Prenant un air affable et avenant, Algernon répondit au Grand Inquisiteur. « Tous deux étaient très fatigués par le trajet et je crois qu'ils se seraient bien embêtés en restant avec nous. » Puis il ajouta avec un large sourire et d'un ton de conspirateur. « D'ailleurs, j'imagine aussi que les personnalités qui nous entourent auraient vu d'un très mauvais oeil la présence de deux monstres courant partout entre leurs jambes. Leurs jeux favoris seyent mal à ce genre de sauterie. Mais je sais qu'ils se rattraperont par la suite, lorsqu'ils auront retrouvé d'autres enfants de leur âge. Je n'ai aucune inquiétude à ce sujet. »

Un serveur avec un plateau d'argent chargé de coupes et de verres pleins venait de passer à ses côtés. Il l'arrêta et attrapa sur le plateau de quoi rafraîchir les quelques membres de leur groupe qui n'étaient pas encore servis. Puis il porta un toast. « Au Prince Stavian III qui aura permis notre rencontre ou nos retrouvailles. Que Sarenrae lui prête vie encore longtemps pour lui permettre de nous régaler encore de la sorte de nombreuses fois. »

« Tout à fait d'accord avec vous et voilà un bon début !  » répondit Meiriel en acceptant le verre que Marcian lui tendait. « Au Prince ! » répondit-elle à Zdravko.

Modifié par un utilisateur mardi 28 décembre 2010 18:18:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je vous avouerai mon cher Lothian que les cancans et autres rumeurs sur les aventures supposées ou réelles des nobles m'intéressent fort peu. Chez nous, le genre de comportement que vous décrivez n'est pas vraiment toléré. Quoi qu'il existe encore malheureusement dans l'ancienne noblesse, celle qui n'a pas su saisir le changement apporté par la Famille Thrune, loué soit le nom de l'Impératrice.

Mais je vous remercie cependant de l'information, j'éviterai ainsi de parler de son épouse ou de sa récente défaite au Haut Capitaine Terence si j'ai l'occasion de le croiser. »

Rajouta Zdravko avec un sourire amusé. Tout en suivant leur guide jusqu'à la table indiquée.

« Mais vous avez parlé de tournoi. Ma curiosité étant piqué, savez vous quelles épreuves seront proposées aux invités ? A moins que vous ne gardiez cela secret pour nous en faire la surprise plus tard. »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 décembre 2010 11:40:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au bras de Maja, Lothian avait entrainé le petit groupe de conseillés vers une grande table couverte de plat d’argent dans lesquels fumaient des viandes rôties et des légumes grillées. On y trouvait aussi des corbeilles de pains, des vasques de lait d’amandes, et plusieurs tonneaux de vin en perce. Attrapant un tranchoir sur lequel il plaça une large tranche de cochon de lait, Lothian invita chacun à faire de même.

« Je n’ai pas connaissance du détail de ces tournois. Mais j’imagine qu’ils devraient vous plaire. Les meilleurs jouteurs de l’empire ont fait le déplacement et la mêlée verra s’affronter une demi-douzaine de Princes, neuf barons, et un nombre de nobles tel qu’on n’en a jamais vu autant pour un tel événement depuis 1200 ans et le règne de l’Empereur Arthurin le Batailleur. Mais il y aura aussi des joutes artistiques qui je n’en doute pas seront somptueuses.

Si l’un de vous désire y participer, je peux bien sur me renseigner davantage.  »

La nourriture semblait alléchante et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'Algernon se servit sur la table de quoi se restaurer. Almira fit de même en prenant une portion plus petite que celle de son mari. Depuis la naissance de ses enfants, elle continuait à surveiller sa ligne, même si elle ne semblait pas en apparence en avoir besoin.

Le chroniqueur sourit à l'évocation d'une possible participation aux joutes artistiques. Il regarda Almira, cherchant sans doute son approbation. La jeune femme, voyant les étoiles qui brillaient dans les yeux de son époux, répondit à son sourire en signe d'assentiment. Algernon répondit alors à Lothian. « Je serais honoré de pouvoir me mesurer à vos meilleurs bardes. On dit que l'Académie Kitharodian forme de très bons artistes et les voir en action me comblera de joie. Je doute que je puisse leur faire ombrage, mais je vous avoue qu'un peu d'adversité ne me fera pas de mal. J'ai peu l'occasion de renouveler mon répertoire et ce sera l'occasion d'entendre de nouvelles choses... et d'en apprendre certainement. Qui sait, peut-être arriverai-je à rivaliser avec certains d'entre eux ? Nous ferez-vous l'honneur de participer aussi à ces épreuves Lothian ? On dit de vous que vous êtes l'un des - sinon le - meilleurs éléments sortis de cette académie. Et entre nous, je suis impatient de vous entendre. »

A l'arrivée de la Princesse, le sourire de Zdravko se fit plus grand et sa stature plus imposante.

D'une élégante et parfaite révérence il salut la Princesse.

« Princesse Eutropia, c'est pour moi plus qu'un honneur que de vous croiser et ainsi de faire votre connaissance. L'humble serviteur de la Foi que je suis n'est que peu de chose face à la beauté, l'élégance, le charme et l'intelligence de votre personne.
Il est dommage que des carcans anciens ne nuisent à l'émergence d'une nouvelle ère de dirigeants éclairés...
La Grande Majestrix la Reine Abrogail II, que j'ai eu le plaisir et le grand honneur de croiser avant mon départ, m'a chargé de vous transmettre ses meilleurs vœux de santé et de bonheur. Elle sait en tant que dirigeante quel coût cela a de porter sur ses épaules le destin de tout un peuple.

Permettez moi de vous présenter à ma secrétaire personnelle, Maja, qui outre le fait d'être une personne de grand talent est aussi une proche de sa Majesté.

J'espère que nous aurons le plaisir de nous croiser durant ce jubilé et peut-être pourrais-je vous parler en particulier de la Foi qui m'anime et que j'aimerai voir développer plus qu'elle n'est aujourd'hui au puissant Taldor. Prêcher la Loi et l'Ordre n'est jamais inutile surtout dans un pays aussi vaste que le vôtre, où la bureaucratie a pris une telle ampleur. Pour être moi même qu'un simple bureaucrate je sais la difficulté qu'il y a à maintenir toute son efficacité à une telle machinerie. »

Modifié par un utilisateur mercredi 5 janvier 2011 13:03:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Si le cœur de Marcian s’était emballé, à l’approche de la belle carnassière, rien de fit trembler son visage impassible. Il afficha un sourire en coin amusé, faisant osciller ses cicatrices bleutées, et tenta de faire passer une lueur de désir dans ses yeux sombres. Pourvu que Constance n’ait pas vu ce regard là ! Et quand bien même !
« Princesse, c’est un trop grand honneur pour le simple citoyen que je suis. Je n’ai jamais fait que mon devoir. Je suis seulement un homme d’action.  »
S’il n’y avait eu sa duègne encapsulée dans son armure, il aurait saisi la main d’Eutropia pour la baiser.
Il se contenta de lever son verre en la regardant :
« Je suis conscient de la chance que j’ai d’être parmi vous, à vos côtés. Puisse-t-elle nous permettre de nous croiser à nouveau. »
Le capitaine attendrait que la Princesse s’éloigne pour tenter de se rapprocher de Bénédict, il fallait qu’il le colle de plus près. Il ne pouvait plus compter sur Constance.
En attendant, il s’imagina coincé dans une joute verbale de bardes et de poètes, songe qui le glaça un instant. Et quand bien même il y eut des joutes martiales, il ne se voyait pas se donner en spectacle, pas sans raison valable. Décidément, les règles des Cours Impériales ou Royales étaient édifiantes.

Modifié par un utilisateur mercredi 5 janvier 2011 13:27:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

La Princesse Eutropia ne parut pas s’émouvoir outre mesure du ton relativement froid qu’employa la jeune épouse katapéshite d’Algernon St Clair. C’est même d’un ton léger et amical qu’elle lui répondit : « Oh, excusez-moi, je me suis mal faite comprendre. Il est évident que vous ne représentez pas votre nation d’origine de manière officielle et que vous avez épousé fait et cause pour votre mari ; il en va de même pour nous toutes. Je voulais par là simplement signifier que vos origines allaient vous permettre d’ébahir tout l’aréopage des nobles taldoriens pour qui vous représentez l’exotisme et les beautés du Katapesh. »

Son ton se fit plus chaleureux alors qu’elle répondait à Algernon : « Je vous trouve bien modeste pour quelqu’un qui a su si bien naviguer dans les eaux troubles des Royaumes Fluviaux ou encore s’illustrer de manière aussi brillante à Korvosa lors de la mort du vieux roi Eodred ! Vous avez une réputation qui dépasse largement le cadre des frontières et nul doute que vous ayez activement contribué à créer ces fameuses légendes auxquelles vous faites allusion.
Par ailleurs, je brûle de vous entendre déclamer ces vers qui vous ont rendus si célèbre ; après tout, nul n’est sorti de la Grotte Blanche avec plus d’honneurs que vous ! » Il était manifeste que la jeune princesse semblait sincèrement admirer l’illustre barde.

~***~

La Princesse Eutropia accueillit avec beaucoup de simplicité les commentaires de Zdravko ; il était clair que la politicienne n’était jamais loin sous la surface. A tout bien considérer toutefois, il était évident que la Princesse avait été bercée pendant toute son enfance par la politique du Taldor… et nul n’échappe aisément à son milieu de naissance !
« Votre Reine a une chance incroyable d’être née en Cheliax et pas ici où la tradition salique qui prévaut est extrêmement prégnante.
Cela serait un plaisir pour moi de vous rencontrer et d’échanger sur la façon dont votre Empire est dirigé. Comme vous l’avez constaté, notre bureaucratie a pris un rôle prépondérant dans la gestion quotidienne. Nous lui devons, certes, notre extraordinaire longévité mais un avis extérieur est toujours extrêmement enrichissant. Je ne manquerai pas de me rapprocher de votre charmante secrétaire personnelle pour que nous prenions date. »

~***~

S’adressant au charmant capitaine des forces andoranes, la Princesse ajouta : « Capitaine, vous êtes trop modeste. Croyez-moi, votre réputation ici est telle que je pense que je pourrai créer la panique dans cette réception rien qu’en criant votre nom », ajouta-t-elle dans un charmant sourire taquin.
« Mais, je vous sens tendu, n’ayez crainte, nous sommes entre gens de bonne compagnie, vous n’avez rien à craindre ici ; mon père a étendu la protection de l’Empire à tous les participants au Jubilé ! Par ailleurs, je ne doute pas que vous soyez à même de vous défendre plus qu’efficacement avec cette splendide épée… que je soupçonne de ne pas être que d’apparat ! » Il semblait que la Princesse était particulièrement à l’aise en compagnie de Marcian et qu’elle se permît de le taquiner amicalement, comme elle eût pu le faire avec un grand frère, en eût-elle été dotée…
Ce fut toutefois d’un ton plus sérieux qu’elle reprit : « Cela étant, je souhaiterais m’entretenir avec vous de votre Nation ; je ne vous cache pas que votre politique m’intrigue et que j’ai du mal à concevoir la façon dont les décisions sont prises et comment elles sont appliquées… Moi qui ait grandi dans l’un des plus vieux empires de la Mer Intérieure », elle marqua à ce moment une pause et eut un regard complice pour Makbari, « j’avoue avoir grand peine à conceptualiser votre « démocratie »… » A l’entendre, son intérêt pour le mode de gouvernement andoran dépassait la curiosité académique ; il y avait là un mystère que son esprit habitué aux arcanes byzantines du pouvoir taldorien peinait à concevoir.

~***~

La jeune femme sourit avec bienséance au clin d’œil marqué de Lothian avant de lui répondre : « Vous êtes un charmeur messire de Sarde… comme toujours. Votre réputation auprès de la gente féminine n’est plus à faire et je dois personnellement confesser avoir un faible pour vos compositions poétiques. J’ai hâte de vous entendre vous mesurer à messire St Clair. Je crains hélas que toutes nos jeunes jouvencelles ne tombent en pâmoison devant tant de charme réuni en un même lieu » termina-t-elle en retenant à grand peine le rire cristallin qui cherchait à s’échapper de sa gorge.
« Je compte sur vous pour vous occuper de nos invités et veiller sur eux. Je sais que vous avez toujours été largement à la hauteur des missions que mon Père vous a confiées, en conséquence j’ai pleine confiance en vos capacités. »

~***~

« Ne négligez pas les autres invités votre Altesse. » La voix provenait de la femme en armure qui n’avait cessé de veiller sur le jeune Princesse. Nul doute qu’il s’agissait d’une personne habituée à commander sur les champs de bataille et qui s’attendait à ce que ses ordres soient instantanément suivis d’effet.
Son regard n’avait jamais quitté les interlocuteurs de la Princesse et elle n’avait cessé de scruter les environs, à la recherche de tout danger réel ou imaginé. La compétence de cette femme semblait bien réelle et elle eût pu donner sa vie pour la fille unique du Grand Prince Stavian III.
La Princesse, habituée à écouter les commandes de sa fidèle protectrice depuis sa plus tendre enfance, prit congés et se dirigea vers Djéhoutymès An-Khérèt qui semblait bien seul, entouré qu’il était de ses alliés extraplanaires.

~***~

Cherchant du regard une personne dans la foule, Algernon St Clair s’éloigna et rejoignit un noble taldorien. Lothian l’avait préalablement présenté comme le Baron Jacquo Dalsine.
Après une brève conversation, le jeune St Clair rejoignit son épouse Almira et le groupe formé autour de Lothian.

~***~

De nombreux plats supplémentaires furent apportés, mêlant toujours aussi habilement les essences culinaires de plusieurs nations.
Les délégations se mêlèrent assez peu au cours de ce dîner informel d’ouverture ; les animosités étaient probablement encore trop fortes et les différents invités se connaissaient trop peu pour qu’un climat d’échange s’instaurât.
Après quelques heures, la délégation qadirane fut la première à quitter le banquet, prétextant la fatigue générée par le voyage, et regagna ses quartiers. Comme si cela avait été un signal, les autres délégations s’éclipsèrent rapidement. Bientôt ne restèrent plus que quelques nobles taldoriens qui profitaient des largesses des buffets et surtout des alcools forts qui y trônaient en bonne place.
C’est ainsi, au milieu des délires éthyliques, qu’un groupe de cinq personnes entreprit de regagner leurs suites respectives emmenés par un Lothian de Sarde très prévenant.

Modifié par un utilisateur lundi 10 janvier 2011 16:09:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Princesse Eutropia, ce sera pour moi un honneur et un réel plaisir que de m'entretenir avec vous d'un tel sujet.
Lorsque vos obligations vous le permettrons, je me mettrai à votre disposition. »

Zdravko s'inclina.

Lorsque Lothian proposa une visite de la ville, il approuva immédiatement.

« Ce sera un réel plaisir que de vous accompagner demain. J'ai toujours plaisir à admirer les choses du passé. Elles ont souvent quelque chose à nous enseigner.

Afin de bâtir un Ordre Nouveau, il faut savoir éviter les erreurs du passé et profiter de l'expérience de nos prédécesseurs. Je suis certain que j'apprendrai beaucoup à vos côté Messire de Sarde, ou si vous me le permettez, mon cher Lothian.

Peut-être aurais-je là le privilège de connaître vos exploits à vous et à Messire Saint-Clair car étant un novice dans la Cour Internationale j'avoue humblement que je n'ai pas connaissance de vos haut-faits.

Aura-t-on besoin d'un véhicule pour ce tour où nos pieds suffiront-ils ? »

• Diplomatie : 1d20+31 donne [4] + 31 = 35

Modifié par un utilisateur mardi 11 janvier 2011 11:24:10(UTC)  | Raison: Non indiquée