Andrez posa une question:
« Donc, qu'est ze qu'on fait? On continue d'avanzer ou on attend que ze monztre nous attaque? »

L'alchimiste éternua encore

Ellawa pointa la direction à suivre pour poursuivre le chemin.

Elle observait son compagnon animal pour s'assurer qu'il allait bien et observer sa réaction.

« C'est par là mais restons sur nos gardes ! »

Sven avait montré le liquide jaunâtre, et Ellawa et Sebrys n'avait eu aucun mal à reconnaitre de l'urine. Dégouté, Sven et les autres repartirent dans la sombre jungle, se faisant un chemin à coup d'épée dans la végétation luxuriante.
Les bruits étaient nombreux, la vie était totale dans cet endroit du monde, des plantes de toutes les couleurs et de formes étranges pour les naufragés venus du nord de l'étendue Mangwi.

La chaleur augmenté avec le taux d'humidité, et nos aventuriers étaient trempé de sueur, dans la jungle, il n'y avait même pas la fraicheur de la bise qui venait de la mer, et cela devenait de plus en plus insupportable, le groupe allait devoir bientôt s’arrêter, tellement la chaleur était intense.

Une goutte tomba sur la joue d'Eldea, une goutte d'un liquide chaud, elle s’essuya machinalement la joue, et sa main était écarlate. Les autres regardèrent la sorcière et purent tous voir qu'elle avait une trainée rougeâtre sur la joue gauche comme si elle avait pleuré du sang.

Avant que quiconque ne réagissent, une ombre obscurcie le soleil pendant même pas une seconde et tout le monde entendit le fracas de branche qui se casse suite à la chute d'un gros objet, et juste au pied de Sven, un singe déchiré en deux s'écrasa dans un bruit visqueux. Les entrailles de la bêtes avaient été arrachés et certain pendaient encore dans les branches des arbres. Une grosse partie du ventre semblait avoir été arraché ainsi qu'un bras, dont on ne trouvait aucune trace.

Ephrem toujours sur le qui vive, sursauta et brandi son épieu improvisé vers le ciel. « Eh ! Mais c’est quoi cette m…On nous file à bouffer !!! »

Puis il regarda Sven, « J’pense Monsieur Sven que vous devriez vous abstenir de grimper aux arbres, pendant un petit moment.
Bon on va peut être pas rester dans le coin, j’ai pas trop envie de me prendre un singe sur le crane !!!
Je vais continuer à tailler la route, mais quelqu’un qui est en arrière peut rester les yeux rivés vers le haut, qu’il puisse nous prévenir !!
Allez on file d’ici !! »
Puis l’ancien contrebandier reprit le taillage dans la végétation.

En tête de convoi, Ephrem se mit à taillader la végétation de la jungle à vive allure et, derrière lui, les autres explorateurs suivaient en consultant les cieux de temps en temps. Le singe dépecé qui était tombé dans un fracas tonitruant de branches cassées avait été une apparition des plus surprenantes. Pendant les minutes qui suivirent, le groupe avança à toute allure, tentant de s'éloigner de la menace peut-être... alors que, fondamentalement, ils ne pouvaient pas vraiment se mettre à l'abri d'un danger aérien.

Cependant, rien ne se produisit… le calme semblait être revenu.

Après quelques heures de marche de plus, le groupe s'arrêta pour laisser passer les grandes chaleurs. Plus d'une fois, certains des explorateurs scrutèrent le ciel à travers la canopée… mais sans rien remarquer de spécial ; plus de grande ombre inquiétante. Que représentait le singe ensanglanté ? Un don de nourriture ? Une mise en garde ?

Lorsque la température retomba et que les pluies torrentielles débutèrent, quelque trois heures plus tard, le groupe se remit en route et continua de remonter le fleuve. C'est un peu avant le soir qu'ils arrivèrent à une sorte de petit étang qui devait être l'endroit où le fleuve jaillissait à la surface.

« Tu parles d'or, Sébrysse. Ici au moins on pourra voir si quelque chose viens de par là-haut. » Sven accompagna la prêtresse dans son inspection des lieux. Il commença à observer l'environnement immédiat puis il s'approcha du lac, cherchant des trace d'animaux qui montreraient qu'il s'agissait là d'un point d'eau où les bestioles du coin venaient se réhydrater.

Vu l'heure, il allait sans doute falloir monter un campement temporaire à cet endroit, près de l'étang. Sébrysse se mit à faire le tour du lieu en observant le ciel mais sans rien remarquer. Sven la rejoignit bientôt et élargit son champ d'observation. Il ne remarqua rien non plus dans le ciel… par contre, il vit que plusieurs arbres portaient de très nombreuses toiles d'araignées épaisses dans leur branchage.

La druidesse avait tout de suite regardé où se trouvait Simurgh quand la grosse forme était passée. Elle voulait s'assurer de sa sécurité et observer sa réaction.

Ellawa observa les lieux à son arrivée également pour voir quel type de danger il pouvait y avoir ici. Ensuite elle alla aider à monter le camp le plus loin des toiles afin d'être le moins en danger possible.

La druidesse rappellera qu'il fallait se protéger contre les moustiques.

« Restons le plus loin des araignées c'est certainement les même que celle du calepin que nous avons trouvé.

Oubliez pas de vous couvrir de boue cela fera une protection naturelle contre les moustiques. De nombreux animaux utilisent cette méthode vous savez. »

Des araignées, cela lui rappelait vivement l’endroit ou il avait été enfermé, c’est aussi un peu grâce à elles qu’il avait survécu et pas perdu trop de forces, enfin sur la fin, après avoir subi leurs terribles morsures. Une fois l’accoutumance acquise il avait pu s’en nourrir, elles et d’autres insectes qui lui avaient permis de reprendre des forces alors que ses ravisseurs pensaient que par manque de nourriture il allait devenir plus faible et craquer du jour au lendemain. Mais c’est le contraire qui s’était passé, ce qui lui avait permis de se jouer de leur attention et de s’enfuir !!
Non il ne les craignait pas ! Même si leurs morsures pouvaient laisser de belles cicatrices, il ne craignait plus leurs injections destinées à paralyser leurs ennemis.
« Oui. Mettons nous le plus loin possible de manière à ne pas les déranger ; ces insectes méritent notre respect !! Enfin, le mien ! »

La journée n’était pas encore achevée et son humeur n’avait pas non plus changé, c’est sans un mot qu’il prépara sa couche ainsi que qu’une ou deux autres, en allant couper de grosses feuilles, et comme l’avait préconisé la druidesse il en profita pour s’enduire les parties qui dépassaient de ses vêtements de boues. Puis comme à son habitude, il alla ramasser du bois, mais cette fois en grosse quantité, il ne voulait pas que le feu s’éteigne de la nuit !!

Modifié par un modérateur lundi 4 juillet 2011 19:10:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

A son réveil Ellawa se retira pour prier en foi : la Nature.

Elle revint parmi le groupe et demanda aux autres membres de l'expédition par où ils comptaient aller.

« Nous rentrons vers le campement en longeant la côte Est ? ou vous voulez aller ailleurs ? »

Modifié par un utilisateur mardi 5 juillet 2011 08:28:18(UTC)  | Raison: Non indiquée