Fergus réfléchit quelques secondes à la situation. Il n'était pas dans ses compétences de créer un élixir de vérité et s'en excusa auprès de Grigan. En revanche, une idée germa dans son esprit.

« Vous me semblez tenir très fortement à votre "amoureux", et lui à vous-même. Il est vrai que votre allure et votre visage en ferait sûrement craquer plus d'un. Mais vous avez fortement souffert depuis que nous nous sommes rencontrés. Peut-être que si vous nous aidions à avoir meilleure mine, il vous en aimerait d'autant plus ? Laissez-moi vous examiner et soigner vos blessures. »

Le chirurgien s'approcha de l'elfe et essaya de déterminer si elle était atteinte du mal sanglant. Son idée était que s'il la soignait, son amant se détournerait d'elle et que pour éviter cela, son esprit perturbé chercherait par tous les moyens à conserver cet état, quitte à coopérer avec eux.

L'elfe n'émit pas vraiment de réaction aux commentaires de l'alchimiste et se laissa examiner sans protester. L'elfe ne semblait pas avoir de symptômes du Voile Sanglant. Ceci dit, cela ne voulait pas forcément dire qu'elle n'était pas atteinte : en général, les symptômes mettaient deux ou trois jours à se déclarer. Ceci dit, selon Fergus, si elle avait passé les derniers jours dans ce manoir, auprès d'invités porteurs de la maladie, elle était certainement contaminée. Bien sûr, le fait qu'elle transporte des fioles de guérison des maladies dans sa besace pouvait changer les choses… Sans doute en avait-elle pris régulièrement pour purifier son corps et pouvoir rester ici sans subir les ravages du Voile Sanglant.

Quand Théobald commença sa harangue, elle adopta d'abord un sourire de mépris et de confiance en soi tout en toisant l'inquisiteur du regard. Elle répliqua « Bien sûr que non. Mon Rolth n'a que moi dans sa vie ; il m'aime et me comble de cadeaux. » Elle avait prononcé la fin de sa phrase en faisant un geste du menton en direction des cadavres de zombis qui gisaient à terre. « Je sais qu'il viendra pour moi. Et là, ça sera votre fête ! » conclut-elle avant d'éclater à nouveau de rire.

L'inquisiteur tenait peut-être une piste, l'elfe était y complètement folle, non seulement elle était sadique mais aussi masochiste. Elle semblait autant apprécier faire souffrir que ressentir elle même la douleur. De plus elle ne craignait pas la mort et donc les menaces de Kar'Uz n'avait que peu d'effet sur elle, il fallait même le dire : aucun effet ! L'avantage c'était qu'elle parlait, beaucoup et on arrivait peu à peu à déterminer à la foi ses motivations et peut-être ses craintes. Fergus avait essayé quelque chose sans y parvenir et maintenant Théobald tentait de lui faire croire qu'on allait la tuer et une fois en cendre, elle ne pourrait pas se relever.

En tout cas beaucoup de choses avait été tentées et rien le groupe n'avait pas vraiment d'autres alternatives à part la laisser moisir dans un cachot et voir ce que le temps ferait sur elle, une fois qu'elle se rendrait compte que son amant ne pouvait venir la chercher. Abbaër la mit sur le dos pour terminer de la ficeler et enlever par la même occasion la robe qu'il avait abîmé. Si c'était une protection et vu la doublure cela y ressemblait, alors elle n'en avait pas besoin. Il s'assura qu'un bâillon bien serré lui coupe également la chique car son rire l'énervait au plus haut point et il n'oubliait pas que les assassins pouvaient lancer des sorts... Il resta à ses côté sa dague dans son dos et sa face contre terre le temps que son état nauséeux soit passé et qu'il puisse s'assurer que ses nœuds étaient solides.

Comme l'avait dit Grigan il fallait encore fouiller la cave le nain n'imaginait pas que cette elfe ait pu agir seule...

Kar'Uz lâcha l'elfe, il était excédé, la jointure de ses doigts blanchissaient à force de serrer la dague qu'il pointait sur la folle pour s'empêcher de poursuivre le mouvement et d'en finir avec son rire débile. Abbaër la prit en charge pour la saucissonner pire qu'un rôti de bœuf et la bâillonner. Le nain avait probablement d'autres moyens de pression pour lui faire chanter une autre chanson, en attendant, le shoanti allait se concentrer sur les objets que le nain avait retiré sur l'elfe, dont la baguette qu'il lui avait remise entre les mains.

Détection de la magie sur tous les objets (armes, robe/armure, baguette, fioles, objets divers, l'elfe, etc.)



Whouaaaaa ! Un tirage au-dessus de 10 ! C'est tout ou rien chez moi, j'aurais préféré faire un jet semblable dans la 10
Je rajouterai d'autres tirages s'il y a d'autres objets à identifier.

Modifié par un utilisateur mardi 22 novembre 2011 08:33:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Horiadoc était passablement dégoûté de l'attitude de l'elfe. Lui d'habitude si calme et si enclin a respecter la vie par devers tout souci d'efficacité était sur le point de prendre son épée et de la lui passer au travers du corps. Aussi dut il se raisonner, prendre une grande respiration, et penser à ce que dirait sa maman si jamais elle apprenait qu'il avait tué de sang froid une fille !

A grand peine, il se retint donc d'occire l'elfe, de lui cracher au visage. Mais cependant, l'odeur de cadavre qui régnait dans l'atmosphère ambiant lui souleva le coeur, et il finit par vomir... Curieusement, il ne fit aucun effort pour s'écarter, et exprima ainsi à leur prisonnière tout le dégoût que celle-ci lui inspirait. Puis, attentif aux moindre bruits, il alla se poster en haut de l'escalier monter la garde.

Modifié par un utilisateur mardi 22 novembre 2011 23:08:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

(En attente d'un jet de Bluff de Théobald)

L'attitude de l'elfe agaçait Horiadoc, qui alla se placer au sommet des escaliers et observa où ceux-ci menaient. Ils descendaient assez abruptement sur quelques mètres avant d'aboutir à un palier de pierre sur le côté duquel on pouvait apercevoir une porte fermée. Celle-ci donnait sans aucun doute sur la cave du manoir.

Kar'Uz, pendant ce temps-là, examinait les divers objets magiques récupérés sur l'elfe et, malgré son énervement, parvint à rassembler quelques informations à leur sujet : la baguette qu'Abbaër avait récupéré depuis la ceinture de l'elfe portait un enchantement similaire à celle que le Shoanti venait de se faire fabriquer, un enchantement destiné à accorder à la cible la souplesse d'un félin. Nul doute que l'elfe ait été si difficile à attraper si elle avait usé de ce sort !

Kar'Uz s'intéressa ensuite à l'armure — ou, plutôt, à la robe d'arlequin qui s'était transformée en armure de cuir. C'était bel et bien une armure de cuir enchantée pour offrir une résistance améliorée mais, en plus de cela, elle portait un effet d'illusion qui permettait au porteur de transformer l'armure en n'importe quel type d'habits, selon ses désirs et à volonté. L'armure parfaite pour rester protégé tout en semblant ne pas l'être. Le seul problème était cette entaille qui gâchait l'objet…

L'espace d'un court instant, l'elfe cinglée resta interdite en écoutant les paroles de Théobald. Une sorte de mélange de colère sourde et de peur se lisait sur le visage, mais cela ne dura qu'un court instant. Elle reprit une moue hautaine et, toujours baîllonnée, se contenta de jeter un regard sombre à l'inquisiteur.

Pendant ce temps-là, Grigan passa devant Horiadoc et descendit les escaliers. Ceux-ci étaient composés de deux séries de marches formant un angle droit et aboutissant à une plateforme de pierre devant une porte. Le rôdeur ouvrit précautionneusement la porte, révélant une salle sombre et froide dont le mur ouest était dominé par une série de casiers (dont la plupart étaient remplis de bouteilles de vin) et le reste de la pièce était occupé par quatre grosse barriques.

Grigan fit précautionneusement le tour des barriques et découvrit une petite porte de bois assez basse dans le coin sud-est de la cave. Il tenta de pousser la porte, mais celle-ci était visiblement verrouillée à clef. Malgré tout, en s'approchant de l'huis, le rôdeur était quasiment sûr et certain d'avoir entendu un bruit de mouvement de l'autre côté de la porte.

(Théoriquement, vous ne voyez pas encore l'intérieur de la pièce en bas à droite.)

Abbaer avait laissé l'elfe aux bons soins de Kar'Uz et Théobald pour suivre Grigan à la cave. Visiblement le dernier coup de bluff lui avait rabattu son clapet mais on était encore loin de pouvoir la faire parler. Peut-être avec un sort en plus cela la radoucirait mais ce n'était pas pour le moment. Le nain se demandait s'il avait pris assez de temps pour nouer les liens de l'elfe. Il se dit en essayant d'ouvrir qu'ils ne connaissaient pas son nom et ne savait rien de son passé. En connaître plus sur elle et savoir si elle avait de la famille à Korvosa pourrait être intéressant, elle n'avait sans doute pas toujours été comme cela et la confronter avec une autre image d'elle pouvait provoquer en elle un bouleversement, l'éloigner de sa folie morbide et lui faire retrouver un tant soit peu de lucidité. Ce n'était pas gagné et peut-être fallait-il laisser la maréchale Cressinda Kroft s'occuper d'elle.

Le roublard se concentra pour en revenir à cette porte. Une fois fait, il se colla au mur et poussa pour qu'elle s'ouvre...

• Test de crochetage : 1d20+10 donne [14] + 10 = 24

+2 oublié, outils de maître.

Modifié par un utilisateur dimanche 27 novembre 2011 09:28:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant que même les doigts agiles de son ami ne parvenaient pas à venir à bout de la porte, Grigan se dit intérieurement que cette pièce devait receler quelque chose de vraiment important.
Il repassa de nouveau au pied de l'escalier et interpella le reste de ses compagnons.
" Hé, nous sommes devant une porte récalcitrante, elle arrive même à donner du fil à retordre à Abbaër.
Regardez si vous ne trouvez pas des clés dans le coin, et refouillez donc cette sacrée elfe. La clé doit avoir une forme particulière vu la complexité de la serrure..."
Puis se tournant vers le Nain, il l'interrogea :
"Que veux-tu faire Abbaër, nous montons leur filer un coup de main pour tenter de trouver cette clé, où veux-tu faire une autre tentative ? Ou bien nous pourrions tenter de défoncer la porte, quelles sont nos chances de réussite à ton avis ? ..."

Abbaër dut se concentrer et essayer à plusieurs reprises avant de parvenir enfin à entendre le "clic" libérateur du verrou. Cette serrure avait vraiment testé ses capacités jusqu'au bout (DD 30) mais, heureusement, il était parvenu à rester assez calme. Finalement, il signala à Grigan qu'il avait accompli son travail en faisant un léger hochement de la tête.

Le rôdeur s'approcha de la porte et l'ouvrit lentement. Au-delà, tout était plongé dans l'obscurité. Lorsqu'il entrebâilla la porte, une voix se fit entendre depuis le fond de la pièce sombre : « S-s-s-stop ! Pas un p-pas de plus ! Si vous avancez, je… je… vais tirer. J'ai une arbalète pointée sur vous et je ne peux pas vous rater à cette distance ! »

C'était la voix d'un homme, avec un ton qui trahissait clairement l'incertitude, la crainte et le doute. Peut-être un peu de fatigue aussi…