Obéissant et discipliné, le groupe commença à s’installer près du bosquet adossé au gros tronc d’un de ces arbres gigantesques qui composent cette forêt. Les départs de racines en surfaces formaient des « bancs » ou sièges improvisés que nos jeunes héros nocturnes squattèrent en attendant le retour de la jeune serveuse qui s’était faite avalée par la dense végétation au pied de l’arbre. Plongés de nouveau dans le noir, leurs yeux finirent par s’habituer peu à peu et à commencer à distinguer les formes de leurs compagnons lorsque ceux-ci étaient presque à leur contact. Leurs autres sens firent plus attention aux odeurs, aux bruits, aux contacts lorsque que leurs doigts effleuraient l’écorce d’une racine, une mousse naissante sur le bois, une feuille du taillis voisin ou encore la légère brise fraîche qui caressait leur joue. Combien de temps passa ainsi à scruter son environnement et pour le colosse en kilt à poser des questions matérielles ?

Soudain ils se rendirent compte qu’ils n’étaient plus seuls. Une voix de baryton-basse murmurait – « Rentre chez toi avant que ton père ne se rende compte de ton absence » – fit sursauter nos aventuriers en herbe. La lumière était revenue, celle de la flamme de la bougie de la jeune serveuse qui salua le groupe dans une petite courbette avant de se faufiler rapidement en direction du village, replongeant de nouveau le groupe dans les ténèbres après avoir rapidement vu l’individu qui venait de parler. Ce dernier n’était pas plus grand que la jeune fille, avoisinant les 4 pieds de haut, mais avait une carrure plutôt large, massive, on aurait dit d’un seul bloc. Sa pilosité plutôt dense avait somme toute abandonnée le crane pour pousser abondamment sur le visage et se terminant par une longue barbe qui descendait jusqu’aux genoux. Une double tresse cerclée par des larges anneaux de cuir tentait sans doute de discipliner cette barbe foisonnante et blanche. Sur le haut des joues, le nez et le crâne, partout où la pilosité découvrait la peau nue, il était marqué par des tatouages bleu sombre, des symboles, lui donnant un air de sauvage primitif ou alors un air de mystique…

Sa tenue était elle aussi pour le moins singulière. Il portait une tunique longue dans les tons blanc cassé, bordées de vert feuille, une armure de cuir matelassée dans les tons kaki, surmontée d’une cape fourrée vert sombre. Un large ceinturon de cuir supportait des sacoches de différentes dimensions mais aussi quelques outils comme un couteau ou une serpe et enfin sa main droite était recouverte d’un gant formé par une fourrure animale de patte griffue et tenait un grand bâton en bois qui semblait continuer à pousser en partie haute et sur lequel s’enroulait une liane terminée par deux trois feuilles et quelques baies rouges. Une étrange lueur vert pâle formait des arcs de cercles autour de son avant-bras, permettant de générer un peu de lumière, éclairant autant qu’une bougie, ce qui était suffisant pour le voir. Il regardait le groupe avec son air renfrogné, même si celui-ci était plutôt dans la pénombre par rapport à la faible clarté de sa lumière probablement d’origine magique et après quelques secondes d’observation il parla de nouveau – « Un Gobelin, un Tieffelin, un Gnome, deux Humains, voilà un groupe plutôt hétéroclite ! Gaëlle m’a dit que vous venez d’affronter les rôdeurs nocturnes du village et visiblement vous avez eu fort à faire ! C’est une bonne petite, le cœur sur la main et elle m’a supplié de vous aider… Fort bien ! D’ordinaire, les soins ne sont pas gratuits, notez-le bien, mais ce soir je vais faire une exception ! Mais notez bien que ce sera bien l’unique fois. Ici ceux qui me connaissent et viennent chercher mon aide ou mes enseignements, me connaissent sous le nom de Grim. Maître Grim ! Bien ! Voyons voir ce que nous pouvons faire pour vos petits bobos… »

Le nain s’approche tout d’abord de Visriak, l’ausculte quelques instants, puis commence par sortir quelques ingrédients de sa plus grande des sacoches, des herbes, des feuilles d’arbre, il nettoie les plaies et adoucit les contusions, vérifie les éventuelles fractures, déboitements osseux, hémorragies, puis après quelques minutes, finit par appliquer une sorte de pâte grisâtre, sans doute un mélange d’herbes concentrée, sur les blessures par-dessus laquelle il réalise un bandage avec de grandes feuilles et des lanières de cuir. Le Magicien ne tarde pas à se réveiller, même s’il a encore des séquelles de son combat passé. Puis Maître Grim passe au patient suivant. Un à un il ausculte chacun de nos jeunes héros, puis applique des soins, recouvre les plaies avec son étrange pâte grisâtre puis les recouvre de bandages. Tandis qu’il officie, régulièrement il émet quelques grognements d’insatisfaction lorsqu’il découvre une profonde blessure, regardant le propriétaire avec désapprobation – « Il faut faire plus attention la prochaine fois, vous n'aurez pas toujours de la chance ! » – puis une fois les soins pratiqués, il émet un grognement de satisfaction. Plusieurs minutes passèrent durant les soins. Ceux qui furent soignés, le nain leur demanda de laisser place au patient suivant, leur indiquant de s’installer confortablement sur un lit de fougères en attendant – « Juste derrière cette grosse racine » – indiqua-t-il – « Maintenant il faut laisser les soins agir, alors repos et pas de gestes brusques ! » – ainsi un à eux les aventuriers s’installèrent sur le lit de fougère formant un matelas confortable, se laissant gagner par le sommeil…

Les premiers soins font récupérer tous les PV non létaux perdus + 3 pv létaux, puis la pâtre grise cicatrisante fait récupérer jusqu’à 5 pv à raison de 1pv / heure + nuit de repos complet qui vous fait récupérer 2 pv létaux.

Un à un, nos jeunes et intrépides aventuriers se réveillent tandis qu’un rayon de soleil vient caresser leur joue. Quelques chants d’oiseaux viennent aussi les sortir de leur rêves et sommeil réparateur. Un bruit de régulier comme une longue aspiration semble vouloir les avertir qu’ils ne sont pas seuls. Allongés sur leur lit de fougères, entourés par des racines en surface ou des taillis, ils semblent être dans un havre végétal protégé, ave la silhouette du nain assis sur une racine, leur tournant le dos et entrain de fumer tranquillement une pipe tordue avec un large foyer, inspirant profondément, gardant la fumée longtemps avant de la recracher par petits nuages ou essayant de former un cercle ou une autre figure, tandis que deux ou trois rouges-gorges s’amusent avec les petits nuages ou les ronds de fumée, voletant autour ou traversant le rond de fumée comme un lion de cirque dans un cercle de feu. Sans se retourner il sortit la pipe de sa bouche – « Bien dormi ? »

Dritzalk commençait à accuser le coup de la fatigue. Il suivait machinalement ses compagnons sans trop prêter attention à ce qui se passait autour de lui, et acceptait sans trop réfléchir les soins du nain avant de s’endormir et de ronfler à en faire fuir les trolls. Au réveil, il dû se remettre en mémoire les évènements de hier soir, surtout lorsque le diable rouge questionna au sujet de l’épique combat mené cette nuit. A peine sorti de son sommeil, il bondit sur ses deux jambes et s’imposa face aux autres pour raconter l’histoire de la nuitée à Visriak.

« Oh ce fut de dure lutte ! Après que vous soyez tombé au combat, nous étions désemparés, affaiblis ! Nous l’étions tant que même ce grand gaillard, …  » dit-il en posant ses mains sur Ruadh « ... affublé d’une grande tristesse, n’avait point entendu le misérable venu le poignardé ! La pauvre bougre tomba, et du haut de son arbre, notre ami gnome tremblait de peur, et ne pouvait qu’envoyer de puissantes boules d’acide, celles-ci brûlant les chairs à vif de nos ennemis ! Et ce cher Haryld, pauvre homme !  » Il désignait cette fois le limier de ses deux mains tendues vers lui. «  Il était encerclé par la vermine, sa vie ne tenait plus qu’à un fil ! La faux de la mort se tenait derrière lui ! Mais fort heureusement, j’étais là ! Et plus vaillant que jamais, j'empoignais mon arbalète afin de…  » A ce moment, il baissa un peu le ton de sa voix, et parla rapidement, comme pour marquer un détail sans importance « ... - suite à un problème technique impliquant un carreau qui n’était pas parti à cause d’un souci de tension de la corde - … l’abattre violemment sur la tête de mon adversaire ! Le fourbe tenta de s’enfuir, mais il sera bien assez tôt rattrapé par l’un de mes carreaux ! Voyant que Haryld peinait à vaincre ses ennemis, malgré mes nombreux encouragements tactiques, j’accourais alors vers Ruadh afin de le relever ! Son retour sonna le glas pour nos adversaires qui, sans leur couard de chef, se retrouvèrent tous six pieds sous terre ! »

Le gobelin narrateur souriait après cette merveilleuse (selon lui) déclamation, qui ne déformait que très peu la réalité des faits, et ajouta, moins passionnément : « Ensuite une gamine est venue nous chercher et nous a amené auprès de ce bon monsieur. Oui, car, ce cher tavernier refusa de nous laisser rentrer malgré que nous l’avons débarrassé de quelques forcenés. Oui, et d’ailleurs, merci ! » termina-t-il à la faveur du nain.

Modifié par un utilisateur mardi 12 mars 2024 17:03:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le bienfaiteur d’un soir restait tranquillement assis sur la grosse racine émergeante, gloussant de temps en temps lorsqu’il surprenait un des trois rouges-gorges avec les formes étranges qu’il faisait prendre à la fumée qu’il recrachait après avoir longuement tiré sur sa pipe à large foyer. Mais il restait tout aussi attentif à ses patients d’une nuit – « Ici les gens qui connaissent mon existence m’appelle Grim, Maître Grim et non… Vous ne me devez rien… Pour cette fois… Voyez cela comme une faveur que m’a supplié de vous accorder Gaëlle. Bien-sûr elle sait qu’elle en paira le prix, mais n’ayez crainte, rien de bien répréhensible. C’est une gentille petite et elle me rend quelques services parfois, comme toute personne de ce hameau qui vient quérir mon aide… »

« Quant à moi ? Non… je ne suis pas ce que vous appelez un Druide… Ces castes n’acceptent pas les nains généralement, tout comme les nains n’ont pas l’habitude de vivre dans un bosquet en plein milieu de la forêt du reste… Je suis une sorte d’exception ou de rareté parmi ceux de ma race, tout comme votre ami grand orateur du reste… Bravo, comme c’était bien raconté, on s’y croirait ! » – Il tapa deux ou trois fois dans ses mains pour applaudir l’extraordinaire prestation de Dritzalk – « Ou vous-même d’ailleurs, il n’est pas courant de rencontrer un diable rouge qui n’a pas pour seul désir d’asservir ou de détruire les gens… D’ailleurs vous savez de quoi je parle en termes d’asservissement vu les cicatrices que vous portez, tout comme les marques de fers qui ne disparaîtront jamais… N’ayez craintes, ici ce n’est pas le Berceau de la Liberté comme en Andoran, mais au Nirmathas les gens sont plutôt épris de liberté et se battent fièrement pour la préserver… Quant à moi… Et bien il se trouve que j’ai appris les vertus des plantes, je suis une sorte de guérisseur de village, de rebouteux, de la médecine naturelle qui ne fait appel à aucune magie si ce n’est celle de la Nature elle-même… Des mauvaises langues diraient des remèdes de sorcière, mais rassurez-vous, je ne me promène pas en balai volant et je n’ai pas de chat noir… » - Finit-il dans un léger rire rocailleux.

Puis ce fut au tour du colosse en kilt d’avoir des réponses – « Des rôdeurs ? Il faudrait demander au Marshal-forestier de Thrill, Oridrim Kern ou aux habitants du hameau, je ne sais pas exactement, une petite dizaine je pense… Mais de ce que j’ai pu comprendre, ce serait lié à un sorcier de passage qui a voulu asservir le village à des fins personnelles… Si vous voulez un conseil, m’est avis que s’il y a un géant, cela devrait être facile de retrouver ses traces et de le pister… Et si vous n’avez pas cette compétence, alors demandez au Marshal-forestier, j’imagine qu’il serait heureux de donner un coup de main pour se débarrasser de ces nuisibles… Vu qu’ils semblent revenir régulièrement, ils doivent avoir établi une sorte de campement aux alentours pourquoi pas… »

Wedd était bien content d'avoir suivit la jeune fille. Ce nain herboriste était une bénédiction.
Il avait fait semblant de ne pas entendre la question du grand Ruadh se promettant d'aller décrocher la corde de l'arbre un de ces quatre et avait passé une nuit paisible à la belle étoile.
Il écouta attentivement les uns et les autres et ne put qu'approuver les propos de Ruadh: il fallait finir ce qu'ils avaient commencé. Surtout qu'une récompense était à la clef.

L'offre de Visriak était tentante et sa curiosité piquée au vif: «  Vous savez, le bon ou le mauvais côté des sorts ne dépend souvent que d'un certain point de vue. Si je vous apprend aspersion d'acide qu'avez-vous à me proposer?  »

aintenant que tout le monde était sur pieds et visiblement bien reposé et soigné, il était temps sans doute de pendre congés. Leur hôte de la nuit se leva, regarda un instant le petit animal que possédait Ruadh, fit un sourire et gloussa – « Étonnante petite bestiole… Elles sont plutôt rares ici, prenez-en bien soins. Allez les enfants, il est temps pour moi d’aller cultiver mon jardin. La nuit a été longue… Vous devriez avoir aucune difficulté pour retrouver le village en plein jour. Quelque chose me dit qu’il y a du monde dehors et ça doit faire suffisamment de bruit pour vous guider. Comme je vous vois rouler des yeux… C’est par là » – indiqua-t-il en tendant son index dans une direction – « Marchez 100 toises au crépuscule, faites trois fois le tour du roi de la forêt sans lui marcher sur les pieds, marchez 50 pas l’été, vous devriez apercevoir les premières maisons. » – Puis Grim s’enfonça dans le bosquet et finit par y disparaître sans laisser de traces et sans bruit, laissant le groupe seul au milieu de la forêt…

Visriak écouta les derniers mots leur étant adressé par Maître Grim, mais décida de ne pas chercher à les interpréter.

Il se contenta de se lever et de suivre le colosse roux, qui semblait avoir compris au moins la direction du village.

«  Ah ah! Une énigme! Rien de tel de si bon matin pour agiter nos petites cellules grises! »

L'index levé comme pour chercher la meilleure brise et le pas joyeux, Weddwuth partit à la suite de ses compagnons.

«  Suivons la direction indiquée par maître Grim mais n'oublions pas de compter nos pas! Quelqu'un a-t-il une règle sur lui? Afin que nous mesurions la longueur d'un pas de Ruadh? il faut marcher 100 toises vers l'ouest en premier lieu et nous devrions trouver le roi de la forêt. Un arbre particulièrement remarquable sans doute. Un chêne? Un sapin? Ou alors un animal? Un cerf? Les cornes pouvant faire penser à une sorte de couronne...... A moins que.... »

La route allait paraître longue à certains d'entre eux, Wedd s'étant lancé dans une analyse tout aussi précise que bruyante des termes employés par le nain.

e groupe se remit en marche. Radh en tête, le colosse en kilt avait pris la direction indiquée par le nain forestier, soit globalement l’ouest d’après son sens inné de l’orientation… Sans se poser plus de questions, les autres lui avait emboîté le pas, sous les déclamations de Dritzalk qui avait un enthousiasme à toutes épreuves. Visiblement seul Weddwurth semblait se préoccuper des dernières phrases étranges de leur hôte sylvestre, voyant cela une énigme à résoudre. En tant qu’ingénieur scientifique, il aimait se retrouver devant les équations et les problèmes de toutes sorte, faisant marcher ses méninges pour trouver la solution. Mais le gnome semblait réfléchir à voix haute et faisait bruyamment partager son entrain, ce qui semblait agacer notre solide guerrier en kilt. Espérons qu’il ne rentrerait pas en rage rien que pour cela…

Après plusieurs dizaines de pas tout en contournant les obstacles naturels, la végétation semblait commencer à devenir moins dense et au loin sur leur gauche, ils perçurent des bruits, parfois des éclats de voix. S’approchant prudemment, ils finirent par apercevoir les premières maisons de Thrill puis reconnurent l’auberge La Fumante et sa grande grange servant à la fois d’étable et d’entrepôt. Ils arrivaient par l’Est et après s’être glissés entre les deux bâtiments où ils reconnurent sans difficulté le passage de la veille, ils arrivèrent sur le devant de ladite auberge qui avait enfin réouvert sa grande porte et ses volets. Il y avait un peu de monde affairé sur le sentier principal, des villageois sans doute, mais aussi les frères marchands Guthfrithson.

Tout ce petit monde s’affairait à faire place nette après les combats nocturnes. Un villageois tirait sur la bride d’un mulet attelé à une petite charrette pour l’emmener près des cadavres de Gobelins, deux autres locaux ramassaient les corps un par un non sans dégoût pour les entasser sur la charrette, tandis que les frères marchands préparaient les corps au ramassage après les avoir dépouillés de leurs équipements qui pourraient potentiellement resservir une fois nettoyés et réparés, autrement dit pas grand-chose… Tout ceci sous les rires et éclats de voix de deux enfants qui s’amusaient sur un morceau de grosse branche accrochée à une longue et belle corde suspendue à une branche basse du grand arbre central, ce qui avait tendance à agacer les ramasseurs de corps, car ils étaient en plein dans le passage d’ailleurs…

Un peu à l’écart, deux vieillards étaient assis sur un tronc servant de banc, regardant la scène avec leur regard critique et sévère, dodelinant la tête de temps en temps, marmonnant quelque chose, mâchouillant aussi quelque chose qui les faisait cracher un jet de liquide noir. Lorsque le groupe fit irruption et que les marchands les remarquèrent, ces derniers cessèrent leur besogne pour venir à leur rencontre avec un large sourire et les bras écartés – « Haaa voilà nos héros de retour ! Un grand merci pour avoir défendu Thrill de ces mauvais bougres ! Même si visiblement le géant Vert ne figure pas parmi les victimes au moins qu’il se dise que désormais le village a des défenseurs et n’est plus une proie facile ! Venez mes amis, allons à La Fumante, vous devez avoir grand faim ! » – Érig entraîna le groupe vers la porte d’entrée de l’auberge tandis que son frère retourna à la besogne afin d’en terminer et tandis qu’un commentaire au loin se faisait à peine entendre – « Ouaip… Si seulement !.. »

Suivant le colosse en kilt, Visriak arriva au village, et prit le temps de regarder la scène. Il se surprit à se demander ce que les villageois allaient faire des corps, avant de se souvenir qu'il n'était plus chez son ancien maître, et que donc les corps n'allaient probablement pas servir à diverses expériences ni être réanimés... Par contre, il se demanda comment ils allaient en disposer.
Il observa donc un peu la scène, écoutant Les remerciement et l'invitation d'Érig, mais aussi le commentaire étrange venant de plus loin.
Il tourna la tête, cherchant à trouver qui avait fait cette réflexion.

Dritzalk, une fois installé à la table avec ses nouveaux compagnons qui semblaient plutôt bien le tolérer, ne tarda pas à démontrer son talent inné de dévoreur sans scrupule. Une fois la nourriture servie, tous purent assister à un véritable carnage. Du jus de raisin giclant, des miettes de pain réparties dans un chaos inconcevable, des os de jambon à moitié rongé, et de la bière qui lui coulait encore du menton… Sans parler du bruit de mastication et des grognements gutturaux qu’il laissait échapper tout en bouffant. Autant il s’était montré bien discipliné et intègre jusqu’à lors, autant son côté primitif ressortait lorsque c’était l’heure de manger. C’est bien entendu la bouche pleine qu’il s’exprima.

« Ce qu’on sait, c’est que c’est un lâche. Du coup, j’imagine que si un sorcier est derrière tout ça, c’est qu’il ne doit pas avoir assez de charisme, ou de pouvoir, que pour susciter chez ses sujets une loyauté sans faille. burp ! Pour moi c’est sûrement un amateur qui essaie de faire ses preuves. »

Il reprit aussitôt le saccage de la table, dans un accompagnement de sons disgracieux.

Modifié par un utilisateur mardi 9 avril 2024 09:05:30(UTC)  | Raison: Non indiquée