Après sa méditation matinale, Ursion était en grande forme, et de meilleure humeur. Il avait même bon appétit… peut-être voulait-il profiter du fait qu'il avait l'occasion de prendre un bon repas dans de bonnes conditions, ce qui ne serait sans doute plus le cas une fois dans les marais. Il salua avec un certain entrain chacun de ses compagnons au moment où ils le rejoignirent à table, tentant de leur communiquer son entrain. Il n'avait pas oublié les horreurs de la veille mais, ressourcé par sa communion avec Sarenrae, il se rendait compte qu'il était temps d'agir pour changer les choses et que se laisser gagner par la mélancolie ou la tristesse ne serait d'aucune utilité à la jeune Lydia ni même aux victimes de l'assassin.

« Je ne suis pas de la région, Logana. C'est plutôt à Jean qu'il faudrait demander cela. Toutefois, ce n'est pas le première fois que nous entendons parler de statuettes… En fait, le jeune homme décédé hier avait lui aussi abordé le sujet mais j'ai bien peur qu'il n'ait jamais eu le temps de nous dire tout ce qu'il savait à ce sujet. » répondit Ursion aux interrogations de l'enquêtrice.

Il ajouta « Toutefois… Il y a plusieurs jours, nous avons croisé le chemin d'une tribu de gobelins dirigée par le descendant d'un hobgobelin qui, suite aux quolibets que lui a valu son héritage mixte, avait décidé de s'éloigner des autres tribus et de leurs alliés kobolds en emportant cinq statuettes sacrées. Le chamane de la tribu avait perdu l'une de ces statuettes au sein des marais et désirait fortement la récupérer… cependant… je ne sais pas s'il s'agit du même chamane ou pas. Dans tous les cas, à défaut de pouvoir suivre la piste laissée par le gobelin volant d'hier, la seule destination qui me vienne en tête est la mine de Murmebois où nous avons rencontré ces gobelins. C'est juste à quelques heures d'ici. »

Modifié par un modérateur jeudi 11 août 2011 09:32:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dragan s'était réveillé de bien meilleure humeur qu'il ne s'était couché. La nuit lui avait permis de faire le deuil de leur mission échouée. Si la vexation d'avoir manqué à leur devoir n'était pas encore totalement partie, elle ne lui occupait plus l'esprit.

Il prit une collation qui lui permettrait de tenir une grande partie de la journée. Si le groupe partait à l'aventure, surtout vers les marais, il était peu probable qu'il trouve facilement de quoi se nourrir une fois sur place et il détestait que la faim l'empêche de réfléchir...

Il laissa Ursion et Jean répondre à la question de Logana concernant les marais. Il était certes originaire du pays, mais les choses avaient pas mal changé depuis son départ et il n'était plus sûr de ses souvenirs.

A l'évocation du pauvre humain qui avait perdu la vie la veille au soir et de sa possible implication dans cette histoire de statuette, Dragan demanda la permission à Bélor de fouiller ses effets personnels. Peut-être y avait-il un indice qui leur permettrait d'avoir un début de piste. Puis il acquiesça à l'idée d'Ursion de commencer les recherches au coeur de la forêt. Il était dans cet environnement comme un poisson dans l'eau et les détails ne manqueraient sûrement pas de lui apparaître plus rapidement qu'à d'autres.

« Je crains que tu ne te trompe, ami sans nom, si la statuette était entre les mains du chamane gobelin, il ne serait pas à la rechercher... C'est bien parce qu'ils l'ont perdu qu'ils nous demandent - par des moyens bien peu diplomatiques - de la retrouver... »

Il se leva à son tour de table et prépara son sac à dos. Regardant autour de lui ses compagnons, il ajouta. « J'ai entendu dire que certaines personnes de la région pratiquaient le tatouage... Je vous avoue que je me laisserait bien tenter... Je suis sûr que je pourrais rendre cette triste cicatrice un peu moins flagrante avec un petit quelque chose... Si cela ne prend pas trop de temps et que quelqu'un est aussi intéressé, je ferai bien un crochet par chez elle... »

L'aubergiste apporta un peu d'hydromel pou réchauffer les cœurs et les âmes des courageux à la fin de leur repas. En entendant les dernières paroles de Dragan. Le frère de Bélor dit simplement. Vous n'aurez pas à attendre longtemps si vous voulez un tatouage varisien, Séoni est maître en la matière mais vous l'avez certainement remarqué à son visage et à ses bras. Elle ne devrait pas tarder à revenir, elle loge ici et ceux qui ont patrouillé hier ne devrait pas tarder à finir leur ronde. Pour les tatouages shoantis je crains que cela soit plus compliqué, personne ne le fait à Pointesable et il vous faudra aller plus au nord dans les tribus et je crains qu'ils n'acceptent pas facilement les étrangers.

Effectivement dans les minutes qui suivirent une dizaine de miliciens dont Séoni, Mélèarn, Feng et Mérisiel arrivèrent à l'auberge, les mines étaient fatiguées. C'est naturellement que les magiciens vinrent aux nouvelles à la table des enquêteurs. Il n'y avait pas grand chose à dire pour le moment, on attendait toujours l'arrivée d'Erec, avec de la chance il aurait des choses à dire, sinon il faudrait se contenter de ce qu'ils savaient déjà. Sans nom s'impliquait dans cette histoire avec force détermination comme le groupe pouvait en juger. Il était difficile de comprendre ses motivations mais le fait de ne pas avoir attrapé la créature quand il en avait la possibilité et l'envie de s'intégrer dans cette ville y étaient sans doute pour beaucoup.

Le demi-orque n'avait pas tort, il avait bien saisit les implications possibles des différentes forces en jeu. Des gobelins dans les marais au sud, une statuette perdue là-bas, une tribu gobeline, un géant qu'il avait instinctivement allié aux gobelins dans un premier temps était peut-être là sa seule erreur. Plus à l'est une forêt nommé Murmebois où dans une mine désaffectée, les gobelins ayant perdus la statuette tant convoitée s'étaient réfugiés.

Séoni s'attabla alors que les autres se tâtaient de savoir s'il allaient casser la croute avant de monter se coucher. La varisienne « Si la petite ville de Pointesable a vu sa population croître cette dernière année et les terres qui sont sous sa juridiction devenir plus sûres jusqu'à aujourd'hui. Les tribus gobelines contenues sur leurs territoires sont également beaucoup plus nombreuses d'où les luttes intestines de ces créatures sauvages. Quoique vous fassiez ne les sous-estimer pas. Les Lèches-Crapauds sont sadiques et violents et ceux que vous avez rencontré tout autant s'ils ont un chaman et un héros gobelin à leur tête. »

Modifié par un utilisateur vendredi 12 août 2011 09:06:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après avoir généreusement salué l'assemblée et avalé plusieurs assiettes préparées par l'aubergiste, enfin repus, Jean était à présent prêt à partir. Son armure propre et huilée, ses armes entretenues et solidement arrimées, il ne restait pour l'essentiel que de l'équipement d'exploration à pourvoir. Jusqu'à maintenant le brave Tharin avait toujours ce qu'il fallait dans son sac à dos. Mais le nain débonnaire n'était plus et sa lanterne ne serait plus là pour les éclairer. C'était là pour l'essentiel sa préoccupation du moment, ça avec des rations pour les 2-3 jours qu'ils allaient passer à la belle étoile ou dans les cavernes sous Murmebois. Il fallait donc faire quelques courses avant de partir et ce sans tarder.

Une fois que Logana eut fini son discours, comme par réflexe, le fermier-combattant se redressa et claqua des talons - « OUI M'DAME ! » - Puis il attendit quelques secondes avant de se pencher vers Ursion - « Euh... Excusez-moi de vous d'mander pardon votr' seigneurie mais... Faudrait aller acheter... Au moins une lanterne... Il fait très très sombre... Sous Murmebois... Et puis une corde aussi... Ça peut toujours servir... Bien sûr de l'huile... C'est pour la lanterne... Et puis il va falloir prendre... De la nourriture... Des rations... Peut-être que M'sieur Vishkalaï... Il peut nous en vendre... Jean il va s'occuper de tout ça... Ça sera pas très long... Et puis après je vous rejoins... A la porte sud... »

Joignant le geste à la parole, il demanda avec mille et une excuse à l'aubergiste s'il pouvait leur préparer des provisions en quantité pour leur voyage puis pendant qu'il les préparait, il se rendit à la boutique la plus proche pour faire les quelques achats sus mentionnés.

Modifié par un modérateur samedi 13 août 2011 19:42:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Logana ne demanda pas de tatouage, il faut dire que la dernière fois qu'elle s'était fait tatouer, tout ne s'était pas passer exactement comme prévu... Depuis elle évitait avec prudence les tatouages.

Elle laissa Jean acheter provisions et autres matériels nécessaire à leur exploration.

Cependant, elle était intéressé pour savoir si à la nouvelle guilde de magie ils avaient en leur possession quelques parchemins du premier cercle afin de compléter ses possibilités arcaniques.

Si ils ont des parchemins niv1 je suis intéressée.

Le groupe était prêt et tous se rendirent de leur côté ou par petits groupes jusqu'à la porte sud de la ville. Jean était passé à la boutique de Ven Vinder pour acheter son matériel, on était en deuil là-bas et il avait faillit l'oublier. En choisissant ses achats dans le fatras du magasin qui vendait de tout, le guerrier avait surpris une conversation entre le patron et un fermier qui venait amener des légumes dans des sacs similaires à celui qui contenait la farine et sans doute la créature invisible chez le paysan qu'ils avaient retrouvés mort. Il était question du diable de Pointesable, qu'il aurait du se douter, que sa famille était maudite et qu'il avait retrouvé de la nourriture gâtée la veille, que c'était un signe de la présence du mal...

Le gaillard était plutôt perturbé par la conversation entre Ven Vinder, le marchand et le client venant des Terres Cultivables. Il ne put s'empêcher d'approcher des deux hommes et de s'immiscer dans la conversation - « Euh... J' m'excuse de vous d'mander pardon mais... Vous savez qui je suis hein ?.. Je suis Jean... Jean Tanrien... Le fils d'Onan Tanrien... Vous parlez du paysan... Qu'on a retrouvé... Mort hier... Ces sacs... » - Il désignait les sacs de légumes que le fermier apportait - « Oui... Ces sacs... D'où qu'ils viennent ?.. Tout le monde s'en sert ?.. Non c'est parce que... La... Créature... J' veux dire euh... Le monstre qui égorge tout le monde... Il s'était caché dedans... C'était un sac plein de farine... Et il en est sorti en déchirant la toile... Depuis l'intérieur... Ca peut être tout petit... Comme ça peut être gros... Alors faites très très attention... Vous devriez en parler... A M'sieur Bélor... Le primo-enquêteur... »

Dragan avait encore la peau rouge, le tatouage varisien de Séoni lui commençait dans le coup en de multiples arabesques, pour se terminer sur sa joue et couvrir la cicatrice qui navrait son visage. C'était les chevaux de ce qui revenaient de leur expédition nocturne qui attendaient le groupe. Erec était parmis eux, à son visage fermé on comprenait qu'il n'avait pas réussi à retrouver Lydia. Alors que le bon gros Jean chargeait les fontes de son cheval de ses nouvelles acquisitions. L'écuyer d'Iomédaé raconta sa malfortune : « La seule certitude que j'ai c'est que la créature c'est dirigée vers la forêt de Murmebois, une patrouille a entendue les cris d'une fillette près des fermes de ce côté mais ils n'ont pas réussi à la repérer. C'est tout... »

L'idée de partir vers le sud-est se confirma donc. Mérisiel était également à la porte et se proposa de garder les chevaux pendant qu'ils chercheraient la statuette. La jeune elfe ne semblait pas affectée par le manque de sommeil. Elle avait arpenté les rues toutes la nuit et revenait également de l'ancien Temple d'Aroden. Le groupe se mit en route vers la forêt il serait toujours temps d'obliquer vers les marais au moment voulu.

Modifié par un utilisateur mercredi 17 août 2011 11:09:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois l'avertissement donné et les réponses obtenues quant aux sacs, il s'en retourna enfin rejoindre Ursion à qui il rapporta la conversation du fermier avec le marchand, marchand qui a déjà subit de nombreuses pertes et probablement parce que les sacs transitaient par chez lui, ce qui le rendait plus vulnérable aux attaques de l’Égorgeur. Mais comme l'avait annoncé Logana, ce n'était plus leur affaire, mais celle du primo-enquêteur, aussi il se concentra sur leur nouvelle mission. Quelque chose le chiffonnait quant à celle-ci. Plutôt que d'aller chercher la statuette dans les marais pour négocier la liberté de Lydia, ils allaient directement dans les mines sous Murmebois pour aller la libérer, ce qui était d'autant plus dangereux pour l'otage et ne résoudrait en rien l'affaire de la statuette puisque les gobelins continueraient à la chercher.

Là encore il fit part de ses inquiétudes à Ursion - « Sauf votre respect votr' seigneurie... C'est Méléarn qui a eut cette conversation... Avec les Gobelins dans la mine... On aurait dû lui demander... De répéter ce qui avait été dit... On saurait peut-être où chercher la statuette... Pour les mines... Le méchant gobelin métamorphose... Il risque pas de faire du mal à la petite... Si on vient là-bas ?.. Et puis il faudra faire attention... Aux rochers qui roulent... Sur les gros Jean-Bon... Et les galeries qui s'écroulent... Sur les brise-terres ! » Il avait encore ce petit pincement au cœur à l'évocation du brise-terre qu'il avait été obligé d'abandonner dans ces galeries...

Modifié par un modérateur mercredi 17 août 2011 11:08:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les aventuriers ne perdirent pas de temps, avec leur chevaux ils pouvaient couper à travers les champs en friches pour gagner du temps. Ils ne savaient pas encore très bien ce qu'il convenait de faire donc pour le moment Ursion et Jean montreraient aux autres, l'endroit où ils avaient trouvé le terrier des gobelins et il déciderait a la suite. L'histoire semblait se répéter, il empruntèrent les mêmes sentiers, traversèrent les mêmes pâtures pour arriver à la lisière de la forêt de Murmebois. Le sentier principal qui traversait tout le bois était maintenant interdit et une patrouille s'assurait que personne ne l'emprunte sans connaître les risques qu'il encourait. Des soldats de la garnison arpentaient plusieurs fois par jour ce sentier tentant pour ceux qui voudraient gagner du temps en ne prenant pas la route principale qui longeait la côte. Après quelques explications on les laissèrent passer et très vite ils arrivèrent sur le site où Séoni, Ezren et Bertram avaient été victimes d'une embuscade.

L'ogre était toujours là avec son expression de rage figée par le sort de transformation en pierre mais on l'avait renversé pour ne plus qu'il encombre la route. Il avait également été traîné de sorte à recouvrir le trou rapidement rebouché il y a une petite dizaine de jours par le groupe d'aventurier. Cela faisait d'une pierre deux coups et au sortir de l'hiver les feuilles, lierres et autres fougères aurait bien recouvert la statue géante. Avec cordes et chevaux bouger la statue de l'entrée ne poserait pas vraiment de problème. Déblayer le trou prendrai certainement plus de temps même si avec la pluie qui tombait régulièrement la terre était bien meuble. Mérisiel descendit de son cheval en premier pour sécuriser le lieu, elle trouva naturellement le surplomb qui lui permettrait de se mettre à couvert et de surveiller la zone pendant que les autres entreraient dans la mine abandonnée...

En attendant d'avoir une meilleure idée, c'est vrai que de demander directement au chamane de répéter son histoire qu'il avait déjà racontée à Méléarn, était la seule piste plus ou moins sûre qu'ils avaient. S'enfoncer vers l'inconnu dans les marais, c'était chercher une aiguille dans une meule de foin, il restait les allusions de feu Alishar concernant les marais et une cabane, mais là encore, les informations étaient plutôt vagues. Jean suivit donc pieusement le groupe jusqu'à l'endroit de l'embuscade qui marquait aussi l'entrée des mines infestées de gobelins et qui rappelait de douloureux souvenirs.

Sans rechigner, il laissa sa monture aux mains de Mérisel puis s'attela à la tâche du déblaiement. Il fallait dégager l'entrée, c'était essentiel, surtout pour qu'un gaillard comme sans nom ou lui même, déjà que le tunel était assez étroit... Les travaux manuels et de force ne lui faisait pas peur, mais par contre afin d'être plus à l'aise, il ôta son armure et se défit de son ceinturon d'armes avant d'entamer la lourde besogne de déplacer la statue de l'ogre et le creusement autour du trou. Avec enthousiasme, il rappela les pièges mortels que les gobelins leur avaient tendu, surtout le rocher qu'ils avaient sans hésité libéré sur eux et qui avait éboulé une partie des galeries - « Rhooo !.. C'était énorme ça ! »