Aelaendlara était une Medvyed, aussi les créatures féeriques, même si elle ne les connaissait pas aussi bien que son cousin lui était un peu familière, même si les histoires à leurs sujet qui avaient baignée son enfance étaient maintenant un peu lointaine. Aussi, elle avait été moins surprise que le reste de leurs compagnons et se sentait rassurée d'avoir Perlivash et Tyg-titter-tug et leurs talent pour l'illusion de leur coté.

« Je suis d'accord avec AndreÏ. Il nous faudra commencer par nous occuper des gardes sur les plateformes. Sinon nous risquons que l'alarme soit lancé avant que nous puissions nous approcher du camp. Et des plateformes, il est possible que nous ayons une vue de la clairière qui permettrait à un bon archer de faire des dégâts. Sans compter que cela nous permettrait de voir la disposition des lieux. Maintenant, il faut arriver en haut, et si les échelles sont retirées, cela ne sera pas facile... »

Évan avait donné volontiers des baies aux être féeriques, il n’en revenait toujours pas.
Il regardait le petit dragon fasciné par ses couleurs et ses mouvements. Il regretta d’avoir fabriqué tant de pièges, il décida de ne plus en fabriquer. Il faudrait trouver une autre profession. Défendre les Terres Dérobées pour en faire des terres de liberté ... peut-être... des terres où les halfelings et les autres races pourraient vivre égaux.

Puis, on parla d’attaquer le Seigneur-Cerf. Des pensées plus sombres, envahirent le cœur de La Gerboise. Ce n’était plus un enfant, il avait beau s’émerveiller devant le monde des fées, il savait que l’on devait parfois ôter la vie pour en préserver d’autres. Il participerait à l’attaque sans état d’âme.

« Je peux accompagner Aelandlara si vous souhaitez que nous partions en éclaireurs. »

Puis, il se tourna vers Perlivash et Tyg-titter-tug :
« Votre aide nous sera plus que précieuse, merci beaucoup. Savez-vous combien de méchants se terrent dans cette clairière ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 25 août 2010 20:10:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'est Tyg-titter-tut qui répondit à la question d'Évan. « Ca dépend… parfois, il y en a certains qui partent du camp puis qui reviennent seulement plusieurs jours plus tard. Mais, au plus, ils doivent être à peu près 15. Ah… non, un peu moins, parce qu'il y en a certains qui sont partis il y a deux mois et qui ne sont jamais revenus. Donc, plutôt une dizaine. »

Elle se tourna ensuite vers le plan dessiné par Perlivash et ajouta en pointant les plateformes de sa minuscule main « Celle qui se trouve tout près de la clairière permet certainement de tirer vers leur campement, mais l'autre est trop éloignée. Par contre, on peut aussi tirer d'une plateforme à l'autre donc, avant de pouvoir investir une plateforme, il vaut mieux nettoyer l'autre. » Contrairement à Perlivash, que la discussion stratégique semblait rapidement ennuyer, la grig, elle, n'hésitait pas à partager son point de vue et à étudier les différentes possibilités proposées par les explorateurs.

A l'évocation du groupe de brigands qui n'étaient pas revenus depuis deux mois, Allister esquissa un léger sourire Ceux-là ont déjà eu l'occasion de nous rencontrer... La tactique se mettait en place petit à petit. L'idée d'endormir les gardes situés sur les plateforme lui plaisait. Au besoin il ne serait pas nécessaire de les éliminer une fois qu'ils auraient fait le ménage dans le campement. Peu de créatures sociales se battent jusqu'à la mort lorsque le chef de groupe vient à manquer...

« Tyg, es-tu toi aussi capable d'endormir un homme ? Dans ce cas, vous pourriez agir de concert avec Perl. Ainsi l'alarme ne risque pas d'être donnée par l'une ou l'autre des plateformes si elle voit ou entend son acolyte tomber. Sinon, il faudra trouver un autre moyen de détourner son attention pour que nous puissions prendre possession de sa plateforme discrètement. »

Répondant aux interrogations d'Andreï, Allister ajouta « Si nous créons de la lumière, nous serons repérés immédiatement et à longue distance, et par les vigies et par les occupants de la clairière. En revanche, l'idée d'attendre qu'une patrouille s'éloigne est excellente. Mais peut-être que nos deux amis ici présents pourraient nous servir d'éclaireurs et, si nous nous postons à bonne distance de celle-ci, ils pourraient nous prévenir du meilleur moment pour agir. »

Cette idée plaisait beaucoup à Allister. Il avait déjà entendu parlé d'un sort tel que le décrivait Tyg et il espérait un jour avoir la possibilité de l'apprendre. Peut-être Tyg pourrait-elle le lui enseigner lorsque le moment serait venu ?

« Pour pouvoir vous aider dans cette entreprise, il faudra que celui - ou celle - que nous enverrons avec vous soit assez discret. » dit-il en observant un par un ses compagnons. S'arrêtant sur Evan il ajouta « Evan, te sens-tu capable d'aider nos petits amis ? Je ne te force pas la main, main je crois que tu es le plus discret d'entre nous et donc le plus qualifié pour cette mission. »

« Il faudra attendre que ceux qui peuvent tirer de loin prennent position sur la plate-forme la plus prés du camp avant de lancer l'attaque. Cela laissera le temps aux autres de s'approcher silencieusement du camp. Si je monte pour tirer à l'arc, je ne pourrais pas vous aider avec des sortilèges et leur durée n'est pas encore assez grande pour que je puisse vous les lancer avant le combat. » précisa Erwanez avec regret.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 août 2010 00:39:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Incapables de se mettre d'accord sur la tactique à employer pour attaquer le camp, les explorateurs se remirent en chemin. Après tout, d'après les dires de leurs deux compagnons féeriques, il faudrait une bonne journée de marche avant d'arriver sur place.

Le voyage se déroula sans encombre. Perlivash le dragonnet voltigeait de tous les côtés et quittait parfois le groupe pendant de longues minutes pour suivre un papillon ou un oiseau ou encore pourchasser un lièvre à travers les fourrés. Tyg-titter-tut, quant à elle, suivait le groupe en marchant la plupart du temps mais quand le terrain était difficile, elle déployait de lourdes ailes et volait — assez lourdement — au-dessus des obstacles. Son vol était nettement moins gracieux que celui du dragonnet.

Finalement, en fin d'après-midi, ils débouchèrent sur un petit sentier. Tyg-titter-tut expliqua « Le sentier part de l'orée de la forêt, rentre dans les Narlmarches, et conduit jusqu'au gué près duquel les bandits ont installé leur camp, avant de redescendre vers l'orée du bois plus bas. C'est un passage obligé pour traverser l'Épine, à moins de faire un détour jusqu'au pont plus bas. »

(Voir la carte d'exploration mise à jour.)

À la suggestion d'Andréï, Perlivash se rendit invisible puis partit en éclaireur vers le campement pour décrire sa structure et ses occupants. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes avant de revenir et de décrire l'endroit. (Voir la battlemap)

Il avait compté deux gardes, un sur chacune des plateformes, plus une poignée d'autres autour du feu de camp. Il n'y avait pas vraiment de tentes sur place, juste des toiles tendues entre certaines branches pour abriter le campement en cas de forte pluie. Par contre, le dragonnet avait repéré plusieurs caisses entassées sous la plateforme la plus proche de la clairière. Sans doute s'agissait-il du butin récolté par les bandits.

Allister avait essayé d'émettre des propositions tactiques en vue d'investir le campement. Mais il n'avait jamais été formé à l'art martial et il avait finalement fait confiance à Andreï. Après tout, celui-ci était bien plus à même de diriger une attaque que le barde, c'était son métier.

Durant tout le trajet, Allister se concentra sur la mission. Il devrait être le plus efficace possible et il y avait une grande différence pour lui entre se battre pour sa survie et attaquer délibérément un groupe. C'est alors qu'il remarqua que Tyg peinait un peu à suivre le groupe. Il profita d'une pause pour lui proposer son épaule. Ainsi la grig ne s'épuiserait pas inutilement.

Lorsqu'il fut question de savoir comment indiquer le début de l'attaque, Allister expliqua à ses compagnons qu'il avait la possibilité de pouvoir échanger des messages chuchotés à plus de vingt mètres de distance avec deux de ses camarades. En revanche, cela ne durerait que vingt minutes. Il faudrait donc faire vite entre le moment où le barde lancerait son sort et le début de l'attaque. Il espérait que les gardes autour du feu iraient rapidement se coucher pour que cela ne réduise pas à néant leur tactique. C'était d'ailleurs ce point qui l'inquiétait le plus. D'après Perl, envoyé en éclaireur, il n'y avait pas de tente à proprement parler. Ainsi, l'idée d'Andreï pouvait être battue en brèche.

Après en avoir débattu avec lui-même, le barde finit par se convaincre que de toute manière il faudrait voir comment les choses iraient une fois sur place et que lorsqu'ils auraient lancés l'attaque, le groupe s'adapterait.

Erwanez ne se sentait pas à l'aise. Elle n'avait pas l'habitude du combat et encore moins d'être dans la position de celui qui attaque. En regardant ses compagnons, elle essaya de se rassurer en voyant Evan qui comme elle avait l'air de redouter le moment où il faudrait passer à l'action alors qu'Andreï paraissait sûr de lui et déterminé à en finir avec ces brigands. Erwanez ne savait que faire pour ce combat, et plus elle y réfléchissait, plus elle ne savait pas quelle décision prendre. Devait-elle monter sur la plateforme pour utiliser son arc ? Devait-elle suivre les autres pour les aider avec ses sortilèges ?

Après plusieurs minutes de discussion, le groupe décida qu'il valait mieux attendre l'aube, le lendemain matin, avant d'attaquer le campement des bandits. Ils repartirent donc vers le nord pour monter un campement provisoire suffisamment loin des bandits et y passèrent une nuit étrange, avec des rêves et des cauchemars angoissés. S'ils avaient déjà vécu quelques combats jusqu'ici, il s'agissait à chaque fois de se défendre contre des attaques. Ici, la situation était bien différente, car c'était eux qui devaient prendre l'initiative et lancer l'attaque.

Gozreh, 25e jour, un peu avant le lever du soleil

La nuit fut assez courte. Les aventuriers se réveillèrent un peu avant que le soleil n'en fasse de même. Ils se préparèrent et révisèrent une dernière fois le plan qu'ils avaient mis au point avant de repartir aussi lentement et discrètement que possible vers le sud. Ils restèrent dans la forêt et évitèrent le chemin, trop dégagé. Perlivash prit la parole. « Bon, ben je vais là-bas et, dès qu'Évan est tout prêt, j'endors le garde, c'est ça ? Puis je grognerai quand ça sera fait, pour signaler à Évan qu'il peut monter. D'accord ? »

Le dragonnet prononça quelques paroles dans une langue inconnue et disparut tout à coup. On pouvait cependant encore entendre ses battements d'ailes lorsqu'il s'éloigna pour se rapprocher de la plateforme de l'ouest. Jet de discrétion pour Évan pour s'approcher de la plateforme sans être vu ; second jet de discrétion pour monter sur la plateforme sans être vu de l'autre garde.