Pendant que le reste de l'équipage finissait de chercher le matériel égaré, Othair avait réuni les morceaux de son patient face à lui. Il les contemplait dans un silence méditatif. Le plateau cabossé représentait leur Kangreddin et ses débuts difficiles.
Un esprit plus pessimiste que celui d'Othair aurait pensé qu'il n'y avait que quatre roues pour soutenir le chariot alors qu'ils étaient cinq aventuriers et y aurait vu un mauvais présage. Mais Othair savait que dans l'artisanat nain chaque pièce, chaque mécanique -aussi infime et petite soit elle- jouait un rôle déterminant au fonctionnement de l'ouvrage. Ce qui expliquait la précision et l'attention qui seraient nécessaires à Othair pour remettre la machine sur pied.
Son serment de prêtre-artisan lui interdisait de laisser mourir l'ouvrage séculaire en Ombre-Terre. Les dégâts trop importants pour être réparés signifiaient une chose : laisser les pièces en Ombre-Terre puis revenir plus tard avec le matériel adéquat.
Par la force des choses le groupe allaient devoir s'enfoncer seul dans les ténèbres. Othair priait Torag de les guider au travers les ombres. En réponse à ses questionnements Othair reçu le moyen de semer le chaos chez les ennemis qu'ils croiseraient.

Rassuré de voir que les dieux ne les avaient pas abandonnés, Othair obéit aux instructions de Dovahkroc. Il n'avait pas comme lui suivi de formation martiale et faisait complètement confiance au guerrier sur la stratégie à adopter.
Avant de ranger son marteau à sa ceinture et se saisir de sa pique, il demanda à Torag de revigorer les forces de ses compagnons et lui-même. Ils auraient besoin de toutes leurs moyens pour traverser la terre des ombres. « Que le marteau de Torag répare nos blessures ! »
La réponse du dieu fut totale et sans appel. Il sentit la puissance divine déferlée sur lui et ses compagnons. Elle ne pouvait que faire du bien en ce moment difficile. Un peu rassuré sur la suite des événements, Othair se mit en marche à la suite de Dovahkroc espérant vite trouver la rune qui leur indiquerait qu'ils étaient arrivés.

Je prépare Ordre assasin et lance une canalisation.

• Soins de la canalisation : 1d6 donne [6] = 6

Modifié par un utilisateur mercredi 31 décembre 2014 17:09:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Chaque nain avait retrouvé ses affaires, mais la petite troupe devait maintenant faire face à une décision qui pourrait aisément décider du succès de leur Kangreddin.
Continuer à pieds ? Ou entreprendre une énième réparation et tenter de gagner plus de temps sur le long terme ?
Les deux possibilités semblaient raisonnables, et pour autant, elles comportaient toute deux leurs risques...
Dans le doute, Robco se tut, laissant ses camarades prendre une décision.

Skaldor entendit la réponse de Dovahkroc et cela correspondait bien à son estimation, y compris sur le système de freinage dont il n'avait pas parlé, mais dont il était conscient qu'il était nécessaire. Après tout, n'était-ce pas lui le conducteur? Freiner avec les pieds sur les rails nécessitait une plus grande anticipation des dangers.
Le tout était maintenant de peser le pour et le contre entre les deux solutions. Mais il avait besoin d'entendre un autre avis.

Il arme donc son abalète dans un petit déclic, qui signifiait qu'il avait pris lui aussi une décision, et se tient près à reprendre la route.

« Si quelqu'un a quelque chose à ajouter, qu'il le fasse maintenant ou se taise à jamais. »

Robco ajusta ces lunettes. La décision était prise.
Il prit l'arbalète accrochée sur son sac à dos et l'arma avec un « shlak » caractéristique, signifiant ainsi qu'il était prêt à entamer la marche. De plus les soins d'Othair l'avait remit à neuf, il semblait d'ailleurs que tout le groupe soit en état de combattre, Casser de l'orc serait un parfait défouloir pour évacuer la frustration croissante due aux événements récents.

Skaldor était prêt à partir puis il s'arrêta net. Il scruta le tunnel en amont, puis le tunnel en aval. Il mit un doigt dans sa bouche et tendit le bras en l'air.

Il s'adressa ensuite à Robco.

« Robco, j'ai comme un doute sur tes tours de sablier. Sais-tu s'il manque des tours ou si on a dépassé? Parce que suivant la situation, soit on part par là,  »Skaldor désigne un bout du tunnel, « soit on part par là,  »Skaldor désigne l'autre bout du tunnel.

« Je te laisse réfléchir. »

Skaldor s'adresse ensuite au reste des nains.

« Nous devons donc déterminer deux choses. La direction à prendre, et notre vitesse de progression. D'après mon expérience et mes calculs, nous sommes très proches. Nous sommes à environ 1km de notre objectif, mais si nous partons dans la mauvaise direction, ça nous fera le double. Soit nous partons en petite foulée ce qui nous prendra grosso modo 15 minutes pour arriver à destination, soit nous partons en marche normale, comptez 15 minutes supplémentaires, soit en marche prudente, comptez encore 15 minutes supplémentaires. Il me semble que nous sommes pressés un peu par le temps, mais il y a des risques, car vous avez bien vu tout comme moi les dangers qui nous guettent dans ces tunnels.

Qu'en pensez-vous?Nous votons à main levée? »

Ils s’étaient relevés, avaient rassemblé leurs affaires et vérifiés leur équipement, même la pierre runique placée sous l’étroite vigilance de Thrôrir avait été retrouvée et rendue à son gardien d’un jour. Ensuite Othair avait prié le Maître des Maîtres Artisans, le Père Créateur et avait obtenu le miracle de soigner ses compagnons après cet arrêt plus que brutal et forcé. La sensation était plutôt étrange. Ils avaient entendu le bruit d’un marteau battant l’enclume résonnant légèrement dans le tunnel à moins que ce soit dans leur tête, puis la vague d’énergie qui se propagea autour du prêtre les avait traversé et elle leur procura une impression d’avoir été refaçonnés par un marteau, comme si leurs blessures avaient été réparées comme on répare des défauts en battant une lame d’acier, un processus qui ne laisse qu’une peau lisse et en parfait état après coup. L’effet fut si soudain et étonnant, qu’il ne laissa qu’une impression de peau légèrement chauffée et une absence de douleur. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils étaient témoins et récipiendaires d’un tel miracle. L’étonnement passé, la dure réalité se rappela à eux. Il était temps de repartir et le tout était de savoir comment et par où. Skaldor et Thrôrir avaient chacun faits leurs calculs et partagé leurs hypothèses et elles allaient dans le sens de la décision qu’avait prise Dovahkrok : toujours aller de l’avant avec courage. Chacun était conscient des dangers de L’ombre-Terre et ils savaient que leur survie ne dépendrait désormais que de leur détermination et des choix qu’ils feraient car ils n’auraient sans doute pas de seconde chance. Finalement ils s’élancèrent en groupe à une allure modérée, d’une part pour rester un tant soit peu vigilants et d’une autre part afin de ne pas trop traîner dans les parages, surtout si les craintes de Skaldor étaient fondées. Les dwolfes étaient probablement en chasse et même si le wagonnet leur avait permis de prendre une confortable avance, il fallait compter sur le flair et la ténacité des créatures fantastiques mais sauvages qu’étaient les nain-loups comme les appelaient le rôdeur. Ils ne s’étaient pas entendus par contre sur un ordre de marche aussi Dovahkrok avait décidé pour le groupe et personne à priori ne s'y était opposés. Il ouvrit la marche avec Othair à ses côtés, chacun pointant leur arme d'Hast vers l'avant. Thrôrir les suivait, toujours concentré et la pierre runique à la main, enfin Robco et Skaldor fermaient la marche, surveillant à la fois les arrières et pouvant apporte rleur soutient avec leur arbalète en cas de problème devant. Ce fut un groupe mené par le guerrier des tunnels qui s’élança donc à pieds.

Le bruit assourdissant des roues en acier sur les rails avait laissé place au martèlement des bottes sur la pierre, des cliquetis des ceinturons, boucles de ceinture, armures et autres pièces métalliques et des respirations lourdes cadencées au rythme des pas. Cette fois ils avaient le temps d’admirer le paysage, de sentir les odeurs, d’entendre les bruits, toute cette vie cachée dans les profondeurs, ces créatures qui survivaient dans un environnement hostile parmi des créatures hostiles. La survie était le seul mot d’ordre, il n’y avait aucune compassion, aucun sentimentalisme, juste de la haine parmi les êtres pensants et un instinct de survie pour les bêtes. Plusieurs fois durant leur court trajet, les nains sursautèrent en entendant un bruit sinistre qui ne ressemblait pas à un bruit de roche ou un hurlement lugubre provenant sans doute du vent qui soufflait soudain et charriait des odeurs et des cris lointains. La tension allait crescendo et les jeunes nains étaient attentifs au moindre évènement qui sortait de l’ordinaire. Pour beaucoup c’était la première fois qu’ils s’aventuraient en Ombre-Terre et même si leur vision leur permettait de voir dans le noir, ils perdaient certaines nuances de couleur qui rendait la scène glauque et oppressante. Dovahkrok paraissait le moins tendus de tous, son apprentissage avec les guerriers des tunnels l’avait déjà plongé dans ce genre d’atmosphère et il avait par là même moins de ressentiment. Par contre tous ressentirent le froid gagner sur le feu de leur forge intérieure et ils eurent plusieurs fois des frissons lorsqu’une goutte de sueur glacée leur descendait le long du dos, sur les tempes ou encore sur le front. Le temps parut une éternité, les jeunes nains priaient intérieurement Torag ou toute autre divinité ayant sa bienveillance, ils avaient bien besoin de leurs protecteurs dans le monde où le Sombre Forgeron régnait et où il apportait le désespoir après un dur labeur. Et puis Thrôrir cria quelque chose, faisant sursauter à nouveau le petit groupe sur ses gardes. Il pointait du doigt la paroi rocheuse et il fallut un peu de temps aux autres pour distinguer la cause de son cri qui avait ressemblé plus à un raclement rauque de gorge poussé dans un soupir. Le nain érudit tenait dans sa main la pierre runique et était resté concentré durant tout le trajet. Dans sa main, il sentait la pierre légèrement plus chaude que lui et elle lui communiquait cette douce chaleur tandis que son autre main avait les doigts gourds et glacés. Mais il ne s’était pas préoccupé de cela, il était resté juste concentré, ressentant la chaleur et… La magie. Il avait aperçu quelque chose, comme une réminiscence de magie et lorsqu’il avait concentré son attention dessus, il avait vu se dessiner la rune représentant le marteau et l’enclume, une rune qui ne pouvait signifier qu’une seule chose… Ils étaient arrivés.

Pour les autres nains, ils leur fallut regarder fixement la roche pendant quelques longues secondes. Robco avait tâtonné celle-ci avec les doigts et la sensation de ciselures lui était apparue aussitôt, quant aux autres, ils finirent par voir la rune à force de fixer la pierre que leur désignait Thrôrir initialement puis Robco ensuite. Cette rune marquait l’emplacement d’un passage mais celui-ci n’était pas apparent. Soit un éboulis l’avait obstrué, soit une roche le fermait d’une façon ou d’une autre. Un mécanisme ? Un passage secret ? Une prière ? Une incantation ? Un rituel ? Il devait y avoir un moyen d’ouvrir ce qui devait être la porte barrant l’accès au corridor de service et qui menait au Kraal. Aux jeunes nains de trouver. Mais en auraient-ils le temps ? Avant qu’ils ne puissent se réjouir de leur découverte, un long hurlement résonna dans le tunnel. Ce hurlement, ils l’avaient déjà entendu une paire d’heures plus tôt, un hurlement monstrueux mêlant le cri bestial à un dialecte antique. Impossible de déterminer la distance, les échos répercutaient les sons et les déformaient tellement qu’ils pouvaient être près comme encore très lointains. Quelque soit la distance, une chose était sure, les chasseurs arriveraient tôt ou tard, ce qui voulait dire qu’ils allaient peut-être devoir se battre et tenir la position le temps de trouver comment ouvrir le passage et s’y engouffrer car espérer tenir et tous les tuer, c’était de la folie pure et du suicide…

Modifié par un utilisateur mercredi 7 janvier 2015 22:35:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Chacun semblait perdu dans ses pensées ou figé par la situation peu confortable. Dovahkrok paraissait le plus réactif, sans doute grâce à son entraînement beaucoup plus approfondi dans ce genre de situation. S'apprêtant à une confrontation, il rechercha sur la roche quelque chose qui aurait pu les faire avancer. Il était sensible au moindre phénomène qui aurait pu attirer son attention. Il n'avait guère le temps d'inspecter chaque pierre, chaque aspérité, chaque recoin, fissure ou caillou, mais il finit par trouver dans la zone où se trouvait a rune. Sous ses doigts, il sentit d'autres fissures et même un léger courant d'air. Il en était certain, il y avait u passage derrière ce rocher mais il ne savait pas encore comment l'ouvrir. Il y avait peut être un mécanisme pour cela, un rituel ou tout simplement qu'il fallait laisser s'exprimer la force pour faire rouler le rocher et découvrir le tunnel qu'il obstruait. Une chose était sûre, la roche avait été taillée pour parfaitement obstruer le passage, du travail d'expert.

Quant à Thrôrir, il paraissait perplexe. Il tenait la pierre runique dans sa main comme si quelque chose le préoccupait. Il avait un air perplexe et regardait le caillou comme si c'était une bête mystérieuse - « Cette pierre n'est pas seulement un simple caillou sur lequel un artisan nain a gravé la rune, elle est légèrement chaude dans ma main et je décèle comme une aura magique. J'ai découvert ce phénomène quand Dovahkrok m'a rendu la pierre. Je l'ai gardée en main durant tout le trajet. Mais pour essayer de comprendre ce mystère, il me faut du temps et pour l'instant nous n'en avons pas. Ce n'est certainement pas elle qui va nous ouvrir le passage. Il doit y avoir un autre moyen peut-être mécanique. Je ne crois pas que simplement forcer dessus suffise, sinon n'importe qui pourrait ouvrir, même nos poursuivants. »

Robco avait momentanément laissé Dovahkroc tenté d'ouvrir le passage, mais aussi désespérant que cela puisse paraître, le guerrier des tunnels ne parvenait pas à obtenir un quelconque résultat.
Le jeune nain savait pertinament qu le chemin était bloqué par un mécanisme nain, mais malgré le fait que cela lui sautait aux yeux, il n'était pas sûr pour autant de pouvoir l'ouvrir.

qui ne tente rien n'a rien

« Laisse moi essayer DovahKroc »

à ces mots, Robco s'avança vers la paroi pour tenter de sortir le groupe de cette impasse.

Robco tente d'ouvrir le passage.
j'espère que le DD est pas trop élevé

Ils avaient atteint sans frémir l'entrée du Kraal. Le passage était marqué d'une rune mystérieuse aux yeux d'Othair et aucune voie ne semblait s'offrir au groupe. Othair sourit. Il n'en attendait pas mieux de l'ingéniosité naine. Ils devraient faire naître une porte, là où il n'y avait que la roche.

Othair pouvait sentir certains de ses compagnons à fleur de peau. Mais Dovahkroc gardait son sang-froid et prit l'initiative d'une fouille approfondie de la paroi. Pendant ce temps Othair frappa la roche avec son marteau sacré. Quelques coups secs et l'écho aiguë de la roche lui donnèrent la certitude que le passage était devant ses yeux.

A ce moment, le jeune prête vit le guerrier offrir son sang dans un rituel impie.
« Pauvre fou, Torag, que la ferveur de son travail nous inspire, ne demandera jamais votre sang. Il va falloir mettre en œuvre la mécanique complexe pensée par des ingénieurs détenteurs d'un savoir ancestral. Reculez-vous et ne souillez pas plus la stèle. »

Robco prit ensuite le relais. Othair observait les mains habiles du nain parcourir la roche. Elles manœuvraient la rune dans différentes positions.
« Que le marteau de Torag guide vos doigts. Dites moi ce que je peux faire pour vous aider. Je suggère de placer la rune dans une position spéciale. Peut-être "ouvrir" ou "passer". Je vais essayer de m'en rappeler. Thrôrir ça vous dit quelque chose ? »

Je lance Assistance divine sur Robco (+1 à un jet) puis je l'aide avec le désamorçage.

• Désamorçage : 1d20+2 donne [18] + 2 = 20
• Connaisances (mystères) : 1d20+5 donne [9] + 5 = 14

Robco choisit d'ignorer l’anicroche entre ses deux autres compagnons nain, de plus il était trop concentré sur le complexe mécanisme pour y faire réellement attention.

« Thrôrir, décrit moi les différentes runes qui seraient susceptibles d'ouvrir le passage, on va essayer de les représenter avec les ciselures, voir si on arrive à queque chose, Dovahhkroc, rapproche toi, j'aimerais que tu m'aides à manipuler les pièces, on y arrivera plus vite à deux »

Robco ne s'adressa pas à Skaldor, mais il espérait que ce dernier gardait un œil ouvert, pour prévenir le groupe d'une attaque imminente.

seconde tentative avec l'aide de Dovahkroc et Thrôrir cette fois:

• désamorçage : 1d20+17 donne [5] + 17 = 22

Je prends en compte tout les bonus (bénédiction, aide...)

edit: sérieux ? c'est encore la fête avec mes jets

Modifié par un utilisateur lundi 12 janvier 2015 02:16:18(UTC)  | Raison: Non indiquée