« Il a raison, » ajouta Aergnaeroka avant qu'arrivent des protestations, « Si nous devons passer un minimum inaperçu, il nous faut prendre des noms qui n'attireront pas l'attention du fait de leur exotisme. Au moins pour les jadwigas, fussent ils aussi excentriques que ces stilyagis que vous essayez d'imiter. »

« Écoutons donc les avis de nos spécialistes locaux sur le sujet et évitons toutes fantaisies qui pourraient nous faire repérer. »

Puis elle ajouta « Faudra t-il également des papiers pour mon compagnon animal? Dans icelieu où les loups marchent sur leurs pattes arrières, je suis curieuse du fait... »


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka

Jairess sourit lorsqu'Akin évoqua le nom qu'il souhaitait prendre. Elle était fort soulagée du dénouement de leur dernière mésaventure et d'humeur indulgente. Elle se présenta poliment et calmement au faussaire, évitant d'ajouter aux remontrances de Ringeirr puis taquina Akin. « Pylône dressé? Et bien, cher "époux", voilà qui traduit certainement un rêve fort bien ancré dans votre esprit! Laissons notre hôte décider de nos noms, les autres ont raison. »

Réfléchissant un instant, elle ajouta : « Pour ce qui est de la pelisse, elle nous aurait peut-être aidés en certaines circonstances mais desservis dans d'autres. En particulier, les trolls semblent peu goûter à la compagnie de leurs voisins lupins... Difficile de dire s'il faut faire usage de cette fourrure. Mais nous avons le temps d'en discuter, bien sûr. De mon point de vue, nous nous en sortons pas si mal pour l'instant, prions les dieux de vouloir encore veilleur sur nous le temps qu'il faudra pour réussir. »

L'osirien, vexé de s'être fait rabrouer par son hôte pour cette ridicule histoire de nom, état en train de retomber dans ses travers, ceux-là mêmes qui avaient failli décider Ringeirr à leur refuser le passage vers Trône-Blanc. Xoran regretta immédiatement d'avoir eu des pensées bienveillantes à son égard, comme si elles avaient provoqué, par quelque lien de cause à effet mystérieux et secret, le nouvel écart de conduite qui était en train de se dérouler sous leurs yeux.

« Il n'en pense rien ! » Coupa sèchement Xoran d'une voix lourde d'une colère contenue, « il n'en pense rien parce qu'il ne sait même pas de quoi nous parlons et qu'il est faussaire, pas conseiller en peaux de loup magiques. Alors arrête de l'insulter sous son toit et laisse-le faire son travail ! Tu es encore en train d'oublier où nous sommes, avec qui nous sommes et ce que nous risquons. On n'est pas en train de jouer ! »

Le shoanti espérait de tout cœur, mais sans trop y croire, que l'osirien saisirait pourquoi il avait mis l'emphase sur le "qui nous sommes". Le vieil ulfe était aussi colérique que caractériel, et il ne portait pas Akin dans son cœur. Ce n'était certes pas un mauvais homme, mais il le soupçonnait d'être capable de les planter là s'il estimait que leur présence mettait sa cause en danger .

ntrigué par les dires et le comportement de ses "invités", Mortin jeta un coup d'oeil interrogateur à Ringeirr.
Ce dernier eu un geste vague de la main en levant les yeux au ciel qui aurait très bien pu signifier "oui ils sont bizarres, n'y prête pas attention".

Le faussaire se racla la gorge avant de poursuivre.

« - Hmm... oui... bon... passons !
J'ai du thé dans ma cuisine, dans le placard du haut.
Faîtes comme chez vous de toute façon, j'en ai pour le reste de la journée à créer vos papiers.
Et vu que la loi martiale a été instaurée, inutile d'espérer vous aventurer en ville après le coucher du soleil. Autant passer la nuit ici et repartir demain.
Mais évitez de faire du boucan ! »



PJ, déplacements, Trône-Blanc

Même s'il n'en pensait probablement pas un mot, Akin fit un effort pour être un peu plus aimable envers leur hôte, ce qui soulagea grandement Xoran. Pour les shoantis, le respect dû au maître de maison était une composante fondamentale de la sociabilité, et on ne comptait plus les vendettas interminables qui avaient commencé parce qu'un guerrier avait manqué de respect à un hôte trop sourcilleux. Qui plus est, il se trouvaient dans une cité à la fois très étrange et extrêmement dangereuse, et Xoran considérait qu'ils ne pouvaient pas se payer le luxe de se créer des inimitiés avec les locaux, surtout s'ils étaient des connaissances de Ringeirr...

Toutefois, lorsque l'osirien évoqua sa conduite exemplaire, Xoran le fixa longuement, ne sachant que répondre (ni même s'il fallait répondre), mais il ne put s'empêcher de penser aux enfants de Nadya. Sa conduite n'avait pas été exemplaire, elle avait juste été normale. La conduite normale d'un guerrier infiltrant un endroit très dangereux et qui se tient coi afin d'éviter tout risque de mettre en danger la vie de ses amis. En quoi cela mériterait-il des félicitations ? Orm, et surtout Mjölli, avaient tendance à revendiquer comme un acte héroïque le simple fait d'avoir été sages... Aurait-il fallu laisser l'osirien avec les deux gamins ?

« Qui s'occupe de la faire respecter ? » Répondit-il à sa dernière question, « ceux-là même que nous venons d'éviter, j'imagine. Dans cette ville, ce sont les trolls qui montent la garde. De toute façon, bouger pour aller où ? Au moins nous aurons chaud cette nuit. J'ai l'impression que cela fait une éternité que ça ne m'est pas arrivé, » ajouta-t-il en retirant sa fourrure et sa tenue de peau.

« Nous te remercions pour ton hospitalité, Mortin, et pour ton service. Nous n'abuserons pas, sois sans crainte, et nous repartirons dès que Ringeirr en donnera le signal. »

Comme ses compagnons, Jairess remercia leur hôte puis elle déposa son paquetage dans un coin de la pièce pour souffler un peu. De tous, c'était avec Ortog qu'elle avait le plus d'affinités mais elle avait pourtant du le traiter depuis plusieurs heures comme un simple serviteur, tout comme elle devait le faire avec Xoran et Aergnaeroka. Elle commençait à s'y faire mais cela lui pesait néanmoins quelque peu. Elle s'en ouvrit à ses compagnons sur le ton de l'humour. « J'espère que vous supportez le caractère de peste de votre "patronne"... Même moi j'ai du mal à me supporter parfois! Mais je m'y ferai, si vous me promettez de ne pas me tenir rigueur de tout cela, bien sûr. » Elle ajouta un sourire légèrement taquin à sa tirade, pour montrer qu'elle plaisantait à moitié.

L'amitié de ses compagnons, auprès desquels elle voyageait peu à peu vers sa rédemption, lui importait certainement plus qu'elle n'avait voulu se l'avouer. Pour les personnes de sa race, l'attachement était souvent néfaste. Les humains et les demi-orques avaient une vie tellement courte qu'ils partaient toujours bien trop tôt...Mais lutter ensemble pour une juste cause, combattre côte à côte et se défendre mutuellement au péril de la vie des uns et des autres...Voilà qui créait des liens indéniables et il était pour Jairess extrêmement difficile de s'y refuser.

Ce Mortin n’émettait aucun relent maléfique. Bien sûr, toutes les crapules de Golarion n'étaient pas assez profondément ancrées dans le mal pour lui permettre de les ressentir. De plus, une bonne partie des malandrins n'étaient rien de plus que de simples hommes, juste un peu trop portés sur leur propre personne. Ortog se disait que cet homme avait probablement un grand talent qu'il mettait en œuvre contre un régime tyrannique. Il décida d'accorder sa confiance, à lui et au jugement de leur guide.

Puis il regarda Akin et Xoran se chamailler encore une fois. Le paladin espérait que ça n'allait pas dériver vers une dispute générale. Mais, non, cela fut de courte durée. A l'image de ses compagnons, il comprit qu'ils allaient devoir passer la nuit chez cet homme. Quelle étrange situation ! Hébergés par le faussaire qui leur préparerait leurs fausses identités alors même que Ringeirr lui avait imposé un travail sans gages. « Oui, sois remercier pour nous recevoir chez toi alors que nous ne sommes que des inconnus ! Nous saurons te montrer notre gratitude, pour cette soirée et pour ton travail ! »

Ortog posa une main sur son cœur et s'inclina devant la mage. « Il n'y a rien à supporter, Maîtresse ! Vos désirs sont des ordres ! »


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 8 juillet 2017 15:44:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une forêt ?! Pourquoi la magie de la Hutte crée-t-elle des végétaux ?! Dans un pays glacé, c'est une bonne défense, ceci dit. Impossible à brûler et difficile à couper. Mais ce phénomène a-t-il une signification quelconque ? Attend-Elle des druides, pour La sauver ?

Akin s'esclaffa. « Au moins, les gardes méritent leur salaire. C'est vrai qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de jardiniers, par ici. Ils n'embauchent personne, pour faire le sale boulot ? Au lieu de faire disparaître ces pauvres gens, ils pourraient les employer à désherber... Où sont-ils emmenés, du coup ? »

La situation était quelque peu embarrassante. Ortog avait pas mal voyagé au cours de ces dernières années. Il avait parcourut le Galt et l’Andoran, la partie Nord du Qadira ainsi que la surface de ce que certains nommaient Ombre-terre. Mais il semblait que ce pays gelé, l'Irrisen, possédait des us bien plus éloignés de ceux du reste du monde. Il restait délicat de prévoir la réaction des gens qu'ils rencontraient et le paladin ne savait jamais vraiment trouver l'attitude appropriée.

Ce Mortin leur proposait de rester passer la nuit chez lui mais il semblait ne le faire qu'à contre-cœur. Pourtant, ils avaient forcé sa porte sans que cela ne lui paraisse déplacé et il acceptait sans trop rechigner de leur produire des faux papiers sans rémunération. A présent, il les avait plantés dans son salon sans plus de formalité.

Ne cherchant plus à comprendre, Ortog déposa son attirail. Il prit place dans un fauteuil et réfléchit à haute voix à la suite. « J'imagine que, même pourvus de nos fausses identités, les déplacements en ville resteront délicats ! Ce couvre feu s'adresse à tout le monde et nous subiront de nombreux contrôles. Étant donnée la stupidité des trolls qui servent de milice, même en règle, nous encourront des ennuis ! Sans parler qu'il faudra toujours éviter de plonger nos regards dans ces foutus miroirs ou de nous faire renifler par ces loups ! »


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 15 juillet 2017 13:44:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jairess tentait de rester enjouée malgré l'ambiance pesante de la demeure du faussaire, la peur et le froid. « Un QG? Tu ne voudrais pas te faire offrir un bâtiment complet par hasard? Ahh, je suppose qu'il faudra bien nous contenter d'une taverne et qu'il sera difficile de s'assurer de l'absence d'oreilles indiscrètes, non? »