Borodek, se retourna vers son frère le poing levé ...

« T'inquiète, y a rien de fragile dedans, au pire je lâcherais le sac rapidos ...  »

« Allez, on bouge. »Durim bien calé sur son dos, Algrim piétinait sur place pour ne pas avoir les muscles qui s'ankylosaient d'une trop grande immobilité.

Modifié par un modérateur mercredi 3 septembre 2014 08:57:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les nains étaient remontés les uns après les autres, si pour les deux frères ce genre d'exercice était courant et ne leur posait aucun problème, Snarl qui avait déjà ôté son armure, avait du mal à se hisser et au final ce fut, sans armure, armes et sac qu'il acait entreprit la remontée. Les nains étaient relativement confiant et n pensait plus être attaqués, c'était donc un risque qu le prêtre de Torag prenait mais un risque calculé. Ce fut la même chose pour Igor qui dut faire la montée sans son sac.

Une fois tous revenus au niveau supérieur, les nains se sentirent un peu plus oppressés mais cela était du au fait qu'ici contrairement à en dessous, l'ancienne emprunte naine des disciples de Droskar était plus présente. Il y avait les goules naines, les squelettes et l'horreur de a forge qui nécessiterait des heures de purification si Snarl revenait pour réhabiliter le lieu en l'honneur de son dieu.

Les nains tracèrent leur chemin sans s'arrêter, ils n'avaient qu'une hâte, celle de regagner la surface puis la civilisation. Un sentiment étrange de satisfaction de s'en être sorti vivant qui masquait la culpabilité et la tristesse d'avoir perdu un compagnon ou un ami et de n'avoir pu sauver le dernier enfant. Il passèrent les différentes salles, enjambèrent les cadavres avant de remonter l'escalier sans se retourner...

La lumière leur fit quitter une vision en noir et blanc, les couleurs retrouvées semblèrent plus vives l'espace d'un instant avant que e morne hiver qui s'annonçait ne leur rappelle la tristesse de ce sombre monastère et du bois de Sombrelune en cette période. Ici aussi il y avait beaucoup de cadavres de kobolds, Edgrin avait reconnu le pas des nains et ouvrit la porte de la chapelle pour aller à leur rencontre. Il se douta que les nouvelles ne devaient pas être bonne à la mine de certain puis vit qu'un des nains remontait le corps sans vie de Durim et qu'Hollin n'était pas là ! Kimi arriva à son tour, elle s'effondra à genoux en comprenant elle aussi. Les autres enfants étaient toujours dans la chapelle. « Vous ne l'avez pas trouvé ? Grand dieu !  »

Modifié par un utilisateur mardi 23 septembre 2014 07:12:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après l'escalade, Snarl avait vite revêtu son armure, une sorte de seconde peau devenue indispensable depuis bien longtemps. Il portait les vêtements du jeune Hollin. Au moins ne souffrait-il plus ... Une réflexion cynique qu'il s'abstiendrait de livrer en pâture aux autres enfants.

Hélas, les réactions de détresse du brave Edgrin et de Kimi étaient prévisibles. Il retournait en tout sens les mots dans sa tête depuis le début de son retour vers la surface. Il n'avait ainsi pas prêté attention aux traits d'humour des frères Pied-Sûr, isolé dans sa morosité. Quelles que soient les formules, la situation était tragique. Y-avait-il seulement une bonne façon d'annoncer les choses ? Ses compagnons n'ayant aucun sens de la diplomatie, il lui revenait donc de parler aux humains. Il s'avança en soupirant, le regard las.

« Hélas ! Malgré le sacrifice de mon ami Durim, votre jeune ami est bel et bien perdu. Ces écailleux sont de vrais monstres ! Même si cela sera un piètre réconfort, sachez que nous l'avons vengé. Croyez-moi, ces lieux ne sont pas prêts de revoir des exemplaires de cette race honnie. Des sales vermines ! »

Il posa une main compatissante sur l'épaule de la jeune fille et lui parla d'une voix douce. « Il faudra faire un dessin sur Hollin pour sa sœur. Elle va grandement souffrir, la pauvre. Elle aura besoin de réconfort. Des dessins sur son petit frère lui montrera combien il était aimé de ses copains et copines. Qu'il avait des amis et a été heureux ... Ça lui fera du bien ... Courage, petite, tu es forte. Tu le deviendras encore davantage pour défendre tes amis contre les sévices de ces créatures du mal qui rôdent dans ce monde. Allez, il va falloir regagner Nid-du-Faucon, maintenant. Rentrer à la maison. »

Il lui tapota l'épaule, lança un regard amical à l'halfelin et gagna la pièce où se trouvaient encore les autres gamins.

Modifié par un modérateur mardi 23 septembre 2014 07:12:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Algrim ne souhaitait qu'une chose, c'était de bouger, aussi glissa-t-il quelques mots à l'oreille de son frère, sans toutefois en faire une affaire d'état.

« On sortirait pas pour faire un trou ? » Faut bien que cela se fasse et au moins nous serons utiles.

Modifié par un modérateur samedi 20 septembre 2014 13:46:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Algrim déposa avec délicatesse Durim, acquiesçant au choix de son frère. « Il aura une bonne vue sur tout ce qui rentre dans le monastère. Cela en fera un peu un gardien silencieux. »

Algrim fouilla dans le matériel divers du mort.

« Dans tout ce fatras, doit bien avoir quelque chose qui serve de pelle. » Il avisa un objet pouvant convenir et entreprit de creuser. Son poing noir fermé ne permettant pas d'y insérer un objet, il se débrouille de l'autre main, tout en semblant quelque peu empoté, avec sa main gauche servant de point d'appui pour faire levier.

Modifié par un modérateur samedi 20 septembre 2014 13:49:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Snarl pénétra dans la pièce où se terraient le reste des enfants. Il jaugea leur état de santé à l'aune du voyage à venir. Il ne pouvait se permettre d'en perdre un en route. Il savait Kimi assez forte pour dépasser ses contingences corporelles, mais les autres ? Il aurait à les faire parler de leurs expériences respectives durant leur détention, histoire de désamorcer les traumas qui devaient chambouler leur cerveau humain si fragile. Mais dans un premier temps, il devait préparer son âme pour la cérémonie funèbre donnée en l'honneur de Durim.

Lorsque l'halfelin entra à sa suite dans la chapelle, il préféra savoir à quoi s'en tenir à son sujet pour la suite des événements. Tout en se frottant la barbe encore légèrement éclaboussée de blanc d'œuf et autres matières visqueuses, il lui demanda donc : « dis-moi Edgrin, peut-on compter sur toi pour nous accompagner jusqu'à Nid-de-faucon y escorter les enfants ? »

Prend 10 en premiers secours (18) et psychologie (17) pour vérifier l'état de santé mental et physique des enfants, détecter qui aura besoin de soins en premiers, qui nécessite un soutien moral, etc

Modifié par un modérateur mardi 23 septembre 2014 07:12:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Snarl avait soigneusement vérifié sa tenue, éliminant toute trace de combat des heures précédentes. Éclaboussures de sang, bave de limaces et blanc d'œuf reptilien disparurent pratiquement complètement sous la friction énergique du prêtre, qui finit la séance les doigts rouge vif écorchés par les éclats des cailloux mêlés à la neige. Durim n'avait jamais attaché beaucoup d'importance à l'apparat mais Snarl ne pouvait autoriser aucune négligence ternir le dernier salut à son ami.

Pendant qu'il frottait ses vêtements comme un damné, agenouillé dans la neige, son esprit s'égara dans le passé, comme pour oublier la douleur du froid mordant de l'air dans son dos dénudé et la brûlure glacée dans ses pognes. Sa première image le heurta de plein fouet. Durim levait sa chope vers le plafond pour en verser le contenu à terre, après avoir recraché violemment sa gorgée en postillons blanchâtres, les yeux écarquillés par la surprise, tout en beuglant à tous les humains dans la salle qu'ils aillent se faire foutre pour se moquer ainsi d'un nain ! Ses lèvres s'étirèrent sur un sourire à ce souvenir. Ces hommes l'avaient bien cherché en lui servant de la pisse d'âne. La bataille de bar qui avait suivi animait encore récemment leur soirée. Puis un autre visage envahit son champ de vision. Un énorme orc poussant un cri de guerre à déchirer les tympans alors qu'il enfonçait sa masse hérissée de pointe dans sa cuisse. Le coup suivant allait écraser sa tête au sol lorsqu'une énorme épée avait surgi à travers les entrailles du monstre. Une fois son cadavre à terre, un Durim ensanglanté mais souriant levait le pouce dans sa direction. Une autre scène. Le cri de l'orc se mua en un 'Gorum !' retentissant et Durim se jetait dans la mêlée au mépris de la plus élémentaire des tactiques. La rage qui l'envahissait alors honorait Gorum dans les projections d'os et de sang de ses ennemis. Nouveau décor, nouveau visage, jovial et hilare. La main de Durim vint frapper son dos, le félicitant pour son dernier coup de marteau. La vie partagée avec son ami défila dans sa mémoire alors que le reste de son corps poursuivait sa tâche présente sans discontinuer. Jusqu'à cette charge dans ce temple. Puis plus rien, hormis ce corps froid et sans réaction. Espérant échapper à la souffrance physique du temps présent, son âme ne trouvait que la solitude au bout du chemin, le terrible et implacable vide de la solitude, de la perte irremplaçable. Une peine immense submergea tout son être et inonda ses joues. Les larmes brouillaient sa vision, dégoulinant sur ses mains affairées. Aucun barrage ne s'interposa. Plus tard, devant le corps de Durim, il ne montrerait aucune faiblesse pour honorer le guerrier, mais là, il devait épancher le trop plein de douleur.

Lorsqu'il se présenta dans la cour, le trou était creusé. Il salua les deux frères et les remercia pour leurs efforts. Il leur demanda une dernière faveur. Rechercher des pierres plates et assez grosses si possibles, pour tapisser le fond et les parois de la cavité ainsi excavée. Une fois seul, il se pencha sur Durim et lui toucha le cœur, observant son visage dorénavant apaisé. Commença alors la lente préparation du corps. Le prêtre lui ôta son armure. Il lui peigna les cheveux et la barbe et nettoya sa peau des stigmates des batailles. À l'aide d'une corde, il héla le cadavre dans la fosse et le rejoignit aussitôt. Il lui enfila l'armure de mithril qu'ils avaient récupérée ensemble dans les tunnels du complexe souterrain. Il enserra ensuite son épée gigantesque dans ses gantelets. Se redressant enfin, fourbu et en sueur, il contempla son ami et fut rasséréné par sa majestueuse prestance. Le nain allongé devant lui incarnait tant les héros combattants de son peuple. Quel guerrier !

Il retourna dans le monastère et, aidé des deux frères, il déplaça l'enclume dans la cour. Tout ceux qui voulaient accompagner Durim dans son dernier voyage étaient réunis autour de la fosse. Snarl, l'armure et le bouclier briqués comme au premier jour de leur fabrication, saisit son marteau immaculé et d'un puissant coup de son bras droit, en frappa la tête contre l'enclume. DING! Le son de la forge résonna entre les bâtiments déserts pour atteindre les cieux et appeler toute l'attention nécessaire sur la scène, celle des mortels comme celle des divinités. La voix grave et puissante du prêtre roula dans les airs, comme en écho aux vibrations de l'enclume, appelant les divinités en ce lieu sombre mais libre.

DING ! « Torag ! Contemple ce nain qui gît devant toi en cet instant ! » DING !!! « Gorum ! Accueille avec bienveillance et fierté l'âme de ce guerrier qui se présente en ton royaume ! » DING!!!

Son bras retomba en douceur le long de sa hanche. « Durim était un sauvage. Une tête de pioche. Et un foutu adorateur de dieu chaotique ... même pas nain ! » Il fit une brève pause, comme pour méditer sur ses propos. « Mais son cœur était pur. Il savait défendre la juste cause et investissait tout son art dans la réussite de ses objectifs. Sans peur et obstiné dans le courage. Un guerrier hors pair doublé d'un ami très cher. » Le prêtre fit une nouvelle pause et regarda Durim intensément. « Tu étais un homme d'action et les discours, "c'tait pas ton truc !". Je sais que Pharasma jugera ton âme et reconnaîtra le fidèle de Gorum que tu étais et t'enverra auprès de lui. Alors on n'est pas prêt de se revoir tous les deux. Sache que j'ai été honoré et comblé de croiser ta route. »

DING ! ..... DIIING !!! ....... DIIIIIING !!!!

Modifié par un modérateur mardi 23 septembre 2014 07:12:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Algrim, mal à l'aise avec les choses de la mort depuis son enfance, ne savait quelle position adopter tandis que Snarl effectuait son office. Il se contenta donc de baiser les yeux vers le sol, comme il le faisait déjà enfant, les mains cachées dans son dos, afin que Droskar ne puisse participer à ce moment solennel en le perturbant de sa noirceur.

Une fois la messe dit, Algrim s'approche de Snarl, pose sa main libre sur son épaule pour le tirer de sa torpeur contemplative de son ami. « C'était une belle oraison, il en est certainement très content.

On va s'occuper de lui faire un beau lit, va te réchauffer à l'intérieur et t'occuper des enfants et d'Igor. Aujourd'hui ce sont eux qui ont besoin de toi. » Bien qu'un sourire d'Algrim ressemble toujours plus à une menace qu'à un réconfort, ce dernier fait des efforts énormes de sociabilisation pour tenter d'atténuer la peine qu'il devine remuer les entrailles du prêtre.

Modifié par un modérateur lundi 22 septembre 2014 18:49:09(UTC)  | Raison: Non indiquée