9e jour d'Érastus, quelque part ?, vers 15 heures

ela faisait maintenant près de quatre heures que les naufragés s'étaient réveillés sur cette plage ensoleillée, secs et éparpillés sur le sable, et que certains d'entre eux avaient dû affronter d'étranges crabes-scorpions que d'aucuns appelaient euryptérides ou scorpions de mer. Cela faisait un peu moins de quatre heures qu'ils avaient trouvé certaines de leurs possessions soigneusement entassées sur la plage.

Après avoir vaincu leurs assaillants, les onze naufragés avaient pris la mesure de leur environnement : ils se retrouvaient dans un lieu inconnu sans aucune trace visible de la civilisation si ce n'était ce qu'ils pensaient être l'épave du Jenivère, le navire qui les emmenaient vers Éléder, la capitale du Sergava. Ce qu'il restait du navire était balloté par les flots en contre-bas d'une falaise abrupte et apparemment inaccessible. De l'autre côté, la plage était bordée par une jungle dense et impénétrable qui pouvait abriter toutes sortes de dangers.

Mais la principale des menaces qui les guettaient, les aventuriers le comprirent vite, était la chaleur : ils durent rapidement se mettre à l'abri du soleil et trouver refuge à l'orée de la jungle. Ils apprirent bien rapidement qu'il était quasiment impossible de faire quelque effort que ce soit pendant les heures chaudes. Aussi profitèrent-ils du repos forcé pour se débarrasser des terribles nausées qui les avaient assaillis dès leur réveil et pour faire le point sur la situation.

Plusieurs d'entre eux avaient lancé diverses idées, selon leurs propres priorités : visiter l'épave et récupérer ce qui était utilisable, s'enfoncer dans la jungle à la recherche de nourriture, trouver un endroit sûr où établir un campement, partir en quête d'eau potable, atteindre un point élevé pour savoir où ils se trouvaient et par où rejoindre la civilisation au plus vite. Mais tous étaient (finalement) d'accord sur un point : il fallait attendre que la température retombe avant d'entreprendre quoi que ce soit. Les plus érudits d'entre eux avaient même songé que l'accès à l'épave serait plus aisé en toute fin d'après-midi, au moment de la marée basse.

Tous attendaient donc dans un demi-sommeil le moment où ils pourraient enfin agir. Ils s'attendaient à ce que la température baisse… mais sans doute ne se doutaient-ils pas qu'elle le ferait avec une telle rapidité et une telle violence.

PLOC !

Le premier son raisonna au sein des larges feuilles qui garnissait l'un des palmiers sous lesquels ils s'étaient abrités du soleil. PLOC ! Il fut rapidement suivi par un second bruit, puis PLOC ! par un troisième. PLOC ! PLOC ! Puis les bruits se succédèrent de plus en PLOC ! plus rapidement, jusqu'à former comme des rafales. PLOC ! PLOC !

Bien rapidement, les feuilles paresseuses ne purent résister plus longtemps au poids de l'eau et s'inclinèrent devant la puissance des cieux, déversant leur contenu vers le sol. PLOC ! C'est Gélik, le gnome, qui en fit les frais le premier. Il releva le nez de son journal juste à temps pour voir un petit torrent se déverser sur son visage. À peine eut-il le temps de demander « Hé, mais qu'est-ce qui m'a… » que le tonnerre retentissait comme pour lui répondre. Le gnome s'interrompit à mi-phrase.

La pluie continua ainsi, drue, violente, entrecoupée de coups de tonnerre et d'éclairs zébrant le ciel au-dessus de la mer. La végétation qui avait abrité les naufragés du soleil pendant les quelques heures qui précédaient ne semblait absolument pas efficace contre les torrents qui se déversaient du ciel sombre. Au loin, les falaises n'étaient plus que des formes légèrement plus claires que le ciel et difficiles à distinguer, et l'épave du navire n'était plus qu'un fantôme brun et indistinct qui dansait dans la brume.

Une chose était certaine : la température avait baissé et il était tout à fait concevable de faire quelques efforts désormais. La marée, qui avait légèrement baissée, avait également dévoilé un banc de rochers acérés qui conduisait quasiment jusqu'à l'épave — les naufragés avaient pu l'apercevoir avant le début de la tempête — mais peut-être valait-il mieux attendre que cette pluie se termine avant d'aventurer dans cette direction ?

Ephrem avait commencé à s'assoupir quand les gouttes froides ruisselantes des feuilles, qui juste dix minutes auparavant lui couvraient le corps des brulures que pouvait lui infliger le soleil, avaient pris la direction de son coup avant de venir lui rafraichir la tête. Il avait cru à une mauvaise plaisanterie, et il n'était pas le seul dans ce cas au vu de la réaction du Gnome!
Son réflexe avait été de se rapprocher d'une des énormes feuilles pour la replier en deux, de manière à faire ruisseler l'eau jusqu'à sa bouche. Mais malheureusement il n'avait pas de récipient pour récupérer l'eau qui maintenant s'écoulait sur le sable! Tournant la tête de droite à gauche, il entendu l'idée de partir maintenant sur l'épave, mais peut être que récupérer l'eau était plus important, ou au moins tout disposer pour que les récipients existant ou de fortune puissent se remplir. « Attendez il faudrait peut être essayer de trouver de quoi recueillir de l'eau! Il y a peut être des carapaces des crabes qui pourraient nous servir? »

Puis voyant l'homme attaché encore à genou, il lâcha la feuille qu'il n'avait pas décroché de la tige qui la reliait encore au tronc de l'arbre, puis se dirigea vers lui et l'aida à se relever. « Venez ! Je vais faire pareil pour que vous puissiez vous aussi boire un peu. » Il y avait quelque chose en ce prisonnier qui le travaillait! La raison de son emprisonnement, il se lâcha à voix basse.
« J'ai pas compris tout à l'heure votre explication? Mais pourquoi les seigneurs infernaux vous ont ils mis les menottes? »

Modifié par un modérateur mardi 28 décembre 2010 18:27:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sébrys ne vit pas arriver la pluie. Le changement brutal de climat était une des caractéristiques des Entraves, comme de cette contrée. Elle n'en fût pas surprise. Comme les autres, elle prit d'abord le temps de se rincer la bouche et de boire tout son saoul avant de remplir sa flasque vide, laissant la pluie y couler à l'aide d'une des feuilles épaisses qui s'était courbée pour leur délivrer ce précieux liquide.

Ephrem avait réagi vivement en aidant le pauvre garundais qui conservait ses mains attachées dans le dos à se désaltérer et elle se réjouit de se trouver un compagnon aussi vif. Sven avait l'air également d'un honnête homme et son souci de ses compagnons montrait qu'il avait également un bon fond. Eldéa avait l'air d'être une magicienne qui pouvait parler avec un perroquet. La druidesse était visiblement partagée entre les aider et retourner dans la nature. Elle avait néanmoins choisi de les accompagner, comme la demi-elfe.

Sébrys entreprit ensuite de mettre son sac à dos autant que possible à l'abri, se servant des carapaces des scorpions de mer pour abriter ses maigres possessions. L'idée de l'elfe de rapprocher le camp le plus possible de l'épave paraissait particulièrement intelligent. Si l'un des deux groupes devait être en difficulté, l'autre pourrait arriver à l'aider en quelques minutes.

Lorsque le chemin vers l'épave fut assez dégagé pour y aller "à pieds secs", elle dit « Allons-y ! Mieux vaut en effet ne plus tarder. Si nous devions effectuer plusieurs voyages, il vaudrait mieux le faire dès à présent et avant que le nuit tombe pour pouvoir y voir clair. Nous pourrons longer la plage et transporter au passage notre campement en espérant trouver un abri pour dormir au sec. Peut être pourrons nous aussi trouver quelques planches pour nous fabriquer un toit. »

Elle attendit que chacun soit prêt et que ceux qui s'étaient portés volontaires la suive avant de longer la plage pour se rapprocher de l'épave. Quelques uns d'entre eux resteraient derrière dont le gnome, l'elfe et le garundais, ce dernier sans doute malgré lui. Elle décida donc de laisser son sac à dos et ne prit avec elle que son seul cimeterre, à la taille. Elle attendit quelques instants que le groupe se forme. « Attention ! les rochers risquent d'être particulièrement glissants. »

Andrez tendit sa chope pour récupérer de l'eau, puis bu le contenu d'un trait. Ce n'était pas un bon vin, encore moins du rhum, mais ça faisait du bien.

« Je suis prêt à partir dès que vous le voulez. Je prêterai attention à la présence de tonneau... Ahem, je veux dire de bonne eau. Afin d'avoir assez de réserve d'eau douce. »

Encore une fois, il se mit à rougir pour aucune raison.

Ephrem fut surprit de la réponse du prisonnier, il s’attendait à avoir affaire à quelqu’un qui venait du même milieu que lui. Mais le fait qu’il soit tout de même enchainé ne lui allait pas non plus, cela lui rappelait sa captivité, « Ne vous inquiétez pas, on va chercher et trouver une solution. Je sais ce que vous devez ressentir, j’ai été moi-même captif, mais jamais enchainé, juste enfermé dans un sorte de caisse même pas assez grande pour que je puisse me mettre debout ou allongé. Bon je vous installe ici, de toute façon vous allez certainement venir un peu plus près de la mer.  »

Il se rapprocha de Sebrys tout en rajustant sa rapière à la ceinture ainsi que sa dague. Ses outils aussi étaient bien là, il risquait d’en avoir besoin, s’il trouvait ce que ceux qui les avaient échoué auraient pu oublier !!
« Je suis prêt, mais par contre laisser moi passer devant, si les pierres ou les rochers sont glissant, je pourrais vous dire ou mettre les pieds.
Par contre peut être qu’un groupe pourrait se mettre juste au dessus de l’épave, sur les falaises. Comme ça, si on trouve des bouts, des drisses ou des aussières, on pourra leur passer et c’est eux qui hisseront ce qu’on peut trouver de volumineux !! »

En attendant tout le monde il s’était rapproché des carapaces ou plutôt de ce qui restait des carapaces, puis il retourna et en chercha une qui pourrait servir de récipient ! Certain morceau pouvait faire l’affaire mais encore fallait il racler la chaire qui perdurait au fond.

Modifié par un utilisateur mercredi 29 décembre 2010 12:50:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andrez sursauta en attendant les coups. Levant sa chope, il pointa avec celle-ci l'épave.

« Quelqu'un est enfermé là-dedans! Il faut se dépêcher, il est peut être en danger! »

C'est concentré sur là où il mettait les pieds, qu'il senti ses deux compagnons derrière lui presser le pas.
Effectivement il entendait bien un bruit comme si quelqu'un était enfermé dans une cale et s'efforçait à défoncer une porte ou une cloison! Décidément il ne ce passait pas un moment ou un événement qui lui rappelait la vie qu'il avait fuis, c'était sans arrêt des flaches de l'obscurité de sa prison, qui le firent hésiter un bref instant!

Ephrem accéléra le pas, pour bondir ou grimper pour atteindre l'une des ouvertures. Sven était déjà entrain de faire le tour pour entrapercevoir une possibilité, au pire il se hisserais sur les épaules du gaillard pour grimper s'il ne voyait pas de meilleur solution!

Je n'ai pas appliqué le malus de -2 je ne sais plus s'il on est encore fiévreux ou pas?

La druidesse n'avait pas eut le temps de prévenir le groupe une nouvelle fois qu'il pouvait y avoir des créatures...

Ses craintes étaient fondées la bête leur faisait déjà face.

Je retarde mon action et attaque la bête dès qu'elle a attaquée. 1d20+1 doonc 10 au total. Déplacement en fin de round en F5,6 ou 7que la bestiole ne s'est pas déplacée et selon les cases disponibles restantes. A défaut au plus prêt.

Modifié par un utilisateur mercredi 29 décembre 2010 22:10:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ses compagnons s'étaient précipités pour secourir un survivant, l'espoir leur faisant oublier toute prudence. A peine avaient-ils réussi à se hisser sur le bateau qu'un scorpion des mers énorme avait surgi au devant d'eux, ses pinces claquant devant lui.

Ephrem, sans doute surpris par l'attaque, avait déjà été sévèrement pincé.

Sebrys fit appel au pouvoir de la Fleur de l'aube et d'un ample mouvement de son bras, elle dirigea son courroux vers le monstre qui leur barrait la route. Sa carapace ne serait d'aucune utilité pour éviter ce projectile et Sebrys espérait que sa taille l'aiderait à le toucher. Elle était à la limite de la portée possible mais elle espérait que son initiative permettrait à Sven et Ephrem de prendre pied sur le bateau.



Sebrys se rapprocha ensuite du lieu du combat et sortit son cimeterre.
action de mouvement pour se rapprocher et aller en D8.

C'est avec un entrain d'enthousiasme qu'ils avaient pénétré sur l'épave, voyant peut être les réponses ou des explications sur leur naufrage, mais la surprise fut presque total surtout lorsqu'Ephrem reçu une forte douleur comme un pique qui traversait tout son corps. Il senti également pénétrer le liquide, sensation qu'il connaissait par cœur et qu'il avait ressenti de nombreuses fois lors de sa détention.

Il avait été surpris par cette queue, malgré le fait qu'il se pensait hors de porté, elle avait réussit à le toucher.
Il fallait pourtant qu'il s'approche s'il voulait aider le grand Sven. L'acrobatie pour se porter au corps à corps n'allait pas être de première facilité au vu du tangage du pont, mais le risque au valait la peine, et puis cela permettrait probablement au marin de se rapprocher tout en se protégeant!
Je te laisse appliquer le malus de l'acrobatie, pour progresser jusqu'en G7. Puis je dégaine ma rapière!

Modifié par un utilisateur jeudi 30 décembre 2010 12:03:41(UTC)  | Raison: Non indiquée