Voilà il avait trouvé son activité de l'après midi, discuter avec Aéris, manger boire, retourner prendre un bain, manger boire, discuter............
Mais voilà, il n'allait pas faire cela tous les jours, il fallait rapidement que le groupe trouve des activités et lui en premier!!!

« Mais au fait Aéris, tu ne nous as pas dis pourquoi, il était si important que tu la trouves hier soir!!
J'espère pas trop d'info à lui communiquer!! Hein??

Mais du coup tu as dormis sur le navire, là bas? Et ce soir tu y retournes??
Tu peux y amener du monde?? »

« Je n'ai pas beaucoup fréquenté les armuriers ou les forges cependant. Mais sans doute le nom est il assez répandu pour que j'en ai précédemment retenu la musique.

Peut être la famille Zasath a eu affaire aux Zumliquet avant d'être exilée du Chéliax. De nombreux visiteurs passaient nous rendre visite à la maison. Alors que ma famille vénère Sarenrae, elle était aussi accueillante qu'un autel de Desna ou une auberge de Cayden. J'ai le souvenir d'y avoir vu quelques gnomes mais je ne me souviens pas vraiment d'un Zumliquet en particulier. À moins que ce ne fût à Absalom. »

Lorsque Tiriji aborda la question de la sagesse gnome, elle tenta une approche diplomatique.
« 
La sagesse gnome est souvent très incomprise et je crains que les arbitreurs d'ici, compte tenu de leurs préjugés raciaux, ne la goûtent pas nécessairement à sa juste valeur. Avant de pouvoir prendre la parole, il y aura sans doute des usages dont les juges raffolent, comme ne pas intervenir au milieu d'une explication ou d'un débat, ne pas lui couper la parole même s'il a tort. Je sais que tu n'hésites pas à dire ce que tu penses dans le but d'aider les autres et c'est souvent pour le meilleur, mais n'oublie pas que Jask risque ici sa tête si la sentence prononcée contre lui était confirmée. »

Sébrysse se tourna vers Jask pour tenter de deviner son état d'esprit ou détecter sa nervosité éventuelle et l'interrogea sur la procédure à suivre. Elle lui indiqua également, comme un encouragement que si la sentence était confirmée, elle n'hésiterait pas à lui venir en aide par tous les moyens, y compris en faisant appel aux pouvoirs de sa déesse.

L'attente se prolongeait, en dépit de la bonne compagnie.

Aérys fronça légèrement les sourcils à la réponse de Hogo. « Mais… je pensais avoir compris qu'il s'agissait d'indications menant à une cité perdue ou quelque chose du genre. Ancienne cité, ancienne civilisation... il doit bien y avoir des choses de valeurs là-bas, non ? Suffisamment pour… » Elle termina pas sa phrase mais un geste de la main qui signifiait en gros "plein de possibilités", mais il était clair qu'elle pensait entre autres au fait de s'acheter un nouveau vaisseau.

Elle ajouta au bout d'un moment « Enfin, je veux juste dire que… si on veut en tirer profit... ce qui serait une juste réparation après tout pour tout ce qu'on a subi sur cette île... eh bien, on aura sans doute besoin d'appui, de sponsors, d'aide… Et Kassata pourrait être une source de toutes ces choses... »

Elle répondit également à certaines des questions d'Éphrem. Hochant la tête, elle dit « Oui, j'ai passé la nuit sur le navire. Comme il était tard, Kassata m'a permis d'y rester. Elle m'a dit que je pouvais encore y retourner cette nuit, au cas où je ne trouverais pas d'autre endroit pour dormir, mais je n'ai pas vraiment envie d'abuser de son hospitalité. Une question d'honneur… »



Ellawa confirma sa décision et quitta le reste du groupe devant le portail qui s'ouvrait dans le mur de Diomar. Elle dut attendre plusieurs minutes avant de pouvoir sortir de la ville, laissant passer une ribambelle de Mwangis poussant des brouettes remplies à raz-bord d'ananas. Une fois hors des murs de la ville, le décor autour de la chamane changea du tout au tout.

Fini les bâtiments en pierre ou en marbre érigés selon l'architecture chéliaxienne (certes adaptée partiellement au climat local, comme des toits plutôt plats). Fini les rues pavées au sol régulier. Elle se retrouva sur un sentier de terre battue avec, de chaque côté, de vastes champs au sol boueux en de nombreux endroits et recouverts de cabanons en bois dont certains ne semblaient tenir que grâce aux diverses cordes à linge et autres décorations similaires qui les reliaient.

Ici et là, on apercevait des enfants qui courraient dans les passages étroits et irréguliers qui séparaient les cabanons, des femmes occupées à diverses tâches ménagères. Fini également les habits soignés et riches qui paraient les habitants de la cité. Ici régnaient la pauvreté et une certaine misère. Et sur ces étendues, que Jask avait appelé "l'Outremur", Ellawa n'aperçut que des Mwangis.

Le sentier se divisait en plusieurs pistes, dont certaines s'enfonçait dans les champs de cabanons Mwangis. L'un d'eux menait vers le sud ; c'était de là que provenaient les ouvriers ramenant des brouettes remplies d'ananas. Au loin, dans cette direction, Ellawa aperçut les vastes plantations où poussaient ces fruits. C'était sans doute là la source principale de nourriture et de richesse d'Éléder…

La druidesse poursuivit son chemin vers l'est, en direction de la jungle qu'elle apercevait à l'horizon. Plongeant dans ses connaissances géographiques, elle se dit qu'il devait sans doute s'agir d'une portion de la Jungle Riante.



Pendant ce temps-là, dans la salle d'accueil du bâtiment officiel, l'attente se poursuivait… Jask avait pris place sur un des bancs de bois qui étaient placés contre un des murs et semblait prendre son mal en patience. Il remercia Sébrysse de son attention et répéta « Zasath ? » tout en réfléchissant, puis secoua la tête négativement. « Le nom ne me dit rien... mais Éléder est une grande ville. »

« Si des Zasath se sont établis à Éléder, ils seront certainement repris dans le registre des taxes. S'il y a bien une liste qui est tenue à jour très soigneusement, c'est celle-là… il en va de la survie d'Éléder après tout. Mais tu peux également suivre l'idée que tu as émise hier... si tes parents sont proches eux aussi de l'Église de Sarenrae, quelqu'un à la rue des Temples pourra peut-être nous renseigner ? » Jask réfléchit un moment, comparant les deux options et finit par hausser lentement les épaules. « Dans les deux cas, je pense que ça va prendre du temps… demander une recherche dans le registre des taxes est possible, mais ce n'est pas le genre de procédures que les clercs considéreront comme urgente… Et passer au crible la rue des Temples en interrogeant ceux qui la fréquentent à la recherche d'informations prendra également un certain temps, mais s'ils sont passés par ici, peut-être aurons-nous de la chance… »

Finalement, après une petite heure d'attente, un officiel entra finalement dans la salle d'accueil par une des portes arrière. Il s'agissait d'un homme plutôt grand, à l'allure sévère. Il était paré d'un costume soigné et arborait un large médaillon doré qui devait sans doute le marquer comme une personne d'autorité, une conclusion qui semblait également appuyée par le fait que les deux gardes présents se mirent au garde à vous lorsqu'il apparut.

L'homme promena son regard sur les personnes assemblées dans la salle avec un certain air hautain qui semblait marquer l'endroit comme "sa" possession, renifla puis s'adressa au clerc. « On m'a fait savoir qu'il y avait une affaire à régler ici ? De quoi s'agit-il ? » demanda-t-il sur un ton impatient.

Le clerc lui répondit en désignant Jask et en chuchotant quelques mots - même si les mots n'étaient pas audibles, il était assez facile de déterminer que le ton était obséquieux. L'homme tourna la tête pour regarder Jask et fit une grimace de frustration. « Et c'est juste pour ça que vous me dérangez ? » répliqua-t-il au clerc qui, tout à coup, sembla ne plus trop savoir comment répondre mais eut l'air d'avoir un énorme désir de se trouver ailleurs. Finalement, le clerc rassembla son courage et répondit de manière un peu plus audible « Mais il dit avoir des preuves de son innocence… »

« Quant bien même ! » répliqua l'homme qui devait être l'Arbitreur. « Vous savez que toutes les personnes importantes dans l'Enceinte sont actuellement occupées à rassembler le Dû annuel. Nous n'avons guère de temps à consacrer aux affaires qui peuvent attendre. » ajouta-t-il en désignant d'un geste l'ensemble des bâtiments administratifs qui se trouvaient aux alentours. « Réceptionnez les soi-disant preuves en question et mettez-les de côté. Nous les observerons dès que nous en aurons le temps. En attendant, qu'il soit conduit aux geôles. » ordonna-t-il sur un ton qui se voulait final.

Pour l'Arbitreur, il semblait que l'affaire était réglée. Il se retourna et commença à se diriger vers la porte par laquelle il était arrivé. Les deux gardes stationnés dans la salle entreprirent d'exécuter les ordres donnés et se dirigèrent vers Jask, sans agressivité excessive, mais avec la ferme intention de se saisir de lui.

Les sages gnomes qui disent que l'air est plus rare en hauteur et par conséquence plus la tête est haute et moins elle reçoit d'air et moins elle est en état de raisonner et agir avec sagesse me semble ici vérifié... se dit Tiriji qui conformément à sa promesse n'avait pas encore ouvert la bouche.

Mais comme maintenant s'était Sébrysse elle même qui le lui demandait... « Moi, Tiriji Zumliquet des forges Zumliquet où sont forgées les armes des puissants du nord de Golarion suis témoin que Sébrysse Zasath, chandelle humble de la déesse de la Flamme rédemptrice, c'est à dire Sarenrae, garantit la représentation de l'innocent Jask aux convocations qui lui seront adressés comme elle la dit. » affirma Tiriji d'un ton solennel, avant de poursuivre. « J'ajouterai, ayant été présente lors de la découverte des documents innocentant sans le moindre doute Jask, je suis certaine de leur authenticité et que par conséquence, tout temps perdu à établir qui sont ceux qui se servent dans les caisses que vous remplissez font qu'elle continuent à se vider pendant ce temps. Mais vous allez me dire que ce n'est pas mon temps, ni mon or, ni ma cité et vous aurez raison. Au revoir, Messire. »

La gnominette se retourna « Attendez moi! »

• Diplomatie pour aider : 1d20+7 donne [1] + 7 = 8

Modifié par un utilisateur samedi 17 septembre 2016 12:12:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sébrysse s'arrêta sur le seuil et se retourna. L'arbitreur tentait de moucher la chandelle et ne voulait reconnaître ni ses torts, ni les arguments de Tiriji dont l'image du coffre percé aurait sans doute mécontenté jusqu'à Abadar.

Encore à sa colère, Sébrysse répondit sur le même ton que l'Arbitreur, mêlant colère et sarcasme en se rapprochant pas à pas.
« Certes, je ne suis pas d'Éléder ! Comme elle pourtant, j'ai des choses à faire payer aux Thrune et au Chéliax. Mais le faire sur le dos de ceux qui m'ont loyalement servi n'est sans doute pas le meilleur moyen de conserver leur loyauté et de parvenir à mes fins.

Quand à votre proposition, nous allons faire mieux encore puisque l'Honneur de la déesse que je sers et ma parole ne vous sont rien ! »

Sébrysse sortit sa bourse de manière ostensible, compta les 30 pièces de platine réclamées. Ceci fait, elle détacha le fourreau qui maintenait son cimeterre d'apparat et attrapa les preuves qu'ils avaient trouvées. Alors que les gardes se raidissaient tandis qu'elle se rapprochait de l'Arbitreur, elle balança le tout sur le bureau du clerc ratatiné derrière.

« Voici de quoi satisfaire et plus encore ce qui ressemble davantage à un vulgaire marchandage qu'à la justice ! Elle devrait pourtant craindre davantage le courroux divin et celui de ses servants. Même une chandelle que vous semblez tenir pour peu de chose peut mettre le feu lorsque le vent de la colère vient à souffler et ce ne sont pas même toutes les armées du Sargave qui pourront l'arrêter.

Ma déesse pardonne beaucoup mais comme elle, je n'hésiterai pas à revenir brûler la branche pourrie pour sauver l'arbre si elle ne guérit pas malgré le remède que je lui prodigue.

Voici les preuves que vous réclamez, Monsieur l'Arbitreur. Considérez qu'elles sont remises à l'instant et qu'il s'agit du remède qui est prodigué !

Quant à cette lame que je dépose, c'est celle qui m'a été remise lors de mon ordination. C'est avec ce cimeterre ou son frère que j'appliquerai la brûlure rédemptrice si le remède n'a pas été utilisé. »

Elle remit Jask debout, attrapa Tiriji et reprit son chemin vers la porte.
« Lorsque je reviendrai ici avec cet homme pour qu'il soit jugé innocent, je vous promets que je récupérerai à la fois mon or et ce cimeterre sacré.

Ils sont ainsi à la fois les garanties que vous réclamez mais également le gage de la promesse que je vous en fais.

Puisque la justice du Baron est pire qu'un chantre d'Abadar lorsqu'un miséreux frappe à sa porte, je la tiens aussi et à mon tour pour redevable.

Pour chaque heure qui passera sans que vous n'ayez réglé ce cas, je considérerai que la justice du Baron est responsable de l'affront fait à cet homme et de l'insulte que vous venez de faire à La Déesse et à sa chandelle.

Et comme vous l'avez fait, je saurais alors réclamer réparation et la compter.

La Justice du Baron devra réhabiliter Jask et l'indemniser des torts qu'elle lui a fait subir, fût-ce sur les biens des coupables.

Quant à ces derniers, ceux que vous comptez laisser encore sévir et vous voler, lorsque vous daignerez finir par vous en occuper, n'oubliez pas non plus que j'ai quelques mots à leur dire.

Que les preuves remises viennent à disparaître et la donation ne sera pas adressée aux coffres de la Baronnie, ni même à mon Temple, mais à celui de Calistria pour que, lors de votre comparution devant Pharasma, son courroux se rappelle à vous comme le venin de sa Piqûre et prenne alors mon visage.

Ceci dit ! À vous revoir ! Très vite sans doute... D'ailleurs, je sens que le vent forcit ! »

Heureusement, ni Sven, ni Hogo ne les avaient accompagnés. Connaissant leur arguments plus terre à terre, tout cela aurait alors pu finir dans un bain de sang ! Elle en vint à se dire qu'ils auraient mieux fait de suivre Ellawa dans la Jungle, bien plus accueillante que la bureaucratie Sargavienne.

Modifié par un utilisateur samedi 17 septembre 2016 22:29:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'ancien naufragé tournait en rond, la conversation avec Aérys n'avait pas franchement évoluée comme il l’espérait et ses autres compagnons de table mangeaient et buvaient plus qu'ils ne parlaient!!
Donc c'est clair qu'il n'allait pas passer une semaine comme ça!!

Il se leva d'un coup, faisant presque tomber à la renverse sa chaise, puis se dirigea vers le magasin de l'auberge pour trouver s'il pouvait, un nécessaire de maquillage qui lui servirait de déguisement ainsi que d'autres vêtements un peu plus ample que les siens.
Oui il allait se métamorphoser pour pouvoir sortir et parcourir les rues sans risquer d'être reconnu!!!

Une fois le nécessaire obtenu, il monta s’isoler dans sa chambre pour, dans un premier temps, reprendre un bain puis ensuite, tenté les transformations sur son visage!! Il commença par tailler sa barbe naissante, enfin les trois poils qui se battaient sur son menton, brossa ses cheveux puis essaya de les lisser pour bien les faire tomber sur le coté de ses joues. Il se servit de la poudre pour masquer toutes les irrégularités de son visage, dues aux nombreuses morsures, piqûres souvenirs de sa captivité. Tailla également ses sourcils et souligna ses yeux noirs par des traits de noir juste sous les cils.

Il y passa un très long moment puis enfila ses nouveaux vêtements pour descendre et passer s'installer à proximité de ses compagnons sans dire que c'était lui, de manière à voir si on le reconnaissait ou pas?



Dalvyn, tu me diras si j'en trouve un, ou s'il faut que Briga m'en commande un? Et à quel prix?

Modifié par un modérateur samedi 17 septembre 2016 21:53:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Tu as raison Tiriji, nous devrons nous méfier des autorités locales ! Il va aussi falloir que je me calme et ne plus me laisser emporter autant face à des gens si obtus.

Nous allons passer dans la rue des Temples. Il faut que je prévienne les prêtres sarenites locaux que je suis en ville et leur dire où me trouver lorsqu'ils recevront la convocation en justice. Et l'arbitreur va devoir faire vite. Car sinon, je vais rameuter tous ceux que je pourrais trouver pour lui faire la renommée qu'il mérite.

Et je vais en profiter pour demander si quelqu'un a vu passer ma famille. Après, nous rentrons chez Briga. Tout ceci m'a échauffé et j'ai bien besoin de boire une chope de quelque chose de fort, histoire d'oublier ce triste individu. Et récupérer au passage un autre cimeterre en attendant de récupérer celui que j'ai laissé. »

Elle se tourna vers Jask pour essayer de deviner son état d'esprit. « Ca va ? C'est toujours comme çà ? Ou c'est juste parce qu'il considère que tu es un mwangi indigne de son attention ? »

« Je suppose… c'est sans doute ce que je ferai, » répondit Aérys. « Je pensais pouvoir proposer un arrangement mutuel à Kassata, ce qui aurait pu m'aider également à obtenir une place, si pas au Conseil, peut-être à la proue d'un de ses navires… mais… sans ça, je suppose que je dormirai ici. » ajouta-t-elle en soupirant, sur un ton qui montrait clairement que ce n'était pas l'option qu'elle préférait.

Alors qu'Éphrem avait quitté la table et s'était rendu d'abord dans la petite échoppe puis à l'étage, Ishirou se leva également. « Après ces semaines dans la jungle, mon arme en a vu de toutes les couleurs. Je vais l'amener à un forgeron pour qu'il entretienne et aiguise la lame. » dit-il simplement avant de quitter le Club, à peu près au même moment où Gélik revenait, paré de la tête aux pieds d'un costume en tous points identique à celui qu'il avait porté pendant tout son séjour sur l'île. Il s'agissait toutefois de vêtements visiblement neufs, car les quelques taches et petites déchirures accumulées au cours du séjour loin de la civilisation avaient disparu.

Le gnome aperçut Hogo, Sven et Aérys qui étaient attablés et frappa dans les mains avant de les frotter l'une contre l'autre. L'air fier, il demanda « Alors ? De quoi j'ai l'air ? » tout en effectuant un tour sur lui-même. « Pour sûr, une bonne présentation jouera en ma faveur. Ça, plus les documents que je leur amène, plus les découvertes effectuées sur l'île... ils ne pourront pas me refuser le titre d'Éclaireur ! » lança-t-il avec fierté tout en arborant un sourire tellement large qu'il semblait au-delà des possibilités de la plastique d'un visage humain et qu'il en devenait même légèrement effrayant… une particularité toute gnome dont, heureusement, Gélik et Tiriji ne faisaient que très rarement la démonstration.



Jask se contenta dans un premier temps de hausser les épaules. Son expression montrait clairement qu'il était un peu perdu et que ses pensées s'entrechoquaient. « C'est déjà une bonne chose que je sois ressorti de cette histoire libre... sans votre aide, ça n'aurait certainement pas été le cas. J'aurais dû réfléchir… et me rappeler qu'on est proche de la date annuelle où les Pirates viennent réclamer leur dû… ce n'était pas vraiment le bon moment. » expliqua-t-il. « Chaque année, c'est la même chose, la même effervescence… tout le personnel est mis au travail pour tenter de récupérer des taxes impayées ici, pour faire valoir un ancien contrat là-bas, ou pour établir de nouveaux arrangements permettant au Sargave d'obtenir de quoi payer les pirates contre la promesse de services divers ou d'un remboursement futur. D'ailleurs, je suis certain qu'ils seraient très intéressés par la découverte que vous avez fait sur l'île… »

Le prêtre de Néthys s'immobilisa soudainement et, comme s'il avait été touché par une réalisation soudaine, il dit « J'ai eu de la chance que mon erreur ne me coûte pas plus cher… » puis, regardant Sébrysse et Tiriji tour à tour dans les yeux, il ajouta « Je vous suis redevable une fois encore. S'il y a la moindre chose que je puisse faire pour vous, dites-le moi et je me ferai un devoir de vous rendre la pareille. »

Puis il fronça les sourcils et se frappa le front. « Quel idiot je fais... Je ne suis vraiment pas rapide à réagir aujourd'hui... Tu as indiqué l'autel de Sarenrae comme point de contact ? » demanda-t-il plus particulièrement à Sébrysse. « Tu comptes t'y établir ? Parce que, à moins que les choses n'aient changé, il s'agit d'un simple autel visité de temps en temps par une poignée de dévôts, sans aucun prêtre logeant sur place. Peut-être serait-il plus sûr d'utiliser le Club pour que le message ne se perdre pas ? »



À plusieurs de dizaines de minutes de marche à l'est d'Éléder, Ellawa pénétrait dans la jungle. Elle laissa Simurgh s'éloigner d'elle et partir à la chasse pour aiguiser ses instincts de prédateur. La nature de la créature était plutôt incertaine… à la fois créature de chair et d'os et esprit qui permettait à la chamane d'établir un lien avec la Nature et d'en tirer toute une panoplie de pouvoirs magiques. Peut-être était-ce à cause — ou grâce — à cette nature particulière que Simurgh semblait peiner à grandir et à se développer.

Les autres membres du groupe ne s'en étaient pas aperçus (ou, du moins, personne n'avait rien dit jusque là) mais certains détails n'avaient pas échappés à l'oeil aguerri d'Ellawa. Alors que Simurgh et Cracoucasse avaient été prélevés dans les nids à peu près au même moment par l'agile Éphrem, le premier montrait une évolution plus lente que le second, à la fois au niveau physique et musculaire et au niveau des instincts de prédateur. Même dans la nature, tous les individus n'étaient pas égaux... Certains grandissaient plus ou plus vite que d'autres... mais les différences restaient généralement mineures. Hors, ce n'était pas le cas ici.

Pour Ellawa, ce n'était pas forcément un fait troublant... juste... un fait. La Nature recelait d'étrangetés dont l'existence était certainement la conséquence de conditions bien particulières mais souvent inconnues. Elle avait appris à accepter les choses telles qu'elles étaient sans forcément chercher à en analyser et à en comprendre les choses. Une évolution plus lente était peut-être tout simplement naturelle pour une créature-esprit comme Simurgh.

Elle passa un bon moment à chercher un endroit où s'établir et finit par jeter son dévolu sur une sorte de plateforme végétale naturelle formée par les branches épaisses d'un arbre qui devait être multicentenaire. Là haut, elle serait à l'abri de la plupart des prédateurs et à l'écart des pistes suivies par d'éventuels voyageurs. Elle aurait tout loisir de communiquer avec la Nature et de méditer sur les événements récents et futurs, comme les paroles de Sasha au sujet de son dimorphodon, paroles qui revenaient hanter ses pensées régulièrement.

Modifié par un utilisateur dimanche 18 septembre 2016 14:09:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tiriji aurait préféré rentrer directement au Club prévenir leurs camarades de la tournure qu'avait prise leur tentative d'innocenter Jask, mais Sebrysse souhaitant commencer par visiter le temple de Sarenrae pour s'assurer de son état et de ce qu'il permettrait à l'Arbitreur ou à l'un de ses clerc de les contacter et comme elle s'était engagée comme témoin de la prêtresse au près de ce dernier, elle la suivit dans son inspection. Après tout, même si la Fleur de l'Aube n'était pas parmi les dieux et déesses qu'elle favorisait le plus, elle en était quand même finalement plutôt proche et une petite visite de temps à autres ne pouvait pas faire de mal.

Quand enfin il fut temps de retourner au Club, Tiriji approuva la suggestion de Sebrysse qu'elle surveille leurs arrières « C'est vrai, si ceux qui l'on accusé apprennent que Jask est de retour avec des preuves de son innocence, et après l'esclandre de tout à l'heure, le bruit risque de s'en répandre rapidement, il risque de prendre des décisions précipitées et fort peu sage contre lesquelles il serait prudent de nous protéger... » et la gnominette, de temps à autres, se glissa dans des coins d'ombres pour pouvoir observer en toute discrétion leurs arrières avant de rejoindre ses compagnons de route pour les rassurer. Ou pas...

• discrétion : 1d20+11 donne [4] + 11 = 15
• perception : 1d20+7 donne [18] + 7 = 25

Modifié par un utilisateur dimanche 18 septembre 2016 19:31:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jask rendit son sourire à Sébrysse et ajouta « Avec un peu de chance, nous n'avons rien à craindre… après tout, vu l'état dans lequel était le capitaine Kinkarian quand vous l'avez croisé sur l'île... et vu l'état de son navire, le Démon Saumâtre, je doute qu'il soit en l'état de se venger... Quant aux autres membres impliqués dans l'affaire, ils sont sans doute passés à autre chose maintenant. Du moins, en parcourant le journal de Kinkarian, je n'ai pas vu de noms ni d'indices dévoilant l'identité de ces autres personnes. »

Jask hésita un court moment puis ajouta « Il y a une idée qui m'est passée par la tête tout à l'heure... Cette cité, celle dont vous avez parlé à bord... se pourrait-elle qu'elle contienne de quoi constituer le Dû ? Ou... peut-être des moyens permettant au Sargave de se défendre ? »

Alors que le trio poursuivait son chemin en direction de la rue des Temples, Tiriji observa discrètement les alentours, à la manière d'une touriste, cherchant à reconnaître des visages vu auparavant et à identifier d'éventuels poursuivants... Elle ne repéra toutefois aucun danger. Bien vite, ils arrivèrent à la rue des Temples.

Comme Jask l'avait dit plus tôt, les deux côtés de la rue étaient bordés de petits autels. Certains se résumaient à des blocs de pierre à ciel ouvert, peu à peu envahis par les mauvaises herbes ; d'autres étaient de simples bâtiments se résumant à une unique pièce avec ou sans porte, de simples endroits où les dévots pouvaient venir déposer leurs offrandes ou méditer en paix ; certains autels étaient construits à la manière chéliaxienne alors que d'autres alliaient quelques touches plus indigènes. La toute grande majorité de ces lieux de vénération étaient déserts.

Au fond de la rue se dressait l'imposante cathédrale dédie à Aroden, aujourd'hui occupée par une poignée de suivants d'Iomédae. Le tout donnait un sentiment plutôt étrange : un très grand nombre d'autels et de divinités diverses mais quasiment aucun prêtre à demeure pour s'en occuper. Jask conduisit le petit groupe jusqu'à un bâtiment en marbre jauni. Comme bon nombre des autres lieux de dévotion, il n'abritait qu'une unique pièce à laquelle on accédait via une ouverture dénuée de porte.

À l'intérieur, les murs étaient recouverts d'un sorte de plâtrât orangé dont certaines portions avaient dû tomber. Le sol était relativement propre et, au centre de la petite salle se dressait une statue de pierre représentant Sarenrae sous sa forme angélique. Une colonne de lumière descendait d'une portion du plafond qui était constituée de verre et enveloppait la statue. L'endroit était désert.



La salle principale du club s'était remplie peu à peu au fil de l'heure qui précédait midi. Ishirou était revenu peu de temps après son départ ; il n'avait visiblement pas trop peiné à trouver un forgeron. Il retourna s'installer à la table où Aérys, Hogo, Sven et Sasha se trouvaient.

Sasha n'était pas vraiment intervenue dans la conversation ; elle se contentait d'être là et de scruter chacune des personnes qui entraient dans le Club pour prendre le repas de midi.

Ceux qui le veulent peuvent tenter un jet de Perception pour reconnaître Éphrem.

Briga et deux de ses aides avaient fort à faire. Les affaires allaient bon train. À un moment donné, la patronne dut interrompre son travail pour aller parler avec un homme d'une quarantaine d'année qui s'était présenté à l'entrée. Visiblement, ce que l'homme venait dire à Briga ne plaisait pas à cette dernière, qui haussait le ton. Les plus perceptifs purent entendre « C'est encore cette garce de Daugustana qui veut me mettre des bâtons dans les roues, j'en suis certaine ! Cette salope, si je l'avais devant moi... ». Briga fulminait visiblement, serrant les poings pour canaliser sa rage, ce qui faisait ressortir ses muscles saillants qui n'avaient guère à envier à ceux de Hogo et de Sven.

L'homme répondit quelque chose à Briga et cette dernière secoua la tête tout en lui répondant sur un ton plus calme. Visiblement, ce n'était pas lui qu'elle blâmait. Finalement, Briga désigna le dehors d'un geste du menton puis sortit avec l'homme. Ils réapparurent tous les deux une poignée de secondes plus tard, transportant des tonneaux et des tonnelets de boisson vers le bar en effectuant plusieurs voyages.

Puis Briga paya l'homme et reprit son travail, allant de table en table pour servir les clients.