Mandar peu à l'aise à cheval et étant un peu distant de la Dame ne pu lui faire de baise-main. La jeune noble avait du répondant et l'on pouvait mieux comprendre toutes les histoires qui avaient courus dans la taverne sur les nombreux prétendants qu'elle avait repoussé...

« Et à quel niveau se situe mes qualités très cher Mandar ? »

Elle descendit de cheval en rigolant de sa plaisanterie qui avait fait virer au rouge le magicien et suivi le prêtre en direction de la maison du maire. La femme était très belle et avait touché Mandar mais pouvait-il sérieusement espérer plaire à une noble d'une des plus grandes familles du Taldor ? Lui, simple fils de deux Éclaireurs.

L'arrivée à la taverne se fit suivi de presque tout le village. Si le groupe trouva facilement une place dans l'Hermine c'était salle comble. Tout le monde arrivait petit à petit le message dans le village passait et chacun voulait offrir une mousse aux héros ! Chaque personne venait taper dans l'épaule d'un des membres du groupe, le saluer ou le féliciter. Même quelques uns s'y risquaient avec Bukari oubliant la mort d'une poule ou d'un canard c'était pour dire la popularité qu'ils avaient ! On leur demandait ce qu'ils avaient fait qu'ils montent sur une table faire le récit de leur héroïque sauvetage. Les quelques personnes savant jouer plus ou moins bien d'ailleurs avaient sorti leurs instruments pour jouer des airs festifs. L'on pouvait déjà entendre chanter des airs connus comme Le Costaud ou Belle et l'Ours.

Finalement le calme et la tranquillité n'étaient pas réellement là mais le plaisir d'être chez soit oui.

Un ours y avait, un ours, un ours ! Tout noir et tout brun, tout couvert de poils…
L'ours ! Oh, viens, dirent-ils, oh, viens à la foire ! La foire ? Dit-il, mais je suis un ours ! Tout noir et brun, tout couvert de poils !
Et de céans léans descendent la route. De céans ! De léans ! Trois gars, la chèvre, et l'ours dansant !
… Dansa, virevolta tout le long du chemin qui menait à la foire ! La foire ! La foire !
Oh, qu'elle était douce, et pure, et belle ! La fille aux cheveux de miel !
Ses cheveux ! Ses cheveux ! Ses cheveux de miel !
… En humant le parfum sur la brise d'été ! L'ours ! L'ours ! Tout noir et brun, tout couvert de poils !
En humant le parfum sur la brise d'été !
Il renifla, rugit et le sentit, là, sur la brise d'été ! Du miel, du miel !
Oh, fille suis, et pure, et belle ! Jamais ne danserai avec un ours velu ! Un ours ! Un ours ! Jamais ne danserai avec un ours velu !
… Et la souleva jusqu'au ciel ! L'ours ! L'ours !
Je réclamais un chevalier, et tu n'es qu'un ours ! Un ours ! Un ours ! Tout noir et brun, tout couvert de poils !
Elle ruait, pleurait, la fille si belle, mais il léchait le miel de ses cheveux, de ses cheveux ! De ses cheveux ! Léchait le miel de ses cheveux !
Alors, elle soupira, cria, décrocha des ruades au ciel ! Mon ours ! Elle chanta, mon bel ours si beau ! Et il s'en furent de céans léans, la belle et l'ours, l'ours et la belle !

Source de la chanson pour ceux qui auraient pas reconnu.

Modifié par un utilisateur lundi 14 avril 2014 10:10:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'était dans des moments comme ceux-là qu'Aquilone portait le mieux son surnom. malgré la chaleur ambiante, le regard et les manières de la druidesse étaient à présent aussi froides que le vent du nord en plein hiver.

« Il faut que j'aie voir mon père d'abord. Je vous rejoindrai, il sera peut-être tard. »

La druidesse était d'une humeur massacrante et n'avait attendu aucune réponse avant de partir vers la cabane de chasseur où elle avait grandi. Les autres pouvaient bien parler autant qu'ils voulaient, tout ça ne se règlerait pas en un soir. Ce qu'il leur fallait à tous, c'était surtout quelques années pour mûrir et arrêter de voir chaque situation tout en blanc ou tout en noir. Pour l'heure, l'humeur d'Aquilone était justement tout en noir, et il valait mieux ne pas l'embêter dans ces moments-là.

Modifié par un modérateur mardi 15 avril 2014 14:30:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

A l'auberge, Bukari dévora et bu tout ce qui passa à sa portée.

D'ordinaire, des qu'il mettait les pieds à l'Hermine, c'est à coup de pieds qu'on finissait invariablement par le chasser. Mais aujourd'hui, sans qu'il comprenne vraiment pourquoi, ce n'était pas le cas. Il avait même eu le droit à quelques timides tapes dans le dos et avait pu prendre les plats et les chopes laissées sans surveillance sur les nombreuses tables de l'auberge sans que quiconque n'y voit quelque chose a redire, et même sans prendre la moindre trempe.

Mais on ne le laissait toujours pas jouer avec les enfants... Que les parents affolés prenaient en hâte dans leurs bras des que Bukari essayait d'en attraper un.

Alors que le départ de certains de ses amis faisait redescendre l'ambiance enfiévré de l'Hermine, le gnome chercha du regard un coin douillet - qui se trouva être l'armoire à linge de table de l'auberge - et s'y installa, prêt à y passer la nuit.

Modifié par un modérateur jeudi 17 avril 2014 08:20:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mandar encore sous le charme des paroles de Dame Argentea salua distraitement le départ d'Aquilone et répondit par un hochement de tête aux paroles de Kaban. Il n'avait qu'une idée en tête, à l'exception du physique de Dame Argentea, profiter de la soirée pour se détendre et tenter d'oublier sa fatigue, son aigreur et les blessures tant physique que mentale qu'il avait subit dans leur quête pour sauver la jeune femme.

L'alcool aidant, il s'oublia peu à peu et paré de la peau de Yéti se décida à rentrer chez son père, oubliant son frère dans l'auberge.

Epuisé, il s'endormit telle une souche dans le grand lit de son père oublieux des heures précédentes tombant dans un sommeil sans rêve, mais où l'image de Dame Argentea se superposait à un gigantesque portail de glace d'où un vent froid, porteur d'un Hiver sans fin, sortait pour mieux effacer le chaleureux souvenir de sa rencontre...

Chacun retourna donc chez soi et pu profiter d'une agréable soirée malgré l'agitation de leur retour. Le petit village se connaissait bien et retrouver le groupe était presque comme retrouver un frère. Le repos et la chaleur du Taldor était un vrai soulagement pour le corps et l'esprit.

La seule note d'ombre de la soirée fut pour Aquilone : son père lui apprit qu'il était très inquiet, son oncle n'était toujours pas revenu de la chasse de sa fameuse hermine... Cela faisait plusieurs jours et même si parfois cela pouvait arriver de camper dans la forêt une journée ou deux cela ne durait jamais autant. D'autant plus qu'il y avait ce froid anormal qui aurait fait fuir n'importe quel homme sensé. Dryden Kepp était l'un des meilleurs chasseurs et malgré son penchant pour la boisson il n'avait jamais raté une proie. Les moqueries devant son histoire qui paraissait farfelue l'avaient-il contrarié et forcé à ne pas abandonner la traque ? Cette nuit là Aquilone eut bien du mal à trouver le sommeil...



Le lendemain matin chacun se réveillait et prenait son déjeuner lorsqu'un des enfants de membres du conseil vint les trouver pour leur dire qu'ils étaient attendus à la demeure de Ionnia Teppen. Sa maison la plus grande du village servait de salle du Conseil également tous le savaient et y avait été au moins une ou deux fois. Elle se trouvait sur la place du village face à l'énigmatique statue tant sujette à discussions au sein d'Heldren.

Pour mémoire les PNJs du village. La présentation d'Heldren également si ça peut vous permettre de vous resituer.

Modifié par un utilisateur mardi 22 avril 2014 14:47:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mandar n'avait pas encore complétement récupéré de sa nuit qui avait oscillé entre rêves et cauchemars surtout qu'il n'avait pas vraiment l'habitude de boire.

Lorsqu'on vint frapper à sa porte et qu'une petite voix se fit entendre, il se leva, la bouche pâteuse et la tête encore bourdonnante. L'invitation semblant importante, Mandar remercia le jeune garçon et prit une douche rapide, avala quelques morceaux de pain agrémenté de miel afin d'accompagner son thé, rituel qu'il avait apprit à respecter lors de son séjour dans le lointain pays Tian.

Une fois présentable et l'esprit à peu près clair, il se dirigea à pas rapide vers la demeure de Ionnia Teppen, jetant un coup d'oeil interrogatif sur la statue de la Dame avant de pénétrer dans la maison.

Modifié par un modérateur vendredi 25 avril 2014 09:22:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bukari se réveilla dans son lit sans trop comprendre comment il avait fini par arriver la, mais peu lui importait. Il avait finalement bien dormi.

Lorsque que le gamin du village vint frapper à la porte des frères les plus étranges du village, le gosse jetait des regards tellement apeuré à Bukari que le gnome, qui n'avait pas envie de jouer avec un enfant ce matin, se désintéressa rapidement de la conversation. Il avait bien mieux à faire aujourd'hui. De plus, une convocation dans la grande maison du village ne devait certainement pas concerner le petit sauvage.

Sitôt le gamin sorti, Bukari alla se préparer, et c'est armé jusqu'aux dents qu'il sorti, prêt à en découdre avec ce foutu hiver qui menaçait ses frontières.

Modifié par un modérateur vendredi 25 avril 2014 09:23:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mandar regretta le départ précipité de Dame Argentea. Il aurait aimé lui dire au revoir... mais alors qu'elle était partie, lui était toujours là et l'hiver de l'Irrisen toujours présent. Sa mission première était de protéger le village et d'expliquer le danger à ses sages.

Après s'être éclairci la voix, le mage s'adressa à Ionna :

« Et bien, entre les explications de Rhokar et mes propres observations, voici ce que j'ai pu comprendre du phénomène... »

Après plusieurs minutes d'explications esotériques, sur les plans, les portails et la magie, Mandar arriva à la conclusion

« ... il nous faut donc retourner dans la zone hivernale pour fermer ce portail magique. Pour cela nous devrons combattre son gardien, un Troll de mousse si Aquilone et moi avons bien comprit la description du mage. »

Modifié par un modérateur lundi 28 avril 2014 08:42:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kaban écoutait Mandar attentivement, ce magicien avait un don pour développer son sujet. Fermer le portail n'était qu'un début qui permettrait seulement de ralentir le projet des fées. Le prêtre attendait qu'on lui donne la parole, il fallait avant tout penser à la sécurité de la communauté d'Heldren et des villages proches.

Modifié par un modérateur lundi 28 avril 2014 08:53:08(UTC)  | Raison: Non indiquée