« Je vous l'ai dit, j'ai un sort qui me permet de voir depuis une grande hauteur. De nuit, je devrais pouvoir apercevoir la lumières émises par des feux-follets. » Il regarda un instant le sol, songeur. « Mais si je ne vois rien, alors oui, je prendrai mon envol. Avec des cercles de plus en plus larges, je les verrai forcément. S'il y a bien encore des feux-follets... Cette histoire est ancienne, n'est-ce pas ? Enfin, je n'ai pas de meilleures options à vous proposer. » Il soupira en rabattant ses cheveux épais en arrière.

Il approuva ensuite de la tête la proposition de Nocta. « J'ai déjà voyagé une bonne partie de la nuit dernière, pour vous retrouver. L'idée de se reposer dans un coin au sec, pas trop loin, me parait judicieuse. Surtout si je dois revoler cette nuit. »

« N'importe quel lieu au sec qu'Isleen trouvera conviendra. Quant à la présence des orcs... Plus le temps passe, plus mon corps se déforme et plus j'ai l'impression de ressembler à un orc ! »

Il remua ses bras épais, gonflant ses biceps en pliant les avants-bras. Sa bouche se déforma, imitant la mâchoire prognathe des peaux-vertes. Question gutturale : « non ? »

Il se mit soudain à loucher et poussa quelques couinements de cochons que l'on égorge. « Chuuuut ! Pas de bruit, copains ! Les feux-follets ne sont pas loin ! » murmura-t-il, avec un accent débile profond, tout en promenant un regard apeuré en tout sens.

« Si je me rappelle bien les indications, pour révéler l'entrée, il faut que la lanterne nous indique le chemin. L'endroit est trop bien camouflé, autrement. Mais ton idée est sensée, Nocta. Si je dois prendre mon envol, je surveillerai la présence de bâtiments. »

Son regard tomba sur les.traces du nain, révélées par Isleen. « Si ça se trouve, les lieux sont immergés... »

A priori, tout le monde est d'accord pour un repos immédiat ?

Modifié par un utilisateur samedi 3 mars 2018 01:11:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

La journée avait été très silencieuse pour le rôdeur, concentré sur les traces qui malheureusement ne les avaient pas amenées là ou ils auraient tous espéré!
Pour le coup il fallait rapidement repartir en chasse d'un feu follet, mais apparemment seul Druss pouvait et savait comment les repérer. Isleen avait tenté de trouver un endroit au sec avec un arbres plus haut que les autres, espérant lui aussi pouvoir monter la garde et voir au loin une lueur!

Lors de la fin de journée, il prépara le campement et surtout tenta, avec les quelques branches qu'il pourrait trouver de faire une espèce de cage qu'il pourrait peut être jeter sur l'un des feux follets qui pourrait s'aventurer porche du campement.

« Meriel, tu sais la taille qu'ils ont? »

Flèches utilisées: 21/49

Druss se tourna aussitôt vers leur très jeune compagnon : « tu saurais parler avec les morts ?! Ce serait terrif... ble, oui, terrible ! » Un frisson parcourut le colosse. Pour le druide, la mort était la fin d'un tour de roue, et le début d'un autre, dans la course éternelle du Grand Chariot de la Nature. Savoir que l'on pouvait interrompre ce cycle infini, créer une ornière sur la Grande Route, le perturbait. Qui aimait rouler dans une ornière ? Pas lui ! Non, il n'appréciait pas du tout cette méthode. Mais si le conducteur était un frère de Trunau, il pouvait accepter ce petit cahotement. Il ne comprenait cependant pas comment le dieu de la famille et des fermiers, une divinité simple et proche de la nature, pouvait accorder ce genre de pouvoir. Il serra l'épaule de Nocta, une vigoureuse étreinte amicale, sans un mot.

Il finit par secouer la tête. Un sourire hésita à déformer ses lèvres. « Bon, je crois que je sais tout ce qu'il faut savoir pour en trouver un exemplaire. Il est temps que je prenne un peu de hauteur ! Et si ces créatures se nourrissent de la peur de voyageurs, je ferai particulièrement attention à la zone près de la rivière. Ça doit être là que l'on peut trouver des êtres capables d'avoir peur. Pas comme une guenaude,quoi... » Il s'éloigna, avant de s'allonger à terre. Il sourit franchement, cette fois. « Et bien quoi ? Tonton Druss préfère travailler au lit. C'est moins fatiguant. »

Enfin, il ferma les yeux et s'isola au mieux. Il attendit la nuit pour utiliser son sort. Il s'enfonça en lui, de plus en plus profondément. Il flottait au centre du tout. Des éclairs silencieux traçaient les routes à suivre. Il avait déjà maintes fois parcouru son corps, et connaissait le chemin. Il choisit ainsi de monter au dernier étage. Là, il fila tout droit à l'horizontal et atteint l'embranchement qui menait aux yeux. Il tira sur les filaments de droite. Un œil spectral apparut, comme un poisson remonté par un filet de pêche. Il ne tergiversa pas. Son esprit s'envola vers le ciel, tirant derrière lui sa belle prise. Parvenu à la longueur maximale du filament, il investit son fardeau et observa les alentours. Le destin serait-il favorable, dans les cinq prochaines minutes ? Il aurait peut-être dû demander la bénédiction de ses compagnons. Alors que ses mains caressaient sa pierre sacrée, que sa bouche murmurait des antiques paroles druidiques, son esprit analysait la moindre image reçue par l'œil de faucon qui tournait régulièrement sur lui-même, cent-quatre-vingts mètres plus haut.

Laharl ne se sentait pas très utile dans cette exploration des marais. L'observation n'était pas son fort et ces connaissances magiques n'étaient pas assez poussées pour s'avérer utiles. Il prit donc le rôle de sentinelle pendant que les autres s'agitaient. Le cimeterre à la main, il resta à proximité de Druss allongé au sol pour intercepter tout danger qui pouvait se présenter. Une personne ainsi posée et concentrée sur ses incantations était une cible bien plus facile et fragile.
« Essaie juste de ne pas t'endormir pendant que tu es allongé. De mon côté, j'essayerai d'arrêter le bond d'une hydre si jamais elle te confond avec un repas généreusement offert. »

Il repensa à la proposition de Meriel, Parler aux morts. Cette pensée le fit frémir, non seulement par l'acte en lui même mais aussi par le souvenir que ce sort avait laissé. La première fois c'était à Trunau dans un village intact pour une enquête certes importante mais dont personne n'aurait imaginé les retombées. Depuis leur quotidien avait basculé dans l'aventure et le danger.
Il n'avait rien répondu à l'elfe. Après les longues heures passées à étudier avec lui, il savait que son approche de la mort n'était pas la même que celle des humains. Cependant il avait ressenti la réaction globale du groupe et espérait comme tout le monde qu'ils parviendraient à leur fin par un autre moyen.

Modifié par un utilisateur mardi 6 mars 2018 13:39:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sa conscience sentit que la magie allait cesser. Il resta cependant jusqu'au bout contempler le paysage et profiter d'un tel point de vue. Quelle sensation que d'admirer la nature à une telle hauteur ! Ce sentiment d'apaisement était-il lié à son intérêt pour la race des géants et leur taille élevée ? Il n'aurait su le dire. Ce qui est sûr, c'est qu'il se sentait entier, dans cette position dominante. Puis soudain, sans transition, l'énergie qui maintenait le lien cessa brusquement, interrompant ses réflexions. Sa vision bascula dans le noir complet. Il ouvrit les yeux et contempla les étoiles un instant, le temps nécessaire pour chasser le contentement dans lequel sa toute récente expérience l'avait baigné et reprendre pied avec son environnement immédiat.

Il sourit et s'assit sur son séant. Il leur expliqua tout ce qu'il avait aperçu, avant de conclure : « je me demande qui habite au sud, dans ce marais, et a besoin de lumière. Si tant est qu'il s'agisse d'un antre. Mais bon, pour l'instant, je vous propose de nous rendre au nord-est pour investiguer ce qui correspond le mieux à une lumière de feu-follet... Ce qui m'inquiète, c'est qu'il n'y a qu'une seule lueur. On ne peut pas dire que cette espèce infeste les lieux ! En même temps, s'ils peuvent se rendre invisibles... Pas sûr de le retrouver une fois sur place. Si vous voulez, je peux aller survoler la zone, pour affiner mon observation, mais j'ai peur de le faire fuir, s'il me détecte. En plus, il ne nous faudra qu'environ deux heures pour y aller. Vous êtes tous prêts à partir ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 7 mars 2018 00:43:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Meriel hocha la tête après les explications du druide. « Je parierais sur une autre guenaude pour la lueur fixe. Je ne vois pas qui d'autre qu'une créature monstrueuse choisirait de vivre ici. Entendu, partons vérifier la lumière vacillante. Mais si c'est un feu-follet, il y a des chances qu'il ne soit pas seul ou qu'il ait choisit un endroit où il y a un péril. »

Avant de partir, le mage ouvrit son grimoire et mémorisa un sortilège.

Mémorisation de clairaudience/clairvoyance à la place d'un emplacement vide.

errible était le choix qui s'offrait au groupe. Soit ils attendaient le matin pour voyager dans de meilleurs conditions, mais rien ne le garantissait que la lueur observée reste à sa place. Soit ils se mettaient immédiatement en route et le voyage pouvait s'avérer plus périlleux.

La seconde option fut choisie. La Lune ne brillait pas suffisamment et, de toutes les façons, elle était dissimulée par la végétation la majorité du temps. Aussi Nocta créa-t-il une lumière magique pour leur permettre de discerner les arbres, les zones immergées ou toutes autres embuches imaginables. Isleen prit la tête et guida ses compagnons de son mieux. En pleine nuit, la lumière du prêtre les rendaient vulnérables. Toutefois, lourdement armés, ils devaient probablement rendre hésitant les éventuels prédateurs. Tout au moins ceux qui ne possédaient pas la férocité et la puissance d'une hydre ou d'un drake. A plusieurs reprises, ils avaient entendu des bruits suspects et s'étaient préparés à recevoir une attaque. Mais à chaque fois, rien ne se produisit.

Comme l'avait laissé entendre le rôdeur, il n'y avait que peu de chances qu'il soit capable de suivre pendant deux heures la direction indiquée par Druss afin de tomber à l'endroit qu'il avait repéré. Aussi, une fois le temps écoulé, le groupe se retrouva esseulé au sein des marais sans savoir où ils se trouvaient réellement. Ils déambulèrent autour de ce point. Ils finirent par atteindre la lisière d'une large clairière. Cet endroit pouvait correspondre à ce que le druide pensait avoir vu. En effet, il n'aurait pas pu repérer une source lumineuse autrement qu'en un endroit dégagé. Mais rien ne garantissait que celui-là soit le bon. D'autre part, si un feu-follet hantait les environs, il n'aurait probablement pas manqué de remarquer la lumière qui traversait son territoire et pouvait tout aussi bien observer le groupe discrètement.

PJ. PNJ. Description du bateau. Carte de la région. BM du Quilleur de Bloodtusk. A la recherche d'un feu-follet.

Modifié par un utilisateur mercredi 7 mars 2018 15:49:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Druss était du genre patient. Mais plus il y songeait, plus il se demandait comment approcher un feu-follet dans un marais. Une certaine exaspération croissait en boule au creux de son ventre. Sa grosse pogne balaya son visage, pour essuyer la sueur qui coulait malgré la fraîcheur de la nuit. La lumière attirait les moustiques sur eux comme un phare guidait les navires au port. Il était heureux d'être autant chevelu ! Marcher dans un marais au sol spongieux n'était pas de tout repos. S'envoler pour planer dans le ciel devenait une idée obsédante. Comme il aurait aimé maîtriser cette capacité plus longtemps chaque jour ! Quoique... non, probablement qu'il n'en aurait pas profité, en définitive. Un fort sentiment de culpabilité aurait étouffé toute velléité d'abandonner le groupe, de laisser ses fidèles compagnons trimer sans lui. Il se considérait un peu comme l'oncle des jeunes hommes de Trunau, que ce soit en raison de son âge ou de sa stature. Hé oui, son allusion à "tonton Druss" contenait un accent de vérité, dans son esprit.

Seul Mériel échappait à ce sentiment. Malgré son apparence juvénile, il savait l'elfe pourvu d'une expérience et d'une intelligence bien supérieures au reste d'entre eux. Aussi, lorsqu'il invoqua un animal pour tester le terrain, il respecta sa décision, malgré son inconfort avec l'idée d'offrir un animal en sacrifice, et se figea en attendant ses conclusions. Quand il eut fini, il se pencha vers son ami et demanda, de la même voix basse, le plus sérieusement du monde : « tu crois que les feux-follets raffolent de poney ? »

Sort(s) utilisé(s) : œil de faucon