Grachius sourit à la jeune femme

«  Mais il n'y a aucine flagornerie dans mes propos.
Je suis juste un ami de Cressida Kroft et elle m'a dit le plus grand bien de vous... de même que Vencarlo Orsinini qui était avec nous.  »

Inclinant légèrement la tête, il lui emboite le pas.



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Ayant reconnu le vil personnage qui s'est adressé avec autant de goujaterie à la belle, Gracchius fronce le nez avec dégoût.
Une idée lui vient. Il se penche vers Sorina et lui glisse à l'oreille à l'oreille :

«  Et si tu prenais prétexte d'aller aux toilettes pour attirer ce gougnafier loin de nous. On gagnerait une place dans la file d'attente et, vu l'oiseau, tu pourrais lui tirer les vers du nez. Il doit surement savoir beaucoup de choses et me semble incapable de résister au moindre de tes sourires.  »

Modifié par un utilisateur samedi 8 octobre 2016 16:50:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry quant à lui s'était un peu attardé sur la salle des bustes : après tout, ce serait surement la seule occasion qu'il aurait de voir la tronche d'Eodred, malgré le fait que celui-ci soit encore le centre de bien des préoccupations, avant de tomber dans l'oubli... comme les autres.
Même en pierre de qualité, c'était pas grand chose de plus qu'un bargeot comme bien d'autres, et ce n'est que la prudence "souveraine" qui faisait éviter tout commentaire au petit bonhomme ; on comprenait bien pourquoi la reine était si impopulaire : simple reflet de ce que pouvait inspirer son défunt époux.
L'arrivée dans l'antichambre et la découverte de Perviliash ne faisait qu'en rajouter une couche. Que ce pervers notoire se retrouve dans l'entourage immédiat de la jeune veuve amenait une interprétation sinon transparente, du moins franchement malsaine... et y'avait pas besoin d'être expert politique pour en mesurer l'impact probable sur la réputation de la nouvelle majesté... le bellâtre ne cachait même pas son jeu devant la Dame Merrin, manifestement prêt à faire feu de tout bois -un comble pour un elfe de Miérani !
Curieusement, il n'arborait guère de signes extérieurs de richesse... ce dont le halfelin ne pouvait guère conclure grand chose sur les rapports du bonhomme -instinctivement antipathique- avec l'argent.
Les détails de la conversation à voix basse de Gracchius l'amenèrent néanmoins à temporiser avant d'exprimer son désir -personnel- de quitter ce lieu pour aller "voir ailleurs"... et il se contenta de s'incliner légèrement pour saluer le départ de "la garde personnelle" de la reine, reprenant son suçotement silencieux en déambulant tranquillement pour faire le tour de la pièce d'un air badin... mais tous sens en éveil notamment auprès des portes visibles (ou cachées).

Modifié par un utilisateur mardi 18 octobre 2016 21:47:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sorina était toujours impressionnée par la majesté des lieux, elle était si loin de son quartier de Pied-du-Pont. Elle regarda les statues des rois et des reines de Korvosa, que des Chel' évidemment. Pas un seul varisien, à croire que Korvosa était terre chelaxienne.
En regardant le buste de feu le roi Eodred II, la sorcière se dit que si la reine était à moitié aussi belle et jeune qu'on le disait, cela expliquait bien des rumeurs. Il fallait être bien avide de pouvoir pour accepter de lier sa vie à un homme avec une telle allure.

Elle suivit le mouvement à travers les galeries jusque dans l'antichambre.

Sorina salua l'elfe présent, Périshial Kalissréavil, ambassadeur elfique de la forêt de Miérani, enfin, surtout ambassadeur auprès des jeunes nobles korvosiennes. Son regard ne put s'empêcher de se tourner vers Ninaerthil, se pouvait-il que... ? Peut-être... même s'il ne semblait pas d'ascendance noble, nulle doute qu'une personne comme ce Périshial butine dans toutes les classes sociales.

Lorsque Gracchius vint lui murmurer à l'oreille, elle secoua la tête en signe de négation discrètement, attirer un personnage aussi sulfureux aux toilettes ? jamais. Elle n'avait peut-être pas de réputation à salir mais elle avait sa dignité, de plus, elle n'avait pas l'aisance de sa sœur avec les hommes et elle serait bien incapable de jouer ce double-jeu.

Elle sourit néanmoins à l'elfe et prit place dans un des fauteuils non loin de lui.

« Mais présenter mes respects à Sa Majesté, bien entendu ! Lui jurer fidélité, la servir avec le même dévouement que je servis son époux, » répondit le dignitaire à Rakyel, d'un ton qui se voulait tout sucre, tout miel. « J'étais... un ami personnel de Sa Majesté Eodred II. Je le connaissais depuis son arrivée à Korvosa depuis le Chéliax, alors que sa mère, Domina la Grande, déposait le roi Cardraith Porphyria. » Son visage aux traits elfiques si gracieux se fendit d'un sourire d'une blancheur nacrée qui semblait si peu naturel qu'il en était presque malsain, tandis qu'il se tournait vers Sagacius, qui venait de se présenter. « Ah, sieur Leroung ! N'avez-vous pas de la chance, d'avoir femme si belle ? » Il s'était manifestement fourvoyé sur la condition de Sorina. « Eodred était un homme bien chanceux, lui aussi, d'avoir dégoté pareille fleur de l'aube ! »

« Il suffit, ambassadeur, » le coupa sèchement Sabina Merrin. « Le dévouement sans borne envers Sa Majesté dont vous vous targuez est une mise à l'épreuve de tous les instants, et vos écarts de langage ne sauraient être tolérés, en ces murs ou ailleurs. » L'effet fut immédiat, et l'elfe arrêta là son pauvre verbiage.

Satisfaite, la dame de compagnie de la reine se tourna vers Sagacius et Méry. « Vous vous méprenez ; je ne vais nulle part. Ma place est aux côtés de Sa Majesté, et j'assisterai à votre audience. »





Après quelques minutes d'attente, enfin, la lourde porte de la salle du trône commença à s'ouvrir depuis l'autre côté. « Ça va être à vous » annonça Sabina au groupe, d'un ton solennel. « Inutile de vous préciser que la peine de Sa Majesté est encore vivace. Aussi, veillez à respecter l'étiquette. » Son regard se porta sur Méry, occupé jusque-là à faire nonchalamment les cent pas dans l'antichambre... et sur la sucette qu'il avait coincée entre ses lèvres.


La porte finit de s'ouvrir, et un homme sortit de la salle du trône, l'air visiblement contrarié. Le blason de la Compagnie du Sable - une ancre rouge portée par des ailes d'un blanc immaculé - était cousu sur son uniforme et sa cape noirs, ne laissant aucun doute sur son identité et son statut : Marcus Thalassinus Endrin, amiral de la Compagnie du Sable. Bien que Korvosa n'eut pas connu de guerre shoantie depuis des décennies, l'amiral demeurait, pour bon nombre de Korvosiens, un héros et un protecteur.

À sa main droite, il portait un anneau d'or serti d'une belle larme d'ambre, dans laquelle était inclus un minuscule pétale recourbé en forme de croissant laiteux. Sa soyeuse chevelure blonde - une couleur peu courante chez la noblesse chélaxienne - ondulait au rythme de ses pas. Il n'avait pas encore quarante ans, et c'était un bien bel homme, quoique un peu guindé. Son visage présentait déjà quelques rides charmantes, qu'une colère manifeste ne rendait que plus apparentes encore.

Tout en marchant d'un pas vif vers l'entrée du château, il jeta un regard aux personnes présentes dans l'antichambre, lançant un lapidaire « Dame Merrin ». Sabina lui répondit sur le même ton : « Amiral Endrin. Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous dire... à quel point j'étais désolée, pour Son Excellence Kalépopolis. Je sais qu'il était comme un père pour vous. » Endrin s'immobilisa. La mâchoire crispée, il se contenta de répondre d'un hochement de tête, avant de presser le pas.

À Périshial et à la Milice de Zellara, il n'accorda guère d'attention - à moins que cette dernière ne décidât de lui adresser la parole.

Fluff sur la famille Endrin. Probablement connu de Sagacius, les autres personnages doivent avoir 1 rang en Connaissances (noblesse) ou (histoire) pour être au courant - mais les joueurs, eux, ont le droit de lire :

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 22:04:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grachius ne peut qu'admirer la connaissance du protocole de Sabina Marrin, ainsi que sa capacité à l'appliquer que façon quasi-instinctive en présence de la personne à qui elle a affaire.

Rien, à dire, elle vraiment remarquable.
En tout cas, la Reine a bien de la chance d'avoir une telle personne à ses cotés dans les circonstances actuelles.

Essayant de ne pas faire d'impair, il salue de façon protocolaire l'amiral, mais préfère rester silencieux, de peur de dire une sottise.

Sans se préoccuper des rodomontades plus ou moins diplomates des uns et des autres, Méry en sa déambulation apparemment nonchalante avait eu l'occasion de faire un inventaire exhaustif de toute issue cachée ou point d'observation intégré au décor ; il revenait tranquillement à l'attroupement en attente quand la -belle- Dame Merrin annonça la fin de celle-ci. Restant courtoise mais avec un regard appuyé -plus que la première fois- sur les lèvres rieuses de l'halfelin en fin de dégustation miellée ; celui-ci fit une passe de sa main agile, doigts écartés sauf pouce et index rejoints, en un geste universel et silencieux de fermeture de bouche... qui dévoila un large sourire d'où toute friandise inconvenante avait instantanément disparu, levant ses clairs yeux bleus vers la gardienne de la reine et de l'étiquette, avec une innocence à laquelle personne ne pouvait croire.
Surtout quand il y ajouta -discrètement- un petit clin d'œil.
Même s'il avait parfaitement conscience de la solennité de l'instant annoncé, il n'avait nulle intention de se faire remarquer.
Mieux vaut être dans l'ombre des puissants que sur leur chemin, surtout s'ils ont des gardes armé(e)s...

...

Le maréchal, le voilà... ah non c'est le génér... l'amiral. Sont compliqués aussi, ces soldats... l'amiral c'était pas pour les bateaux plutôt que les hippogriffes, nan ? Y'avait pas encore des nefs volantes que je sache... tiens c'est une idée à creu... Brutalement se figèrent les réflexions intimes et peu protocolaires du petit homme en une stupéfaction instantanée ! Et, combattant activement son instinct et ses réactions naturelles, il se mit à cogiter à toute vitesse sur les implications de sa découverte. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour quelque esclandre... ou autre acte irréfléchi.
Il y a quelque chose de pourri dans l'empire...
Méry n'était pas un féru de protocole, mais comme toutes les petites gens, il savait qu'on attendait de lui de ne pas se faire remarquer. Il se força donc au silence -qui ne lui était pas naturel- et à un immobilisme modeste de bon aloi, plissant les paupières pour scruter au passage le blondin en colère, qui faisait maintenant une grosse pièce de puzzle marquée au rouge... et remercia en pensée Zellara et la muzicà de Korvosa de l'avoir mené ici, et maintenant.
Il aurait pu passer le restant de sa vie en ignorant que c'était "L'amiral Endrin" (!!!) qui avait "hérité" de cette relique... mais indépendamment de la matérialité de cette découverte, les implications étaient extrêmement surprenantes et potentiellement fort dangereuses... la Compagnie du Sable ! ... et le successeur "naturel" du grand chambellan... tant de pouvoir pouvant se retrouver en des mains tâchées de sang d'innocente...
Faisant un immense effort de contrôle sur lui-même, tandis que le distingué officier s'éloignait, le petit-homme ne le quitta pas des yeux et se jura de ne pas laisser faire...
Tout "grand" que tu sois, tu l'emporteras pas au paradis...

Modifié par un utilisateur samedi 12 novembre 2016 20:22:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ninaerthil se sentait de moins en moins à sa place. Au milieu de tous ces courtisans et/ou mondains (compagnons compris), le demi-elfe se sentait mal à l'aise. Heureusement, Rakyel était présent. Lui aussi paraissait dénoté en ces lieux, ce qui le rasséréna. Il ne prêta guère d'attention à l'amiral car sa sortie de la salle du trône annonçait leur entrée, ce qui le stressa encore plus. Son regard était fixé sur la double porte. A le voir, on aurait dit qu'il y avait au delà un échafaud avec une corde à son nom.

Cà y est, il se trouvait devant son bourreau. "Maître Ninaerthil" ? Quelle étrange appellation. Etait-ce de l'ironie pour mieux mettre en exergue son appartenance à la plèbe la plus crasse ? Ninaerthil esquissa ce qui devait être une révérence. Il demeura comme à son habitude en retrait, déterminé à ne pas ouvrir la bouche autant que faire se peut.

Grachius est subjugué par la vison de la reine (....après avoir été subjugué par celle de Sabina...après avoir été subjugué par celle de Cressida).

La malheureuse !! Comme elle est fragile et sans défense.
Quand je pense à tout le mal que des sans cœur disent sur elle. Que de malveillance !
Comme si la tragédie qu'elle a vécu ne suffisait pas, il faut qu'elle se batte contre les rumeurs et contre ceux qui veulent prendre le pouvoir.

Faisant une ample révérence protocolaire avec son chapeau.

«  Votre majesté, nous sommes à votre service.
Ce que nous avons fait est bien peu de chose et nous sommes à votre disposition pour faire plus encore. »

Ileosa inclina la tête en réponse à leur salutation, et haussa un sourcil à l'adresse de Méry.
« Je suppose qu'on pourrait dire ça...bien que je tienne la plupart de mes informations de la Maréchale Kroft. Mais laissez moi achever les présentations. Je vous présente Magister Toff Ornelos, qui a accepté de me servir en tant que sénéchal jusqu'à ce que la lumière soit faite sur la disparition du sénéchal Kalépopolis. »




Le vieux magicien inclina la tête en gardant une expression neutre, mais ne quittait pas le groupe du regard. La reine soupira et reprit.
« Quoiqu'il en soit, je vous remercie de cette proposition, maître Patronichus. Je dois avouer que toute aide sera la bienvenue en cette période de troubles. »

Psychologie DD15


Je reste délibérément vague pour laisser le temps à tout le monde de nous rejoindre.

Modifié par un utilisateur samedi 31 décembre 2016 16:21:56(UTC)  | Raison: Non indiquée