Ursion avait été rassuré par le fait qu'aucune attaque n'avait eu lieu cette nuit-là mais, malgré cela, la santé de Sylvia le préoccupait. En rentrant à l'auberge après son tour de garde avec Jean, il avait tout d'abord insisté pour passer voir l'aubergiste, lui promettant de le dédommager pour la nourriture et l'accueil qu'il avait réservé à tous ceux qui s'étaient rassemblés chez lui, puis ensuite le forgeron désœuvré qui avait accepté de surveiller Sylvia, et à qui il avait demandé (si Jean est d'accord) de garder un œil à la fois sur la garde-malade et le malade qu'elle devait garder.

Constatant que l'état de la jeune fille ne s'améliorait pas, Ursion choisit de ne dormir que quelques heures pour pouvoir aller prier dès l'aube et demander quelques miracles curatifs à Sarenrae. Lorsqu'il revint de sa séance matinale, il alla examiner à nouveau la jeune fille, usant de ses connaissances et des pouvoirs qui pourraient permettre de l'aider.

Il demanda également à Jean d'aller quérir le père Zanthus pour qu'il puisse lui aussi examiner la jeune fille. Il s'enquit également auprès de Jean de l'éventuelle présence d'autres guérisseurs en ville qui pourraient apporter un avis éclairé sur la question.

Détection du poison ; si potentiellement utile : restauration mineure.

• Premiers Secours : 1d20+9 donne [13] + 9 = 22

Modifié par un modérateur mercredi 19 décembre 2012 07:00:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bien-sûr Jean était content qu'il n'y ait pas eu de meurtre. S'ils n'avaient pas réussi à attraper le vilain démon, au moins ils l'avaient sans doute empêché de s'attaquer à un pauvre villageois et de faire une victime. A moins qu'il y ait eu victime et qu'ils ne le sachent pas encore. Afin de s'en assurer, au matin une fois la prière à Sarenraé et un bon débarbouillage à l'eau claire et fraiche effectuée, il demanda au primo enquêteur s'il était judicieux de faire une patrouille dans chaque maison afin de s'assurer que personne n'a été victime du démon.

Puis sa préoccupation passa instantanément sur Sylvia. La jolie voisine allait de mal en pire et les inquiétudes du prêtre n'étaient pas sans l'alarmer. Lorsqu'il fut demandé d'aller chercher le prêtre de la cathédrale, il s'en chargea et courut vers le lieu saint et c'est non sans affolement qu'il invita le père Zanthus à le suivre avec toute sa pharmacopée... Cette fois c'était sûr, le vilain diable de Pointe Sable avait frappé. Les fermiers étaient des gens solides et Sylvia ne faisait pas exception.

Modifié par un modérateur mardi 1 janvier 2013 22:01:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'aubergiste avait refusé la proposition du prêtre. Son frère le dédommageait assez bien et il n'y avait pas de voyageurs assez fou pour passer une nuit en ville par les temps qui couraient et qui auraient pu être gênés par le remue-ménage du moment. Garridan Vishkalaï demanda toutefois si le prêtre pouvait adresser une prière pour sa famille à Sarenraé.

Ursion examina attentivement la fillette usant de sorts pour pouvoir ramener son état à quelque chose de satisfaisant. Il fut surpris de son efficacité et de ses progrès. Son expérience et surtout son esprit affûté et curieux lui donnait une sorte d’inspiration et un sens accrue et quasi inné de la guérison et des soins. Si ses connaissances étaient quasi les mêmes que lorsqu'il avait pris la décision de quitter le Temple hôpital sa force de conviction et son assurance était tout autre, le chemin vers la foi éclairée qui le menait à Sarenraé lui semblait évident et lui donnait la possibilité d'intervenir plus efficacement en redistribuant les parcelles de magie divine que la déesse de l'aube lui attribuait.

Si poison il y avait ce dernier était dans le corps de Sylvia et à moins de faire une saignée où d'examiner les sels Ursion ne pourrait pas en avoir le cœur net. Mais grâce à son sort il allait vite en avoir le cœur net. Il remarqua tout d'abord que le bouillon de poule qu'on avait essayait de lui faire boire pour qu'elle reprenne des forces avait une teinte verdâtre ce qui signifiait que ce dernier avait été souillé. La fillette était belle et bien empoisonnée ! Après quelques nouvelles secondes de concentration la fillette lui apparut sous la même teinte, il n'y avait plus aucun doute.

Le père Zantus arriva ensuite avec Jean, saluant de la tête les personnes qui lui rendaient hommage avec un air compatissant comme savent le faire les prêtres lorsque les temps sont difficiles et que la volonté des dieux dessert la vie des hommes. Il se présenta au chevet de Sylvia et sans mot dire l'examina à son tour. Il renifla le bouillon et grimaça : « Ne voyez pas autre chose dans ce poison que la marque du démon. C'est une souillure démoniaque qui l'a mise dans cet état ! Il n'aura suffit à votre Tourmenteur que d'un crachat ou quelque goutte de son sang dans le bol pour corrompre son contenu. Sylvia est bien entourée c'est le seul moyen que le démon aura trouvé pour l'atteindre. J'ai bien peur qu'il ait décidé d'en faire sa prochaine victime ! Je vais lui donner un antidote pour qu'elle puisse lutter à force égale contre ce mal qui la ronge. Mais j'ai bien peur que ce ne soit plus son seul problème maintenant.  »

Dregar avait donc bien raison, c'était l’œuvre du tourmenteur. Entre temps Dragan s'était renseigné auprès de Bélor sur ce Montegani, on lui avait rappelé que les frères Pleindpoil étaient partis dans la Lande pour enterrer leurs morts, il ne seraient pas revenus avant encore trois bons jours : « L'homme a été interrogé par le prévôt Déverin, avec un nom comme le sien et une fortune acquise de manière peu claire, il était à fortiori le coupable idéal. Mais il a vite été écarté des soupçons même s'il se trouvait à Pointesable le jour de la mort de Belven, il avait sa femme pour confirmer qu'il n'avait pas quitter le lit conjugal, la parole de cette dernière ne souffrait aucune contestation c'est ce que m'a rapporté Cyrius Déverin. Mais nous avons notre démon, c'est lui l'Egorgeur de Pointesable non ? »

Modifié par un utilisateur mardi 18 décembre 2012 04:38:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar n'en pouvait plus. Cette attente interminable et ce petit jeu enfantin finit de l'exaspérer au plus haut point.

« Très bien, il a gagné. Aux grands maux, les grands remèdes. Suivez-moi je vais le trouver s'il est vraiment ici. On passe par l'écurie et Jean reste avec ma sœur. » Dregar fouilla dans son étui à parchemin et piocha le sort qu'il recherchait et qu'il avait fabriqué lui même. Il le lut et incanta le sort qui fit effet immédiatement. A partir de maintenant, il allait pouvoir repérer le monde dissimulé par magie comme cet affreux démon.

« A nous deux maintenant. Commençons par là. » Méthodiquement, avec ses compagnons, il fouilla chaque pièce et chaque recoin de la bâtisse. Il se dirigea vers la passerelle avec Ursion et Dragan et balaya du regard toute la zone visible. Il alla ensuite dans la salle commune pour vérifier dans tous les coins. Il verrai une fois fait suivant le temps qu'il restait et ce qu'il a trouverait.

J'utilise mon parchemin de détection de l'invisibilité.

Modifié par un modérateur lundi 7 janvier 2013 20:46:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dragan était déçu, et cela se voyait sur son visage. Bourru comme il était, il ne s'embarrassait pas des apparences et n'hésitait pas à montrer ses sentiments sans y mettre aucune forme. Il maugréait dans sa barbe naissante, laissant entendre ce qu'il pensait du prévôt et de son avis, puis il commença à s'en retourner vers les écuries lorsqu'il entendit la conclusion du prêtre.

Le démon était finalement parvenu à déjouer leurs précautions et à pénétrer dans l'auberge. Comme Dregar commençait à incanter et à fouiller la pièce principale avec l'aide d'Ursion, le rôdeur leur dit. « Occupez-vous du rez-de-chaussée et de l'étage. Moi je vais voir si mon nouvel ami peut nous donner un coup de main dans la cave... Je risquerai moins d'y effrayer les occupants du voisinage. Si quelque chose se montre, je vous appellerai. » Se tournant vers l'aubergiste, il demanda. « Y a-t-il un moyen d'accéder à la cave autrement que par ici ? Je n'aimerai pas croiser un quidam avec ma peluche en laisse... »

Lorsqu'il eut sa réponse, il repartit vers l'écurie et, au bout de quelques instants, en ressortit avec l'ours au bout de la corde avec laquelle il l'avait amené jusque là. Il s'était aussi équipé pour le combat et avait chargé son arbalète qu'il tenait d'une main. C'est d'un pas assuré qu'il se dirigea vers la cave.

• Empathie sauvage (pour passer la bride au cou de l'ours) : 1d20+2 donne [12] + 2 = 14

Modifié par un modérateur samedi 12 janvier 2013 15:26:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sur de son fait ! Dregar avait lancé son sort de détection de l'invisibilité à l'abri des regards et des oreilles surtout celles pointues du démon qui aurait pu se trouver là. Dans la grange Dragan avait lui repris son ours, la plupart des gens étaient encore en bas à déjeuner et pour être discret il lui fallait passait par l'extérieur pour faire le tour de l'auberge et revenir par l'arrière le cellier et les cuisines ce qui lui permettrait en même temps de jeter un œil au lieu et de voir les réactions de l'animal si ce dernier parvenait à renifler l'odeur du démon. Ursion suivait laissant la tactique qu'il avait inspirer au mage suivre son fil. Est-ce qu'il y arriveraient de cette manière ? Et surtout est-ce qu'ils étaient prêt à affronter le démon maintenant ? Ce dernier qui avait une fâcheuse tendance à fuir et à éviter l'affrontement comme chez Fernon le paysan, allait-il laisser tomber Sylvia pour une autre victime et profiter du moindre espace vers l'extérieur pour s'enfuir cela restait un mystère...

Dregar avait pris le parti de penser que le tourmenteur ne serait pas dans la grange et que les animaux auraient reniflé sa présence mais il est vrai qu'il avait pris l'habitude de s'enduire de farine ou même de suie peut-être pour cacher l'odeur de souffre dont on disait qu'elle accompagnait ce genre de créature. S'il était ici son plan ne marcherait peut-être pas mais c'était le risque à courir comme Jean il privilégiait la salle commune et la cuisine où il pouvait empoisonner la nourriture de Sylvia. Le lanceur de sort appuyé sur la rambarde commença à scruter en contrebas sous l’œil attentif du prêtre de Sarenraé. En bas pour protéger les gens de Pointesable se trouvait le primo-enquêteur, Mélèarn, le père Xantus et bien sur Jean... Il ne perçut rien mais alors qu'il changeait d'angle de vue il leva la tête et trouva ce qu'il cherchait sur une des poutres les plus hautes de l'auberge quasiment plongé dans l'obscurité se trouvait ce fameux tourmenteur. Il apparaissait de manière éthérée à Dregar et semblait le fixer de ses petits yeux luisants et vicieux. Se sentant observé, le tourmenteur se laissa tomber pour atterrir sur une table en dessous.

Modifié par un utilisateur dimanche 6 janvier 2013 19:40:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Plus rapide que l'éclair et avant qu'Ursion n'ait eu le temps de le mettre en garde ou de le retenir le magicien fonça et sauta pour rejoindre le démon qu'il avait bien en vue. Sans réfléchir Dregar avait pris d'énorme risque rien que le saut aurait pu le faire atterrir sur les fesses mais il y avait aussi le Tourmenteur en face de qui il allait se retrouver sans avoir un partenaire pour le soutenir. La table craqua sous poids sans se rompre totalement alors que son adversaire était écrasé sous l'un de ses pieds. Soit exactement ce qu'il avait voulu faire. Il n'était même pas tombé chose qu'un véritable acrobate n'aurait même peut-être pas réussie à tout les coups.

Les gens attablés, qui l'avaient entendu crier mais n'avaient pas eu pas de lever la tête et le voir sauter, furent tout de même surpris, bondirent de leur tabouret, certain en criant et même en hurlant pour une femme ! Eux ne voyaient pas le démon et pouvaient croire que le magicien devenait fou en agissant de la sorte...

Bizarrement la créature que Dregar avait sous le pied était aussi dure que le bois et il n'avait pas senti son pied s'enfoncer dans un ventre mou ou autre chose du genre. La chose qui avait une peau craquelée et blanchâtre était recouverte de tout ce qu'elle avait l'habitude de se foutre sur elle ici certainement de la farine qui formait une croute qui s'en alla lorsqu'elle se dégagea facilement de dessous le pied. Sous cette croute la peau du démon était grasse et se mit à suinter. Il se recula et fit entendre une petite voix agaçante en lançant un sort. De suite tout ceux qui étaient dans les alentours furent assaillit par des images démoniaques d’âmes coupables qui subissaient les tourments d’Asmodéus : elles avaient été représentées éviscérées, contraintes d’avaler des charbons ardents, démembrés par des lames chauffées au rouge ou subissaient d’autres châtiments moins savoureux.

Modifié par un utilisateur lundi 7 janvier 2013 19:45:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar réfléchit un court instant. Il se concentra sur sa cible qui pour le moment n'était redevenue visible contrairement à ce qu'il avait cru. Quand les premières images d'horreurs et de folies parvinrent jusqu'à lui, il ne se demanda pas s'il pourrait y résister, il savait que ce sortilège ne briserait pas sa volonté inflexible. Son apprentissage dans les livres et les bibliothèque lui avait appris comment surpasser ce sort. Mais l'apprentissage et la pratique était parfois deux choses différentes, et il constata qu'il lui fallut faire un certain effort pour passer outre les images diaboliques.

« Alors comme ça on veut faire peur à tout le monde ? Cela ne marche pas avec moi ce genre de tour de passe-passe. Voyons voir avec un vrai sortilège. »

Dregar incanta à son tour et visa la créature avec son sort spécialement préparé pour lui. Il fallait gagner du temps, le plus possible. Il marmonna des paroles peu compréhensibles par les autres gens autour de lui, et pointa son doigt directement vers le diablotin en avançant vers lui et finit en dégainant sa dague.

• jet de volonté : 1d20+5 donne [14] + 5 = 19
• attaque de contact à distance sort de maladresse modifié (vigueur DD=15) : 1d20+6 donne [17] + 6 = 23
• malus dex : 1d6+2 donne [1] + 2 = 3

Je dégaine ma dague et j'avance sur le diable si je peux. Maladresse.

Modifié par un modérateur vendredi 11 janvier 2013 22:19:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

« DEHORS !.. TOUT LE... MONDE DEHORS !..  » Tandis qu'il criait plusieurs fois l'alarme à l'intention des villageois, Jean chercha du regard un sac de farine. Il devait y en avoir partout ces derniers temps puisqu'il s'agissait de leur arme favorite depuis la veille et tout les miliciens et personnes de bonne volonté qui effectuaient des rondes en étaient équipées.

Dès qu'il eut trouvé ce qu'il recherchait, il l’attrapa et le balança sans ménagement en direction de Dregar qui à priori bloquait le vilain démon sous ses pieds.

• Jet de sac de farine, attaque de contact à distance, Grenaaaaaaaaaaaaaaaade ! : 1d20+5 donne [8] + 5 = 13

Jean attrape le premier sac de farine qu'il trouve dans le coin et le balance sur le tourmenteur enfin aux pieds de Dregar (je vise la case).

Modifié par un modérateur mardi 8 janvier 2013 19:33:09(UTC)  | Raison: Non indiquée