Alezandru sourit quand la jeune fille de nature noble (Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, qu'elle ne c'était pas beaucoup sali les mains dans des taches digne de petites gens comme lui et les siens) accepta sa proposition.

« Bien sûr que cela tient toujours, vous allez voir, vous allez être dépaysé, je suis sur que Ravengro cache une multitude de chose que vous n'avez jamais vu, même si elles sont loin d'être intéressante. » Plaisanta-t-il.

Puis il fit une courbette, en exagérant le geste au maximum : « Si madame veux bien me suivre!! »

Mila sourit à Alezandru. « Je suis certaine que vous avez du talent pour découvrir ce qui est caché. J'ai une faveur a vous demander. Dans la mesure où nous avons tout deux le même engagement envers le professeur Lorrimor, j'aimerais que vous oubliez mes origines sociales. Je ne pense pas qu'elles aient une utilité dans notre association. Nous pourrions même envisager de nous tutoyer et d'utiliser nos prénoms. Enfin si cela vous tente. »

Elle se tourna alors vers Ferenç avec un air plus grave. « Je me demande si ces jeunes gens sont la cible d'un mauvais tour où simplement "au mauvais endroit au mauvais moment". Et si c'était la statue elle-même la cible ou alors, ce qu'elle représente. » Puis elle lui sourit. « Accepteriez-vous que nous nous tutoyons ? »

Hermelin avait hésité un instant en voyant le groupe partir mais, dans le fond, il savait que son devoir, la tâche que le professeur leur avait confié sur son testament, consistait à protéger sa fille pendant au moins un mois… et à découvrir le fond de cet histoire. Il resta donc près du monument lorsque le jeune homme d'abord, puis le trio s'éclipsa.

Il fit cependant quelques pas en avant pour apercevoir la marque sanglante que les autres avaient observée, mais il n'eut que le temps d'y jeter un rapide coup d'œil avant que l'homme à l'éponge ne vienne l'effacer. Il observa l'elfe quelques instants, lui demandant du regard si la marque lui évoquait quelque chose.

Il attendit de voir si le prévôt allait s'éloigner puis il s'adressa aux deux paysans en souriant. Il fit un geste vers la direction dans laquelle le jeune homme était parti puis dit « Il semble être un bon gars, bien solide. Il devrait s'en remettre rapidement… Malgré tout, il avait l'air quand même bien sonné, pour une tache de sang. »

« Ah, veuillez me pardonner. J'en oublie mes bonnes manières. Hermelin. » se présenta-t-il en tendant la main vers les deux hommes. « C'était bien aimable de votre part de le laisser aller rejoindre sa bien-aimée plutôt que de travailler. » ajouta-t-il en hochant la tête. « Là, je me dois de rester aux côtés de la pauvre damoiselle Lorrimor » ajouta-t-il à voix basse, « mais si vous aviez besoin d'un coup de main pour rattraper le retard au champ à cause de tout cela, je me ferai un plaisir de vous donner un coup de main une de ces matinées. » Il regarda les hommes dans les yeux pour bien leur assurer que ce n'était pas des paroles en l'air mais bien une promesse.



Hermelin ne leur avait pas posé de questions ; il avait simplement tenté de se rapprocher des deux paysans et, peut-être, de les mettre à l'aise, au cas où ils auraient quelque chose à dire qu'ils préféraient taire devant le prévôt ou d'autres oreilles.

près avoir obtenu le nom de la taverne et de l’auberge (Plan mis à jour), Mila et Alezandru s’engagèrent sur le chemin qui menait vers le centre du village. Ferenç décida de les suivre même si celui-ci ne pensait pas forcément à la même destination que ses deux compagnons, ses pensées étant toutes autres. Le trio fut bientôt suivi de Benjan Caeller, qui ayant fini ses investigations, alluma sa pipe tout en retournant d’un pas nonchalant vers son bureau.

De leur côté, Aksaendrae et Hermelin restèrent sur les lieux pour protéger Kendra comme leur avait demandé le professeur Lorrimor dans son testament. Le jeune paladin proposa même son aide aux paysans présents. Ceux-ci furent légèrement surpris par cette offre et surtout par la sincérité de celle-ci étant donné la prestance d’Hermelin. Cependant, ils répondirent qu’ils s’arrangeraient et que ce retard serait très vite rattrapé. Pour ce faire, ils prirent leurs outils et partirent d’un bon pas en direction des champs.

En quelques instants, il ne resta plus qu’Aksaendrae, Hermelin, Kendra et l’homme qui terminait de nettoyer la statue. La fille du professeur demanda, « Que voulez-vous faire aujourd’hui ? Je ne sais quelles sont vos intentions mais j’ai bien réfléchi et j'ai décidé de vous aider si vous voulez découvrir ce qui est arrivé à mon père. Que ce soit pour chercher des informations dans la bibliothèque, pour faire le tour de Ravengro ou ce que vous aurez décidé. »

Modifié par un utilisateur samedi 14 mai 2011 09:31:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

« C'est très courageux, et très positif, de votre part, mademoiselle Lorrimor. En ce qui me concerne, » répondit Hermelin, « à part la visite que j'ai promise au prévôt, je n'ai rien de prévu. Naturellement, je compte suivre les instructions du professeur et rester à vos côtés… au cas où quelque chose devait arriver. J'essayerai toutefois de rendre ma présence aussi peu dérangeante que possible. »

Hermelin se tourna ensuite vers le village. Visiblement, les routes principales de celui-ci formaient comme un cercle autour de la rivière. En prenant la route à l'est, ils retourneraient rapidement vers le manoir mais, en prenant à gauche, ils pourraient faire tout le tour du village avant de revenir chez les Lorrimor.

Il s'adressa à la fois à l'elfe et à la damoiselle Lorrimor. « Ceci dit, si cela vous est agréable, nous pourrions peut-être faire le tour du village avant de rentrer ? Vous pourriez ainsi nous présenter les différents lieux d'intérêt ? »

Rustre ! Aller dévergonder une jeune femme qui semble être de bonne famille alors que nous avons tant à faire ici... Ferenç avait rapidement quitté Mila et Alezandru. Le prêtre les laissait à leurs paillardises tandis qu'il empruntait le pont pour rejoindre le temple de Pharasma, situé de l'autre côté de la rivière. S'il ne s'était pas trompé, il devait pouvoir retrouver la grand' place du temple sur sa droite après le pont... La brume ne facilitait pas son orientation et il avança avec prudence sous le couvert du pont.

Finalement, il atteint le temple au bout de quelques minutes. La forme fantomatique était apparue d'un seul coup. Il n'avait d'abord distingué que la forme générale des deux hautes tours puis, alors qu'il s'approchait, le porche imposant du bâtiment dédié à la Dame des Tombes. Poussant l'une des portes qui en barrait l'entrée, il pénétra à l'intérieur et fit le signe de sa déesse au niveau de son coeur lorsqu'il arriva dans l'allée centrale de la nef, face à l'autel. Il dit mentalement une courte prière, remerciant ainsi Pharasma de l'accueillir dans son lieu consacré puis il chercha du regard le père Grimburrow, le véritable objet de sa visite.

Comme il ne le vit pas du premier coup d'oeil, il entreprit de faire le tour de la nef et du coeur, observant les décorations et l'aménagement intérieur du temple.

Chacun de leur côté, ils partirent donc à la découverte du village de Ravengro. Celui-ci était composé de maisons à colombage faites en torchis qui possédaient généralement un ou plusieurs étages avec des toits en ardoise. Ces maisons, toute en hauteur, rendaient les rues sombres et le visiteur avait parfois l’impression d’être écrasé voir même d’être pris au piège en passant au milieu de celles-ci. Les bâtiments un peu plus grand étaient eux en pierres. La plupart des arbres avaient perdu toutes leurs feuilles et très peu de plantes décoraient les maisons ou les rues du village. En fait, seule l’Auberge Apparente semblait déroger à cette règle et elle méritait bien son nom rien que pour cela.



Après être arrivés sur la place du village, Mila et Alezandru se dirigèrent vers la rivière Ravengro pour atteindre le Démon Rieur. La taverne était composée de deux bâtiments mitoyens en pierres dont l’un d’eux était une tour de deux étages. Dés qu’ils rentrèrent, ils virent que malgré le peu de clients, il se dégageait de cette taverne une certaine convivialité. Des tables massives en bois se trouvaient dispersées dans la salle avec de grandes bougies posées dessus. Un grand comptoir se trouvait au fond de la salle où ils purent reconnaître Zokar Elkarid qui les accueillit avec un grand sourire,«  Bien le bonjour. Entrez donc au Démon Rieur et refermez la porte. Laissons le froid de l’hiver et le brouillard à ceux qui ne savent profiter de la vie ! »



Ferenç se sépara assez rapidement de ses deux compagnons pour se diriger vers le temple de Pharasma. Il l’avait aperçu la veille, celui-ci s’élevait imposant par sa hauteur avec ses grandes arcades, ses hautes fenêtres et son clocher. A l’intérieur, une douce luminosité baignait tout le temple où de nombreuses colonnes venaient soutenir de grandes voûtes. Le jeune prêtre avança et aperçut Père Grinburrow près de l’autel, celui-ci le reconnut et s’approcha « Soyez le bienvenu dans le temple de Ravengro mon jeune ami. »



Kendra emmena Aksaendrae et Hermelin à la découverte de Ravengro. Le village comptait un peu plus de trois cents habitants pour la plupart des humains. La principale activité des environs était l’agriculture et elle permettait aux habitants de vivre dans de bonnes conditions comparées à celles d’autres villages de l’Ustalav. Mais malgré cela, Kendra raconta nostalgiquement que son père aimait dire que les citoyens de Ravengro constituaient le plus grand obstacle à l’expansion du village et que la plupart du temps leurs attitudes gâchaient les opportunités commerciales qui se présentaient à eux. A plusieurs endroits du village se trouvaient des panneaux d'affichage. Pevrin Elkarid, le fils du tavernier, y retranscrivait toutes les annonces de mariage, décés, offres d'emploi ou tout autre fait notable dans la vie du village. Une fois par semaine, le conseiller Gharen Murricar y communiquait également un bilan de la vie politique de Ravengro.Plan mis à jour

Modifié par un utilisateur lundi 23 mai 2011 12:57:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mila éclata de rire. « J’avoue que je n’avais jamais réfléchit à l’aspect équitable de la nudité ! Il est probable que cela chamboulerait les règles de l’étiquette et poserait un sérieux problème de chauffage dans les vieilles demeures. » Sa voix devin alors plus suave. « Et cela obligerait sans doute à réinventer la sensualité. » » et elle rit de plus bel.

Elle salua Ferenç d’un petit signe quand il les quitta mais ce dernier semblait déjà loin par la pensée et ne remarqua rien. « Il ne m’a même pas accordé un regard, encore moins une réponse depuis hier. Il sait ce que je suis et ça le révulse. »

Mila marchait d’un bon pas ne serrant de près Alezandru. L’ambiance lugubre et brumeuse de Ravengro l’effrayait et la présence du Varisien la rassérénait. L’auberge semblait en meilleur état que la plupart des maisons. Un vague de chaleur bienveillante les submergea quand ils ouvrirent la porte. A l’invitation accueillante de l’aubergiste, ils s’engouffrèrent sans attendre. Peu habituée à ce genre de lieu, Mila suivit docilement son compagnon visiblement à son aise. Une fois assise, elle chuchota à l’oreille du Varisien. « Pour un lieu de débauche, je m’étais imaginée quelque chose de moins paisible. »

De son côté, Ferenç salua le prêtre. « C'est à moi de vous remercier de m'accueillir ici... » Levant les yeux vers l'autel, il ajouta. « Votre temple est magnifique. » Il dit quelques mots un peu plus fort pour tester l’acoustique du lieu et ajouta. « Oui, vraiment magnifique... »

Puis, se tournant à nouveau vers le prêtre Grimburrow, Ferenç ajouta. « Mais ce n'est pas pour cela que je suis venu. Il est arrivé ce matin un évènement qui a troublé un bonne partie du village. » Ferenç raconta alors ce qui s'était passé au mémorial et l'accueil que leur avait fait les paysans. Il termina son récit par cette question. « J'ai cru déceler parmi certains de vos fidèles une certaine inquiétude quant à la présence de notre groupe au village... Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur les relations qu'entretenait le professeur - et par extension sa famille - avec le reste des habitants ? »

Puis comme il était aussi intéressé par l'endroit et que sa visite y avait aussi trait, il ajouta « Puisque nous sommes là et que vous n'avez pas d'office en cours, pourriez-vous me faire visiter le temple ? Je vous avoue qu'il m'impressionne. Le petit temple dont s'occupe ma tribu est beaucoup moins imposant que celui-ci, et depuis que je suis installé au Dernier-Rempart, mon église est une simple tente... »

Dans le temple, Ferenç garda un instant le silence, réfléchissant un instant aux propos du Père Grimburrow. puis il répondit. « Oui, vous devez avoir raison... Je vis depuis trop longtemps face aux adeptes du Tyran qui Murmure et cela a dû me rendre trop méfiant vis-à-vis de mon prochain... »

Il marqua alors une nouvelle pause, s'arrêtant pour regarder à nouveau les hautes croisées d'ogive au dessus de leur tête et leurs décorations soignées puis il reprit. « Comme il apparaît que nous devrons rester un certain temps ici, je pourrais peut-être vous assister pour vos offices ou certaines de vos actions. Je n'a pas d'attache particulière à un temple et il me semble que cela pourrait faciliter notre intégration de voir que nous agissons aussi pour le bien de la communauté que vous formez. Et je ne vous apprendrai rien en ajoutant que c'est aussi mon devoir d'officier devant des fidèles... »

L'idée plaisait à Ferenç. Tant qu'ils seraient cantonnés à Ravengro, il devait donner une partie de son temps à l'accompagnement des fidèles et à la bonne pratique de leur foi. « D'ailleurs, à ce propos, êtes-vous, comme dans beaucoup de campagnes, sujet à la désertion des temples ? J'ai entendu dire que certaines églises avaient dû fermer faute de fidèles... Et, si vous me permettez cette question et si cela ne trahit pas le secret de la confession, pourriez-vous m'indiquer quels sont les plus zélés d'entre eux dans votre communauté ? Qui sont ceux qui vous assistent dans votre charge ? »

Puis reprenant sa marche, le bras du père Grimburrow toujours passé sous son bras, il ajouta. « Mais reprenons notre marche en parlant, si vous le voulez bien. Il y a tant à voir ici... »