Votre retour des terres de l’Outre Monde ne passa pas inaperçu. En effet, le magistrat Bayushi-sama rentra le bras en écharpe et sa yoriki Hida Ryoka quant à elle avait une vilaine balafre au menton.
Des gardes vous escortèrent donc jusqu'à Kyuden Hida, afin de vous soulager de vos paquetages et vous aider sur la route.
Ils semblèrent d’ailleurs surpris d’apprendre que vous aviez à nouveau combattu un Oni, et que vous en êtes sorti vivant pour la seconde fois.
Ils s’attardent essentiellement sur Bayushi Miyamoto et Hida Yae qui semblent avoir mené un combat spectaculaire contre la créature (aux dire de Yae-dono bien entendu).
La nouvelle sembla se répandre comme un feu de poudre, car une fois arrivé à Kyuden Hida, de nombreuses personnes demandèrent à être reçues par les magistrats.
Nombre d’entre eux étaient des rônins souhaitant servir les magistrats, mais il y avait bien sûr Doji Isako-dono qui avait envoyé un serviteur afin de les inviter dans sa demeure de gouverneur.
Mais le plus impressionnant sembla être la réception organisée par Shosuro Natsuko, en l’honneur de Bayushi Yoshitsune-sama. Heureuse de le voir revenir, même si inquiète pour les blessures dont il avait été victime, elle remercie publiquement chacun des membres de l’expédition pour avoir ramené vivant son protecteur .
De nombreux notables furent présent, et le seigneur Kissada-sama envoya même un de ses courtisans afin de le représenter. Ce dernier était d’ailleurs porteur d’une missive, dans laquelle il leur était demandé de venir le voir d’ici deux jours, leur laissant ainsi le temps de panser leurs blessures et de se renseigner sur la situation qui régnait à Kyuden Hida.

Chose qui fût faite . De menus larcins avaient eu lieu en l’absence des magistrats, mais la présence de Asakura-dono et de Shosuro-dono sembla avoir été suffisante pour calmer la situation.
Des décisions avaient été prises et quelques prisonniers attendaient encore le jugement que devaient porter les magistrats.

Ainsi, les deux jours ne furent pas de trop afin que Bayushi Yoshitsune-sama puisse se reposer convenablement. Hida Seiji-sama reprit très rapidement ses fonctions, traitant les cas en attente et discutant des divers problèmes qui régnaient encore en ville .

De nombreux rônins demandèrent à voir les magistrats, prêt à louer leurs service en échange de bien moins d’argent qu’il pourrait paraître, cherchant la gloire auprès des « chasseurs d’Oni » qu’étaient devenus les jeunes samouraïs.

Le temps était à présent venu de se rendre à Kyuden Hida. Hida Seiji-sama prépara alors les objets retrouvés dans l’Outre Monde, les ayant fait nettoyer afin de les rendre présentables. L’armure, à présent étincelante, devait avoir été réalisée par l’un des meilleurs armuriers de son époque. Malgré le passage du temps, elle ne semblait pas avoir souffert. Quant au sabre, la lame d’un noir profond ne semblait ne rien avoir perdu de son tranchant. Sur aucun des deux objets, le temps ne semblait avoir eu d’impact, aucune trace de rouille n’avait entaché leur beauté.
Ainsi, les enroulant dans un magnifique drap de soie aux couleurs de la famille Hida, Hida Seiji-sama prit les précieux objets.

Accompagné de sa yoriki, Asahina-dono, il se rendit donc à Kyuden Hida, attendant Bayushi Yoshitsune-dono avant de se faire annoncer. Bayushi-dono arriva quelques instants plus tard, accompagné de trois de ses yoriki, Bayushi Miyamoto-dono, Hida Yae-dono et Hida Ryoka-dono.

Quelques instants plus tard, le groupe de magistrats fut annoncé au Grand Ours. L’attente dans l’antichambre dura à peine une heure, et lorsque la porte s’ouvrit, le Grand Ours se tenait devant le trône de ses ancêtres. A ses côtés se tenait Kuni-sama, le mystique conseillers du daimyo.

Seiji rentra le premier dans la salle d’audience. Comme à son habitude désormais, il était vêtu simplement. Ses vêtements d’un tissu digne de son rang, mais sans fioritures : Le Mon du crabe était présent sur son cœur et en grand dans son dos. Le seul signe distinctif de son passé était son daisho Kakita qu’il remit au serviteur. On pouvait aisément deviner une armure et un daisho sous le tissu qui les recouvraient lorsque Seiji les posa à terre avant de se prosterner avec un grand respect face à son daymio.

Bayushi Yoshitsune était entré juste après Hida Seiji dans la salle d'audience.
A la grande surprise du serviteur qui s'occupait d'entretenir les sabres lors des audiences avec Hida Kisada, le jeune magistrat n'avait simplement remis qu'un saya vide, gardant près de lui un magnifique wakizashi portant le mon du clan Bayushi.

Suivant Hida Seiji de deux pas, il se prosterna devant le Grand Ours, le gratifiant d'un kow-tow parfait.

Grâce à son masque, nul ne put voir la grimace de douleur qu'il ne put retenir en effectuant ce geste.
Ses côtes, cassées lors de l'affrontement de l'avant-poste Hiruma, auraient besoin d'encore de temps avant de guérir totalement. En attendant, elles le faisait souffrir à chaque respiration.

La douleur fortifie l'âme... songea-t-il alors que Hida Seiji était en train de prendre la parole.
En bon membre du clan du Scorpion, Yoshitsune ne dit rien, se contentant de rester prostré, sans laisser filtrer la moindre émotion. Au fond de lui, il ne put s'empêcher de songer à la façon dont différents daimyos auraient pu accueillir ce geste.

Heureusement qu'à Kyuden Hida, le protocole était nettement moins strict qu'ailleurs.


« Magistrats-dono, je suis heureux de vous recevoir aujourd’hui.
Votre retour des terres de l’outre monde montre que vous êtes réellement des samouraïs d’exception digne de servir à Kyuden Hida.
Je suis donc heureux de vous voir ici. De nombreux échos sont arrivés jusqu’à mes oreilles, mais j’aurais aimé connaitre la vérité vos propres bouches... »

La vérité vous voulez Hida Kissada-Sama ? Votre verbe est ma volonté :
Et Seiji se lança sur un ton élogieux

Hida Ryokâ-dono nous a guidés à travers l’Outremonde, sans elle, jamais nous n’aurions pu atteindre l’avant poste d’Hiruma.

Sa voix s’amplifiait de façon imperceptible, ses talents de conteurs étaient à l’épreuve.

Bayushi Yoshitsune-dono, Hida Yae-dono, Hida Ryokâ-dono sont partis en éclaireurs au sein de l’avant poste. Vaillamment ils ont combattus et avec bravoure Bayushi Yoshitsune-dono s’est dresser face à l’ogre tandis que ses yoriki retenaient les hordes de bakemono pullulant dans les lieux. Malheureusement dans son dernier souffle, l’ogre à assené un ultime coup de massue sur Bayushi Yoshotsune-dono qui s’est effondré. Ce sont ses Yorikis qui l’ont porté jusqu’à notre campement et …

Désignant sa propre yoriki, Seiji se retourna brièvement pour lui adresser un léger sourire, il continua les louanges

Sans Asahina Mariko-dono, mon alter ego aurait trépassé … et c’est sa tête que j’aurais du ramener dans mon panier … Mais ma yoriki a fait miracle, elle a maintenue Bayushi Yoshitsune-dono à la vie tandis que nous nous repliâmes … vers une connaissance commune …

Ne voulant pas trahir le secret de son Daymio en public, le jeune magistrat laissa cette information, certain que le Grand Ours en saisirait le sens.

Nous avons laissé Bayushi Yoshitsune-dono au repos chez notre connaissance et repartîmes vers l’avant poste d’Hiruma, non sans quelques informations vitales obtenues …

Et pour finir, ce n’est pas son premier, mais bien son deuxième oni que … Bayushi Myamoto acheva.

Malgré la légère hésitation au nom de famille, le ton était rester aussi élogieux que pour ses autres compagnons. Son rythme vocale baissa, et Seiji continuait à présent d’un ton humble.

Hida Kissada-sama, pour ma part, je ramène le daisho et l’armure de notre aïeule qui furent perdus lors de la Nuit aux Milles Démons. Avec mes compagnons, nous avons terrassé l’oni des ténèbres qui hantait les lieux. J’ose espérer ne pas vous faire perdre votre temps mais j’ai pensé qu’ils devaient vous revenir, Ue-sama.

Il retira le tissu qui couvrait les objets, comme pour prouver ses dires et réfléchit un instant. Si les phrases suivantes furent choquantes pour l’assemblée, elles furent néanmoins empruntes d’un respect incommensurable envers le Grand Ours et l’autre destinataire à qui elles s'adressaient.

Ma vérité vous vouliez, Hida Kissada-sama ? Je serais un indigne serviteur si je ne la racontais pas. Mais vous pouvez comptez sur moi comme l’un de vos plus fidèle serviteur. Ainsi je vous le dis : si l’histoire était à refaire, j’aurais préféré laisser ses objets (désignant l’armure et le Dayshio) ou ils étaient et me souvenir de sauver l’honneur d’un ami à la place …

Le jeune magistrat se moquait éperdument du silence qu'il mit dans la salle après l'avoir harangué par des récits héroïques. Intérieurement il savourait même cet ascenseur émotionnel ...Son visage sévère se révéla aussi glacial que ses yeux lorsqu’il croisa le regard du grand ours. Force fut à Hida Kissada de constater que le jeune magistrat avait changé depuis leur dernière rencontre

Mais un mentor m'a appris autrefois qu'il était vain de retourner vers le passé ... Seul le présent compte ... Aussi si vous le permettez, j'aurais quelques vers à vous remettre, Hida Kissada-Sama.

Afin de ne pas causer de quipropo et de se faire tuer, lentement, il sortit de sa manche une feuille délicatement ficelée avec un ruban aux couleurs du crabe.
J'ai écris ce poème pour la même occasion de cette restitution. Si vous le permettez, je le récite maintenant et/ou je vous l'offre.

[color=green] Seiji baissa ses yeux et s'inclina face contre terre, attendant la réponse de son seigneur.

Modifié par un utilisateur vendredi 31 janvier 2014 16:57:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après le récit élogieux de Hida-dono, Hida-sama vous observa , un à un ... Le regard lourd du seigneur crabe semblait peser sur vos épaules . Alors que HIda-dono attendait toujours la réponse de son seigneur , Hida-sama s'approcha de Bayushi Yoshitsune-dono .

Et quand est il de votre version Bayushi-dono ? lui demanda t'il