Les andouillers et les sabots de cet élan semblent roussis et calcinés. Le sol où il se tient se consume lentement puis prend feu.

Les delgèthes forment une espèce unique d’ongulés natifs de forêts et d’endroits magiques où la frontière entre les mondes naturel et surnaturel est mince. La température corporelle extrêmement élevée d’un delgèthe se manifeste dans les sabots et les andouillers enflammés de cette créature à l’aspect d’élan qui utilise ces deux particularités pour se défendre. Un delgèthe utilise également ses flammes pour marquer son territoire pendant les périodes de reproduction. Il trace ainsi une frontière ardente dans l’herbe en dessinant des motifs élaborés pour indiquer sa position aux autres membres de son espèce.

Les delgèthes sont des créatures imprévisibles tout aussi susceptibles de fuir les prédateurs que de tenir leur position pour repousser des agresseurs. Quelle que soit sa décision, un delgèthe laisse à coup sûr une trace ardente de son passage, car les sabots enflammés de l’animal mettent le feu aux buissons qu’il traverse en laissant derrière lui une piste carbonisée évocatrice.

Les cultures tribales et les érudits du surnaturel respectent et craignent les majestueux delgèthes. Même si ces créatures sont liées au feu de manière innée, ils vivent en harmonie avec le monde naturel dans les territoires boisés où ils rôdent. Ils ne permettent pas à leurs flammes de brûler l’environnement de manière incontrôlée et préfèrent laisser les feux naturels débarrasser à intervalles réguliers les forêts du surplus de bois mort.

Un delgèthe moyen fait 1,20 mètre de haut au garrot et pèse 100 kilos.