aux questions de Gilthanas, le nain n'avait pas manifesté d'émotion particulière et s'était contenté d'en rajouter côté érudition. Pour qui le connaissait depuis longtemps, la verve surprenante dont il faisait preuve à ce sujet était évidemment significative d'un contentement satisfait devant la reconnaissance implicite que manifestait l'elfe par sa seule question. Mais bien évidemment, le nain n'allait pas jusqu'à arborer un faciès avenant en complément de ses réponses. Après tout, chacun sait que chez les nains, sourire peut passer pour de la faiblesse et que la vérité de l'âme ne saurait se juger à la superficialité des émotions.

«  Ah oui ! Très intéressant, nous avons là justement le symbole des Neidars. Certes, pas bien grand et juste comme ornement, il devait s´agir d´une hostellerie ou quelque chose du genre, mais c´est bien la preuve qu´autrefois les clans nains étaient alliés et que mes frères des collines étaient les bienvenus sous terre. Ah, et là .. Non, ça c´est rien celui-là.  » Le nain cracha par terre et détourna la tête comme s'il s'était abîmé les yeux.
Il resta encore silencieux une bonne centaine de mètres, mais un pilier présentait plusieurs symboles et il commenta : « Ca, c´est le symbole des Daewar, un clan d´artisans doués. Mon grand-père m´a raconté qu´il paraît que ce sont eux qui ont découvert le Thorbardin, il y a bien longtemps. Et en face, le symbole des Theiwar. On n´en savait pas énorme sur eux, dans mon clan.  » Il continua ainsi, négligeant un certain nombre de symboles. Apparemment, il cherchait quelque chose en particulier. Tout d'un coup, il stoppa net devant un grand médillon qui ornait l'entrée d'une structure fortifiée particulièrement bien défendue : «  Hum ! Voilà ce que je cherchais. Les Hylar. Le plus puissant clan de tout le Thorbardin, qui lui ont donné nombre de rois. D´ailleurs, vous voyez là le symbole de la royauté tressé avec celui des Hylar. Si nous devons négocier notre passage, ce sera sans doute eux qu´il faudra convaincre. »
Flint aurait sans doute fait un excellent guide, car il prit soin de préciser : «  Les rois de Thorbardin sont normalement au-dessus des autres clans, et à ce titre occupent un siège de droit au conseil des thanes. Mais dans la pratique, c´est un honneur pour le clan dont ils sont issus, d´où l´association des symboles. Il y a d´ailleurs un autre siège avec un signification particulière au conseil : le siège vide du royaume des morts. Ainsi, nos ancêtres sont associés à toute décision importante.  »
Sans doute s'était-il rendu compte que ses explications commençaient à lasser son auditoire, car il passa devant deux autres armoiries sans vraiment les commenter, si ce n'est que pour l'une d'elles il haussa les épaules en grommelant : « ...évidemment, il vaudrait mieux ne pas avoir affaire à ceux-là.  »

À priori Tass' avait décidé de jouer les trouble-fêtes dans une situation déjà bien compliquée. Il en remit donc une couche avant de sentir une main solide se poser sur son épaule. C'était Elistan qui le "pressait" afin de calmer sa diatribe verbale. Le visage barbu et d'âge mûr de l'humain auprès du jeune kender appuyé par Lunedor et son tact naturel dans les rapports humanoïdes, permit un long moment de silence - alors que les mains naines serraient de plus en plus fort leurs armes - jusqu'à ce que Arman Kharas rompit cet instant de tension :

Arman

«  Vous serez conduit par moi et mes hommes auprès des Thanes, mais vos armes devront rester en dehors de la salle et jusque là, au moindre geste suspect, nous vous désarmons séance tenante !  » - Il pointa ensuite Flint du doigt, tandis que derrière lui les guerriers du clan Hylar devenaient nerveux - « Personne ne viendra vous empêcher de porter ce casque, même si son retour annonce le malheur sur notre peuple. Mais sans doute l´avons nous mérité...  » - Il soupira et se détendit un peu avant d'enchaîner - « Ce n´est pas le vrai marteau de Kharas, mais une réplique que j´ai faite faire, car je suis celui que la prophétie annonce. Celui qui retrouvera le vrai marteau ! Et celui qui le portera sera le nouveau roi du Thorbardin...  »
Arman sombra un instant dans ses pensées tandis que parmi ses nains certains se mirent à rouler les yeux vers le plafond sombre, comme lassé d'entendre une même rengaine. Leur chef remarqua leur manège et les fusilla un instant du regard avant de couper court à toute discussion, du moins dans l'immédiat : « Nous devons nous mettre en route. Nous aurons encore l´occasion de parler, mais en attendant...  » Il répartit ses nains tout autour des compagnons. Les serrant les uns contre les autres et lorgnant régulièrement les mains de leurs "invités" - si l'on pouvait dire - . Ils les empêchaient ainsi d'avoir l'espace nécessaire aux manœuvres de combat, le cas échéant.

Certains nains récupérèrent des lanternes qui étaient couvertes avec des draps, et ils retirèrent le voile révélant une douce lumière verte dont l'origine n'était nullement les flammes mais des dizaines de vers luisants. Ils éclairaient au moins deux fois mieux qu'une torche et Arman rajouta :
« Vous pouvez éteindre vos torches, elles sont inutiles maintenant. » Et la petite troupe se mit en marche...
L'état de délabrement des constructions naines ne s'améliorait pas. Toutes les zones qui autrefois étaient fortifiées afin de repousser les éventuels agresseurs étaient à l'abandon. La fermeture des portes du Thorbardin avait suffit à rassurer le peuple sous la montagne. Mais on pouvait encore deviner les innombrables moyens de défense. Des couloirs bordés de meurtrières, des puits sans fonds, des trous dans les plafonds par lesquels pouvaient tomber de l'eau bouillante ou des rochers... Mais surtout un énorme pont de pierre long de plusieurs centaines de mètres sans rebords et suffisamment large pour passer à dix de front. En dessous le vide et au dessus...
« Ce pont fait partie des défenses du Thorbardin contre d´éventuels agresseurs. Il y a une quantité importante de meurtrières par lesquelles on peut faire couler ou chuter toutes sortes de choses. Et c´est l´unique accès du nord vers le Thorbardin à proprement parler.  »- Tandis qu'Arman parlait, l'écho de sa voix se répandait dans l'immense caverne, se répercutant à l'infini contre les parois - « Le moindre chuchotement ici est amplifié, donnant l´alerte aux gardes. On l´appelle "L´Echo de l´enclume". La légende veut que l´écho d´un marteau de nain frappant sur une enclume se répercuterait éternellement sur les parois de cette caverne.  » Puis il se tut, imité par chacun s'imaginant les meurtrières dans le plafond au dessus, des nains lâchant des rochers au rythme effréné d'un marteau frappant les parois de pierre.

*****

Arman

Après un temps indéterminé pour toute personne n'étant pas naine, Arman fit un geste de la main pour marquer l'arrêt. Au même moment, la montagne fut comme secouée par un petit tremblement de terre. Il se rapprocha du nain non armé et posa sa main sur son épaule : (En Nain)
le nain se laissa tomber au sol en marquant son accord d'un geste de la tête, puis Arman précisa : «  Nous allons nous reposer au temple de Réorx.  » Il désigna un peu plus loin des portes de hautes portes de bronze frappées d'un marteau et entrouvertes.

Les soldats Hylars retirèrent leur casques en entrant dans le temple, plus par habitude que par réelle vénération. Une fois à l'intérieur, ses nains s'organisèrent immédiatement. Un groupe installa des nattes dans une pièce à priori confortable tandis que les autres gardaient un œil suspicieux envers les compagnons. «  Vous allez déposer toutes vos armes dans un coin de la pièce. Vous serez toujours à côté, mais vous y aurez plus difficilement accès.  » -La méfiance était toujours de rigueur- [/dit] Reposez vous, nous restons ici quelques heures avant de reprendre notre marche. Mes nains monteront la garde.[/dit] Ses guerriers étaient nerveux, mais pas uniquement à cause de leurs invités. Ils vérifiaient régulièrement les couloirs comme si un dangers ou des ennemis allaient leur tomber dessus. Puis au bout d'un moment ils finirent par se détendre, la nourriture de leurs sacs et la bière de leur gourde aidant. L'état délabré du temple indiquait que les nains n'avait plus entretenu l'endroit, et le fait d'être dans un lieu sacré ne les empêchait pas -à priori- de s'installer confortablement sur l'autel ou les marches en plein milieu. Ce qui n'empêchait pas d'entendre régulièrement un nain proférer quelque chose se rapprochant d'un juron et dont la fin était «  ... Réorx !  »

Tanis

Tanis ne pipa mot durant le trajet, essayant de mémoriser le chemin emprunté, si jamais le besoin s'en faisait sentir. Arrivé devant le temple de Reorx, il fut soulagé de voir que le chef des nains avait estimé qu'il était l'heure de faire une pause.
Il ne rechigna pas à poser ses armes où lui indiqua Arman, certains que les tunnels des nains étaient des plus surveillés. Après tout la patrouille leur était rapidement tombée dessus.
Avant de dérouler sa couche, le demi-elfe alla s'asseoir un moment auprès de Flint, afin de partager quelques histoires et grignoter un morceau.
«  Alors mon vieil ami ? Comment te sens tu, toi le premier nain des collines à arpenter les tunnels du Thorbadin depuis des lustres ? Ces nains des montagnes sont ils conformes à l´idée que tu t´en faisais ?  »
Tanis saisit un morceau de viande séchée et des fruits dans son paquetage, avant de les partager avec le vieux bougon. Parler du retour aux sources de Flint le plongea dans des réflexions maussades...
«  Pendant les années où nous sommes partis chacun de notre coté, je pensais toujours qu´on pourrait rentrer chez nous après. Je pensais à Solace bien sûr, mais aussi un peu au Qualinesti... Maintenant les deux sont aux mains de Verminaard et sa clique...  »

Rivebise

Alors que les compagnons évoluaient toujours dans les ruines du Thorbadin, Rivebise jetait des regards de tous côtés, manifestement surpris de voir les nains, des mortels, capables de réaliser de telles constructions. Gardant toujours un œil bienveillant sur Lunedor, le guerrier comprit qu'ils seraient en sécurité dans ces lieux, si bien gardés.
Lors de leur arrivée dans le temple de Réorx, Rivebise n'avait pas apprécié de se faire désarmer de la sorte. En effet, le guerrier acceptait mal qu'on le rende ainsi vulnérable alors que Verminaard et ses troupes étaient à leurs trousses. L'homme des Plaines comprit toutefois que ces nains seraient en mesure, si problème il y avait, d'assurer leur sécurité, du moins jusqu'à ce qu'il ait le temps de récupérer son épée et son arc.

Faisant preuve d'un grand sang-froid, le géant des steppes finit par laisser ses armes dans l'endroit désigné, puis s'assura que Lunedor jouisse d'un confort optimal, compte tenu des circonstances.
«  Tout va bien, mon amour ?  » demanda l'homme alors qu'il passa sa grosse main rude sur le visage de celle qui motivait ses moindres faits et gestes.

Sturm

Sturm accepta de poser les armes. Les règles de l'hospitalité étaient très importantes pour les solamniques et la Règle et la Mesure était très claire à ce sujet. Un hôte,... ses conditions. D'autant qu'en l’occurrence, Arman était le descendant du nain le plus respecté par les membres de son ordre.
Même pour un nain, la lame de Sturm était du bel ouvrage à n'en pas douter.
Les propos d'Arman le troublèrent cependant. Apprendre que le marteau n'était qu'une copie fut décevant....
Le marteau de Kharas serait un atout considérable dans leur entreprise contre les séides draconiques de Thakisis... les lancedragons... Le marteau de Kharas n'était autre que celui qui forgeait ces armes dont la réputation n'était plus à faire. Leur renommée avait été portée pendant plusieurs générations d'hommes.
Il alla trouver le chef de la petite compagnie.
«  Maître Kharas, veuillez excuser ma curiosité mais comment le marteau a-t-il disparu de la circulation ? Bien du temps s´est écoulé depuis que les portes du Thorbadin furent scellées. Vous parliez d´une prophétie, j´avoue qu´elle m´intrigue car de ce que j´ai compris celui qui retrouverait le marteau deviendrait le Roi du Thorbadin. De mes souvenirs il me semblait que le plus souvent c´était un membre du conseil des Thanes qui était désigné... en même temps le dernier Roi à ma connaissance fut le Roi Duncan et ça remonte à l´époque de la Guerre de la Porte. »

Entendant la question de Sturm, Tanis échangea un regard avec Flint avant de faire silence. La réponse du nain serait un premier indice sur la situation au Thorbadin, et toute information pourrait être utile lorsque le moment de négocier avec les Thanes viendrait.

Les armes des compagnons étaient toutes d'excellente qualité, mais comportaient en plus des armes de légende dont les lignes reflétaient la singularité. Quelques nains remarquèrent ce fait - probablement sans reconnaître précisément l'arme en elle-même - et leur méfiance n'en fut que renforcée.

Modifié par un utilisateur dimanche 17 juin 2018 15:08:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Rhajzad  
#2 Envoyé le : vendredi 10 janvier 2014 09:45:13(UTC)
Rhajzad
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Arman

Arman Kharas écouta la question du chevalier avec respect, ses yeux fixant droit l'humain dont il avait déjà pu observer l'armure avec tout ce qu'elle représentait :
« Vous êtes chevalier Solamnique n´est ce pas? Vous avez vos légendes et nous les nôtres... Parfois communes comme celle de Kharas et son marteau. » Maintenant que les deux se toisaient, Sturm put remarquer avec la proximité la taille d'Arman. Il était presque aussi grand que lui alors que les nains faisaient généralement une bonne tête de moins que les humains. Et son gabarit était aussi large que celui de Caramon, surnommé le géant à Solace par ses pairs. «  Je ne suis pas de la famille de Kharas, je me suis donné ce nom : Kharas le petit, car je suis celui qui retrouvera le marteau !  » Derrière le nain, Sturm n'eut aucune difficulté à remarquer que ses hommes roulaient des yeux et s'éloignaient blasés tandis que d'autres chuchotaient sans doute une moquerie à l'attention d'Arman.
« Kharas était si révolté de voir des nains s´entretuer lors de la guerre de la Porte qu´il quitta le champ de bataille en portant les cadavres des fils du roi Duncan dans ses bras. Excepté Grallen qui continua le combat en défiant Fistandantilus jusque dans sa tanière. Puis Kharas disparut plusieurs années avant de refaire surface - si j´ose dire pour un nain - lorsque la mort du roi Duncan - ou Derkin - fut proche. Chacun des Thanes proposa des richesses à Kharas pour s´assurer de son soutien afin de devenir le nouveau roi, tandis que Duncan sur son lit de mort regrettait ses actions passées. Alors Kharas annonça :
"Trop tard notre seigneur a trouvé que nous devions vivre ensemble dans ce monde ou périr seul. Il faudra beaucoup d’années pour que nous apprenions cette dure leçon.
Je vais partir et j’emmène le marteau avec moi. Le monde a abandonné l’honneur.
Le marteau restera caché pour des générations à venir. Seulement quand un nain honorable viendra pour unir les nations, le marteau reviendra. Il sera le symbole de la droiture". »

Arman Kharas resta quelques instants silencieux, le regard dans le vide s'imaginant sans doute être ce nain honorable...

Lunedor

Lunedor était restée préoccupée de la longueur du chemin à parcourir, s'ils arrivaient à mener ici les réfugiés... avec un pincement au coeur, en évoquant les enfants, les blessés, et tous ceux qui attendaient un refuge, usant leurs maigres forces en ce "passage" portant tous leurs espoirs de survie...
Malgré la qualité des constructions, leur abandon était de mauvais augure... la princesse hantée de sa double-vue, rameutant les éparses étincelles de vie subsistant en ces lieux oubliés, s'employa à rassurer tous les petits lakohe, les préparant à ce qui allait se passer et leur offrant la chaleur de son coeur et de la bonté de ses amis... cernés de mécréants nains bougons.
Les torches des compagnons pouvaient s'éteindre, mais pas la lumière bleutée de Mishakal, que son Oracle pouvait réactiver sur la lance magique, aussi bien que pour chaque compagnon qui le désirait (Tika étant première volontaire à retrouver lueur azurée sur son bracelet...).
Quand ils arrivèrent en ce... temple (?) abandonné, reviviscence du chemin qui restait à parcourir pour rapprocher races de Krynn de leurs dieux, qu'ils avaient abandonnés, laissa chape de plomb sur les épaules de la première Illuminée.
Néanmoins, elle allait se porter auprès du nain épuisé, qu'Arman avait eut la prévenance d'inciter à se reposer... quand Rivebise porta caresse de sa grande main à sa joue, à elle, avec préoccupation étalée en public de l'intime tendresse qu'il lui offrait.
Son visage préoccupé s'éclaira aussitôt d'un grand sourire, tandis qu'elle se retenait de rire devant la manifestation si spontanée, si délicieuse... et si incongrue, de son grand timide, habituellement si réservé... et devant des étrangers (les nains...), en plus ?
Elle y posa, doucement, ses fins doigts délicats en réponse sincère à la caresse de son aimé, levant yeux d'azur vers lui au dessus d'un magnifique sourire, et un discret baiser du bout des lèvres sur les doigts musclés, pour le rassurer, d'abord... avant de porter un index sur sa bouche, intimant au silence, avec un rapide clin d'oeil.
Puis elle lui tourna le dos... se rapprochant de lui, guidant les mains puissantes pour se réfugier en l'étreinte protectrice des bras de son fiancé, tout en reportant leurs attentions vers les échanges qui avaient lieu entre Arman et leur ami Sturm... en attendant les autres...
L'heure était propice aux rapprochements...

Flint

Flint avait piqué un fard lorsque Tanis lui avait demandé ce qu'il ressentait. C'était genre de question qui habituellement mettait tout un chacun plutôt à l'aise, mais qui chez le nain provoquait la plus grande perplexité sur la réponse à y apporter. Certes, pour un nain des collines, il avait suffisamment voyagé pour connaître les coutumes des autres peuples, et de surcroît il savait que Tanis ne pensait pas à mal.
Il se lustra bondamment la barbe avant de répondre.
«  Hum ! C´est un peu comme si je retournais chez moi, mais que ce n´était pas vraiment chez moi non plus...  » Il écouta encore un peu ce qui se disait, puis ajouta : «  Evidemment, avec Verminaard qui nous a pris notre vraie maison, ça pourrait se rediscuter, encore que...  » Il laissa un nouveau silence planer avant de conclure «  Ça serait pas plus mal que le marteau de Kharas réapparaisse, en espérant que ce soit entre de bonnes mains.  »
Dit comme ça, et surtout compte-tenu de la vanité un peu trop satisfaite dont Arman faisait étalage, cette phrase pouvait être entendue dans plus d'un sens.

Tanis

Tanis acquiesca aux dires de Flint, avant de sourire en voyant Lunedor et Rivebise s'enlacer de manière si naturelle qu'ils semblaient ne faire qu'un. Si seulement ses histoires pouvaient être aussi simples...
Ayant fini de mastiquer son morceau de viande séchée, il tapota l'épaule de Flint, plongé dans de profondes réflexions, et le laissa en compagnie d'Elistan et Sturm qui avaient également écouté l'histoire d'Arman avec attention.
Caramon, Raistlin et Tika, étrangement silencieux depuis leur entrée au Thorbadin s'étaient installés dans un coin, formant presque un groupe à part.
Tass avait disparu en arrivant dans le temple, sans doute fouillait-il une pièce secondaire, à moins qu'il ne soit en train de faire subir son babillage à un des gardes.
Il sourit à cette idée, et alla s'asseoir près de l'endroit où Laurana et Gilthanas étaient assis.
Son regard se posa sur le frère et la soeur qui discutaient à voix basse, et il essaya de participer:
« Tout va bien ?  »
Il ignora le regard noir de Laurana et poursuivit, malgré la présence de Gilthanas. Il était temps d'avoir la discussion qu'il avait repoussé depuis des jours. Il rougit un peu, mais personne ne pouvait le remarquer grâce à l'épaisse barbe rousse qui ornait ses joues et son menton :
(En elfe)

Il regarda les deux elfes avant de se relever et de retourner à sa paillasse :
« Pensez y... Vous êtes mes deux plus vieux amis, je ne veux pas vous perdre une nouvelle fois. »

Lunedor

Ragaillardie par la chaleureuse proximité de son aimé, Lunedor laissa temps s'écouler, plaisantant muettement avec les petites étincelles de vie, qui brillaient en ces lieux enfouis, ravies de venir s'agiter autour de la mystique à double-vue, de son fiancé vulnérable et ses compagnons admirables, tout en tentant en ces instants leur chance auprès des nains si sérieux...
L'oracle de la Guérisseuse entraîna doucement son promis à sa suite... vers le nain épuisé d'abord, sur l'épaule duquel elle posa une main compatissante (et quelque lueur bleutée, lui effaçant toute fatigue*) tandis qu'Arman Kharas rendait publique l'histoire du vrai Marteau.
Humble sourire aux lèvres, elle adressa clin d'oeil au nain ragaillardi, avant de se diriger vers l'ancien autel du temple, qu'elle entreprit prioritairement de dégager des gravats, avec l'aide de ses petits esprits excités, aptes à jeter cailloux et débris... même au delà de sa portée, avec une surnaturelle énergie... et efficacité.
Tandis qu'elle nettoyait ensuite le roc sculpté à forme d'enclume, elle se permit de demander à Arman :
« - Aheum... sommes nous bien en un temple ? Ce lieu semble totalement abandonné... les vôtres auraient-ils perdu leur dévotion envers Reorx ? Comment pourriez-vous retrouver le Marteau si vous avez perdu perdu Foi envers les Dieux ?  »

*Toucher de restauration

Caramon

Caramon avait été quelque peu contrit par la fuite de Verminard et de son dragon. Bien que conscient des risques encourus par un tel combat, il aurait aimé en découdre et lui faire mordre la poussière. En fait, ce qui le contrariait le plus c'était la raison de ce repli. Quel plan animait le prêtre de Tarkisis ? Cela ne lui disait rien de bon ...
Ensuite, il avait suivi le mouvement emprunt d'une mélancolie profonde, ne prononçant que peu de mots, juste de quoi rester courtois et aimable avec ses amis et ses proches. Il faut dire que beaucoup de choses avaient ébranlé ses certitudes, certes un peu simplistes : le départ de Flamboyeur car il se défiait de lui, Tika qui soufflait le froid puis le chaud, et maintenant son jumeau avait fait part de son intention de quitter le groupe. Surtout que Raistlin comptait aller sauver leur demi-sœur sans faire appel à lui.
Aussi, il rongeait son frein, gardant sa colère pour lui. Sa patience fut payante, car le temps efface les rancœurs et son ire s'apaisa au fur et à mesure de leur marche.
Tika occupait néanmoins la plupart de ses pensées... mais après tout quoi de plus normal. Cette beauté rousse avait ravi son cœur pour son plus grand bonheur. Pourtant son attitude le troublait surtout que ces derniers temps, elle semblait inquiète et préoccupée par des réflexions qui lui échappaient. Conscient d'être trop pressant, il préféra garder ses distances, quoique pas trop tout de même ...
C'est à peine, s'il parvint à se contenir quand il vit Gilthanas jouer le joli cœur pour finir par lui proposer des œillères, --- pour réduire sa sensation de vertige ! - Pour qui se prenait-il, cet elfe de mes deux ? On n´est pas des animaux ! Ce type aux oreilles pointues est vraiment d´une prétention odieuse...
Pour éviter qu'il ne recommence, il resta aux côtés de la belle pendant toute la traversée du pont surplombant l'abîme insondable et se montra aussi prévenant que possible, détournant ainsi son attention du mieux qu'il pouvait.

Une fois arrivé au temple, il s'installa avec les autres. Mais quand le nain leur demanda de déposer les armes, il ne put s'empêcher de dire tout haut, le fond de sa pensée : « Et vous ? Vous les rangez où, les vôtres ?
Voilà, une belle preuve de confiance !
D´un autre côté, pas étonnant que le marteau de Kharas n´ait pas encore refait surface. Avec une telle attitude, la prophétie n´est pas près de se réaliser !  »

Imitant, le ton d'Armand, il répéta ses propos, mot pour mot « Seulement quand un nain honorable viendra pour unir les nations, le marteau reviendra.  »
Puis il ajouta : «  Moi, je dis : pas d´honneur sans confiance.
De plus, quand il est fait mention "d´union des nations", ce n´est pas forcément des nations naines peut être s´agit-il de quelque chose de plus vaste... Si c´est le cas, vous avez encore du boulot...  »

Le sourire narquois aux lèvres et satisfait de sa remarque, le guerrier déposa tout de même ses armes.
Mais pour l'instant, il avait l'humeur religieuse et avait bien l'intention de le montrer. Aussi, il proposa ses services à l'oracle pour l'aider à remettre en état le lieu de culte de Reorxx. Elle a raison, les dieux sont de retour, il faut en prendre soin !
«  Lunedor, en quoi puis-je t´aider ?  »

Caramon rechignait à déposer ses armes. Ce qui pour un guerrier était tout à fait compréhensible.
Arman toisa l'humain presque aussi large que lui, mais à peine plus grand : «  Vous êtes des étrangers ici, et vos armes sont - presque - à portée de main. Alors que j´aurais dû vous les retirer dès notre rencontre. Je devrais peut être le faire hum?  » La question n'en était pas une, mais bien une menace qu'il était prêt à mettre à exécution. Les yeux d'Arman se plissaient en écoutant la suite des paroles de Caramon mais il ne releva pas les piques. Cependant le frère Majere comprit, à la lueur verte des lanternes naines, que les joues recouvertes en partie par des poils de barbe s'étaient teintées de pourpre. Sans doute que des années de quolibet de ses pairs avaient appris à Arman toute la valeur du silence face aux railleries...

Lunedor s'était rapprochée du nain en piteux état qui la regardait avec suspicion. Mais ses yeux bleus eurent tôt fait de transmettre pleine confiance au personnage qui gardait néanmoins une mine renfrognée. On était nain ou on ne l'était pas ! Et pour ces derniers c'était presque un leitmotiv.

Arman avait regardé également la scène avec quelque appréhension, mais dès que son protégé eut reprit des couleurs, son expression fut beaucoup plus avenante : « Je vous remercie, mais qu´est ce donc ? La magie curative des dieux ou quelque sorcellerie ?  » Un sourcil interrogateur restait en suspens. Le doute toujours présent comme s'il souhaitait mais n'arrivait pas à y croire. « Nos prêtres ont tous disparu au moment du cataclysme. Et nous avons pourtant cherché après eux de longues années. Quand il fut clair qu´aucun d´eux ne restait, nous avons continué à nous en remettre à Réorx mais sans avoir de réponse de sa part. Les temples sont pour la plupart entretenus, mais ici nous sommes dans une zone abandonnée. Le temple n´est pas dans un état pire que le reste par ici. » - Il bomba le torse - «  Et je n´ai pas perdu foi en Réorx, même s´il semble que Réorx ait perdu confiance en nous ! Et ma plus chère prière de chaque jour est d´avoir la patience avant ce jour où, enfin, je trouverai le marteau. Et je crois que votre arrivée ici est un signe que ce temps est proche. »

Rivebise

En entendant le chef de leurs hôtes de circonstances hausser le ton, Rivebise n'avait pas pu s'empêcher de tendre l'oreille, conscient que leur présence était, pour l'heure, tout juste tolérée dans le Thorbardin. Le grand Que Shu regardait sa compagne d'un œil bienveillant, mais s'attardait de plus en plus au raisonnement de Caramon.
En effet, il faut dire que l'homme soulevait un point et Rivebise, s'étant résolu à renoncer à ses armes, entendait certainement à ce que ces nains prétentieux en fassent tout autant. Cette histoire de prophétie, le guerrier ne s'en souciait guerre, mais il comprenait qu'avec une telle attitude, ces nains se condamnaient à la perpétuelle attente du retour de leur marteau.
Si ce n'avait été que de la discussion, Rivebise aurait certainement tout ignoré, mais avec le ton d'Arman qui se faisait de plus en plus houleux et l'intromission de Lunedor, le guerrier se leva d'un bond. Certes, le chef des nains ne se faisait pas si menaçant, mais l'homme préférait être proche de Lunedor, conscient qu'ils n'étaient pas complètement à l’abri d'une confrontation de plus sur le long chemin de leur fuite de Verminard.

C'est donc en bombant le torse et en fronçant les sourcils que le Que Shu s'approcha de ce semblant d'altercation. Il avait le visage tiré et le menton relevé en signe d'une apparente agressivité. Toutefois, lorsque Lunedor se mit à discuter et qu'elle atténua la tension, Rivebise comprit qu'il valait mieux éviter de se diviser d'avantage. Ainsi, l'homme ne dit rien, mais il fit quelques pas vers l'arrière, signe d'un bon vouloir.

Lunedor

Lunedor apprécia l'aide des deux colosses (le sien et... celui de Tika) pour débarrasser les abords de l'autel de leurs gravats. Et écouta avec bienveillance la réponse de Kharas "le petit", solide représentant du peuple nain... plus grand qu'elle, et au moins trois fois plus large.
Obnubilé par quête personnelle, il en oubliait l'essentiel.
Avec humble sourire, elle commença à lever le premier obstacle qui occultait le reste :
« - Bien sûr que c´est pouvoir curateur divin. Ne me suis-je pas présentée à vous comme oracle de Mishakal ? La disparition de vos prêtres suffit-elle à vous faire oublier la Déesse de la Guérison... et à vous faire douter de la présence des Dieux ?
En cette ère de désespérance, mon ami Elistan, ici, avec nous, premier prêtre de Paladine est la preuve vivante que les Dieux ne nous ont pas abandonnés... même si certains d´entre nous les ont oubliés, et plus nombreux encore se sont mis à douter.  »

Comme toujours, la voix parfaitement posée de l'oracle était clairement audible dans tout le temple, parlant d'évidences avec une sincérité atteignant les coeurs... et soutenue par la ronde chaleureuse des petits esprits lumineux... invisibles, s'enhardissant auprès des bougons barbus, comme souffles chauds aptes à rosir les joues et friser les barbes. La charismatique porte-parole de sagesse invita de la main le colossal Hylar à se tourner vers l'autel remis en état : enclume monobloc, n'attendant que marteau... et croyant forgeron pour remplir son office.
«  Il n´est pas suffisant d´avoir la Foi, maître Arman. Il faut la montrer, il faut la défendre, il faut la garder... il faut la vivre. Soyez-en fier et soyez-en digne. Si actes révoltants du passé ont fait détourner le regard des Dieux, comme celui des Héros, de votre peuple, prenez leçon du passé, et demandez-en le pardon, pour vos aînés. Avant votre lit de mort, contrairement à Derkin.
Si le monde et les vôtres ont abandonné l´honneur, voyez ce qu´ils en ont tiré... et tout ce qu´ils ont perdu. Comprenez que les nains, comme les autres peuples de Krynn vivront ENSEMBLE ou périront, seuls.
Bien que nombre de nouvelles que nous portons soient funestes, je viens à vous, et aux vôtres, apporter message de la Dame de Miséricorde, et occasion de gagner le pardon des autres peuples; à qui les vôtres firent autrefois défaut.
Croyez, Kharas.
"Seulement quand un nain honorable viendra pour unir les nations, le marteau reviendra.
Il sera le symbole de la droiture."
Comme Reorx l´a voulu, il ne s´agit pas d´un symbole guerrier. Car nul n´est grand "par" la guerre.
C´est symbole de divin Artisan, le Forgeur de Krynn, apte à créer et à construire merveilles...
Comme ce Marteau dont vous parlez... Dompteur du Chaos n´aurait pas créé une "simple" arme...
Quel en est le pouvoir ?  »

... et quel rapport avec les solamniques ?!...

Arman écouta attentivement Lunedor lui parler. Il respectait son temps de parole en gardant le silence, faisant fi des regards agressifs de Rivebise. Le farouche défenseur de sa belle savait très bien que le nain l'avait remarqué et qu'il prenait sur lui pour ne pas le regarder. Il avait agi pareillement avec Caramon quelques minutes plus tôt...

Elistan

Quand Elistan fut nommé par la princesse Que Shu, ce dernier se rapprocha pour marquer de la tête son accord aux paroles de Lunedor, et il embraya :
«  C´est seulement unis sous la direction des dieux que nous pourrons repousser le mal.
J´aimerais vous aider à découvrir Réorx, mais je n´ai lu que peu d´informations à son sujet. Je sais qu´il fait partie des dieux de la neutralité qui apportent un équilibre dans le monde. »

Il s'effaça ensuite pour Laisser Lunedor continuer.

Arman posa sa main sur l'autel, en proie à des réflexions, et n'ayant pas de réponse aux nombreuses questions il se contenta de faire remarquer : « Je montrerai la voie aux miens afin que nous retrouvions notre honneur d´antan et que nous rachetions nos fautes. Pour le reste... ce sera au conseil des barons d´écouter et d´aviser. » Et il se détourna de l'autel pour aller se coucher comme tout le monde mis à part les sentinelles...

***

Le lendemain matin, la petite troupe se remit en route au travers du labyrinthe géant qu'étaient les différentes sections du royaume nain. Les guerriers étaient toujours aux aguets, craignant une embuscade. Ils avaient permis aux compagnons de reprendre leurs armes mais elles devaient rester au fourreau. Seuls les nains tenaient leurs haches et marteaux à la main. Arman suivait un grand hall et fit remarquer :
« Il y a une ancienne entrée abandonnée plus loin, dès que nous aurons dépassé ces murailles. Nous serons enfin en lieu sûr... Mais pour le moment nous sommes toujours en territoire "ennemi". Et ce tant que les peuples ne seront pas... unis...  »

La muraille dont Arman parlait mesurait plusieurs mètres de haut - personne n'en voyait pour le moment les créneaux - et elle ne semblait pas atteinte par le temps. Ce que les compagnons voyaient était en fait un coin de muraille précédé par un trou béant creusé à même la roche, empêchant tout engin de siège d'approcher et d'affaiblir cette partie là. Les bâtiments autour étaient abandonnés, les portes défoncées à certains endroits, de la poussière et des gravats un peu partout. Le silence de mort étaient limite gênant, seuls les cliquetis des armures et les bruits de pas osaient briser le calme surnaturel qui baignait l'endroit. Tanis et Flint échangèrent un regard quand un mouvement dans l'ombre attira leurs attentions. Ils l'avaient tous les deux remarqué et s'apprêtaient à prévenir Arman quand, à l'avant de leur colonne, deux nains tombèrent, criblés de carreaux !
Des nains surgirent de derrière des gravats de part et d'autre de la voie ainsi que devant eux. Arman s'écria : (En nain)
Devant Arman sauta un nain aux poils noirs, la peau extrêmement pâle et des pupilles rouges perçant l'obscurité.

Tanis


Tanis se positionna derrière le premier guerrier nain, et décocha aussitôt deux flèches sur le guerrier ennemi le plus imposant à sa gauche.




Le nain Hylar eut un mouvement réflexe de tête pour s'éloigner des deux flèches qui venaient juste de siffler à ses oreilles, craignant pour sa vie suite à la chute de deux de ses compagnons percés de carreaux. Mais ce fut un de leurs ennemis qui se prit les deux traits dans l'épaule -30pv, poussant un grognement qui résonna dans le gouffre à côté de lui. La rapidité d'action du demi-elfe avait visiblement surpris le guerrier d'Arman. Mais le combat s'annonçait mortel, et il n'était pas l'heure de faire des compliments, et qui plus est de la part d'un nain...

Flint

Le nain avait pour lui l'instinct d'être en milieu familier quoiqu'hostile, là où les autres se contentaient de déambuler en un lieu inconnu : aussi ne fut-il qu'à moitié pris au dépourvu par l'embuscade.
Il se porta naturellement à la hauteur du groupe où le sorcier leur barrait le passage afin de créer un rempart de sa hache, tout en hurlant à l'adresse d'Arman :
« Par où faut-il se replier ? Inutile de rester à découvert !  »


Lunedor

Les petits lakohe les entouraient et s'agitaient sans nervosité : tant que silence régnait, que nul assassin récent ne rodait... ceux-ci n'avaient rien à craindre. Du coup, Lunedor ne put voir venir... l'embuscade. Car c'en était une ! Les yeux d'azur estimèrent à toute vitesse les troupes ennemies (de nains ?!) devant eux, des deux côtés de la fourche... et dans le renfoncement sur leur droite... notable agitation dans les bâtiments ou leurs gravats.
Tanis avait immédiatement (et fort efficacement) réagi, et Flint interpellait ses cousins, avec une certaine acuité.
Certes, reculer était une bonne idée, pour laisser deux groupes devant eux n'en faire qu'un, déjà...
Et l'heure n'était pas à la diplomatie... elle fila aussitôt en retrait, utilisant colonnade pour se masquer à la vue de partie adverse, tout en haranguant ses compagnons :
« Ceci est une embuscade : Repli en ordre, compagnons !
Et que cela ne vous empêche pas de faire front.
Danger viendra aussi de côté :
Boucliers prêts à parer !  »


Flint s'était déplacé directement vers le front et devant Arman. Le grand nain gonfla le torse et souleva son marteau tout en répondant au Neidar :
« Restez dans cette direction, il faut longer la muraille vers la droite jusqu´aux portes ! »
Flint avait pris sans le savoir la bonne direction - si ce n'est que quelques derros lui barraient la route - vers la porte menant au royaume des Hylars.

Lunedor encouragea ses alliés et les nains serraient leurs haches prêts à en découdre. Ils n'avaient pas toujours été des plus respectueux envers leur chef quand il parlait du marteau de Kharas, mais ils semblaient vaillants et prêts à mourir si nécessaire. Les encouragements de l'oracle de Mishakal étaient un plus qu'ils comptaient bien mettre à profit.

Modifié par un utilisateur vendredi 21 février 2014 19:05:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Jeudi  
#3 Envoyé le : dimanche 19 janvier 2014 14:40:05(UTC)
Jeudi
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L'embuscade des Daergars avait été bien préparée. La troupe menée par Arman Kharas était prise de tous côtés. Dans les ruines de part et d'autre du hall central surgirent des guerriers appuyés par des sorciers. Devant, d'autres combattants d'élite Daergars empêchaient le passage par l'imposante muraille qui menait au territoire des Hylars. Et derrière, une multitude de bottes métalliques frappaient le sol dans une course pour couper toute retraite à l'équipée. Arman avait désigné la muraille comme salut. Face au danger, tel une lance pointée en avant, la troupe hétéroclite de nains, elfes et humains -sans oublier le kender- perça la ligne Daergar grâce aux efforts combinés des héros de Pax Tharkas qui, une fois de plus, démontra ses incroyables ressources en matière de combat. Flint d'un coup d'épaule avait fait chuter un de ses adversaires avant de démonter la tête d'un autre. Tika se positionnait en soutien et frappait à revers, abattant un sorcier soutenue par Tasslehoff Racle-pieds. Lunedor encourageait ses alliés, protégée par Rivebise et Tanis qui criblaient de flèches tous les adversaires qui osaient s'approcher. À l'arrière garde, Sturm et Caramon faisaient des ravages appuyés par le prince Gilthanas mêlant magie et escrime. Laurana dirigeait le mouvement jusqu'aux murailles afin de coordonner au mieux les actions de chacun. L'avancée aurait été très difficile -voir impossible- sans l'action de Raistlin qui, avec sa magie, avait retenu la moitié des guerriers Daergars entre eux et la sortie de ce piège.

***

Après une course effrénée de plusieurs minutes, les Daergars cessèrent leur poursuite. Préférant sans doute éviter de se retrouver confrontés à l'entièreté du clan Hylar dans leur territoire. Arman Kharas fit signe à la troupe de s'arrêter pour récupérer et lui-même s'appuya dos à un mur en pierre : « Je dois vous reconnaître une chose, vous êtes des combattants de valeur. Sachez que le courage et l'habileté au combat sont des choses que l'on respecte.  » -Il s'arrêta de parler quelques instants pour reprendre son souffle- « Bien, nous ne sommes plus très loin. Je vais envoyer un messager pour informer de la situation et convoquer le conseil des Thanes.  »

Après un court repos, et le messager parti, la colonne se remit en marche. Petit à petit, les blocs urbains nains en ruine laissèrent place à un paysage plus naturel. Arman guida le groupe au travers de grottes différentes en taille et en contenu. Certaines étaient totalement recouvertes de champignons dont les plus grands pouvaient atteindre la taille d'un chêne ! Voir un tel spectacle était un privilège que reconnut Elistan en s'émerveillant devant ces végétaux. Des cultivateurs nains relevèrent la tête en voyant passer des "grands". Chose qui ne s'était plus produite depuis plusieurs siècles. Cependant la curiosité fut remplacée par des regards haineux en découvrant un Neidar dans le lot. Plus loin, c'était une culture de vers luisants tels ceux qui se trouvaient dans les lanternes utilisées par les nains qui escortaient les visiteurs.

À mesure de l'avancée, les fermiers nains étaient de plus en plus nombreux. Certains s'approchaient, délaissant leurs poneys, afin de voir de plus près les étrangers. Finalement, le chemin déboucha sur une zone habitée. Rapidement, une foule se forma autour de la troupe, la pressant de toutes parts. Les visages étaient tout sauf amicaux. Plusieurs cailloux furent lancés sur l'escorte mais Arman ordonna à ses hommes d'ignorer la population et de presser le pas. Le nain avait surtout bien remarqué qu'ils étaient en sous nombre et qu'il valait mieux ne pas s'attarder.



La cadence s'accéléra jusqu'à une grande bâtisse. Des gardes laissèrent passer rapidement Arman et ses suivants à l'intérieur tout en maintenant le reste de la foule en colère à l'extérieur. La bâtisse était une sorte de gare où patientait de nombreux nains. Arman mena sa colonne à l'avant, prenant priorité sur tous les autres pour prendre place dans une série de wagons attachés les uns aux autres. Une fois chacun embarqué, un de ses hommes activa différents levier et une motrice de facture naine mit en branle le convoi. Le véhicule prit de la vitesse, faisant défiler à une vitesse impressionnante les parois tout autour. Les rails suivaient un tracé relativement droit -et très bien entretenu- excepté quelques passages qui remuèrent les voitures et les estomacs non habitués des compagnons.

Enfin pour certains, trop tôt pour d'autres, le voyage arriva à son terme et le convoi ralentit en débouchant dans une immense caverne. Au centre se trouvait un gigantesque pilier naturel qui, tel un arbre de pierre, recouvrait de ses stalactites tout l'espace. Des 4 coins de la caverne partaient des immenses câble-tuteurs guidant des embarcations en direction ou en provenance de ce qu'Arman présenta comme : « La fierté de mon peuple : L'Arbre-de-Vie des Hylars. Une des merveilles du monde. Cette colonne fait presque mille pas de haut et autant en largeur à son sommet ! C'est une véritable ville que notre peuple a bâti à l'intérieur. Ce sont des coraux qui diffusent la lumière dans toute la caverne ainsi que dans la ville.  »


Les véhicules stoppèrent à une trentaine de mètre du quai surplombant la mer Urkhan, et la suite du voyage se déroula à bord d'un navire tracté par les câbles menant à l'Arbre-de-Vie. Alors que l'immense stalactite paraissait grand depuis les quais, à mesure que le bateau se rapprochait cette impression grandissait de manière vertigineuse. Jusqu'au débarquement dans une ville naine où, même si les cailloux ne volaient pas, les remarques désobligeantes des enfants et les regards inquiets ou sombres de parents refroidissaient de manière significative l'air autour des compagnons.

Arman désigna une immense plate-forme sécurisée et portée par une série impressionnante de câbles : « un ascenseur ! Je suis certain que vous n'avez jamais vu pareille chose héhéhé.  » Ce qui était faux, car dans les ruines de Xak Tsaroth c'était un système à peu près équivalent -quoique moins élaboré et moins beau- qui était utilisé par les Aghars et les draconiens. Malgré ses fortes réticences, Tika réussit -aidée par Caramon et Flint- à embarquer. Afin d'arriver en haut, plusieurs ascenseurs différents durent être empruntés jusqu'à une auberge à proximité de la salle des Thanes. « Vous voici arrivés dans le lieu de réception des gens d'importance. Il y a sans doute pas mal de poussières -nous n'avons plus reçu grand monde depuis longtemps- mais vous y trouverez tout le confort des rois. Je vais vous faire apporter de la nourriture. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez aux gardes qui seront à l'entrée.  » -Il prit un air désolé- « Vous êtes priés de rester ici et de ne pas vous promener dans l'immédiat. Tant que vous n'avez pas été reçu par le conseil.  » Puis il prit congé.

À l'intérieur, on pouvait deviner que les draps protégeant les meubles de la poussière avait été enlevé peu avant l'arrivée des "invités". Mais en dehors des éternuements ou toux provoqués par le mouvement des particules de poussière, les fauteuils, lits et meubles étaient dignes des grands de ce monde... Et les plats posés à table et encore fumants dissipait aisément l'odeur de renfermé.

Modifié par un utilisateur lundi 20 janvier 2014 16:27:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#4 Envoyé le : dimanche 19 janvier 2014 16:24:12(UTC)
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Le kender courait à toutes jambes, malheureusement les siennes étaient petites, il se faisait alors distancer. Quand on le souleva par le col, un homme, un des compagnons de la Lance, l'embarquait avec lui afin de tenir la vitesse de mise. Quand la halte fut annoncé, on déposa un kender qui fulminait, les bras croisés, lançant des regards tueurs. Quand il souhaita se retourner pour sermonner celui qui avait osé... le sauver. Il se retrouva face à ces trois hommes, grands et forts, qui étaient ses compagnons et amis. Il sentit toute la colère se retirer. Il fronça les sourcils, leva un doigt et admonesta :

« Si j'sais qui est le malotru qui m'a trimbaler comme un baluchon dans son dos, il aura d'mes nouvelles ! Ho que oui ! Jamais plus on transporte un kender d'cette façon. »

Alors que tous manquaient de souffle, Tass', lui, n'en manquait pas. En dépit du danger laissé si près derrière, il laissa sa diatribe combler les silences entrecoupés de fortes respirations.

« ... Et puis, l'grand oncle, du beau-frère d'ma cousine, la belle Hydra Bigleuckdinœille, avait déjà manger quinze tartes. L'autre, l'scélérat, n'en était qu'à sa quatrième et il étouffait. Ainsi, on lui bourra l'os d'coup d'Hoopak à c't étranger. Tant et si bien, qu'il ne revint plus. Voilà qu'c'était comment qu'on gérait les idiots qui pensaient qu'on valait moins qu'eux à cause d'nos courtes jambes. J'pense pas qu'j'ai un volontaire pour m'rivaliser à un concours d'tartes aux baies rouges ! Hein ? »

Mais, il était l'heure de repartir et le Kender n'obtient pour seule réponse les regards lasses de certains de ses compagnons.

Quand ils traversèrent les champs, le kender siffla allègrement à chaque fois qu'ils croisaient un champignon plus grand que le dernier. Un moment, il ne put se contenir, il sortit de la route et courut jusqu'à un champignon dont le tronc avait une circonférence époustouflante. Son sifflement ne semblait vouloir s'arrêter. Une idée folle traversa son esprit. Il souhaitait qu'on se tienne tous par la main pour évaluer la taille du tronc. Il lui fallut remettre à plus tard son entreprise. Voici qu'on commençait à leur jeter des pierres. Il leva le poing en direction du fermier, mais son regard croisa celui de Flint et il marmonna entre ses dents les insultes qu'il aurait prononcé à haute voix. Puis, ils passèrent aux lucioles, Maître Raclepieds oublia les fermiers et courut entre les lucioles, lâchant tout son enthousiasme. Cela devenait communicatif et les visages sombres des compagnons s'éclaircirent sûrement.

Puis, ils arrivèrent à la gare où le kender ne montra aucune précaution. Il monta dans le premier wagon. Et animé par un pressentiment, il attendait le départ tout excité. Il profita du voyage en accentuant bien tous les virages. A l'arrivée, il déclara qu'il aurait tout de même préféré que ça aille plus vite, mais qu'on pouvait faire confiance aux nains pour rendre toute chose lente et ennuyeuse. Il s'était néanmoins bien amusé. Décidément, l'expédition au Thorbardin valait le détour, il faudra qu'il monte une agence de voyage quand tout ceci sera fini.

Mais, il n'était pas au bout de ses surprises. Voilà que le lac souterrain s'étendit sous ses yeux ébahis. La haute colonne s'élevant de façon surnaturelle, éclairait par ces coraux étranges. Le kender avait déjà récupéré deux ou trois lucioles, il compéta ses souvenirs de voyage avec deux coraux de belles tailles. La traversée ne déplut pas vraiment au kender. Il fit semblant d'être malade et de vomir sur Sturm et Raistlin, cela le fit rire aux éclats. C'est alors qu'une chose attira son attention. La caverne était d'une taille si importante que l'écho ne pouvait se former. Il fit alors une série d'expérimentations constitués de cris à diverses fréquences et intensités, pour corroborer son hypothèse farfelue. Mais les voila qu'ils appontaient.

Aux familles naines qui les recevaient, le kender ne put s'empêcher de faire des grimaces, ce qui outra la foule. Fier comme un gamin humain de sa bêtise, il suivait le groupe bien à l'abri des remontrances naines. Une fois arrivé aux ascenseurs, le kender ne put s'empêcher de répondre au nain. Lui, expliquant que des ascenseurs, il avait déjà vu. Chez lui, on mettait les petits dans des grands paniers, dont l'anse était noué à une corde, pour les monter dans un grand chêne, les faire aller d'une colline à une autre et que les nains n'étaient pas la seule race innovante des terres de Krynn.

Quand ils arrivèrent à l'auberge, le kender se jeta sur les victuailles déposaient sur la longue table centrale. Il avait déjà finit un bon gigot quand Arman les quitta après avoir donné ses recommandations. En mâchant et mastiquant, il déclara :

« Je vais leur - hum - reconnaître une -grumch, grumch - chose, et c'est bien parc'qu'ils ne sont pas là. Mais, ils savent recevoir. » Il avala. « Alors qu'pensez-vous d'notre situation ? On est arrivé à bon port, c'est c'qu'on voulait. Maintenant, c'est sûr qu'ils font la gueule. Comment qu'on peut vivre comm'ça tout'une vie ? Faut savoir s'mettre à l'aise et profiter d'la vie. N'est-ce pas, mon ami ? Ils auraient pu retirer la poussière, non ? Mais bon, Tika aura sûrement plus de réussite que ces nains-au-balai-dans-l'cul. »

Il attendait les réactions de ses compagnons à sa blague qu'il espérait ne pas avoir à expliquer. Normalement, ils commençaient à être rôder...
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Offline Arsenic  
#5 Envoyé le : dimanche 19 janvier 2014 20:40:55(UTC)
Arsenic
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Sturm

Le voyage jusqu'au coeur du Thorbardin n'avait donc pas été de tout repos. Et les événements s'étaient tellement précipités que les compagnons n'eurent pas le temps de savoir le pourquoi de l'attaque. L'attitude de la populace naine à leurs égards témoignaient des longues années en autarcie des hylars. Des décennies à vivre uniquement entre nains ne devaient pas aider à apprécier les autres races de Krynn.

La compagnie put avoir un aperçu des talents de bâtisseurs et d'ingénieurs des cousins de Flint et Sturm ne put que leur concéder une maîtrise architecturale exceptionelle. Même s'il fut somme toute assez difficile de profiter du spectacle tant Tass faisait l'idiot lors de la traversée.

Le regard du solamnique s'attarda sur chacune des embarcations, au moins ils étaient tous là.... Enfin presque....

La situation n'était pas pour autant idyllique, ils avaient été dans une salle pour prendre quelques repos ou pour les parquer en attendant le bon vouloir des Thanes.

« J'admire ton entrain Tass, Arman vient plus ou moins de nous dire de manière courtoise que nous étions prisonniers jusqu'à notre entretien avec leurs dirigeants... Espérons simplement que ça ne sera pas trop long. Au vu de l'entousiasme de la population à notre vue, je crois qu'il ne va pas falloir s'attendre à beaucoup de chaleur lors de notre entrevue. »

Malgré tout, Sturm décida de profiter des mets préparés à leur attention. Toutes forces prises n'étaient plus à prendre.
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Offline Rhajzad  
#6 Envoyé le : dimanche 19 janvier 2014 23:09:22(UTC)
Rhajzad
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Lunedor

Le combat avait été tellement rapide... qu'on n'en garderait nul souvenir, comme s'il s'était achevé sitôt commencé...
Mais sous les sourcils broussailleux d'Arman Kharas, le respect s'était éveillé pendant cette chausse-trappe à deux-contre-un mené par ces... nains... Duergar ? Et personne n'y était resté. Lunedor inspecta rapidement leurs effectifs, à la recherche de blessés.

Ils s'en étaient bien tirés, et, après course folle, reprenaient leur marche, manifestement en sécurité en ce territoire (des Hylars ?). Accordant généreusement ses soins à Flint, qui les acceptait avec moins de bougonnerie, mais de plus en plus de bégaiement, au doux contact des doigts bleutés de divine énergie guérisseuse, Lunedor plissa ses yeux d'azur pour se retenir de rire, et l'encouragea à changer de sujet tandis qu'ils repartaient :
«  Ce n'est rien, Maître Flint... dites-moi, quel étrange peuple forment ces nains... servants des Ténêbres ? Pourquoi combattirent-ils alors que nous étions sous bonne escorte des Hylars ? Ceux-ci ne sont-ils pas... le clan du Roi des nains ? »
Ecoutant réponse de leur ami, tandis qu'ils traversaient les... champs ? de champignons géants, les... élevages ? de vers luisants, la charismatique oracle, qui s'ébahissait d'abord des flux de petits esprits emplissant de vie ces espaces sans pluie ni soleil, observa leur affolement tandis que leur groupe était cible de l'attention des nains agriculteurs...
Et ressentit bien vite la réaction qu'ils déclenchaient parmi le peuple souterrain... il y avait de bien désagréables regards... paroles... et bientôt, attroupement. Des murmures, des invectives et même... des pierres, furent jetées !
Sans les atteindre, mais faisant battre, au front de la princesse, douloureuse cicatrice.
Ils accélérèrent, pressés par leur escorte, et durent forcer passage dans foule de plus en plus coléreuse !?!
Tant de haine exprimée et dirigée vers eux... vers les étrangers... vers Flint ?

En ce gigantesque bâtiment faisant étrange halte, ils découvrirent l'organisation et l'ingéniérie étonnante mise en place par ce peuple, vivant depuis des siècles en totale autarcie. L'enthousiasme infantile de leur kender était bien compréhensible... le transport pour le moins surprenant... et le décor extraordinaire...
Laissant de côté les réactions de ceux qui les découvraient, la princesse Que Shu admira les réalisations de l'ingénieux peuple, pour parcourir ce monde-sous-terre à toute vitesse, quelque petites que soient leurs jambes ! Il y avait bien plus qu'une ville ! Toute une région, un pays inconnu de ceux de la surface... qui pourrait bien le croire qui ne l'aurait pas vu lui même de ses yeux, comme eux, découvrant ces merveilles avec ébahissement ? Il faudra le chanter... et sous les trépignements de Tass, l'oracle ne put retenir joyeux rire, qui attira centaines de lakohe pour virevolter autour de leur... chariot ? propulsé à surprenante vitesse, et accompagné des petites étincelles aériennes... ce monde souterrain fourmillait de vie tout autour de son gigantesque pilier, si-bien nommé...
Et sur le lac miroitaient les coraux de la ville fantastique et cristalline, dont le gigantisme se révélait au fur et à mesure de leur approche... Pour la double-vue de la guérisseuse, le lac... ou plutôt la mer Urkhan était parcourue de petites troupes d'esprits étincelants, curieux et enjoués, venus rivaliser de vitesse avec leur transport cablé, offrant à l'apôtre de Mishakal salut de bienvenue amical, que les cousins d'Arman leur avaient refusé... Se blottissant contre son homme, elle commenta à son intention : «  Les petits lakohe sont nombreux et heureux de nous voir. Au moins, esprits anciens de cette région sont moins bégueules que ce peuple nain... mais ils sont étonnamment nombreux... la vie en cette étrange monde empêcherait-elle croissance et multiplication de cet ingénieux peuple ?... induirait-elle raréfaction de leurs naissances ? enfin... il serait peu diplomate de poser telle question, je suppose... »
La confrontation à la populace de la ville, à nouveau glaciale, ne surprit personne... ni les versions améliorées du chaudron (Aghar ?) de Xak Tsaroth... Le couple Que Shu aida le guerrier à rassurer sa rouquine, par divin regain d'assurance et conversation anodine, pour supporter transport vertical... et à répétition.
Enfin ils furent menés en cette grande salle, déserte, poussièreuse, depuis bien longtemps abandonnée...
Oui... visiblement, cela faisait longtemps qu'ils n'avaient accueilli aucun étranger...
Ils étaient donc arrivés, enfin. Et, si la confrontation avec les Thanes ne s'annonçait pas des plus faciles... au moins avaient ils ainsi moyen de reprendre des forces, et un peu de bonne humeur ne ferait de mal à personne.
Avec un demi-sourire, elle fit signe à son géant affamé d'aller s'attabler... et en fit autant, interpellant joyeusement leur courtaud ami :
«  Maître Flint... où est donc ce breuvage digne des dieux et de la Maîtresse de la forêt ? Auriez-vous obligeance de me servir quelque pinte de votre fameuse bière, apte à rendre envie de chanter au plus mortifié des invités et un peu de gaieté au plus lugubre porteur de marteau runique ?  »
Il y a un temps pour rire...
Et s'il le fallait, elle était prête à leur inventer conte mystique où l'on verrait comment si divin breuvage, associé à manque de modération mena le Forgeur de Monde, Reorx lui-même, à créer par erreur (ou par malice) la race des kender... et ceux-ci à gagner par leurs facéties droit de descendre sur Krynn... pour les faire ici.

Modifié par un utilisateur lundi 20 janvier 2014 12:32:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Zalfrost  
#7 Envoyé le : lundi 20 janvier 2014 09:50:49(UTC)
Zalfrost
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Tanis

Tanis avait suivi en silence la troupe de nain, ralenti par les blessures récoltées durant l'escarmouche. Il se contenta cependant de serrer les dents et d'avancer jusqu'à ce qu'Arman ordonne une pause, et que Lunedor ne vienne soulager sa douleur.

« Merci mon amie ! »

***

La seconde partie du trajet fut plus plaisante, le petit groupe découvrant progressivement les mystères du Thorbadin, en tout cas jusqu'à arriver en vue de la population locale. Habitué à être reçu en étranger, voir en paria, par ses origines métissées, Tanis ne s'offusca pas de l'accueil qui leur était réservé. Il ne répondit pas, et se contenta d'esquiver les projectiles qui le visait. Il jeta un coup d'oeil à Tass, pour éviter qu'il ne répondes aux invectives par des jurons de son invention, mais Flint avait déjà mis la main sur le Kender et le suivait de près.

Lorsqu'enfin ils arrivèrent dans les appartements qu'on leur avait alloué, Tanis souffla enfin, et se détendit un peu. Laissant ses armes et son paquetage à l'entrée, il fit le tour des lieux, à la fois curieux de savoir si ils étaient bien seuls, et désireux de découvrir l'agencement des palais nains, dont Flint lui avait maints fois vanté les qualités. Une fois sa curiosité satisfaite, il retourna s'asseoir avec ses compagnons, afin de profiter du repas que leurs hôtes leur avaient préparé.
  • Perception dans l'appartement à la recherche d'espions éventuels : 1d20+15 donne [20] + 15 = 35
Offline MacIIc  
#8 Envoyé le : mardi 21 janvier 2014 23:05:48(UTC)
maciic
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Rivebise

74 / 74


«  Et bien. Puisque c'est cela, buvons à la santé de Reorx !  »

Modifié par un utilisateur mardi 21 janvier 2014 23:12:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Jeudi  
#9 Envoyé le : jeudi 23 janvier 2014 17:06:29(UTC)
Jeudi
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Tasslehoff collectionnait tous les souvenirs possibles. Ce n'était guère difficile pour un kender aussi doué que lui !
Lunedor se posait des questions concernant ces nains ténébreux, et l'interrogation était pertinente. Aussi elle fut relayée jusqu'à Arman qui précisa quelque peu : « Ce sont nos cousins. Nous avons tous des origines multiples. Les humains aussi peuvent avoir des traits physiques identiques et différents. Nous les appelons nains des ténèbres car ils ont plus l'habitude d'être dans les ténèbres. Ils s'y sont habitué plus que d'autres et ce, pendant des siècles. Même dans la montagne, nous avons des passages qui débouchent sur une sortie à l'air libre via le labyrinthe de grottes sous la montagne. Autant certains Hylars aiment voir le soleil de temps en temps. Autant les Daergars s'en passent facilement. Concernant leur attaque, même si les clans sont réunis au conseil des barons, il y a beaucoup de tensions actuellement. Il n'y a plus de roi sous la montagne et chacun fait sa propre loi sur ton territoire. Hors nous n'étions pas dans celui des Hylars.  » -Il semblait vouloir en dire plus, hésita, et posa ses yeux sur le casque de Grallen- « Voilà pourquoi il est d'autant plus important que je rapporte le marteau de Kharas afin de réunir les différents clans. Ramener la paix et surtout éviter une guerre civile...  » Il tapota son marteau, réplique parfaite mais fausse de l'arme légendaire...

Message secret pour Parsi,Arsenic :
...


***

Message secret pour zalfrost :
...


Chacun -ou presque- profita des mets cuisinés par les nains du Thorbardin. C'était un réel délice ! La bière et les liqueurs glissaient dans la gorge et réchauffait les gosiers.

Quelques heures plus tard, ce fut Arman lui-même qui se présenta à l'entrée du bâtiment : « Je viens vous prévenir que le conseil se réunit dans une heure. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d'ici là...  »

Offline MacIIc  
#10 Envoyé le : vendredi 24 janvier 2014 08:17:51(UTC)
maciic
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Rivebise

74 / 74


Après toutes les tensions accumulées au cours de leur périple, Rivebise se laisse enfin aller à un peu détente.
La sécurité de la montagne des nains, alliée à la qualité des mets et de la bière servie par ces derniers, lui permettent de relâcher un peu sa garde. Assis par hasard à coté de Caramon, les deux hommes se révèlent de joyeux convives.
Mais le Barbare des steppes semble moins habitués à ces breuvages que son compagnon, qui a du fréqquenter assidument l'Auberge du dernier refuge.

«  Allez mon gars, la san-santé de Reorx ! Hips! Et des autres dieux aussi ! surtout Mi-Mi, hips, attends, Mi-mi-shakal ! Faut pas l'ou-oublier. Hips ! Sinon Luu-ne -door va pas être contente ! Hips ! »

Modifié par un utilisateur vendredi 24 janvier 2014 08:33:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Rhajzad  
#11 Envoyé le : vendredi 24 janvier 2014 16:14:07(UTC)
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Lunedor

Lunedor, soulagée un instant... puis préoccupée à nouveau, des nouvelles amenées, se rapprocha naturellement du héraut nain, et vint lui demander :
« - Soyez remercié de... heum... ce festin, qui est le bienvenu, malgré l'isolement qui nous est imposé... par vos usages, je suppose. Remerciez aussi les vôtres, Arman Kharas, et comprenez que, sans vouloir vous fâcher, une certaine urgence, très humaine, et même, en fait, une urgence certaine, prégnante pour oracle de Mishakal, me pousse à rappeler que nous ne sommes pas venus ici pour festoyer, mais pour sauver des centaines de vies en souffrance qui attendent, à l'extérieur, mal équipées dans le froid et les affres du manque de tout ; elles attendent la bonne volonté de ceux de votre peuple qui n'y sont pas indifférents.
Aussi, agissez pressément, je vous en conjure...
Faites-le au nom des Dieux qui vous offrent le poids de vos décisions aujourd'hui, peut-être en rachat d'anciennes erreurs...  »

Les yeux d'azur restaient porteurs d'une sincère limpidité tandis que la princesse tentait de trouver équilibre entre convenances et insistance...
Si le nain "illuminé" avait quelque assentiment, elle n'insisterait pas plus... acquiesçant simplement des yeux et de la tête, s'ils s'étaient compris. Ensuite, elle aurait discret soupir de soulagement, et requête plus directe :
«  Aheum... riches et fortes sont vos boissons, pour nos guerriers habitués à se rationner en ces temps de disette... pourriez-vous nous fournir l'équivalent d'herbes toniques en infusion, telles que Ka-Fée que nous utilisons à la surface... pour... aheum... digérer et éliminer bombance dont certains ont abusé ?! » accompagnée d'un sourire d'excuse...

Modifié par un utilisateur vendredi 24 janvier 2014 18:45:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Rhapsode  
#12 Envoyé le : vendredi 24 janvier 2014 18:11:17(UTC)
Rhapsode
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Le kender aimait la vie, mais pas au point de se foutre la santé en l'air. Il préférait goûter de tout qu'abuser de certaines choses. Là, il n'y avait que la bière naine, un bon tonneau, certes, mais une unique raffinerie. Il avait sorti ses nouveaux trésors pour mieux les contempler, ainsi que certains anciens qu'il redécouvrait avec plaisir non consumé. Il s'amusa autrement en encourageant le digne Rivebise à chanter cantine. Il chantait moins bien que son amante. Mais, c'était bien plus drôle. Et le kender riait aux larmes.

Quand le nain entra, le kender était entrain de gueuler, aux anges pour autant d'euphories :

« Et Reorx avait carrément abusé en bibine quand il créa les nains. Harf, il les a bien manqués, pour sûr. Ils sont petits, mais ça, on sait que ce n'est pas une tare, regardez-moi. Mais, ils sont balourds et pas assez fendards ! Toujours sérieux, l'travail, l'travail, l'travail... Ha, c'est vrai que j'oubliais la mine, qui est une colonie d'vacances et la forge qui représente leur... Haheum... »

Dans sa petite gigue, il venait de croiser le regard sévère de son hôte. Oups, c'est pas bien de se moquer de son hôte. Le kender prit un air coupable. Mais, dans sa tête, sa tirade prenait fin. L'apothéose d'une des meilleures blagues kender depuis la fête du printemps organisée par l'Oncle Sam Bondaibil. Le kender, les joues gonflées à blocs, rouge comme la cape d'Arman, s'esclaffa sans retenu, sûrement très vite appuyé par les autres aventuriers ivres.

Ça devenait franchement désobligeant.

« Nan ! Mais vous comprenez ! C'est qu'vous êtes - Hihihi ! Vous, les nains, c'est qu'il faut avouer que - Hahaha ! »

Et le rire repartit de plus belle.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 janvier 2014 18:13:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tasslehoff Raclepieds, kender Roublard 8 - La Guerre de la Lance, CA-157
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Offline Gobelure  
#13 Envoyé le : lundi 27 janvier 2014 22:17:46(UTC)
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Flint



Flint n'était pas au mieux de sa forme, et pour tout dire, un peu bougon. Ce n'était pas tant le fait d'être prisonnier - ils auraient toujours le temps de se tirer d'affaire - ni la qualité un peu quelconque de la bière Hylar, finalement pas si mythique que cela. Non, ce qui le tourmentait était beaucoup plus prosaïque : Flint avait attrappé le mal de mer sur ces fichus bateaux qui d'une minute à l'autre ne demandaient qu'à se renverser, expédiant du même coup armes et bagages en des profondeurs insondables, livrant les corps à quelques monstruosités aquatiques. Il lui avait fallu puiser dans toutes ses ressources pour ne pas flancher. Il avait blêmi, s'était cramponné, mais l'essentiel était là : il avait tenu bon.

Maintenant venait le temps de décompresser. Il avisa la prêtresse et son médaillon. Cela lui rappela la nuit dernière, l'étrange apparition qu'il avait vu en rêve. Encore quelque sorcellerie ! Le nain jeta un oeil autour de lui et profita que l'attention était ailleurs pour couler un regard distrait sur les objets que la kender avait étalés… « Ma pipe ! Par la barbe de Réorx ! Qu'est-ce qu'elle … Hum !  » Un regard vers le kender lui suffit pour qu'il se remémore combien pouvait être cruelle la séparation d'avec son ami. D'un ton rasséréné, il poursuivit : « Merci de me l'avoir gardée, fiston ! Maintenant, un peu de tabac… là ... » Tirer quelques bouffées, il n'y avait que ça pour se donner une contenance et oublier ses soucis.

Après quelques ronds de fumée, les couleurs finirent par lui revenir et la gravité de la situation lui apparut enfin. Il avisa alors Lunedor, éructa discrètement, et d'un pas malaisé s'approcha d'elle tandis que Rivebise se ridiculisait aux yeux de tous. La situation exigeait du doigté, tant pis, il remettrait à plus tard ce qu'il avait à demander. Fronçant les sourcils, il s'interposa entre le kender et le nain et haussa les épaules il dit à ce dernier d'un air de connivence : « Faut l'excuser, il a jamais bien tenu l'alcool, même quand c'est les autres qui en boivent... »
Offline Zalfrost  
#14 Envoyé le : mardi 28 janvier 2014 08:58:25(UTC)
Zalfrost
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Tanis saisit Tass par le fond de son pantalon et le jeta sur une banquette proche.
« Tiens toi un peu Tass ! Tu va vexer notre hôte ! »

Laissant le kender s'extraire du tas de coussins, il salua Arman et répondit : «  Vous avez été des plus généreux, nous n'avons besoin de rien, merci ! Nous avons hâte de rencontrer le conseil, et attendrons que vous veniez nous chercher... »

Il jeta un regard lourd de sous-entendus à Tass qui venait d'émerger. Pas question que le kender aille batifoler avant qu'ils n'aient rencontré les Thanes.
Offline Rhapsode  
#15 Envoyé le : mardi 28 janvier 2014 16:20:49(UTC)
Rhapsode
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Tass' déglutit difficilement. Voir Tanis s'énervait n'était rarement un spectacle rassurant. Il avait fait une bêtise, mais alors laquelle. Le rire avait disparu. Par contre, le kender était vexé. Il faut le comprendre, cela arriverait à tout le monde qui venait de faire un vol plané au milieu de la pièce. Le kender croisa les bras, tira la langue vers le rôdeur une fois qu'il lui tourna le dos. Puis, il riva ses yeux sur un élément du décor qui n'avait pas encore attiré son attention : le lustre. C'était un peu grand, mais il avait bien gardé un sac. Si on continuait à le maltraiter, il s'en ferait bien un joli souvenir de leur visite chez ces drôles de nains. De plus, l'élément forgé adoptait des formes sympathiques quoique légèrement trop angulaires. Néanmoins, c'était du beau métal, quoique légèrement terne. Le kender semblait absorbé dans ses pensées, il hochait régulièrement la tête. Son plan se mettait en place.

Modifié par un utilisateur mardi 28 janvier 2014 16:22:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tasslehoff Raclepieds, kender Roublard 8 - La Guerre de la Lance, CA-157
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Offline Rhajzad  
#16 Envoyé le : mardi 28 janvier 2014 23:54:38(UTC)
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Lunedor

Lunedor eut un soupir discret, s'excusant en écartant les mains devant Arman Kharas :
«  Aheum... les kenders ! Vous savez, Volontaire-pour-le-marteau... que c'est Réorx lui-même qui les créa ? Certains disent que c'est pour rappeler aux vôtres... que le sérieux n'est pas toujours aussi efficace que le facétieux ?... c'est une métaphore pleine de profondeur, croyez en anciennes sagesses...
Et ramenez-nous de quoi les dégriser... pressément... si vous voulez gardez éclat de votre... heum... salle d'accueil qui commence à ressembler à simple résidence surveillée... vous imaginez ce que cousin Tass va pouvoir en faire ?... »

Elle haussa les sourcils et les épaules, avec un certain détachement, signifiant clairement qu'elle ne pourrait rien empêcher...
« ... cette attente n'est pas... raisonnable, quand le sort de Krynn revient entre les mains des Thanes.
Vous le savez bien. Laissez-moi leur dire... au plus vite, je vous prie. »

Modifié par un utilisateur mardi 28 janvier 2014 23:58:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline MacIIc  
#17 Envoyé le : mercredi 29 janvier 2014 09:56:23(UTC)
maciic
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Rivebise

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Rivebise pouffe à chaque plaisanterie de Tass, trouvant que le Kender est un bien agréable compagnon.

«  Hips! Ta-a-ass, je crois que je t'ai-ai-meeeuuh bien. Hips ! »

Puis il part dans un fou-rire irrépressible quand il le voit tirer la langue a demi-elfe.

«  Hou-hou-hou. Hips ! »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 janvier 2014 09:57:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

AN-170 : Le régent de Jade Solomiya Mvashti (MJ : Boadicee)
BH-130 La couronne putréfiée Zaonessa Bond (MJ : Koko Hekmatyar)
AT-167 La Malédiction du Trône Écarlate Grachius Patronius (MJ : Ghaleon)
CA-157 La guerre de la lance Ribebise, Chevalier servant de Lunedor (MJ : Jeudi)
P158 - Pirate des Entraves Amphérès si elle revit un jour (MJ à trouver)
Offline Jeudi  
#18 Envoyé le : samedi 1 février 2014 11:37:49(UTC)
Jeudi
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Arman ne répondit pas immédiatement, l'exercice de la contenance semblait quotidien pour celui dont les pairs se moquaient en réponse à sa foi selon laquelle il serait celui qui ramènerait le marteau de Kharas. Cependant, le menton relevé, il se contenta d'appeler : « GARDES ! » Le silence gêné qui s'en suivi l'aida à rester stoïque le temps que les nains arrivent. Les soldats attendaient les ordres et les compagnons s'inquiétaient de la suite. Il finit par demander : « Aller me chercher de quoi dégriser nos deux invités... » Il désigna Tass et Rivebise. Ensuite il attendit que ses hommes quittent la pièce pour rajouter : « Dame Lunedor, votre diplomatie a, je le crains, quelque limite. Celle que vient de dépasser ces deux personnes.  » -Il leva la main, coupant court à toute réponse- « La situation au Thorbardin est extrêmement complexes et délicate. Je ne peux laisser se présenter au conseil des Thanes deux invités incapables de se tenir eux mêmes ou leur "langue" -dans tous les sens du terme-. Je me vois contraint de vous emmener sans eux au conseil. Ils resteront ici jusqu'à votre retour... » -Il ne comptait pas se faire contredire et enchaîna tout de suite en haussant la voix- « Et ceux qui ne sont pas d'accords n'ont qu'à rester ici à leur tenir compagnie. Dussé-je apporter moi même ce casque maudit de Grallen au conseil !  » Il tourna les talons et et lança à la volée : « Vous avez cinq minutes pour vous préparer et sortir. Je vous attends dehors...  »

***

À l'extérieur, Arman attendait avec une colonne de gardes en tenue d'apparat. Il vérifia bien que Tass', Rivebise et ceux qui souhaitaient rester avec eux attendent bien tranquillement dans la demeure avant de quitter le lieu et rejoindre le dernier niveau de l'Arbre-de-Vie.

La colonne accéda à la cour des thanes via une double porte en bronze et un long couloir imposant bordé de colonnes. Au bout de l'immense salle se trouvait une estrade incurvée sur laquelle était disposée neuf trônes. Ces derniers avaient été taillés dans du marbre strié, chacun d'une couleur différente, du blanc au gris en passant par le brun-rouge et le vert. Le trône dévolu aux Morts était en obsidienne noire. Arman avait expliqué que ce trône était toujours vide tout comme celui au centre qui était plus grand que les autres. De marbre blanc pur et paré d'or, ce trône n'était plus occupé depuis 300 ans. C'était le trône royal de celui qui dirigeait le Thorbardin. Un troisième trône, celui des Neidars, était vide et il en restait donc 6 occupés.

Les soldats formèrent deux rangées le long des colonnes. Arman Kharas fit avancer les compagnons jusqu'à une rotonde qui se trouvait face aux trônes. Dans une telle position, celui qui s'adressait au conseil s'adressait avant tout au grand roi, dont le trône était situé en avant, les autres thanes se situant de part et d'autre. Mais, comme il n'y avait pas de grand roi, l'orateur était placé au centre de la salle afin de faire face à tous les thanes à la fois, au lieu d'avoir à se tourner d'un côté et de l'autre et de se mettre ainsi dans une situation considérablement désavantageuse.

Les thanes prirent place sur leurs trônes, conservant une attitude calme en apparence, bien que l'ouverture des portes et l'arrivée du heaume maudit les aient stupéfiés. Le seul réellement imperturbable était le thane des Aghar, le grand Bulp du clan des Bulp, qui dormait profondément. Il poursuivit son somme durant la majeure partie des débats, se redressant uniquement lorsqu'un ronflement particulièrement extraordinaire le réveillait en sursaut.

Arman Kharas présenta chacun des thanes. Il y avait un nain d'une contenance majestueuse et de noble allure, grave et digne qui examinait attentivement chacun des compagnons : Hornfel des Hylars. Il parut préoccupé quand son regard se posa sur Flint et il s'assombrit en voyant le heaume dans ses mains. Il y avait aussi Réalgar, le Theiwar, dont le trône se trouvait dans une quasi-obscurité. Il portait un heaume serti de verres fumés le protégeant de la lumière, mais son regard antipathique était éloquent, même caché derrière ses verres. Il y avait Rance du clan des Daergar, également un nain sombre comme Réalgar. Le chef des Daewar, Gneiss, était un personnage très imposant, revêtu de sa tenue de guerre, mais cela semblait la seule chose que l'on pouvait dire à son sujet. Tufa, des Klar, possédait le regard fou qui caractérisait l'ensemble des Klar, même ceux qui étaient sains. Il ne cessait de jeter des coups d'oeil hésitants à Hornfel, comme s'il attendait qu'on lui dise ce qu'il devait penser. Lorsque tous les thanes furent présentés, Arman désigna de la main les compagnons, les invitant à se présenter aux thanes...
Jeudi a joint les image(s) suivantes :
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Offline Rhapsode  
#19 Envoyé le : samedi 1 février 2014 20:27:11(UTC)
Rhapsode
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Messages : 686
Le fait qu'on croit que le kender était ivre ne plut que très moyennement à celui-ci. On n'allait pas continuer à l'insulter. Il se retira. Et les gens eurent beau vouloir le retrouver cela ne fit rien.

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Tasslehoff Raclepieds, kender Roublard 8 - La Guerre de la Lance, CA-157
Lysa, humaine Sorcière 1 - Kingmaker, CD-162
Offline Jeudi  
#20 Envoyé le : dimanche 2 février 2014 00:10:19(UTC)
Jeudi
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Inscrit le : 13/01/2013(UTC)
Messages : 266
Le kender avait disparu non sans avoir été dépouillé du casque, nécessaire pour se présenter au conseil des thanes et accomplir la mission demandée par son dernier propriétaire : le prince Grallen.

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