Une crête de glace dentelée court le long de la colonne vertébrale de ce lézard reluisant qui vit dans le désert.

Alors que certains reptiles apprécient de lézarder dans la douce chaleur du soleil pour augmenter leur température corporelle, les shasalqus sont quant à eux véritablement affamés de chaleur. Même en plein coeur des déserts équatoriaux, ils ne semblent jamais en avoir assez. Au lieu de se contenter de la lumière du soleil, les shasalqus récupèrent de l’énergie en siphonnant la chaleur de l’air qui les entoure. Ils utilisent alors le froid intense généré par cette absorption de chaleur pour capturer leurs proies. Un shasalqu fait 90 centimètres au garrot et pèse environ 20 kilos.

Les spécialistes du désert pensent que l’étrange mécanisme biologique à l’origine de la capacité d’absorption de chaleur des shasalqus est la même que celle des moisissures brunes, et certains d’entre eux croient même que les shasalqus sont porteurs de spores de moisissure brune. Cela pourrait en effet expliquer la capacité des shasalqus à absorber la chaleur qui se trouve dans leur environnement même après leur mort. L’environnement sablonneux et les gouttes d’eau qui fondent le long de leur crête glacée font que le corps des shasalqus est généralement couvert d’une couche de boue brunâtre. Quand ils ne bougent pas, on peut prendre les shasalqus pour des cailloux ou de petites mottes de terre boueuse, une confusion que les voyageurs regrettent généralement bien vite.

Les shasalqus qui s’installent à proximité d’une oasis établissent leur repaire assez loin pour ne pas se faire repérer trop vite, ce qui leur permet de surprendre les créatures venues s’abreuver avant de se retirer dans leur repaire sans prendre trop de risques. De la même manière, les shasalqus qui découvrent une route commerciale sur leur territoire creusent un terrier assez loin de celle-ci pour pouvoir tendre des embuscades aux voyageurs sans trahir leur présence.

Mais peu importe où ils se situent, les repaires des shasalqus sont généralement très humides, car la chaleur du désert fait fondre la couche de glace qui recouvre le cuir de ces créatures. Leurs terriers sont donc un terrain fertile pour toute une variété de mousses et de plantes, et particulièrement celles capables de supporter des températures froides. Ces minuscules oasis deviennent rapidement bien trop envahies de mousses et de fraîcheur au goût des shasalqus qui se trouvent alors forcés de se trouver un nouvel abri. Les shasalqus possèdent donc généralement plusieurs repaires sur leur territoire, qu’ils utilisent à tour de rôle.