Tandis que Robco maintenait la porte fermée pendant que Dohvakrok et Skaldor tentaient de bloquer les battants à coup de taquets de fer, Thrôrir tenta d'en finir avec le squelette qui continuait à défier le groupe et surtout à éviter leurs attaques. Le magus envoya encore une série de coups de marteau mais sans succès, le mort-vivant était plutôt adroit dans cette structure d'assemblage d'os qui pouvait effectuer des mouvements de torsion et de rotation qu'un corps normal ne pouvait faire. Les frappes de Thrôrir trouvèrent le vide ou furent déviée par la hache rouillée du squelette qui devait être probablement un bon combattant de son vivant. Il ne fallait pas oublier que ces derniers avaient appartenu à la race du peuple fier des nains et même si ce type de mort-vivant n'avait plus de conscience, réagissant à une magie maléfique et nécromancienne, ainsi qu'à la présence d'être vivants, le combat faisait parti de leurs gênes et peut-être qu'il y avait une sorte de mémoire dans les os qui se rappelaient les combats de leur passé. En tout cas celui-là avait miraculeusement échappé à la destruction pour le moment.

Dans le couloir menant à la cuisine, les squelettes s'étaient entassés derrière la porte. Sans voir ce qu'il se passait, il était aisé de savoir ce qu'ils essayaient de faire. Tous ceux qui avaient réussi à mettre la main sur un anneau tiraient comme des damnés pour ouvrir les battant. Robco sentait les secousses de leur acharnement et leur excitation d'être si près d'une source de vie sans parvenir à les atteindre. Il semblerait que les battants de pierre ne soient pas une coupure franche à leur sens pour détecter une présence vivante et leur mode de réflexion inexistant les faisaient converger par le chemin le plus court. Pas évident qu'ils pensent à faire le tour par la caverne encore inexplorée par le groupe et arrivent par la forge. Par ailleurs personne ne savait combien de temps ils resteraient animés. Peut-être qu'il y avait une durée pour ce phénomène, comme certains sortilèges qui au bout d'un moment cessaient de faire effet, peut-être que simplement le fait qu'il y ait une présence vivante dans le Kraal suffisait à les animer jusqu'à ce que l'un des deux groupes soit réduit à néant. Pour le moment les nains vivants avaient l'avantage, mais s'ils devaient tenir le siège indéfiniment face à des squelettes surexcités, pas évident qu'au bout d'un moment ils n'allaient pas céder et surtout ils n'allaient pas perdre trop de temps dans cette histoire. Du temps, ils n'en avaient pas non plus beaucoup. Leur mission ne consistait pas à nettoyer et réhabiliter le Kraal, même s'il s'agissait par là d'un monument nain, ce qui justifiait qu'il aurait mérité une bonne remise en état. C'était juste un lieu de passage, de repli et éventuellement de repos pour leur mission initiale et primordiale qui était de libérer la Passe de Rombre contre les assauts des viles peaux vertes sur leurs convois de fer et surtout de bière. Il ne fallait pas perdre de vue l'objectif...



Fin dur round 3.

Nouveau round : Round 4.

A Dohvakrok/Jagër de jouer,
Puis à Othair et Skaldor.

Modifié par un utilisateur dimanche 15 mars 2015 16:52:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dohvakrok laissa sa vouge dans les crochets prévus initialement pour supporter une barre solide et épaisse. Cela suffirait pour bloquer la porte le temps que Robco bloque celle-ci à coup de taquets. Puis le guerrier fit un pas en avant maintenant que la place était libérée par Thrôrir et frappa de son gantelet de fer froid le dernier squelette qui s'évertuait à résister et éviter les coups. Cette fois l'attaque ne fut ni déviée ni évitée et encore une fois le poing de Dohvakrok détruisit un squelette dans un fracas d'os brisés puis d'un squelette qui se disloque.



A Othair/rone de jouer,
Puis à Skaldor

Robco : test de sabotage (désamorçage) pour bloquer la porte.

Modifié par un utilisateur lundi 16 mars 2015 22:11:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maintenant que la voie était libre, Othair pouvait traverser la forge sans problème. Lorsqu'il entra dans celle-ci il eut comme une étrange sensation, un sentiment de silence, de vide, comme lorsqu'on rentrait dans un lieu sacré telle une église ou une cathédral. Il commença à être envahi d'un étrange sentiment mais finalement il sursauta au son du marteau qui frappe l'enclume que lui seul avait entendu. Il jeta un regard curieux ou inquiet vers la forge elle même, avait-il vu le soufflet se gonfler ou redescendre ? Avait-il vu une braise rougir ? Il regarda ensuite le fourneau près du passage par lequel il s'apprêtait à passer. Le fourneau devait pouvoir faire chauffer à très haute température des matériaux que la forge ouverte ne pouvait fondre et fabriquer ainsi des alliages que seuls les maitres artisans savaient travailler. L'endroit, bien qu'étant un simple relais pour les nains n'en était pas moins construit avec une attention particulière et la forge en était un exemple flagrant. Encore fallait-il avoir le temps d'en faire le tour et de s'y attarder. Le prêtre poussa sur le lourd battant de pierre qui servait de porte, cette fois un seul battant qui était entrouvert et qui une fois refermé devait être un obstacle difficile à forcer. Il fit gonfler ses muscles sous l'effort, faisant honneur à la force légendaire des forgerons et le battant s'ouvrit lentement dans le craquement sinistre des gonds qui se dessoudaient et écrasaient la poussière de pierre.

Il parvint à la caverne d'aspect naturelle qui faisait la jonction entre la forge et le couloir. Là-bas, les Squelettes s'étaient agglutinés bêtement pour avancer le plus près possible de la porte, se gênant les uns les autres dans un désordre parfait. Othair s'avança de quelques pas pour qu'ils sentent sa présence car il aurait beau les appeler, pas sûr qu'ils soient en mesure de l'entendre. Tandis qu'il agitait les bras et criait à leur attention pour qu'ils viennent à lui, il sentit quelque chose craquer sous son pied, une pierre, une dalle, une aspérité, il ne savait pas trop avec ses bottes et l'épaisseur de ses semelles. Le temps que l'information parvienne à son cerveau, il était déjà trop tard, le déclic mécanique qui s'en suivit aussitôt ne pouvait signifier qu'une seule chose : il avait déclenché quelque chose et ce quelque chose se fit sentir aussitôt. Un carreau jaillit de quelque part de la paroi d'en face et fila droit sur lui. Il n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste que le trait mortel vint s'enfoncer entre les écailles de son armure, perforant le cuir, les vêtements et la peau. Toutefois le carreau avait été grandement freiné lors de son impact avec l'armure et la blessure était plutôt légère. N'osant plus bouger de peur de déclencher un autre piège, il regarda si au moins son stratagème avait fonctionné. Il avait omis les enseignements sur ce type de mort-vivant, comme sur tous les morts-vivants en général du reste. Vu qu'ils étaient réduits à l'état d'ossements animés, ils n'avaient aucun organe sensoriel, comment "voyaient-ils" ou "entendaient-ils" ? Cela restait pour l'instant un mystère, mais quoi qu'il en soit, le premier squelette s'avança vers lui et par à même passa entre les deux têtes de dragon. Le sol se déroba sous lui et il disparut dans la trappe, ne tardant pas à rencontrer un sol dur si on en croyait le bruit d'os brisés que le prêtre entendit au bout de 3-4 secondes. Tandis que le second suivait son comparse, de l'eau se mit à couler d'une des têtes et du sable très fin de l'autre. Le second squelette disparut lui aussi dans la trappe, tombant dans le piège avec une chute accélérée par le sable et l'eau qui coulaient dans le sens de la chute. Puis le troisième, le quatrième et enfin un cinquième squelette disparut dans la trappe avant que les têtes ne finissent de remplir jusqu'aux deux tiers la fosse et que la trappe ne se remette en mouvement pour se refermer. Bientôt le prêtre n'entendit plus les claquements d'os qui se choquaient et le bruit des griffes sur la pierre, les cinq squelettes restants ayant disparut dans la fosse et étant ensevelis dans une mélasse de sable et d'eau qui aurait étouffé à coup sûr un être vivant. Mais les squelettes s'ils n'étaient pas détruits pas la chute ne risquaient pas d'étouffer et ils allaient peut-être gratter dans la mélasse et la pierre pendant une éternité...

Visiblement pas d'autre squelette en approche, le danger de ce côté là semblait écarté et enfin les nains allaient pouvoir s'occuper d'autre chose. Othair resta immobile le temps que quelqu'un de plus spécialisé lui dise quoi faire. S'il marchait encore sur une pierre et qu'il déclenchait un autre mécanisme, pas sûr qu'il soit en mesure d'en réchapper. Décidément cette caverne recelait nombre de secrets et surtout nombre de pièges, en voilà déjà deux de découverts : la trappe et le tir de carreau depuis probablement un petit trou imperceptible dans la roche. Qu'est-ce qu'il y avait d'autre, si tant était qu'il y avait autre chose ?



Fin du combat

LA MAP

Le serviteur de Torag leur confirma que tous les squelettes avaient fini dans la trappe. À cette nouvelle, Dovahkroc laissa échapper un soupir de soulagement. Il se dépêcha de récupérer sa pointe de fer et sa vouge avant de procéder à une fouille du cadavre du forgeron. Une fois cette sombre besogne effectuée, le guerrier entra prudemment dans la forge.

Il vit alors Othair, immobile dans la caverne, avec un carreau dans le bras. Faisant la moue, il renifla.

« Décid'ment... Après la griffe de récif, ça... - Il se tourna vers le reste de ses compagnons - Quelqu'un a les compétences pour r'tirer "propr'ment" ce carreau ? - Il rajouta après quelques secondes - Robco, tu p'rrais nous tracer un ch'min sûr jusqu'à la sortie ? J'veux pas finir en porc-épic. »

Pendant que ses coéquipiers faisaient ce qu'ils avaient à faire, Dovahkroc se mit à inspecter la forge. Il pourra toujours tomber sur quelque chose d'intéressant. Même si, pour l'instant, le Krall était plutôt décevant de ce côté. Il ne recelait que la mort...

La force qui s'opposait à celle de Robco disparu rapidement, laissant place à un délectable bruit de chute..
La belle mécanique sournoise s'était occupé des squelettes restants.

Robco, souffla un bon coup tout en rangeant son arbalète sur son sac.

Il se mit alors à la recherche de possibles pièges restants à partir de l'endroit ou Othair s'était fait avoir.

« J'men occupes les gars, donnez moi un ptit' moment. »

Scrutant d'abord la pièce de son œil expert, il avança ensuite à tâtons dans la salle.

• perception : 1d20+7 donne [4] + 7 = 11
• perception 2 : 1d20+7 donne [4] + 7 = 11

+4 si piège/construction en pierre

Modifié par un utilisateur jeudi 19 mars 2015 01:55:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Skaldor fut le premier à venir à la rescousse du prêtre. Le prêtre lui adressa un sourire : « Soyez béni pour votre bienveillance, Skaldor. »
Il fut bientôt rejoind par Dovahkroc. Cela rassura quelque peu Othair : le vétéran avait dû traiter de nombreuses blessures.

Pendant que le rôdeur maintenait le buste d'Othair, ce dernier retira le carreau d'un coup sec. La blessure ne se rouvrit mais la douleur fit pousser un juron au jeune prêtre. « Forgegidouille ! »
Avec une dextérité et une attention peu fidèles aux coups brutaux dont il était capable en combat, le guerrier recousu la blessure.

Voyant le furtif Robco tâtonné dans sa recherche, le prêtre lui offrit la seule aide. « Que les yeux du créateur soit sur vous, mon ami. Prenez tout le temps qu'il vous faudra, que sont quelques minutes face à la vie d'un homme ? Je préfère ne pas vous déranger dans votre recherche. Prévenez moi dès que l'accès est sécurisé. »

Puis il quitta d'un pas rapide la salle douloureuse pour rejoindre Thrôrir dans la forge. Il souffla un instant bu une grande rasade d'eau et tendit l'outre à ses compagnons. « Vous trouvez quoi que ce soit d'intéressant ? Permettez que je jette un coup d'œil avec vous ? Je perçois quelque chose d'étrange dans cette forge. Plus prudent de savoir ce que c'est. »

Je lance Assistance divine sur Skaldor, Dovahkroc et moi-même (je l'utilise sur mon test de Premier secours) avant qu'on n'opère. Puis je lance Assistance divine sur Robco et ceux qui l'aident.

• Premier secours : 1d20+3 donne [18] + 3 = 21

Modifié par un utilisateur vendredi 20 mars 2015 17:29:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tandis que Thrôrir laissa le groupe aux affaires de soins puis de fouille, il se pencha sur le cas du forgeron. Tout d’abord il inspecta le cadavre visuellement, le retournant ensuite dans tous les sens puis psalmodia quelques mots dans le langage profane avant de nouveau se pencher sur le sujet. Il resta un moment concentré et s’approcha même de nouveau du cadavre pour le retourner dans tous les sens, restant assez perplexe. Pendant ce temps, Skaldor était venu à la rescousse d’Othair qui n’osait bouger en attendant qu’on vienne le rassurer et puis l’aider à retirer le carreau enfoncé dans ses chairs. Une extraction violente pouvait provoquer une blessure et laisser une vilaine cicatrice. Roboc commença à chercher autour du prêtre le comment du pourquoi de ce nouveau piège et enfin Dohvakrok vint aider aussi Skaldor pour les soins ? Il fallait dire qu’à force de trancher et frapper, le guerrier des tunnels savait provoquer de graves blessures, ce qui avait probablement développé une certaine connaissance quant à l’anatomie des gens. Son aide fut plus que salvatrice. Avec une précision étonnante, il prit la main sur le rôdeur et extirpa la flèche tandis que Skaldor écartait les chairs pour éviter d’aggraver la blessure. Le guerrier pressait le bras en amont et faisait ainsi comme une sorte de garrot, évitant une effusion de sang une fois le projectile extrait. Puis Skaldor entama un bandage serré pour éviter l’épanchement de sang, avec les conseils d’Othair, le premier concerné qui pouvait dire si le bandage était trop ou pas assez serré. Bref dans l’ensemble, ils s’en sortirent plutôt bien et Othair ne ressentait plus qu’une légère douleur une fois la chirurgie terminée. Il recula sur les dalles que lui indiqua Robco pour regagner la forge et commencer à s’intéresser à celle-ci. Thrôrir croisa son regard et l’incertitude ou l’incompréhension se lisait très clairement sur son visage.

Les deux lanceurs de sorts restèrent dans la forge tandis que Robco, Skaldor et Dohvakrok se mirent à examiner chaque pavé du sol à la recherche d’éventuels autres dangers cachés. Le guerrier employa une technique bien particulière que lui avait rabâchée de nombreuses fois ses aînés avec des mots comme – c’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur ! – et là c’était au ras du sol qu’on voit mieux le sol… Ce qu’ils découvrirent montrait à quel point cette caverne représentait un danger mortel. Elle n’avait aucunement besoin de gardes pour la protéger. En fait il n’y avait qu’un seul chemin pour traverser sans encombre. Depuis la porte de la forge, il fallait avancer d’un pas puis aller en diagonale sur la droite, puis descendre d’un pas tout droit vers la porte au Sud avant de nouveau aller en diagonale, un pas tout droit, un pas en diagonale… Tout le reste était piégé avec des pavés légèrement surélevés qui s’enfonçait comme cela avait été le cas pour Othair et déclenchait le mécanisme d’une arbalète pointée vers la dalle en question et qui était quelque part encastrée dans la paroi, ne laissant apparaître qu’un petit trou de la taille de la tête effilée du carreau. Un assaillant qui foncerait en charge tomberait dans le piège tout comme un prudent qui longerait les murs. Ce qu’il fallait garder à l’esprit, c’était le travail pharaonique que cela avait dû représenter avec une architecture étudiée et un dispositif complexe qui nécessitait un réglage et des ajustements de maître. Pourquoi une telle défense pour une simple caverne ? Dans leur prospection, les trois chercheurs s’étaient rapprochés de la porte Sud. Celle-ci était massive, en pierre et barrée de leur côté. Par ailleurs, le froid devenait plus intense ici et la pierre semblait communiquer la très basse température qui devait régner de l’autre côté. Une telle porte ne pouvait se manœuvrer à la main, il fallait sinon une force titanesque. Les nains ayant construit cet endroit devaient certainement avoir prévu un système quelconque. La pierre de la porte portait un relief, une représentation du symbole du kraal qui recouvrait les deux battants, le marteau enchâssé dans l’enclume, sauf que cette fois ci le marteau avait une tête gravée de runes comme le symbole que portait Othair.

Othair récupère 3pv grâce aux soins exceptionnels collégial.

LA MAP. En vert les cases saines ne provoquant pas le déclenchement d'un piège.

Othair s'arrêta un instant pour respirer l'air sulfureux des murs de la forge. Dégagé des maléfices, le Krall se laissait de nouveau gagner par la bénédiction de Torag.
Calant son souffle sur celui de l'énorme soufflet, le prêtre-artisan entreprit de raviver le divin de l'atelier pour purger par le feu originel le vice qui avait gagné ces lieux. Une prière silencieuse de souffre, de braise et d'acier. Une re-sculpture post-mortem des âmes perdues que les nains avaient affrontées.
L'esprit des défunts entra en lui. Emplissant sa mémoire des visions d'horreur de la fin de leur vie : les batailles sanglantes, la férocité des orques et enfin la souillure de la nécromancie. Ainsi le Kraal avait tenu. La pierre taillée n'avait pas cédé sous les haches des peux-vertes et seul la traîtrise des mages noirs avait conduit les nains du Krall à leur perte.
Face au foyer Othair était en nage. La violence des visions avait éprouvé son corps. Mais il avait acquis la certitude que, dans cette ultime confession de leur héroïsme, les guerriers d'autrefois avaient trouvé l'absolution.

Pour autant le droit de passage des jeunes nains n'était pas acquis. La porte du Kraal avait été scellée dans le sang et le sacrifice des puissants héros. Le verrou était millénaire, seules la volonté du créateur et la pureté de leurs intentions leur donnaient une mince chance de passer.
Certain de sa foi dans sa mission et dans son dieu, le jeune prêtre déposa sa pique à ses pieds. Il se saisit de son marteau sacré. La danse des flammes se reflétait sur l'acier trempé, emplissait tout la salle d'une aura sacrée et réveillait le symbole de Torag usé par le temps.
Il martela sur l'enclume l'appel au combat des guerriers de Heaume et scanda sa supplique :
« Par Torag, nous frapperons et nous forgerons
A l'unisson de notre ferveur nous témoignerons
Au-delà des pierres et des montagnes nous avancerons
Sans plier les orques nous combattrons
Sans frémir la sombre magie nous vaincrons
Nous accomplirons simplement notre mission
Nous approvisionnerons nos fûts de houblons
Par Torag, nous frapperons et nous passerons »

Au sortir de son rituel Othair, aperçut le mage attelé à désosser leur ennemi décédé. Il avait déjà retiré l'armure et se préparait à attaquer le corps au couteau. Pour cela Thrôrir requérait l'aide de l'apprenti.
Heureusement il pût l'empêcher d'aller plus loin.
« Ce forgeron était un guerrier nain. Il a donné sa vie pour protéger ce Krall et notre civilisation. Une magie maléfique a corrompu son corps et son âme. Laissez-le trouver le repos éternel qu'il mérite et ne souillez pas plus loin sa dépouille. »

En réponse à l'assaut de questionnements auquel se livrait le sage Thrôrir, le prêtre essaya de répondre de la manière la plus complète :
« Je ne pourrai guère rien vous apprendre que votre érudition ne sache déjà. Ma connaissance sur la réanimation des cadavres se limite au strict minimum.
La stature musculeuse de l'adversaire m'a simplement permis de juger qu'il était préférable de le laisser s'empaler sur nos carreaux et nos longues piques que de nous offrir à ses puissants coups de marteau. Je ne sais que trop bien les dommages que peuvent faire ces armes.
Si vous souhaitez discuter plus en avant la stratégie militaire, le vaillant Dovahkroc sera sûrement un meilleur compagnon.  »

« Lui et ses compagnons ont été corrompu par la sombre magie d'elfes noires. L'ouvrir ne vous apportera rien de plus sinon la courroux de Torag et de ses serviteurs pour avoir pratiquer un acte immonde dans son sanctuaire. »
Ce faisant il désigna le symbole de son dieu gravé sur le mur de la forge et son marteau sacré.

Modifié par un utilisateur dimanche 22 mars 2015 15:13:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thrôrir sans se démonter avait entamé le dépouillage complet du cadavre du nain-forgeron deux fois mort. La besogne était immonde et pourtant il ne pouvait se détacher de ce qu'il avait ressenti et trouvé et il fallait absolument qu'il parvienne à mettre la main dessus. Il n'obtint pas l'aide du prêtre qui restait dans la forge et se mit même à rallumer le foyer principal et à entamer une prière tout en ponctuant chaque phrase par un coup de son marteau sacré sur une des deux enclumes. Chaque coup résonnait dans le refuge, devenant plus fort à chaque fois tandis que la voix d'Othair s'amplifiait également dans une sorte de ferveur religieuse. On aurait dit que le jeune prêtre était entrain de réveiller le Kraal d'une longue agonie, de repousser les ténèbres et la mort qui l'avaient envahie et qu'il rallumait la ferveur disparue. A la fin de sa dernière phrase, ponctué par un ultime coup de marteau, le son fit vibrer la pierre de la grande porte de pierre que Dohvakrok, Skaldor et Robco examinait sous toutes les coutures ou plutôt sculptures et reliefs, pour trouver un mécanisme qu'il soit un nouveau piège mortel ou qu'il soit le moyen d'actionner les lourds battants. Les runes du marteau enchâssé dans l'enclume sur le relief de la porte se mirent à scintiller de cette lueur argentée propre au mithril.

Le silence se fit, simplement perturbé par le bruit du soufflet qu'Othair activait. Un système complexe de rouages et de mécanique qui était resté très longtemps figé se mit en branle, résonnant dans la caverne dans un grondement sourd comme s'il y avait un roulement de tonnerre avant que la foudre ne vienne à tomber. Puis il y eut un bruit d'aspiration, un air glacé venant de l'extérieur entra avec force dans la caverne tandis que les deux battants commençaient à pivoter sur leurs gonds ou plutôt axes étant donné leur poids. De longues secondes s'écoulèrent tandis que la lumière du jour aveuglante pénétrait dans la caverne avec le froid glacé de la haute altitude quelque part dans les Monts des Cinq Rois. Le Kraal venait d'ouvrir ses portes après de longues décennies d'inertie. Elles s'ouvraient sur une ravine qui laissait un passage à peine plus large qu'un front de boucliers tenus par 7 nains et partant sur le côté gauche, la paroi d'en face s'élevait de plusieurs dizaines de pas et formait comme une sorte de rempart naturel. La neige des hautes montagnes avait envahi le sol et couvrait de givre les parois, faisant miroiter le soleil sur sa surface et reflétant une lumière éblouissante vers l'entrée du Kraal, caressant les visages couverts de poussière de pierre des trois nains émerveillés qui se trouvaient sur le seuil tandis qu'ils respiraient enfin un air pur. Dans la forge, Othair en avait fini avec sa prière et s'était rapproché du foyer de la forge, regardant Thrôrir qui allait passer à la boucherie pour découper en morceaux, le cadavre du nain-forgeron. Se pouvait-il que...

Les portes restent ouvertes pendant 10 rounds, puis se referment. Une nouvelle prière sincère à Torag permettra de les rouvrir.