La bouche de ce moine émacié à la peau grisâtre est un puits de ténèbres sans fond.

Les kurobozus, aussi appelés moines noirs, sont des morts-vivants jaloux. Il s’agit de moines décédés dans des circonstances en contradiction avec les préceptes de leur entraînement monastique qui sont revenus d’entre les morts. Les kurobozus ont besoin de se nourrir du souffle des mortels pour survivre, ce qu’ils font généralement en se glissant subrepticement auprès d’une victime endormie, même s’ils sont tout à fait capables de voler le souffle d’un ennemi qu’ils viennent d’étourdir à l’aide de leurs poings en combat. Bien que cette ponction n’entraîne pas la mort immédiate de la victime, elle laisse derrière elle une puanteur de charogne qui infecte le souffle de la victime et qui peut transmettre l’anoxie contagieuse du kurobozu à d’autres individus. Celle-ci entraîne des évanouissements, un épuisement général et enfin la mort.

Quand ils ne sont pas en train de se nourrir pour survivre, les kurobozus assouvissent leurs fantasmes, alimentés par la jalousie, en tuant des moines et plus particulièrement des membres de leur ancien monastère ou du moins qui partagent leur tradition monastique. Ils possèdent encore des réminiscences de leur ancienne discipline qu’ils utilisent pour mettre en oeuvre des plans à long terme afin d’assouvir leur vengeance. Les interactions des kurobozus avec les autres créatures sont généralement limitées à se nourrir et à tuer, mais ils se sentent une certaine affinité avec des moines défroqués et mécontents et il leur arrive de se démener pour leur offrir secrètement aide et protection, sans jamais révéler leur véritable identité. Il arrive cependant parfois que les ex-moines maléfiques qui cherchent à détruire leurs anciens maîtres et condisciples arrivent à voir le véritable visage de leurs mystérieux bienfaiteurs et forgent avec eux des alliances durables.