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Offline Guyde  
#1 Envoyé le : lundi 18 août 2014 14:45:14(UTC)
Guyde
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rue de sandpoint

La journée commençait comme tant d'autres pour Gnosim, qui mangeait tranquillement son petit déjeuner dans la salle commune de l'auberge du Cerf Blanc, dans les combles de laquelle Garridan Viskalaï, le propriétaire de ce qui est la plus belle auberge de Pointesable, et accessoirement frère du prévôt Belor Cigüe, a autorisé l'érudit à s'installer.

Garridan Viskalaï


S'il bougonne régulièrement contre le manque d'entraînement physique du varisien et sa manie de parler aux oiseaux, avec des phrases du type « "fais attention à pas devenir comme ce fou de Stoot, crois moi, ce type a du devenir le découpeur à force de trop focaliser sur ses maudits oiseaux...Je te parie que du haut de son île, son fantôme envoie ses volatiles de malheur tromper les honnêtes gens. Alors gare à toi !" », Gnosim a cru comprendre au fil des mois que Garridan, malgré son animosité non dissimulée à l'encontre de son frère, qu'il croit pouvoir attribuer aux moeurs apparemment trop citadine de Belor Cigüe, ainsi qu'au fait qu'il ait traduit son nom en commun sans le conserver en dialecte shoanti, s'est lui aussi attaché au protégé du shériff.

Cet attachement est sans doute du au fait que Gnosim lui a permis de retrouver son alliance qu'il avait égaré et qu'il considère comme son bien le plus précieux, avait même le magnifique et impressionnant brise-terre familial qui trône au-dessus de la cheminée de l'auberge, comme pour rappeler à tous les origines shoanti de la famille et sa fierté.

Alors qu'il souriait en pensant au solide shoanti bourru mais au cœur pas si dur, Gnosim vit avec surprise le vieux Gardi entrer dans l'auberge, puis s'assoir en face de lui. Le vieux fermier est l'un des voisin de sa mère, et, d'après les soupçons de jeunesse de Gnosim, l'un de ses anciens amants. Le vieil homme au regard d'azur posa avec délicatesse ses vieilles mains usées sur la belle table en séquoïa avant de prendre la parole :
« Bonjour mon garçon, je suis content de voir que tu apprécie l'air de la ville, quoique tu sembles manquer un peu du sain exercice des champs. Ha, mais je ne suis pas là pour t'asticoter. Je suis venu pour le festival et ta mère m'a demander de te passer le bonjour et de lui faire porter quelques emplettes par mon intermédiaire ou le tien si tu trouves le temps de passer la voir après le festival. Elle m'a dit qu'il n'était pas question que tu loupes une occasion de sortir le nez de tes bouquins pour t'amuser et qu'elle tenait à ce que tu ailles à ce festival » termina le fermier avec un sourire malicieux dans les yeux, tout en déposant un parchemin froissé sur la table.

« Bon, je serai au Dragon Rouillé jusqu'à demain soir si tu veux me voir. Je repartirai sitôt le festival terminé », dit le fermier en se levant.

Sur le parchemin, Gnosim reconnu la fine et élégante écriture de sa mère, mais la liste semblait contenir, à vu de nez, de quoi remplir une charrette.

Sur ces entrefaits, le jeune Aéren Barett, 9 ans, entre en trombe dans l'auberge en chantonnant une chanson paillarde et remet un autre billet à Gnosim :
« C'est le vieux Korvaski qui m'a remis ça pour vous », avant d'enchainer en chantonnant « Korvaski, le vieux qui préfère les kiki », puis de pouffer de bon cœur.

Connaissant Aéren, Gnosim sait pertinament que l'enfant a bon cœur, mais c'est la première fois qu'il l'entend colporter ainsi un ragot connu de tous, savoir la préférence sexuelle du vieux responsable de la Ligue Mercantile de Pointesable et, comme tout le monde le sait, sa liaison avec le sympathique propriétaire du théâtre de Pointesable, Cyrdak Drokkus, qui place le chevalier Korvaski en facheuse posture puisque les Scarnetti n'entendent apparemment pas tolérer qu'une telle débauche soit associée à l'établissement commercial majeur de Pointesable, dirigé par Korvaski mais appartenant aux quatre familles nobles de la ville.

Modifié par un utilisateur mardi 19 août 2014 15:25:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline mystic badger  
#2 Envoyé le : mercredi 20 août 2014 09:42:40(UTC)
mysticbadger
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6 / 6

Mésilian

3 / 3

Ce matin-là, Gnosim était de bonne humeur. Avec Mésilian, il avait taquiné Gerridan en lui faisant croire qu'il y avait des termites dans l'auberge. Mésilian, de son varisien fluet, confirmait systématiquement les dires de Gnosim, forçant l'aubergiste à regarder un peu partout dans la crainte d'y trouver des trous révélateurs.
Puis vint le vieux Gardi, l'homme qui avait appris à Gnosim à distinguer les champignons comestibles des vénéneux quand il était petit. Gnosim avait toujours eu de l'affection pour lui, le considérant comme un oncle bienveillant, quoique éloigné. Cependant, ce qu'il amenait avec lui était bien moins amusant... sa mère le considérait toujours comme son agent d'achats en ville et ses demandes étaient précises. De plus, s'il lui prenait l'envie, pour simplifier sa tâche, de prendre quelque chose de qualité inférieure, il en entendrait parler pendant trois saisons... Il demanderait de l'aide à Gerridan pour l'achat de certaines fournitures, car il ne connaissait pas aussi bien les commerçants de la ville que lui et craignait d'être roulé.
Il salua Gardi, lui promettant de lui offrir une chope lors du festival. C'était le moins qu'il puisse faire...

Aéren vint ensuite. Gnosim lui donna une part de son pain aux lardons, lui enjoignant de tenir sa langue.
« Un jour, si tu ne réflécis pas à ce que tu dis, on te la coupera...Et on la clouera à la porte de la ville, pour décourager les bavards....D'ailleurs, j'ai quelques menues courses à faire,pour te faire pardonner de ton effronterie... »
Ensuite, pour atténuer la dureté de son discours, il invoque une lumière magique pour amuser le gamin et prend connaissance du message. Que lui veut donc le vieux disciple d'Abadar ?
Offline Guyde  
#3 Envoyé le : mercredi 20 août 2014 10:50:03(UTC)
Guyde
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Aéren Barret


Aux mots de l'érudit, Aéren se passa la langue sur les lèvres avant de la rentrer précautionneusement dans sa bouche, l'air inquiet.
« De toute façon personne pourra me faire de mal, parce que Pétale mordra le premier qui m'embêtera,  »affirma le gamin crânement.
Gnosim doutait que la frêle chienne de compagnie de la famille Barret, pas plus haute qu'un chat, puisse faire du mal à quiconque.

L'apparition de la lumière magique détourna les pensées du garçon fasciné par les reflets irisés de la sphère magique, sous le regard de Gerridan, qui, depuis son comptoir, les yeux froncés, manifestait une fois encore silencieusement mais sans intervenir sa désapprobation de la magie, comme nombre de shoantis.

Une partie de la maigre clientèle de l'auberge (la majeure partie des chambres étant réservées pour ce soir et le lendemain par des nobles et marchands en provenance de Magnimar pour le festival et devant arriver dans la journée d'après ce qu'avait appris Gnosim) regardait également la sphère avec curiosité

Gnosim rompit le sceau de cire aux armes de la Ligue Mercantile de Pointesable et y lut les quelques lignes écrites à la va-vite par Jasper Korvaski :
Un cavalier en provenance de Magnimar nous a porté un paquet pour vous, il est à votre disposition à la Ligue.

Il n'était jamais arrivé à ce jour que les messages en provenance de Magnimar (essentiellement ceux de son père ou de Madame Heidmarch, la capitaine de la Loge des Eclaireurs de Magnimar) parviennent par cavalier et non par l'un des navires marchands faisant la liaison et ne lui soient pas remis par un porteur, ou l'un des enfants de Pointesable qui gagnait ainsi un petit sou.

C'est à ce moment qu'Aéren détourna ses yeux de la sphère et releva les derniers mots de Gnosim :
« Faire des courses pour toi je veux bien, mais je devais aider papa à monter l'estrade sur la place de la cathédrale, alors il faudra que je trouve une bonne raison de ne pas l'avoir aidé, » fit le gamin avec un sourire malicieux et une main faussement innocemment tendue.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 août 2014 11:18:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#4 Envoyé le : jeudi 21 août 2014 16:39:51(UTC)
mysticbadger
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Gnosim acquiesce en souriant, puis établit une première liste de ce qu'Aéren devrait lui procurer : principalement des ustensiles d'herboristerie et des extraits de plantes que sa mère ne peut trouver dans les environs de sa chaumière. Il lui tend une poignée de pièces d'argent et lui dit : « Tu peux garder ce qui restera... Mésilian t'accompagnera pour surveiller que personne ne t'ennuie... Rappelle-toi, elle pince ! »
La grive, ayant bien compris qu'elle doit garder un oeil sur le garçon, se frotte contre la joue du sorcier et puis va se percher sur l'épaule d'Aéren.
« Il ne craint en ma compagnie, Gnosim. » siffle-t-elle en varisien à son maître.

Ensuite, Gnosim prend son bâton et sort. Il est plus que curieux du paquet qui l'attend à la Ligue. Une trouvaille de son père ?

Je lui donnes assez pour payer quelques courses, plus trois piécettes argentées.

Modifié par un utilisateur jeudi 21 août 2014 16:48:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#5 Envoyé le : jeudi 21 août 2014 18:26:06(UTC)
Guyde
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En préparant la liste pour Aéren, Gnosim s'aperçut que parmi la liste de courses de sa mère figurait une étrange consigne :
Va voir Aliver Podiker pour lui demander "Est-ce qu'un joyeux cloporte est arrivé récemment ?" puis demande lui deux outres de "pet de diable". Fais bien attention avec les outre qu'elles ne se percent pas.
Podiker, l'herboriste, avait sa boutique peu avenante nichée au pied d'une falaise parmi d'autres vieux bâtiments datant de la fondation de la ville.

Il ne confia pas cette tâche à l'enfant, se contentant de l'envoyer chercher les marchandises banales. Sauf contrordre de ta part


Aéren Barret


A la vue des piécettes qui lui étaient destiné et manifestement ravi de la tournure que prenait cette corvée confiée par le vieux Korvaski, Aéren sourit de toutes ses dents de lait encore en place et prit quelques miettes sur la table pour les donner à picorer à Mésilian en route, puis partit en trottinant en lançant :
« D'accord, à tout à l'heure ! »

Gnosim sortit de l'auberge, apercevant à proximité sur sa gauche les puissants remparts Nord de la ville, dont la partie basse à certains endroits semblait très ancienne, puis partit vers la droite, dans la rue de l'Eglise. La Ligue Mercantile de Pointesable se trouvait à l'exact opposé de la ville, au beau milieu du port. Heureusement le temps était doux et ensoleillé, de paresseux nuages clairs moutonnaient dans le ciel d'azur en s'étirant lentement vers les terres.

La place de la cathédrale fourmillait d'activité ; les ouvriers et charpentiers de terre et de marine s'activaient à préparer les festivités du lendemain et déjà un air de fête planait sur la ville. La présence de plusieurs musiciens varisiens sur la place qui, dès le matin, rivalisaient joyeusement de virtuosité y était sans doute pour quelque chose.

Laissant à sa droite la rue de la Tour menant à la sombre maison forte de la garde de Pointesable et la Mairie puis jusqu'au phare de Pointesable, Gnosim tourna dans la rue du Centre qui descendait vers la rue du festival, qui l'amènerait à la place du marché à l'extrémité de laquelle trônait sa destination du jour.

Passant à côté du rutilant théâtre de Pointesable dont la peinture avait été fraîchement refaite, Gnosim put voir, à travers les fénêtres de l'épicerie se trouvant de l'autre côté de la rue, le jeune Aéren négocier pied-à-pied avec Holmur Danvankus, le helfelin propriétaire de l'épicerie, le prix des marchandises destinées à sa mère. Le fait qu'Holmur Danvankus faisait la même taille qu'Aéren permettait sans doute au gamin de se sentir sur un pied d'égalité avec l'épicier.

La place du marché, ainsi que les commerces qui la bordent, à savoir la boucherie et le marché au poisson, prenaient également des airs de fêtes à l'aide de grands rubans et de lampions parant les étalages en cours d'installation.Le fier Gaven Deverin, cousin de la maire et propriétaire de la brasserie locale, supervisait les finitions de son stand de fête et semblait lui aussi touché par cet air festif, ayant abandonné pour une fois l'air triste qu'il arborait en général depuis la mort de son frère des mains du découpeur.

Gnosim traversant la place du marché au milieu des fragances des marchandises du jour et des préparatifs de la fête du lendemain, arriva enfin à la Ligue Mercantile pénétrant par l'une des arches vers le comptoir.

Grildilli

Cependant, un gnome histérique, mais habillé avec le dernier chic magnimarien, était en train de houspiller le jeune homme en charge de l'accueil, les deux miliciens de faction, Pog et Hapog semblant s'amuser de la situation :
« 
Mais vous ne vous rendez pas compte jeune homme, c'est la moitié de ma marchandise qui serait perdue s'il était arrivé un malheur. Comment voulez-vous que je me calme ! Et vous me dites qu'il n'est pas question d'envoyer un cavalier voir sur la route ! Mais ça n'est pas acceptable, comment osez-vous refuser ! ça ne va pas se passer comme ça ! Je vais rester là jusqu'à ce que vous envoyiez quelqu'un vérifier ce qu'il est advenu de mon chariot et de mes commis ! »


Le gnome, fermement planté devant le comptoir, fulminait visiblement et ne semblait pas décidé à bouger, bloquant l'accès à celui-ci sous les rires étouffés des deux miliciens et l'embarras grandissant du commis de la Ligue.

Modifié par un utilisateur vendredi 22 août 2014 13:13:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#6 Envoyé le : vendredi 22 août 2014 16:48:57(UTC)
mysticbadger
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Gnosim se gratta pensivement la tête. que sa mère manigançait-elle avec Podiker ? Il espérait qu'elle ne tenterait pas de recommencer ses expériences sur les fientes de troll. Elle avait tenté d'en faire un engrais miraculeux, mais à la place tout le parterre de renoncules avait empesté pendant deux saisons.

En arrivant au comptoir de la Ligue, il commença à rire des gesticulations du gnome apprêté. Puis, alors qu'il comprenait que la situation l'empêcherait de recevoir rapidement son paquet, il s'inquiéta de deux choses : que faire pour tranquilliser ce gnome et l'écarter du comptoir et surtout qu'est-ce que c'était que cette histoire de chariot disparu ?

Avant de se mêler de l'affaire en interrompant le gnome, il s'approcha de Pog et Hapog et leur demanda en murmurant ce qu'ils savaient de l'histoire. Il connaissait Pog depuis longtemps, depuis une soirée arrosée à l'auberge, où Pog lui avait prouvé que les castors, même si Gnosim savait leur parler, pouvaient mentir comme des arracheurs de dents. Gnosim ne se souvenait pas de tous les détails, car ils avaient abusé de l'eau-de-vie de Myrtille blanche, mais le garde ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant le jeune homme depuis ce soir-là.
Offline Guyde  
#7 Envoyé le : lundi 25 août 2014 14:55:38(UTC)
Guyde
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Pog était le plus civilisé du duo de miliciens aux origines inconnues qu'il formait avec Hapog. Les deux hommes, qui n'étaient ni varisien, ni shoanti, ni chelaxiens, étaient manifestement des soldats de métier et formaient l'élite de la milice répondant aux ordres du shériff, ce dernier se reposant sur eux pour les missions dangereuses et musclées.

Si Pog semblait civilisé, son prétendu frère, Hapog, avait tout du shoanti crâmé à l'alcool de champignon des marais, sauf le tein qui semblait trop verdâtre. Portant souvent son heaume à cornes de taureau et une panoplie d'armes de guerre, Hapog maintenait la paix par sa seule présence, là où Hapog faisait assaut de rhétorique, de blagues douteuses et de pression psychologique.


Lorsque gnosim s'approcha de Pog, celui-ci fit taire son hilarité et répondit en murmurant également :

« Le sieur Pillili Tjimillili a manifestement égaré l'un de ses chariots d'armes. Il a livré la milice hier en personne, et attendait je pense une autre cargaison pour la fête de demain, mais il semblerait qu'elle ne soit pas arrivée à l'heure dite. Rien de très alarmant pour l'instant, mais avoue qu'il a le chic pour amuser la galerie. »

Le gnome encore furieux fulminait littéralement, de la fumée sortant de ses narines, tandis qu'il clouait du regard le jeune commis à peine pubère.

Impressionné par cette démonstration de colère, le commis fit un pas en arrière en balbutiant et en regardant les gardes d'un air alarmé, ce qui relança l'hilarité des deux soldats, avant de marcher précipitamment vers les escaliers situés derrière Hapog en bredouillant :
« Euh, je vais voir ce que je peux faire, je reviens Messire... »

Le gnome tapotait du pied en regardant le commis s'engouffrer dans l'escalier et le monter quatre à quatre.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 septembre 2014 12:27:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#8 Envoyé le : mardi 26 août 2014 10:16:39(UTC)
mysticbadger
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Gnosim fronce les sourcils.... Des armes ? Il ne manquerait plus qu'une bande de bandits ou de gobelins tombe sur un chargement d'armes...

Il remercie Pog et, d'une pensée, Gnosim rappelle à lui sa grive et s'approche du gnome.

Dès que Mésilian sera près de lui, il lui expliquera de vive voix de prévenir le shérff pour qu'ils les rejoignent au plus vite. La sécurité de Pointesable pourrait être menacée et Gnosim, qui n'aime pas trop les responsabilités, préfère que son ami prenne les décisions qui s'imposent, même si c'est pour lui dire après qu'il s'est inquiété pour une broutille.

« Pardonnez-moi, messire, mais je n'ai pu m'empêcher d'entendre les soucis dont vous êtes présentement accablé. Puis-je, si ce n'est pas indiscret, vous poser quelques questions sur le chargement disparu et quel itinéraire il suivait ?  »

Il lui explique ensuite le sujet de son inquiétude et ses liens avec le shérif. A la veille du festival, il vaut mieux être prudent...
Offline Guyde  
#9 Envoyé le : mardi 26 août 2014 15:44:59(UTC)
Guyde
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Grildilli

Le gnome se calme en se tournant vers Gnosim et l'écoute poliment souriant de toutes ses dents à la fin de la tirade du sorcier.

« Ah, enfin quelqu'un avec deux sous d'intelligence, il était temps. » fit le gnome en fusillant du regard les deux miliciens toujours occupés à réprimer un fou rire qui durait.

« Je me nomme Pillili Tjimillili, ou Pil, si vous préférez, je suis marchand d'armes et d'armures, les meilleures de Magnimar. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la Maire de Pointesable fait appel à ma boutique pour fournir la milice de la ville ». dit le gnome en gonflant son chétif poitrail.

« J'ai accompagné un chargement destiné justement à la milice il y a quelques jours et suis resté pour affaires en attendant l'arrivée d'un chariot sensé apporter les marchandises que je souhaitais exposer et vendre lors du festival. Mon associé devait recrûter des mercenaires pour escorter ledit chariot et il ne manque jamais à sa parole, vous savez comme sont les nains.

Ce chariot devait arriver hier, mais je n'ai toujours pas la moindre nouvelle. En outre, si la concurrence de votre petite armurière locale ne suffisait pas, il a fallu que j'apprenne que l'armurerie "L'écraseur de têtes de gobelins" de Port-Enigme a envoyé une cargaison par bateau pour le festival et moi je me retrouve sans marchandise !  »
la voix du gnome était montée de plusieurs octaves à sa dernière phrase.

« C'est intollérable ! »




Des pas lourds raisonnant dans l'escalier coupèrent le gnome et Sire Jasper Korvaski fit son entrée dans le hall de la Ligue Mercantile l'air soucieux et mécontent à la fois, faisant résonner sa voix à l'accent rocailleux et chantant :
« Ce qui est intolérable Maître Tjimillili, c'est que l'on vienne ainsi hurler dans cette maison ouverte à tous et que l'on terrifie à l'aide de tours de garnement mes commis.
Alors exposez moi rapidement votre grief, Maître. »


Le gnome se tourna vers le vieux guerrier et répondit, après avoir déglutit, manifestement impressionné par l'air ronchon de l'ancien croisé d'Abadar.
« Messire Korvaski, je suis fort aise de pouvoir enfin m'entretenir avec vous. Il se trouve que le chariot de mes marchandises qui devait arriver hier n'est pas arrivé et j'éprouve la plus vive angoisse à son sujet. La sécurité des routes commerciales devrait être votre premier souci non ?
 »


Le chevalier acquiesça d'un air sombre.
« En effet, Maître Tjimillili, vous savez que la Ligue fait tout en son pouvoir, avec l'aide des autorités de Magnimar, pour maintenir les routes les plus sures possibles, avec de très bons résultats comme vous le savez. Sans doute votre chargement aura subi un léger retard.
Néanmoins, la Ligue tient à la satisfaction de tous et nous allons dépêcher un message au Prévôt pour le prévenir et solliciter l'envoi d'une patrouille.
A moins que vous ne soyez en mesure de financer vous-même l'envoi de quelques hommes à la recherche de votre chariot, auquel cas nous vous fournirons des mercenaires capables et loyaux.
 »


Le gnome sourit et montrant Gnosim, il indiqua :
« Ce jeune homme m'a proposé son aide, il semblerait qu'il entretienne de très bonne relation avec le prévôt. »

Sire Korvaski fronça les sourcils et se tourna alors vers Gnosim disant de sa voix rocailleuse :
« En effet, il ne vous a pas menti, vous pouvez le remercier de sa sollicitude.
Dis moi mon garçon, viens tu régler les problème de la ville ou récupérer ton paquet ? »

Modifié par un utilisateur mardi 26 août 2014 17:51:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#10 Envoyé le : mardi 26 août 2014 18:38:07(UTC)
mysticbadger
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Gnosim s'incline devant maître Korvaski.
« Les deux, monsieur. Je suis assez curieux de savoir ce que contient cet étrange paquet, mais je souhaite également me rendre utile ici, comme je l'ai déjà fait. Si je peux accompagner les hommes du prévôt et les assister de mon mieux, notamment en matière de repérage, considérez-moi comme votre homme. »
Gnosim sent là une chance de se faire bien voir de la Ligue et de renforcer également le prestige du prévôt. Si celui-ci règle cette affaire, le marchand devrait être reconnaissant.

Se tournant vers le gnome, il ajoute :
« Je suis sûr que le prévôt aura à cœur d'éclaircir la situation. après tout, n'est-ce pas vous qui avez armé la milice ? Si vous avez fait à la ville un prix raisonnable, je ne doute guère de sa volonté de vous vous aider... »
Offline Guyde  
#11 Envoyé le : jeudi 28 août 2014 11:42:54(UTC)
Guyde
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L'ancien paladin transformé en capitaine commerçant rendit son salut à Gnosim d'un signe de tête sec, comme à son habitude, et regarda soudain derrière le jeune homme vers la place du marché.

« Et bien, il me semble que Maître Tjimillili aura satisfaction plus vite que prévu, le Prévôt arrive sans qu'on l'envoie chercher... »

Le gnome fit alors un clin d'oeil à Gnosim et les deux gardes sourirent un peu bêtement tandis que Messire Korvaski, aveugle à ces manifestations, surveillait l'arrivée du massif shoanti qui assurait la paix et la sécurité de tous à Pointesable.

Le gnome indiqua à Gnosim avec un sourire feint : « Vous savez, je fais toujours des prix raisonnables à mes bons clients et ma marchandise est toujours du premier choix.
Admirez par exemple les arabesques délicates en argent incrustées dans cette lame, »
dit le gnome en dégainant une dague lourdement ornementée dont il fit jouer la lame dans un rayon de soleil.
Il s'agit de motifs purement varisiens, réinterprêtés avec goût par un artiste korsovien prisé de la Cour de Korsova. Voyez comme ces motifs sont admirablement exécutés sur cette lame, du travail d'artiste vous devez en convenir. Et je puis vous assurer que cette lame est d'une solidité remarquable et capable de trancher les mets les plus délicats aussi bien que l'abdomen d'un répugnant kobold.

Manifestement, le gnome adorait vanter les qualités de ses produits.


La carrure impressionnante de Belor Cigüe se découpa quelques secondes à contrejour entre les arches de pierre de la Ligue commerciale et la voix autoritaire du Prévôt se fit entendre, mettant un terme au monologue du marchand d'armes, tandis que le shoanti gratifiait Gnosim d'un regard amical, le gnome d'un salut de tête respectueux et Messire Korvaski d'une poignée de main virile de guerriers, chacun saisissant l'avant-bras de l'autre :
« Le bonjour Messieurs et Messire, on m'a informé de la disparition d'un chargement d'armes, qu'en est-il ? »

Maître Tjimillili ne se fit pas prier de reprendre ses plaintes et ses lamentations, y ajoutant même des trémollos que Pg et Hapog semblèrent trouver du plus haut comique.

Un regard sévère du Prévôt mit un terme à l'hilarité des deux gardes :
« Bien, Maître Tjimillili, je comprends votre angoisse, et nous allons faire en sorte de découvrir ce qui est arrivé, qu'il s'agisse d'un simple retard ou de tout autre évènement. »
Se tournant vers ses deux miliciens, le Prévôt dit d'un air sombre, qui fit baisser le regard de Pog mais laissa Hapog indifférent :
« Je m'étonne d'avoir été prévenu par les soins de Gnosim d'un telle information alors que mes miliciens ont manifestement eu tout le loisir de prendre la mesure de l'importance de cet évènement.

Nous allons immédiatement dépêcher les deux hommes les plus aptes à la recherche de votre chariot.

Messire Korvaski, puis-je vous emprunter parchemin, plume, encre, bougie et cire ? »


Alors que le jeune commis de la Ligue Mercantile amenait au Prévôt un écritoire portatif et que celui-ci commençait à rédiger un mot sur du parchemin, Messire Korvaski lui ordonna d'aller quérir le paquet revenant à Gnosim, qui le reçut ainsi des mains même du chevalier :
« 
Tenez mon cher, à moins que vous ne souhaitiez également partir à la recherche de ce chariot comme vous l'avez dit et laisser le paquet à ma garde ? »


Bélor Cigüe arrêta alors d'écrire et tourna son regard vers Gnosim, levant l'un de ses sourcil en signe d'interrogation, l'expression du visage autrement indéchiffrable.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 août 2014 11:59:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#12 Envoyé le : jeudi 28 août 2014 13:42:20(UTC)
mysticbadger
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Gnosim sourit.
« Je crois que je vais faire les deux. Je vais juste y jeter un œil pour savoir ce qu'il en est et apaiser ma curiosité, et ensuite, je donnerai mon humble contribution à cette patrouille. Enfin, si cela vous convient, sire... ».

Gnosim jeta un furtif coup d’œil en direction des deux miliciens. Il n'avait pas voulu les mettre dans l'embarras et il craignait maintenant qu'ils ne lui en veulent pour avoir fait leur travail. Si c'était le cas, il se ferait pardonner en leur payant des pintes au festival.
Gnosim remarqua en souriant intérieurement que Bélor déteignait sur lui ! il se souciait à la fois de la protection de la ville mais aussi de l'entente entre les habitants. Bientôt, il passerait dans les maisons pour demander si quelqu'un avait besoin de sucre...
Offline Guyde  
#13 Envoyé le : jeudi 28 août 2014 14:55:25(UTC)
Guyde
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Le paquet en provenance de Magnimar était un cube de toile cirrée d'environ 30 cm de côté, fermé par une ficelle attachée par un sceau en cire figurant un moineau chantant : le sceau de son père.

Ouvrant délicatement le paquet, Gnosim découvrit qu'il était plein de livres et manuscrits anciens et lu rapidement le parchemin posé en haut du paquet et comportant la signature de son père :

Mon cher fils,

Je t'écris dans la précipitation, pour t'envoyer et te prier de mettre à l'abri certains de mes ouvrages qu'il ne serait pas bon que l'on trouve chez moi. Sans doute te souviens-tu de ce pingre d'Albe Fredig, mon banquier et financier de mes recherches de jeunesse. Ce grippe-sou a été tué il y a trois jours d'une manière atroce par quelque dérangé ou sorcier démoniaque, peu importe. Le fait est que les autorités commencent à s'intéresser de très près aux érudits spécialisés en histoire ancienne et en langues mortes et que je ne tiens pas à me faire conduire à l'Arvensoar ni à me faire confisquer certains documents de grande valeur tant historique que pécuniaire.
Ne t'inquiètes pas pour moi et ne dis rien à ta mère, c'est l'affaires de quelques jours ou semaines le temps que celà se tasse.
Je te confie donc certains de mes plus précieux trésors écrits. Peut-être trouveras-tu plaisir à relire ou recompulser ces vieux manuscrits que nous avions étudiés ensemble.
Je t'aime
Ton père.


Belor Cigüe de son côté avait entendu le souhait de celui qu'il considérait comme son filleuil, voir son fils :
« Bien Gnosim, tu partiras avec Pog et Hapog.Pog, tu seras le responsable de cette mission, voici un ordre de réquisition de trois chevaux pour les écuries du Gobelin écrabouillé, et surtout Pog : vous partez à trois, vous revenez à trois, c'est clair ? »

Le milicien, après avoir jeté un regard indéchiffrable à Gnosim prit le parchemin et acquiesça aux ordres :
« Bien chef. »

Puis, il se tourna vers Hapog et Gnosim :
« Hapog, va chercher nos armures et notre paquetage à la caserne. Gnosim, prépare toi comme tu veux, on se retrouve tous les trois au Gobelin écrabouillé dans peu de temps. Pressez vous ! »

Alors qu'Hapog obéissait au quart de tour et partait au petit trot vers la caserne de la garde, Pog fit un salut réglementaire au Prévôt et un clin d'oeil au jeune Gnosim en passant à côté de lui. Gnosim se rappela que les deux anciens mercenaires avaient de tout temps manifestait leur préférence pour les missions à l'extérieur de la ville, qui leur donnaient l'occasion de flâner peinard une fois la mission accomplie. Il n'était pas certains que les trois chevaux du Gobelin écrabouillé rentreraient épuisés le soir.

Korvaski adressa un sourire à Gnosim et à Bélor et remonta dans son bureau, tandis que Belor tapotait l'épaule du jeune homme en lui disant :
« Prends soin de toi fils. », employant le surnom qu'il lui donnait lorsqu'il perçait un peu l'armure.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 septembre 2014 12:32:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#14 Envoyé le : jeudi 28 août 2014 16:50:47(UTC)
mysticbadger
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Gnosim ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. soudain il se sent nerveux à l'idée de quitter Pointesable, comme si la ville était son armure et que se défaire était suicidaire. Est-ce l'âge qui le rendrait casanier ? Où la peur de l'inconnu ?
Il a pourtant souvent bourlingué dans la campagne, mais aujourd'hui c'est différent. Il a un mauvais pressentiment sur le chariot disparu. cependant, il sait que les deux miliciens sont des hommes fiables et que Bélor ne l'y enverrait pas s'il n'était pas sûr de ses hommes. Hapog saura tempérer son collègue, espère Gnosim.
Il acquiesce finalement et emporte le paquet chez lui, préparant fébrilement ses affaires. Il cache les documents de son père sous des lattes du plancher;prenant soin de les rendre difficiles à repérer. Ayant fait son léger paquetage, il ressort, Mésilian l'accompagnant de haut.

Mû soudainement par une pensée pratique, il s'arrête à un étal pour acheter deux livres de pommes (pour les chevaux) ainsi qu'une outre de vin clairet bien épicé (pour les miliciens, mais rien de trop fort). Ensuite, hors d'haleine, il arrive au Gobelin écrabouillé, prêt à entamer une intéressante conversation avec l'animal qui lui servira de monture.
Offline Guyde  
#15 Envoyé le : jeudi 28 août 2014 17:49:05(UTC)
Guyde
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Arrivé devant les écuries du gobelin écrabouillé, Gnosim tomba sur les trois chevaux harnachés et scellés, prêts à partir. Pog et Hapog avaient revêtus les lourdes cottes de maille surmontées d'un surcôt aux couleurs de la ville et les casques coniques d'acier qui étaient de règle chez les miliciens à l'extérieur de la ville.

Si Hapog n'avait pas abandonné sa lourde flamberge à deux mains qui ne le quittait jamais, il avait complété son équipement d'une lourde masse d'armes et d'une longue lance pourvue d'un fer de hache.
Pog lui semblait avoir opté pour l'équipement standard, puisqu'un écu pendait dans son dos, buttant contre le fourreau de son épée, tandis qu'il vérifiait la tension de l'arbalète qu'il avait en mains.

Si les deux anciens prétendus mercenaires semblaient prêts à partir en guerre, leurs chevaux semblaient eux prêts pour une escapade de plusieurs jours, chargés d'un barda trop lourd pour un homme et de deux musettes de provision.

L'apparition de Gnosim fut saluée par des exclamations enjouées de Pog lorsqu'il avisa l'outre contenant manifestement un liquide plus enthousiasmant que de l'eau.

Situées à proximité du pont de Pointesable menant à la Route de la Cote Oubliée, que Gnosim emprunte à chaque fois qu'il va chez sa mère, les écuries affichent toujours leur macabre décoration d'oreilles de gobelin racornies qui pendent aux chevron du bâtiment. Chacune comporte gravée à l'intérieur le nom du gobelin sur lequel le vieux Daviren Hosk, le tenancier de l'écurie, l'a coupée. Chasseur renommé dans son jeune temps pour sa haine des gobelins, Daviren semble pour l'instant surtout intéressé par la santé de ses chevaux et par les consignes qu'il tente de donner à Pog.

« ... et surtout, n'oublie pas de les laisser souffler et boire régulièrement. Et ne les laisse pas manger d'orties urticantes hein ? Tu sais à quoi elles ressemblent non ?
Ha, j'oubliais, si tu croises le jeune Nail, dis lui que j'attends toujours sa dixième oreille, »
ricana-t'il enfin.

Pog tout sourire, sourd aux dires du vieil homme, invita du geste Gnosim à monter sur le cheval destiné au jeune sorcier :

« Tu sais monter ces trucs là au moins ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 4 septembre 2014 12:32:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mystic badger  
#16 Envoyé le : vendredi 29 août 2014 12:50:02(UTC)
mysticbadger
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Gnosim confia l'outre à Pog, avec un petit sourire d'excuses. Ensuite, il salua le vieux Daviren, admirant au passage sa collection d'oreilles.
Entendant le nom de Nail, il demanda à Daviren : « Un jour, il m'a sauvé d'une poignées de ces saletés. Vous avez eu des nouvelles récentes de lui ? ».

Puis Gnosim sortit une pomme de son sac et la tendit à sa monture. Il entonna le charme de "langue des bêtes" et les mots qui sortirent de sa bouche semblèrent aux autres plus tenir du hennissement et du reniflement que de la parole humaine.
« Bonjour, mon ami. Je suis Gnosim et voici une pomme pour toi, vu que tu vas me porter longtemps. Je ne suis pas un bon cavalier mais tu sembles un très bon cheval ! Je vais essayer de ne pas te gêner et te faire de mal en te chevauchant, mais si tu as quelque chose à me dire, dis-le moi ! Si tout se passe bien, j'ai encore d'autres pommes pour toi ![dit] dit-il en flattant le cheval.
Puis il se retourne vers Daviren : [dit]Je ne suis pas un très bon cavalier, mais je suis sûr que vous m'avez choisi un bon cheval, alors je ne m'inquiète pas... »
Offline Guyde  
#17 Envoyé le : mardi 2 septembre 2014 11:31:14(UTC)
Guyde
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Daviren

Le vieux Daviren se tourna vers Gnosim et lui adressa un léger sourire en coin, semblable à une grimace, lorsque le jeune homme fut proche et qu'il put le distinguer.
« Hum, ça fait quelques jours que je n'ai pas de nouvelles du gamin, il est parti avec Shalelu, comme presque toujours, donc ça devrait aller... Après tout c'est encore elle qui connait le plus ces maudits gobelins hein ? Que Desna les maudisses ! »
Désignant le cheval harnaché qui attendait patiemment Gnosim, Daviren reprit :

« Je te présente Bella, c'est une bonne jument, plus brave que placide et au sabot sûr. Tu peux te reposer sur elle pour rentrer au bercail si tu es blessé.
 »


La prénommée Bella ne broncha pas et regarda Gnosim s'approcher vers elle avec sa pomme à la main, qu'elle croqua en deux bouchées gourmandes.

Bella1

Elle hennit :
« Je suis bien contente de sortir à l'air libre loin de ces écuries qui puent la mort des petites créatures cruelles qui chassent mes frères, je te porterai petit homme, tu semble plus léger que les autres et plus gentil aussi. Laisse moi brouter de temps en temps et ne tire pas sur le métal dans ma bouche, puisque tu sais hennir tu pourras me dire ce que tu veux au lieu de me faire mal.
J'aime les pommes !  »


Les deux autres chevaux hennirent à leur tour avec force et fougue :
-« Moi aussi j'aime les pommes ! »
-« Je veux des pommes ! »

Quelques instants plus tard, la petite colonne franchit au pas le pont de Pointesable avant que les cavaliers ne laissent les chevaux adopter un léger trot.

Sentant le vent faisant flotter ses cheveux et les fragances des bosquets qui poussent aux alentours de Pointesable, Gnosim ressenti également la douce chaleur des rayons du soleil qui lui réchauffaient le corps.

Hapog rompit alors la magie du moment d'un :
« C'est un bon jour pour se faire estropier par un putain de gobelin à cause d'un putain de marchand pleurnichard ! »

Pog rit puis lança :
« Prends toi donc une rasade de vin et cesse de te plaindre comme une vieille femme ! »

Modifié par un utilisateur mardi 2 septembre 2014 11:54:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mysticbadger  
#18 Envoyé le : mercredi 3 septembre 2014 16:30:03(UTC)
mysticbadger
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Gnosim est enchanté de sa monture mais partage ses pommes avec les autres chevaux, même s'il sera moins enclin à écouter leurs doléances. Bella, d'un autre côté, semble une bête calme et paisible et il fera tout son possible pour ne pas la blesser.

Il charge Mésilian de faire mission d'éclaireuse devant le groupe, après l'avoir nourrie de quelques mouches séchées qu'il a dans sa besace. Néanmoins, la grive ne devra pas s'épuiser et il demande à Bella, contre la promesse future d'autres pommes, de lui dire si elle sent quelque chose de bizarre sur la route. En effet, les chevaux ont un très bon odorat, et Gnosim compte bien éviter toute mésaventure, même s'il se sent protégé avec Pog et Hapog.

Il essaye de maintenir une conversation sobre mais agréable avec les deux miliciens, faisant son possible pour essayer de savoir ce qu'ils pensent de cette affaire, au-delà des plaintes et des bravades. Il pensait se tromper, mais la réaction du prévôt lui a montré qu'il y avait des raisons d'être inquiet.
Offline Guyde  
#19 Envoyé le : mercredi 3 septembre 2014 17:12:53(UTC)
Guyde
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forest sandpoint
Les deux miliciens menèrent la petite troupe vers le Sur en suivant la Route de la côte Oubliée qui tenait parfois plus du chemin forestier que de la route thassilonienne. Diverses théories étaient répandues chez les érudits au sujet de cette route, mais aucune certitude n'existait, qu'ils s'agisse d'une ancienne voie thassilonienne, des restes d'une formidable fortification qui courrait sur une étendue aussi vaste, des ruines d'un artéfact drainant de la puissance magique, toutes les hypothèse, y compris les plus rocambolesques, auraient pu s'avérer exacte.

Le fait est qu'aujourd'hui il s'agissait de la principale voie par terre entre Magnimar et Pointesable, bien que commerçants et voyageurs préfèraient utiliser les navires reliant les deux villes côtières.

Pog fut seul à faire la conversation avec Gnosim, Hapog, fidèle à son habitude, restait taciturne et éclusait par petites gorgées rapides un petite outre de vin tirée de son paquetage.

« Bah, ce commerçant peut ne pas avoir tort de s'inquiéter, la Route n'est pas sûr, et s'aventurer seul est souvent dangereux. En général c'est par convoi que les chariots de commerce empruntent la route, ça permet de se défendre et de contourner ou d'éliminer les obstacles plus rapidement en étant plusieurs. La Route est peu utilisée et la végétation agressive à certains endroits, les gros chariots peinent à franchir certains passages.
Il y a deux possibilités, soit ils ont été retardés, soit ils ont été attaqués, mais dans tous les cas, cette mission ne sera pas très utile...  »


Hapog rompit alors le silence :
« Ou alors, le ptiot s'est fait enfler et quelquyun s'est barré avec son chariot.
Ouaip, je crois que le prévôt nous envoie surtout pour que l'autre fou arrêtes de saouler c'tenculé de Sire Jesuislecommerce... »


Le groupe, après avoir contourné les massif montagneux qui bientôt leurs masqueraient Pointesable, franchit la crique du Cougar sur un solide pont de pierre, gardé par une statue de Cougar fourrure ardente, réalisée lors du festival de l'année dernière par un sculpteur nain de Janderhoff se souvint Gnosim, puis ils abordèrent la partie de la route qui rejoignait les divers chemins menant aux terres agricoles du Sud.

Les miliciens se firent silencieux lorsqu'ils approchèrent des limites du marais de Souchesalé et leur attention redoubla.

Mésilian continait régulièrement à aller de l'avant et à surveiller depuis les hauteurs, signalant à l'avance quelques charettes de paysans en direction de Pointesable que le groupe saluait à chaque fois, demandant si quelqu'un avait vu quelquechose d'étrange.

Maester

Lorsque le petit groupe croisa Maester, que tous connaissaient bien pour son caractère grincheux et ses continuelles plaintes contre les taxes, les insectes, la pluie, le soleil, les dieux et tous les autres fléaux de sa vie, celui-ci ne fit pas mentir sa réputation :
« Bah v'la de fameux estafettes en mission par-di. Et avec les sous de qui qu'cette balade à ch'val elle est payée hum ? Pff, c'te ville l'est vraiment gérée par des poches percées... J'men vais leur dire, moi demain c'que j'y pense de leurs façons d'mettre par la f'nêtre les sous qu'on z'y donne ! »
Aux questions des deux miliciens, le fermier bougonna :
« "bah non dit, rien de bizarre, encore des insectes, des plantes urtiquantes qui m'ont tout bouffé le molet, des nuées de mouches et de corbeau qu'jai pu éviter de queques mètres sur le chemin là-bas, j'ty jiure, c'est pas Desna possible une vie pareille. jsais pas quel bestiau y'zont crevé par là-bas mais ça a attiré plein de sales bêtes. Enfin, j'espère qu'on aura quand même du soleil demain hein pour l'festival ! Manquerait plus qu'y pleuv et v'là tout le beau linge trempé et mes ventes avec, c'est qu'j'en ai eu du mal à faire pousser tout ça moué. »

Les miliciens haussèrent les épaules et mirent leurs chevaux au pas après avoir salué le vieux fermier.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 septembre 2014 12:33:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline mysticbadger  
#20 Envoyé le : jeudi 4 septembre 2014 11:58:13(UTC)
mysticbadger
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Gnosim admire autant qu'il peut la statue de couguar du pont. Il a beau être déjà passé par là plusieurs fois, il ne peut s'empêcher de tenir en haute estime le travail de ceux qui peuvent faire émerger d'un simple minéral quelque chose qui a l'apparence de la vie.

Par contre, en face de Maester, il reste silencieux. Il n'aime pas ce vieux grincheux, qui ne se rend pas compte des avantages qu'il y a à vivre près de Pointesable. Un jour, la mère de Gnosim l'a soigné d'une vilaine blessure due à un coup de fourche maladroit. En récompense, il l'a journellement maudit parce que cela ne guérissait pas totalement. Cependant, il reste attentif, surtout quand le vieil homme parle d'un cadavre. Animal ou non, sa curiosité est éveillée.

Cependant, Gnosim préfère ne pas y envoyer Mésilian, de peur qu'un corbeau ne l'ennuie. Il préfère demander à Hapog, une fois le fermier dépassé, la permission d'aller jeter un oeil.
« Je préfère passer pour un casse-pieds, mais j'aimerais aller jeter un œil, ne fût-ce que pour me tranquilliser. J'ai un peu peur que ce soit le cadavre du conducteur...  ».
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