Lorsque le hobbit retrouva ses amis, ces derniers virent qu'il était bien fatigué et que Merry ne valait pas mieux. La nuit allait tomber d'ici une demi heure et ils devaient trouver un refuge pour la nuit. A peine le druide eut-il fini sa phrase qu'il réalisa la faiblesse de cette idée. En effet, la vue d'un aigle, fut-elle bien meilleur que celle d'un humain, ne lui serait pas très utile en pleine nuit.

• Dégâts non létaux Pippin : 1d6 donne [2] = 2
• Dégâts non létaux Merry : 2d6 donne [4] = 4

Fatigué


Battlemap d'un bout de marais. Carte de Kalsgard.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 janvier 2014 17:46:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vingt minutes plus tard, le groupe était installé dans une petite grotte pouvant cependant abriter tout le monde, montures incluses. Pippin, une fois ses gelures soignées, put raconter ses recherches aux autres.




Battlemap d'un bout de marais. Carte de Kalsgard.

Rodrigue était soucieux. Ne pas trouver cette forteresse le tourmentait légèrement, même s'il espérait que leurs chances de la débusquer depuis le sol étaient supérieures. Ces recherches attendraient néanmoins le lendemain. Assis autour du feu, il sourit à la boutade de Bart avant de répliquer : « C'est une question de survie mon cher. Nos paroles repoussent les prédateurs à l'intelligence animale car ils la redoutent, et éloignent ceux plus lettrés qui, par peur de s'ennuyer, vaquent à d'autres occupations ! »

Voyant que le moral de l'Étoile Verte était en piteux état, l'aède ne pouvait à son tour se renfermer, aussi profita-t-il d'un moment de calme relatif pour bondir sur une pierre un peu plus haute que les autres. Il s'éclaircit la voix, saisit sa mandoline et entama son récit. Ses amis connaissaient sa voix douce et pénétrante, mais celle-ci prenait tout son essor lorsqu'elle était mise au service d'un conte. Il possédait alors la voix que l’on prête dans ses rêves au père que l’on a jamais eu : calme et rassurante de puissance et de compréhension. « L’homme dont je vais vous conter l’histoire ne fut pas toujours le marin accompli et fougueux dont parlent les légendes. Lorsque Zatara découvrit l’Océan…  ». Rodrigue vivait l’histoire qu’il narrait plus qu’il l’a restituait. Changeant de ton et de rythme, agrémentant ses mots de gestes et de tiques, il tentait de modeler ses personnages et de leur donner la consistance nécessaire à l’identification, sans pour autant les alourdir de détails qui pourraient nuire à celle-ci. Le jeune homme avait choisi de raconter l’histoire d’un marin car il voulait que l'Étoile Verte vogue loin de son quotidien morose. Son héros sillonnait les mers et affrontait maintes périls pour trouver un trésor que même la plupart des légendes avaient oublié. Mais sur son chemin il trouva un autre trésor : l’amour d’une elfe aquatique. Rodrigue avait ajouté cet exotisme à son récit pour sa propre satisfaction car il était bon de narrer les merveilles pouvant naître de l'union de deux êtres, dussent-ils être si différents et si éloignés par leur naissance. Il voulait toucher les cœurs les plus sensibles, ceux qui en cet instant d'identification seraient peut-être cachés sous les épais cordages de l'abstraction et du désarroi. Zatara affronta les flots tumultueux comme autant d’obstacles pouvant s'ériger tout au long d’une vie. L’histoire simple était une de celles que chacun pouvait vivre le temps d’un songe, et c’était là ce que voulait Rodrigue, faire vivre un songe à ses compagnons férus de légendes. Le conte finit mal bien sûr, car l'aède considérait que tel devait être le destin des héros ; faucher alors que la vieillesse n'avait pas encore eu le loisir de commettre son terrible office, sur les corps comme sur les sentiments. Le conte était fini, et le jeune homme pouvait aller se coucher. Il était prêt, sabre d'abordage au poing, à affronter Besmara en personne, ou à se réveiller quelques heures plus tard pour faire le pet dans une grotte glaciale.

• Déclamation : 1d20+20 donne [13] + 20 = 33

Modifié par un utilisateur samedi 18 janvier 2014 02:26:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Contrairement à ce que pouvaient craindre certains, la nuit fila doucement et sans incident. Le lendemain, la journée était claire, mais un manteau neuf recouvrait le sol. Le temps était idéal pour une reconnaissance aérienne, mais aussi pour être visible dans le ciel.

Les héros prirent un rapide déjeuné et se préparèrent à affronter une nouvelle journée bien fraiche. Ils avaient un Perchoir à trouver et des corbeaux à corriger !




Battlemap d'un bout de marais. Carte de Kalsgard.

Emyralda était dubitative.

« Je ne sais pas quelle est la meilleure solution pour toi. Tu es le plus à même de savoir ce qui te donnera le plus de chance de trouver le perchoir. »

Rodrigue accueillit les louanges du tian avec un intérêt sincère. Se voir comparer à un parent ayant su faire germer l'esprit romanesque lors de lectures enchantées était peut-être un des plus beaux compliments qui soient pour l'aède qu'il était. Il ne se formalisait pas devant la cascade de glaviots qui s'ensuivit. Une autre culture... ? Les rues doivent être dans un sacré état s'ils font tous cela au Minkaï !

Lors de leur tour de garde, le jeune homme partagea volontiers son avis sur la fin de ses épopées, arguant que les fins tragiques marquaient davantage, et que ce jeu d'ombres et lumières, ce paysage vallonné à travers lequel les sentiments de l'auditeur étaient censés passer avait un goût doux amer capable de rester ancrer dans l'esprit. Libres ensuite à l'imagination de faire son chemin et d'envisager une autre fin. « Toutefois je conserverais votre bon mot en ce qui concerne "l'immersion" dans une histoire de pirate ! »

Lorsque le petit déjeuner fut avalé, n'ayant rien à ajouter aux propositions faites, Rodrigue se contenta d’approuver les mouvements suggérés, ajoutant toutefois : « Si vous n'avez rien trouvé à midi, nous irons à pied dans les canyons, car le temps, qui était en notre faveur, est en train de tourner. »

Ce fut donc seul, sans Merry, et sous la forme d'un aigle, que le druide prit son envol pour reprendre ses recherches de la veille. Le temps plus clair et l'altitude moindre jouèrent en sa faveur. Après deux heures de vol, il repéra une construction, la seule à des lieues à la ronde.

Juchée sur un éperon rocheux, la grande bâtisse avait trois de ses cotés en flanc de falaise. Elle était construite sur deux niveaux avec une tour carrée en son coin Sud-Est. Au sud, se trouvaient un bassin ainsi qu'un sentier qui s'éloignait sur le plateau, en direction de la forêt, à quelques lieues de là. Coté Nord, un escalier en bois s’accrochait à la parois sur environ trente mètres.

Le sommet de la tour était noyé sous un énorme nuage de corbeaux qui voletaient et croassaient fortement, justifiant le nom de l'endroit.

L’instinct du druide lui chuchotait de ne pas approcher plus près des volatiles sous peine de les effrayer par la présence d'un aigle.


Pendant ce temps, Bart alla fouiller les environs de leurs grotte. Sur le sol immaculé, il croisa les empreintes fraiches d'animaux, mais rien qui puisse être associé à des humanoïdes, à part celles laissées derrière lui.

J'ai placé un bout de plan des escalier en bas à droite. Ce motif se reproduit plusieurs fois pour atteindre l'entrée de la maison.


Battlemap le Perchoir à Corbeaux. Carte de Kalsgard.

Modifié par un utilisateur dimanche 19 janvier 2014 14:25:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rodrigue employa le temps qui lui était offert pour coucher sur papier leurs derniers jours d'aventure. Il s'installa non loin de l'entrée de la grotte afin de bénéficier d'une luminosité non négligeable, puis sortit sa plume, son encre, et ses parchemins. Absorbé par son écriture, il ne rentra pas dans le jeu qu'Hoshin entretenait avec Merry, mais en était fort amusé. Il fallait aussi dire que les animaux ne fascinaient pas vraiment le jeune homme ; il leur préférait largement les êtres pourvus d'intelligence. Mais pouvoir voler, cela serait fantastique !

Emyralda s'était levé un peu courbaturée, elle n'avait jamais eu l'habitude de camper, et les conditions précaires de leur grotte changeait beaucoup du confort de la caravane depuis le début de leur périple.

Elle révisa ses sorts, les changeant succinctement, car ils devaient monter à l'assaut d'une forteresse dans la montagne.

Le retour de Pippin l'aigle, couronné de succès, mit le sourire sur les lèvres du trappeur: leur objectif était identifié
« Bien joué Pippin!
Bon, nous allons commencer à nous rapprocher dès maintenant.
Je pense que nous devrions aller jusqu'à l'endroit où les chemins menant à la bâtisse, l'un à l'escalier de la falaise nord, l'autre au plateau du sud, se séparent. Nous pourrions chercher à établir un campement par là, ce qui nous permettrait de garder les deux options d'accès ouvertes.
Pippin, as tu pu repérer cette convergence d'accès et à quel distance de la bâtisse se trouve-t-il? »