Mainleste soupira. Son idée de déguisement était bonne et s'ils faisait s'effondrer les souterrains comme souhaité, personne ne pourrai déblayer à moins d'avoir de gros moyen. Néanmoins, il se rangea à l'avis principal et dit :
« Tant que l'on peut finir de déjeuner, ça me va. Mais en faisant s'écrouler les souterrains comme souhaité, le déblaiement ne devrait pas être possible ou tout du moins extrêmement dur. Mais bon, comme vous voulez.
Et si vous voulez mon avis, les créatures sont liés aux gobelins à l'autre salaud. Nous risquons donc de rencontrer les deux ensembles. »

Les informations de l'historien réjouirent le mage. Enfin dans ce sac de nœuds il démêlait quelque chose de tangible. Restait à savoir si les cultistes avaient conscience de la présence d'une arme au cœur même de leur campement.
« Ces armes m'intriguent et pourraient se révéler dangereuse pour la sécurité de Pointesable. Qui d'autre pourrait être au courant de leur existence et capable de les activer ? Je suppose que leur fonctionnement repose sur une ancienne magie runique et peu sont capables de la maîtriser.
Et je souhaite également consulter les annales de l'aventurier sur le Pic du Charbon. Je prévoyais d'aller explorer certaines ruines mais suite à vos révélations ce pic est devenu prioritaire. »
Puis plein de sympathie pour le chercheur il ajouta :
« Votre coopération est appréciée à sa juste valeur sire Brodert et au retour de mon expédition je vous fournirai un rapport détaillé de mes découvertes. Il viendra enrichir vos archives. »

Je peux avoir un topo rapide sur l'empire thalissonien ? Peut-être que pour Sanathos c'est bien connu mais pour moi c'est quelque chose d'obscur (+9 en histoire si besoin).

En discutant avec l'historien les souvenirs sur l'empire du Thassilon revinrent à l'esprit du mage. Il se sentit un instant stupide de ne pas avoir penser plus tôt que les cultistes chercheraient probablement à contrôler les armes ancestrales des seigneurs des runes. Leur incroyable puissance permettrait de détruire une civilisation.
Une telle orgie dans les nœuds telluriques, une telle débauche de pouvoir pour de si bas dessins, Sanathos ne pouvait l'accepter. Cette conception de la magie n'était pas la sienne. La magie était pour lui la force vive du monde, le souffle de la création, la parole faite créature.
C'était pour cela qu'il avait cherché à déverrouiller les sceaux des portes elfiques. Pour faire de nouveau circuler le flot théurgique dans les deux sens et sauver le peuple des elfes de la lente agonie dans lequel il s'était enfermé.
Le conservatisme des dirigeants de Kyonin ne pouvait entendre une telle hérésie et Sanathos Yaddrigal de la maison des Arcaniens connu la douleur de l'exil forcé et du Folorn.
Mais aujourd'hui il voyait une chance de montrer que les mystères du monde ne l'avait pas complètement désertés et rétablir un écoulement arcanique positive et créateur. Il se devait d'empêcher la sombre cabale vouée à la résurrection de Lamasthu de mettre la main sur ces reliques d'antan.

« Il y a toutes les raisons du monde de s'inquiéter. Des forces maléfiques sont entrain de réveiller l'ancienne magie runique. Certains de leur serviteur sont déjà en marche et nous avons pas plus tard que ce matin affronté deux rejetons de Barkrakhan au cœur de la ville en pleine place du marché.
Une tête immergée peut être relevée par un simple sortilège de novice. Et il doit y avoir d'autres sanctuaires runiques dans la région.
Comme je vous l'ai dit j'aurai besoin de consulter au plus vite vos archives sur les fouilles de l'aventurier et sur les expéditions archéologiques menées aux alentours de Pointesable. Il en va de notre survie à tous. »

Le temps que les autres récupèrent le matériel nécessaire à l'expédition laissait un peu de temps au mage pour fouiller dans les écrits de l'historien. Sanathos suivit le vieux Brodert dans sa salle d'études. Il parcourut des yeux les manuscrits ouverts par l'historien. Déjà plongé dans ses recherches il avait complètement oublié la présence de l'elfe. Amusé par la situation Sanathos laissa passer de longues minutes qu'il utilisa pour se familiariser avec les lieux et le système de classement.
Puis il se rapprocha de nouveau de la table de travail du chercheur.
Liber gravitat murmura le mage en faisant un rapide signe de la main.
Un des livres situé sur l'étagère se mit alors lentement à tomber .... sur la tête du pauvre Brodert. Le mage se précipita à son secours et ramassa le livre :
« Les courants d'air en cet saison. »
« Merci mais que faites-vous là ? »
« J'ai besoin du manuscrit de l'aventurier sur le pic du charbon dont vous m'avez parlé. Disposer d'une carte des lieux pourrait s'avérer déterminant pour nous. »

Ayant obtenu (ou pas) ce qu'il voulait, il retourna à l'auberge. En attendant le retour de ses compagnons il se fit servir un lait de chèvre caillé en étudiant les documents à disposition (journal de Tsuto, récits de l'aventurier). Au retour de ses compagnons il leur fit un résumer succinct de la situation en insistant sur l'importance que les sites runiques devaient jouer mais en évitant de prendre un ton trop alarmiste.

Brodert Quink se secoua la tête

« Ah...euh...ouui, merci jeune homme. Ou est ce livre... Ah le voila tenez. »

Le livre du récit ne contient pas de plan précis une description des environs, et ce avant que cela devienne le repéré de gobelins.
Je ferais une aide de jeu dans la semaine avec un condensé des informations.

Les marchands reconnaissants les héros de PointeSable, confondant surement Neb avec un autre barbare, sont très affables avec eux. Et ils n'hésitent pas à faire des prix sur leurs articles.
Vous avez une réduction de 20% sur ce que vous payez.

Le père Zantus ayant eut vent de ce qui c'était passé sur la place du marché vous donne deux fioles d'eau bénites.

Quand je pense qu'avant, pour avoir du matériel je n'avais pas à payer... Pourquoi suis-je devenu reconnu ? Seul point positif, j'ai droit à une chambre à l'auberge et à part deux-trois gardes, les villageois ne se méfie plus de moi. Bon avant de repartir, une bonne bière et faut que je prenne des nouvelles d'Ameiko et que je demande ce que Kara va faire. Ce serait bien si elle restait au village pour le défendre au besoin.
Quand il arriva à l'auberge, certains étaient déjà arrivé et il les rejoigna à la table.