Ortog laissa le rustre se recoucher sans pousser plus en avant. Par contre, le nain tenta une explication de haute volée. L'arithmétique n'était pas le fort du paladin. Il s'était passé de cette science pendant toute sa vie. Cependant, il pouvait s'imaginer l'utilité d'un cercle, ou pas.

« Tu prétends savoir à quelle distance ces vermines se sont téléportées ! Si cela peut vous soulager, on pourra tenter de jeter un œil à l'aube, tous ensemble, en suivant la direction des premiers pas. Mais n'y passons pas plus d'une heure si cela est possible ! »

Avant de retourner se coucher, Ortog prit soins d'examiner les traces laissées dans le campement, au cas où elles disparaitraient en étant écrasées par celles du groupe.

Survie, prend 20 (donne 26) pour estimer le nombre de fées et les directions prises.

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 4 juillet 2015 02:29:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

es aventuriers retournèrent dans leur igloo, laissant Kalt et Akin reprendre leur veille et conscients de leur vulnérabilité. D'aucuns auraient voulu retrouver la quiétude de leur sommeil mais il n'en était rien. Les conditions dans lesquelles il leur fallait regagner celui-ci étaient oppressantes. Il semblait que le manteau blanc qui recouvrait ce pays dissimulait également de nombreux dangers. Comme si la nature elle-même était sous la coupe des Sorcières Blanches, il était aisé d'imaginer la journée l'ombre de la végétation s'étendre jusqu'aux traîneaux. En pleine nuit, qui savait si les racines de celle-ci ne parcouraient pas le sol pour venir perturber leur sommeil ? Celui-ci vint pourtant, la lassitude des corps finissant par surpasser l'agitation des esprits.

Le soleil refit son apparition, éclairant une nouvelle fois la plaine irriseni. La fin de la nuit s'était déroulée sans qu'aucun autre événement insolite ne fusse à déplorer. Nadya réveilla le campement aux premières lueurs de l'aube. Sa voix douce traversa les blocs de glace constituant les igloos. Le contraste de celle-ci avec l'environnement hostile était saisissant, voire dérangeant.


« Il est l'heure de se réveiller mes braves héros ! Il nous faut chasser ce matin. »



Jairess s'extirpa de sa couche et rangea ses affaires en quelques minutes. Puis elle sortit de l'igloo pour aller rejoindre les jumeaux, Hatch et Nadya. La jeune mère s'était déjà occupé de mettre ses fils autour d'un feu. La sylphe sourit à cette vision.


« Il me faut communier avec mon dieu et les esprits. Que la chasse soit bonne ! »



« Bien sûr. Je ne nous donne pas plus d'une heure, même si la chasse s'avère infructueuse. »



Jairess s'isola quelque peu afin d'y trouver le calme nécessaire à la communion dont elle venait de parler.

La conversation d'Akin et Kalt se poursuit ici.

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 5 juillet 2015 18:39:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Xoran émergea de l'igloo de meilleure humeur qu'il n'y était rentré au cœur de la nuit. Il avait réfléchi un bon moment, dans le noir, les yeux grands ouverts, en écoutant la respiration de ses camarades. Il en avait conclu qu'il ne servait certes pas à grand-chose de courir après des biens qui avaient été maudits par leurs ravisseurs, d'autant que le géant en avait eu plus que son compte en matière de malédictions. Il n'acceptait toujours pas de s'être fait voler, mais il avait fini par comprendre que l'intérêt supérieur de leur quête ne leur permettait pas de se disperser dans la forêt en pleine nuit dans des vendettas pour l'honneur, surtout quand cet honneur était loin d'être compris de la même façon par tous. Encore une fois, Ortog avait montré ses qualités de chef et œuvré pour la cohésion du groupe alors que lui, Xoran, n'avait pensé qu'à son propre intérêt et en fonction de son seul point de vue. Il apprenait.

Le géant se dirigea lentement vers le demi-orque occupé à enfiler son armure dans la neige, et lui posa la main sur l'épaule : « tu avais raison », lui dit-il à voix basse. « Pour cette nuit. J'étais dans l'erreur. Pardonne-moi. » Sa fierté lui recommandant de ne pas allonger plus que de raison les moments de contrition, il planta là le demi-orque pour se diriger vers Akin et Nadya qui parlaient chasse. « Je suis prêt à vous aider au besoin, mais je ne suis pas un très bon chasseur. Je sais chasser, mais... Je suis trop lourd et je fais trop de bruit », dit-il en baissant la tête comme un enfant honteux d'avoir raté un devoir. « Je ne voudrais pas vous encombrer. »

Après un instant, il ajouta : « par contre, vos sorts de protection contre le froid vont bientôt s'achever, et pour cela je puis vous être utile. Venez, Nadya, et vous aussi, les enfants. Tonton Xoran va faire de la magie. » Il s'agenouilla et incanta son sortilège de protection contre les éléments autant que de besoin. Tout en officiant, il se surprit lui-même : il y a encore quelques semaines, jamais il ne lui serait venu à l'idée de se nommer lui-même "tonton Xoran" ou même d'adresser la parole à un enfant. Les enfants sont bruyants et inutiles. Et lorsqu'on est soi-même un enfant, ils sont cruels. Est-ce que la promiscuité avec ceux de leur guide - plutôt charmants, il fallait bien le dire - était en train de changer quelque chose chez le barbare ?

Endurance aux énergies destructives sur Nadya et les enfants, s'ils sont d'accord.
Con -6, PV -12, Vig -3

Modifié par un utilisateur mercredi 8 juillet 2015 14:07:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kalt sortit la tête de l'igloo, sa moustache était encore embroussaillée et Snjòr avait baillé en s'extirpant de sa cachette. Il semblait avoir assez mal dormi et il semblait avoir . Il vérifia la présence de Valstoi - il s'acharnait à vouloir respecter sa parole - puis dit à la suite de Jairess :

« Heu... moi aussi, je vais devoir communier quelque peu avec Snjòr. Je connais quelques tours assez utile en ce qui concerne la chasse mais je n'en ferai pas usage aujourd'hui ! (il jeta un coup d’œil vers Akin) Ce n'est même pas magique, ne me regarde pas comme ça, c'est juste du bricolage ! Si jamais vous tombez par hasard sur la piste de ces fées, n'hésitez pas à venir m'interrompre. Soyez vigilants et prudents... »

Il réfléchit cinq secondes et place son sceau sur Nadya. Après tout, c'est elle qui aurait le plus à perdre, Akin avait raison. Il retourna lisser machinalement sa moustache.

adya accepta volontiers les bienfaits de la magie du barbare, lequel elle remercia d'un sourire chaleureux tandis qu'Orm et Mjoli, toujours impressionnés par la stature et les colères du titan, osaient à peine croiser son regard. Sous l'injonction de leur mère, ils remercièrent néanmoins "Tonton Xoran" avant de passer le plus clair de l'heure suivante à lui demander ce qu'il faisait. Valstoi observait la scène en retrait, sans quitter les enfants du regard.

Aergnaeroka et Nadya décidèrent enfin de partir toutes les deux, armées de leurs arcs et guidées par leurs connaissances précises des forêts septentrionales et de leurs gibiers. Le duo s'entendit parfaitement, rivalisant de précision et d'intuition lorsqu'il avait fallu débusquer leurs proies. Elle revinrent au campement une bonne heure plus tard et sortirent leurs prises du sac de contenance qu'elles avaient eu la présence d'esprit d'emporter, à deux lièvres, une bernache et un jeune orignal. Les "jeunes" femmes étaient sans aucun doute d'incomparables chasseuses. Elles n'avaient pas trouvé la moindre trace des jinkins les ayant visités pendant la nuit mais ne s'étaient pas vraiment affairées à la chose.

Elles trouvèrent un campement rangé et des aventuriers prêts à partir.


« Je propose que nous écorchions et dépecions le gibier avant de reprendre la route. Nous avons eu la chance de le débusquer alors n'attendons pas. »


Jairess revint à ce moment. Cela faisait une quinzaine de minutes qu'elle était auprès des traîneaux. Elle avait une mine à la fois inquiète et perplexe.


« Ma magie de purification de la nourriture avariée ne fonctionne pas, comme si les esprits m'ignoraient tout simplement en la matière. J'ai accès aux autres sphères de mon pouvoir mais il m'est impossible de faire quoi que ce soit avec les denrées que ces pestes de gremlins ont corrompus... Je suis désolée »

Nadya posa une main réconfortante sur l'épaule de Jairess puis extirpa une corde de son sac à dos. Du regard, elle demanda de l'aide à Aergnaeroka afin de traîner l'orignal jusque sous un arbre et de l'y pendre. Afin d'épargner un spectacle un peu trop fourni en hémoglobine à ses jumeaux elle demanda :


« Amusez-vous avec tonton Xoran le temps que je m'occupe de notre repas. »

• Survie Nadya : 1d20+9+2+2 donne [18] + 9 + 2 + 2 = 31

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur mardi 7 juillet 2015 18:18:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hé ! Il y a Akin pour ça ! » Protesta le géant lorsque la jolie rousse le promut garde d'enfants à l'improviste. Il soupçonnait leur guide de savoir pertinemment qu'il était le moins qualifié de tous pour ce rôle, et regretta amèrement d'avoir voulu jouer à "tonton Xoran". De plus, il trouvait que la vue du sang du gibier n'était pas quelque chose à cacher à des enfants, et que cela faisait partie de l'apprentissage de la vie, car du sang ils en verraient bien assez tôt...

Mais enfin, pour une raison inconnue de lui, il avait envie de faire quelque chose de gentil et de simple en ce matin froid, quelque chose de différent de ses ruminations habituelles et qui ne soit pas en rapport avec le combat, la violence et le meurtre. « Bon, d'accord. On va aller, euh... par là-bas, et... A quoi voulez-vous jouer ? » Demanda-t-il à ses petits camarades de jeu avant d'être submergé d'injonctions contradictoires.

Con -6, PV -12, Vig -3

Akin éclaira la sylphe de sa théorie. « La malédiction des gremlins est puissante, Jairess, et tu as sans doute été affectée. Il nous faudra trouver un prêtre plus puissant si nous voulons t'en débarrasser. Heureusement, nous avons largement de quoi nourrir toute l'équipe, grâce à nos talentueuses chasseresses ! Bravo les filles ! »

Son visage commença à afficher un sourire goguenard lorsque Xoran se retrouva en fâcheuse posture avec les enfants. Découvrir le géant, habituellement tout en intimidation et si fort en gueule, aussi mal à l'aise et penaud avec des jeunes enfants sans défense l'amusa au plus haut point.

« Et pour améliorer le jeu, savez-vous que Xoran adore faire le cheval ? Hein, tonton ?! »

Il s'aperçut trop tard que dans sa précipitation à enfoncer le barbare, il avait donné un bâton pour se faire battre. Il y avait deux enfants.

andis que Nadya et Aergnaeroka dépeçaient puis découpaient leur gibier et qu'un étrange quintette composé d'Orm, Mjoli, Kalt, Akin et Xoran jouait aux chevaliers dont la quête ultime était la poursuite d'étranges lucioles illusoires, Ortog remonta les quelques traces laissées la veille par les gremlins. Celles-ci le menèrent dans un bosquet non loin du campement mais il comprit très vite que ces légères créatures, dans leur élément, ne laissaient de leur passage que quelques perturbations évanescentes et éphémères. Il revint donc auprès du groupe et se porta aux côtés de Jairess qui contemplait les jumeaux, perchés sur leurs destriers osirianais et shoanti, labourer la neige en se jetant vers les motifs brillants créés par la magie du nain, le tout dans une humeur joviale contrastant nettement avec celle de la nuit. De temps à autre, une boule de neige volait frénétiquement vers le visage d'une des montures, comme si elle avait été mue par quelque magie. Perché sur le dos de Valstoi qui s'en donnait également à cœur joie, Hatch jouait les perturbateurs de la joute en cours.

Déchargés de leurs denrées et les chiens harnachés, les aventuriers furent enfin prêts à reprendre leur voyage. Une fois à Ludovny, s'ils y arrivaient, ils n'en seraient qu'au tiers de leur périple. Et cela était sans considérer que ce tiers était le plus éloigné de Trône-Blanc. Toujours était-il qu'il fallait une fois de plus affronter le froid et les pièges du terrain. Désormais sur leurs gardes, les héros ne pouvaient s'empêcher d'être de temps en temps gagnés par une paranoïa bien humaine.

Comme les deux jours précédents, ils s'arrêtèrent pour se sustenter à mi-journée et reprirent leur rythme endiablé. Nadya était confiante en leur arrivée avant la tombée de la nuit à Ludovny. Épaulée par Kalt, leur guide leur rappela quelque peu quel genre de ville était Ludovny :

« Il n'est pas de cité plus accueillante pour les marchands à Grisbois. On dit que la comtesse Natalka Aelena entretient la position de sa ville grâce à des machinations politiques pas toujours reluisantes et qu'elle est prête à tout pour maintenir celle-ci, mais nous n'aurons, il faut l'espérer, pas à nous préoccuper de tout cela. Il nous suffit de profiter de ses largesses en vertu de notre couverture. »


Quelques heures plus tard, alors que le soleil déclinait, ils aperçurent enfin les feux de cheminées s'élever des maisons d'une petite ville. Étant donné ce qu'on leur avait dit, les aventuriers ne pouvaient s'attendre qu'à un lieu de vie d'une superficie supérieure. Mais Ludovny n'était pas une mégalopole. Nadya leur apprit plus tard qu'elle devait recenser sept cents âmes, ce qui en faisait tout de même la troisième ville, en terme de population, de toute la province de Grisbois, après Grisbois, la capitale érigée au centre de la forêt éponyme, et Nadzieja Lato, en bordure du Royaume des Seigneurs de Mammouths.

Nadya immobilisa son traîneau à quelques mètres des gardes qui étaient positionnés à l'entrée de la ville. Ils étaient quatre, sans compter ceux qui observaient la scène du haut d'une tourelle en bois. Ceux qui se seraient attarder sur la chose pouvaient dénombrer deux autres constructions de ce genre à la périphérie de la ville, ce qui pouvaient indiquer deux autres entrées. Le cœur de la cité était bien plus riche que la modeste ville de Waldsby : on y voyait des établissements de plusieurs étages de confection solide et sophistiquée. Mais le groupe aurait le loisir d'apprécier la chose un peu plus tard, si toutefois les gardes les laissaient franchir les portes. Une fois tous les traîneaux arrêtés, l'homme qui semblait en charge de l'interrogatoire écarquilla les yeux en dodelinant de la tête comme pour demander à qui il devait s'adresser. Il avait de longs cheveux blancs et affichait un air renfrogné sous sa chapka. De lourds sillons creusaient ses cernes et de profondes rides déformaient son front. Il avait, à n'en pas douter, survécu à maints hivers. Constatant la pluralité de son audience, il prit la parole dans un commun parfait, même si son accent trahissait son origine septentrionale.


« Le bonsoir à vous voyageurs. Qu'est-ce qui vous amène à Ludovny à la tombée de la nuit, ainsi chargés et armés ? »


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e garde écouta Ortog avec attention. Il plissa les yeux en observant le chargement et détailla chacun des membres du groupe. Après cet examen approfondi d'une vingtaine de secondes il se gratta le nez et se retourna vers le sang mêlé.


« Vous me semblez bien chargés en effet. Et ce n'est pas vous manquer de respect que d'constater qu'vous êtes pas du coin. Il me faut donc vous demander des précisions : Ludovny est-elle une étape de votre voyage ou est-elle votre but ? Que sont vos marchandises et d'où viennent-elles ? »

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e garde écarquilla les yeux de surprise lorsqu'il entendit Ortog parler de Trône-Blanc. Puis il braqua son regard sur Nadya qui semblait être leur guide. Celle-ci gracia l'homme d'un sourire et tous deux laissèrent le sang-mêlé finir son explication. Afin de préciser les choses, la belle rousse aux longues nattes ajouta quelques mots :



« Oui, ces étrangers ont peine à croire qu'il est particulièrement difficile d'entrer dans Trône-Blanc, y compris pour des marchands. Peut-être vous écouteront-ils davantage ? Toujours est-il qu'ils comptent éventuellement revenir avec des chargements plus importants si leur commerce avec Ludovny s'est bien passé. »

La jeune femme ponctua ses mots d'un sourire charmeur et d'un petit mouvement de menton du plus bel effet. L'homme eut du mal à se séparer de cette agréable vision. Mais lorsqu'il y parvint, il opina du chef puis se tourna à nouveau vers le colosse.

« Nous ferons mieux que vous indiquer une auberge monsieur, nous vous conduirons à la meilleure d'entre elles. Ludovny sait prendre soin de son commerce et de ceux qui le font vivre. Et votre guide a bien raison : vouloir rallier Trône-Blanc et y faire commerce sans les papiers adéquates est peine perdue, surtout en ce moment... mais revenons à vous. » L'homme était affable mais n'en demeurait pas moins affairé à sa tâche et sa conscience professionnelle était évidente. Il embrassa l'assemblée du regard puis ajouta : « Que chacun d'entre vous s'exprime sur son rôle dans votre entreprise, sans intervention de ceux que j'ai déjà entendus. » Il sourit à son tour mais ce rictus était clairement forcé. Il scrutait les aventuriers et approcherait tour à tour de celui qui s'exprimait afin de mieux l'observer.

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