Aylora sembla étudier la proposition des cavaliers, et la trouva plutôt juste - ils étaient réputés implacables et auraient pû tout leur prendre -. Le groupe allait devoir se rationner et chasser dans les prochains jours, mais ils s'en tiraient à bon compte.
« Qu'il en soit ainsi ! Triff, merci de faire le partage si tu veux bien. » Se tournant vers le chef des cavaliers elle reprit :
« Merci pour votre avertissement, nous nous efforcerons de ne pas outrepasser vos tabous. »
Elle se mordit la langue pour ne pas ajouter de phrase assassine comme elle avait coutume de le faire, il aurait été dommage de les provoquer maintenant qu'ils allaient repartir.

Triff manipulait avec ses pattes les rations et faisait apparemment le partage suggéré par Aylora avec les rations principales de ses camarades, tandis qu’avec sa queue, il parvenait en douce à mettre hors de vue les siennes, celles qui lui manqueraient certainement s’ils se faisaient ainsi dévaliser.
Tandis qu’il se retournait régulièrement pour former un tas de rations qui s’amoncelait en une pile régulière, d’une main preste, au moment de prendre la dernière, il attrapa ce qu’il était parvenu à mettre de côté pour le glisser par-dessous son armure de cuir avant de pousser vers l’avant la belle pile préparée à l’intention des cavaliers, le sourire aux lèvres.

Pendant ses préparatifs qui lui prirent quelques instants, Poppy qui commençait sans doute à se relâcher fit ce que personne ne pouvait faire à sa place et sema derrière elle un crottin frais et odorant.

Pour Triff cependant, tout se déroulait selon le plan prévu mais, est-ce l’odeur du crottin ou celle de la paille manipulée, alors qu’il atteignit le bord de la charrette avec son chargement, il fut pris d’une envie furieuse et soudaine d’éternuer.

L’effet fût irrépressible et également sonore, ramenant l’attention de tous sur sa modeste personne et tandis qu’il se pliait en deux sous l’assaut de cet éternuement, un chapelet de saucisses sèches s’échappa du devant de son armure pour aller s’écraser dans les excréments frais.

Le sourire sur son visage était bien plus figé, tandis qu’il se délestait prestement des rations qu’il avait cachées et tout ce qui ne pourrait résister à une fouille rigoureuse.

Miles ne souriait plus, il était gonflé ses cavaliers...Pourquoi pas leur donner nos armes aussi.
Et Triff semblait aussi d'accord...

« Manquait plus que ca.... »

Il soupira

Décidément leurs mésaventures étaient toujours liées, de prêt ou de loin, avec des déjections; et Alézandaru se faisait fort d'exposer à ses compagnons sa théorie dès que les cavaliers auraient tournés brides !

Lèvres pincées, il observaient les hommes se servir tout en gardant un œil sur le précieux tonnelet. Pourvu que l'attitude parfaitement irresponsable de Triff, ne leur donne pas la mauvaise envie de l'emporter ...

Silencieusement, le fils de Gozreh ruminait ses craintes ...

Miles hocha la tête aux dires des cavaliers puis les regarda partir, il ne souriait toujours pas.
Il rangea ses affaires, prépara le chariot et la jument et attendit la mâchoire serrée.

La tête de l'homme rat en disait suffisamment long pour qu'il ne se lance pas dans un grand discours.
« Au moins, ma mésaventure aura permis d'épargner la bière... Comme quoi, en faisant rire, on arrive à un résultat. »

Il lança un regard triste sur le chapelet de saucisses sèches.

« Avançons... et tenons nous prêt. »

Déjà, à l'idée des prochaines privations, il entendait son ventre gargouiller. Maintenant qu'il y avait de la place, ils allaient pouvoir désormais se relayer sur la charrette pour se reposer chacun leur tour durant leur périple.

Modifié par un utilisateur mardi 14 mars 2017 09:12:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

La mâchoire toujours serrée, Miles acquiesça aux dires de Zandar et commença à faire partir la jument...

Modifié par un utilisateur mardi 14 mars 2017 22:29:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

« S'il y a un sentier, c'est qu'il y a des gens pour l'emprunter. Méfions nous, surtout si nous devons taire notre origine ou notre destination car si nous croisons des gens, il faudra bien fournir des explications. »

Visiblement, Zandar a aussi repéré les relations qui se nouent entre Aylora et Miles. Il m'a fait signe. Je m'en doutais... Cela doit être connu de manière universelle. C'est intéressant ces relations amoureuses entre les humains. Plein de nuances et très subtil. Je me demande si on devrait pas s'arranger pour les laisser un peu seuls.

Fort de son expérience, Triff décida de cacher les rations subsistantes au mieux dans la charrette. Le tonnelet ne pouvait l'être et il faudrait sans doute s'en accommoder, à moins de songer à le vider rapidement pour que personne ne le prenne. C'est sûr que Zandar serait d'accord.

Nonchalamment, l'air de ne pas y toucher, une fois son travail terminé et la bâche remise en place, Triff décida de rester sur la charrette, du moins jusqu'à ce qu'on vienne l'en déloger. Il y serait en hauteur et au besoin pourrait toujours soutenir ainsi assurer la veille. Il y arrangea un coin où il pourrait s'asseoir pour se reposer, plaça sur le sol un sac de grains destiné à Poppy et s'installa confortablement dessus avec pour vision la croupe de Poppy et les deux miliciens.

Il décida de laisser son arbalète à portée, prête à l'emploi, au cas où ils seraient de nouveau surpris par des habitants des sous bois et se ménagea également une sorte d'écritoire sur lequel il pourrait aisément consulter son grimoire au fil des besoins. Hélas, rien ne permettait visiblement de résoudre le problème d'autant d'ennemis survenant en même temps.

Triff n'avait pas même perçu un son avant de tomber dans ce nouveau traquenard. Les elfes étaient visiblement dans leur environnement et montaient visiblement la garde avec efficacité.

« Mon nom est Triff et cette jeune femme se nomme Aylora. Nous nous permettons d'emprunter ce chemin pour ne pas être une nouvelle fois victimes du maraudage des cavaliers des plaines qui viennent à l'instant de nous extorquer la moitié des rations nous permettant de voyager et nous ont fait quitter notre route pour l'abri de ces bois où nous espérons trouver quelque nourriture. »

Modifié par un utilisateur mercredi 15 mars 2017 12:00:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aylora salua en elfique et poursuivit en commun afin de ne pas exclure ses compagnons de la conversation :
« Nous sommes heureux d'apprendre qu'Erish Maelan est parvenu sans encombres à rejoindre les siens. Je pense pouvoir parler au nom de tous en acceptant votre invitation avec gratitude. »
Quelques minutes plus tôt elle rêvait de cité elfiques, et voilà qu'ils étaient conviés à Feuille Pleureuse, elle n'en revenait pas ! Elle se retourna vers ses compagnons, un grand sourire aux lèvres :
« Ça vous va aussi Miles et Alezandaru ? »