Il n'eut guère le temps de réfléchir à une stratégie que, déjà, la salamandre lui assénait deux nouveaux coups qui annihilèrent tous ses efforts de guérison. Sonné, le jeune homme était à deux doigts de s'effondrer, ne tenant plus debout que par la force de sa volonté. A ce stade là, un simple coup de vent eut été suffisant pour le faire chuter.

Mais fort heureusement, comme il l'avait prévu, le combat avait tourné court. Bhaal s'était déchaîné contre la chef des salamandres, qui, bien qu'impressionnante, n'avait pas tenu longtemps face aux assauts de la Bête Rouge. De son côté, Nedjemibrê avait une nouvelle fois fait preuve de ses talents incroyables. La salamandre qui se trouvait face à Célestin devait à ce moment-là se trouver particulièrement chanceuse qu'il l'ait manquée l'instant d'avant, sans quoi elle aurait pu finir dans le même état, tel un vulgaire insecte balayé d'un revers de la main. Elle sembla le comprendre car elle rendit immédiatement les armes, au grand soulagement de Célestin.

Prudemment, il se recula et prononça la formule permettant d'activer sa baguette, entamant un lent processus de guérison. De son côté, Agathe alla s'occuper des blessures de Bhaal, usant de son pouvoir magique sur le tiefflin et rechargeant sa magie innée grâce à sa baguette. Bientôt, ni l'un ni l'autre n'eurent plus de marques des blessures qu'ils arboraient la minute d'avant.

« Pardon... » finit par dire Célestin en regardant ses amis. « J'ai été idiot... Je n'ai pas été assez prudent et je n'ai pas pu vous aider... Je... Je suis désolé... »

Modifié par un utilisateur vendredi 27 avril 2018 13:20:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal récupérait de sa transe tout en se faisant soigner d'abord par Agathe, puis rapidement par Leesar qui leur offrit son aide pour que Célestin puisse économiser sa magie. « Merci Agathe... Et merci à vous, » dit-il à ses soigneurs entre deux halètements.

Puis il se tourna vers Célestin : « te fais pas de mouron, p'tit poulet. J'ai pas très bien combattu non plus. Je me suis pas mis dans le bon rythme. Ça arrive. L'important, c'est qu'on soit vivants pour apprendre de nos conneries, d'accord ? » lui dit-il en lui tapant l'épaule pour le réconforter.

Une fois Leesar parti chercher le bâton tant convoité, les compagnons restèrent là, coincés entre les cadavres et leurs nouveaux "amis" qui restaient groupés en les regardant sans qu'ils puissent savoir si, derrière les yeux jaunes des créatures, il y avait de l'hostilité, du mépris ou de la curiosité. Pour se donner une contenance, Bhaal se mit en devoir de dépouiller le dénommé Kipil de ses biens, comme les y avait autorisés le nouveau Seigneur du Feu de la Montagne Pâle.

Endurance aux énergies destructives : 24 h
Héroïsme : 70 min
Barrière protectrice 20/35 : 7 heures

Alors que Célestin et Agathe commençaient l'un à se guérir et l'autre à soigner Bhaal, Leesar les arrêta, et fit preuve d'un pouvoir de régénération hors du commun. Pour avoir vu des prêtres de Sarenrae l'utiliser maintes fois, il le connaissait bien, et regarda la salamandre sous un nouveau jour. Seuls les divinités du Bien offraient cette possibilité, ainsi que, parfois, des divinités neutres. Toutes ces créatures n'étaient peut-être pas aussi mauvaises que ce qu'on en disait dans les livres, après tout...

Bien qu'il ait entendu les paroles de Bhaal et de Nedjemibrê, il n'était pas entièrement d'accord avec leur optimisme. Mais leur moral était bon, il était inutile de risquer de le miner, aussi ne dit-il rien. Cependant, il fut sorti de ses pensées par les questions de leur nouveau compagnon. Il connaissait l'existence de ces humanoïdes reptiliens aux mœurs primitives, mais attendit que le sénéchal réponde, avant d'éventuellement apporter quelques précisions si cela s'avérait nécessaire.

Modifié par un utilisateur vendredi 27 avril 2018 17:53:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Sénéchal eut un sourire rocheux plein de malice.

«  Oui je connais. » dit-il, sans un mot de plus, comme attendant quelque chose en croisant les bras. Le regard noir des salamandres le fit rapidement céder, trop habituées qu'elles étaient à son manège, et il ajouta.

«  Oui je connais. Il y a plusieurs mois, des troglodytes sont venus ici. Pour demander alliance. Elles sont stationnées à la Demeure de la Bête. Sur les hauteurs. Elles voulaient qu'on les aide à se débarrasser des gnolls car quelque chose de bizarre d'après eux s'y passait, mais ils n'ont pas voulu en dire plus. Un certain Greneumoche »

Avant même qu'il n'ajoute éventuellement quelque chose, Leesar ajouta.

« Vous n'en avez jamais vu, c'est pour ça que vous me suivez? Attendez au moins que j'aille nourrir ailleurs les cobras avant de me rejoindre. Il ne faudra pas traîner. Ils sont voraces, et affamés. »

Après une assez courte attente, ils purent emprunter le passage derrière sa chambre, où à voir les petits tas cendrés de tailles variables, devaient loger en effet des créatures. Quelques pas plus tard, la chaleur devint infernale pour eux.
Là, un grand lac de lave crachant clapotait contre les murs de cette vaste caverne. Plusieurs îles rocheuses de tailles diverses étaient visibles au travers des ondes déformantes dues à la chaleur et à la fumée, flottant sur la surface vaporeuse. Une intimidante structure de métal se dressait sur la rive sud du lac incandescent : la forme d’un serpent sinueux, lové sur lui-même, était surmontée d’un puissant torse humanoïde armé d’une lance. Des morceaux du toit rocailleux tombaient fréquemment dans le lac de lave, provoquant des éclaboussures de magma.

Tandis qu'ils faisaient attention, à moitié subjugués et à moitié au risque d'y passer, ils virent Leesar, la lance en main, plonger dans la lave. Par réflexe, la plupart eurent peur pour lui, comme s'il allait se consumer.
Après un temps, il ressortit de cette étrange substance qui semblait à mi chemin d'un solide et d'un liquide, dégageant du gaz, un coffre noir à la main, de la taille d'un bouclier. Il l'ouvrit avec la lance, qui fit cliqueter son cadenas d'onyx. Il enfonça alors sa main dans son contenu, sortant un bâtonnet rougeoyant noyé au milieu d'un tas de pièces. Ce qui semblait être un flamboyant sourire illumina son visage. Il fouilla rapidement le reste du coffre de la main, comme on observerait le contenu d'un sac de grains, avant de déposer le coffre devant eux.
« C'est à vous. Est-ce que vous voulez que je vous ouvre le passage maintenant, ou demain en dormant en dehors de la grotte ? Nous ne partirons pas avant un jour ou deux. »

Modifié par un modérateur samedi 28 avril 2018 10:23:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Célestin écouta avec attention ce que disait le méphite. Ainsi, les troglodytes étaient gênés par le manège des gnolls ? C'était intéressant, mais devaient-ils leur faire confiance ?

Tout en réfléchissant, ils s'approchaient du lac de lave. La chaleur y devenait étouffante, et sans la protection magique donc ils disposaient, les conditions auraient été insupportables. Fasciné par le spectacle sauvage dont ils étaient témoins, il ne put retenir un mouvement de recul lorsque Leesar plongea gracieusement. La moindre éclaboussure pourrait grièvement le brûler, mais la créature serpentine y nageait comme on le ferait dans un simple lac. C'était tout bonnement époustouflant.

Il fut soulagé de constater que le bâtonnet était bien présent dans le coffre, et fut surpris de la proposition de la salamandre de leur donner le reste. « C'est extrêmement généreux à vous. » commença-t-il. « Je pense que nous devrions partir de suite... Le temps nous est compté... Mais peut-être est-ce là notre dernière chance de passer un repos au calme... Alors peut-être as-tu raison, Bhaal... » Le jeune homme paraissait malgré tout dubitatif.

Puis il se tourna vers Leesar. « Excusez-moi mais... Vous m'intriguez... Vous faîtes preuve d'une étonnante bonté pour un suivant de Flauros... N'est-ce pas un seigneur démon ? » hasarda-t-il. « D'ailleurs, savez-vous si les troglodytes d'ici vénèrent également Flauros, ou un autre seigneur démon ? »

Modifié par un utilisateur samedi 28 avril 2018 10:58:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alia accompagna Bhaal jusque le lac de lave, c'était impressionnant, elle avait du mal à respirer, la chaleur semblait bruler ses poumons à chacune de ses respirations et très vite, la sueur ruissela le long de son corps. Même ses yeux s'asséchaient dans cette chaleur brulante. Lorsque Bhaal lui prit la main, la serrant fortement, elle perçut son émotion et serra à son tour la grande paluche de son époux en se rapprochant de lui.

Lorsque Leesar revint et avec lui la question de la suite de leur expédition, elle se rangea du côté du gladiateur.
« Ne confondons pas vitesse et précipitation. Comme vous le dites Nedjemibrê, nous ne savons pas quand le Roi Charognard va se mettre en marche, il y a un risque d'arriver trop tard mais si nous arrivons mal préparé cela peut être pire. Je suis pour qu'on se repose, c'est peut-être la dernière fois que nous pourrons le faire et nous devrions en profiter. »

Prière : +1 attaque / dégâts
Héroïsme : +2 attaque / JS / cptces

Bhaal ne jugea pas utile de répondre à Leesar. Ce dernier, au moins, disait clairement ce qu'il pensait, mais il était évident que sa déclaration de désamour était réciproque. Chaque camp avait rendu un service à l'autre, et ça s'arrêtait là. Même la conclusion de l'échange était mutuellement profitable : les salamandres rentraient chez elles, et un potentiel danger pour Kelmarane disparaissait.


Sans aller jusqu'à qualifier de réparatrice la nuit passée dans l'entrée de la caverne, Bhaal se réveilla néanmoins en meilleure forme que ce qu'il avait connu depuis bien des jours. Fini de crapahuter sur des cailloux pointus ! Mais la perspective de ce qui les attendait en ce jour n'était pas non plus des plus réjouissantes : ils allaient de nouveau au devant du danger, et quel danger ! Même Kardswann les avait mis en garde contre la puissance du Roi Charognard, qu'il semblait craindre. Il serait certainement un très gros morceau, trop gros peut-être, et ils ne seraient pas trop de quatre pour l'affronter. Mais avant cela... Il fallait survivre jusqu'à lui. Bhaal ne doutait pas que ce qui les attendait ressemblerait à la Source Unique, en pire. Il espérait juste que les gnolls qu'ils croiseraient seraient moins malins que le prêtre de la Source. Mais quoi qu'il en soit, ils allaient de nouveau faire Crève-Cœur. Cette journée serait décisive, et ne pouvait sans doute se terminer que de deux façons : la mort, ou la victoire.


Lorsque Leesar ouvrit le passage à l'aide de sa magie, Bhaal lui dit adieu d'un simple signe de tête avant de s'engouffrer dans le boyau obscur. Une fois ses compagnons rassemblés avec lui, il leur dit à voix basse. « Bon... C'est ici que la vraie vacherie commence. On dirait qu'on peut passer à deux de front. Si ça vous va, je vais devant avec Alia. Vu l'âge de ce souterrain, et vu que personne ne l'a utilisé depuis des années, je ne crains pas trop de pièges, » fit-il en regardant plus particulièrement Nedj, se souvenant qu'il en avait fait son affaire à la Voûte Céleste. « Il peut y avoir des bestioles, par contre, du genre qui vit dans les cavernes... » Bhaal tira alors les conséquences de ses propres paroles en incantant le sortilège qu'il pratiquait depuis son retour à Kelmarane, mais dont il n'avait pu juger des effets que la veille au soir, face à Thratnias. Il savait désormais que s'il pouvait bénéficier de la magie curative de Célestin et d'Agathe, c'était sa meilleure garantie de ne pas recevoir de blessure fatale.

Endurance aux énergies destructives : jusqu'en fin d'après-midi
Barrière protectrice 0/35 : 7 heures

Célestin s'était contenté de la réponse de Leesar. Après tout, peu importait : les salamandres quittaient la région, et ne seraient donc plus une menace pour Kelmarane. A moins qu'un de leurs chefs ne décident de revenir un jour... Mais ils ne pouvaient rien faire à ce sujet, de toute façon.

La nuit fut des plus inconfortables. Les échos des hurlements des gnolls qui se répercutaient sur les parois de la grotte lui glaçait le sang tandis que la chaleur presque étouffante était rendue tout juste supportable grâce à la magie d'Agathe. Réveillé régulièrement en sursaut durant sa nuit, Célestin se leva avec la désagréable sensation de ne pas s'être reposé. Son corps répondait présent, mais son esprit se sentait las.

Après une longue communion avec Agathe qui lui permit de rassembler un peu ses esprits, il fit un dernier adieu au soleil de Sarenrae avant de s'enfoncer à la suite de Leesar dans les tréfonds de la caverne. A sa question quant à la fermeture de la voie, il secoua négativement la tête. « Non merci, je pense qu'il est préférable que nous puissions repasser par ici si nécessaire. Nous ne savons pas comment les choses peuvent évoluer... Mais merci pour votre aide. Puissiez-vous retrouver vos familles et amis. »

Les adieux ne furent pas déchirants, mais se retrouver seuls dans ces lieux obscurs marqua un certain vide pour Célestin, l'impression, une fois de plus, de se retrouver à quatre piliers soutenant la voûte de Kelmarane. Il soupira, et au signal du départ donné par Bhaal, il incanta également, s'entourant d'une armure de force scintillante qui s'estompa rapidement.

De son côté, Agathe renouvela la protection à la chaleur qu'elle pouvait confier à Célestin, et s'arma de la baguette pour de nouveau en faire profiter Alia, Bhaal et Nedjemibrê. Après quoi elle se concentra sur la baguette, et celle-ci se mit à luire. « Ainsi toi aussi tu pourras voir où tu vas mon petit enfant des cieux. » commenta-t-elle, alors qu'il semblait qu'il soit le seul gêné par l'obscurité totale. Elle se concentra de nouveau, et quatre petits globes lumineux les devancèrent aussi loin que portait le couloir. « Je suis prête, allons-y ! » lança-t-elle sur un ton enthousiaste.

Célestin aurait bien aimé être aussi sûr de lui. Mais il se contenta d'un « Oui, allons-y... » bien plus morne.

Modifié par un utilisateur mardi 1 mai 2018 19:00:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Avançant avec prudence, Bhaal et Nedjemibrê prirent la tête du convoi, sur plus de mille pas, en ligne presque droite, avant d'arriver à une impasse, fort heureusement juxtaposant une échelle de corde, qui montait bien trop haut pour qu'on en voit l'arrivée. Au moins, il était certain qu'en haut, rien ne les attendait dans l'immédiateté.

Après avoir vérifier la solidité des cordages et de leur prise, ils montèrent chacun leur tour pour éviter de surcharger la structure de nœuds, Agathe montant et descendant pour prévenir à chaque arrivée dans le complexe. Près de cent pas avaient été nécessaires pour arriver au trou qui servait de puits, avec les échelons de l'échelle noués aux montants. Le plafond, à quelques mètres au-dessus d'eux, s'était fissuré. Il leur fallait, en dehors du puits, redescendre un petit mètre de terre pour arriver sur d'énormes dalles d'un ocre beige, qui s'avançaient, à leur gauche, en zigzags des plus irréguliers vers une intersection plus loin. Bien que l'endroit n'était pas le moins du monde éclairé, il y avait des bruits et des présences à l'étage, sans le moindre doute. Plutôt vers leur droite.

MàJ de la BM

Modifié par un utilisateur samedi 9 juin 2018 18:54:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Agathe et Nedj s'avancent dans le carrefour.
À leur gauche, une pièce se dévoilait légèrement, sans qu'un bruit ne la perturbe, et qu'on puisse en voir grand chose.
En face, le chantier en zigzag continuait mais tournait trop pour en voir davantage sans s'y avancer. Il y a avait un peu de bruit par là. Continuant sur leur droite immédiate avec prudence, ils virent un couloir sur leur nouvelle droite. Il montant légèrement jusqu'à arriver sur un escalier haut de neuf mètres, partiellement écroulé. Quelques heures de travail, ou de la magie, permettrait peut-être de le dégager convenablement.

Nedjemibrê porta son regard sur Agathe, histoire d'être sûr qu'elle n'avait rien décelé de particulier. Puis il chuchota à Célestin « Vous pouvez vous avancer dans le tunnel de pierres brutes ; il n'y a pas de danger. Nous avons trouvé un passage vers le haut, mais il est temporairement condamné. Nous nous avançons un peu ; nous continuons vers la droite. » À pas de loup, Nedjemibrê joignit le geste à ses paroles et s'approcha de l'entrée qui s'ouvrait sur sa gauche. Il se figea un instant, aux aguets du moindre bruit puis risqua un œil dans la pièce en forme de rotonde.

Celle-ci leur rappela l'endroit où ils étaient. Si jusqu'alors, ils avaient se croire dans de simples tunnels, là, la salle empestait l’odeur des bêtes sauvages. Un peu partout dans la pièce, des pieux de bois enfoncés dans des murs en briquesde boue tenaient plusieurs cordes qui pendaient et se terminaient par des colliers de cuir.
Une mosaïque représentant une énorme bête grondante, qui ressemblait à un insecte aux yeux exorbités et aux mandibules jaunes, couvrait le sol. Ses nombreux membres empoignaient fermement des cimeterres, des gemmes et des femmes hurlantes. Tous ceux versés aux arts religieux reconnurent là une version orientale de Rovagug, bien qu'ils n'avaient jamais vu ce dernier représenté avec l'arme de son ennemie, le cimeterre.

Au nord-ouest, des bruits se faisaient entendre, comme des raclements de pierres et des coups de pioche.

Après s'être assuré - d'un coup d’œil panoramique - que la pièce ronde était déserte, Nedjemibrê averti les autres : « Vous pouvez vous avancer. Il y a une pièce consacrée à Rovagug - une sorte de chapelle. La représentation de l'Infâme est étrange... La chapelle est déserte... Nous continuons vers la droite : il y a l'air d'y avoir de l'activité... » Silencieusement, le tempestaire emmena Agathe dans le tunnel qui serpentait dans la direction idoine. Les bruits perçus faisait penser à un travail d'esclave ou de mineurs. Si cela indiquait la probable présence de travailleurs forcés - qui travaillerait de son plein gré pour les gnolls ?, cela signifiait aussi qu'il y aurait certainement des gardiens. L'homme à la peau d'ébène s'avança prudemment, assurant chaque pas, s'attendant à tout instant à tomber nez à nez avec quelqu'un - ou quelque chose...


En avançant, un brin de lumière dessinait des ombres vers la zone assez chaotique. Là, trois gnolls armurés et costauds surveillaient six humains en haillons, qui déplaçaient des pierres et en cassaient d'autres avec des pioches, comme si un passage s'était effondré, ou avait été saboté.
Une bataille avait du avoir lieu récemment ici, les murs étaient éclaboussées de sang frais et les corps de ce qui ressemblait à trois hommes étaient éparpillées sur le sol, et parfois même, partiellement dévorés.
Les gnolls ne semblaient pas le moins du monde avoir repéré l'intrus.


À la vue des gnolls, Nedjemibrê se figea. Un... Deux... Trois gardiens. Il se recula tout doucement, pour revenir à la hauteur de Bhaal, à l'entrée de la chapelle, ne prenant pas le risque d'user du sort de Célestin, malgré le tintamarre des coups de pioches. Là, il chuchota, tout de même suffisamment fort afin qu'Alia et Bhaal entendent aussi : « Plus avant, il y a des gnolls qui surveillent des esclaves. Trois gnolls en armure et armés. Les prisonniers déblaient un tunnel. J'ai aperçu les traces d'un combat violent ; il y a aussi deux portes. Deux des gnolls sont postés devant. » Le tempestaire leur laissa un instant pour digérer la somme d'information avant d'ajouter : « Je ne crois pas qu'il soit bon de libérer ces pauvres prisonniers tout de suite : s'ils se mettent à marauder dans ces tunnels, ils vont surement en périr. Mais j'ai tout de même bien envie de tenter, en espérant qu'ils soient assez sages pour rester cachés un moment - ou continuer à faire semblant de travailler : ils pourraient en savoir beaucoup sur les environs. Qu'est-ce que vous en pensez ? » Cette fois, c'en était fini de la vadrouille avec Agathe. Du moins, pour l'instant : il fallait que le groupe prenne une décision...

Agathe restait silencieuse, bien au chaud dans la poche de Nedjemibrê, attentive à toute chose qui pourrait échapper à son transporteur. Mais elle ne détecta rien de particulier, si ce n'était l'odeur infecte qui lui assaillit les narines et la vision du sang séchant sur le sol et les murs de la pièce aux gnolls. Refoulant son dégoût, elle se laissa reconduire jusqu'aux autres, avant de donner son avis. « Avant tout, ne devrions-nous pas explorer les pièces au sud ? S'il s'y trouve la relève des gardes, ils risquent d'entendre les bruits de combat et de nous prendre à revers... Ce serait plus prudent de s'en assurer, non ? » chuchota-t-elle à son tour.

MàJ de la BM

Modifié par un modérateur vendredi 4 mai 2018 13:44:48(UTC)  | Raison: Non indiquée