Kar’Uz réfléchit durant le trajet au meilleur moyen de rendre hommage aux victimes collatérales de Podack Sans-Pitié. Le fils du chef de clan portait bien son surnom. Sans-Pitié. Il n’avait eu aucune compassion pour ces personnes, femmes et enfants prisonniers des esclavagistes, tout simplement pour mettre un terme définitif aux agissements des Orques. Aux grands maux les grands remèdes. Que diraient les proches et les familles des victimes ? S’il en restait. Leur village était sans doute en cendres après le passage des esclavagistes et il n’y aurait plus personne pour les pleurer. Plus personne sauf lui, Kar’Uz, le Corbeau de Pharasma qui allait récupérer leurs dépouilles et leur donner les derniers sacrements. Il avait pris sa décision. Ces personnes ne bénéficieraient pas d’un cairn individuel comme des personnes illustres tel un chef ou fils de chef, mais elles bénéficieraient d’une fosse commune surmontée d’un cairn non loin de celui de Podack afin que chacun se souvienne, pour ceux qui savaient, comment Podack était mort et pourquoi il portait ce surnom. Pour ne pas mettre le feu aux poudres, il ne sera pas fait mention de ce dommage collatéral dans les chants mémoriaux, mais des personnes comme Klassek Pluie-de-Flèches et ses hommes se rappelleraient, en voyant le cairn-fosse commune, ce qu’il coûtait que de se laisser emporter par la colère et la haine. Chacun avec sa conscience en répondra devant la Dame des Tombes. Ce n’était pas à lui de juger. Il ne faisait que s’assurer que les âmes trouvent le chemin de l’Ossuaire.

A priori, Kar'Uz devait mener de bout en bout cette expédition. Il était pourtant un tout jeune chamane et de son point de vue propulsé bien trop tôt après la disparition de Carp. Il n'avait pas la sagesse des anciens, encore vif et réactif, les coups de sang faciles, il réagissait à l'instinct. C'était sans doute une mise à l'épreuve de la doyenne et il sentait encore le regard de Griffes Acérées sur lui malgré la distance. Il leva la main pour faire arrêter le convoi.

« Nous passerons la nuit en bordure des ruines. Les bœufs seront plus tranquilles loin des morts. Demain nous entrerons et ferons l'office du ramassage. »

Il allait préparer un bon feu ce soir. Il avait besoin de cendre et de craie pour réaliser les spirales sur le front des défunts. Il désignerait ainsi ceux qui seraient ramassés et apporterait la protection de la Dame des Tombes afin d'éviter que les âmes ne s'échappent et viennent hanter les vivants. La nuit les esprits hurleurs risquaient d'affoler les bœufs et le travail de demain serait harassant. Pour le repos des vivants, il ne fallait pas passer cette nuit dans les ruines ou trop près.

Peau de Pierre avait fait un rapide tour de la zone de campement afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas dans une zone trop dangereuse. Il avait également fait attention à faire partir un feu avec le moins de fumée possible, en empilant des couches de bois de plus en plus petites et inflammables, avant d'allumer le tas par le haut. L'objectif était d'avoir assez de chaleur et de lumière sans attirer inutilement l'attention de prédateurs potentiels.

Il portait simplement son arc, ainsi qu'une dague à sa ceinture. Il n'avait pas jugé nécessaire de revêtir son armure, ni d'empoigner son briseterre pour le moment, qui avaient simplement été déposés dans une tente.

Après le repas, il s'adressa à son aide, qui avait conduit la charrette pendant quelques heures dernièrement :

« Mehdin, tu peux prendre un peu de repos. Je viendrai te réveiller lorsque ton tour sera venu. »

avant d'aller s'asseoir à quelques mètres du feu, dans une zone un peu moins éclairée afin d'avoir une bonne vision des environs. Le regard du guerrier oscillait entre les alentours du campement et le feu auprès duquel se trouvait le chamane. C'était la première fois qu'il quittait le quah du crâne depuis qu'il y était arrivé, et une part de lui espérait un peu d'agitation cette nuit, comme pour se prouver qu'il était encore apte à servir les siens arme en main.

Voilà une difficulté à laquelle il ne s'était pas attendu. Les corps brûlés et collés les uns aux autres, voire avec la roche du hall. L'odeur était insupportable voire étouffante. Le chamane ferma les yeux, imaginant les flammes, les cris, les corps, lisant la détresses des femmes et des enfants. Il fallait prendre une décision. Les enfants étaient ce qu'il y avait de plus sacré chez les shoantis. Ils représentaient l'avenir de leur ethnie. Il se tourna vers Peau de Pierre.

« Nous allons devoir changer nos plans. Ce hall sera leur tombeau à tous. Nous ramènerons juste le corps d'un enfant, les autres ne pouvant être arrachés à la roche ou aux orques. Ramenez tous les corps au fond de la caverne pendant que je procède aux rituels. »

Il plongea sa main dans sa sacoche et traça la spirale de Pharasma sur le front de chaque victime, qu'elle soit shoantie ou orque. La Dame de l'Au-Delà ne faisait pas de distinction quand la Mort devait frapper, entre un monstre ou un homme. Il récita la litanie afin de montrer à chacun le chemin vers l'Ossuaire. Il commença par les victimes dehors puis finit par celles au fond du hall, sans oublier un enfant qui ne serait pas enseveli ici mais avec le corps de Podack Sans-Pitié. Ainsi le vaillant guerrier qui avait basculé dans la folie meurtrière répondra de ses actes devant Pharasma sous le regard innocent de l'enfant à qui il faudra expliquer en quoi son sacrifice ainsi que celui de ses proches avait été inévitable. Le regard d'un enfant innocent était en soi le jugement le plus terrible et malgré sa réputation et le rang de son clan, Podack Sans-Pitié n'y échapperait pas.

Une fois les corps à l'intérieur, il restait à finir le travail funéraire par l'immolation qui finirait de consumer les corps en les transformant en cendres avant de faire ébouler le hall afin de refermer le tombeau.

Comme la veille, Peau-de-Pierre avait choisi de prendre le premier tour de garde, laissant le jeune Mehdin se reposer après une éreintante journée. Bercé par les respirations régulières (et les légers ronflements) de ses deux compagnons de voyage, le Shoanti devait mener une lutte de tout instant contre le sommeil qui le guettait. Par moment, il sentait sa tête tomber lentement en avant sur sa poitrine et le sommeil s'insinuer en lui, avant de se réveiller comme en sursaut.

Par deux fois déjà, il avait choisi de se lever et de faire le tour du campement, non seulement pour se dégourdir les jambes mais surtout pour lutter contre la fatigue. Il avait également tenté de s'asperger le visage d'eau fraîche… mais le combat restait difficile…

Pour la quatrième... ou peut-être cinquième fois — il en avait perdu le compte — il redressa la tête en sursaut, réveillé in extremis par une sorte de sixième sens. Il tourna la tête à gauche et à droite, tentant de percer l'obscurité nocturne, mais n'entendant aucun bruit. Alors qu'il se demandait ce qu'il allait faire pour lutter plus efficacement contre le sommeil, il lui sembla ressentir une sorte de vibration. Il allait la mettre sur le compte de la fatigue quand une seconde secousse se fit ressentir. Puis une troisième.

Peau-de-Pierre fronça les sourcils et jeta un regard curieux au sol devant lui, comme si celui-ci détenait les réponses à ses interrogations. En plus des légères secousses, il percevait comme une sorte de grondement sourd, comme si le bruit venait des entrailles de la terre. Puis plusieurs sons éclatèrent sur sa gauche, à une dizaine de mètres du campement. Il y eut tout d'abord le bruit d'une chose qui en percutait une autre, puis le cri d'un animal agonisant, puis une série de sons plus discrets ressemblant au bruit de centaines de mottes de terre tombant sur le sol.

Toute trace de fatigue dissipée, le guerrier se leva et, tout en saisissant son arme de la main droite, il donna un coup sur la tente pour réveiller ses occupants. La nature du danger était encore inconnue, mais il y avait bel et bien danger… il le sentait au plus profond de lui.

Alors que le chamane et le jeune aide s'extirpaient de leur sommeil et de leur tente, Peau-de-Pierre continuait de scruter les ténèbres et de tendre l'oreille, révisant les bruits qu'il avait entendus quelques secondes plus tôt et tentant d'en percer le mystère. La pluie de mottes de terre… comme si quelque chose avait propulsé la terre dans les airs... quelque chose qui serait sorti du sol. Cela collait avec les vibrations et le grondement sourd qu'il avait perçus auparavant.

S'il avait deviné juste, cela ne laissait guère d'options : qui disait créature capable de se déplacer sous terre puis de jaillir du sol pour s'attaquer aux animaux disait sans doute bulette… un terrible prédateur que certains, surtout dans les quahs qui vivaient près de l'océan, surnommaient le requin terrestre. Ni lui ni ses compagnons ne faisaient le poids contre cette chose.

Peau-de-Pierre pivota sur lui-même, comme s'il observait les environs à la recherche d'un refuge sûr. Mais, tout autour de lui ne s'étendait que les ténèbres. Heureusement, pendant la journée, il avait pris le temps de bien observer les environs et de mémoriser les caractéristiques du terrain. Là, sur sa gauche, il y avait une longue zone au sol très sec et craquelé, qui s'étendait jusqu'à l'entrée des ruines. Un peu plus sur la droite, c'était une sorte de plaine sur laquelle se trouvaient plusieurs larges rochers polis par le vent, dont il en avait déplacés plusieurs pour bloquer l'accès aux ruines. En face, c'était un sorte de petit plateau ensablé au sol granuleux parsemé de minuscules buissons aux feuilles très épaisses.


Les rochers… Si les bulettes pouvaient se déplacer à travers le sol et la terre, elles n'étaient toutefois pas capables de traverser la pierre. S'ils parvenaient à se hisser en haut d'un des rochers, ils seraient dans une position favorable, protégés par la roche et hors de portée de ces créatures qui — il l'espérait — étaient incapables de grimper.

Peau-de-Pierre hésita un instant à planter son arme dans le sol pour pouvoir agripper ses deux compagnons et les diriger aussi rapidement que possible vers les rochers… mais il pensa tout à coup à un autre plan. Quand les trois Shoantis allaient se précipiter vers les rochers salvateurs, les impacts de leurs pas sur le sol n'allaient pas manquer d'attirer la terrible créature ; une distraction était de mise.

Tout en ordonnant aux deux Shoantis qui émergeaient à peine de leur sommeil de rester aussi immobiles que possible tout en se tenant prêts à courir, il agrippa son arme, la fit tourbillonner, puis la lança dans la direction du plateau ensablé. Il attendit d'entendre le son de l'arme qui retombait lourdement sur le sable et le grondement sourd de la créature qui se faufilait sous le sol, attirée par l'impact… puis il agrippa ses deux compagnons et se mit à courir aussi rapidement que possible dans la direction des rochers.

Il n'y avait que l'obscurité autour d'eux : seule la zone du campement, celle où Peau-de-Pierre avait monté la garde, était faiblement éclairée par un feu de bois. Qu'à cela ne tienne... s'ils tardaient trop, ils étaient faits. Leur course effrénée fut stoppée net lorsque Peau-de-Pierre percuta la paroi d'un des rochers. Ignorant la douleur, il se dit qu'avec un peu de chance, il s'agissait d'un des plus gros rochers. Indiquant à ses compagnons qu'il fallait se réfugier au sommet du rocher, il agrippa Mehdin, le plus léger d'entre eux, et le propulsa sans grande peine vers le sommet du rocher. Il se chargea ensuite de soulever Kar'Uz, intimant à Mehdin d'aider le chamane à s'installer sur la pierre.

Tout en concentrant ses efforts, Peau-de-Pierre fit de son mieux pour ignorer le grondement sourd qui avait changé de direction au moment-même où le trio s'était mis à courir... et qui semblait être de plus en plus proche. Une fois le chamane hors de danger, Peau-de-Pierre se mit à son tour à tenter de gravir la paroi du rocher. Il n'y avait sans doute que deux ou trois mètres à parcourir mais les parois de ces larges rochers avaient été polies par des siècles de vents et de poussière ! Peau-de-Pierre lâcha prise et retomba lourdement sur le sol.

Le grondement était tout proche désormais... Mu plus par l'instinct que par une volonté réfléchie, le Shoanti se remit debout et poussa sur ses jambes aussi fort que possible... il aurait voulu que ses doigts se transforment en crochets pour pouvoir agripper la roche, mais il ne trouvait aucune prise. Lentement, il se mit à nouveau à glisser vers le sol… Dans un mouvement désespéré, il tenta de réajuster sa prise, mais sans succès…

Puis, soudainement, l'endroit fut baigné de lueur. Il jeta un coup d'œil en arrière et vit comme une sorte de remous qui agitaient la surface du sol, des remous qui se propageaient en ligne droite vers sa position et qui trahissaient sans aucun doute la présence de la créature.

Au sommet du rocher, Kar'Uz venait de terminer son incantation, faisant jaillir de la lumière d'un des colliers d'os qui pendaient autour de son cou. Lui et Mehdin aperçurent les remous en même temps que Peau-de-Pierre, qui se débattait toujours pour éviter de glisser et de retomber sur le sol. Dans un mouvement quasi parfaitement synchronisé, les deux Shoantis se penchèrent en avant et saisirent les poignets du troisième, le hissant vers le sommet du rocher juste au moment où, en contrebas, le sol explosait, propulsant des mottes de terre dans toutes les directions.

Le chamane fit le tour du campement. Peu importaient les dégâts matériels, il lui fallait retrouver dans tout ce fatras le corps de l'enfant roulé dans son linceul funéraire que Kar'Uz avait placé dans le chariot prêt à partir. La créature avait mis tout sans dessus dessous. Les bœufs avaient servi de pitance et ne pouvaient donc plus servir pour tirer le chariot funéraire. Il fallait donc prendre une décision. Ils étaient fatigués et ne pouvaient se substituer aux bœufs et il fallait rentrer au plus vite car ils étaient attendus pour la cérémonie du cairn pour Podack Sans-Pitié. L'enfant mort devait être là aussi sinon tout ceci n'aurait servi à rien.

« Prenons le strict nécessaire, fabriquons un traineaux avec la toile de tente et des planches récupérées du chariot, ce sera plus facile à trainer derrière nous que de s'encombrer de lourds chargements. Plaçons l'enfant mort et tout ce dont nous auront besoin pour le voyage retour et allons-y ne traînons pas. La bestiole peut revenir d'un instant à l'autre et il n'y aura plus de bœufs pour la retarder. »

Le chamane était au bord de l'épuisement. Il n'avait pas l'endurance des guerriers mais il en avait largement la volonté. Enfin arrivés, un comité les attendait, sans compter la dragonne sans ailes. Le clan du soleil, un personnage d'une haute autorité, son regard sévère semblait enflammer les corps les plus froids que la mort avait cueillie. Kar'Uz s'approcha sans se précipiter davantage afin de ne pas épuiser ses dernières forces. Il laissa Peau de Pierre et Mehdin emporter le corps de l'enfant afin qu'il soit préparé dans la tente funéraire et se présenta devant celui qui devait être le chef du clan du soleil, le père de Podack Sans-Pitié : le chef Zan Esprit-Qui-Voit-Loin.

« Moi, Kar'Uz, chamane du clan du Crâne et Corbeau de Pharasma, j'ai accepté la tâche de guider Podack Sans-Pitié vers sa destination finale afin qu'il se présente avec dignité devant la Dame de L'au-delà. Vous devez être Zan Esprit-Qui-Voit-Loin, le chef du clan, du soleil. Nous allons donc pouvoir réaliser le rituel sans attendre. » - Son ton neutre et sans chaleur devait certainement contraster avec le sang qui bouillait dans ses veines et pourtant il ne montrait qu'un visage inexpressif pâli par le masque mortuaire de craie et de cendres, quant à sa tenue traditionnelle de sa tunique blanche et de son manteau de plumes noires, il semblait n'y avoir aucune vie ni saveur qui animait ce corps. Tout à l'opposé de son interlocuteur très coloré et qui allait certainement avoir un langage fleuri et flamboyant.

La doyenne avait calmé d'un seul coup toute la rage qu'il contenait. Faire un scandale ici et maintenant était inutile. Ce n'était pas à lui de juger, mais à la Dale de l'Au-Delà. Il laissa le chef tribal partir avec les siens et leur colère. Il en était ainsi des shoantis au sang chaud. Même lui, le Corbeau, lui qui était symbole de mort et de sang glacé, le sang chaud coulait dans ses veines et il pouvait s'emporter facilement. Il n'avait pas la sagesse des anciens et officiait pour la première fois seul. Pour une première fois, c'était une situation des plus difficiles. Il passa près de Danse-des-Cendres et lui dit tout bas - « Comme il est impossible de connaitre le nom de cet enfant, nous l'appellerons Vérité car c'est avec lui que Podack Sans-Pitié se présentera à l'Ossuaire où il sera jugé par la Dame des Tombes. N'en déplaise à son orgueilleux et flamboyant père. »

Puis il partit préparer le rituel et la cérémonie des cendres. Le cairn de Podack Sans-Pitié et l'enfant Vérité sera dressé ce soir où ils seront inhumés pour l'éternité.

Kar'Uz procéda à la veillée funèbre durant laquelle il fut évoqué les hauts faits d'un chef, Podack Sans-Pitié, qui sans relâche tout au long de sa vie a combattu les Orques jusqu'à son ultime sacrifice. L'enfant Vérité sera le témoin devant la Dame de L'au-Delà, de son dernier acte de... Courage... Qui par son sacrifice mit un terme aux exactions d'une bande de pillards esclavagistes Orques qui sévissait sur des communautés shoanties depuis pas mal de temps. Il ne s'attarda pas sur le dernier combat, se contentant simplement et politiquement de rappeler ce qu'était le fils de Zan Esprit-Qui-Voit-Loin aux yeux de ses guerriers dont Klasek Pluie-de-Flèches devenait le leader en attendant d'être nommé par le chef du clan du Soleil. Il rappela les valeurs du guerrier et la transmission des esprits des ancêtres aux jeunes guerriers.

Podack Sans-Pitié fera peut-être parti de ces esprits guerriers qui inspirerait les générations à venir qui combattront avec fierté et honneur. Maintenant Podack Sans-Pitié poursuivait son chemin en compagnie de l'enfant Vérité vers l'Ossuaire où il comparaitra devant la Dame des Tombes, car seule elle a droit de juger les hommes et leur âme et de décider quel devenir celle-ci connaîtra par après.

Les rites funéraires et les chants durèrent jusqu'au petit jour et dans l'attente du cri du dragon sans ailes...

Peau de Pierre s'avança aux côtés de Kar'Uz, venant apporter symboliquement, mais aussi physiquement, son soutien au chamane. Le clan dans lequel avait grandi le guerrier lui avait transmis l'importance de l'unité et de la paix entre les différents quahs. Sentant monter la colère du maître de cérémonies, Peau de Pierre posa une main sur l'épaule de celui-ci, repensant en silence aux leçons de méditation qu'il pratiquait depuis son arrivée.