Il semblait que Larissa et Gabriel partaient voir le Sheriff. Certainement Zaonessa les suivrait elle. Elle n'avait pas caché son affection pour la jeune Larissa.
Quant aux deux autres, Melfur et Lukas, ils semblaient vouloir aller à l'auberge. Cependant leur aspect particulièrement repoussant ne rassurait pas Gandor sur le fait des les laisser aller seuls se confronter à la population locale.

Il prit alors son bâton et leur emboita le pas.
"Essayez de ne pas trop attirer l'attention sur vous deux. Vous avez raison Melfur il faut être prudent. "

Arrivés dans l'auberge, Gandor observa les lieux toit en laissant ses compagnons s'installer. Il avait volontairement pris un peu d'écart et fit semblant de ne pas entendre l'invitation de Zokar.
Son regard s'arrêta sur Gibs. L'homme semblait énervé. Gandor s'approcha d'une allure soutenue tout en souriant.

"Messire. Accepteriez vous un vieil homme à votre table ? Mes jambes me tirent."
Sans attendre sa réponse il s'assit et posa son bâton contre la table.
"Gibs n'est ce pas ? Je suis Gandor. Je vois très bien que vous etes fâché et retourné contre ce qu'il s'est passé. Sachez que je n'ai rien avoir avec cela je ne connais personne ici. D'ailleurs j'ai été invité à l'enterrement mais je ne connaissais que de loin ce Professeur Lorrimor.
Pouvez vous me dire ce qu'il lui est arrivé et pourquoi craignez vous que sa dépouille reste à Ravengro ? Je suis curieux mais surtout j'ai besoin d'être mis en garde à mon âge. "

Modifié par un utilisateur dimanche 6 septembre 2015 15:34:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il haussa les sourcils.
"Moi un nécromancien ? Je n'ai jamais aimé les cimetières !!
Je ne suis qu'un simple scribe et même un ancien pêcheur, un homme de labeur comme vous autres. J'ai voyagé avec le Professeur par le passé pour l'aider mais rien de plus.
Pourquoi Petr.. le Professeur chercherait-il à se relever d'entre les Morts ? Sa fille Kendra dit que vous l'aimiez bien. De quels genre de problèmes parlez vous l'ami? "

j'avais mis un post qui ne s'est pas affiché, du coup tapé avant l'intervention de Larissa, mais il n'y a pas contradiction avec ce qu'elle dit.



Tout compte fait, le shérif a l'air d'un brave homme, qui prend son travail à cœur. Il pourra surement nous être utile. En plus, il ne perd pas ses moyens au moindre sourire enjôleur. Un bon point pour lui.

Comme il a l'air de bien connaître sa ville, elle enchaîne sur le même sujet

«  Pensez-vous que l'incident est clos et que nous pouvons nous déplacer en toute sécurité dans la ville sans risquer de tomber sur un groupe qui voudrait sa revanche de ce matin?  »

Puis elle pousse son raisonnement :

«  Et, sans vouloir être désobligeante pour votre cité, deux innocentes jeunes filles peuvent-elles se promener le soir sans risquer d'être importunées voire pire ?
Et, y a-t-il des zones à éviter ? »

Modifié par un modérateur dimanche 6 septembre 2015 17:57:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Larissa prit Zaonessa par les épaules et se mit à rire, elle aussi :

« Oh, ne faites pas attention à ce que raconte Zao ! » s'exclama-t-elle, joyeuse. Elle avait employé un diminutif sans même s'en rendre compte. « Je suis sûre que nous ne craignons rien dans votre pittoresque petit village où tout le monde paraît charmant. Comme je vous l'ai dit, la faute me revient quant à l'incident de tout à l'heure. »

Chassez le naturel, il revient au galop : « Dans le cas contraire, vous et vos courageux adjoints saurez bien protéger deux frêles jeunes filles, n'est-ce pas ? » Elle se mordit la lèvre inférieure et fit la moue.

Retrouvant son sérieux et son attitude plus formelle, Larissa poursuivit : « Vous dites qu'un enfant a disparu à peu près en même temps que le professeur est mort ? Et vous avez fait chou blanc ? » Son inquiétude était réelle.

Modifié par un utilisateur dimanche 6 septembre 2015 18:32:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gandor ne fit pas de mouvement ou ne fut pas surpris lorsque Gibs cracha pour répondre. Il avait l'habitude des gens du peuple un peu coriaces.
"Des disparitions vous dites ? Et les victimes étaient tous des enfants n'est ce pas ?
Est-ce que d'autres personnes à part le Professeur sont allées à Harrowstone depuis, ou même un jour ?"

Il inspira longuement puis alors qu'il allait prendre la parole il vit Gabriel Barnifest en armure traverser l'auberge en trombe comme si personne n'avait existé autour de lui. Cet envoyé de Pharasma était étrange, tel un automate, il échappait à la perception psychologique de Gandor parfois. Il ne pensait pas que les anges se comportaient ainsi, il lui rappelait davantage les elfes de Kyonin. En tout cas malgré cette froideur cela était davantage rassurant plus qu'autre chose de se savoir avec un tel guerrier.
D'ailleurs Gandor imagina que le paladin allait au bureau du Shériff ou à la prison et il regretta que certains des trois autres partis là-bas ne se soient pas joins à la soirée à l'auberge. Il avait remarqué d'autres personnes présentes dans la taverne auxquelles il aurait aimé parler mais cela aurait attiré trop de suspicions après sa discussion avec Gibs. Un peu de renfort diplomatique n'aurait pas fait de mal.

Puis Gandor reprit ses esprits et le fil de sa discussion.
"D'ailleurs Gibs mon enfant il serait hâtif de dire que le Professeur était un sorcier. Vous connaissez les légendes autant que moi n'est-ce pas ? Ne dit-on pas que les sorciers se changent en bête selon leur volonté ? Et que leur dépouille se réduit en cendres juste après leur mort ? Ne me dites pas que vous avez été témoin de cela je ne vous croirai pas. Pas plus que le groupe qui m'accompagne serait composé de sorciers. Comme je vous l'ai dit ce sont des gens normaux.
Il va donc falloir se calmer et éviter les sorties en masse comme cet après-midi !"

Modifié par un modérateur lundi 7 septembre 2015 00:58:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le shérif confirma, l'air soudain plus sombre.
« Non, c'était avant cela. Le professeur est mort il n'y a que deux semaines, Remon a disparu il y a plus de deux mois...et aucune trace de là où il aurait pu passé! C'est comme si il s'était simplement évanoui. J'ai classé l'affaire, il n'y a rien de plus que je puisse faire. Il pourrait être à l'autre bout du pays, ou mort depuis longtemps à présent. Même en retournant chaque mètre carré de la région, je ne le retrouverais sans doute pas. »

L'adjointe et Benjen rendirent son salut à Gabriel, et le shérif enleva son chapeau, plus cérémonieux.
« Bien sûr, Sire paladin. Mon aide vous est acquise. Mais je crains de ne pas avoir grand chose. Il n'y avait aucune trace autour du corps du professeur, en dehors de la gargouille, et elle pèse près d'une demi-tonne. Personne ne peut soulever ça seul. Par contre, bien que vous soyez membre du clergé de Notre Dame des Tombes...Je ne remettrais pas les pieds à Harrowstone. Mes adjoints peuvent se joindre à vous, mais je crains que vous ne parveniez pas à les convaincre non plus. »



Gibs planta son couteau dans la table.
« Attention à tes paroles, grand père! Je ne suis pas "ton enfant", loin de là! Et t'as beau avoir raison sur ce qu'on dit sur les sorciers, ça n'empêche pas que quelqu'un m'a ensorcelé ce matin, et je suis sûr que c'est l'un d'entre vous. Mais puisque les conseillers et le shérif vous protègent...ça ne se terminera pas comme ça! Ils vont bien finir par se rendre compte que vous êtes dangereux! »

Tout en servant le Kellid, Zokar fronça les sourcils, cherchant dans sa mémoire.
Non, pas que je me souvienne. Les voyageurs habituels, des marchands allant vers Tamrivena, et deux ou trois croisés partant pour le Nord. Même une patrouille d'Ultime Rempart, il y a six mois...ah, et il y a eu les recruteurs de la patrouille frontalière aussi, mais ils sont repartis bredouilles.

Ce ne fut que lorsque Lukas mentionna les disparitions que la bonne humeur endémique du tavernier se dissipa.
« Vous en avez entendu parler...une vrai histoire à faire peur! Le petit Remon qui a disparu sans laisser de traces, presque à la même date qu'Alynde il y a deux ans. Pour un peu, je croirais les histoires de fantômes qu'on raconte dans la région. Après...non, c'étaient de gentils gamins, mais en dehors de ça, ils n'avaient rien de particulier. Quand aux évènements bizarres...il y a bien les lumières qu'on a vu à Harrowstone le mois dernier, mais ça s'est arrêté il y a une vingtaine de jours. Sans doute les esprits qui se chamaillent! »

Le shérif Caeller soupira. Il aurait clairement préféré éviter le sujet, mais ne voulais pas passer pour un lâche.
« Vous n'avez jamais mis les pieds à Harrowstone, pas vrai? La prison n'a pas vraiment été rasée...l'incendie a surtout ravagé l'aile Est et les souterrains...Mais depuis, la prison est hantée. Je sais que vous allez trouver que ce sont des superstitions, mais je vous assure que je ne plaisante pas. Croyez moi, si vous voulez éviter les ennuis, évitez Harrowstone.  »

Un voile était passé sur le visage de Trestelame à la mention de la prison.
« Ma mère est toujours là bas...dans les souterrains. Il n'y a pas que les prisonniers à être morts pendant l'incendie. »

A la mention de la Voie des Murmures, ils prirent tous les deux une expression perplexe, sincère, pour autant que Larissa puisse en juger.
« Non, absolument pas. »
« Non, ça ne me dit rien... »

Gabriel a failli se mordre la langue en entendant Larissa exprimer à haute voix le nom de la secte.
Si cela s'ébruitait, la secte saurait que les "héritiers" du professeur en savaient déjà trop.
Déjà qu'ils avaient impliqué la fille du Professeur dans l'intrigue qui avait couté la vie de celui-ci.
Depuis le début le professeur avait mis à part sa fille pour la protéger, il s'en rendait compte. Maintenant, elle savait et allait activement rechercher des informations.
Gabriel adressa une prière à Pharasma pour qu'elle n'en parle pas à Adivion. Gabriel le soupçonnait d'être un membre de la secte. Rien de mieux pour espionner un gêneur potentiel.
Le Professeur Lorrimor ne lui faisant pas confiance à première vue.
« Je vous remercie pour votre avertissement et je compatis à votre peine pour vos disparus
Je doute que mon ordre soit au courant de la situation à la prison d'Harrowstone. Dès que j'aurai les preuves nécessaire, je leur transmettrai un rapport afin que des moyens soient engagés pour renvoyer les morts-vivants devant Pharasma.
J'aurai besoin de savoir si il a été réalisé un recensement des personnes disparus et décédés lors de l'incendie.
Je voulais revenir aussi sur ces lumières et murmures qui a été entendu le mois dernier.
Es-ce la première fois que vous les entendiez? Combien de temps cela a duré et es ce que cela correspond avec la mort du Professeur? »

Modifié par un modérateur lundi 7 septembre 2015 17:19:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Melfur avait revêtu sa tenue habituelle composée de tissus chamarrés et d'un cuir finement travaillé et coloré de couleurs vives. Cet accoutrement dépareillait avec la tristesse et le grisâtre des lieux (et des habitants). Le côté exotique des vêtements du tieffelin était renforcé par le fait qu'ils semblaient sans cesse en mouvement, comme agités par une brise continue.
Il entendit sans peine la nouvelle esclandre de Gibs. "Décidément, nous n'arriverons jamais à faire changer ces imbéciles d'avis. Nous allons les avoir sur le dos tout le long de notre séjour à Ravengro. J'espère qu'il sera inutile de leurs administrer une autre leçon..."
Il attendit patiemment que Lukas et Galdur se joigne à lui. "S'il n'y a plus d'activité à la prison depuis le décès du professeur, il est à craindre que ses assassins aient fini ce qu'ils avaient à y faire. Du coup, je ne suis pas certain qu'il soit nécessaire de s'y rendre dès ce soir. Je pense que cela peut attendre demain et ce d'autant plus que la 23ème heure est déjà passée. Qu'en pensez-vous ?"