Gandor était abasourdi par ce qu'il venait d'entendre à la lecture du journal par Lukas. Il soupira et s'assit sur une chaise non loin. Son esprit devait se concentrer.
Petros avait en toute apparence été tué par cette secte. Qu'avait-il découvert de si dangereux ? Un rituel d'invocation ?

Alors que chacun s'affairait à organiser la suite des événements Gandor réflechit davantage et fut surpris à plusieurs reprises par les paroles de cet homme étrange, Lukas. Il prit alors la parole.

"Excusez moi, moi c'est Gandor pas Gandolf ! Enfin ce n'est pas grave on peut se tromper...

Il se lève et s'approche de lui avec un sourire amical.
D'ailleurs je tiens à vous mettre en garde cher ami ! Vous comptiez étudier tous les tomes mais savez vous même que ces ouvrages sont forts dangereux ? Croyez vous qu'il soit sage de les étudier ?
Il fronça les sourcils.
"Lire ces livres peuvent être une malédiction. Ils pervertissent l'esprit et inspirent la peur. Il faut être doté d'une immense force d'esprit pour ne pas céder au Mal qu'ils détiennent. Je ne pense pas en avoir la force malheureusement car en voulant faire le Bien je ferai le Mal malgré moi et nuirai à mes prochains. Non, je pense que vous et moi ne sommes pas prêts. Seule une âme innocente pourrait les transporter jusqu'au lieu de destination, sous escorte évidemment. Quant à les lire... Je n'en vois pas l'intérêt.

Oui nous devons êtres prudents...".

Il caressa sa barbe, puis se mit à faire quelques pas lentement et tout en fronçant les sourcils il marmonna.
"Les Feuillets Ombrals ... Le sentier dans la nuit..."

Il releva la tête et reprit auprès de Lukas.
"Cher ami si vous le souhaitez nous pouvons en apprendre davantage ici à la bibliothèque de Petros et ensuite c'est entendu pour aller à Harrowstone comme certains le suggèrent.
Pour ma part j'ai déjà mes affaires avec moi , je n'ai pas pu passer à l'auberge avant manquant de temps."

Puis s'adressant à Kendra :
"Effectivement vous faites bien de quitter ce trou perdu. Ne vous inquiétez pas Kendra pour ma part vous aurez mon aide, même si en effet je ne vois pas plus loin que vous. Mon esprit est affûté et saura vous guider lorsque vous serez perdue. En tout cas je vous remercie pour votre hospitalité, je tâcherai de ne pas trop vous gêner."

Modifié par un utilisateur samedi 5 septembre 2015 09:06:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gandor hocha la tête.
"En effet il est plus sage de s'abstenir pour l'instant. Si nous devions étudier un de ces tomes ce serait davantage en étudiant d'autres livres à leurs sujets expliquant comment les utiliser et se garder de leurs effets plutôt que d'aller directement ouvrir leurs pages souillées. Ensuite alors nous pourrions tenter.
La patience cher ami, la patience."

Enfin Gandor traina sa robe mouillée par la pluie jusqu'au coin de la pièce. Il y installa son sac et ses affaires puis il s'installa confortablement dans un fauteuil rembourré. L'idée que ce fauteuil ait appartenu et fut utilisé par le Professeur lui procurait une sensation étrange.
Puis une fois que tout le monde fut parti ou occupé Gandor observa calmement les lieux depuis son nouvel observatoire. Il réfechissait.
La Voie des Murmures... Plus qu'une cabale... Les fantômes... Qu'avais-tu découvert Petros ?


Tous ces livres avaient fasciné Gandor. Ils les regardaient comme si ils pouvaient parler et avaient une âme. Les yeux du vieil homme étaient fatigués et il commençait à voir trouble. Les ouvrages poussiéreux, de toutes couleurs et de toutes tailles flottaient devant lui comme si ils semblaient animés par une danse étrange. Les odeurs, le calme, la sérénité... Ce lieu était définitivement un centre de Savoir que le Professeur avait construit brique par brique lors de ses voyages. Combien d'hommes et de femmes avaient-ils possédé ces ouvrages ou bien les avaient ils lu ? Gandor ferma les yeux et essaya d'imaginer leurs mains sur les pages comme s'ils avaient été présents à l'instant même. Leurs voix résonnaient tels des murmures dans la bibliothèque. Alors un voile bleu et léger tel l'aurore par un matin de printemps couvrit sa vision et il vit la bibliothèque de Petros sous un autre angle.

Gandor paniqua et rouvrit grand les yeux, haletant. Il ne savait pas si quelqu'un le vit à cet instant ni combien de temps s'était écoulé depuis sa réflexion.
Il comprit alors tout de suite ce qu'il venait de faire. Il s'était promis de ne plus recommencer, c'était trop dangereux. Mais les temps étaient durs et risqués à Ravengro et l'annonce de Petros avait inquiété tout le monde. Gandor pressentait un grand danger, et il devait être en mesure de le contrer.

Il ferma alors à nouveau les yeux et respira lentement et profondément. Au début rien ne se produisit puis après quelques minutes il somnola. Son esprit s'ouvrit alors autour de lui, le voile bleu revint et les murmures également.
Il s'agissait bien du Plan astral mais il ne le voyait pas, Gandor n'était pas complètement dedans mais il ressentait ses énergies. Des âmes étaient autour de lui. Il pouvait les ressentir tels des lucioles dans la nuit. Parfois il distinguait alors la voix d'une femme, une mère et son enfant ou un chat de compagnie. De nombreux êtres qui erraient dans ce plan sans avoir trouvé le repos éternel.
La bibliothèque de Petros semblait attirer beaucoup d'esprits avides de Savoir et d'une puissance perdue. Anciens mages, érudits et sages d'antan, tous fourmillaient tels des étoiles dans le ciel obscur au dessus des yeux de Gandor. Dans cet univers il n'avait plus mal et il se sentait parfaitement libre. Il était en osmose parfaite. Son esprit était apaisé comme si toutes ses questions avaient trouvé une réponse parfaite et logique, et comme si toutes ses peurs et ses regrets n'avaient pas existé de la manière dont on l'entend sur Terre.

Cependant Gandor réalisa qu'il se perdait peu à peu, et il connaissait les dangers d'une telle mégarde, celui de ne jamais revenir et finir lui aussi tel un esprit égaré.
Il revint à l'objectif qu'il s'était fixé. Il concentra sa vision sur l'esprit qu'il sentait suffisamment fort pour le contacter sans pour autant se laisser dominer par lui.
"Venez et n'ayez crainte. Mon nom est Gandor. Suivez ma voix et écoutez-moi. J’appelle votre esprit Ancien. Offrez moi votre savoir, je vous offre en échange lumière et vie. »

Modifié par un utilisateur samedi 5 septembre 2015 09:09:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Regardant Gabriel : "Au vu de l'analyse de notre soldat divin, je suis tout à fait d'accord avec monsieur Gandor. Il ne faut pas toucher ces livres pour l'heure, mais se contenter de s'intéresser aux autres ouvrages afin de nous préparer à aller plus loin dans nos lectures. Inutile que l'un d'entre nous -coup d'oeil sur Lukas- devienne fou ou la proie des Ténèbres. Notre situation est suffisamment précaire sans cela."
Melfur se dirige vers la porte d'entrée. "Tout comme messire Barnifest, je pense qu'il nous faudrait trouver cette fausse crypte. En revanche, et n'en déplaise aux adorateurs de Pharasma, je préfèrerais laisser ce grand prêtre en dehors de nos investigations. Personne ne saurait être à l'abri de la corruption." Avant de subir la moindre réflexion potentiellement désagréable de ces compagnons, il enchaîne :"En outre, il semble que le Professeur craignait qu'il n'intervienne trop tard. Ne serait-il pas judicieux d'aller dès ce soir jeter un oeil à cette prison afin d'être certain qu'il n'y ait encore aucune activité là-bas pendant que les érudits qui sont parmi nous ne s'intéressent à la façon de "gérer" les fantômes ?"
Saisissant la poignée de la porte et l'abaissant : "Enfin, je suggère de nous assurer que nous ne sommes pas déjà sous surveillance. Nul doute que ces sectateurs ont des oreilles et des yeux dans ce bourg et qu'ils ont eu vent de notre présence."

Zaonessa prend un air pensif.

«  Personne plus que moi ne souhaite s'attaquer aux fantômes. Mais un peu de prudence s'impose.
Il faudrait peut-être d'abord voir si le professeur a bien été assassiné et si la piste nous conduit à la prison ou s'il faut chercher les assassins ailleurs, en particulier dans le village. A mon avis les fantômes ne peuvent pas quitter le lieu qu'il hantent, donc, pour moi, ce sont des vivants et rien ne dit qu'ils se cachent dans la prison, à la merci des fantômes qui plus est. En outre les assassins risquent de nous tomber dans dos s'ils nous ont repérés (et vu comment nous avons été discrets, que ce soit au niveau de nos relations avec la population, que ce soit pour des questions vestimentaires).
En outre, s'il y a quelque chose à trouver dans une cache, qui pourrait être utile contre les fantômes, il vaut mieux le récupérer avant, sans compter qu'il y aura peut-être des indices supplémentaires.  »

Elle s'interrompt un instant :

«  Quant au prêtre, il me semble honnête.  »

Modifié par un utilisateur samedi 5 septembre 2015 15:22:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gabriel regarde perplexe l'intervention de la prêtresse Zaonessa.
il pense que l’ébriété explique cet réaction hors du propos tenue par le paladin.
«  J'en conviens que l'aide d'une serviteur de la Dame des tombes est un atout lors de l'exploration de la crypte.
Mais avant cela, je propose qu'une partie de nous parte chercher nos affaires au Démon Ricanant.
Ce faisant, nous pourrions continuer de discuter sur cet affaire.
Comme la prison est à coté, je pensai proposer à Larissa de venir interroger shérif sur les évènements récents et de proposer mon aide officiellement.
Lukas et Melfur sont trop exotiques pour la population locale, sans vous offenser, et risque de mettre le shérif sur la défensive.
Je n'ai intention de vous mettre de coté, loin de là. »
S'inclinant, il commence à partir vers la sortie pour aller chercher ses affaires.

je souhaite parler des actions à venir avec eux.
Parler à l'aubergiste.
Puis aller voir le Shériff avec Larissa. On est tout 2 fort en diplomatie. si le "1" n'apparait pas.

Modifié par un modérateur samedi 5 septembre 2015 20:01:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sourcil gauche de Zaonessa se soulève de perplexité à la réponse de Gabriel.

Quand un perplexe rencontre un autre perplexe, qu'est-ce qu'ils se racontent : des histoires de perplexes

Elle profite de l'intervention de Gandor pour pousser son avantage.

«  Pensez-vous que nous pouvons laisser Kendra seule ? C'est vrai que tous ensembles, nous serons plus capables de trouver ce que nous cherchons et de nous défendre en cas de besoin.  »

Zaonessa lance un regard pénétrant à Larissa.

«  Bon, va pour questionner les gens. Quant à toi fais attention, où tu mets tes pieds (ou autre chose).
Sinon,sans vouloir insister, il faudrait inspecter le lieu de la tragédie  »

Kendra les assura qu'elle pourrait se débrouiller, et que même si les assassins de son père rôdaient encore en ville, elle pourrait se défendre si nécessaire. Elle leur souhaita bonne chance, mais décida de rester en arrière, pour ne pas être un poids. Néanmoins, elle offrit de continuer les recherches, en espérant tomber sur quelque chose d'utile...
Pendant ce temps, le groupe se sépara. Certains décidèrent de se rendre au bureau du shérif, tandis que d'autres retournaient à la taverne du Démon Ricanant.




Le bureau du shérif était sur le point de fermer ses portes. Le shérif ne maintenait pas en permanence une veille, étant donné le calme de la ville, et il ne restait sur place que le shérif lui même, que Kendra leur avait dit s'appeler Benjen Caeller, et l'un de ses adjoints, une jeune demi-elfe du nom de Trestelame. Benjen Caeller était un humain allant sur ses quarante ans, avec l'apparence d'un aventurier, entre sa barbe et son chapeau à larges bords, il aurait certainement pu avoir du succès auprès des dames. Lorsqu'il les vit venir vers lui, il les salua courtoisement d'un revers de chapeau, s'arrêtant à peine en notant les membres les plus étranges du groupe. Son adjointe, elle, sursauta, et salua précipitamment, et en bredouillant, embarrassée.
« Benjen Caeller, shérif de Ravengro. Que puis je faire pour vous, messires...? »


La taverne du Démon Ricanant était plus animée que lorsqu'ils étaient venus récupérer leurs affaires un peu plus tôt. Zokar, derrière son comptoir, jonglait avec deux casseroles tout en lançant des ordres à Pervin qui peinait à remplir toutes les commandes. Il y avait du monde. Deux jeunes hommes et une femme étaient rassemblés autour d'une table, et tous les trois portaient l'étoile d'adjoint du shérif à la poitrine. Ils discutaient avec enthousiasme, autour d'un pichet de bière. Deux femmes d'âge mur étaient également en grande discussion, l'une à voix basse, l'autre avec un rire communicatif. Une naine en tablier de cuir était en train de dévorer une assiette de ragoût. Non loin, Gibs, le meneur des émeutiers qu'ils avaient rencontré au cimetière leur jeta un regard assassin. Enfin, deux figures solitaires étaient attablés dans deux coins de la taverne. La première était un vieil homme, qui balayait constamment la pièce d'un regard voilé, buvant constamment d'une bouteille de verre opaque. L'autre était Adivion, qui semblait plus plongé dans ses pensées que dans le verre de liqueur posé devant lui.
Zokar, tout en cuisinant, lança à l'adresse des nouveaux arrivants.
« Ah, vous revoilà! Qu'est ce que je vous sers? Je suis en train de terminer ma chaudrée de cadavre, mais j'ai des boulettes tue-loup, si ça vous tente! Ou bien juste un verre? Vous avez gouté à notre bière spectrale? »

Lukas

Melfur n'avait pas pensé rester plus de temps que nécessaire à l'auberge. Néanmoins, le mage ayant décidé de souper ici, et afin d'éviter que tout le monde ne se disperse alors que des assassins errent dans le secteur, il s'attabla le visage sombre. Aux propos de Lukas, il apparu navré. "Je me demande s'il est capable d'écouter un tiers lorsque l'ivresse du savoir le prend. S'il acquiert un jour un pouvoir quelconque, il faudra le surveiller. Que ne serait-il pas capable de faire pour gagner en puissance ?" "J'ai l'impression que je me suis mal fait comprendre. Je ne disais pas qu'il ne fallait consulter aucun livre. Bien au contraire. J'ai précisé qu'il ne fallait pas lire les livres maléfiques mais qu'il fallait autant que faire ce peut utiliser les autres pour augmenter nos chances de succès, et ce sans délai. Quand à savoir ce que nous sommes venus faire ici, j'ai expliqué que nous venions chercher nos affaires..."
"Ce sera des boulettes pour moi Zokar, merci. Au fait, je libérerai ma chambre." Puis, l'aubergiste regagnant les cuisines, Melfur fit du regard le tour de la salle commune afin de s'assurer que personne ne les observait de façon trop appuyée. "Je pense qu'il serait prudent d'éviter de trop s'ouvrir à la populace locale. Il ne faut pas oublier qu'il y a des sectateurs dans ce village et qu'une organisation comme ce Voile a toujours comme priorité de corrompre certains notables. A mes yeux, même le prêtre du village est suspect. Ne dit-on pas qu'en cas de meurtre, il est fréquent que le coupable soit celui qui découvre la victime ?"
Puis, réalisant qu'il avait oublié de répondre à une des questions du mage : "J'ai eu l'occasion de rendre une précieux service au professeur Lorrimor et de son côté il m'a aidé dans certaines de mes recherches. J'ai d'ailleurs craint un instant que sa mort avait un lien avec ces investigations. Nous étions donc régulièrement en contact."
Avalant rapidement sa portion de boulettes, et refaisant un tour d'horizon des tables voisines : "Ne pensez-vous pas qu'il serait utile de passer par l'ancienne prison, uniquement afin de s'assurer qu'il n'y a aucune activité suspecte, le but n'étant bien entendu pas d'explorer les lieux ?"

Modifié par un utilisateur dimanche 6 septembre 2015 13:40:32(UTC)  | Raison: Non indiquée