Seul.

Il l'avait été, trop. Il ne l'était plus.

Certes la belle et douce Ameiko l'avait recueilli et avait fini de l'élever comme une tante complice pouvait le faire, malgré ses propres obligations et ses propres problèmes avec son père, dont elle parlait peu, mais ce n'était pas elle et la vigoureuse Béthana qui avaient comblé le vide qu'il ressentait depuis des années, depuis la disparition de son père, mais en réalité même depuis avant ce jour.

Son père était trop souvent absent, et sa "mère" ne lui accordait pas l'attention et l'amour dont il avait besoin. Il avait très récemment enfin compris pourquoi. Elle n'était pas sa vraie mère. La tombe de sa mère naturelle se trouvait au cimetière de Pointesable depuis des années et personne ne lui avait jamais parlé d'elle.

Aya comblait ces vides, du moins quand elle était là.

En ce jour de festival, Jodh contemplait le fond de sa chope en ruminant de sombres pensées. Il ne savait trop pourquoi il se retrouvait à la Musette de l'homme gras, cette taverne malodorante, repaire des varisiens, des marins et des petits malfrats de la ville.


Ou plutôt si, il savait pourquoi. Cette taverne avait été sa maison, la maison familiale de son enfance. Celle où il avait grandi en regardant le port et les navires, en attendant chaque jour le retour du navire de son père. Il venait parfois ici quand le cafard l'emportait. Aujourd'hui la joie, les rires, les chants, tout cela était trop, il s'était réfugié ici, dans la pénombre du fond de la salle, les bruits du festival atténués par le crin-crin d'un violoniste varisien trop ivre pour jouer correctement.

C'est sans doute pour celà qu'il n'avait pas tout de suite entendu les bruits de combat. Pour celà qu'il avait avant tout perçu la tension qui montait comme une marée d'équinoxe parmi la clientèle avant d'en comprendre la raison.

Pointesable était attaqué. Des cris de terreur et de souffrance couraient dans les rues, un incendie s'était déclenchait quelque part et ajoutait ses terribles lueurs orangées à celles de ce jour de fête.

Dans la taverne, les clients se levaient et sortaient voire ce qu'il se passait, tandis que l'obèse tenancier se munissait d'un maillet renforcé de fer avant de faire de même. Jodh était à la traîne et resterait bientôt seul.

Alors qu'il se levait, Jodh perçut des cris étranges et des bruits de fouille et de casse en provenance du couloir derrière la porte du fond de la salle, dans les anciens quartiers des domestiques transformés en arrière-salle et zone de stockage. Il lui sembla percevoir des voix criardes s'exprimant en un langage qu'il ne comprenait pas, mais qu'il reconnu : des gobelins !

Modifié par un utilisateur jeudi 2 avril 2015 16:27:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jodh entrouvit la lourde porte sur le couloir en L qu'il reconnu sans mal. A droite, après trois mètres, se trouvait l'escalier qui menait à la cave et dont la porte était grande ouverte : un gobelin se tenait sur le seuil, une étrange arme faite de bric et de broc en métal à la main. Il semblait se gratter la tête en inspectant les marches devant lui. Heureusement il tournait le dos à Jodh.

En face, un petit couloir qui se terminait par une fenêtre fracassée et donnant sur la rue. Sur les côtés, deux portes. L'une à gauche, qui menait aux cuisines était fermée. A droite, la porte menant à l'ancien cabinet de travail privé de son père, transformé depuis en réserve, était ouverte et s'en échappaient deux voix stridentes et des bruits de lutte et de bris d'objets.

Je veux bien un jet de discrétion

Pour cette fois on va faire simple, on se passera de l'init fais moi en un pour le round suivant.

Sinon, je viens de m'apercevoir qu'il manque l'alignement de Jodh... n'oublie pas que les créature invoquées sont alignées et bénéficient soit de l'archétype céleste, soit de l'archétype fiélon
Pour les points de vie, on prends celui du bestiaire dont fiches ici, sauf si tu me trouves une autre source officielle. En attendant, du coup ton chien céleste amélioré a 8 pv
Tu t'es trompé sur le jet d'attaque, il a +6 = +1taille +1force de base +2force améliorée +2 charge
mais ça change rien ici.

Aussitôt apparu un puissant molosse à l'élégante fourrure argentée, qui s'élança tous crocs dehors sur le gobelin hésitant.

Celui-ci ne fit demi-tour que pour voir un tourbillon de crocs et de fourrure fondre sur lui et lui apporter la damnation éternelle.

Coinçant le cou du gobelin dans ses puissantes machoires, le molosse secoua sa victime comme une poupée, cognant le corps de la misérable créature contre les murs. Jodh put entendre un sinistre craquement d'os et vit le corps du gobelin devenir tout mou. Le chien lâcha sa victime et se tourna vers son maître en se léchant des babines couvertes de sang, tandis que le cadavre du gobelin, agité de soubresauts spasmodiques, tomba de quelques marches dans les escaliers enténébrés de la cave.

Dans la salle qui se trouvait à côté, les bruits de lutte avaient cessés après un « bruuh ? » d'étonnement, suivi d'un grand bruit de choc de l'os contre le métal. Jodh pouvait entendre que l'un des gobelins se déplaçait vers la porte d'entrée du bureau, située à deux mètres de lui...


init

Modifié par un utilisateur mardi 24 février 2015 15:17:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant le chien briser le cou de cette chose Jodh ne put empêcher un haut-le-cœur. Portant sa main devant la bouche imaginant le cadavre rouler le long des marches comme une poupée désarticulée. C'était vraiment ce qu'il voulait? Les tuer?

Maintenant c'était trop, en plus de piller la battisse il venait voler une cachette secrète qui appartenait certainement a son père?! Sans attendre et sans réfléchir plus que ça: BOUFFES LE!!!! Indiquant le gobelin qui fouillait dans le bureau.

Mais l'autre gobelin qui était devant lui posait problème lui aussi, plus pour longtemps. Reculant d'un pas agile pour éviter le corps a corps contre la bête, il se sentie content d'avoir gardé sa bougie et son petit sac. Remuant les deux petits composants d'une seule main, répétant une seconde foi les mots qu'il avait précédemment prononcé avant de frapper le mur ouvrant de ce fait un nouveau portail laissant sortir une créature, un simple rat? Oui un rat de plus de douze kilo qui se jeta sur le gobelin. Aucun doute, il avait faim.



Le rat se situant entre Jodh et le gobelin. L'invocateur se permet en une action de mouvement de sortir son arbalète légère pour l'armé au prochain tour.

Pour le tir dans la mêlée alors que ta ligne de tir passe par une case occupée par quelqu'un (allié ou ennemi), ça donne -8 au tir (-4 de Tir dans la mêlée et -4 d'abri mou conféré par la case occupée (même par un truc taille P)) c'est moche... par contre tu peux me faire un jet de confirmation de critique pour le rat ?

Dans l'ancien bureau transformé en réserve, le molosse affermit sa prise sur le cou de sa proie et serra fort ses puissantes machoires, brisant la nuque du misérable gobelin et mettant un terme dénitif à sa vie.

Dans le couloir, le carreau tiré par Jodh, soucieux de ne pas toucher son allié rat, passa à quelques centimètres de la grosses tête immonde du gobelin, ce qui déconcentra suffisamment ce dernier pour permettre au rat géant de planter ses cruelles incisives dans la jugulaire du gobelin et de s'agripper à celui-ci. Le gobelin tangua et s'effondra dans un gargouillis immonde, se vidant de son sang sur le plancher.

Fin du combat

Le gros molosse et le rat géant aux yeux rouges, tous deux la gueule couverte de sang frais et mâchouillant des bouts de chair verdâtres se tournèrent vers l'invocateur en attente de nouvelles proies à tuer...

Les réserves de la taverne étaient saccagées, les gobelins ayant eu le temps de grignoter des bouts de viande et de saucisson et d'éventrer deux tonneaux de cornichons, le gros gobelins ayant d'ailleurs plusieurs poignées de cornichons dans sa besace en peau brute.

Jodh eu la possibilité de fouiller les gobelins et la petite cachette dissimulée dans l'ancienne cheminée du bureau de son père...

Si tu fouilles les gobelins :
-une morgenstern de maître en argent, taille P,
-une potion non identifiée sur le gros gobelin,
-une pépite d'or au cou du gros gobelin,
-15 pièces d'argent en tout,
-trois tranchechiens,
-un vieux gros carnet en cuir fermé par une serrure ouvragée dans la main du petit gobelin dans l'ancien bureau,
-plusieurs poignées de cornichons.

dans la cachette :
-une petite bourse contenant une chevalière en acier (jet de connaissance noblesse requis) et 5 pièces de platine

Modifié par un utilisateur mardi 24 février 2015 19:59:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Plusieurs minutes s'étaient écoulées. Jodh avait perçu au loin dans la ville les cris et les bruits de combat et lui et Aya se préparaient à prendre part à cette folie lorsqu'ils revinrent dans la salle commune.

A ce moment là, le chaos qui régnait dehors s'engouffra dans la taverne, sous la forme d'un flot de blessés et de personnes apeurées menées par le tenancier et quelques autres.

Plusieurs personnes eurent un hoquet de surprise et un mouvement de recul en découvrant Aya et un Jodh portant diverses traces du sang des gobelins qu'il avait fouillés.

Alors que beaucoup restaient interdits, deux hommes manifestement d'origine varisienne et portant des lames courtes effilées vinrent se placer entre Jodh et la petite quinzaine de personnes cherchant refuge dans la taverne. Le plus crâne parla d'un ton tendu, une lame tendue vers l'étrange couple :


« Et gamin, c'est quoi cette chose là ? Qu'est-ce que vous foutez la ? »

Jodh reconnut Jubrayl, un petit combinard dans sa jeunesse, que son père avait pris une fois à voler dans ses entrepôts et qu'il avait fait fouetter en toute illégalité (Jodh était très jeune à l'époque et avait trouvé la peine bien violente, la vue du sang volant à chaque coup de la lanière l'avait marqué). Désormais Jubrayl avait mauvaise réputation et traînait avec la racaille, surtout la racaille varisienne, de Pointesable.

Pour précision : par défaut, j'avais pensé que Jodh logeait au Dragon Rouillé (l'auberge appartenant à Ameiko Kaijutsu qui t'hébergerait gratos), mais si tu préfères qu'il loge dans un coin pourri de la taverne de la Musette de l'homme gras (taverne mal fâmée installée dans l'ancienne maison familiale de Jodh que sa famille a perdu à la suite du décès de son père), libre à toi

Le varisien se détendit visiblement et passa quelques secondes à détailler le jeune homme. Avant de baisser sa lame et de dire de faire de même à son collègue

Jodh ? c'est ça ? je ne t'avais pas reconnu... La ville est attaquée par des gobelins, la milice les combat sur la place du marché et a priori aussi sur la place de la cathédrale, mais on n'a pas le temps pour la causette gamin, c'est le chaos. Si tu sais soigner les blessures tu sauras te rendre utile, sinon traîne pas dans les pattes des grands.

Sans vraiment tourner le dos à Aya, Jubrayl s'éloigna, indiquant d'un coup d'oeil l'étrange jeune femme à son compagnon, qui se posa dans un coin, l'arme toujours à la main, mais abaissée, en vous surveillant.

La petite foule se détendit et commença à s'installer, plusieurs blessés gémissaient, tandis que des personnes s'affairaient auprès d'eux pour les soulager. Jodh s'aperçut que la plupart des personnes présentes étaient des varisiens.

Gressel Tenniwar, l'obèse tenancier de la Musette de l'Homme Gras qui avait trouvé refuge dans sa taverne avec la petite foule, se lamentait en voyant ce spectacle, et poussa un cri d'orfraie lorsqu'il alla constater l'état de sa réserve...

Pour info : Jodh a-t'il laissé la petite cachette dans la cheminée ouverte ?

Modifié par un utilisateur mercredi 25 février 2015 11:46:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les 15 Pa ne couvrent pas l'ensemble des dégâts commis par les gobelins qui ont vraiment mis un gros souk dans la réserve... les pièces de platine sont très rares et Jodh sait qu'en donner attirera l'attention, quant à la morgenstern, sans être un spécialiste, il se doute qu'elle vaut plusieurs centaines de pièces d'or si elle est vraiment de qualité... Jodh n'a aucune idée de la valeur de la pépite. Je te laisse libre de choisir ce que tu donnes, mais pars du principe que tu donne juste un peu.


L'obèse Gressel TENNIWAR, le tenancier, remercia Jodh de son don et maugréa en disant que les dégâts des gobelins risquaient de le mettre sur la paille, mais il avait manifestement beaucoup à faire. Jodh remarqua que Jubrayl semblait garder la porte, tandis que son acolyte de tout à l'heure continuait à les surveiller, lui et Aya, et que deux varisiens armés de lames gardaient la porte donnant sur le couloir et la réserve.

Les varisiens et les pointesablois réfugiés dans la taverne se lamentaient et tentaient de soigner leurs blessés, tandis que des bruits de combat retentissaient toujours au-dehors.

Son arbalète chargée en main et accompagné de l'étrange Aya, Jodh sortit de la taverne sous le regard étonné de Jubrayl.

Il se retrouva dans la rue du Saumon.
A sa gauche, la rue remontait vers la Rue du marché et on Jodh apercevait de l'autre côté de cette rue la façade rassurante du Dragon Rouillé.
A sa droite, à un mètre se trouvaient les quais en bois du port, qu'il avait foulés maintes fois étant enfant. Il pourrait déboucher sur la place du marché où les combats semblaient avoir lieu.

Un chien couina de douleur au croisement avec la rue du Marché, alors qu'une flèche venait de lui percer l'abdomen. Jodh vit un gobelin se précipiter sur l'animal et lui trancher la gorge en riant. Un autre gobelin, portant une torche, doubla son collègue et commença à descendre la rue en chantant :
« Les gob'lins tranchent, les gob'lins brûlent
brûlent, brûlent, brûlent. »

Il se trouvait encore à trente mètre lorsqu'il avisa les deux silhouette humaines et sourit avec gourmandise
« brûlent, brûlent, brûlent »

Un jet d'init et un de perception please