Après s'être jeté derrière le rocher et s'être assuré d'être en sécurité, Skaldor s'octroya une pause et s'assied par terre.

« Ne me refaites plus jamais ça les gars. C'était moins une! »

Il prit le bandeau qu'il s'était confectionné pour la promenade en wagon et s'essuya le front. Il rangea ensuite le tissu dans sa poche. Il prêta un instant une oreille aux nains-loups qui grattaient derrière les rochers et cela avait l'air de le calmer. Et ça le faisait même sourire. Son coeur se mit à battre moins fort et il détendit alors ses muscles. Oh, pas très longtemps! Il se remit très vite sur ses jambes.

« Ah, ça fait du bien un peu d'air frais. Bien, c'est pas tout ça, mais on a encore du chemin à parcourir et une mission à accomplir. Ca dit quelque chose à quelqu'un cet endroit? »

Skaldor essaya de scruter l'endroit et d'écouter les bruits environnants.

Othair se précipita au travers la roche. Une seconde plus tard, le lourd mécanisme se refermait sur le groupe et le mettait en sécurité. Le jeune prêtre pût souffler un peu. L'air frais de la surface provoqua une irritation dans ses poumons plus habitués à la suie et aux éclats de métal. Une toux sonore se fit entendre dans le tunnel. Une rasade dans sa gourde la fit passer.

Othair n'avait rien à ajouter aux instructions de Dovahkroc. C'était le plus expérimenté d'entre eux. Le protocole aussi bien que le bon sens lui conseillait de suivre ses conseils.
« Je ferme la marche avec Robco. Ouvrez vos oreilles, elles sont meilleures que les miennes usées par le bruit de la forge. »

La tension redescendue, Othair pût adresser une action de grâce à son dieu.
« Maître des artisans, merci d'avoir inspiré les auteurs de ce mécanisme salutaire
Créateur des boucliers, merci de nous avoir protéger de tous dangers
Roi des stratèges, merci de nous avoir donner l'ingéniosité de surmonter les épreuves
Forgeron des cavernes, merci d'avoir façonné le tunnel jusqu'à notre destination
Gardien du feu primordiale, que ton nom remplisse l'univers et que tes louanges soient chantées »

si je n'ai rien d'autre à faire je lance régulièrement Assistance divine sur les membres du groupe

Modifié par un utilisateur jeudi 15 janvier 2015 22:50:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sous la houlette de Dovahkrok, le groupe s’engagea dans le tunnel en file indienne, l’espace ne permettant pas de mettre deux nains de front. Le guerrier des tunnels ouvrait donc la marche, son arme d’Hast pointée vers l’avant et tous ses sens à l’affût. Cette fois il n’avait pas d’aîné pour le guider et le protéger, il avait fait ses preuves auprès de ses pairs et pères et il avait reçu l’accolade virile de la fin de son apprentissage. Le groupe marcha durant un petit quart d’heure sans que rien ne vienne les inquiéter. A mesure de leur progression, ils sentaient se courant d’air frais qui leur faisait tant de bien et un bruit régulier amplifiait à chaque pas. La paroi était humide par endroit, des mousses proches des lichens parvenaient à s’incruster dans les moindres petits creux et renfoncements ou l’humidité s’accumulait et stagnait. La mousse courait parfois le long de la paroi montrant une extension possible tant qu’elle pouvait trouver de l’eau. Des petites araignées avaient aussi élu domicile et avait tissé des voiles de toiles fines et légères qui s’agitaient au gré du courant d’air et de ses variations. Bien-sûr, le guerrier n’eut aucune peine à les percer et les ouvrir que ce soit avec la main ou son arme, faisant fuir des colonies de minuscules arachnides noires pas plus grosses que des têtes d’épingle.

Le bruit s’amplifiant, il devenait de plus en plus identifiable. Un grondement régulier mais pas très puissant annonçait la présence d’une rivière souterraine au cours lent. Celle-ci était proche et pouvait très bien courir en parallèle du tunnel comme le traverser plus loin, ce qui pouvait expliquer l’air frais et le bruit croissant. La petite marche avait plongé les nains dans le silence, chacun profitant de cette nouvelle progression pour laisser libre cours à leurs pensées. Ils parvinrent à une caverne de petite taille, comme si le tunnel avait ses parois latérales qui s’écartaient pour laisser de la place à la construction qui trônait au centre. L’œil avisé des nains n’eut aucune peine à remarquer le travail des pioches, marteaux et ciseaux à pierre des nains à ce sujet. La caverne était traversée par une rivière souterraine peu large, tout au plus deux pas, au court peu rapide et dont la profondeur nécessiterait sans doute un sondage. Les nains n’aimaient pas trop l’eau courante et ils avaient construit un pont de pierre pour traverser l’obstacle. Celui-ci était réalisé avec des moellons de pierre taillés et bien ajustés tels que savent le faire les tailleurs de pierre nains, une structure conçue pour résister au passage du temps bien-sûr et qui paraissait avoir été construit il y a bien longtemps. La structure s’ancrait bien avant la berge de la rivière de part et d’autre et s’élevait en dos d’âne afin d’avoir son point culminant à l’axe de celle-ci. Il faisait environ 15 pieds de long sur 7 de large, avec un parapet épais de 3 pieds de haut de chaque côté.

Nul doute qu’un nain devait se sentir en sécurité avec un tel ouvrage et pourtant… Celui-ci était brisé et les moellons étaient tombés et on voyait que certains avaient parfois une arête saillante ou un coin qui affleurait ou dépassait la surface de la rivière. Le temps et l’humidité n’avaient pas pu réaliser un travail de sape pouvant provoquer de tels dégâts aussi unanimement, les nains conclurent que quelque chose s’était passé et avait provoqué la destruction du pont. A présent, il ne restait qu’une partie naissante de leur côté puis au tiers de sa course, il était démoli avant de retrouver les vestiges de la construction sur l’autre berge. La route était donc coupée et par la même la progression des nains. S’il fallait sauter, le trou à franchir faisait près de 4 pieds, mais ils pouvaient aisément prendre de l’élan et prendre appui sur la partie naissante du pont. Mais si le saut était raté, la baignade forcée devenait inévitable. Comment les nains allaient-ils franchir ce nouvel obstacle ?

LA MAP

Skaldor réagit à la remarque d'Othair.

« Des orques? Ou alors une quelconque créature souterraine vivant dans ces eaux? Comment en être sûr? C'est juste une hypothèse », termine le nain comme pour rassurer ses compagnons.

« Quelqu'un a-t-il une corde? Une fois passé, tu pourrais l'attacher à un rocher de l'autre côté et nous tirer l'un après l'autre assez rapidement, non? Qu'en pensez-vous? »

Le groupe s’était arrêté devant l’obstacle que représentait le pont détruit. Othair avait avancé jusqu’à la fracture pour observer les dégâts. A coup sûr, quelqu’un ou quelque chose avait grandement aidé à l’éboulement, comme si on s’était attaqué à l’ouvrage depuis son dernier tiers pour achever la démolition jusqu’à sa naissance, mais alors plutôt du côté du Kraal et non du leur. Avait-on voulu empêcher quelque chose d’entrer chez les nains ? En tout cas la démolition n’était pas récente et elle n’était pas un obstacle infranchissable, si ce n’était que du coup il fallait passer un par un et courir pour prendre l’élan et sauter, se mettant complètement à découvert et à la merci d’un éventuel défenseur. A y réfléchir un peu plus, il devenait facile ainsi de défendre seul cet accès face à un groupe d’ennemis. Le prêtre ne s’en laissa pas compter. Il fit glisser son sac à dos à terre et descendit sur la berge de la rivière souterraine, près de la culée, la partie située sur la rive, destinée à supporter le tablier de la structure de pierre. Puis il commença à sonder le fond avec sa pique histoire de savoir où il mettait les pieds…

Au niveau du pont, il sentit plusieurs blocs de pierre qui tapissait le fond, l’effondrement avait provoqué des trous dans le lit de la rivière et ils s’y étaient enlisés partiellement, provoquant quelques rapides et remous dans l’écoulement plutôt placide de la rivière. Celle-ci était peu profonde. Le prêtre eut de l’eau jusqu’en dessous de la taille et il pataugeait dans quelques sédiments accumulés par le temps sur le fond. Les jambes complètement immergées, il avait un peu de peine à avancer mais après tout, la rivière était peu large aussi, donc il devrait sans problème parvenir de l’autre côté pendant que ses compagnons tenteraient le saut. Du reste, en haut, c’est ce que fit Dovahkrok. Le guerrier ôta sa veste de cuir renforcée et la plia soigneusement avant de la lancer à plat sur l’autre rive puis il prit son élan avant de sauter et de se rattraper plus ou moins artistiquement. L’entreprise fut couronnée de succès au plus grand soulagement du nain qui visiblement comme une grande majorité de nains, n,’aimait guère se mouiller et encore moins dans de l’eau courante.

Skaldor quant à lui tentait de faire appel à ses souvenirs concernant les rivières souterraines et surtout la faune qui pouvait l’habiter. De façon assez ancestrale, les nains n’aimaient pas l’eau courante et certains même en avaient une très forte haine au point de ne jamais se mouiller dedans et de construire des ouvrages titanesques ne serait-ce que pour traverser un pauvre bras d’eau. L’eau courante représentait une structure chaotique qui allait à l’encontre des esprits structurés et rigides des nains. Si on pouvait la canaliser et tenter de la dompter, les rivières souterraines devenaient soudain incontrôlables par des crues soudaines et imprévisibles, noyant des vies et des peuples entiers. Non les nains n’aimaient pas l’eau et encore moins les saloperies qui pouvaient y vivre. Certes celle-ci était peu large et peu profonde, mais dans d’autres endroits, les rivières même souterraines étaient aussi profondes et larges que des fleuves et les monstres qui les habitaient étaient tous terriblement mortels et affreux. Il savait que ce qui gênait les uns profitait à d’autres, la loi des créatures des profondeurs était impitoyable, encore plus qu’en surface car il fallait compter sur la composante rareté des proies, aussi bien souvent les monstres vivant sous la surface de Golarion étaient très affamées… Mais dans un si petit bras d’eau, que pouvait-il y avoir ?

Dovahkrok était arrivé de l’autre côté et enfilait sa veste, prêt à recevoir l’équipement du prêtre si quelqu’un le lui lançait. Ce dernier allait sortir de l’eau lorsque soudain quelque chose surgit de la rivière et tenta de s’accrocher à l’aide de ses pinces dentelées. La créature était un de ces monstrueux carnassiers, ressemblant à des gros homards devant et à une anguille derrière, des piques rouge sang sur toute la longueur de leur corps de 3-4 pieds. Skaldor n’eut aucune peine à identifier les terribles griffes des récifs, des prédateurs vicieux dotés non pas d’un instinct de survie, mais d’une intelligence supérieure et d’une force colossale. Elles pouvaient s’associer en bandes pour attaquer de très grosses proies, mais ici dans ce milieu isolé, il restait à espérer qu’elle était seule. Un banc de ces bestioles pouvait réduire en charpie un nain fortement constitué en très peu de temps. En l’occurrence, Othair sentit une vive brûlure tandis que ses chairs étaient découpées par la pince et qu’une substance se mêlait à son sang. Par contre la pince finit par glisser sur les écailles de l’armure du nain, on aurait dit qu’elle avait tenté de rester agrippée, mais heureusement, ce ne fut pas le cas. L’attaque avait été aussi soudaine que violente, les dégâts étaient réels bien que encore superficiels, mais ils montraient la force de cette créature solitaire qui avait enfin un met de choix à son menu du jour.

Round de surprise :

Griffe des récif attaque Othair. Réussite
Othair perd 2pv.

Round 1.

A Robco/babou de jouer,
puis à Othair/rone

Modifié par un utilisateur dimanche 18 janvier 2015 20:31:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Othair avançait patiemment dans l'eau sombre. Le contact humide avec le sol vaseux n'était guère agréable mais Othair connaissait les eaux vives des alentours d'Heaume. Dressées et lissées par des siècles d'artisanat elles apportaient bien-être et énergie aux habitants. Cette pensée rassurait Othair.
Le prêtre atteint l'endroit où le pont était écroulé. Avec sa pique il pouvait sentir quelque roche engloutie proche de la surface.
« Faites attention en sautant le fond est peu profond ici. »

Othair observa alors Dovahkroc sauter le trou artificiel avec aisance. Le prêtre peu rompu à ce genre d'activités avait sans doute sur estimé la difficulté du saut. Rassuré sur le passage du reste du groupe, Othair se dirigea vers la berge opposée.
A quelques pouces du rivage, une douleur terrible transperça la jambe d'Othair. Il faillit trébucher mais son muscle engourdi se contracta suffisamment pour le rattraper.

Othair n'arrivait pas à identifier la cause de la douleur. Il se retourna pour observer sa jambe quand il aperçut une pince énorme rebondir sur son armure. Cette pince se prolongeait en un crustacé monstrueux aux reflets bleutés. Sans demander son reste, Othair remonta sur la rive et se retourna pour faire face. Il saisit des deux mains sa pique et visant la tête porta un coup sur le monstre aquatique.
« Par le feu d'Angraad tu seras notre dîner ! »

déplacement en J4 puis attaque

Modifié par un utilisateur lundi 19 janvier 2015 15:53:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Oh que je n'aime pas avoir raison », lance Skaldor lorsque la Griffe émergea des eaux froides. Malgré le fait qu'il s'attendait plus ou moins à voir émerger une créature, il ne fut pas assez prompt pour décocher un carreau. Les autres nains avaient fait du beau travail.

L'air satisfait, Skaldor se frotta les mains avec un sourire. Sans s'éterniser plus avant, il fit comme Dovahkroc. Il lanca son équipement de l'autre côté et et rejoignit ensuite le guerrier d'un saut.

L'émersion d'un crustacé aux pinces acérées vint rompre la tranquillité apparente de l'endroit. La créature prit en traître le prêtre qui, heureusement, ne reçut qu'une légère blessure. Othair réagit promptement en regagnant rapidement la terre ferme. Le serviteur de Torag mit ensuite fin à cette escarmouche avec un coup de pique bien placé. Dovahkroc sourit en voyant l'aberration s'enfuir.

« C'te bestiole r'montra pas d'ci-tôt ! - Il se tourna vers les nains encore sur l'autre rive - Allez au suivant, des orques nous attendent. »

Le combattant des tunnels réceptionnait les affaires lancées par ses compagnons de kangreddin puis les leur remettait une fois le trou franchi. Quand tout le monde fut prêt à poursuivre, le jeune nain raffermit sa prise sur sa vouge avant de lancer :

« On continue avec la même formation qu't'à l'heure. »

Othair regarda la créature disparaître sous les eaux avec un léger dépit. Il était bien content de s'en tirer avec une simple estafilade mais il était aussi friand de crustacés, mets rares à Heaume. Un homard au whisky pour accompagner la bière qu'ils rapporteraient bientôt dans la ville n'aurait pas déplu à son estomac.
L'apprenti artisan n'avait pas le temps de s'attarder sur ses déconfitures gastronomiques. Le danger écarté, il rejoint le reste du groupe, récupéra ses affaires et se lit en marche.
Le danger pouvait surgir de n'importe et il redoubla d'attention.

La suite du chemin ne recela aucune mauvaise surprise. Il semblerait que, malgré les années, aucune créature n'avait réussi à trouver ce passage. Ce qui facilitait bien la progression du groupe ! Néanmoins, arrivé au bout du tunnel, la mine de Dovahkroc s'assombrit légèrement... Ils allaient devoir grimper sur une longue distance sans savoir ce qui les attendait.

Le combattant des tunnels accrocha son arme d'hast dans son dos puis débuta l'escalade. L'échelle de pierre rendait la tâche plus facile mais cela n'empêcha pas ses muscles de s'échauffer. Il devait, après tout, hisser son imposante carcasse et plus de quarante-cinq kilos d'équipements. Heureusement, le jeune nain parvint à atteindre le sommet du puits et cela sans accidents.

Dovahkroc examina la dalle qui obstruait le passage, il allait devoir effectuer un dernier effort... Le robuste guerrier saisit l'anneau métallique et poussa de toutes ses forces. Il essaya de faire le moins de bruits possible durant l'opération. Il espérait que personne ne les attendait à la surface.

L’ascension semblait l'avoir plus fatigué qu'il ne le pensait... La dalle n'avait pas bougé d'un pouce. Grommelant, Dovahkroc prit une profonde inspiration puis fit craquer sinistrement son cou. Ce n'est pas ça qui allait l'arrêter ! Il saisit de nouveau l'anneau et poussa. À sa troisième tentative, il parvint enfin à soulever le bloc de pierre.

Modifié par un utilisateur jeudi 22 janvier 2015 14:13:01(UTC)  | Raison: Non indiquée