n sifflement, la lame d'Ortog venait de fendre l'air. Un craquement, l'espadon du demi-orque mordait l'écorce du sapin belliqueux. Un arrachement, les fibres du bois cédaient tour à tour sous l'impact du coup. Le silence, la vie venait de quitter l'éphémère perturbateur.

La scène avait été rapide, à l'image de la promptitude avec laquelle le serviteur d'Iomédae s'était réveillé, vraisemblablement remis de ses blessures de la journée. Seuls quelques bruits avaient percé la nuit. Les aventuriers pouvaient à nouveau observer leurs visages, et souffler de soulagement. Un puissant crépitement s'échappa du feu. Un morceau d'une des branches du sapin venait d'être englouti par les flammes, et comme Abigail l'avait prédit, il brûlait particulièrement bien. Nul doute qu'un tel bois serait un avantage si d'aventure il fallait organiser un nouveau campement dans la forêt.

Aergnaeroka pouvait reposer la branche enflammée qu'elle tenait, et Delwin, bien mal en point, pouvait se relever. Mais la nuit ne faisait que commencer...

out comme sa vie quittait le végétale, l'aura caractéristique des êtres maléfiques que seul Ortog était à même de percevoir peu à peu s'estompait.

Delwin Bennet eut d'abord un peu peur en voyant la créature sylvestre s'affaiser, il craignait qu'elle tombe sur lui... Heureusement, le sapin humanoïde lui épargna ce désagrément en tombant sur le côté. Il maugréa dans sa barde tout en s'énervant à force de jouer des pieds et des mains pour quitter sa couverture qui ne semblait vouloir le laisser partir.

« Quelle soirée... »

Mais toute cette agitation tirailla son ventre qui le cloua de douleur au sol. Le vieux prêtre ne put donc empêcher Ortog de l'examiner, il protesta néanmoins pour le forme.

« Tout va bien, une bonne nuit de repos et je serai comme un sou neuf. Pas besoin d'utiliser une des potions de soins. Demain matin, j'apporterai à tous les bienfaits d'Abadar. »

Après plusieurs minutes, le hobbit réussit enfin à se lever et s'approcha lentement du végétal qui avait failli le tuer.

« Au moins, il brûle bien. Nous devrions le couper en morceau et l'emballer, il nous servira de combustible pour notre prochain feu. Bon... J'espère que nos sentinelles seront plus efficaces qu'elles ne l'ont été jusqu'à présent. »

Il retourna chercher sa couverture pour se remettre à sa place près du feu. Maintenant c'est clair, cette forêt veut nous tuer.

Modifié par un utilisateur samedi 20 juillet 2013 14:37:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Têtu comme une mule, Delwin Bennet secoua négativement la tête quand la rôdeuse elfe tenta de le persuader d'avaler la potion. Le vieux prêtre était d'une nature butée et ne se laissait pas facilement convaincre, il préférait garder la potion pour une autre occasion. Le hobbit s’éclaircit la gorge avant de prendre la parole :

« Bien que j'avoue ne pas être en grande forme, je ne souhaite pas utiliser de suite cette fiole de soins. » Il tapota doucement sa sacoche où il avait rangé les potions. « Car premièrement, il est statistiquement improbable qu'un autre de ces "sapins" vienne nous réveiller cette nuit. De plus, maintenant que tout le monde sait quel danger pèse sur nous, les gardes feront plus attention lors de leur tour... Enfin j'espère. »

« Secondement, nous aurons besoin de toutes les ressources nécessaires pour franchir ce qui nous attend. En effet, le corbeau d'Abigail nous a dit avoir repéré plusieurs hommes sur notre chemin. Je suis quasiment sûr que se sont des bandits qui ont participé à l'embuscade ainsi qu'à l'enlèvement de Dame Argentea. Ils doivent attendre sur la bas-côté de la route pour empêcher les gêneur de rejoindre le bâtiment des Sentinelles. Qui, à mon avis, est sous le contrôle de nos ennemis. »

« Encore une grosse journée en perspective. Il faudrait donc retourner nous coucher et nous reposer au lieu de continuer ce bavardage inutile. Ma décision est prise et je ne reviendrai pas dessus. Je vous souhaite bonne nuit à tous ! »

Bien que la nuit fut dans un premier temps reposante pour Delwin, elle le fut beaucoup moins après l'attaque de la créature sylvestre. Son ventre le faisait affreusement souffrir et ses muscles protestaient à chacun de ses mouvement, infimes soient-ils. Le vieux prêtre accueillit donc l'aube avec soulagement. Il quitta sa couverture aussi délicatement que possible pour ne pas réveiller ses douleurs avant de s'assoir en tailleur devant le feu. Pendant plus d'une heure, le hobbit pria son dieu Abadar pour qu'il lui apporte ses conseils et ses bienfaits.

« ... Puisses tu nous guider dans les épreuves à venir. » Termina t-il dans un souffle.

Une fois pleine possession de ses moyens magiques, le semi-homme brandit son symbole divin. Une vague de chaleur traversa les corps de ses compagnons ainsi que le sien. Le vieux Bennet soupira de soulagement, il se sentait beaucoup mieux qu'à son réveil ! Il put donc prendre son petit déjeuner sans subir de mal de ventre.

• Canalisation d'énergie positive : 1d6 donne [4] = 4

Après une fin de nuit plutôt inconfortable, le paladin et ses amis se réveillèrent et furent rapidement prêts à quitter ce coin. Il avala rapidement un peu de ses rations et attendit les autres.

« Et bien nous sommes sur le départ. Tout le monde est prêt ? »







BM privée.

rêts à s'enfoncer encore plus dans le Bois Frontière, les aventuriers ignoraient que chaque pas qu'ils faisaient les rapprochait d'un voyage sans nulle autre pareille. Tout aurait pu se décider ici. S'ils n'avaient pas eu le courage d'affronter les périls du Bois Frontière, ils auraient fait demi-tour, et peut-être d'autres valeureux coeurs se seraient chargés de faire reculer l'Hiver Éternel, ou peut-être celui-ci aurait-il englouti Golarion. Toujours était-il que la réflexion de ses cinq âmes téméraires n'allait pas dans cette direction en cette matinée. Quitter le feu et sa chaleur régénératrice était douloureux. Le froid qui à nouveau gagnait les corps rappelait qu'il poursuivait son office, sournois.

Le groupe se retrouva assez vite sur le sentier, et reprit sa marche. Azraël ne tarda pas à montrer le bout de son bec, et se posa sur l'épaule de sa mal-aimable maîtresse : « Les humains toujours là, mais pas les mêmes ! Devant ! »

Sachant cela, Aergnaeroka reprit la tête du groupe. D'après ses calculs, il leur restait trois petites heures de marche avant d'arriver au Chalet des Sentinelles. La monotonie de la marche en file indienne s'installa à nouveau. Le sommeil et la chaleur du feu avaient revigorer les aventuriers, mais ils étaient toujours fourbus. Le sentier obliqua progressivement d'une direction Sud-Ouest à une direction plein Sud puis, après une petite heure de marche, le chemin s'éleva quelque peu pour suivre une crête encadrée par des arbres. Après une cinquantaine de mètres sur cette crête, l'oreille attentive et aiguisée de l'elfe repéra quelques bruits. Elle fit arrêter le groupe, et tous purent entendre les voix fortes et vociférantes de plusieurs hommes. Ils devaient être à encore une trentaine de mètres, sûrement dissimulés parmi les arbres, mais ils riaient tellement que cela paraissait bien dérisoire.

Faites moi un jet de Vigueur contre le froid DD 15 svp

Cette deuxième journée commença à peu près comme la précédente avait fini. Du froid, toujours du froid qui essayait de s'infiltrer à travers les habits pour se nourrir de leur chaleur.

« Nous pouvons peut être les surprendre, mais sommes nous surs qu'il ne s'agit pas de sentinelles et non des malfaisants qui nuisent à la région ? Quelqu'un sait à quoi elles peuvent être reconnues, un uniforme ou autre ?. L'ami d'Abigail pourrait ainsi nous aider à ne pas nous fourvoyer. »

• Vigueur : 1d20+4+5 donne [13] + 4 + 5 = 22

BM privée.

« Je veux bien envoyer Azraël là-bas, mais quel détail pourrait l'aider à différencier les bandits des sentinelles ? »

« C'est trois hommes ! Hommes tous pareils ! »