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Message secret pour Dude :... n heureux (?) hasard voulut que les navires des six délégations arrivassent à quelques heures d’intervalle. Le léontophore gigantesque d’Osirion suscita de nombreux cris émerveillés, il fallait bien reconnaître que la population d’Oppara était plutôt habituée aux navires de ligne de la marine du Taldor… mais ces cris ne furent rien à côté de l’enthousiasme que généra l’arrivée de l’ Eternité en provenance d’Absalom. Le Premier Spell Lord avait parfaitement évalué l’impact qu’aurait le navire volant sur les populations de la Mer Intérieure… eût-il été présent qu’il eût savouré cette petite victoire à sa juste valeur : arriver à influencer autant ses adversaires en ne réalisant aucune action manifeste représentait une victoire dans le Grand Jeu qu’il fallait saluer et savourer à sa juste valeur ! Les quais de Port Ponant étaient littéralement noirs de monde ; les petites échoppes des marchands à la sauvette semblaient écrasées par la foule : entre les serviteurs dévolus au débarquement des bagages et cadeaux du Jubilé, les officiels qui attendaient que leurs homologues venus de toutes les nations d’importance bordant la Mer Intérieure et tous les badauds et autres curieux qui étaient venus voir le spectacle chamarré créé par la juxtaposition des différentes nations.  Si la délégation du Chéliax fut accueillie dans un silence et une quasi-hostilité relatifs, celle venue d'Absalom déclencha moult propos élogieux et nombre de regards émerveillés, tant d'adultes que d'enfants. L'accueil réservé à la délégation qadirane fut assez réservé, après tout pas un jour ne passait sans que les faucons de guerre ne vinssent abreuver leurs concitoyens des exactions dont les qadirans étaient supposés se rendre coupables. Toutefois, la magnifique Shéhérazade sut conquérir le cœur de la foule tant étaient grandes sa grâce et sa présence. Étonnamment, c'est la délégation de l'Osirion qui, de par son exotisme marqué, et sans doute la présence des nombreuses créatures extraplanaires, surprit le plus le bon peuple d'Oppara. ~***~ La neige qui saupoudrait les toits flamboyait dans les lueurs du couchant. Le poète eût pu dire que la ville, à l'instar d'une femme trop longtemps endormie, s'était finalement parée de ses plus beaux atours pour accueillir les délégations et rendre hommage au Grand Prince Stavian III. Le trajet au travers une ville bondée fut lent et difficile, les gens du peuple ne se poussant qu'à la dernière seconde de la trajectoire des carrosses afin de profiter au maximum de la débauche de luxe étalée devant leurs yeux. Ce trajet, pour quelque long qu'il fût, offrit des occasions inespérées d'observer de véritables pépites architecturales : gargouilles recouvertes de glace qui captaient la lumière déclinante comme nulle autre, encorbellements en dentelle de pierre, cours intérieures aux pavés disjoints recouvertes d'un délicat voile de neige, murs d'hôtels particuliers semblant faits de nacre, ... ~***~ Ce fut bientôt au tour des seconds des diverses délégations d'être pris en charge afin de gagner le Grand Palais Impérial. A l'écart, Lothian de Sarde observait le flux et le reflux de la foule... et avait surtout tenté de se faire une première idée des six personnes dont il allait avoir la charge pour les jours à venir. Il avait l'impression de connaître chacun d'entre eux comme s'ils faisaient partie de sa famille tant il avait passé de temps à compulser les notes que tout le Taldor avait pu mettre à sa disposition ! Il se répéta une dernière fois la liste, comme une vieille compagne, probablement pour se rassurer et, après avoir pris une grande inspiration, se fraya un passage vers les quais de débarquement de Port Ponant où ils patientaient tous... - Zdravko Obrex, Grand Inquisiteur d'Asmodeus et, manifestement, diplomate hors pair aux ordre du Cheliax ; - Algernon Saint Clair, une vieille connaissance que Lothian s'attendait à trouver dans les invités du Jubilé, une vieille connaissance que Lothian appréciait et, à tout le moins lui semblait-il, cela était réciproque ; - Meiriel d'Absalom, l'une des plus éminents professeurs de l' Arcanamirium ; - Makbari, un parfait inconnu originaire d' Osirion ; - Sanaz al'Afsaneh, une elfe lieuse de génie et combattante redoutable avec qui Lothian avait eu une aventure aussi brève qu'intense lors d'un de ses voyages au Qadira ; - et enfin Marcian Maldris, une autre connaissance, un des Corsaires Gris qu'il avait eu l'occasion de croiser et qui semblait avoir troqué l'habit de capitaine pour celui de diplomate. Je vous laisse, avec un soulagement non déguisé, reprendre la main à partir d'ici.Modifié par un utilisateur samedi 11 décembre 2010 09:54:58(UTC)
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Un peu à l’écart de la foule, Lothian observait l’arrivée des délégations sans se laisser emporter par les flots d’émotions qui balayait la foule de badauds venue les accueillir. Il y avait peu de risque qu’un incident se déclare si rapidement, mais ils ne pouvaient s’empêcher d’étudier la sécurité déployée pour l’événement. Le déploiement et l’organisation des phalanges Taldoriennes étaient intelligents, discrets et remarquables. Tout le port était sous surveillance, et pourtant la foule ne sentait à peine leur présence. Les délégations n’étaient pas non plus venues sans escortes et certaines d’entre elles étaient même étonnantes. Un à un, il repéra au milieu de la foule les conseillés qu’il était chargé d’accueillir. Il les reconnut sans peine… Il avait tellement l’impression de les connaître depuis toujours… Il patienta encore un peu, laissant le temps aux serviteurs, qu’il avait renseignés pour l’occasion, de les accueillir et de leur demander de patienter encore quelques instants, puis, lorsque tous les six furent réunis, il sorti de l’ombre et s’approcha d’eux. « Mesdames, messieurs, je suis enchanté de vous accueillir pour le Jubilé de notre Grand Prince Stavian III. Je suis Lothian de Sarde de l’Academie Kitharodian et je serai votre guide et votre obligé le temps de votre séjour parmi nous. Des coches nous attendent pour nous rendre à vos appartements au Palais, alors si vous voulez bien me suivre. »D’un geste, mais toujours souriant, il invita les délégués à le suivre vers les calèches où leurs bagages étaient chargés. « Madame Mériel, j’imagine que nous devons à l’illustre Arcanamirium le splendide et merveilleux vaisseau qui vous a conduit jusqu’à nous ? Mais je manque à tous mes devoirs… Je me suis présenté, mais je pense qu’avec cette arrivée mouvementée, vous n’avez pas vous-même eu la possibilité de le faire. Si vous permettez que je fasse les présentations ; Messieurs, je vous présente madame Meriel, l’un des plus éminents professeurs de la glorieuse Arcanamirium d’Absalom et la représentante personnelle de l'Archidoyenne Lady Darchana ainsi que Sanaz al'Afsaneh la plus belle Lame du Qadira.
Et vous mesdames, permettez moi de vous présenter Sa Sainteté Zdravko Obrex, Grand Inquisiteur d’Asmodeus dont la célébrité n’est plus à faire. A sa droite nous avons le Capitaine Marcian Maldris grâce auquel depuis dix ans, la mer intérieure est bien plus sûre, puis monsieur Makbari, l’implacable main du trône des Forthbringer. Et puis mon ami Algernon Saint Clair, mais qu’il est inutile de présenter tant sa réputation pour la comédie n’est plus à faire.
Vous permettez que je vous appelle mon ami cher Algernon. A force d’entendre parlez de vous et de vos merveilleux talents depuis toutes ces années, j’ai l’impression de vous connaître depuis toujours. Nous avons tous deux parcouru les plus grandes scènes de la Mer Intérieure et c’est un comble nous rencontrer seulement aujourd’hui. Je vois que vous êtes venu en compagnie d’Almira, votre charmante épouse et de vos adorables enfants. C’est une joie. Mon épouse et mes filles arrivent demain à Oppara. Ma cadette à l’âge de votre Hannah. Je suis certain qu’elles s’entendront à merveille. »Modifié par un utilisateur samedi 11 décembre 2010 16:32:00(UTC)
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Zdravko sourit au moment où leur guide taldorien le présenta. Une fois que ce dernier eu finit les présentations, il prit la parole. Il usa d'un parfait Keléshite et son ton était à la fois posé et respectueux. « Mon Cher Lothian, vous êtes bien trop généreux avec mon titre. Je n'ai, en effet, pas encore le privilège de pouvoir porter le titre de Sainteté qui est réservé aux Grands Prêtres et Prêtresses de mon Ordre. Je ne suis que l'humble émissaire spirituel de la délégation de l'Empire Chélaxien. »Le Grand Inquisiteur, se retourna vers chacun des éminents membres des délégations accueillies et reprit la parole : « Comme m'a si bien présenté notre guide, je suis Zdravko Obrex, humble serviteur d'Asmodéus et membre de la délégation de l'Empire. Vous me voyez ravi de faire votre connaissance et d'être en compagnie de si illustres représentants de vos nations respectives. Je ne peux que féliciter l'Arcanamirium et son éminente représentante pour leur démonstration de leur talent par l'intermédiaire de ce formidable vaisseau flottant au dessus des eaux et à son compagnon l'incroyable Algernon. Je remercie aussi le Capitaine Marcian pour nous protéger de la peste que sont les pirates pour la sécurité des routes maritimes. Que dire de Dame Sanaz al'Afsaneh dont les mots ne peuvent décrire sans l'altérer sa grâce et enfin notre secret ami Makbari à l'allure si sévère. »Le Chélaxien fit une brève pause et reprit : « Je vous remercie pour nous proposer une calèche, mais j'ai pensé à prendre mon propre Carrosse. »Zdravko fit une geste vers les quais où se tenait un magnifique carrosse aux armes du Chéliax tiré par deux beaux Alezans et mené par un jeune homme en livrée, tandis qu'à l'arrière se tenait un homme plus âgé à l'allure stricte. « Si vous désirez voyager avec tout le confort dû à vos rangs, je serai honoré de compter deux d'entre vous parmi mes invités. »Il fit une révérence parfaite vers les autres délégués. Modifié par un modérateur samedi 11 décembre 2010 08:28:38(UTC)
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Algernon avait devancé son épouse au moment de mettre pied à terre. Il s'était alors retourné vers l'escalier et avait galamment offert sa main à celle-ci pour qu'elle puisse descendre la dernière marche sans risquer de glisser sur le quai déjà couvert de neige. Il attendit quelques instants de plus et refit de même avec Meiriel. Il surveilla ensuite l'enlèvement de leurs bagages, s'assurant que rien n'avait été oublié sur les quais puis il chercha du regard un visage connu. Mis à part les membres de la délégation d'Absalom qui s'égaillaient au rythme des allées et venues des carrosses officiels et les badauds taldans qui s'étaient agglutinés en nombre pour tenter d'apercevoir la débauche de richesses qui passait devant leurs yeux ébahis, il ne sembla reconnaître personne.
Ce n'est qu'au bout d'un moment, lorsque les quais furent pratiquement vidés, qu'il vit s'approcher un homme qu'il reconnu immédiatement comme étant celui qui devait être leur servir de guide. Celui-ci fit à la famille Saint-Clair un petit signe de bienvenue. Algernon glissa un mot à l'oreille de son épouse qui tourna alors la tête dans la direction de l'homme. Le chroniqueur prit alors sa fille dans ses bras - il ne fallait pas qu'elle décide de partir en exploration maintenant - et s'approcha de Lothian. Nous y sommes, c'est maintenant que le plus dur commence...
Au bout de quelques instants, d'autres membres des délégations les avaient rejoints et Lothian fit les présentations. Algernon ne manqua pas de remarquer pour lui-même que le barde taldan parlait avec l'emphase caractéristique des membres de sa caste. Il aurait préféré un peu plus de simplicités mais il ne laissa rien paraître. C'est avec le même ton qu'il répondit « Je vous en prie mon cher Lothian. C'est un honneur de vous compter parmi mes amis et je reste votre serviteur. Vous me prêtez des qualités qui me semblent quelque peut dépasser la réalité, j'ai encore beaucoup à apprendre de vous en matière de comédie. » Il termina sa phrase dans un grand sourire puis salua d'un signe de tête les autres membres du groupe.
« Excepté Meiriel avec qui nous avons fait le voyage depuis Absalom, je n'ai pas l'heur de connaître votre autres invités. Et c'est un plaisir de les rencontrer. Je pense que nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance durant ces quelques jours... Et que vous m'accorderez quelques instants de votre temps en tête à tête. Je suis en effet chargé de réaliser la chronique du Jubilé et je vous avoue que pouvoir m'entretenir avec d'aussi éminentes personnes des autres délégations me remplit d'aise. »
Hannah, toujours dans les bras de son père, manifesta alors sa présence en demandant à Lothian « C'est vrai que tu as une fille de mon âge ? Elle est où ? » Puis se trémoussant pour pouvoir parler plus facilement à son père, elle ajouta « C'est quand qu'on va la voir papa ? En plus il fait froid ici, regarde, je fume ! » En effet, alors qu'elle soufflait l'air de ses poumons, on pouvait apercevoir un nuage de vapeur s'échapper de sa bouche. Algernon lui répondit « On y va ma chérie, nous attendons que tout le monde soit prêt et on y va. »
Almira quant à elle était restée discrètement en arrière. Elle avait l'habitude de ses réunions diplomatiques où les épouses restaient souvent en retrait pendant que les hommes discutaient de l'avenir du monde. Mais elle savait aussi qu'elle trouverait sa place plus tard, lorsque les festivités auraient réellement commencées. Elle répondit néanmoins par un sourire et un léger hochement de la tête à l'accueil de Lothian, n'osant faire une révérence trop prononcée sur le sol gelé qui l'eut à coup sûr mise à bas avec son fils endormi dans les bras.
Lorsque le délégué du Chéliax proposa de partager son propre carrosse avec les uns ou les autres des membres du petit groupe, Algernon lui répondit « C'eut été avec plaisir, mais nous sommes quatre. Nous allons prendre l'un de ceux que Lothian a si élégamment mis à notre disposition. Nous vous suivons, Lothian. »
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eiriel n’avait jamais aimé les bains de foule, peut être était-ce à cause de sa taille ? En tout cas, cette fois-ci encore elle ne sentait pas des plus à l’aise devant le bruit et l’excitation qui régnaient sur les quais. « Merci » répondit Meiriel à Algernon lorsque celui-ci lui proposa son aide pour descendre du bateau. Il avança et vit à ce moment-là, leur guide Lothian de Sarde apparaître et se présenter. Elle le salua ainsi que tous les autres invités et ajouta « Effectivement, l'Eternité c’est le nom de ce navire merveilleux, a été mis à disposition des invités de notre délégation pour ce voyage. » Puis se tournant vers Zdravko, elle continua « Je vous remercie mais je dois avouer que je ne suis pour rien dans la mise au point de ce navire. Mais … ainsi vous êtes venu avec votre propre carrosse, que d’organisation et de prévoyance. Je ne peux pas résister, si vous m’acceptez je monterai avec vous. Ainsi ma curiosité sera satisfaite et je pourrai dire que ce voyage a été agréable du début jusqu’à la fin. »Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 21:49:47(UTC)
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Makbari descendit de l'imposante galère Osirienne après s'être assuré que tout était en ordre pour que la sortie de l'émissaire des Forthbringers, Djéhoutymès An-Khérèt, se fasse en toute sécurité. Suite à quoi, appelé par un serviteur, il se dirigea vers un groupe de personnes toute plus différente les unes que les autres. Vêtu simplement, nullement gêné par la neige, La Main du Trône avançait tel un félin, souplement au travers de la foule particulièrement dense. Il arriva ensuite au sein du dit groupe, et écouta avec toute son attention les diverses présentations des autres invités. Après que Meiriel eut accepté l'invitation de Sir Obrex, il prit la parole d'une voie grave et concise, en s'inclinant, face à la délégation. « Je me présente, Makbari, fidèle servant des Forthbringers et du divin Prince de Rubis. C'est un honneur pour moi de compter une telle compagnie pour profiter de ce délicieux jubilé auquel, je peux vous l'assurer, l'Aigle des Sables Ardents se fait une grande joie de participer. Et tout comme ses messieurs l'ont déjà dit, je me dois d'avouer que le vaisseau d'Absalom est impressionnant. Quant à votre invitation Sir Obrex, cela aurait été avec plaisir, mais je comptais sur Monsieur de Sarde pour me parler quelque peu de cette grande et puissante cité pendant que nous serions amenés au palais. Bien entendu, nous aurons tout le temps de rattraper cette occasion de discuter pendant le jubilé. »L'ensemble du dialogue avait été fort courtois et élégant, mais Makbari restait pourtant inflexible de visage, sa posture toujours aussi droite, telle une colonne de pierre, les yeux balayant régulièrement les divers passant. Modifié par un modérateur lundi 13 décembre 2010 23:33:13(UTC)
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Lothian était maintenant dans son rôle de représentant officiel. Le sourire aux lèvres, un mot pour chacun, il allait et venait d’un invité à l’autre tout en organisant leur transport vers le Palais du Grand Prince.
« Chère petite Hannah, ma cadette s’appelle Léonor et elle est en ce moment sur la route pour venir te rejoindre. Mais à cause de toute cette neige qui est tombée ces deux derniers jours sur la capitale, sa calèche a prit du retard. Je te promets que vous pourrez vous voir dés demain » Caressant presque paternellement la joue de la petite Saint Clair, et avec un sourire entendu, il reprit à l’attention de son père. « Algernon, j’éprouve du plaisir à voir que nous parlons le même langage. J’espère sincèrement que nous n’aurons pas trop à jouer la comédie pendant ce Jubilé... Il y a bien d’autres artistes invités pour nous divertir. En tout cas, vous pouvez prendre ce coche avec votre petite famille. Il vous conduira à vos appartements. Nous nous retrouverons sur place.
Zdravko ! Vous permettez que je vous appelle Zdravko ? Vous pouvez bien sur utiliser votre carrosse. Il vous suffira de suivre la procession. Tous ces attelages vont en direction du Palais. Avec la foule dans les rues, il faudra quand même une bonne vingtaine de minutes pour vous y rendre, mais impossible de se perdre. » Tout en accompagnant Meriel qui prenait place dans le carrosse du Grand Inquisiteur, Lothian ne put s’empêcher d’adresser un sourire charmeur à la charmante secrétaire particulière qui les accompagnait. « J’espère que nous pourrons bientôt être présenté mademoiselle »
« Ah, et avant que vous partiez tous… Une fois au palais, prenez le temps de vous installer dans vos suites. Elles sont toutes attenantes aux appartements réservés pour vos délégations respectives. Reposez vous un peu et retrouvons nous d’ici deux heures dans la Petite Bibliothèque du jardin d’hiver. Nous prendrons alors le temps de discuter un peu plus avant d’aller dîner. »
Les premiers délégués partis, Lothian se retrouva avec le stoïque Makbari.
« Je vais attendre que le Capitaine Maldris et Dame Sanaz al'Afsaneh règlent leur problème de bagages. Mais vous pouvez bien sur m’accompagner monsieur Makbari. Je pourrai vous parler pendant des heures des merveilles de la Cité d’Oppara. Saviez-vous que c’est mon aïeul, Albion le Bâtisseur, 5ème empereur de la lignée des Doraques, qui fit construire ce second port pour Oppara ? Une merveille, n’est-il pas ? Mais demain nous aurons toute la journée pour nous promener dans la cité et je vous promets de vous en faire découvrir les moindres secrets. Mais vous n’avez pas froid habillé comme ça ? »
| Dude aka Capitaine Ti Krinit Papa, le Grand Neveu Jacobus et l'abominable Bukari |
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Zdravko sourit chaudement à la représentante de l'Arcanamirium. « Vous me voyez ravi de faire le chemin nous séparant du Palais avec vous, Madame. Quant au carrosse, de l'Ordre et de l'Organisation ont été effectivement nécessaire, mais le Chéliax n'en manque pas. »Il se retourna vers Algernon. « Vous me voyez sincèrement navré de ne pouvoir vous transporter vous et votre si charmante maisonnée dans les conditions requise pour votre confort. Si j'avais été au courant que certain membre des délégations venaient entouré de leur famille j'aurai fait le nécessaire pour vous fournir ce qu'il vous aurait fallu. »Il s'agenouilla dans la neige afin de se mettre à la hauteur des enfants et sorti un sifflet de l'une de ses poches. « Je suis certain que vous avez été très sage durant le voyage et pour m'excuser de ne pouvoir vous transporter voici une petit cadeau que j'espère vos parents vous laisserons accepter. Il s'agit d'un simple sifflet, gardez le précieusement et ainsi vous serez toujours en sécurité. »Le Grand Inquisiteur fit un clin d'oeil complice tout en remettant à la plus grande des filles du couple le fameux sifflet en argent. Accompagné de leur hôte et de Mériel, sa secrétaire vint leur ouvrir la porte du carrosse. A la remarque du Taldorien, la jeune femme lui fit un sourire des plus plaisant et des plus engageant. « Messire Lothian, je manque à ma plus élémentaire courtoisie. Permettez moi de vous présenter ma secrétaire particulière, Mademoiselle Maja. Elle est bien entendu autant à mon service qu'au votre. Si vous avez besoin de quoique ce soit n'hésitez pas à me le demander. Se serait pour moi un honneur que d'essayer de vous satisfaire. L'Empire ne manque pas de ressources et Maja est l'un de ses joyaux. »Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 08:42:34(UTC)
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Marcian avait feint un problème de bagage pour ne pas s’éterniser en accolade avec des membres de délégations dont certains pays ne respectaient pas les plus basiques des droits des hommes. Ses affaires occupaient d’ailleurs peu de place. Quelques uniformes tout au plus et ses armes. Il arriva donc alors que leur hôte faisait les présentations. Saluant les convives d’un geste discret de la tête, arborant un visage impassible. L’attention des membres des délégations se portait surtout sur son faucon qui prenait place sur son épaule gauche, serres plantées dans une épaulette métallique, spécialement conçue comme perchoir, aux armes d’Andoran et des Corsaires Gris. Le visage mat et buriné du capitaine, sa marque bleutée mi-tatouage, mi-cicatrice, sur la joue et ses yeux d’un sombre bleu ne laissaient que peu de place à la gaieté. « Capitaine Marcian MALDRIS, pour vous servir. » La formule se voulait polie mais pour l’instant l’homme n’était pas assez détendu pour en faire plus. Marcian s’employa néanmoins à rester courtois, retenant une remarque sur le Chéliax et ses esclavagistes lorsque Zdravko évoqua la sécurité de la Mer Intérieure et déclinant poliment son offre de co-voiturage. « Je vous remercie pour cette attention, nous ne voudrions pas vous importuner. » Expliqua-t-il en caressant les plumes du rapace. Remerciant succinctement mais sincèrement Lothian pour son accueil et ayant pris bonne note de leur rendez-vous. Il se mit à chercher des yeux sa délégation. Espérant briser quelque peu le protocole et arriver à se déplacer avec Constance. Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 17:37:19(UTC)
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« Si je vous invite, Capitaine, c'est que vous ne m'importunez pas, bien au contraire. Mais je comprends tout à fait que vous préfériez user de votre propre transport avec votre fidèle compagnon.
Et bien Professeur, vous serez donc ma seule invité. Ce sera pour moi un honneur que de vous faire la conversation et peut-être pourrais-je vous convaincre de venir après le Jubilé apporter vos connaissances à l'Académie Impériale d'Egoran. Des avis différents sur la Magie ne peut qu'apporter plus de succès à sa maîtrise.
Je vous présente ma secrétaire particulière, Maja. Maja, je vous présente l'illustre professeur de l'Arcanamirium, Madame Meiriel. »La jeune femme s'inclina comme il se devait devant la gnome, un sourire engageant à ses lèvres. « Bienvenu à vous, Madame. Ce sera pour moi un privilège de faire le chemin qui nous sépare du Palais avec vous. Si vous voulez bien » finit-elle en ouvrant la porte du Carrosse. Une fois confortablement installé dans la voiture, Maja les rejoint et il partirent vers le centre d'Oppara en suivant les autres Coches mis à disposition des autres invités. Une fois seul, Zdravko entama la conversation avec Meiriel. « Comme je vous l'ai dit avant de monter, je serai honoré que vous acceptiez mon invitation à visiter, après les fêtes du Jubilé, l'Académie de l'Empire. C'est là que les meilleurs parmi nos étudiants en magie sont envoyés. BIen que la qualification de nos professeurs n'est plus à démontrer je suis certain que l'avis d'un éminent professeur de l'Arcanamirium serait un plus. La démonstration de votre talent avec l'Eternité est telle que je suis obligé de reconnaître votre supériorité en la maîtrise de l'Art sur l'Empire. Je suis certain que vous auriez beaucoup à nous apprendre.
Bien entendu, votre venue ne serait pas sans répartie, cela va de soit. Mais seriez vous intéressé ? »Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 18:47:49(UTC)
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Meiriel salua la secrétaire de Zdravko en lui répondant « Merci, enchantée de faire votre connaissance et croyez-moi le plaisir est tout partagé. » Elle prit place dans le carrosse qui se mit en route pour le palais. La gnome était glacée après ces quelques instants passés sur les quais et elle apprécia le confort du voyage. Zdravko entama la discussion et visiblement il aimait ne pas perdre de temps, « Je serai honoré de pouvoir visiter l’Académie de l’Empire mais je devrais tout d’abord en référer à l'Archidoyenne Lady Darchana. Le Chéliax m’est assez inconnu et j’avoue qu’aimant les voyages dans des régions que je ne connais pas, je pourrais ainsi en profiter pour visiter certains lieux qui attirent particulièrement mon attention. »Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 21:53:15(UTC)
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Le sourire de l'Inquisiteur se fit encore plus large à la réponse de Meiriel. « Bien entendu, la hiérarchie doit être respectée. J'attendrai donc avec impatience la réponse de vos supérieurs. Dans toute société, il est nécessaire d'établir des règles et de s'y tenir, sans quoi c'est l'anarchie et le désordre qui règne. »En prononçant désordre et anarchie sa voix calme fut un instant altérée, comme si c'était dans sa bouche des mots orduriers. « Quant aux beautés du Chéliax le trajet n'est pas suffisant pour vous les conter. Je m'attarderai donc uniquement sur l'architecture particulière d'Egoran, la Capitale de l'Empire. En effet, un nouveau style architectural y est né et soutenu par la Dynastie Thrune, loué soit le nom de notre Majestrix. Elle encourage l'utilisation des pierres noires et rouges et est caractérisé par l'édification de tours et de flèches fines et étroites. Quelques écoles tentent de rivaliser avec celles originelles, comme ici à Oppara ou à Korsova mais sans atteindre la pureté qu'on peut trouver chez nous.
J'ai eu la chance de pouvoir grâce à mes fonctions de parcourir l'Empire et je serai ravi, si l'on vous en donne l'autorisation, d'être votre guide lors de votre séjour chez nous.
Mais parlons d'autre chose, je me suis laisser emporté par mon enthousiasme sur Egoran et je n'ai même pas eu l'amabilité de vous demander comment s'était passé votre voyage sur l'Eternité et quelle était votre première impression sur Oppara? »Modifié par un utilisateur dimanche 12 décembre 2010 22:29:26(UTC)
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Sanaz avait attendu, volontairement, que les divers délégués se fussent écartés avant de franchir à son tour l'enceinte du port. Elle souhaitait revoir Lothian seule à seul avant de démarrer officiellement les célébrations du Jubilé. Le voyage ne l'avait pas particulièrement aidé à trier ses sentiments à son endroit ; son cœur avait longuement balancé entre l'ignorer froidement, le gifler - au moins cela eût pu la défouler - en souvenir d'une unique nuit pleine de promesses, ou bien simplement faire comme n'importe quel délégué et le saluer discrètement. Sa démarche ne trahissait aucunement ses pensées alors qu'elle approchait de Lothian. Arrivée à côté de Lothian, elle s'adressa à lui d'une voix posée : « Bien le bonsoir mon cher Lothian. C'est un vrai plaisir de vous revoir et, cette fois, dans votre ville. »Elle marqua une très légère pause avant de reprendre, d'une voix dans laquelle perçait une pointe d'ironie et, probablement aussi, une pointe d'amertume : « J'ai cru comprendre que vous alliez nous emmener en ville demain, ce sera un plaisir que de découvrir cette cité que vous m'aviez, en d'autres circonstances, tant vantée ! Et puis j'ai cru comprendre que nous aurions le plaisir de croiser votre femme et votre progéniture ; nous aurons donc une splendide vision de la famille taldorienne idéale ! »Puis, se dirigeant rapidement vers Zdravko, elle se présenta rapidement avant d'accepter une place dans son carrosse.
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Maudit soit ces elfes à la beauté éternelle pensa Lothian en apercevant la déléguée du Qadira. « Ma chère Sanaz, je me faisais une joie de vous revoir. Après la chaleur que nous avons connue au Qadira lors de notre première rencontre, j’espère que la neige qui recouvre Oppara aujourd’hui ne jettera pas un froid sur nos retrouvailles. »
Toujours souriant, il ne releva pas la pique jetée par la belle et l’a regarda s’éloigner, avec sa démarche gracieuse et chaloupée, en direction du carrosse de l’inquisiteur. « Et bien monsieur Makbari, il semble que tout le monde est en route… Nous pouvons y aller »
| Dude aka Capitaine Ti Krinit Papa, le Grand Neveu Jacobus et l'abominable Bukari |
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Rang : Habitué
Inscrit le : 29/08/2010(UTC)
Messages : 4,816
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« Vous me voyez heureux Dame Sanaz al'Afsaneh de vous compter vous aussi parmi mes invités.
Je suis impatient de mieux vous connaître et peut-être pourrez vous m'instruire sur les us et coutume de votre puissante contrée. L'Empire et elle ont de nombreux points communs.
»Maja ne fit pas un sourire aussi agréable à Sanaz que celui qu'elle avait offert à Mérisiel ou àLothan. A l'intérieur du Carosse, Zrdavko attendit la réponse de la Magicienne avant de questionner la lieuse de Génies. Modifié par un utilisateur mardi 14 décembre 2010 00:19:57(UTC)
| Raison: Non indiquée
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Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 21/12/2009(UTC)
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Localisation : Toulon (83)
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Meiriel répondit à son hôte du moment en choisissant bien ses mots, « Je dois dire, bien que demeurant en Absalom, que je préfère voyager dans des régions plus sauvages et où il règne une moins grande activité. Cependant, lors de mes voyages, j'ai eu l'occasion de visiter certaines villes qui sont de véritables trésors d'architecture et d'histoire et je dois dire que je pense qu'Oppara fait partie de ces villes... Ne trouvez-vous pas ? » termina la gnome en interrogeant du regard les autres occupants du carrosse.
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Rang : Habitué
Inscrit le : 29/08/2010(UTC)
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« Il est certain que les terres de l'Empire ne peuvent être qualifiées de "sauvages". Pour certains ce peut-être un défaut mais pour moi c'est une bénédiction, les effets concrets de la Loi et de l'Ordre sur l'anarchie et le chaos. La réalisation des hommes, le progrès comme certains l'appellent, est souvent supérieure à celles de la nature. Absalom en est l'exemple même avec son l'Eternité.
Quant à Oppara, c'est une ville vraiment magnifique, c'est vrai. Elle est aussi à l'image de son empire, une gloire passée dont la neige recouvre d'un manteau de virginité factice sa décadence...
Je crains d'ailleurs que ce Jubilé ne signe le dernier soubresaut de Puissance du Taldor avant sa chute finale. »Zdravko prononça cette sentence avec un véritable accent de tristesse dans sa voix. Comme celle que l'on a pour un parent malade que l'on sait condamné. Puis il reprit d'un ton plus joyeux avec les intonations d'une joie juvénile. « Mais comme vestige, c'est certainement le plus impressionnant et le plus beau qu'il m'a été donné de voir, sur ce point là, je suis entièrement d'accord avec vous, Professeur. »Modifié par un utilisateur mardi 14 décembre 2010 20:05:10(UTC)
| Raison: Non indiquée
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Rang : Habitué
Inscrit le : 28/09/2010(UTC)
Messages : 295
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Makbari observa attentivement les divers délégués arriver les uns après les autres, tous différents... Tous compétents également, et ayant tous, très certainement des motivations bien différente! Et diable, quel orateur cet Inquisiteur! Puis il se tourna vers Lothian, s'inclinant face à sa petite fille, un fin sourire, pour une fois, se formant sur son visage. Puis il reprit aussitôt sa contenance:
« "N'ayez crainte Monsieur. Ce froid glacial n'est que votre équivalent de notre chaleur désertique... Et les deux peuvent s'ignorer, avec un discipline de fer et la formation nécessaire... Ce n'est rien." »
En voyant l'arrivée du Capitaine Maldris, il s'inclina respectueusement, reconnaissant en celui-ci un guerrier plus que compétent.
« C'est un honneur que de rencontrer un membre des légendaires combattants de la liberté d'Andoran. J'ose espérer que nous pourrions discuter de faits d'armes et choses martiales au cours de ce jubilé, si vous en trouvez le temps. »
Enfin, la mystérieuse elfe féline éveilla chez lui un intérêt... Le Quadira, la terre qui était, peut-être, la plus semblable à la sienne. Il s'inclina respectueusement devant la délégué elfe, avec un« Madame » très solennel, ne comprenant guère le ton léger que celle-ci utilisait, quelque peu déplacé pour un émissaire.
Après avoir observé la délégation de l'Aigle des Sables une dernière fois, celui-ci entouré de ses alliés d'outreplan, Makbari s'engagea à la suite de Lothian, à la découverte de cet anniversaire qui semblait promettre de nombreuses choses!
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Rang : Habitué
Inscrit le : 27/09/2010(UTC)
Messages : 582
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Pendant que Zdravko vantait les innombrables mérites de l'Empire du Chéliax, avec force insistance sur les bienfaits de l'Ordre et de la Loi, Dame Sanaz s'entretenait avec la secrétaire particulière du Grand Inquisiteur. Il s'avéra que cette dernière, en plus d'être dotée d'une plastique de rêve, avait un esprit acéré et un sens de la répartie fort développé. Zdravko entendit d'une oreille distraite les deux femmes s'entretenir de la condition des femmes au Qadira par comparaison à leurs homologues chéliaxiennes.
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Inscrit le : 27/09/2010(UTC)
Messages : 582
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ppara l'Étincelante méritait réellement son qualificatif. Même de nuit et couverte d'un délicat manteau neigeux, ses façades couvertes d'or et ses toits nacrés captaient les derniers rayons d'un soleil agonisant. Les reflets mauve, carmin et pourpre du crépuscule semblaient embraser la ville et lui conférer un aspect presque irréel, toutes les imperfections qui, de jour, eussent pu ternir l'impact visuel étaient ici masquées ; la ville s'offrait parée de ses plus beaux atours aux nouveaux arrivants. Quelque impressionnante qu'eût été la traversée de la ville, ce ne fut rien à côté de l'arrivée au Palais Impérial. En effet, Lothian avait, à dessein, demandé aux cochers d'emprunter la route qui arrivait par le Grand Canal. Habituellement, cet accès n'était pas emprunté car il forçait les voyageurs à effectuer un détour dans la ville ; il présentait toutefois l'avantage de présenter le Palais sous son jour le meilleur. Une multitude de globes de lumière avaient été disposés dans tout le Palais et se reflétaient dans le Grand Canal, créant une féérie lumineuse qui ondulait au gré du clapotis des vaguelettes. La scène avait quelque chose d'irréel et il était difficile de réconcilier cette image avec celle d'une aristocratie sans cesse en proie aux dissensions internes ; rien n'était ici trop beau pour laisser aux visiteurs une fabuleuse première impression. Vanitas vanitatum et omnia vanitasLes diverses délégations furent accueillies et conduites avec efficacité et promptitude par une cohorte de laquais qui patientaient, probablement depuis de nombreuses heures, dans un froid mordant. Chaque délégation fut rapidement prise en charge par un majordome qui coordonnait le ballet frénétique des serviteurs emmenant les bagages. Une efficacité toute militaire régnait sur la grand place du Palais ; les carrosses succédaient aux carrosses, les bagages aux bagages et les émissaires aux émissaires. Bientôt la foule des délégués fut à l'abri de la bise, protégée par les épais murs du Palais Impérial. Si l'extérieur était impressionnant, l'intérieur du Palais surclassait encore en luxe tout ce qui était possible. D'épaisses tapisseries de brocard rouges recouvraient les murs, les sols et les plafonds, le marbre semblait n'être surpassé en quantité que par l'or et l'ivoire... et toute la scène était illuminée par des globes lumineux flottants qui dégageaient tout à la fois chaleur et lumière. Après avoir suivi les laquais dans un dédale de couloirs, les membres de toutes les délégations constatèrent que chaque délégation était logée dans une suite d'appartements et de salons, chaque suite ne pouvant être accédée que depuis une porte unique donnant sur le couloir principal. Il semblait qu'il y eût un ordre de préséance entre les délégations car la distance à parcourir entre une suite donnée et les couloirs les plus fréquentés pouvait aisément passer du simple au quintuple... Le majordome prévint ensuite les Délégués qu'ils étaient attendus, avec leurs escortes, à la neuvième heure de la Clepsydre Impériale pour un souper léger, eût égard aux conditions climatiques difficiles qu'ils avaient rencontré en mer. ~***~ Pendant ce temps, les représentants d'éminentes maisons de la haute noblesse taldorienne regagnaient, par des chemins séparés, leurs quartiers dans le Palais Impérial ; certains se préparant même à recevoir les chefs des délégations venus fêter le Jubilé du Grand Prince. Ailleurs dans une cave anonyme d'une maison bourgeoise d'Oppara, de sombres forces oubliées avaient été invoquées par la femme masquée et son groupe de prêtres dévoyés. Memento mori...Vous disposez d'environ deux heures avant que le majordome ne vienne vous chercher à nouveau pour assister au premier dîner officiel. Je vous laisse me décrire ce à quoi vous occupez cette période. N'oubliez pas que votre chef de délégation aura probablement besoin de vous aussi pendant cette période.
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