Dyrza était contente d'avoir réuni cette famille. La joie se lisait sur son visage quand Cessei lui sauta au cou. Mais elle hocha la tête quand Morten leur tendit la bourse. « Personnellement, je n'ai pas fait cela pour de l'argent. Et vous voir de nouveau ensemble est la plus belle des récompense. »
Elle sourit aux enfants. «  Mais j'en oublie toutes les convenances. Je me nomme Amélys, et voici Cornelius. »

La proposition de Gravius fut accueillie avec des sourires à la fois soulagés en enthousiastes. Cessei prit les choses en main.
« Bien sûr! Vous allez voir, je vais vous préparer le meilleur dîner du Vieux Kintargo! Morten, tu voudrais bien aller faire quelques courses? »

Son mari sourit en retour.
« Tu me connais: toujours ravi de faire plaisir. Qu'est ce qu'il te faut? »

Cessei réfléchit un instant.
« Hum...je pense que je vais préparer ma soupe de poisson. Qu'est ce que tu en dis? »

Morten sourit plus largement encore.
« Dans ce cas, considère que je suis déjà parti! »

Il s'éclipsa, et pendant ce temps là, Cessei prépara un thé fort pour tout le monde, à la mode varisienne. La discussion allait bon train à mesure que le soir tombait, et Cessei voulut tout savoir sur comment ils avaient sauvé les jumeaux, mais ils parlèrent aussi des Shellet eux mêmes. Ils étaient tous deux d'origine varisienne, et avaient quitté Korvosa afin d'échapper aux persécutions de l'Ordre de la Pointe.

Finalement, Morten revint et Cessei et lui se mirent aux fourneaux. Le petit logement, bien qu'un peu vétuste, était tout de même chaleureux, et rapidement, une odeur d'épices, de poisson et d'herbes se mit à flotter, mettant l'eau à la bouche de leurs invités. Et leurs premières impressions olfactives étaient à la hauteur du résultat final! Clairement, les époux Shellet savaient cuisiner. D'ailleurs, les enfants en redemandèrent, et effectivement, Miss Shellet avait toutes les raisons d'être fière de sa soupe de poisson.


La soirée était bien entamée, et ce fut Cessei qui aborda le sujet.
« Je...ne veux pas vous mettre dans l'embarras, mais je dois admettre que je suis curieuse. Libre à vous de me répondre, nous vous devons trop pour insister, mais disons que je vais essayer d'en avoir le coeur net. Qui êtes vous? Je veux dire...que faisiez vous dans les souterrains des Osselets de la Fortune? C'est pas un endroit avec très bonne réputation, mais si vous étiez des gangs, vous ne nous auriez pas ramené les enfants... »

Dyrza était resté avec Cessei et les enfants pendant que les hommes allaient faire les courses. Elle en profita pour discuter de tout et de rien avec Cessei et elle joua avec les jumeaux.
La famille était heureuse de s'être retrouvée, et la jeune femme partageait leur joie. Elle n'hésita pas à faire rire les enfants, afin que l'expérience qu'ils avaient vécu soit oublié pendant quelques temps.
Dyrza félicita Cessei pour son thé et n'hésita pas à en redemander. Être en compagnie de gens simples et bons était une vraie récompense pour la jeune femme, et elle savoura cet instant.

Les hommes de retour, ils discutèrent encore et Dyrza eut les yeux rond comme des billes quand les Shellet arrivèrent avec la soupe. La jeune femme adorait le poisson, mais n'en mangeait pas aussi souvent qu'elle le voudrait. Après la première cuillère, un sourire apparu sur le visage de la jeune femme. « C'est exquis. Un mélange parfait entre poissons et épices. Et je comprend pourquoi les enfants en redemande. Et je crois que je vais faire comme eux. » Elle regarda les enfants, leur faisant un petit clin d’œil, comme pour leur dire qu'ils avaient de la chance.

Alors que Dyrza posait son assiette, après avoir dévorer une deuxième portion, Cessei posa la question. La prêtresse s'y attendait. Elle remarqua que Gravius ne comptait pas répondre, ou du moins qu'il ne prendrait pas la parole en premier. La jeune femme se lança. « En effet, cet endroit n'a pas une bonne réputation. Et a juste titre. Et je dois avouer que je suis contente d'avoir un agréable repas après être aller là-bas.
Quand à la question de qui nous sommes, je dirais que nous sommes simplement des citoyens. Des citoyens qui veulent aider leur voisins. Pour ma part, j'ai eu une enfance difficile, si bien que je n'ai pas connu ma mère. J'ai également perdu des être chers, des amis. Alors qu'en j'ai entendu qu'il y avait des enlèvements, je ne pouvait pas ne pas aider. » Elle regarda d'un air tendre les enfants. « Et à vous voir tous réunis, je sais que nous avons bien fait. »

Encore ce fameux Boucher de la Colline du Temple ?! Hummm... C'est vrai que nous avions arrêté ces fées des dents dans le quartier des Tuiles Rouges, mais pas le commanditaire qui les avait appelé sur notre plan d'existence. Et avec les Plumes Rouges, nous avions du revoir nos priorités. Je devrai sans doute en parler à Rexus. J'hésite à le déranger à cause de son deuil, mais ça pourrait l'aider à remonter la pente. Et ses connaissances couplées à celles d'Eilif pourraient nous aiguiller sur les actions à entreprendre à ce sujet. À l'occasion, je pourrai également demander à Papi ou Amélys de m'accompagner en repérage... À voir... pensa l'acteur. Puis, il rangea cette rumeur dans un coin de sa tête afin de reprendre la conversation avec le père de famille.




Gravius était impressionné par la réponse de la nouvelle et choisit de laisser les choses en l'état. Se montrant un hôte particulièrement satisfait, il botta en touche alors qu'il tendait son assiette. « Moi d'abord ! Cette soupe est délicieuse ! » lança t-il avec entrain.

Alors que Cessei finissait de le servir, il ajouta l'air de rien : « D'ailleurs, la réciproque est vraie ! Chaque fois que vous aurez besoin d'un coup de main ou que vous aurez de graves problèmes, vous pourrez faire passer le mot à Luculla. Elle transmettra votre message à un ami commun, Caliban. Nous ne pouvons pas vous garantir une aide immédiate. Mais nous vous aiderons à la hauteur de nos moyens.  »

Gravius s'arrêta ensuite là. Il pensait en avoir dit assez et ne voulait pas gâcher les efforts de Dyrza.

Caliban avait assez mal dormi cette nuit là; l'absence de confort ayant été un facteur bien moins déterminant que le fait qu'il se tracassait pour Luculla en plus de repenser à ses actions. L'avis déculpabilisant de son chef n'était pas suffisant; il redoutait de voir comment les autres allaient l'aborder.

Il s'était donc réveillé très tôt ce jour là; allant silencieusement voir si Luculla se portait bien; avant de revenir dans la pièce commune et de méditer; il savait que son lien avec Milani n'était pas comme celui des prêtres; Milani lui offrait des capacités surhumaines et des pouvoirs magiques; mais la communication était plus que complexe; il ne savait donc pas si sa propre déesse désapprouvait ses derniers actions ou pas.

Il aurait aimé demander l'avis de sa mère sur la question; mais cela allait devoir attendre au soir car aujourd'hui il fallait arriver à faire s'allier les corbeaux et la Rose; ce qui n'allais peut-être pas être si facile qu'il l'avais cru jusqu’à présent.

Sa séance de méditation n’avait pas donné de résultats clairs et nets.
Il avait réussit à établir que Milani avait suivit des récentes actions; mais ne savait pas si elles les avait cautionnées; pardonnées ou si elle avait été ennuyée voire mise en colère par ses choix.

Il ne le saurait que si il devais en appeler à ses pouvoirs ; si ceux-ci avaient disparu ou étaient temporairement inaccessibles; alors il saurait que comme Viktorian il était tombé en disgrâce.
Il se rappelais de l'histoire tragique de cet ami proches de son mentor; Viktorian avait voulu bien faire tout comme lui.
Cependant il avait totalement succombé à la haine après un échec et avait décidé de prendre sa revanche sur ce civil qui l'avais trahi et permis à sa cible de s'enfuir.
Ses méthodes avaient fortement déplu à la Rose et Milani elle même lui avait retiré ses pouvoirs.

Personne n'as jamais sut si la sentence n'était que temporaire ou si elle était permanente car Viktorian fut retrouvé mort dans une ruelle du vieux Kintargo quelques jours plus tard. L'un des gangs; allié de la cible de Viktorian avait revendiqué sa mort; s'en était suivi une période sombre pour la Rose alors que ses membres allaient d'affrontements en affrontements avec le gang.
Cela avait duré un long mois à la fin duquel deux autres membres de la rose; une jeune recrue et un civil qui approvisionnait le mouvement; perdirent la vie. Le gang fut néanmoins vaincu après la mort de leur chef et la disparition de son bras droit.


Alors qu'il était perdu dans ses souvenirs il ne vit même pas l'arrivée sur place d'un de ses camarades et continuais d'attendre; d'attendre quoi ? Peut-être un pardon; peut-être simplement qu'on lui adresse la parole...

Modifié par un utilisateur lundi 17 juillet 2017 09:21:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dyrza arriva à la taverne tranquillement, sourire aux lèvres. Malgré une journée difficile et forte en émotions, la soirée avec été merveilleuse.
C'est donc de bonne humeur que la jeune femme s'avança vers le groupe. Luculla avait reprit du poil de la bête. Gravius et Caliban étaient déjà présent et discutaient avec la rescapé. Dyrza dit un signe à Setrona. « Un thé pour moi s'il te plait. »
Dyrza salua ses compagnons et sourit à Luculla. « Je vois que tu vas mieux, c'est une bonne nouvelle. » Elle regarda Caliban. Il semblait pensif, mais plus calme que la veille. Une discussion s'imposait, mais la prêtresse savait attendre. Ce n'était pas le moment.

Gravius salua Luculla avec enthousiasme lorsque celle-ci s'éclipsa : « Ce fut un véritable plaisir pour nous aussi ! J'espère que vous repasserez nous voir ! Et gare à vous si vous ne nous amenez quelques délicieuses viennoiseries ! »

Lorsque la jeune femme disparu, le jeune homme arbora le même sourire amusé que Setrona lorsqu'il vint donner une tape amicale sur le dos du vétéran. Lui faisant un clin d'œil complice, il lui glissa : « Alors Papi, heureux ? Il te faut un dessin ou bien tu vas aller la voir cette fois ? » L'acteur savait que l'inquisiteur prenait ce genre de relation très au sérieux. Mais c'était plus fort que lui, Gravius ne pouvait pas s'empêcher de le taquiner à ce sujet. Et puis, après la grosse dispute qui avait précédé la veille, il lui fallait trouver un moyen d'engager la conversation sereinement.

Modifié par un utilisateur vendredi 21 juillet 2017 00:54:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pauvre Luculla... pensa Gravius lorsqu'il comprit que le vétéran voyait cette relation d'un œil asexué ou paternaliste. J'espère qu'elle n'a pas peur de faire le premier pas. M'est d'avis que ce sera nécessaire dans son cas !

En d'autres temps, d'autres lieux, l'acteur ne se serait pas gêné pour faire du rentre-dedans à Luculla. La fille avait du charme, et ce cache-œil lui donnait du caractère. Mais s'engager sur cette voie, c'était se montrer insultant envers l'inquisiteur, et Caliban ne méritait pas ça. Et puis aussi, il y avait Shensen... La cantatrice avait disparu du jour au lendemain, en emportant son cœur avec lui.

Préférant éviter de penser à ce sujet tout de suite, il préféra revenir à quelque chose de tout aussi important, mais de plus urgent. « Qu'as-tu dis ? Tu as perdu toute ta journée d'hier pour ramener la prêtresse à ton ordre ? Ça veut dire que tu ne l'as pas torturé ? » Soulagé, l'acteur poussa un soupir relâchant ainsi toute la tension qu'il avait accumulé depuis la veille.

Dyrza avait, jusque là, écouté la conversation. Mais elle ne pût s'empêcher d'intervenir devant l'ignorance de Caliban. « La mort est une libération pour elle. Elle rejoindra sa déesse pour mieux la servir dans la mort.
Pour des fidèles comme elle, la mort n'est en rien une finalité, mais plutôt un renouveau. »
La prêtresse ne pût s'empêcher de rajouter un commentaire. « Mais la torturer, devant Lucula qui plus ai, n'était pas un acte nécessaire.
Mais je suis heureuse que tu l'ais confiée à ton culte. »

Alice arriva tout sourire à la réunion. Elle se savait en retard, même sérieusement en retard, mais sa rencontre lui avait donné un sourire qu’elle n’avait pas souvent.

«  Bonjour, excusez mon retard, je suis tombé sur un putain de jeune Corbeau fougueux.  »

Elle regarda ses compagnons pour qu’ils comprennent de qui elle parlait. Je sais plus s’il avait un nom d’emprunt…

«  Quoi qu’il en soit, il était mal, très mal, mais je pense l’avoir tiré d’affaire, et il reviendra vers nous prochainement. Il sait où nous trouver et a besoin de nous. Laissons lui le temps.

Bon quelles sont les nouvelles ici ?  »