Il n'avait pas gelé cette nuit même s'il avait tout de même fait très froid, cela se ressentait encore ce matin mais le ciel d'aujourd'hui promettait des températures plus clémentes heureusement. La route était devenue sentier après des années et des années d'abandon mais leur progression était beaucoup plus rapide et ils avalèrent les kilomètres rapidement, grimpant sensiblement tout en longeant le pic de Droskar comme s'ils allaient le contourner.

La fin de la journée était proche et tous avaient bon espoir d'arriver dans cette auberge qu'ils ne connaissaient que de nom. Le chemin se divisa en deux partie la première continuait vers le nord et gravissait le pic, la seconde se rapprochait de l'Ecume et des chutes qu'ils cherchaient à atteindre. Ce fut dans la pénombre alors que le soleil se couchait à l'ouest à l'horizon du haut plateau sur lequel ils se trouvaient qu'ils aperçurent les lumières de l'auberge qui portait bien son nom. En effet, l'Ecume basculait d'un plateau à l'autre sur près de cent mètres de dénivelé jusque dans un bassin dont l'eau tombait elle aussi en cascade à des dizaines de mères encore plus bas. Les derniers rayons du soleil faisait briller d'une lueur dorée cette chute d'eau. Tout en bas on devinait au pied de la rivière qui se reconstituait plusieurs cabanons et constructions de bois. Là-bas aussi c'était éclairé. Le groupe de dirigea vers l'auberge. Les vestiges d'une anciens pont de pierre assurément de construction naine commençait d'un bout et de l'autre des deux rives. L'édifice avait du être détruit comme beaucoup de choses lors de la Déchirure.

L'auberge en elle-même était un véritable petit fortin, là-aussi l'artisanat de base devait être nain mais la reconstruction elle était humaine et on retrouvait par-dessus du mur d'enceinte une construction en bois à colombage que l'on retrouvait également dans les défenses de Nid-du-Faucon. Un grand portait en bois qui était fermé à cette heure tardive accueillis le groupe. Mais un homme perché sur le chemin de ronde lança d'un air inquiet : « Qui va là ?!  »

Modifié par un utilisateur mercredi 8 octobre 2014 14:52:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Snarl avait apprécié la marche. En se vidant de ses derniers traumatismes, sa tête allégée compensait la souffrance physique due à la durée de la randonnée. La beauté des paysages et ces perspectives en hauteur que fournissait la montagne apaisait le marcheur.

La vue de l'auberge illumina le visage du prêtre. Enfin un lieu sûr pour les petits. Et une nuit confortable dans un couchage moelleux, après un bon repas copieux et chaud. Que du bonheur.

L'accueil était un peu rude mais qu'espérer d'autre à cette heure avancée ? Il s'avança en levant les deux bras en l'air en signe de paix.

« Ola ! Bien le bonjour, l'ami ! Je me nomme Snarl Grisemain, serviteur de Torag. Nous sommes une mission de sauvetage partie de Nid-de-faucon pour récupérer des enfants perdus dans la montagne. Pourriez-vous nous ouvrir les portes de votre auberge ? Nous avons marché depuis l'aube et sommes avides de confort, après autant de temps passé sur la route. Les enfants sont épuisés. »

Modifié par un modérateur samedi 25 octobre 2014 19:13:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'homme sur le mur pencha sa lanterne pour se rendre compte qu'il n'y avait pas que nains et qu'effectivement des enfants qui grelotaient composait ce groupe étonnant. L'homme ne fit pas de difficultés ce qui pour l'heure et dans un coin aussi perdu était soit de l'inconscience ou soit une envie de croire en son prochain qui pour un nain venant des Cinq Rois n'était pas compatible avec un métier de garde de nuit. L'ancien fortin nain était peut être entre de bonnes mains mais est-ce qu'elles étaient sures cela restait à prouver. Fallait-il se méfier dès lors de cet accueil ? C'était là une bonne question qui ne manqua pas de piquer au vif un Borodek qui jusque là était resté silencieux ! Foutre dieux !!! Il ouvre un peu vite là frangin... non ?!

Effectivement la porte s'ouvrit rapidement à grand renfort de cliquetis de chaines et de poutre de bois qui devait bloquer l'accès. Depuis que la lumière avait décliné, Edgrin faisait de la lumière pour que les enfants voient où ils posaient les pieds. Derrière le portail le bruit du torrent prêt à se jeter dans le vide passait à moitié sous la construction et à l'intérieur du fortin à quelques mètres derrière le garde à la lanterne. Une roue à eau et tout un système de poulie pendouillaient et ne devait plus servir, la mousse avait d'ailleurs recouvert les pilotis et la structure basse en bois qui était en contact avec l'eau. On devinait un ancien système d'écluse qui ne devait plus être opérationnel mais qui jadis devaient faire la fierté des maîtres artisans nains qui vivaient là. Un escalier en bois et un pont de singe étaient les derniers obstacles qui séparaient les héros d'un repos bien mérité... enfin... ils l'espéraient. Le torrent à cet endroit entre les rochers était plutôt mince juste une dizaine de mètres mais le débit était sacrément rapide et on devinait aisément que le garde ne devait pas faire dans la dentelle en cas d'attaque, il passait de l'autre côté pour abattre le pont de singe et l'auberge se retrouvait protégée naturellement.

Le garde avait un léger strabisme mais son sourire était plutôt accueillant : « Vous voilà dedans les nains et bien à l'abri dépêchez vous de rentrer je me nomme Sylvain. Pas très recherché pour un demi-elfe je sais mais j'ai pas choisi ! Vous reste à passer le pont, pas d'inquiétude, y'a de la place pour mettre un pied devant l'autre et je peux même vous passer une lanterne. Vous avez bien fait de venir chez nous, enfin chez Mierson Berekland à l'Auberge des Chutes dorées. C'est un ancien aventurier et Eclaireur vous savez ! Il sera content d'avoir autre chose que des marchands et des colporteurs et sera heureux si vous avez des récits d'aventures à raconter !

Venez suivez moi ! » Sylvain remonta les marches qui menaient à son poste et fit un signe de lanterne et de l'autre côté du pont une lumière fit écho à la sienne révélant deux nains armés d'arbalètes mais aussi le pavillon de pierre derrière eux qu'était l'auberge qui était plus en hauteur à moitié accroché à flanc de montagne. Dans son ensemble du bas qui étaient au niveau de l'eau jusqu'à la cime du toit on devinait un établissement imposant digne d'une forteresse naine.

Le regard perdu dans l'eau des chutes qui s'écoulait avec puissance, la voix de son frère le ramena au présent. Algrim acquiesça rapidement à la proposition de Borodek, regardant dans les fontes qu'il portait pour chercher de la corde et sécuriser les enfants pour une traversée de nuit.

La main sur la corde et sur les sacs de cuirs, il se retourna vers Snarl pour lui glisser quelques mots. « Ils font comment pour héberger les bêtes de somme des voyageurs ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 22 octobre 2014 08:31:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Oh, eh bien on ne le voit pas d'ici mais il y a une route commerciale qui passe prêt d'ici de l'autre côté de la rive et qui redescend plus loin du plateau mais si l'on veut dormir en toute sécurité il faut faire un détour et c'est ici qu'il faut venir. Le mur d'enceinte de l'ancien fort passe dans une excroissance rocheuse de la montagne. Pour monter jusqu'ici il y n'y a qu'un passage, il est assez large pour faire passer deux charrettes mais il n'y a qu'un accès à défendre si on exclue le pont de singe que l'on peut rapidement couper en cas d'agression. Commença à raconter le demi-elfe somme toute assez affable et agréable pour un simple garde alors que rapidement Borodek et Algrim encordaient les gamins fatigués. Personne ne voulait prendre de risque même si le pont semblait en parfait état, que les planches étaient assez larges pour ne pas qu'on les rates et assez épaisses pour supporter le poids d'un nains avec un équipement conséquent et ils avaient bien raison ces nains... » Sylvain repris de plus belle satisfait d'avoir un auditeur aussi concerné par l'agencement des lieux que Snarl. Edgrin écoutait aussi avec attention.

« Donc vous verrez il y a une autre cour de l'autre côté entre l'auberge à flanc de colline et cette porte dans la roche. On trouve dans cette basse cour l'écurie mais aussi une porcherie. De plus le site est assez bien protégé. Il y a une dizaine de gardes dont certains sont d'anciens aventuriers chevronnés. Avec moi, deux autres surveillent de ce côté rien que pour voir si quelqu'un ne franchit pas la rivière ce qui n'est jamais arrivé depuis que je suis là. C'est la sécurité du lieu, la vue magnifique et l'ambiance de l'auberge qui fait notre réputation et qui fait que nous sommes le premier comptoir de commerce de la frontière. Je vois que vous êtes bien chargés donc si vous avez des choses à revendre ça sera possible peut-être de le faire ici. » Le garde en ayant fini, il salua le nain et retourna à son poste non sans lui avoir laissé sa lanterne pour en allumer une autre accroché par très loin. Snarl appréciait l'édifice mais il ne restait plus de son époque naine que les soubassements et tout ce qui était à flanc de montagne. Le reste avait était toutefois habilement réparé et on ne pouvait que ce féliciter de cela, d'autant que les deux gardes nains de l'autre côté montrait que le peuple vigoureux n'avait pas totalement déserté les lieux.

Alors que les jumeaux étaient à leur ouvrage, Boro chercha dans sa mémoire où il avait entendu ce nom... Les Éclaireurs il connaissait, le nom était un peu galvaudé, derrière cela c'était toute une organisation dont le but était de recensé tout les mystères et de contrôler les dangers que certain de ces mystères enfouis depuis des années pouvaient être. On y trouvait pas uniquement des rôdeurs et des combattants mais bon nombres d'érudits, d'explorateurs et d'aventuriers en tous genres. Dorna la vieille, qui tenait la forge de Nid-du-Faucon et qui les avait envoyé à la recherche de Igor, de Snarl, de Durim et des quelques autres et qui se doutait que les enfants n'avaient pas été kidnappés par eux pour des raisons farfelues sorties de la bouche d'une elfe était elle aussi une ancienne Éclaireur. Bref, il en saurait plus dans pas très longtemps. En file indienne, l'équipée traversa le pont sans encombre même si certain et pas seulement dans les gamins eurent les chocottes en passant le pont et en voyant le torrent en dessous qui emmènerait la proie qui tomberait à travers ses filets vers une chute mortelle. Les nains arrivèrent dans la haute cour. De ce côté les fenêtres étaient étroite semblables à des meurtrières presque mais aussi vitrée habilement et elle laissaient filtrer une douce lumière qui augurait une chaleur et un confort que tous attendaient depuis plusieurs jours maintenant.

« Eh bah ! C'est pas tous les jours qu'on voit des compatriotes descendre de la montagne ! Avec des gamins humains c'est ma foi fort étrange n'est ce pas Bilto ?! » L'un des deux nains accueillit avec une lumière en plus le groupe et l'autre enchaîna. « Tu l'as dit Turf mais je suppose que vous voulez pas traîner dehors par ce froid de canard. Je vais vous emmener à l'intérieur et j'attendrai la fin de mon tour de garde pour payer une bière à l'un d'entre vous histoire qu'il me raconte ce qui vous arrive. »

Modifié par un utilisateur lundi 20 octobre 2014 22:08:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Igor suivit le groupe bien sagement sans faire de vague même si la situation le laissé perplexe. Ce qu'il voulait avant tout c'est se retirer la boue de ses chausses, se rincer le visage et une boisson chaude.

Le passage au dessus du torrent le secoua un peu et fit perler sur ses tempes de minces filets de sueur. Il se garda bien toutefois d'exprimer ses craintes de peur de se faire encore chahuter pour son caractère. Une fois la traversée réalisée il regarda la bâtisse et fut ravit de voir qu'un lieux décent pour passer la nuit allait les accueillir.

Igor ne prononça aucun mot de peur de se mettre à dos qui que ce soit si prêt de son confort tant désiré.

Bilto amena le groupe à l'intérieur, après un couloir labyrinthique, il débouchèrent dans une grande salle commune accueillante où se trouvait pas mal de monde en se début de soirée. Il y avait une dizaine de tables rondes toutes occupées par plus ou moins de gens. Une petite dizaine de personnes écoutaient un homme d'âge certain égrainer des notes sur une lire. Ce qui plongea Edgrin en admiration. De bonnes odeurs venaient chatouiller leurs narines. Tout un pan du mur est était brut et permettait de voir le travail des nains qui avaient taillé à même la roche un escalier en colimaçon double qui devait desservir l'étage et les chambres. Ici la pierre et le bois se mêlait avec harmonie donnant une impression de force héritée du fortin nain mais aussi chaleureuse avec ses boiseries décoratives fluides presque artistiques.

Quelques uns se retournèrent en voyant nains et enfants arriver par une porte secondaires. Les mines étaient surprise, pas de doute que leur présence avec cette marmaille allait faire parler. Bilto les laissa pour se diriger vers le musicien attablé dans un coin de la pièce. Il lui glissa quelques mots et l'homme arrêta sa mélopée, remercia son auditoire et revint avec le nain vers eux.

« Ah la bonne rencontre que voilà ! Des nains et des enfants aussi sales et dépenaillés qu'on peut l'être après avoir traversé le Val. M'est d'avis que vous n'avez pas choisi la facilité comme la plupart des des habitants d’Olfden et d’Orégent qui, à force de s’ennuyer, cherchent une excuse pour traverser les dangers du val de Sombrelune et viennent jusqu'ici avant de rentrer chez eux. Mais j'en oublie toutes les politesses je suis Mierson Berekland, mon père Argus "l'ami-des-nains" a chassé il y a une trentaine d'années maintenant, les créatures qui avaient élu domicile dans l'ancienne forteresse naine après la Déchirure. Il lui a fallu prêt d'une année pour parvenir à cela. Mon père n'est plus depuis longtemps maintenant mais je me suis efforcé depuis à poursuivre son travail et a réhabiliter les lieux... mais je vous ennuie avec es histoires...

En voyant vos vêtements déchirés qui ne tiennent plus que sur un fil et le sang séchés qui se mêle à la boue pour les recouvrir. Je pense qu'une nuit ici va vous requinquer. Bilto me dit que vous avez sauvé ces enfants de Nid-du-Faucon cela mérite récompense et en échange de votre histoire. Je vous offre ce toit pour la nuit si vous acceptez toutefois de dormir ensemble dans la même chambrée. Car je vous avoue que je suis victime de mon succès, je n'ai plus assez de chambres pour chacun d'entre vous. » Mierson fit quelques signes à son personnel pour qu'on fasse de la place au groupe et en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, les sacs furent à terre, les manteaux ôtés, ainsi que les ceinturons et les fesses de tous posées sur des tabourets.

« Merci de votre offre généreuse » fit le trappeur, en rejoignant son frère et partager une table avec lui.

« Après cette course dans les bois enneigés, la chaleur de votre âtre comme celle de votre accueil sont plus que bienvenu. Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, un bon plat serait pas de refus avant la parlote ... les derniers jours ont été assez éprouvants ... » acheva Borodek, les épaules s'affaissant sous le contrecoup de la fatigue et de la tension récente ...