« Hmm... Oui... une question me taraude : vous avez eu des informations sur leur localisation, en savez-vous autant sur leur nombre et leur armement? »
Rakyel avait soulevé son épaule de l'encadrement de la porte pour avancer d'un pas et appuyer ses deux mains brûlées sur son bâton. Son intervention, bien que très calme, trahissait une inquiétude sur la capacité du groupe à monter au front.

« Comme vous le voyez, ne ne sommes que six humbles citoyens et même si prendre des risques ne nous a pas gêné la nuit dernière, aller à l’abattoir ne fait a priori pas parti de nos volontés respectives. Si quelqu'un peut donc nous fournir davantage d'informations sur la configuration du probable combat, notre élan n'en sera que plus rassuré et efficace! »
La voix chaude et caverneuse de l'oracle forçait une forme de respect : on voyait qu'il avait eu à subir bien des désagrément et que sa méfiance était le fruit d'une expérience douloureuse acquise au fil du temps.

«  Je suis bien d'accord avec vous, Madame. L'intervention des gardes risque de tourner à l'émeute, surtout que les déserteurs ont eu la bonne idée d'aider le peuple des miséreux à manger à sa faim.  »

Se tournant vers Rakeyl

«  Un petit groupe anonyme pourra surement infiltrer plus facilement la boucherie. Par exemple en se faisant passer pour des malheureux qui quémandent un peu de nourriture comme les autres. Mais tu as raison, plus nous aurons de renseignements sur les lieux, plus nous aurons de chances d'en ressortir entiers.. »

Au discours de Méry, Cressida haussa -encore une fois- un sourcil circonspect. À son expression, elle n'avait pas compris grand-chose à la première partie de l'intervention du halfelin sur la muzicã et Zellara. « Si je comprends bien, vous dites agir au nom d'une liseuse de Tourment...? » Elle s'abstint de tout commentaire, son visage figé dans une expression de neutralité.

Psychologie DD10


Elle s'éclaircit la gorge, répondant plutôt à la seconde partie de son discours avec une grande prudence, consciente de marcher sur des charbons ardents, étant donné son auditoire. « Pour le Chélaxien moyen, Varisiens et Shoantis ne sont au mieux que des fauteurs de trouble, et les autres races inspirent la curiosité autant que la crainte. Il est vrai que, proportionnellement à la population chélaxienne, il y a plus de criminels Varisiens que Chélaxiens. Mais si vous voulez mon avis, c'est surtout lié au fait que la plupart des autres races vivent dans des conditions de vie abominables, et ont sans doute le plus de raisons -bonnes ou mauvaises- de contester le pouvoir du trône écarlate. » Ne souhaitant pas épiloguer sur le sujet, Cressida saisit la perche tendue par Méry et rebondit sur sa dernière remarque. « C'est une bonne question, en effet. Quand les Marteaux du Vacher se sont installés dans la boucherie, quelques marchands avaient déjà quitté la ville. Mais après les départs de la nuit dernière, trouver de la viande va s'avérer de plus en plus difficile...et si la bande de Vérik maintient son approvisionnement en viande, sa popularité ne fera que s'accroître. »

S'il y avait un ton sardonique dans la première phrase de Gracchius, Cressida ne sembla pas s'en rendre compte. « Vous avez raison; prudence et organisation valent mieux que précipitation ! Je suis heureuse de constater que je ne me suis pas trompée à votre sujet. » Elle sourit. « J'attendrai votre rapport avec impatience; vous me trouverez ici de jour comme de nuit. » Elle jeta un regard au matelas installé dans un coin de la pièce.

Modifié par un utilisateur samedi 9 avril 2016 18:10:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sagacius lança un regard discret en direction de Sorina avant de lui demander « Est-ce vraiment ce que tu veux ? Aider la maréchale et retrouver Stelian plus tard ? » C'est son fils après tout. Si c'est ce qu'elle veut, alors soit. Je la suivrai pour cette fois mais je reste sceptique. En quoi aider la maréchale nous aidera à retrouver Stelian ?

Ne voyant rien de plus à ajouter, il termina simplement à voix haute : « La maison Leroung a toujours eu à cœur d'aider la Garde Rouge. Même si nous sommes ici à titre personnel, je ne vois aucune raison de vous refuser notre aide. Gracchius, vous êtes le bienvenu pour nous accompagner. Maréchal, nous connaissons leur nombre, leur localisation et leurs motivations. Si nous avons toute liberté pour régler le problème, nous serons de retour dans peu de temps. Mes amis, si tout est bon pour vous, je vous invite à nous mettre en route. »

DD25 pour Cressida si elle veut entendre mon échange avec Sorina.
Effet actif : message (20min)

Sorina ne répondit pas tout de suite à la question à peine murmurée de Sagacius réfléchissant vraiment à ce qu'elle voulait. Puis, bougeant à peine les lèvres, elle lui répondit sur le même mode.
« Non... ce n'est pas ce que je veux. Ce que je veux c'est retrouver Stelian mais pour réussir il faut aider la garde. Donc. »

Elle regarda à nouveau la maréchale qui semblait sceptique quand au Tourment.
« Ne négligez pas la puissance des cartes, Maréchale, leur magie est réelle, mais vous êtes chelaxienne, vous ne pouvez pas comprendre. Nous allons vous aider, il est de l'intérêt de tout le monde que la Garde Rouge reste puissante, sinon les chevaliers infernaux pourraient prendre plus d'importance... et j'avoue préférer tout de même la Garde. Mais nous avons un marché, les yeux et les oreilles des gardes contre notre aide. »

Elle se tourna vers le chelaxien-varisien.
« Vous êtes bien évidemment le bienvenu pour ma part. Nous ne serons pas de trop pour affronter la ville et qui sait ce qui nous attend dans la boucherie ? Soarta te-a pus în calea noastră, cu excepția cazului în fi Zellara, așa că suntem rude. Iar eu vă va ajuta să găsiți pe sora ta, dacă pot. »

Varisien

S'adressant à tous, elle poursuivit.
« Si vous êtes prêts, nous pouvons y aller. »

• psychologie : 1d20+3 donne [7] + 3 = 10

Modifié par un utilisateur lundi 11 avril 2016 23:45:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry affichait un grand sourire et s'inclina en une courtoise révérence devant Cressida Kroft :
« Korvosa sait s'exprimer à qui veut bien l'écouter... je gage que nous aurons bien vite l'occasion d'en reparler. Vous avez vos franc-tireurs, Dame la maréchale. A vous l'honneur et la fidélité, à nous d'éclaircir puantes magouilles de marteaux et de bouchers qui sentent fort l'arnaque, la manipulation, et les desseins cachés sous des apparences de générosité plus que suspectes en ces temps troublés. Et tout cela sans mauvaise publicité.
Si vous pouviez nous faire confier quelques paires de menottes qu'on essaiera de vous rapporter bien garnies, notre tâche en sera facilitée. »
Ensuite, le halfelin passa tranquillement devant ceux qui ne bougeaient pas encore pour aller vers la porte, interpellant Gracchius pour lui répondre au passage :
« Bah et toi, l'beau gosse de la caravane Mandraiv, faudrait peut-être que tu commences par répondre aux questions qu'on te pose avant d'en rajouter une couche des tiennes sur ta tartine. Et je te signale que tout le monde ne parle pas varisien, ici, alors faudra prendre l'habitude de traduire quand ça t'échappe... pas pour moi, hein, car comme tu peux voir j'ai pas -non plus- les oreilles dans ma poche. Alors primo, tu nous racontes quand et comment t'as été contacté par Zellara et deusio d'où tu viens, de quel quartier de notre bonne cité ?!  »

Modifié par un utilisateur mercredi 13 avril 2016 23:36:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cressida s'empourpra légèrement à la remarque de Gracchius. L'espace d'une demi-seconde, elle en sembla décontenancée, mais reprit bien vite son calme habituel. « Je ne voulais pas vous manquer de respect...pardonnez-moi. » La remarque de Ninaerthil lui arracha un franc sourire, et elle ne cacha pas sa surprise : « Ha ! Vous êtes un de ses étudiants ? Intéressant. Rappelez à ce vieux dandy de lire son courrier de temps en temps !...Vous n'êtes pas obligé de lui dire en ces termes, évidemment. » Enfin, se tournant vers Méry : « Vous avez raison. Le lieutenant Agrias s'assurera qu'on vous remette quelques paires de menottes quand on vous rendra votre armement. Soyez prudents, et qu'Abadar vous guide. » A ces mots, elle déplia un long parchemin devant elle qu'elle cala à l'aide de son précieux presse-papiers.

Ils étaient congédiés.



Quand ils sortirent enfin, le lieutenant Agrias les raccompagna. La descente s'avéra moins pénible que l'ascension, et il ne leur fallut que quelques minutes pour regagner les portes de la Citadelle Volshyenek. Ils récupérèrent leurs armes et on leur prêta deux paires de menottes.

J'enchaîne sur la suite pour essayer de nous redonner un petit coup de fouet, mais Gracchius peut évidemment répondre à Méry sur le trajet...



C'est donc avec une motivation toute relative que le petit groupe se mit en route vers le district de Pointe Nord, et la rue des striges, près de la porte nord. Beaucoup d'entre eux se méfiaient de la garde -à tort ou à raison- mais le marché de Kroft semblait de prime abord plutôt honnête, malgré les risques encourus...

Ils empruntèrent la rue des gardes, puis l'allée des entrepôts...passant non loin de la vieille pêcherie où la veille, ils avaient pu prendre leur revanche sur la vie. Enfin, le boulevard du port nord les mena jusqu'aux anciennes murailles qui délimitaient le district de Pointe Nord.

Le trajet s'était jusqu'alors bien passé...mais quand ils empruntèrent la perpendiculaire au boulevard du levant, un triste spectacle s'offrit à eux. Une petite foule d'une quinzaine de personnes s'était rassemblée devant la Taverne des Trois Anneaux et obstruait partiellement la rue (N7)

« Bordel, mais qu'est-ce que c'est que cette lopette ? » Un homme brun à la musculature impressionnante et à l'air peu amène en traînait un autre -vêtu d'un uniforme de la garde- hors de la taverne, et le balança sur les pavés. Il l'empoigna par les cheveux et le souleva de terre sans effort. « C'est cette outre à vinasse qui est chargée de notre protection ? Ha, ne me faites pas rire ! » Il approcha son visage de celui du garde ivre, mais l'éloigna promptement dans une mimique de dégoût. « Qu'est-ce qu'il schlingue en plus...elle est belle, not' putain de garde de Korvosa, les gars ! » Après lui avoir donné un bon coup de pied dans les côtes, il le laissa retomber sur les pavés. L'autre vomit. « R'gardez-moi ça ! Ivre mort au point d'en gerber son déjeuner! »



Tout autour, une dizaine d'ouvriers s'étaient rassemblés. Un gros nain roux, dont le visage n'était peut-être pas inconnu de Sagacius et Rakyel, prit la parole : « Fais-lui sa fête, Vox ! C'est à cause d' incapables comme lui que j'ai perdu mon fils ! Fais-la danser, cette petite putain de la reine ! »





Un autre, petit et sec, renchérit : « Vaj-y, Vokch ! Montre-leur ! Ch'parie qu'ch'est un noble, en plus ! T'trouves pas qu'l'a une drôle de tête ? Pète-lui le bras ! Ch'est que juchtiche ! Y'pourra plus l'ver d'chope d'bière après, l'pauv' garchon ! Faut qu'y comprennent, ches fainéants, ch'que ch'est d'che faire écrajer la main sous un tonneau des docks !  » hurla-t-il en levant sa main gauche, aux doigts horriblement mutilés.





Leurs interventions furent accueillies par des vivats de la part de la dizaine d'ouvriers qui étaient rassemblés-là. Ils se mirent à applaudir et taper du pied dans un vacarme assourdissant. Le sol trembla, et une sorte de grondement souterrain se fit entendre. Le silence se fit un instant ; les badauds se regardèrent interloqués, et le garde ivre releva la tête.

Sorina et Ninaerthil purent alors le reconnaître tous deux.







La battlemap viendra plus tard (je ne suis pas chez moi, c'est un peu galère ! Vous êtes à une quinzaine de mètres de la scène, grosso-modo, et n'êtes pas en combat pour l'instant.

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 21:46:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le jeune garde allait passer un très mauvais quart d'heure, c'était plus qu'évident. Il ne passerait pas la nuit, le groupe de l'auberge avait l'air bien décidé à vouloir le lyncher. Dès le premier sang, ils seront pris de frénésie et ne lâcheront plus leur proie.
Pauvre gamin. Elle l'avait reconnu, c'était le jeune soldat à qui elle avait fait une lecture de tourment la veille au matin. Ca lui semblait une éternité. Ce que lui avaient révélé les cartes ne l'avait vraisemblablement pas aider.
Ses compagnons semblaient vouloir lui porter secours, elle hésita. Elle ne devait rien à ce Chel', il s'était mis dans la panade tout seul, mais... ne rien faire était le vouer à la mort.

Elle s'approcha à la suite des hommes qui l'accompagnaient vers les soudards et les apostropha d'une voix glaciale dans laquelle transparaissait plus que jamais son accent varisien.

« Autant d'hommes pour un seul garde saoul ? Grand courage en vérité ! De ce que je vois, il n'est pas la reine et il n'a pas la force de faire rouler un tonneau sur des doigts, donc pas la peine de vous venger sur lui des malheurs de vos vies. Laissez-le et retourner à vos beuveries, ça sera mieux pour tout le monde. »

Elle s'arrêta à quelques pas d'eux, les toisant d'un regard froid, jouant distraitement avec ses cartes alors que Lyshka sortait sa gueule du sac où il était. Les chelaxiens niaient croire en la magie varisienne mais ils étaient pour la plupart assez superstitieux pour éviter de provoquer une liseuse de tourment, elles avaient la réputation de jouer avec le destin, pouvaient lancer des malédictions et les attaquer portaient malheur.
Sorina espérait de tout cœur qu'ils étaient de ceux-là.

• Intimidation : 1d20+5 donne [15] + 5 = 20

Modifié par un utilisateur mercredi 13 avril 2016 23:29:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ninaerthil s'avança vers l'attroupement, jouant des épaules pour se frayer un chemin jusqu'au garde, et au colosse qui lui infligeait la rouste de sa vie. Les ouvriers le laissèrent passer, leurs regards fixés sur le demi-elfe téméraire. Le voisin de Méry, qui n'était pas bien plus grand que lui, gardait les yeux rivés sur la scène. « Héhé, va chavoir ! Ch'est ptet les rats-garous qu'organijent une petite fête ! Ou alors ch'est Vokch qui fait trembler les fondachions d'la ville par la cheule forche de ches poings ! »

L'intervention de Gracchius ne suffit pas à calmer les ardeurs des ouvriers. Dès que les secousses avaient cessé, ils avaient recommencé à scander le nom de leur leader avec une ardeur redoublée : « Vox ! Vox ! Vox ! ». Il fallut qu'une femme intervienne pour que fondît la confiance des ouvriers. On les dévisagea avec une curiosité mêlée d'inquiétude : qui pouvait bien être cette varisienne qui avait le courage d'intimider Vox ? Et qui était cet homme inquiétant aux yeux jaunâtres qui l'accompagnait ?

Le silence se fit pendant les quelques secondes qui suivirent l'intervention de Sorina, alors que le bruit caractéristique du bâton de Rakyel frappant le pavé résonnait dans toute la rue comme un avertissement. Le nain que toisait l'oracle baissa les yeux en signe de soumission.

Alors qu'il s'approchait du dénommé Vox, Ninaerthil put se rendre compte que le type le dépassait de près de deux têtes. Il ne semblait pas armé, et seulement vêtu d'un maillot de corps couvert de sueur, qui mettait en valeur ses muscles déjà impressionnants. Le géant lui-même semblait avoir été ébranlé par l'intervention de Sorina...mais il se redonna une contenance, et bravache, s'adressa à Ninaerthil :« Hé-hé ben...qu'avons nous-là ? Un justicier des rues qui vole au secours de sa ptite amie ? » La raillerie ne suscita aucune réaction dans l'assistance, à son grand désarroi. Les ouvriers semblaient fascinés par Sorina et Rakyel. Il haussa la voix, peut-être dans une tentative de galvaniser l'assistance :

« Cette mauviette m'a provoqué, moi, Vox Baris. Tout le monde ici m'en est témoin, même Théandra, la tavernière vous le dira ! Provoquer les Scories, c'est s'exposer à une bonne raclée ! Mais j'l'aurais pas tué, hein... » Les Scories étaient le plus célèbre des groupes de solis de Korvosa, les citoyens qui défendent la formation de guildes et de syndicats. Il était jusqu'alors impensable d'oser s'en réclamer publiquement... c'était un crime passible d'emprisonnement pendant près de dix ans.

Il écarta les bras en signe de bonne foi. « La mauviette en a eu assez, les gars ! » hurla-t-il.

Une nouvelle secousse, plus forte que la précédente, vint appuyer ses dires, faisant perdre l'équilibre à quelques badauds.

Lien vers la battlemap

Modifié par un utilisateur vendredi 15 avril 2016 15:20:51(UTC)  | Raison: Non indiquée