Le 2 Arodus 4710

Après avoir préparé leurs affaires et acheté du ravitaillement au bazar « L’Oie et le Jars », les aventuriers prirent la direction du chemin qui partait vers le nord-est. Ils pouvaient remarquer que les habitants les observaient le plus discrètement possible même si souvent cela était très difficile avec les enfants qui les accompagnaient. Les aventuriers se sentaient jugés, comme si les habitants de village voulaient se rassurer en évaluant les aventuriers du groupe.

Une fois sorti du village, ils se retrouvèrent seuls. Et là, ils commencèrent à comprendre pourquoi certains habitants hésitaient même à sortir du village une fois la nuit tombée. La nature paraissait hostile, alors qu’ils avançaient dans une plaine sur un chemin qui servait à relier Nid-du-Faucon aux camps du Consortium du bois. La présence des montagnes, qui semblaient si proches, accentuait ce sentiment d’insécurité que ressentaient les aventuriers. Laurell leur avait dit de se rendre au camp 2 des bûcherons pour demander des indications qui leur manquaient pour trouver les ingrédients. Après quatre heures de marche, ils estimèrent avoir parcouru la moitié de la distance qui les séparait du camp. Après une courte pause, qu’Elynn et Rastim apprécièrent tout particulièrement, ils se remirent en marche. En avançant, les aventuriers voyaient se rapprocher la forêt de Sombrelune. De loin, on aurait dit qu’elle était noire, les arbres constituaient un mur qui paraissait impénétrable. On ne pouvait pas rester indifférent en regardant cette forêt, aussi bien par sa beauté que par les mystères qu’elle semblait préserver.

Vers la fin de l'après-midi, alors que le chemin longeait la forêt, les aventuriers entendirent des bruits. On pouvait entendre des coups de hache, des cris, des bruits de chariots et d’arbre abattus... Ils étaient arrivés à leur première destination. Le camp du Consortium du Bois creusait une vilaine cicatrice de souches à nues dans un bosquet dense de fiers ébénites. Cinq bâtiments trapus en bois se tenaient au milieu d’une clairière couverte de sciure de bois, animée de nombreux chariots et de larges traîneaux. De nombreux bûcherons s’activaient dans tout le camp.

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juillet 2010 11:17:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant la journée de marche qui les avait amenés dans ce camp, Lorn avait pris le temps de contempler chacun de ses nouveaux compagnons. Jusque là, il avait accompli un voyage silencieux en compagnie de son frère qu'il connaissait si bien. Maintenant, il ne pouvait faire autrement que de parler à ces inconnus et il se surprit parfois à apprécier des conversations qu'il aurait trouvé futiles encore il y a quelques jours. En réalité, ça lui faisait oublier l'état de santé de son frère et l'incertitude de le revoir en vie à son retour.

Le soir tombant, la région était belle malgré, ou peut-être à cause de son hostilité. La vision de la forêt de Sombrelune avait trotté dans la tête de Lorn toute la matinée. Que pouvait-elle renfermer ? Quels secrets, quelles merveilles, quels enseignements allait-il y trouver ? L'arrivée au camp et les paroles d'Andrew tirèrent Lorn de ses rêveries.

A qui peut-il faire référence en parlant de langue bien pendue ? A son ami gnome sans doute...

Lorn se tourna vers le cavalier. « Si je ne me trompe, nous devons chercher un certain Milon Rhoddam. Nous n'avons qu'à demander à quelqu'un. »

Joignant le geste à la parole, Lorn se dirigea vers un bûcheron non loin.
« Salut à vous ! Dame Laurell, à Nid-du-Faucon, nous a dit que nous pourrions trouver Milon Rhoddam par ici. Savez vous où il est je vous prie ? »

Un fois la réponse obtenue, il comptait bien aller trouver l'homme et lui raconter toute l'histoire.

Modifié par un utilisateur jeudi 22 juillet 2010 13:23:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Elynn avait suivi le groupe tant bien que mal, il lui fallait souvent trottiner pour tenir la cadence de marche. Et bien que sa toux se fasse parfois plus tenace, elle marcha tout du long sans rechigner, parfois cependant, prit par les soubresauts de la maladie, elle vint attraper la main métallique de son nouvel ami afin que celui-ci la soutienne un peu.

L'arrivée au camps des bûcherons fût tout de même un grand soulagement pour l'halfeline. Elle allait pouvoir souffler pendant quelques minutes et elle espérait que ces minutes soient suffisamment longues pour récupérer totalement.
Au moment de l'arrêt Elynn resta silencieuse trop épuisé qu'elle était pour pouvoir sortir le moindre mot. Elle alla s'asseoir en toussotant sur une souche non loin. La forêt semblait si sombre et si dense, que quand la jeune roublarde leva les yeux vers elle, un frisson lui parcouru l'échine. Elynn n'était jamais rentrée dans une forêt, certes elle en avait longée durant son long voyage, mais là c'était autre chose. Un doute lui frôla l'esprit et elle manqua revenir sur ses bonnes intentions d'aider le groupe. Mais lorsqu'elle croisa le regard d'Aforgomon et qu'elle vit l'armement et la carrure de certains autres membres elle fut définitivement rassurée.

Andrew apprécia la tournure des évènements.

Aforgomon n'était pas décidément une brute sans cervelle. Il avait même des élans de sympathie pour Elynn et il l'avait soutenue pendant tout le voyage.
Décidément, il ne fallait jamais juger quelqu'un sur une première impression.
Après son petit discours, il vit Lorn prendre la parole pour chercher la personne qu'on leur avait indiqué.
Il sourit car c'était à lui et à Rastim qu'il pensait quand il avait parlé de beau parleur.

Il laissa son cheval se reposer et brouter les herbes environnantes et alla s'asseoir sur une souche non loin d'Elynn.
Il commença à entretenir sa dague. Quand Aforgomon s'enquit de la santé d'Elynn. Il sourit.
Je redoutais que le groupe ne s'entende pas. Mais des liens commencent à se créer, c'est bien.

Modifié par un utilisateur mardi 27 juillet 2010 04:07:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Elynn sourit à l'approche d'Aforgomon

« Ça devrait aller, je te remmercie...  »
« TOUSSE!! et TOUSSE!!  »
« Il faut que je souffle un peu...  »
« Tousse...  »
« C'est juste que je ne suis pas trop habituée aux longues marches...  »
« Tousssssssssseeeeeeeee..............  »
« Et tu sais, mis à part les allés-venus dans la maison du maître, je n'avais jamais eu l'occasion de marcher réellement si longtemps.  »
« Tousse... Tousse... Tousse... et tousse toujours...  »
« Sauf c'est dernière semaine... Je crois tout simplement que mon corps n'est pas habitué à ce genre d'exercice.  »
«  TOUUUSSSEEE !!!  »
« Mais, voilà ça va mieux...  »

L'halfeline se releva d'un bon...
Elynn avait prit sur elle pour ce relever, elle était fatigué... Mais elle s'était jurée de ne pas être un poids pour le groupe.
Tu auras tous le temps de te reposer plus tard ma fille, pour le moment on a besoin de toi!

« Je suis prête !!  »

Le groupe d’aventuriers s’approcha du camp de bûcherons. On pouvait sentir quelques odeurs douteuses de cuisine alors que la journée touchait à sa fin. En s’approchant du groupe de bûcherons le plus proche, les aventuriers comprirent rapidement pourquoi le Consortium du Bois et leurs représentants, les Gavel, avaient la réputation de littéralement broyer les gens qui travaillaient pour eux. En effet, les bûcherons, qui travaillaient toute la journée à des rythmes effrénés, étaient dans un état de fatigue et de misère impressionnants. Et pourtant, semblable à la nature qui les entourait, ces travailleurs avaient un regard et des gestes d’hommes froids et durs, habitués à survivre en serrant les dents. En retiraient-ils une certaine fierté ?

Dés la fin de sa phrase, Lorn comprit qu’il serait difficile d’engager la conversation et d’obtenir une réponse. Cependant, un des bûcherons leva la tête, tout en continuant d’enrouler sa corde sans regarder dans la direction des aventuriers « Milon Rhoddam, y’a pas d’homme qui porte ce nom ici.  » dit-il tout simplement. Lorn s’attendait à des rires moqueurs mais aucun autre des bûcherons ne fit le moindre sourire. Ils continuèrent leur travail comme si rien ne s’était passé.

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juillet 2010 01:25:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Si cet homme n'existe pas, peut-être lui même pourra-t-il nous aider...

Encouragé par la confiance d'Andrew, il reprit :« Oui, Dame Laurell se sera sans doute trompée. A moins que nous ne nous trouvions pas dans le camps du Consortium du Bois ? Êtes vous certain de ne pas connaitre l'homme ? Étant réputé pour être l'un des plus expérimentés ici, je ne comprends pas que vous puissiez ne pas le connaître. » Lorn, qui la première fois n'avait pas prêté plus d'attention à son interlocuteur, le regardait maintenant attentivement et tentait de déchiffrer la signification de chacune de ses attitudes.

Allons Lorn, souviens toi de ce que tu as appris, les enseignements du maître, le mot juste.
1. se placer en situation de demande
Il reprit cette fois d'un ton plus posé. « Je ne désire en rien ralentir votre tache, mais si vous me prêtez oreille pendant une minute, peut-être comprendrez vous l'urgence de la situation.  »

2. Faire appel aux sentiments
Lorn avait adopté maintenant un ton suppliant, espérant attirer au moins le regard de l'homme. « Le village de Nid-du-Faucon est ravagé par une terrible maladie. Celle-ci, bien que non contagieuse, est en train de décimer les hommes, femmes et enfants qui ont consommé de l'eau du puits, soit pratiquement tout le monde. »

3. Flatter l'interlocuteur
« On nous a dit que nous pourrions trouver de l'aide ici car c'était le camps dans lequel se trouvaient parmi les meilleurs bêcherons de la région, ceux qui pourraient nous aider dans notre quête. Dame Laurell, l'herboriste a trouvé un remède, mais les ingrédients se trouvent en des endroits que nous ne connaissons pas. »

Au terme de cette phrase, Lorn ralentit quelque peu, pour laisser mesurer au bûcheron l'urgence de la situation Il comptait également déceler si l'énoncé des lieux où ils devaient se rendre allait entraîner une réaction de l'homme.

« Nous cherchons le plus vieil arbre de la forêt, une sorcière du nom de Ulizmila qui vit au plus profond des bois, et pour finir les ruines d'un monastère nain possédant des forges. »

4. mettre l'autre face à une situation plus embarrassante que celle de répondre
« Après, si cela ne vous fait ni chaud ni froid de laisser agoniser un village entier, alors allez voir cette halfeline là-bas, et dites le lui en face, car elle est malade aussi et compte sur votre aide pour la sauver. »

• Psychologie : 1d20+6 donne [17] + 6 = 23
• Diplomatie : 1d20+6 donne [7] + 6 = 13

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juillet 2010 06:58:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

J’étais resté à l’arrière, l’homme devant nous ne m’inspirais pas confiance, était-ce le fait qu’il travaillait pour le consortium ou le fait de sa carrure, je ne pouvais répondre à ces questions qui me traversait la tête.

Il était sur pour moi que je ne me mettrais pas en avant, j’allais restait le plus discret possible, mes talents ne serait pas d’un grand secours en ce moment, Lorn avait l’air de s’en tirait beaucoup mieux que ce que je ferais moi-même. J’avais une certaine admiration envers lui, le fait de poser les choses aussi calmement et précisément me faisait voir que les paroles pouvaient avoir un certain pouvoir sur les gens.

Un mal aise commençait à m’envahir, tous ces arbres couper autour de moi, ce chaos ambiant me perturbait au plus haut point, je commençais à comprendre la haine que mes parents avaient envers cette organisation, qui ne prenait même pas soins d’une ressource aussi pur que ce bois, ces arbres nous offraient le feux pour nous réchauffer les longues journées de froid, nous donnaient des toits au-dessus de nos tête, ces gens ne voyaient que le profit que leur donnait cette ressource qu’ils pensaient inépuisable, mais ils se trompaient, un jour ils n’auront plus rien à couper et quand sur jour arriverait, il serait trop tard pour agir.

Modifié par un utilisateur samedi 24 juillet 2010 03:10:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fleur de sel... Pff...

S'il y avait un ingrédient dont Aforgomon avait retenu le nom sans risquer de se gourer, c'était bien celui de ces fameux champignons.

Il s'avança un peu vers le bûcheron qui, chose vraiment rare, était plus grand que lui.

Il le toisa du regard.

« Des champignons Fleur-de-Fer... En fait ce que nous avons surtout besoin, c'est de savoir où poussent les plus vieux arbres de la forêt... Je pense que vu votre boulot, vous devez savoir ce genre de choses... »

« Ah, oui, Fleur-de-Fer, c'est ça... »

Lorn baissa les yeux, un peu honteux de ne pas avoir retenu ce dernier nom. Il fit un pas en arrière et attendit patiemment les précisions de ses camarades ou la réponse du bûcheron.

Lorn, sois plus attentif ! Comprendre, retenir, transmettre.