Chapitre 1 L Auberge du dernier refuge

Chapitre 1 : L'auberge du dernier refuge Tika Waylan soupira puis étira son dos et ses épaules afin de soulager ses muscles endoloris. Elle lança le chiffon savonneux dont elle se servait pour nettoyer le comptoir dans un seau d'eau et regarda la pièce vide. Entretenir la vieille auberge devenait de plus en plus dur. Elle cirait le bois avec amour, mais l'affection et le suif ne suffisait pas à effacer les fentes et les éraflures sur les tables usées ou à empêcher un client de s'asseoir sur une écharde. Contrairement à d'autres établissements de Haven, l'Auberge du dernier refuge n'était pas luxueuse. Simplement confortable. L'arbre dans lequel on l'avait construite l'entourait affectueusement de ses bras anciens ; les murs avaient été bâtis autour des branches avec tant de soin qu'il s'avérait presque impossible de différencier l'endroit où s'arrêtait le travail de la nature et où commençait celui de l'homme. Le comptoir semblait onduler comme une vague lustrée parmi le bois vivant qui le soutenait et les vitraux des fenêtres projetaient de chaleureux éclats de couleurs à travers la pièce.

La lumière augmentait, il était presque midi. L'auberge ouvrirait bientôt. Tika parcourut la pièce du regard et sourit, satisfaite. Les tables étaient propres et brillantes. Il ne lui restait plus qu'à balayer le sol. Elle poussa les lourds bancs de bois et Otik émerga de la cuisine, entouré d'une vapeur odorante.

« - Une belle journée aujourd´hui ! Un peu de fraîcheur ne fait pas de mal ! » dit Otik « - J´aurais préféré qu´il fasse plus chaud et que les affaires marchent moins bien. J´ai tellement marché hier pour servir tout le monde, que je ne sentais plus mes pieds ! » dit Tika en tirant un banc. « Tout le monde est déprimé, la preuve, ils ne donnent plus de pourboires ! Sans parler de la nervosité ambiante ! J´ai lâché une choppe, et Retark s´est levé d´un bond en dégainant son épée ! - Bah ! » Rétorqua Otik. « Toi aussi tu serais nerveuse si tu travaillais pour Hédérick, ce fanati.. » « - Fait attention à ce que tu dis Otik » le coupa Tika. « - Ils ne peuvent pas voler jusqu´ici, du moins jusqu´à preuve du contraire. Et entendre notre conversation... » répondit Otik en haussant les épaules.« Et, contrairement à tes craintes, je doute qu´il ferme l´auberge. A force de parler aux foules de ses dieux, il finit par avoir la gorge sèche. Il aura toujours besoin d´une auberge pour se désaltérer ! » Termina-t-il avec un petit sourire.

La porte s'ouvrit. Surpris, Tika et Otik se retournèrent vers l'entrée. C'était incroyable : ils n'avaient entendu aucun pas dans l'escalier ! L'auberge du dernier refuge était construite en hauteur, dans les branches d'un puissant vallonier, comme tous les autres édifices de Solace, à l'exception de la boutique du maréchal-ferrant. Les habitants de la ville avait décidé de monter dans les branches après le cataclysme, à l'époque de la terreur et du chaos. Ainsi, Solace s'était transformée en une cité bâtie dans les arbres, une des rares merveilles existant encore sur Krynn. Des solides ponts de bois reliaient les maisons et les commerces où cinq cents personnes, perchées au-dessus du sol, vaquaient à leurs occupations quotidiennes. L'auberge du dernier refuge, la plus grande construction de Solace, culminait à plus de quarante pieds. Des escaliers s'enroulaient autour des troncs des vieux valloniers noueux. Comme l'avait fait remarquer Otik, on entendait les clients de l'auberge bien avant de les voir. Mais ni Tika, ni Otik n'avaient entendu le vieil homme. Dans l'encadrement de la porte, appuyé sur un bâton de chêne, il examinait l'intérieur du bâtiment. La capuche abîmée de son manteau gris était rabaissée sur sa tête. L'ombr qu'elle projetait obscurcissait les traits de son visage et on ne distinguait que ses yeux perçants.

« - Je peux vous aider l´ancien? » demanda Tika à l'étranger en lançant des regards inquiet à Otik. Un espion des questeurs? « - Quoi? »-le vieillard cligna des yeux-« vous êtes ouverts? - Hé bien... » hésita la serveuse « - Evidemment » -dit Otik, un grand sourire aux lèvres- « Entrez donc ! Tika, trouve une chaise pour le vieil homme. Il doit être fatigué après une telle ascension ! - Une ascension? » Le vieil homme se gratta la tête, regarda vers le proche puis vers le sol « Oh ! Oui ! Beaucoup de marches... » Il entra en clopinant, puis fit signe à Tika de rester à distance « Continuez votre travail jeune fille. Je trouverais bien une chaise ! »

Tika haussa les épaules et reprit son travail. Planté au milieu de l'auberge, il examinait la pièce et chacune des tables. Puis, il déposa son bâton dans un coin et remonta ses manches. Il marmonna dans sa barbe, satisfait, et il se mit à déplacer les meubles ! Tika s'arrêta de balayer : « - Que faites vous? Cette table a toujours été là ! » Le vieil homme déplaçait la seule longue table de l'établissement pour la mettre le long du tronc. « - Voilà, c´est beaucoup mieux ainsi ! Apportez trois chaises supplémentaires, il en faut neuf au total » Tika se tourna vers Otik. Il s'apprêtait à protester quand la cuisinière cria et que de la fumée s'échappa de l'arrière. « -Il est inoffensif » souffla-t-il au passage à Tika avant de disparaître dans la cuisine, les doubles battants donnant sur elle remuèrent encore quelques instants.

Tika poussa un soupir et apporta les chaises au vieil homme. « - Vous organisez une fête? » Le vieil homme trouva l'idée saugrenue. Il eut un petit rire : « - Une fête? Oui, jeune fille. Une fête comme le monde de Krynn n´en a plus vue depuis le cataclysme ! Préparez vous Tika Waylan. Préparez vous ! » Il lui donna une petite tape sur l'épaule, ébouriffa ses cheveux, puis se retourna. Ses os craquèrent lorsqu'il s'installa sur une chaise. « - Une choppe de bière ! »

Tika alla verser le breuvage. Ce n'est qu'après avoir servi le vieux et reprit son travail qu'elle se demanda comment il connaissait son nom... C'est à cette période de l'année qu'une bonne partie de la population de Solace se débrouillait pour passer une partie de la soirée à L'auberge. C'est au milieu de la foule qu'elle se sentait le plus en sécurité. La ville était, depuis longtemps, un carrefour pour les voyageurs. L'auberge était connue dans le monde civilisé comme un havre pour les voyageurs et un endroit où s'échangeaient les informations. L'immense tronc qui soutenait l'établissement s'élevait parmi les arbres environnants. Les vitres colorées de ses fenêtres projetaient maintenant vers l'extérieur leurs lueurs colorées. Le soleil était déjà couché depuis une heure. Des bribes de conversations s'échappaient des ouvertures. Des lanternes accrochées aux branches des arbres éclairaient l'escalier tortueux. Malgré la fraîcheur de la nuit, la camaraderie et les souvenirs partagés réchauffaient l'âme des voyageurs et effaçaient les souffrances et les peines de la route.

L'auberge était tellement bondée cette nuit-là que, dans l'escalier, vous avez dut constamment vous écarter pour laisser passer des hommes, des femmes et des enfants. La plupart vous adressaient des regards soupçonneux. Cinq ans auparavant, pour les anciens habitants de Solace, on vous aurait accueillit avec des visages amicaux. La tension était palpable. Au sol, des gardes patrouillaient par groupe de quatre, en prenant un air important.

Arrivés au sommet de l'escalier, l'un(e) de vous ouvrit la porte et une vague de chaleur et de bruit accompagné de l'odeur familière des pommes de terre épicées d'Otik déferla sur vous. Derrière le comptoir, le patron n'avait pas changé, à peine avait il pris quelques kilos.

Il ne restait plus une seule chaise de libre, hormis sur une grande table, le long du tronc d'arbre. C'était la première fois que les anciens compagnons voyaient dans cette salle un agencement différent !Otik aimait ses petites habitudes.

Lorsque Sturm et Lunedor entrèrent, une petite table ronde tout prêt du feu se libéra de ses deux occupants. Traverser la salle bondée se révéla compliqué mais pas impossible... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor pénétra dans la grande salle, écarquillant les yeux comme petite fille découvrant la yourte royale pour la première fois. La taille de la salle était déjà un défi à ses standards... mais l'harmonie dégagée par cette construction intimement intriquée dans et autour du géant vallonier l'illuminait... dans le regard d'azur, les ailettes de lumière virevoltaient sur le tronc et certaines sections du plafond et du plancher... les esprits de vie y dansaient dans les branches incrustées, autour des clients bavards et rieurs. Elle leva les yeux vers Rivebise avec un sourire ravi. Quelle sombre mine ! Son compagnon avait-il était contaminé par l'humeur de leur silencieux guide ? Non, il était tout bonnement épuisé... Se retenant de lui sauter au cou (elle en avait déjà bien profité !) , et se rappelant comme les autres peuples pouvaient être... coincés, elle leur évita gêne en mettant du vernis civilisé sur ses élans naturels. Après tout, ils allaient devoir s'y habituer, n'étant pas près de retourner près des peuples des plaines. Avec un petit soupir, elle attrapa discrètement la main de son fiancé, pour en serrer les doigts avec chaleur, lui murmurant pour sa seule oreille : « - Soyons discrets, chez ces gens, et profitons de leur accueil pour apprendre leurs usages ; tu veux bien quitter cette grise mine ? On dirait que tu retournes... dans la fosse des condamnés. » Elle le poussa doucement, mais fermement devant elle, sans attendre sa réaction à sa piquante ironie, pour faire comme si elle le suivait au milieu de la foule et ses courants humains...avec une invite à les suivre pour leur guide moustachu : « - Sieur de Lumelane, grand merci de nous avoir guidé jusqu´ici : faites nous grâce d´accepter de nous offrande d´une boisson, ou autre spécialité de cet établissement. » Elle aussi était éreintée et un peu abasourdie par toute cette agitation, mais, comme guidée par mille feux en un flux continu, elle mena son compagnon à une table parfaitement placée : en retrait, près du grand tronc et non loin de la cheminée, que venait juste de quitter deux hommes... il y a quelques secondes. Elle se retint de s'effondrer sur sa chaise, s'y asseyant élégamment avant de lancer un sourire fatigué à Rivebise... il était nimbé de lumières, lui et son bâton sculpté... elle évita de lui en faire remarque, même si elle n'en avait jamais vu telle concentration : elle lui en avait déjà parlé tant de fois, avant de se rendre compte, dans la sincérité de son compagnon de toujours, qu'elle seule pouvait percevoir leur existence. Lunedor abaissa coquettement son bandana de cuir repoussé, orné de plumes et du turquoises, afin de masquer la marque de son front, et élargit son sourire, radieuse : Rivebise était magnifique, dans cette danse des esprits en étincelante harmonie. Lunedor ouvrit la porte. Le bruit, les rires, ainsi que les odeurs prirent le dessus sur les sens de Rivebise. Comme à son habitude, il craignait des endroits comme ceux-ci, pour son trop de monde et donc ses mauvaises fréquentations.

Mais cette fois-ci, il resta bouche-bée. L'arbre au centre de la pièce lui fit lever la tête, majestueux tronc dont la carrure imposante semblait inébranlable. Et cela se ressentait dans l'atmosphère de la bâtisse. Derrière les délicieuses odeurs culinaires, Rivebise pouvait sentir cette arum enivrant provenant de l'arbre qui lui rappela quelques temps les plaines où il avait vécu.

De l'herbe à perte de vue. Torse nu, les bras écartés et les yeux clos, Rivebise profitait du vent sous les bêlements des moutons qu'il gardait. Dans sa plénitude, une sensation douce lui prit la main. La belle Lunedor se tenait à ses côtés.

Rivebise sortit enfin de sa pseudo transe, la belle ayant empoigné sa main. Elle le serra fort et de son index, il caressa délicatement cette peau si douce. Elle se mit sur la pointe des pieds et son souffle délicat vint caresser l'oreille du guerrier.

Suivant cette courte ironie, elle poussa Rivebise plus à l'intérieur de la taverne encore. Face à n'importe quelle personne, il se serait énervé. Mais cette femme aux cheveux dorés avait ce regard qui change un homme. Elle mieux que personne savait transcender son âme des prunelles de ses yeux.

Le guerrier sourit, et sans lâcher la main de sa compagne, il la guida jusqu'à la table venant de se libérer. Il n'y avait que deux chaises et Lunedor venait de convier l'individu qui les avait guidé. Il ne lui inspirait pas confiance, mais si Lunedor l'invitait, y avait-il quelque chose à craindre? Il laissa donc les deux chaises à ses accompagnateurs et se dirigea vers une table à proximité. Sans demander quoi que ce soit, sans adresser un seul regard ni un seul mot aux gens attablés, il saisit une chaise sur laquelle il se posa aux côtés de sa douce.

Il s'avachit littéralement sur le siège et soupira. Vivement qu'il puisse se reposer, il en avait fortement besoin... Puis il redressa la tête et d'un geste délicat, il referma sa main sur celle de Lunedor. Il mourrait d'envie de l'embrasser, mais "il fallait se retenir" avait-elle dit.

Le guerrier se contenta donc de lui sourire une nouvelle fois, toujours avare en paroles, les mots étant insuffisant pour lui exprimer ce qu'il ressentait à son égard... L’auberge était pleine de vie, mais aussi de bien étrange humeur. Les rumeurs de guerre gonflaient un peu partout dans le pays et semblait avoir contaminé Solace. L’impatience de Sturm se changea en malaise. Les gens le dévisageaient comme s’il était un étranger. Certes cinq ans s’étaient écoulés depuis son départ, mais l’ambiance de la taverne avait tellement changé. L’air était chargé de tensions.

Alors qu’il fendait la foule en compagnie du couple des plaines, le chevalier fit, du regard, le tour de la salle commune. Personne. Il était surement le premier. C’était probablement celui qui était partit le plus loin de Solace et le voilà premier arrivé dans le Dernier Refuge. Un instant de panique. Leur était-il arrivait quelque chose ? Il chassa rapidement cette pensée obscure et s’installa à l’une des dernières tables libres. Attends. Patiente.

Après une profonde inspiration, il ôta son casque à corne et le posa sur la table. D’un revers de gantelet, il plaqua ses longs cheveux humides en arrière. Sturm était las. Son corps était courbaturé par les mauvaises nuits et sa peau, renfermée sous sa coquille de métal, commençait à emmagasiner la crasse.

« Je me vois dans l’obligation de décliner Dame Lunedor. Vous êtes ici ce qui fût un temps chez moi. Ce qui fait de vous mes hôtes. Pas une seule pièce ne sortira de votre bourse. »

D’un geste il appela la serveuse. Quand la fille aux cheveux roux finit par se présenter devant lui, il reconnut enfin la jeune Tika Wayland.

« Bonsoir, nous… Tika ? Tu as bien grandit petite fille. Heureux de te revoir. Mes amis voyageurs ont faims et soifs, pourrai tu nous apporter de bons plats et des boissons bien fraiches. Ils cherchent aussi un endroit où se reposer cette nuit, te reste-t-il une chambre de libre ? » Kitiara parvint rapidement aux marches calées à même le tronc qui montaient en spiralant vers l'auberge du Dernier Refuge. D'un pas allégé par l'ardeur d'une famille retrouvée, et par la perspective frémissante de revoir celui qu'elle était venue trouver, elle cavala littéralement vers son but, montant les marches deux à deux, puis, comme cela n'allait pas encore assez vite, trois à trois.

Elle dut bien faire se plaquer une petite demi-douzaine de quidams qui, apeurés comme des veaux devant son pas décidé et martial, manquèrent pour certains de passer par-dessus bord. Elle n'aurait eu qu'à les bousculer pour qu'ils allassent s'écraser comme des fruits trop mûrs dans une flaque de sang, mais elle n'avait pas de grief précis à leur reprocher, si ce n'était un air blême et insignifiant. Les moustiques ne méritent pas tous qu'on les écrase tant qu'ils se tiennent à carreau. Les gens qu'elle croisa en furent pour leur frayeur, rançon de leur lâcheté.

Encore un tour de tronc, et la porte d'entrée de l'auberge se présenta devant elle. Sans prendre le temps de respirer et sans écouter son coeur qui battait une chamade à tout rompre tant elle avait mis toutes ses forces à l'ouvrage, elle poussa les battants à deux mains à grand fracas, afin que le bruit annonce son entrée, et que celle-ci fut remarquée par l'assistance, afin que les yeux de tous se tournassent vers elle, et qu'elle pût immédiatement reconnaître ceux à qui elle destinait ce décorum.

Le regard de la conquérante d'un instant balaya la pièce bondée. Son intrusion avait moins été remarquée que prévu tant l'endroit était peuplé d'une foule innombrable. Les braves gens de Solace ne savaient décidément pas se faire remarquer en bien, quand on avait besoin de leur participation à un événement d'importance ! Les visages défilaient, nombreux, anonymes au fond de ses prunelles, et si peu lui disaient quelque chose, encore moins nombreux étaient ceux à qui elle jugeait bon d'adresser en guide de salut un petit pincement des lèvres.

Certes, le patron était toujours là, mais la salle avait changé, et il avait aussi changé de serveuse... Le regard de Kitiara fut attiré dans la direction de la jeune fille qu'elle ne cherchait même pas à reconnaître pour s'arrêter sur un visage dont elle avait oublié jusqu'à la possibilité qu'il fût là, lui aussi.

Sturm !

Elle prit une profonde inspiration et le salua de loin, poussant à peine un « Ah! ». Le dernier des chevaliers droits et honorables semblait s'être encanaillé en compagnie de deux bouseux des plaines, dont un, il fallait l'avouer, fort joli garçon, et une sur laquelle ce dernier se vautrait littéralement, quel gâchis ! Cela dit, la belle brune espérait de toutes façon pour la soirée quelque chose d'autre, plus croustillant, plus juteux !

Son regard continua de balayer l'espace, sans trouver rien d'autre de remarquable qu'un vieux au regard dégoûtant et vicieux qui semblait la vriller du regard. De Tanis, il n'y avait pas trace. Pas trace non plus d'un homme suffisamment important pour être Hédérick. Cela promettait bien.

Quand le vin est tiré, il faut le boire ! Kitiara slaloma entre les tables et les chaises jusqu'à se porter à la hauteur de Sturm. Elle jetait cependant des regards attentifs, espérant repérer Hédérick, et jauger de la dangerosité de la taverne : une seconde nature la poussait, dans les lieux publics, à identifier les soudards et autres fauteurs de trouble potentiels.

Parvenue à la hauteur du dernier des chevaliers, elle l'aborda de son ton, direct comme un uppercut, étrangement viril dans des lèvres aussi féminines : « T´es tout seul ? Tu as pas vu les autres ? » Lunedor vit trop tard arriver la brune… guerrière en armure lourde ?!? pour prévenir leur généreux guide : celui-ci prit de dos et de plein fouet la brutale interpellation impolie et très…directe… très personnelle. Curieux comportement ! … Défi amical ? Brutalité soldatesque ? Etait-ce coutume locale ? Rivebise aurait pu y voir menace : heureusement, lui n’était pas à cheval sur les usages ! Par-dessus ses traits fatigués, cette réflexion lui fit plisser les yeux de petites rides de rire, en échangeant contact de leurs doigts unis et sans cesser de sourire. Puis elle dirigea son lumineux et pénétrant regard vers les protagonistes, les sondant avec une dérangeante acuité pendant leur échange. Ce Sturm de Lumelane, vétéran sans richesse ostentatoire, défendait loi d’hospitalité avec une générosité surprenante, et bienvenue : c’est évidente noblesse de cœur pour le peuple des plaines. La sagesse demandait de le libérer de toute gêne devant des étrangers qu’il honorait : « Sous la tente de leur hôte, les invités l’honorent en retour, en lui libérant son temps pour ses obligations. » Elle inclina courtoisement la tête, en désignant de sa main libre la nouvelle arrivée. Tika Wayland arriva près de Sturm et des deux habitants des plaines. Elle était toute contente, voire excitée, de voir un des compagnons, Sturm. Mais elle tentait de le cacher. Ses yeux fouillaient alors le reste de l'auberge comme si un autre allait rentrer dans la salle.



« - Bonsoir Sturm ! Je m´occupe tout de suite de ramener de quoi manger. Il nous reste une chambre de libre, mais nous verrons cela plus tard. A la vue de tes compagnons de voyage, des bonnes pommes de terres épicées -spécialité d´Otik le patron- » fit elle avec un clin d'oeil à Rivebise et Lunedor « et une bonne chope sont plus que bienvenus. » Après avoir encore lancé un coup d'oeil autour, elle demanda à Sturm : « Des nouvelles de Car... des autres? Tanis, les jumeaux...? » Avant que le guerrier ne puisse répondre, elle était déjà demandée ailleurs. Elle tenta de réprimer une grimace et disparue pour aller prendre une autre commande. C'est quelques secondes plus tard que Kitiara se présenta à la table...

Quelques regards furtifs -d'hommes pour la plupart- convergèrent vers les beaux cheveux bruns et bouclés. Certains maugréaient dans leur barbe. D'autres, à peine discrets, deux tables plus loin, pensaient être trop loin pour être entendus : « - Quelle chance ils ont les deux gaillards. Deux belles donzelles... - Bah, vu son regard, j´le plainds plutôt le moustachu. Ahahaha. Mais elle doit le satisfaire au moins sur un point ! » Rivebise était éreinté. Il somnolait sur sa chaise, d'autant plus que le contact de la main de Lunedor avec la sienne l'apaisait. Il luttait contre cette envie de clore ses paupières, il y avait bien trop de monde pour s'endormir. Il n'avait le droit de se reposer que lorsqu'il n'y aurait plus rien à craindre pour elle. Elle. C'est tout ce qui importait.

La serveuse se précipita à leur table, ce qui fit sursauter le guerrier dont la vue se floutait au fur et à mesure que la fatigue le gagnait. L'homme en armure semblait la connaître. Cela était plausible. En s'asseyant à la table, ce dernier avait bien précisé qu'il avait vécu ici jadis. Certainement y connaissait-il bien d'autres personnes.

Et l'instinct de Rivebise ne le trahit pas. Une nouvelle femme, plus farouche que la serveuse en premier abord néanmoins, vint à sa rencontre. Mais Rivebise n'y fit pas attention. Autre chose le préoccupait.

Lancez la balise maintenant!



Était-ce lui ? Lunedor ? Leur allure atypique en ses contrées oh combien trop lointaines des plaines magnifiques ? Quoiqu'il en soit, Rivebise n'avait cessé d'entendre murmurer les gens autour de lui. Son esprit était frustré, ses bras se crispaient sous le bouillonnement de sa tension intérieure. Mais la présence de Lunedor lui permettait de se contenir comme il se doit.

Cette fois-ci malheureusement, il en était sûr. Ces individus parlaient d'eux. De Lunedor en particulier. Le sang lui montait à la tête. Si ces gens ne se situaient pas dans son dos, ils auraient pu voir gonfler sa veine au dessus de son arcade. Non seulement ils étaient irrespectueux, mais aussi près de leur table qu'ils étaient, ils ne prenaient aucune peine pour parler moins fort.

Donzelle. Le mot retentit dans les tympans du colosse au teint mat et le sang ne fit qu'un tour dans sa tête. Il lâcha la main de sa compagne sans brutalité, et lorsque son membre fut assez loin pour ne plus toucher brusquement Lunedor, Rivebise se leva et fit un demi-tour sur lui même.

Les deux hommes discutaient sur une table rectangulaire. Ils n'étaient pas très discrets d'autant plus que celui qui se trouvait de dos aux nouveaux arrivants se tenait retourné pour les observer tout en continuant à siffler les mots tel un vicieux serpent.

Rivebise fit deux pas en avant et se posta de toute sa hauteur juste devant le nez de l'individu retourné sans que ce dernier puisse réagir ou comprendre quoi que ce soit. D'instinct, les deux puissants bras du colosse s'étendirent et les doigts de chacune des mains se refermèrent sur le col du pauvre homme. Rivebise le souleva de façon à ce que les yeux porcins de l'abject individu se retrouvent bien en face des siens.

Ce fut très court, mais pour Rivebise, l'instant dura une éternité, ce moment où il toisa les pupilles de l'homme comme si il tentait de transcender son âme. Son visage se crispa sous la colère.

« Donzelle hein ?! » Laurana avait finit par se laisser aller à admirer le magnifique paysage et à oublier un peu sa douleur. Elle observait avec avec une expression naïve ces maisons accrochées aux branches des immenses arbres et ne pouvait s'empêcher d'être touchée par une telle union entre les plantes et les hommes.

Se laissant aller à la rêverie portée par le rythme lent de l'ascension, elle s'imagina vivre ici, entre ces branches. Elle serait assise sur la terrasse et verrait le soleil se lever sur une mer émeraude, Tanis serait assis à coté d'elle, elle pourrait glisser sa main dans la sienne et sentir le contact béni de sa peau. Cet instant de fugace bonheur imaginaire lui arracha une profonde inspiration réelle.

Le monde n'était donc pas seulement fait de prisons, de geôliers et brigands mais aussi de magnifiques merveilles, de beautés époustouflantes, comme cette voûte vermeille caressée par le vent, ces tronc millénaires et ces maisons qui si proche des cieux semblaient narguer la terre. Elle avait eu tort de penser du mal du monde, car même sans ces spectacles éblouissants, il était parfait, même s'il n'y avait eu que des geôliers, des prisons et des marauds, il aurait malgré tout était parfait car il y avait Tanis. Sa simple présence donnait un sens au monde et aux choses, sans lui, sans son amour, Laurana ne serait que comme la plupart des gens, une coquille vide cherchant désespérément le sens de la vie, se réfugiant dans le fanatisme stérile, l'alcool ou se contentant de vivre une routine ennuyeuse en essayant d'oublier qu'ils existent. La princesse des elfes savait pourquoi elle était sur terre, et cela se résumait en un mot : Tanis.

Enfin, il arrivèrent à l'entrée de la taverne, Laurana se sentait faible mais la douleur était devenue supportable. Korlan dut jouer un peu des épaules pour pouvoir entrer. L'intérieur était bondé, l'atmosphère suffocante et pas un seul visage familier ne se détacha de la masse des badauds. Il y avait heureusement une grande table vide, Laurana y conduisit son nouvel acolyte. Ce dernier devait appréhender la rencontre avec le maître des lieux.

Ce n'est qu'une fois assise et remarquant les regards insistants qu'on lui jetait que la princesse vit dans quel piètre état elle était, en plus de la poussière du voyage ses vêtements étaient tachés d'un sang dont elle savait qu'une partie n'était pas le sien. Elle fut soudain prise de nausées et serra la mâchoire pour se maîtriser.

D'un geste, elle appela la serveuse qui semblait en pleine discussion. Puis, s'adressa à Korlan :

« Permets-moi de t´offrir le dîner, si tu le souhaites tu pourras repartir ensuite, je te fais confiance pour ne pas me trahir, de toute manière tu sais ce qui t´attends si tu osais le faire mais je sais que tu ne le fera pas. »

Lorsqu'enfin la serveuse vint et alors que Laurana s'apprêtait à parler, une bagarre éclata à quelques mètres à peine mais se disant que ce devait être chose courante dans ce genre de lieu, elle n'y prêta pas longtemps attention et reprit : « Pourriez-vous nous servir à boire et à manger à moi et mon ami et réserver une chambre pour cette nuit je vous prie, de plus si vous pouviez mettre dans cette chambre des bandages cela me serai fort utile car voyez-vous je me suis blessée en arrivant dans votre joli village. »

Elle marqua un silence semblant avoir un instant d'hésitation puis reprit :

« Enfin, je cherche un ami, Tanis, qui doit aussi se trouver en cette charmante bourgade n´est-il pas passé en cette auberge ? » C’était sûrement la fatigue... Lunedor n’avait pas vu venir l’orage. La colère bouillonnant en son sang, Rivebise s’était souplement retourné pour bondir à la table proche. Interloquée… elle perdit un instant précieux à chercher à comprendre. Son colosse avait alpagué le col d’un client qui cessa brutalement de ricaner, ainsi que son compagnon de tablée… « - Donzelle, hein ?! » Il le défia de répéter l’appellation méprisante, en le soulevant de sa chaise aussi facilement qu’un agneau nouveau-né… Il n’y avait qu’un moyen de l’arrêter : elle se précipita à son côté, se pressant de poser sa main sur l’avant bras musclé en plein effort… avant que la victime ne soit envoyée dans le décor. Ils étaient enfin arrivés au point de rendez-vous, après toutes ces années. Les arbres de Solace se découpaient en ombres chinoises au loin en ce début de crépuscule.

Il entrèrent dans la ville juste à temps. Ici et là, des patrouilles de gobelins faisaient semblant de surveiller la ville. Ils se dirigèrent vers l'immense arbre qui soutenait l'auberge du dernier refuge.

Tanis était anxieux. Seraient-ils tous là ? Auraient-ils trouvé quelque chose ? Sa propre quête avait été vaine. Il n'était pas très optimiste quant à celles des autres. Mais avant de pouvoir enfin revoir ces compagnons, il lui fallait passer un problème beaucoup plus immédiat.

En effet, l'escalier permettant d'accéder à l'auberge était bondé. Hiattki et son dégoût des humains seraient moins que non-bienvenue dans cette foule. Sa taille et sa couleur ne tromperaient personne. Il était impossible de la faire passer pour autre chose qu'un loup. Peut-être fallait-il attendre que la nuit soit plus avancée pour entamer l'ascension de l'arbre séculaire...

Il coupa net son train de pensée. Elle était son compagnon tout autant que les autres. Qu'importait l'opinion de ces citadins, il n'aurait pas honte de la louve.

Se mettant à sa hauteur, il lui chuchota à l'oreille : « Suis-moi. N´agresse personne. Ce sera difficile, mais retiens-toi, quoi qu´ils fassent. Suis-moi et ait confiance. »Et il s'engagea dans l'imposante volée de marches.

L'ascension ne se passa pas aussi mal qu'il aurait pu craindre. Les gens lui jetaient un regard mauvais quand ils passaient et la louve faisait un vide autour d'elle en avançant, mais, somme toute, cela se passa sans incident.

Arrivé sur le palier, il dut encore batailler pour arriver jusque la porte. Quand il parvint devant l'entrée, il se permit une profonde inspiration avant de pousser le panneau de bois. Le spectacle qu'il découvrit le surprit au plus haut point. Il sentit d'abord le silence. Une auberge silencieuse, ça n'était pas normal. Il repéra tout de suite Kitiara debout, qui donnait l'impression de se ficher des alentours comme de sa première armure. Elle était tourné vers Sturm, attablé avec une jeune femme blonde, qui rayonnait de beauté et de jeunesse.

En dernier, ses yeux tombèrent sur la cause du silence soudain : un véritable colosse tenait par le col un client et le regardait d'un air mauvais. C'était visiblement un étranger, il n'y avait pas grand-monde qui se baladait torse nu par ici. La tension était apparemment montée d'un coup. Si quelqu'un ne résolvait pas ceci rapidement, on risquait de se retrouver avec un lynchage en règle du géant. La jeune femme s'approcha soudainement du géant et lui posa la main sur le bras. Ce contact eut un effet magique. L'homme semblait avoir gagné quelques minutes d'espérance de vie.

Il s'approcha de l'homme.« Je ne sais pas ce que cet homme a fait, mais vous devriez le lâcher. Vous êtes trop loin des Plaines pour que quiconque se range à votre côté.De plus, je vois que votre compagne était attablée avec un de mes compagnons. Retournez donc vous asseoir. Je viens avec vous et vous pourrez me dire ce que font deux personnes telles que vous si loin de leurs terres. »

il chercha la louve du regard. Elle s'était assise, regardant la situation avec intérêt. Kitiara lui tournait toujours le dos. Il allait forcément croiser son regard... Enfin, chaque chose en son temps. Il devait désamorcer cette situation épineuse pour l'étranger et éviter que tout ceci dégénère.

Tout à son affaire, il ne remarqua pas Laurana et Tika, pourtant proches. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rhajzad a écrit :Cet homme... ?!?... ce rouquin barbu, quel qu'il soit, mille lumières tourbillonnant autour de lui... cet homme était ici... pour cela ! ... pour cette intervention, à cet endroit exact, à cet instant précis... cela avait été écrit ! Les ailettes minuscules s'étaient toutes immobilisées l'espace d'une fraction de seconde en un ordre prédestiné... Lunedor caressa imperceptiblement l'avant bras de son merveilleux géant, partageant le même nimbe de lumière... C'était un instant magique... le moment où tout était possible... il n'y avait pas de doute en son esprit visionnaire... « - Chaque instant devrait être goûté comme s´il était le dernier ! Ecoutez et comprenez ce message de la vie, que tous devraient respecter ! » Dans le silence incongru de l'auberge, la voix de la prêtresse sans dieu résonna en la multitude des esprits anciens présents en ces lieux... il n'est pas un être vivant qui puisse échapper à leur vibration muette et profonde, en complète harmonie. Sans lâcher prise sur son colosse chéri, elle lança des éclairs bleutés dans les yeux de son prisonnier, avec une certitude sans faille : « - Tu ne souhaites pas que cet instant soit ton dernier ? Excuse-toi, maraud, de ton incivilité ! Et va plus loin cuver ton vin et ton venin, hors des oreilles de ceux sur lesquels tu veux cracher ! » Quoiqu'il arrive, elle ne lâcherait pas Rivebise, avant que sa rage ne le quitte et qu'il accepte de se rasseoir...



La douce peau de Lunedor vint au contact de Rivebise et sa tension descendit d'un coup. Dans le silence qu'il venait de générer, il tourna la tête autour de son puissant cou et fixa la belle.

Sa respiration ralentit, et doucement, l'homme, le souffle court, le visage pâle et trempe de sueur, put retoucher le sol avec ces pieds. Aucun de ses amis n'avaient alors bronché.

Puis, c'est un homme roux, portant une barbe imposante qui vint s'adresser aux couples. Il était sûr de lui. Dans son regard, Rivebise ne perçut aucune peur malgré son immense carrure. Ce type n'était là que pour empêcher la bagarre, même si Lunedor suffisait à cela, et il n'y avait aucun doute: il avait de l'expérience.

Il allongea un monologue convainquant mais qui n'aurait suffi à arrêter Rivebise sans l'apaisante présence de sa compagne aux cheveux dorés. C'est alors qu'il finit de parler. La dernière phrase vint se figer dans la tête du guerrier des plaines tel un coup de couteau. Et si cela lui faisait cet effet, qu'en était-il pour Elle ?

Il se tourna vers Lunedor dont le regard avait commencé à se vider face à ces atroces souvenirs. Ne sachant que dire, les mots étant insuffisants, il posa sa main derrière le cou de la belle et le caressa lentement, montrant son soutien à son égard. Puis, il la raccompagna doucement à sa chaise. La montée de l'escalier se fit en silence. Kitiara monta à toute vitesse les escaliers laissant les deux jumeaux derrière. Caramon alla rattraper la guerrière, mais il fut stoppé par son frère. Non pas que celui-ci demandait de l'aide, mais parce que le sorcier fut pris par une quinte de toux, et Caramon sera toujours là pour aider Raistlin.

Forcé par le colosse, le mage monta soutenu par lui dans les escaliers. Ils furent devancés par un homme suivi d'un loup, ils ne se rendirent pas tout de suite compte, que c'était Tanis demi-elfe.

Quand ils traversèrent la porte d'entrée, ils purent voir le demi-elfe calmer le barbare des plaines. Je reconnais bien là, Tanis.

Puis, le sorcier regarda l'assemblée et put voir Kitiara et Sturm, ensemble. Il manquait encore quelque compagnons.

@ Huan Il comprendra... Le regard que Sturm jeta à Kitiara en réponse à son apostrophe un peu sèche déconcentra quelque peu la guerrière pourtant rompue à ne jamais se laisser insulter. Le couple de gens des plaines semblait plein de savoir vivre, après avoir déclaré qu'il était de bon aloi de laisser les gens qui se connaissaient discuter ensemble, l'homme se leva pour laisser la place à Kitiara, et il fut bientôt secondé par sa belle. La guerrière brune en armure d'écailles bleutées qui ne faisaient que rehausser l'éclat de saphir de ses boucles d'oreilles et le brun de ses boucles de cheveux allait profiter de la place ainsi libérée quand le silence soudain qui se fit dans l'auberge lui fit comprendre la raison de ce qui se passait. Une bagarre était sur le point d'éclater.

Le mot qui lui manquait pour comprendre la raison de tout ceci finit par tomber dans son oreille, à force d'être répété tour à tour : « Donzelle ! » Ainsi le guerrier des plaines s'était levé pour défendre l'honneur de sa belle qui venait de se faire insulter. Et elle, elle avait été insultée aussi. N'y aurait-il personne pour prendre sa défense ? Tant pis, elle devrait faire le travail par elle même, après tout, cela ne la changerait guère !

Détachant son regard de celui de Sturm dans lequel il était resté plongé bien trop longtemps à son goût, elle pivota, une main posée sur la garde d'une dague de ceinture, histoire de prêter main-forte à l'homme des plaines si nécessaire, et à se faire justice quoiqu'il advînt. Elle envisageait déjà mille façon de procéder pour humilier le braillard qui sétait ainsi laissé aller à des paroles infiniment regrettables lorsqu'elle se rendit compte que par miracle un rouquin barbu venait de se matérialiser au milieu de la scène : un homme, un vrai, quelqu'un qui savait quand intervenir pour défendre l'honneur des autres, quelqu'un qui devait en valoir la peine, pas comme toutes les lavettes qu'elle cotoyait à son ordinaire. Ce fut seulement à cet instant qu'elle reconnut Tanis !

Quittant en un instant son air sévère de celle qui s'apprêtait à ôter une vie ou deux si possible, son visage s'illumina, ses gestes se radoucirent. La guerrière redevint femme.

« Tanis ! Tu tombes bien, beau barbu ! C´est nouveau ! Ca te va bien, ça fait plus viril et moins elfe, je trouve. J´aime ! »Elle recula pour mieux observer l'effet que cela produisait, puis reprit. « Vois-tu, cet homme des plaines était seulement en train de laver l´honneur de sa belle, et il m´aurait trouvé à ses côtés pour l´aider. Mais tu es là maintenant ! Sache que ces deux vermisseaux nous ont manqué de respect. Mais avant tout... »

Elle s'approcha alors de Tanis, l'enlaça passionnément de ses bras amoureux, se hissa sur la pointe des pieds pour être à la hauteur du demi-elfe, pressa son corps contre le sien aussi sensuellement que le permettait son armure d'acailles, et l'embrassa langoureusement en fermant les yeux. Le monde entier pouvait maintenant s'effondrer. Tanis était revenu ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tel un garde du coprs, Caramon se plaça en retrait de sa soeur pour se rendre à l'auberge. Arrivé au pied du tronc, quand elle s'élança, il s’apprêtait à la suivre, mais Raistlyn eut besoin de son aide. Il se retint donc et aida son frère avec bon coeur à monter les escaliers (Merci Faran pour avoir donner une bonne raison à notre entrée décalée )

Attentif au bien être de son jumeau, il ne remarqua même pas Tanis quand il les doubla. C'est à peine s'il vit le "chien" passer. « Tiens, Otik laisse entrer les animaux maintenant ? Une chose est sûre, beaucoup de choses ont changé ici ! »

Une fois à l'intérieur, il fut saisi par le scène : ses amis, Tanis et Sturm avec un couple d'inconnus, des Que-shu semble-t-il. L'homme de plaines après une altercation avec 2 consommateurs avait été calmé par la femme blonde et Tanis. C'est alors qu'il vit Kitiara s'avancer vers le demi-elfe en l'enlacer. Ca y est, elle s´en mêle ... Pourvu que ça ne parte pas en vrille. Sinon bonjour les retrouvailles.

Ce genre de manifestation ostensible en public l'avait toujours embarrassé, il détourna donc les yeux et balaya la salle du regard. C'est alors qu'il la repéra Bon dieu, c´est devenu une femme, et drôlement jolie en plus.

Le bras toujours en train de soutenir son frère, il traversa, tel un zombie, la salle pour rejoindre leur table. Pas un mot ne sortit, il avait le tête en feu : sa soeur, ses amis, 5 ans de séparation et maintenant Tika, tout se télescopait.

Arrivé à côté de Sturm, il lâcha un laconique « Salut, on peut s´asseoir ? » Puis à l'adresse des inconnus, il ajouta « Moi c´est Caramon et vous ? » Il dit cela plus par réflexe que par courtoisie, même si c'était une seconde nature chez lui. D'ailleurs, c'est à peine s'il prêta attention à la réponse. En effet, il était clair que le jeune homme était perturbé car son regard était régulièrement tourné vers la salle et plus particulièrement sur la serveuse. Mais de rien lolobins !

Les jumeaux arrivèrent à la table de Sturm et des deux Que-shu.

Raistlin s'assit tout en saluant d'un signe de la tête les barbares. Puis, il remarqua que le regard de son frère allait plus vers la serveuses que vers le groupe. Raistlin soupira en ruminant de sombres pensées.

« Salut, Sturm. » Le "chevalier" et le mage ne s'était jamais bien entendu, mais ce dernier salua quand même son ancien camarade. Cinq ans. Cinq ans qu'ils ne s'étaient pas vu, et elle parlait déjà d'honneur à venger. Elle n'avait pas changé. En elle brûlait toujours cette flamme qui l'émerveillait et le terrifiait. Elle était magnifique, comme à son habitude. Sale, mais magnifique.

Il se força à revenir à la situation présente, de redescendre du nuage où la vue de la guerrière brune l'avait propulsé. « Allons-nous... »Il ne put finir sa phrase.

Le baiser soudain le prit au dépourvu. Les défenses de son esprit logique, déjà sérieusement ébréchées après la vague d'émotions provoquée par la vue de la jeune femme, prirent la fuite sans demander leur reste. Plus rien n'importa que le corps qui se pressait contre le sien.

Oublieux des gens alentours et de l'auberge entière qui les regardait, il rendit le baiser. Il allait complètement se laisser emporter quand la louve grogna. Elle s'était à moitié relevée, grondante, les oreilles plaquées sur le cou.

L'interruption lui rendit ses esprits. Il prit conscience du silence, du regard des clients... Se détachant à regret de Kitiara, il analysa la situation. Le pochard avait manifestement insulté Kitiara et la jeune femme des plaines. Si la jeune blonde avait réussi à calmer son compagnon, la guerrière ne serait pas satisfaite sans une compensation. Elle voudra l'humilier publiquement, peut-être même le blesser.

Il fallait absolument trouver quelque chose. Si il pouvait le forcer à faire des excuses, ce serait sans doute le mieux. La jeune femme saurait probablement s'en contenter.

Dans un geste délibéré, il s'approcha de Hiattki et lui caressa la tête, lui intimant par là l'ordre de se tenir tranquille.« Je crois qu´il serait mieux pour tous d´aller se rassoir. »Tout en continuant de caresser la louve, il releva la tête vers l'ivrogne. « Présentez donc vos excuses, Mister. Je suis sûr que vous ne pensiez pas à mal, mais j´insiste. »La nuance de la voix de Tanis ne laissait aucun doute. Ce n'était pas un choix qu'il offrait, mais une opportunité de s'en tirer sans autre chose que des excuses à présenter.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Cloué sur place. Frappait par l'éclaire. Comme dans un cauchemar Sturm fût foudroyé par l'arrivé de Kitiara. Tout son corps était paralysé par la colère. Ou le désir, il ne savait plus bien. Mieux valait se convaincre que c'était de la colère. La seule présence de la guerrière, le simple fait de fixer son visage manqua de briser les dernières certitudes du chevalier.

Un instant, il se sentit basculer dans la folie. Perdre raison. Serrer son mince cou albâtre de ses mains gantelets. Voir l'étincelle narquoise de ses yeux de chat s'éteindre peu à peu. Et enfin il aurait retrouvé un peu de paix. Un peu d'honneur aussi. Pas encore assez de courage.

Dans sa légendaire orgueil, la sœur Majere le considéra à peine. Tout juste le salua-t-elle d'un mouvement de tête. Il n'avait pas espérait plus de sa part. Elle n'avait aucune pudeur. Mais son ton direct, son franc parlé ne le trompait plus. C'était sa manière à elle d'esquiver ses sentiments, de masquer son ressentit. Voyager avec elle , lui avait fait comprendre ça. Kitiara était, comme lui, une femme très seule. Plutôt que de répondre à sa question il la fixa droit dans les yeux et lui dit : « Je croyais que tu ne viendrais pas. »

Dans un autre monde. Hors du temps. Perdu dans le méandre de ses pensées. Il en manqua la scène de Rivebise. Une partie de son esprit lui hurla de s'en mêler mais le reste était tout à l'attention de la guerrière. Assit sur sa chaise, Sturm eût un instant de la pitié pour Kitiara. Elle aussi était obligé de jouer un rôle. Il en prit conscience en la voyant bouger dans sa grosse armure. Finalement ils se ressemblaient beaucoup.

Un à un les compagnons pénétrèrent dans l'auberge. Tanis avait déboulé, sans même lui dire bonjour, pour s'en prendre à l'homme des plaines.Étrange comportement de son compagnon demi-elfe. Il n'avait pas l'habitude de la voir jouer les gardes civiles.

Puis les jumeaux arrivèrent. Ce furent les seuls à le saluer. Ils avaient changé tous les deux. Surtout Raistlin. Sturm avait toujours été mal alaise en compagnie de ce dernier. Le chevalier attrapa l'avant-bras de Caramon et le serra en guise d'amitié. « Content de te revoir Caramon. » Puis il hocha la tête en direction du mage. « Raistlin... »

Tout proche, la dispute semblait s'être dissipée. Tanis s'assit avec eux, un gros chien à son flanc. « C´est ta barbe qui t´a fait oublié les bonnes manière Tanis ? Tu traites ce chien errant mieux que tes anciens compagnons. » dit Sturm avec un sourire aux lèvres. « Calmons-nous les amis. Il y a déjà bien assez de tensions dans l´air ses derniers temps. Je vous présente Dame Lunedor et son compagnon Rivebise. Ce sont des voyageurs, venus des plaines de Que-Shu. Je leur ai dit qu´ici ils auraient bon accueil. Alors ne me faite pas mentir. » Un femme blafarde se tenait debout, immobile, comme un spectre au milieu de la taverne.

Elle n'avait pas dans un premier temps remarqué le nouvel arrivant et son loup trop occupée à parler avec la serveuse mais un mot l'avait fait réagir : « Tanis ». Elle s'était relevée et avait observé incrédule le barbu roux qui semblait écouter une femme. Son visage s'illumina elle fit un pas et s'apprêtait à dire quelque chose quand l'impossible se produisit.

La réalité vacilla, ce ne pouvait être vrais. La femme s'était approché de Tanis et l'avait embrassé, il lui avait rendu son baiser. Les milliers de sentiments qui découlèrent de ce simple geste furent autant de piques de fer qui lui traversèrent le coeur, la douleur est indescriptible, seuls pourront comprendre Laurana ceux qui auront vécu une situation semblable. Il serai vain de parler de la frustration, de la haine, de la jalousie et du désir toujours terriblement présent.

Elle resta ainsi paralysée, palissant à vue d'oeil. Il n'y avait plus de stratégie, plus de finesse, plus de pensée, elle n'était plus qu'un bloc de douleur brute et primitive. Elle lança un cri strident en sentant son coeur prit comme dans un étau, elle chancela. En les sentiment contradictoires bataillaient, un moment la colère prit le pas sur les autres : En Elfe « ASSASSIN ! Tu me ... »

Ses derniers mots disparurent dans un sanglot qui en un instant inonda ses joues de larmes. La tristesse avait reprit de dessus. Elle tenta de sa démarche titubante de quitter la taverne, mais ne réussit qu'à s'écrouler en entraînant avec elle un chaise à laquelle elle avait tentée de se rattraper. Elle avait eu une dure journée, pleine d'émotions, épuisée, blessée au corps comme au coeur, elle s'évanouit sur le plancher.

Elle était là, ses cheveux blond étalés sur le sol comme une auréole de rayons de soleil autour de son visage éclatant où se voyait les traces de ses larmes comme autant de tranchés de sa bataille intérieur, ses vêtement sales, déchirés et sanglants. Et elle était belle malgré tout, image parfaite de l'innocence trahie. Le brouhaha dans l'auberge allait bon train. Des allées et venues incessantes au sein de l'auberge ponctuaient les intonations et le tintements des couverts en bois et des couteaux en acier.

Attablés près du feu, deux hommes palabraient tranquillement. Inconscients de la portée et de l'effet de leurs paroles. Fixant les derniers arrivés, ils avaient émis l'un à l'autre leur avis sur les personnages -de plus en plus nombreux- autour de la petite table les jouxtant.

Ils se turent et devinrent un peu plus pâles qu'ils ne l'étaient déjà en comparaison du colosse qui s'approchait, à présent, de leur table. Sans aucune difficulté un des deux se retrouva bientôt les pieds à quelques centimètres du sol : « B..b...Dé..désolé, nous n´pensions à mal messire ! N...nou n´voulions froisser qui...conque » les mots sortaient difficilement de sa bouche. A la fois par peur et par étranglement. Son compagnon semblait rapetisser sur sa chaise. Bientôt il disparaitrait en dessous de la table.

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Laurana venait d'interpeller Tika, que la jeune humaine était déjà à ses côtés. Elle regardait de ses yeux ronds les traits elfiques et la grande beauté de Laurana. Rougissant, elle ferma inconsciemment un peu les boutons qui formaient le haut de son tablier. Comme si elle avait voulu faire disparaitre quelque peu l'opulente poitrine -en comparaison avec le corps parfait de l'elfe- qui ornait son corps. « Je...je vous apporte à manger de suite ! J´espère que vos blessures ne sont pas trop graves? » Se mordant la langue, elle continua : « Par contre nous n´avons plus de chambres disponibles... Mais il devrait y avoir ... Oh non... »

Elle stoppa sa réplique et fixa le début de la bagarre. Ses yeux passèrent de Rivebise à Otik, puis à l'homme au bar, pour revenir à l'étrange couple des plaines.

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Otik ne se fit pas prier. Il courut à la cuisine en grommelant dans sa barbe. Il poussa sans ménagement les personnes dans son chemin. La colère refluait enfin des muscles et de l’esprit du silencieux guerrier. Le vilain en ses mains bredouilla des excuses à peine audibles tant il tremblait. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise souffla dans un grondement sourd qui fit révulser les yeux de sa victime aussi sûrement que s’il l’avait étranglé. Le pleutre en mouilla ses chausses …mais le colosse retrouvait son calme sous l’attentive pression de Lunedor en connivence, et ouvrit ses mains pour lâcher brutalement prise. Echappant à la poigne de fer, le manant retomba cul sur chaise avec un écoeurant bruit humide… FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor n’ajouta rien au silence du guerrier, retrouvant son sourire pour se laisser raccompagner… et découvrit alors l’incroyable tableau, haussant les sourcils avec surprise et empathie. Pas si coincés que ça, après tout : la brune guerrière dévorait le rouquin qui ne résistait guère au festin coquin… Ils étaient point de mire et nouveau spectacle tout choisi, qui aurait pu faire rire si ne s’était levée… Princesse elfe en larmes et ensanglantée, révoltée et anéantie, accusatrice et desespérée… tentant fuite éperdue et impossible, avant de s’effondrer inanimée… Lunedor se précipita au secours de la serveuse appelant à l'aide... A vrai dire, Kitiara n'avait pas vraiment fait attention aux paroles exactes que les deux fâcheux avaient prononcé, et si elle s'en était mêlé, c'était autant pour se dégager de la situation tendue avec Sturm que pour le plaisir, voire la nécessité de calmer son impatience. Maintenant que Tanis était là, la querelle lui semblait mineure et digne d'être ignorée. Après tout, qu'avaient donc fait ces deux hommes mis à part reluquer deux superbes filles ? Elle avait l'habitude dans les camps d'être ainsi appréciée du regard, et le qualificatif de « Donzelle » était en un sens, sinon un compliment, du moins un hommage rendu à leur beauté. Elle pouvait laisser pisser.

L'affaire aurait donc pu en rester là si elle n'avait pas senti dans son dos le regard de Sturm ainsi que celui de Tanis qui semblait pressé d'étouffer la querelle de peur qu'elle s'en mêlât. Les deux rustauds semblaient se confondre d'excuses. Tout était en ordre. Et pourtant...

Tandis que l'étreinte avec Tanis s'achevait sur une plainte de la louve qui était à ses côtés, Kitiara regarda d'un air amusé l'animal. Elle fit une petite moue moqueuse et adressa avec une pointe d'ironie et de douceur amusée à son héros : « Ainsi donc tu ne pouvais pas te passer de moi ? Il a fallu que tu me trouves une remplaçante ? Elle a bonne mine, je suis sûre qu´on va être copines toutes les deux ! Elle ne dors pas dans ton lit, au moins ? Ha ! Ha ! Ha, la tête que tu fais ! Non, je plaisante, tu as bien fait de te trouver un animal. » Kitiara n'était plus que douceur.

Mais Tanis était en fait plus préoccupé par les deux trublions qui bredouillaient maintenant en entrechoquant leurs genoux. Pitoyable ! Kitiara se tourna alors vers eux tandis qu'ils se confondaient en excuses, et leur lança impromptu, sans vraiment savoir pourquoi : « Ah ! Non ! C´est un peu trop facile ! » Elle posa une botte sur la table, le pied bien à plat, prit appui sur la jambe en question et tout en posant une main sur sa dague, prête à dégainer, elle se pencha en avant jusqu'à ce que sa poitrine se trouvât jusque sous le nez des deux importuns. Son visage arborait un regard d'une dureté sans pareille. Du coin de l'oeil elle désigna sa botte.

Pourquoi elle faisait cela, elle n'en savait visiblement rien, elle avait pourtant bien plus important à faire, comme de discuter avec Tanis, chercher le sieur Hédérik. Une petite voix en elle lui disait d'arrêter ça, tout de suite, qu'il ne fallait pas, que c'était mal, terriblement mal. Mais une fois lancée, elle ne parvenait pas à s'extraire de cette situation dont elle n'avait pourtant strictement rien à attendre, si ce n'était de se brouiller avec les gens qu'elle aimait le plus au monde. Elle s'en voulait à mort, et pourtant ne parvenait pas à faire autrement.

Elle s'adressa alors à celui qui avait l'air le plus terrorisé, et le regard toujours rivé sur sa botte crottée le crucifia d'un seul mot : « Lèche ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise, retournant à sa place fut extrêmement surpris. Il s'était levé si peu de temps pour punir ce manant et pourtant les personnes autour de la table étaient bien plus nombreuses.

Beaucoup d'entre elles les toisèrent seulement. Un prit la peine de les saluer, un homme du nom de Caramon dont la carrure en imposait autant, voir plus que Rivebise. L'homme roux fut occupé de suite avec son amie mais le guerrier ne fit pas attention aux agressions nouvelles de cette bien étrange femme. C'est alors que Rivebise paniqua quelques dixièmes de secondes.

Ses yeux vinrent se poser à côté de la chaise où il était assis. Ouf... Le bâton. Emporté par la colère envers le grossier individu, Rivebise en avait laissé le sceptre au sol. Pour une étrange raison, une voix intérieure lui disait qu'il ne devait pas quitter cette relique. Pas que le pouvoir qu'elle pourrait lui apporter, la gloire ou toute autre chose l'intéressait, mais l'objet avait sauvé Lunedor lors de la lapidation publique. Par conséquent, elle l'avait sauvé aussi.

Le colosse se baissa et empoigna le bâton. Mais alors qu'il le ramassait, un silence s'abattit. Une nouvelle fois... Rivebise leva la tête.

Lunedor qui se tenait juste à côté de lui il y avait à peine quelques instant prenait déjà ses distances. Rivebise se redressa, sceptre en main, bien visible, et rattrapa la belle.

Une femme blonde était étendue par terre. Une elfe. Sa jambe avait saigné abondamment, et malgré qu'un léger flot de sang s'échappe encore de la plaie, Rivebise ne comprenait pas. La blessure n'était pas assez grave pour octroyer une perte de connaissance à cette femme.

Rivebise se posta juste derrière Lunedor, prêt à intervenir à la moindre demande de sa part si jamais elle voulait réclamer son aide. Caramon n'en pouvait plus, tout allait mal finir. Ce devait être des retrouvailles merveilleuses et voilà que ça tournait mal. S'avançant vers sa soeur, il posa la main sur son épaule et tout en éclatant de rire, il déclara : « Vraiment, Kit, tes plaisanteries me feront toujours mourir de rire. Pour le coup, il est temps que tu cesses car, il y en a un, ici qui n´a pas compris ton humour et il n´est pas loin de mourir de ... peur. » La déplaçant avec autant de délicatesse qu'il le put, il s'interposa entre elle et les 2 manants et ajouta, « J´ai l´impression que les esprits s´échauffent un peu trop ici. Je crois que le mieux serait de vous retirer. Nous sommes d´accord. » Son ton en disait long, il ne laissait aucune alternative aux deux hommes Tirez-vous maintenant, tant que c´est encore possible.

Puis entraînant, la guerrière vers les autres, il passa son bras sur son épaule, pour contrôler ses mouvements, il lui glissa alors à l'oreille. « Je pense que ton intervention a suffisamment fait impression à Hédérik, mais tu sais que chez Otik, on ne peut tirer son arme du foureau. Laisse filer ces 2 inconscients, ils ne méritent pas ton attention. » C'est donc tout sourire qu'il la ramena à table, pourtant, il savait qu'il allait payer cher cette intervention. Kitiara était rancunière et il était peu probable qu'elle laisse passe ça; d'autant qu'elle était l'aînée après tout.

Il allait appeler Tika pour une tournée quand il réalisa qu'une silhouette était étendue au sol, la belle Que-shu à son chevet. Tout s'était accéléré d'un coup. Les hommes qui s'excusent. Kitiara qui pose sa botte sur la table. Caramon qui s'interpose. Le cri d'appel à l'aide de la jeune femme des Plaines.Une masse de cheveux dorés qui tombe, une voix oubliée, tout droit sortie de son passé, qui le nomme assassin.

L'esprit de Tanis se rappela à son bon plaisir et lui indiqua que le plus urgent n'était pas la petite démonstration de force de la guerrière, ni la remontrance de Stum sur ses bonnes manières. Non, l'important, c'était cette voix. La voix de sa sœur, la voix de sa première amie, la voix de celle dont il portait encore la bague au doigt.

Le flot de pensées s'interrompit. Tanis sembla frappé par la foudre. Elle l'avait vu embrasser Kitiara. C'était cela, et non la blessure, qui l'avait assommée.

Il avait cru bien faire en partant. Il avait cru pouvoir étouffer dans l'œuf cette amour d'adolescent, que la fille de l'Orateur du Soleil ne pouvait éprouver pour un bâtard tel que lui. Si il avait accepté la bague, ce n'était que pour faciliter son départ, ne pas lui déchirer le cœur complètement.

Mais apparemment, il s'était trompé. L'amour de Laurana avait tenu bon, peut-être même que la bague avait été le vecteur de la survie de cet amour. Elle avait appris son lieu de rendez-vous et était venue. Elle avait fait tout le chemin depuis le Qualinesti, et on pouvait sans aucun doute croire que c'était pour le voir.

Il devait agir. Il se précipita auprès du corps étendu. Retournant le corps assommé, il prit la pleine mesure de la beauté et de la jeunesse de l'elfe. Elle n'avait pas changé d'un iota. Ses traits parfaits étaient une insulte au temps écoulé depuis leur séparation.

Posant délicatement l'elfe sur le dos, il s'adressa à Tika, sans se retourner : « De l´eau. Chaude, de préférence. » Sans écouter la réponse, il se mit à ausculter la jeune elfe. À part la plaie à la jambe, elle ne semblait souffrir d'aucune blessure sérieuse.

Lorsque Tika revient avec un baquet d'eau tiède, il avait sortit une petite trousse en cuir, d'où il tira des bandages et de la charpie. Après avoir nettoyé la profonde coupure à l'eau claire, il la banda soigneusement.

« Je ne peux rien faire de plus. Il ne reste plus qu´à attendre qu´elle se réveille. » Il s'adressait autant à lui-même qu'à la jeune Que-Shu.

Il ne savait pas à quoi s'attendre. Il était même possible qu'elle lui en veuille de l'avoir soignée. Il soupira. La seul solution était de patienter jusqu'à son réveil. Il serait alors fixé, dans un sens ou dans l'autre.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon ne connaissait que trop bien le caractère ombrageux de sa soeur, et plus encore sa tendance à la rancune tenace. Il savait même que plus l'offense était importante, et plus la vengeance était mûrie et raffinée. Son intervention était dans ce contexte osée, il pensait devoir le payer durement. Il se trompait. Il rendait en fait à sa soeur un inestimable service.

La guerrière indomptable se fendit d'un grand éclat de rire : « Ha ! Ha ! Ha ! Tu as raison, petit frère, ils ont leur compte. » Elle glissa alors, tout sourire un dernier avertissement aux deux buveurs : « Vous ne perdez rien pour attendre », puis elle se désintéressa en apparence de leur sort. La situation dans ce coin de la taverne se détendit considérablement.

Kitiara en profita pour admirer le tableau : mis à part Raistlin et Sturm, tout le monde était maintenant debout, et l'attention tournée vers un bruit de chaise renversée à l'autre bout de la salle. Les gens des plaines avaient eu le bon goût de leur laisser la place. Non mais quelle idée avait eu Sturm de leur imposer ainsi la présence de deux étrangers alors qu'ils avaient quelque chose de grave à discuter. Elle commença une phrase en direction de Tanis : « Bon sang, ces gens des plaines, quel besoin avait Sturm de... » lorsqu'elle comprit.

Une masse de cheveux fins comme l'or était passée à toute allure dans son champ de vision. Elle fut suivie par une masse de muscles bruns. Et surtout, un éclair bleu tapa dans le fond de son oeil aussi durement que l'aurait fait le fracas de la foudre sortant de la bouche d'un ... nuage d'orage. Les ennuis, les vrais, allaient commencer.

Elle se rua à la suite du guerrier des steppes tout en cherchant à le dépasser, ce qui était rendu impossible par la foule en ces lieux. Tout en se comportant ainsi, il était évident qu'ils attiraient l'attention de tout le monde, mais ce n'était pas le moment de finasser. Ce bâton était forcément celui qui était recherché par les gobelins. Il fallait à tout prix agir avant que la poisse ne s'en mêle. Avec une aisance proprement surprenante pour une guerrière ainsi engoncée dans son armure, elle se faufila de table en table à la suite de Rivebise, qui lui facilitait en fait le passage car elle était bien plus menue que lui. Alors qu'il s'arrêtait derrière Lunedor, Kitiara se posta derrière le guerrier et le dépassa du côté où il tenait le sceptre de façon à s'interposer entre ce dernier et le reste de la foule, si bien qu'elle ne vit pas tout de suite que Tanis avait lui aussi rappliqué.

Elle posa sa main sur le bras musculeux de Rivebise afin de se hisser à la hauteur de son oreille et de refermer les angles de vision possible autour du bâton. Elle lui dit à l'oreille, assez fort pour que Lunedor puisse entendre : « Non mais vous êtes fou ? Rangez-moi ce bâton tout de suite, ou vous allez aller au-delà de graves ennuis ! Une armée entière de gobelins est à vos trousses. Il est temps de filer, discrètement si possible. On peut vous planquer avec mes frères, ça sera pas confortable, mais c´est à deux pas d´ici. Mais par pitié, rangez-moi ça ! C´est plein de mouchards ici ! » Le ton de Kitiara n'était pas celui habituel du commandement, elle paraissait sincèrement troublée par ce qu'elle venait de voir et tentait de faire comprendre l'urgence de la situation aux gens des plaines. Elle jeta un regard aux alentours et remarqua alors l'homme qui ne pouvait être autre qu'Hédérick. « Vite, il faut filer ! »

Quelque part, le fait que Tanis détournât l'attention générale vers la blondasse elfique était un atout qu'il ne fallait pas gâcher. Tika se chargerait de la pétasse, il fallait juste prévenir Tanis qu'elle comptait filer avec les Que-Shu, et qu'il la rejoigne chez les jumeaux. Au pire, elle ferait l'aller-retour. Mais qu'ils étaient lents, ces gens des plaines, alors qu'il fallait à tout prix éviter de se faire coincer par Hédérick en ces lieux ! A vois plus forte, elle lança « Tanis ! Occupe-toi de rameuter des gens autour de la blonde, que ça attire l´attention ! Pas le temps de t´expliquer. ». Elle se retourna alors vers Lunedor et Rivebise, guettant leur décision. « Alors ? » Lunedor aidait le rouquin… Tanis ? malhabile mais attentionné… oui : il fallait d’abord laver cette profonde plaie. Elle n’hésita pas à déchirer largement le tissu, découvrant la cuisse sculpturale de l’elfe. La blessure était nette, un coup d’épée, et récente. De l’eau chaude ? Quelle étrange manière ! Ils vont la refaire saigner, comme cela… Mais, avant qu’elle ne puisse objecter, l’agitation autour d’elle fit se rapprocher la brune guerrière, tentant de bousculer son inébranlable garde du corps, avec une appréhension palpable. Elle écouta son aparté, sans se déconcentrer sur la préparation du bandage… Mieux installée, elle aurait recousu la plaie, mais c’était le rouquin qui avait pris les soins en mains, elle se contentait donc de le seconder avec efficacité. Quoi ? Le bâton mystère était recherché ? Elle leva les yeux vers Rivebise, devinant derrière son stoïcisme sa préoccupation pour son sort, à elle. Elle eut une simple dénégation de la tête, retournant à sa tâche urgente. En langue1 « Nous ne sommes pas ici par hasard, mais par destinée. D’abord, iIl n’est pas question de partir avant d’avoir fini de soigner cette blessée. Ensuite qui êtes-vous, Dame de fer, pour vous préoccuper brutalement de deux étrangers, que vous n’avez même pas salués ? » Lunedor était très contrariée… et pas du tout convaincue de la pertinence des interventions de ce Tanis, ou de sa dulcinée. Plutôt succinct, cette technique de pansage… Elle avait parlé en Que-Shu, pour Rivebise avant tout. Tanis disait : « Je ne peux rien faire de plus. Il ne reste plus qu´à attendre qu´elle se réveille. »

Le bandage à peine complété, se tâchait déjà de sang… Elle s'adressa à lui : « L’hémorragie a repris : laissez moi le refaire, voulez vous ? » Pas étonnant avec cette eau chaude… Le rouquin était manifestement préoccupé, perdu dans ses pensées ; sans attendre la réponse, elle défit prestement le bandage et sortit de sa sacoche de ceinture un petit sachet d’herbes astringentes qu’elle saupoudra sur la plaie, faisant grogner la blessée, avant de changer la charpie et de saucissonner savamment la cuisse exposée. La brune ameutait son monde avec une certaine impériosité. Agacée, mais sans se déconcentrer, la guérisseuse intima : « Laissez-moi travailler. C’est cette femme qui a besoin d’aide, et c’est maintenant ! » Et hop elle crame un point de volonté en premiers soins pour un bandage compressif bien serré, dans les règles de l’art: (1d20+13) => 20 + 13 = 33 Satisfaite, elle repose la cuisse soignée, et , sans se relever, se décale vers la serveuse, à genoux elle aussi, qui laissait reposer sur ses cuisses musclées le magnifique visage auréolé de longues boucles dorées. "...attendre qu´elle se réveille " ?!? L´est bien délicat, l´apprenti soigneur ! Sans hésiter, elle gifla la pâle joue inondée de larmes, qui reprit aussitôt une belle couleur rosée ! Maintenant, il fallait voir ce qui l'avait fait s'effondrer. Et ce n'était certainement pas cette blessure à la cuisse... Alors que Rivebise s'apprêtait à aider Lunedor, la femme oh combien brutale se rapprocha de lui. Elle se pointa près de lui et le guerrier ne réagit pas avec la finesse habituelle qu'il avait l'égard d'employer pour la belle des plaines.

Il plaça son bras devant lui et tenta de repousser cette femme devant lui. Elle ne les avait même pas salué. Elle s'était même permise de les snober. Et voilà qu'ils l'intéressaient maintenant. Non, pas eux. Le bâton. Kitiara montrait une résistance hors du commun face au bras de Rivebise qui tentait de la repousser, même si ce dernier n'osait pas utiliser toute sa force face à une femme.

Les mots sifflèrent alors et frappèrent Rivebise en plein cœur.

Recherchés ?... Lunedor... Danger !...

Rivebise resta bouche bée le temps de comprendre son effroyable erreur. Il secoua la tête afin de se ressaisir. Il fallait faire vite! Il passa le bas du bâton dans son pantalon et enfila une partie de son haut par dessus afin de le camoufler le mieux possible. Il le plaça ensuite sur le côté de façon à ce qu'il entrave le moins possible ses mouvements, même si sa pire crainte était surtout que le sceptre cède sous la pression des muscles puissants des cuisses de Rivebise.

Là, il s'agenouilla aux côtés de Lunedor et lui saisit doucement l'arrière du bras afin d'attirer son attention. Si la belle ne connaissait pas Rivebise par cœur, elle aurait cru percevoir un flot de larmes montant dans les yeux du guerrier de Que Shu. La panique avait pris possession de lui, et l'évènement se reflétait dans la lueur de ses yeux.

Il ne toisa la belle que quelques secondes avant de parler enfin. Sa voix moins sûre que les autres fois, mais dirigée avec toujours autant de douceur lorsque les mots devaient atteindre les délicates oreilles de Lunedor, retentit dans un murmure agité.

« Il faut partir. » Rivebise avait saisi son bras. Aucune futilité dans ce geste sûr. Subitement alertée, Lunedor tourna la tête à cette requête muette mais impérative. Les yeux embués du guerrier ne pouvaient signifier qu’une chose : il avait peur… pour elle-même ! C’était une supplique n’envisageant qu’une issue : « Il faut partir. »

L’esprit libéré, la blessée étant hors de danger, elle lança son regard bleu acier sur le rouquin... perdu dans un intime dilemme, puis sur la brune en armure… au bord de l’affolement… Pourquoi ? Une armée de gobelins ?... Ici ?!? Et elle voulait les emmener chez ses frêres !?! Alors-là, oui ! C’est sûr qu’il fallait « ranger ce bâton, tout de suite » ! Elle sourit à son fiancé, avec un geste d’apaisement de la main, en profitant pour saisir prestement le bâton mystère. Couchant celui-ci au sol du même geste, elle s'adressa à Rivebise, décidant avec sagesse : En langue1 « Va mander l’avis du sire de Lumelane, puisqu’il la connaît. Nous ne bougerons pas d’ici avant cela ! » Lunedor fit rouler subtilement le bâton sous le corps à ses pieds, l’air de "ne pas y toucher", réinstallant l'elfe pansée en efficace et involontaire camouflage. Les yeux d’azur ne cessant leur sondage à l’entour, en particulier vers la brunette agîtée, elle demanda à la serveuse à son côté : « Elle doit rester allongée, pour l´instant, mais peut-on quérir un peu d’eau fraîche ? Elle va revenir à elle… » Les deux cultivateurs s'en étaient presque sortis. Mais la guerrière ne l'entendait pas de cette oreille. En découvrant la botte, les deux visages devinrent écarlate. Non seulement la fierté n'existait plus. Mais la honte couronnait le tout. Le bouseux qui avait eu la chance de rester assis n'osa ni partir, ni rester. Il était immobile. Le second, trop impressionné, ouvrait déjà la bouche avec la langue qui pointait difficilement. Il avança tout doucement sa bouche. Il était complètement déshumanisé. Autour, les clients de l'auberge s'étaient levés et approchés afin d'observer le "spectacle". Mais tous n'admiraient pas les bottes de Kitiara. D'autres s'étaient tournés vers la jeune elfe.

Caramon apparut alors aux côtés de la fière guerrière, et les yeux des deux paysans s'emplirent de larmes. Ils restèrent quelques instants, cons, comme s'ils ne pouvaient pas imaginer que c'était vrai, tant la femme guerrière les avait effrayé. Secouant la tête et reprenant leurs esprits quand Caramon s'adressa à eux, ils prirent leurs jambes à leur cou et ne laissèrent qu'une petite trainée odorante dans leur sillage. Heureusement la mousse des bières reprit rapidement le dessus.

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Lunedor prit les devant et s'affaira à nettoyer la plaie et à refaire le bandage. Elle réussit si parfaitement que des sifflements admiratifs s'élevèrent autour d'elle. C'est à cet instant qu'elle comprit -comme Tanis- que la foule de l'auberge s'était amassée autour d'eux.

Tanis croisa alors le regard d'un autre elfe. Aux traits de son visage aucun doute n'était possible. Il était apparenté à celle qui gisait inconsciemment au sol...

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Lunedor récupéra le bâton et le déposa au sol. A peine plus furtivement. Lorsque le bâton effleura l'elfe, il se mit à se luire d'une teinte bleutée vive qui se propagea dans toute l'auberge. Le bâton était à présent totalement fait de cristal bleu, magnifique. Des « Oooh ! » fusèrent autour des soignants et de la blessée... Qui revint immédiatement à elle ! Son teint s'était à nouveau doté de belles couleurs et la pâleur de son visage avait disparu. Seul son regard était identique à celui avant sa chute.

« - Regardez elle est revenue à elle ! - incroyable ! - Qui sont ces gens? - Là, je reconnais Flint ! »

Passant facilement au milieu de la foule, un vieil homme vint déchirer le bandage aux yeux de tous. La plaie qui avait été rouverte par Tanis, puis soignée par Lunedor avait complètement disparue. Laissant place à une peau douce et parfaite.

« - Un miracle ? ! - Comment est ce possible? - Les vrais dieux sont ils de retour?

- Silence ! Les vrais dieux nous ont abandonnés, et cette sorcière veut nous faire croire le contraire ! Gardes ! GARDES ! Arrêtez les ! » Un petit teigneux, sans doute Hédérick, venait de parler du milieu de la foule. « Tu brûleras, sorcière ! *hips* » Ses joues et son nez étaient bien rouges. « - Oui, arrêtez les tous ! Les hommes des plaines, le chevalier avec qui ils sont arrivés et ses amis ! » Le vieillard qui avait déchiré consciemment le bandage autour de la plaie désigna Tanis et ses compagnons. Flint rétorqua : « Mais tu es fou vieil homme ! » Puis l'ancien disparu dans la mêlée, non sans faire un clin d'oeil à Tanis et ses compagnons... « - Il dit vrai, le bâton bleu ! - on l´a retrouvé ! - Ils vont nous laisser tranquilles maintenant ! » La foule autour des compagnons s'éparpilla dans toute la salle afin d'éviter de se retrouver au coeur de l'affrontement. Des bruits de pas martelant les escaliers firent vibrer à peine le sol. Mais assez pour faire comprendre que des gardes grimpaient quatre à quatre les escaliers ! Ils répercutaient dans toute la ville l'appel du théocrate... Hédérick s'écarta lui aussi...

Tika se tourna vivement vers Caramon, puis vers Tanis : ditVous devez partir d'ici ! Toute la ville est à la recherche de ce bâton ! Les hommes en capuche ont dit qu'ils détruiraient la ville s'ils trouvaient quelqu'un en possession de ce bâton !/dit Comme pour corroborer ses propos, chacun sentit alors le regard mauvais des gens autour.

Deux gardes humains passèrent devant les fenêtres à toute allure. Ils couraient de l'arrière à l'avant de l'auberge. Ils criaient et ne tarderaient pas à pénétrer dans l'auberge.

Message secret pour Gobelure - Regarde tes deux frères... Dans un combat, qui l´emporterait à première vue? Et à seconde vue? Réfléchi bien à cela dame bleue, réfléchis bien à cela... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La soirée fut bien mouvementé. À peine, les jumeaux étaient entrés qu'une bagarre entre Kitiara et des paysans avaient éclatés, pour enchaîner sur l'elfe qui avait hurlé en direction de Tanis et finalement le simple bout de bois qui devenait un bâton de cristal bleu au pouvoir de soin. Et finalement, on peut le dire : Tout les chemins mènent à la baston. Un combat allait se dérouler dans l'auberge.

Apparemment, la serveuse, Tika, proposait la fuite... Raistlin pensait, aussi, que c'était la meilleur solution. Mais connaissant Sturm dont l'honneur serait souillé s'il fuyait, sa demi-soeur qui n'allait sûrement pas en rester là, ainsi que le Que-shu qui lui aussi semble avoir la poigne facile...

Le mage soupira, tout cela aurait pu être évité... Mais non, cela aurait été trop facile. Tout en gardant sa capuche baissée, le mage se leva de sa chaise, empoignant le puissant bâton de Magius. Il se tourna vers celui qu'il estimait le meilleur meneur, ici présent, ni trop "chevaleresque" ou "bourrin" : Tanis.

« Cinq ans que nous nous sommes pas vu et ça commence déjà en bagarre... que faisons-nous ? » La voix de Raistlin était discrète et troublante, de quoi effrayer les manant qui les attaquaient.

intimidation (1d20) => 15 = 15

initiative (1d20+3) => 11 + 3 = 14 initiative Caramon (1d20+4) => 19 + 4 = 23 (Désolé j´ai posté plus tard que prévu, j´ai de la famille à la maison hier soir) Caramon réagit le premier, il se décala, aussi discrètement qu'il le pût, à proximité d'Hédérick. Ce dernier serait sûrement la clé de leur sortie. discrétion - vu le brouhaha je te laisse fixer les bonus (1d20) => 2 = 2 1 point de volonté : discrétion 2 (1d20) => 11 = 11

Contrairement aux autres, il ne parla pas et évita de prononcer le moindre nom, en particulier l’un de ceux des villageois de peur des représailles envers la population de Sollace. En effet, si ces questeurs qui s’étaient installés ici, apprenaient qu’ils connaissaient des gens du village, ces derniers auraient probablement des ennuis, dès qu’ils seraient partis.

Une fois dans le dos du chef des usurpateurs, il se prépara à agir en le ceinturant : Pas la peine de le tuer, il faut le faire prisonnier et l’emmener avec nous pour faciliter notre fuite. Je prépare mon action et s’il attaque je le ceinture, en tout cas, j’interviendrais si Kitiara le frappe. « Eh merde ! » Ce fut par ces mots que Kitiara accueillit les derniers événements. Décidément, tout allait vite, beaucoup trop vite ; elle avait l'impression de n'avoir fait que courir depuis qu'elle avait mit les pieds dans la taverne. Mais pourquoi personne ne prenait le temps de se poser, bon sang ! Etait-ce si pressé que de s'attirer des emmerdes royales ? Et Lunedor et Rivebise, pourquoi avaient-ils mis si longtemps à se consulter dans un idiome inintelligible ? La figure de la brune avait marqué en effet un arrêt poli tandis qu'ils discutaient entre eux, espérant que le dialogue et la raison finissent par l'emporter. Et lorsque Rivebise avait réagi vivement à son contact amical, elle s'était contenté de prendre une mine désappointée, mais n'avait pas cherché à l'en empêcher : il était important que ces gens des plaines pussent se faire une opinion par eux-même, et sans l'urgence de la situation, jamais Kitiara ne les aurait brusqués. A dire vrai, jamais elle ne se serait non plus intéressée à eux. Etrangers ils étaient, étrangers ils demeureraient. N'empêche, ils venaient de se mettre, et elle par la même occasion, dans une merde noire.

Mais il était trop tard. Avant de passer à la sauvegarde de ce qui pouvait l'être encore, Kitiara ne put s'empêcher de faire remarquer d'un ton neutre que voilait une légère nuance de désapprobation désolée : « j´ai essayé de vous prévenir, gens des plaines. C´est louable de sauver une vie, mais au prix du sacrifice de combien d´autres ? Combien de blessures allons-nous recevoir dans une échauffourée que nous aurions pu éviter ? Si vous avez une bonne étoile, priez donc pour ceux que vous venez d´entraîner avec vous dans la bataille. » D'un air sombre elle se détourna pour passer à l'action. Elle ajouta juste : « Et filez tandis que je les retiens ! »

Elle sentait aussi qu'il y avait quelque chose d'incongru dans la manière dont Tanis était penché sur la blondasse, mais le chaos était suffisamment important, et il y avait bien plus urgent. Elle n'avait pas réellement perçu ce que signifiait l'éclair du bâton bleu, tant elle était portée par l'urgence. Et la réaction d'Hédérick ne lui donnait pas le choix non plus : cet homme était un crétin fini, il n'avait pas sa place comme gouverneur de Solace. Si quelqu'un devait payer, ce serait lui !

Kitiara bondit alors littéralement sur les tables, l'épée instantanément brandie, et se rua sur le prétendu questeur. Ses yeux étaient plein de fureur, et elle lui intima, l'épée brandie pour porter une estocade fatale : « Rends-toi et rappelle tes gardes, je n´aurai aucun scrupule à occire un ivrogne dans ton espèce ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La route avait été longue. Et sans "Alurashaen", nul doute que Gilthanas aurait eu bien des ennuis. Le jeune prince elfe n'avait pu qu'être effaré de voir des gobelins voyager si librement. Voir même avoir l'air d'être force de sécurité.

Le cadeau de son père l'orateur du soleil se révélant plus que souvent précieux pour lui permettre de se cacher.

Quand il avait reçu la mission de retrouver sa sœur, Gilthanas avait directement songer à Solace.

Flint, l'ami de Tanis y avait un forge. Il se souvint avec un mince sourire des merveilleux jouet en bois que le nain bourru apportait au enfant. C'était la la piste la plus évidente pour retrouver quelqu'un qu'il n'avait plus vu depuis une triste dispute des années avant. Pour lui, un elfe, c'était presque hier, tout au plus l'effet pour un humain de la semaine passée...Mais la semaine avait été lourde.

Laurana pleurant Tanis tout le temps, se montrant de plus en plus instable. Et puits vinrent les nouvelles de l'extérieur. Les humains étaient en guerre, rien de bien nouveau, mais cette guerre semblait plus dangereuse, plus grande.

L'orateur était soucieux. Et c'est dans ce climat que Lauranna disparu. Directement, Porthios la voua au rejet, une princesse elfe, partir comme cela à la poursuite d'un Demi-elfe, la honte était pour lui innommable. Mais Gilthanas lui, ne pouvait être si catégorique. Elle était sa petite sœur et Tanis, son ami d'enfance. Trop de souvenir cher était attaché à ses 2 personnes.

Il se proposa donc spontanément à son père.

Et le voila, au bout de son premier trajet prévu : Solace.

Le village dans les arbres avait quelques choses de charmant, de rassurant. Mais...Mais...Des gobelins dans les rues, des mercenaires humains à la mine sombre, des villageois au regard bas et visiblement alarmé.

Un petit tour lui avait permis de découvrir l'auberge du dernier refuge. Il s'y était engouffré discrètement, cape baissé sur son visage et dissimulant aussi son équipement martial.

Une altercation dans un coin de l'auberge lui servit de diversion. Il allait pour prendre place quand il entendit un cri en elfique...Une voix familière. Un tour de la salle du regard et il fit le curieux attroupement autours d'une personne penché...Il se faufila dans la foule et la vit...La, étendue, une barbare et un guerrier barbu penché sur elle : Sa sœur.

Il échangea alors un regard avec le guerrier...Il fut saisi de vertige, c'était Tanis. Une barbe horrible lui ravageait le visage.

Et c'est à ce moment la qu'un éclair de lumière bleu changeât tout.

Des cris, des bruits de bottes. Dans quelles pétrin Lauranna s'était elle fourrée ?

Je déclarait mes actions un peu plus tard.

=init (1d20+4) => 12 + 4 = 16 Bon, apparemment, le conseil de Kitiara était devenu inutile. Plus besoin de faire diversion. La Que-Shu s'était chargé toute seule comme une grande d'attirer sur eux l'attention de la garde. Que faire maintenant ?

À eux tous, ils avaient des chances raisonnables de victoire contre quelques gobelins, voire même contre deux ou trois patrouilles. Mais si il fallait se tailler un chemin au fil de l'épée à travers tout Solace, cela devenait moins évident.

Deux solutions à peu près viables s'offraient à eux : ils "nettoyaient" cette auberge, tuant les gardes et Hédérick. Il était probable que les paysans ne portent pas les gobelins dans leur cœur et n'aillent pas tout de suite alerter les gardes. L'autre solution restait la fuite. Kitiara et Sturm n'aimeraient pas ça. Mais ils avaient une chance sur les ponts étroits de la ville. Ils pouvaient semer leurs poursuivants.

L'idée de prendre en otage le petit teigneux qui avait lancé les ordres lui effleura l'esprit. Mais si il n'était pas le commanditaire direct, ces immondes sacs de fientes vertes le laisserait mourir sans une pensée de regret. D'aussi importantes troupes gobelines ne pouvaient être mises en mouvement que contre une quantité conséquente de pièces d'acier. Il doutait que ce pochard qui venait se soûler dans une auberge puisse avoir les fonds et la motivation. Sans doute un petit chef intermédiaire.

La réaction de Kitiara le prit au dépourvu. Par les tous les dieux oubliés, cette femme ne réfléchissait-elle donc jamais aux conséquences ?! Bon, si ça pouvait lui faire plaisir d'essayer. Après tout, on ne sait jamais.

Il fallait classer tout ceci. Les hommes et Kitiara étaient tous aguerris au combat, ils ne nécessitaient pas d'assistance. La Que-Shu savait sans doute se battre par son éducation, et le géant mat la protégerait quoiqu'il arrive. Par contre, Laurana venait de se faire soigner. Aucune idée de son état. De plus, si son souvenir était exacte, c'était à la lance qu'elle était la meilleure. Une lance dans une auberge n'était pas l'arme idéale.

« Hiattki ! Protège la femme blonde ! »

Puis il se tourna vers Tika : « Je suis désolé, Tika, mais nous allons causer un peu de désordre dans cette auberge. Si tu as une porte de sortie annexe, cela nous aiderait grandement. »

La voix de Raistlin mit le désordre dans ses pensées. Depuis quand parlait-il avec cette voix mystique ? Ce murmure lui glaça les os. « Je pense que notre plus grande chance de nous tirer de tous ceci est de fuir. Nous ne pouvons pas tuer tous les gardes de la ville. Avec un peu de chances, tous ne sont pas alerté, et dans ce cas, nous pouvons nous éclipser par les ponts. »

Mais tous ceci serait inutile si Hédérick avait une quelconque autorité sur les gobelins : avec un otage, ils sortiraient sans trop de problèmes. Il pria donc pour que l'action de Kitiara soit utile, malgré l'instabilité de la situation.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tout s'accéléra si vite... Le bâton au sol s'illumina de cet éclat bleuté, le même qui avait sauvé le couple il y avait si peu de temps.

Un homme petit dont le visage faisait honte à la race humaine, à l'existence même, siffla d'une voix de serpent ses sombres gardes pour venir récupérer ce bâton. Mais Rivebise le savait, ils ne se contenteraient pas du sceptre cristallin. Ils en profiteraient pour leur enlever la vie.

Il ne fit pas attention aux remarques de la femme aux airs farouches. Une seule chose l'occupait: des bruits de pas... Si nombreux ! En dehors de l'auberge, les soldats s'ameutaient et ne tarderaient pas à arriver.

Rivebise ferma ses yeux quelques instants. Son souffle ralentit. Lorsqu'il les rouvrit, se pupilles semblaient avoir viré dans un noir bien plus sombre, comme si la colère prenait possession du guerrier. Son puissant regard croisa celui de Lunedor. En Langue1 « « Je t´en prie, reste derrière moi... » »

Une certaine tristesse apparaissait dans cette remarque. Il savait très bien que, vu le nombre d'adversaires arrivant et le chaos qu'entraînait une bataille, si Lunedor bougeait, il ne serait pas assez prompt pour la protéger face à divers assauts. Derrière lui, elle serait protégée par le plus puissant rempart qui soit: le rempart solidifié par l'ardeur, l'amour.

Alors que le bras du puissant guerrier se porta derrière son dos afin de saisir son bouclier, il se leva de toute sa hauteur tout en restant devant sa douce encore au sol, aux soins de l'elfe.

Les doigts de sa main libre se refermèrent sur la poignée d'une épée qu'il retira avec une grande vivacité. La lame était si longue, seul un géant pouvait la manier comme il le faisait. La lame d'un gris écarlate reflétant la lumière, il la leva haut au dessus de lui. Les muscles de son visage se crispèrent, son bras se contracta laissant ressortir de volumineuses veines sous l'appui du biceps contre la peau, ses sourcils se froncèrent et son regard s'assombrit.

Devant lui, il tendit doucement son bras et son épée tout en toisant les adversaires qui arrivaient maintenant. « N´approchez pas. »

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Cet éclair bleuté… cette lumière éternelle… envahit Lunedor effaçant toute fatigue, ordonnant les esprits anciens autour d’elle. Ce moment était écrit, lui aussi… et tout basculerait ici ! Que pourraient faire deux jeunes Que-shu en territoire étranger, face à vindicte ennemie d’une ville entière et de ses milices impies ? Ce n'était pas cri de désespoir : la réponse était claire en son esprit ! Elle sourit à l’elfe fragilisée, ranimée par obscure volonté, sachant sa force retrouvée, quoi qui ait pu la terrasser. Un clin d’œil complice de ses yeux embués, lui transmit message empathique : il faut te relever ! Lunedor montra l’exemple, se redressant, bâton cristallin brandi au dessus de sa tête, éclairant témoins rassemblés, qui en prenaient plein les mirettes. Maintenant… c’était l’instant clé ! L’instant pour lequel elle était née, avec ses cheveux d’or argentés ! Elle guiderait et suivrait les lakohe’ ! Ceux-ci lui illuminaient raccourci jusqu’à ivrogne rabougri aux vêtements criards et tâchés : celui qui appelait la garde... Elle se planta devant lui et abaissa son bras en déclamant : « Ici et maintenant, chacun choisit son destin ! Toi ! Tu veux ce bâton bleu, prends le ! » Lui plantant entre les mains, elle lève alors les bras au ciel, encore baignée de la lumière surnaturelle; yeux révulsés en un contact divin, elle invoque alentour tous les témoins : « Fuyez, pauvres fous, Fuyez avant la fin ! Et que la moindre goutte d´un sang loyal versé, Retombe sur Solace et vos puinés ! Sauvez vous !!! Ou affrontez malemort si tel est votre destin ! » » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La douce chaleur parcourait son corps, la reposait, la guérissait, l'apaisait. Inconsciente elle se laissa choir dans un océan de bonheur bleu. Son sang cessa de couler, la plaie se referma et ses yeux se rouvrirent. Lorsqu'elle revînt à elle, Laurana eut le loisir d'observer le doux visage d'une autre femme et il lui semblait apercevoir au fond de son regard la douce flamme de l'inquiétude sincère.

Elle se sentait calme, rien ne venait plus troubler son esprit et elle prit le temps d'admirer cette autre princesse, cette femme des plaines, qu'elle ne connaissait pas. Elle ne comprenait pas son manège, la situation semblait confuse.

En langue1 « Merci. »

Puis le monde vînt frapper à sa porte et Laurana prit tout à coup conscience de ce qui l'entourait. Manifestement, une bataille se préparait, elle se releva rapidement et d'un coup d'oeil prit connaissance de la situation. Tanis et ses nouveaux compagnons semblaient se préparer à mener bataille et elle entendait le fracas de ceux qui devaient être les ennemis qui arrivaient.

Son regard s'était arrêté sur Tanis, mais, à grand peine, elle mit un bâillon sur son coeur, il viendrait plus tard le temps de parler. Pour l'instant la situation semblait grave voir critique. Un autre silhouette attira son attention, une silhouette qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître, celle de son frère.

Avait-elle sincèrement cru pouvoir fuir à tout jamais ? Tromper la surveillance d'un roi ? Non, elle avait simplement espéré peut-être naïvement que les choses se passeraient autrement mais il est une des leçons que l'on apprend avec l'âge que les choses se passent rarement comme on l'a prévu. En présence de son frère, Laurana se sentit toute honteuse et ne voulut point se ridiculiser d'avantage, elle prit l'air haut et fier qu'elle avait l'habitude d'arborer à la cour mais s'exprima avec sincérité :

En elfe « Les mots sont inutiles pour l´instant mon frère, si tu es venu me chercher toi-même c´est que tu m´aimes encore malgré tout. Viendra plus tard le temps des palabres, pour l´instant prends les armes et combats à mes cotés. »

Laurana récupéra son boulier posé prêt de la chaise où elle s'était dans un premier temps assise. Elle ne savait pas vraiment pourquoi ils allaient se battre, une histoire confuse de bâton et de magie, elle savait juste que Tanis participerait à la bagarre et cela lui suffisait, c'était comme l'un de ces jeux qu'ils pratiquaient dans leur enfance, il était hors de question de l'abandonner, amour ou pas. De plus la femme qui l'avait soigné semblait aussi être menacée et Laurana se voyait mal tenter de fuir en abandonnant tout le monde, c'est pour ça qu'à son tour, à peine quelques minutes après être sortie de son évanouissement, alors que des tonnes de questions l'assaillait, elle coupa court à toute forme d'introspection en sortant son épée.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Fous. Ils étaient tous devenu fous. Installé sur sa chaise, Sturm assista au ballet de ses compagnons. Assit, debout, à droite, à gauche et même couché. Aucun d'entre eux ne tenaient en place. Un menace par ci, une scène de ménage par là, un évanouissement dans le coin, pour peu le chevalier se serait cru devant un spectacle de bouffons. Seul lui et Raistlin semblaient garder leur sang froid. Le chevalier avait toujours cru que la soirée serait gâchée par le kender, il constata au contraire que c'était le plus calme d'entre tous. Tass devait sans doute se poser les mêmes questions que lui : quelle bestiole avait donc piqué ces gens ?

Tanis, sans doute perturbait par la récente acquisition d'une pilosité facial, semblait être à la merci de ses hormones. Kitiara, qui n'avait pourtant pas encore bu, se frottait à tout les mâles de la compagnie leur chuchotant quelques manigances aux oreilles. Une elfe avait fait un malaise. Le gros chien était en fait un loup... qui se baladait tranquillement dans une auberge ! Tass n'avait pas pipé mot (!). Les gens des plaines étaient pire que des poivrots bagarreurs. Tout ça sans même qu'il n'ai pu avaler le moindre morceau de pommes de terre épicées ou la moindre goutte d'eau fraiche. Et... et... et le bâton avait fait quelque chose.

Sturm n'avait pas bien vue. Ou peut-être avait-il rêvé. Pour s'en assurer, il se leva. Une lueur bleue. Fascinante. Sorcellerie ? Il se tourna vers Raistlin et voyant le regard du mage il comprit que non. Le signe était là. Dans la tourmente de ces étranges retrouvailles, "l'illumination". Le regard du chevalier se changea. Ses traits de visage se durcirent. Ses mains se mirent à trembler. Elle était là. La preuve.

Autour les gens s'affolaient. Submergeait par l'émotion, il n'entendit qu'un lointain échos. Les intentions étaient hostiles. D'une main, il se saisit de son casque et s'avança vers la foule. Déterminé. La dame Lunedor hurlait des choses comme une démente, alors qu'il s'apprêtait à affronter la foule pour la défendre il eût un instant d'hésitation. Pourquoi faisait elle cela ? Pourquoi une messagère divine s'abaisserait à faire de telles menaces ? Usurpatrice ? Sorcière ? La foule avait peut-être raison. Il se tourna vers la jeune femme des plaines et prit son ton le plus grave. « Dame Lunedor, cessez vos malédictions immédiatement ! Si votre cause est juste, si vos pouvoirs sont ceux des dieux, vous n´avez rien à craindre de la loi de Solace. Je veillerais moi-même à votre protection. »

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J´étais parti pour prendre la défense de Lunedor mais je considère que Sturm c´est fait aussi avoir par le bluff. L'auberge était devenue plus silencieuse, et la tension était montée d'un cran. Les clients s'écartaient pour ne pas se retrouver mêlés aux gardes. Certains hommes avaient un regard sombre et semblaient empoigner un objet sous leurs habits. Les gardes venaient juste de passer devant les fenêtres, et dans quelques secondes ils ouvriraient la porte. Les remous au sol semblaient presque imperceptiblement s'intensifier. Ou était ce l'imagination?

La lumière des bougies était comme figée et arrêtait de remuer. Un goût de sang entre les narines et la gorge se dissipa en un engloutissement de salive. Le sang battait les tempes... Et les poignées des armes se réchauffaient au contact serré des mains qui les tenaient. Un combat se profilait.

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La princesse Que-Shu s'avança vers le seigneur de Solace qui recula... Et heurta Caramon sans même le regarder. Bloquer comme contre un mur, il leva son bras pour se protéger. Caramon comprit qu'il avait peur et ne le ceintura pas. Hédérick fut très surpris de se retrouver avec le bâton entre les mains. Mais il le fut encore plus une seconde plus tard quand le bâton émit un éclair blanc qui le frappa au torse ! La douleur le fit crier. Il allait tomber au sol, mais fut rattrapé par Caramon qui le tenait fermement. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Autour, les autochtones et visiteurs furent pris de peur. Ils se levèrent tous et commencèrent à courir vers la sortie pour fuir l'auberge. « - Une sorcière ! » « - Elle va nous tuer comme Hédérick ! » « - Aaaaaaah ! » « - Laissez moi passer ! » La troupe s'amassa à la porte et certains tombèrent, puis furent piétinés par d'autres qui couraient à l'extérieur. Une chose est certaine, les gardes ne pourront pas rentrer tout de suite... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les paroles de Sturm moururent dans le tohubohu général et personne à part ceux qui se trouvaient à deux-trois mètres, ne purent l'entendre.

Autour de Rivebise, le vide se fit encore plus rapidement que dans le reste de l'auberge -si tant est que l'on puisse le croire possible !-, ses voisins directs à table poussèrent ceux qui se trouvaient sur leur chemin avec une hargne impressionnante !

Tika et Otik se regardèrent. Otik se tourna alors vers Tanis afin de l'implorer des yeux de faire quelque chose. Tika suivit le regard et fixa Tanis pour lui répondre : « Dans la cuisine, la trappe et le treuil pour les vivres... Suivez moi. » Elle se mit debout et avança vers la cuisine rapidement.

Flint était campé sur ses deux jambes. Il sortir sa hache du fourreau en cuir dans son dos et grommela quelques mots : « Je suis prêt demi elfe ! On fait quoi? » Juste après Raistlin répéta la même question après s'être levé. Décidément, les compagnons étaient doué pour une chose. Faire peur !

Kitiara arriva juste après Lunedor à côté d'Hédérick. Ce dernier se prit une décharge et maintenant ses yeux étaient grands ouverts et sa bouche aussi. « g...gu... q..qu... » fut la seule réponse que reçut la guerrière.

Derrière une des fenêtres à côté de la porte principale, les gardes furent stoppé par le flot de clients en délire.

Laurana s'était relevée à côté de Tanis et dégaina son épée courte. Hiattki se plaça à coté d'elle.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tout en retenant Hédérik, Caramon déclara : « Profitons de la cohue, pour s´enfuir. On emmène cet imbécile pour qu´il nous explique ce qu´il se passe ici. Mais le plus simple est qu´il soit inconscient. » Il le laisse tomber au sol et lui porte alors 2 coups de poings puissants pour l'assommer. (Facteurs pour l´attaque (toucher) : +11 = +4(BBA)+5(For)+2(Tenaille), lui pris au dépourvu (pas de bonus de dextérité) et au sol (CA-4)) Att Mains nues 1 (1d20+11) => 4 + 11 = 15Dég si touche (1d3+5) => 3 + 5 = 8Att Mains nues 2 (1d20+11) => 5 + 11 = 16Dég si touche (1d3+5) => 3 + 5 = 8 Rivebise fut exaspéré lorsqu'il vit que Lunedor n'écouta pas sa prière de rester en arrière. Mais peu importe, le plus important était que, quoi qu'il arrive, elle soit saine et sauve.

Rivebise était maintenant armé mais la foule apeurée, n'ayant pas compris qu'ils ne craignaient rien tant qu'ils ne s'attaquaient pas au géant ou à sa compagne, s'agita tout autour de lui et se précipita vers la porte d'entrée. Les gardes bloqués à l'extérieur étaient visible à travers les fenêtres. Seuls le tenancier et sa serveuse aux cheveux bruns étaient restés et semblaient connaître le dit Tanis. Ils leur proposaient maintenant une issu !

Rivebise courut épée en main jusqu'à sa douce. (déplacement en 21:16)

« - Il a raison ! Récupérons ce bâton et partons ! » lui dit-il, agité, le regard rivé sur la porte d'entrée épiant l'arrivée des gardes.

Sa main était serrée sur la poignée de sa lame si fort que déjà la moiteur avait gagné toute la surface de son bras. Malgré cela, il gardait son souffle calme, sa respiration maintenant cachée par les abominables gémissements de l'hideux petit homme au sol, foudroyé de coups destinés à l'assommer. Caramon relâcha Hédérick qui tomba cul au sol. Avant qu'il ait pu dire quoique ce soit, deux coups de poings puissants l'assommèrent pour un bon moment. Il y eut même un petit craquement inquiétant lors du deuxième coup de poing. Mais le théocrate avait le torse qui se levait et redescendait tout doucement. Il était donc vivant.

Rivebise se déplaça pour retrouver Lunedor. Les derniers "clients" évitaient de passer trop près de la montagne des plaines et de sa compagne.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor eut une moue désolée pour l’ivrogne… triplement frappé. Désolée pour l’éclair blanc au contact du mécréant, elle pouvait presque voir la volée de petits zoziaux dansant autour de la tête du pochard, manifestement assommé pour le compte… l’aura besoin d’un petit cordial, l’ex-énervé : il avait bien fait de faire le plein avant ! Perdant conscience et se tassant sur lui-même, il libérait le bâton cristallin : elle n’avait d’autre choix que de le reprendre en main. Rivebise s’étant précipité à son côté, elle ne put qu’acquiescer de la tête et des yeux, d’abord au grand guerrier devant elle qui avait eu raison de neutraliser l’ivrogne braillard, ensuite vers son compagnon inquiet qui résumait bien leur seule option. Au milieu du chaos de la foule, qui n’était plus un danger pour eux, elle se range à son côté, bâton à l’horizontale en lui demandant : « - Oui ! Fuyons... mais par où ? » Et s'apprête à le suivre. placement en 22.16 Sturm avait pourtant prit sa voix la plus grave. Elle devait être enraillée car personne ne fit cas à son appel. Le chevalier était en colère, il fronça ses épais sourcils bruns et ajusta son casque d'une main, tout en saisissant le pommeau de son épée bâtarde d'une autre.

Comme si la crise d'hystérie de la femme des plaines n'avait pas suffit, cette dernière tendit son bâton vers un homme qui fût instantanément foudroyé par un éclair blanc. L'homme était habillé comme un théocrate et Sturm ne portait pas ces gens dans son cœur. Ces fanatiques aveuglés par leur inquisition emmenaient trop souvent des innocents au bucher. Mais pour une fois Sturm ne pouvait pas leur donner tord, on aurait dit que la dame Lunedor faisait tout pour convaincre son monde qu'elle était une sorcière. A commencer par faire agir ses compagnons de manière étrange.

Tout au plus avaient-ils échangés deux phrases avec la femme des plaines que la voilà devenue nouvelle sainte à protéger. Ça pue l´ensorcellement à plein nez se dit-il. Il en fût convaincu lorsqu'il vit Caramon frapper le théocrate, désarmé, blessé et étourdit. Les voilà maintenant qu'ils voulaient tous fuir. Fuir de quoi ? Ils n'avaient rien fait.

« Raistlin » dit-il en se tournant vers le mage. « Cette femme des plaines n´est pas une magicienne, j´en suis sûr. Est-ce une sorcière ? »

Je retarde mes actions pour jouer après Raistlin FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Deux mains tournées vers l'âtre, promptes à se réchauffer, le kender dans son ensemble ressentait les bienfaits de la chaleur qui se diffusait lentement dans son corps, dos tourné à la salle.

Une pièce de monnaie sortit de nulle part et apparut comme par magie au bout des doigts de la main gauche du "petite-gens". Yeux fermés et seulement guidé par un instinct immuable, la pièce commença son lent parcours de va-et-vient sur le dos des articulations de ladite main, allant de gauche, puis de droite, accélérant subrepticement le mouvement.

A ma belle ! Encore quelques minutes et je serai fin prêt et réchauffé...

L'exercice quotidien de l'agilité manuelle est quelque chose de primordial quand vous gagne-pain est... enfin bref ! Les détails importent peu.

Il se remémorait les quelques instants qui avaient mené ses pas en ce lieu de réconfort.

La quête... Cinq ans de futile quête qui n'avaient conduit à rien si ce n'est voir le monde à défaut de trouver mieux. Les retrouvailles avec Tanis et Flint, chemin faisant. Ces dernières d'ailleurs écourtées par la détestable présence de ces hobgobelins qui ne vécurent pas assez longtemps pour s'excuser ou demander leurs restes d'ailleurs.

Le geste assuré par des années de pratique, il se perdit dans ses divagations habituelles propres à la situation de l'instant présent :

Tass´ dans une auberge bondée de monde que personne n´a remarqué... Une fois de plus.

Un sourire narquois vint poindre au visage encapuchonné en écho à cette furtive pensée.

Il est bien des avantages quand vous êtes tout petit. Le premier d´entre eux est que l´on vous voit pas... Il suffit par exemple que Tanis daigne ouvrir le chemin avec son loup pour attirer à lui tous les regards. Il suffit d´une petite altercation entre grands-pas à propos de l´Amour pour que la situation dégénère : une femme qui se laisse tomber, l´honneur bafoué, un "précieux" objet bleuté, un questeur inanimé, des amis en danger...Une sortie à trouver ... Une sortie à trouver !

Se retournant prestement pour évaluer la situation, le kender mit un instant à réagir.

Instinctivement, sa main gauche rangea la pièce tandis que la main droite glissa dans un de ses sacs puis chercha quelque chose... d'utile...

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Message secret pour utile dans sac 01 à 20% ? (1d100) => 63 = 63 Le kender sortit alors fièrement une fourchette, un couteau et quelques pièces d'acier. L'idéal au vu du lieu où il se trouvait.

Tika poussa les doubles battants menant à la cuisine et fit signe aux compagnons de se hâter de la rejoindre : « Venez, la trappe est ici. Ne traînez pas ! » Otik se plaqua contre le tronc en montant ses mains à sa tête, le visage décomposé, et les yeux perdus dans le vide. Dans la cuisine, la cuisinière se cachait derrière la table, immobile.

Flint attendait la réponse de vieil ami avant de bouger.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le temps s'arrêta une fois de plus. D'abord Laurana. Gilthanas ensuite. Pourquoi son passé choisissait précisément ce moment, qui aurait du être celui des joyeuses retrouvailles, pour le rattraper. Plus tard. Tu penseras à tous cela plus tard. Il faut sortir d´ici.

La déclaration de la jeune femme des Plaines le laissa interdit. Ils ne devaient pas verser le sang ici ? Le bâton les châtieraient sinon ? Ils devenait urgent de partir. Tika les appelait de la cuisine. La trappe d'approvisionnement ! Bon, il fallait juste réussir à convaincre les autres de s'en aller. Caramon avait bien joué son coup, Pour une fois..., ne put-il s'empêcher de penser, amusé. Hédérick assommé, il était probable que Kitiara s'en désintéresse.

Le seul problème qui restait était Sturm. Déjà qu'il voulait se rendre à la loi de Solace, qui apparemment était aux mains des gobelins, mais en plus, passer par une trappe ressemblait très fort à une fuite. Il allait falloir trouver une très bonne raison, très vite, pour le bouger.

il se tourna vers le nain et Raistin.« Nous descendons par la trappe de Tika, je pense. Si cette fille dit vrai, nous ne pouvons faire couler le sang de soldats, qui ne font qu´être loyaux à leur ville, en présence de ce sceptre. » Sa voix sonnait étrangement forte dans ce lieu déserté par les clients.« De toutes façons, nous n´allons pas passer tout Solace au fil de l´épée. Nous avons trois femmes avec nous, dont une dont on ignore complètement l´état. Il serait plus sage de partir. »Cette phrase, prononcée tout haut, s'adressait surtout à Sturm. Il tapait dans un des points faibles de son code d'honneur. Kitiara n'allait pas aimer, mais tant pis.

Mais qu´est-ce qu´il fait avec une fourchette et un couteau, lui ? Il croit vraiment que c´est le moment de s´amuser ?

Tanis se dirigea vers la cuisine, pour rejoindre Tika.

Hiattki connaît le tour "Protège !". Elle suit donc Laurana et combat à ses côtés jusqu´à contre-indication. La bataille, le chaos, voilà qui mettait Kitiara dans son élément ! Même si elle laissait parler sa spontanéité au point que cette dernière prenne parfois le dessus de façon éhontée, elle n'en omettait pas moins d'analyser la situation. Il y avait en fait deux options tout aussi viables l'une que l'autre pour s'enfuir de cette auberge : la trappe de Tika, ou tout simplement, la porte. Dans la cohue, il serait certainement très facile de se faire passer pour l'un des clients : les gardes seraient très certainement trop occupés à pourchasser ceux qui s'enfuiraient par derrière pour s'occuper de vérifier l'identité des clients. Une porte de sortie tout à fait jouable, en somme, à condition de la jouer finement.

Kitiara jeta un oeil sur la femme des plaines. La finesse n'avait hélas pas l'air de faire partie de son vocabulaire. Ce n'avait pas l'air d'être non plus le fort de son compagnon, beau mâle par ailleurs. En revanche...

A cet instant, Kitiara l'aurait bien joué solo pour la gloire, mais elle ne pouvait pas laisser Tanis ni Caramon en périlleuse posture ! L'heure des explications viendrait, oui, ça, elle viendrait ! Mais pourquoi Tanis voulait-il faire garder la blondasse par sa louve ? Kitiara sentait quelque chose de louche là-dessous, d'affreusement louche. Tanis n'avait pas intérêt à la trahir, sinon...

Le bruit sourd d'Hédérick qui tomba à terre remit de l'ordre dans ses pensées. A vrai dire, elle avait été un peu déçue par la petite étincelle qui s'était échappée du bâton, elle se serait attendue à quelque chose de plus... corsé. L'invocation n'avait pas manqué de classe, mais le résultat laissait à désirer. Pourquoi donc ce bâton mettait-il tout sens dessus-dessous ? Etait-ce vraiment là toute la puissance des anciens dieux ?

« Bien joué, Caramon ! ». Au moins, il y avait ici quelqu'un d'efficace. Kitiara ne perdit pas de temps et abaissa son épée. « Ca ira pour l´embarquer sur ton dos ? J´aimerais tout de même savoir ce qu´il lui veut, à ce bâton ! » Elle se tourna alors vers Lunedor, et lui décocha un sourire appréciateur : « pas mal joué, gens des plaines. J´ai bien peur que nous soyons dans le même pétrin pour quelques temps encore. Si toutefois vous voulez bien de notre aide ! ». Elle était sur le point de se présenter lorsqu'elle avisa le mouvement qui se faisait à l'arrière de la salle.

« J´arrive, Tanis ! La blonde va bien, y´a un vieux pervers qui l´a à moitié déshabillée, mais elle n´a plus aucune trace de blessure. Je pense que tu peux lui foutre la paix, maintenant ! Elle s´en sortira certainement beaucoup mieux par la porte que par le monte-charge, m´est avis qu´on ferait mieux de pas la mêler à nos ennuis, dans la cohue elle pourra passer inaperçue ! Si tu crains pour elle, Sturm qui lui non plus n´a rien à se reprocher peut toujours veiller dessus ! Il aime ça, veiller sur les femmes ! » La dernière remarque avait été de trop, oui... Mais Kitiara ne s'en aperçut pas vraiment.

Tout en haranguant le demi-elfe, Kitiara s'était mise en position de couverture en contournant la foule. Elle adressa au passage un petit salut à Otik « désolé pour le dérangement, on ne fait que passer ! » Double déplacement en 14:11 Le mage regardait la scène. Si quelqu'un aurait pu voir son visage, il l'aurait sans doute vu un sourire amusé : cette situation était assez comique pour le mage.

Il entendit la question du "chevalier", celui-ci s'intéressait enfin é l'Art de la magie. « Tu ne comprends pas, elle n´a pas de pouvoir magique : C´est le bâton qui fait tout. Quant à dire si il a été fabriqué par un de mes confrères... » Le mage marqua une pause, pendant laquelle il profita de se diriger vers les cuisines, c'était bien là, la seule sortie censée. « Je l´examinerai plus tard, pour l´instant allons-nous en. »

déplacement en 18:15, si je peux me rapprocher plus de la cuisine je le fais.

Quand Raistlin entendit la remarque de sa demi-soeur, il fit remarquer d'un ton sarcastique :

« Et prendre le risque de se faire attraper. Les gens ne sont pas tous des abrutis, il y en aura sûrement qui nous dénonceront. » Gilthanas était plongé dans un tumulte d'événement incroyable.

Il fallait prendre des décisions utiles et rapides. Les phénomènes magiques qu'il venait de voir ne laissait aucun doute dans son esprit : La présence d'elfe serait mal perçu par les habitants.

La porte d'entrée n'était donc pas une option viable.

Tanis partait vers la cuisine, Laurana serait surement encline à aller par la.

Le prince elfe prend alors rapidement la parole.

En elfe « « Laurana, va dans la cuisine, nous devons quitter se lieu au plus vite avant que les humains ne croient que la magie présente est l´œuvre des elfes à coté.

Suis Tanis, il connait le coin. » »

Il attend donc qu'elle soit dans la cuisine pour la suivre.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Otik se dandina des épaules avec un mi-sourire, mi-grimace à l'attention de Kitiara : « Un réel plaisir... »

Les clients continuaient de s'agglutiner vers la porte afin de sortir au plus vite de ce lieu -maudit selon certains-. Dehors les gardes tentaient de se frayer un chemin au travers de la foule, et ils réussirent à se mettre au milieu des habitants. Leurs casques et leurs épées levées attestaient de leur présence au dessus des têtes des habitants de Solace.

Flint suivit Tanis en maugréant dans sa barbe. « -Grmmbl, jme ferais jamais à ce kender et ses idées loufoques. » En arrivant près de la trappe, Flint souleva la plaque en bois et la mit de côté. Au dessus du trou pendait maintenant la corde qui tombait sur plus de quinze mètres. Elle était attachée à un treuil qui servait à monter et descendre les marchandises dont la salle de stockage se situait à côté de la cuisine. La nuit aidant, le sol était difficilement visible. La chute signifiait la mort; ou alors -avec un peu de chance- plusieurs membres cassés... « - Il nous faut quelqu´un de costaud en bas pour couvrir le groupe si jamais des gardes arrivent pour nous cueillir comme des fruits mûrs ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ces elfes sont vraiment hautains. Ils s´expriment dans leur dialecte incompréhensible, persuadés que tout le monde le parle ! Quel manque d´éducation ... ou c´est moi ? C'était donc le bâton. L'étrange bâton en possession de la femme des plaines avait blessé un théocrate. Mais il avait aussi soigné l'elfe. Sturm ne savait plus sur quel pied danser, son esprit était partagé entre deux sentiments.

Le plus raisonnable aurait été de faire front à la loi de Solace et de s'assurer de l'équité du procès de la dame Lunedor. Même s'il ne faisait pas entièrement confiance à Raistlin, il était assuré que le jumeau n'enverrait pas une jeune femme au bûcher sans avoir bien étudié la nature des pouvoirs du bâton. Tout cela aurait été possible si ses compagnons n'avaient pas paniqué. Ce n'était pourtant pas leur genre.

Et puis Caramon avait tous fichu en l'air. Pourquoi avait-il frappé le théocrate ? Le voilà maintenant hors-la-loi cet imbécile. Il s'apprêtait en plus a aggraver son cas en kidnappant l'homme. Encore une idée de Kitiara. Sa sœur avait une très mauvaise influence sur lui.

déplacement en 19:16

Sturm se mit sur le chemin du guerrier.

« Caramon ! Lâche cet homme et rejoins les autres ! »

Pour lui même il murmura d'une voix résignée : « Je vous suis... »

Sturm aurait pu ne pas se mêler de l'affaire si elle ne concernée pas ses amis d'enfance, si différent soient-ils devenus. Le chevalier voulait des explications. Par dessus tout il ne savait pas si l'un d'entre eux avait accompli sa quête. Sturm n'allait pas fuir, il allait courir après des réponses. Des réponses qui s'échappaient par une trappe. Ne voulant être en reste de ses compagnons Flint et Tanis, c'est avec une appréhension certaine que le kender subissait les événements. Il pensait trouver quelque chose d'utile dans ses sacs pour retarder au maximum les gardes mais son estomac en avait décidé autrement.

Armé d'un couteau et d'une fourchette, c'est avec une joie non dissimulée qu'il cacha habilement les ustensiles de première nécessité et s'enhardit vers la cuisine sans demander son reste.

Pourquoi faut-il que mon estomac commande toujours mon cerveau ? Couteau et Fourchette à l´heure de pointe de mon repas ? Ah oui ! Je m´souviens ! J´ai faim à en bouffer la table...

« Flint... Tanis... Eh oh ! Faites pas les orcs ! Attendez-moi, j´arrive... »

Jouant de ses facultés naturelles, il opta pour le chemin le plus direct vers la cuisine servi en cela par ses talents d'acrobate...

acrobatie (1d20+12) => 7 + 12 = 19 Tass se fraya un chemin sans aucune difficulté jusqu'à la trappe. Lorsqu'il passa devant Otik, ce dernier le regarda et observa bien ses mouvements : « Kender ! Ne t´avise pas de faire tomber ma cuisine dans tes sacs sinon... » Il leva un doigt, mais n'alla pas plus loin... Il reconnut Tass et se ravisa : « Déguerpis en vitesse ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Alors que peu à peu l'influence apaisante du bâton bleu disparaissait en Laurana, une irritation grandissante naquit en elle. On la prenait pour une gamine, une enfant, une irresponsable. Tanis la faisait suivre par son chien, son frère lui donnait des ordres et offense ultime, elle avait été insultée par celle qu'elle avait vu il y a quelques minutes, des siècles pour elle, embrasser Tanis.

Ce n'était plus de l'irritation c'était une colère noire qui grondait au fond de son être. Elle,Lauralanthalasa Kanan, princesse, était traitée de la sorte par des gens qui auraient dut en d'autre circonstance lui mendier un simple regard. Son orgueil en fut touché et la blessure du baiser de Tanis se rouvrit violemment à sa mémoire. Elle n'était ni une gamine, ni une simple blonde, elle était de sang noble et quiconque l'insultait devait se préparer à en payer les conséquences tôt ou tard.

Ses traits durcirent et elle avança vers la trappe en contournant la table, sans un mot. Elle bouillonnait intérieurement.

Et puis après que faisait-elle avec tout ces inconnus, ces bouseux. Elle n'avait pas besoin d'eux, elle avait un royaume qui l'attendait. Oui mais voilà, il y avait Tanis, elle n'arrivait pas à lui en vouloir pas même à oublier un instant qu'elle l'aimait. Elle déverserait donc toute sa frustration, toute sa colère sur sa rivale, oui voilà c'était elle qui avait manipulé Tanis, qui l'avait détourné d'elle et qui continuait encore à essayer de les séparer . La colère brûlante devînt une haine glacée qui alla se nicher au plus profond de Laurana, elle avait été humiliée, quelqu'un devait payer. Apparemment, on peut jouer maintenant? Si c´est pas le cas, tu peux effacer le message cher Meujeu, ce sera ma punition pour mon impatience !

Rivebise fixait toujours de son regard noir la porte d'entrée. Il n'apercevait plus les soldats par la fenêtre et cela ne voulait dire qu'une chose : ils avançaient ! Lunedor a écrit :« - Oui ! Fuyons... mais par où ? »

Si omnibulée par le bâton, elle n'avait certainement pas fait attention à l'intervention de la jeune serveuse. Mais peu importe. Quels que soient les dangers, Rivebise ne reculerait pas tant que Lunedor ne serait pas saine et sauve.

Il se servit de son épée et pointa les portes battantes menant à la cuisine, tenues ouvertes par la belle Tika, non loin du tenancier affichant une mine rabougrie depuis le début des évènements. « - Là-bas, la cuisine. »

Tout en tenant son bouclier, il relâcha un peu sa poigne de façon à exposer sa paume tout en faisant en sorte que l'écu ne chute pas au sol. Il plaça sa main dans le dos de la belle, et sans la brusquer le moins du monde, il avança tout en appliquant une légère pression sur Lunedor afin qu'elle se mette à avancer plus vite.

Le temps pressait et les gardes se rapprochaient de plus en plus de la porte d'entrée. La foule était presque entièrement sortie, apeurée par le bâton ou par le colosse des plaines, Rivebise n'en avait aucune idée. Mais peu importe, bientôt les gardes rentreraient. Il fallait faire vite. Du moins pour Lunedor. S'il fallait rester et se battre pour qu'elle puisse s'enfuir, alors Rivebise ne reculerait pas devant la fatalité. Il se dressera fièrement et combattra pour l'amour qui aura transcendé son âme d'une ardeur dont il était persuadé qu'il en ressentirait les chaleurs profondes tout au long de sa vie, et encore après sa mort, si puissante elles étaient.

Le regard rivé sur les gardes en plein milieu de gens affolés, suivant Lunedor de près, Rivebise prit soin de rester intercalé entre la douce princesse et les hommes armés dans cette course folle que le couple entamait. Une course pour la survie...

En gros, mon déplacement dépend de celui de Lunedor. Je la suis et me place le plus près possible de la case située entre elle et la porte d´entrée ^^ L'air sévère, Caramon se baissa et souleva le corps inanimé à ses pieds (AS). Il le cala avec aisance sur l'épaule et se déplaça aussi vite qu'il put vers la cuisine. (AM = 4 cases => Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) Ce faisant, il s'adressa à Sturm : « C´est homme n´est pas ce que tu crois. S´il s´est vu attribué des responsabilités légitimes au regard de certains, sa probité est très discutable.

Je sais de quoi je parle ! Alors pour l´instant, fais -moi confiance. Tu sais que je suis homme d´honneur et respectueux de la loi.

Maintenant on dégage par le chemin indiquée par Tika. » Non seulement elle est jolie mais en plus, elle a l´esprit vif et le sens des priorités ... Quel brin de femme ! Le regard de Lauranna était éloquent. Gilthanas l'avait choquée.

Le temps n'était pas au circonvolution mais bien à l'action. Il retient donc les mots qui brulent sa langue.

Voyant sa sœur se diriger vers la cuisine et la trappe, le prince elfe en fait de même. Se plaçant entre elle et la foule d'où pourrait surgir un garde.

La main sur la poignée de son épée dans une posture défensive évidente.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les esprits anciens, après leur instant d'immobilité attendu et respecté, lors de son invocation inspirée, s'affolaient de façon irréelle, en toutes directions, en chemins potentiels. L' éclair avait disparu... le bleu des dieux... le blanc du châtiment... le bâton mystère traçait leur destin... devenu d'azur cristallin ! N'avaient-ils été que des pions... entre ses mains ?... NON ! En cet endroit, en cet instant, ils avaient dit : NON ! Les humains ne renonceraient pas !... A défier les usages désuets et les questeurs obsolets ! A révérer ceux et ce qu'ils aimaient ! Ils ne renonceraient jamais ! Les deux miraculés Que-Shu... n'étaient plus seuls ! Le grand guerrier, sans armes, devant elle, avait abattu le dictateur impie... merci à lui ! La foule des moutons fuyait le sacrifice inutile... merci pour eux ! Des aides providentielles balisaient leur chemin... cette brunette évitée et tentée par les esprits de vie... ce rouquin charismatique et incertain... cette preste et plantureuse serveuse qui leur offre généreusement le chemin et même... ce nain !... désignant merveilleux échappatoire en laissant place à son prochain. Lunedor eut un geste instinctif vers la sacoche de ceinture contenant le précieux peigne de Grand Ma' Malika. Une larme perla de son iris azuré... elle savait... elle avait toujours su ! Sentant la tendre pression en son dos... l'appui du bouclier sur son cou et son.. hum.. bas des reins... elle dirigea les lakohe qui n'attendaient que ça : ceux ci abandonnèrent leur sarabande pour retrouver danse fluide et joyeuse : elle courut vers la cuisine, délicieusement pressée par son aimé, essuyant larme du revers de la main armée du bâton bleuté. Désolée pour le troupeau solacien en fuite panique, elle leur adresse conseil, fuyant vers la cuisine : Message secret pour Jeudi S´il y a blessé visible sur sa route, elle s´arrête et l´aide à se relever : en prononçant : avec désir de réparer les blessures infligées, le relevant des deux mains y compris celle tenant le bâton... « Fuyez ! Réfugiez vous en vos foyers ! Et retrouvez la Foi, pour être sauvés : Priez ! » Rappel : Inspiration vaillante pour ses alliés (+1 Att/+ 1 Dégâts) Toute la petite troupe se dirigea vers la cuisine à des rythmes plus ou moins rapides. La cuisine était encore encombrée de plats, de poêles, de légumes à moitié épluchés et des douces effluves épicées typiques de l'auberge. Dans un coin, la trappe ouverte par Flint laissait rentrer un air frais dans la pièce. La plaque en bois était au sol, et le petit treuil ornait le coin sud-ouest de la cuisine. Une petite plateforme en bois gigotait doucement entre ciel et terre, au gré du vent, à mi chemin entre l'auberge et le sol. Tika s'avança et toucha au treuil. La pièce touchée émit un petit « clic », et la corde se déroula rapidement et se figea. « Voilà, il n´y a plus qu´à vous laisser glisser jusqu´au sol. Prenez garde à la hauteur ! »

La cuisinière disparut dans la réserve.

Otik s'avança pour suivre la foule en adressant un clin d'oeil aux compagnons. « Je vais "un peu" les retenir... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les anciens compagnons et les invités qui s'y sont joints se précipitaient vers la cuisine... Sauf quelques uns, dont Sturm et Caramon...

Se retournant vers les attardés, pas au sens mental, hein ! il leur dit de sa voix toujours aussi calme et mystérieuse : « Mais qu´est-ce que vous faites ? Venez ! Ne perdons pas de temps. »

Remarquant que Caramon emportait le questeur, son jumeau soupira et se dirigea vers la cuisine.

Dans l'agitation, il ne remarqua pas que sa capuche se releva, dévoilant son menton et sa peau... dorée ! Caramon tentait de justifier son acte auprès de Sturm, mais le chevalier n'était pas très en accord avec les actions du guerrier. Les motivations de ce kidnapping restaient obscures, mais il se dit qu'après tout, ses compagnons en savait peut-être plus sur cet homme que lui. Avec une certaine fatalité, il se rangea à leur jugement. Quand le jumeau passa près de lui, emportant le questeur sur son dos comme un sac de patate, il lui posa une main sur l'épaule.

« D´accord, je te fais confiance Caramon. »

Puis il se tourna vers la porte d'entrée. La cohue des clients cherchant à fuir l'auberge bouchait le passage à un groupe de gardes, épées au clair. Dans ce genre de mouvement de panique, il savait que les gardes allaient frapper dans le tas pour se frayer un passage à travers la foule. Cette perspective lui fit grincer des dents.

Dans la cuisine, ses compagnons s'agglutinaient autour d'une trappe. Leur retraite allait être longue. Il fallait trouver un moyen de retarder les soldats. Sturm s'élança vers une table (16:9) et la renversa devant la porte des cuisines (14:10), laissant juste un petit espace pour faire passer les retardataires. Flint n'en pouvait plus d'attendre. Il bougonnait sur place. « Rhhm je vais descendre pour vous couvrir. Tanis, je te laisse gérer l´envoi des troupes? » Sans attendre de réponse, il rangea sa hache et agrippa la corde. Il descendit de 2 mètres et continua sa descente. Escalade DD10 (1D20+5) => 5 + 5 = 10

Les gardes tentaient tant bien que mal de continuer à avancer parmi les fugitifs de l'auberge. Ils râlaient et criaient : « Laissez nous passer ! Nous sommes la garde de Solace ! » Mais cela ne rassura pas les habitants. Avec ce qu'ils avaient vu, pour sûr ! Un des deux réussi à avancer un peu alors que l'autre en était presque réduit à reculer, emporté par la foule.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis regarda Flint glisser dans les ténèbres. Gérer l'envoi des troupes ? Mais pourquoi fallait-il que ça tombe toujours sur lui ? Il n'avait aucunement envie de diriger l'action.

Quelque chose cliqueta dans son cerveau. Hiattki ! Jamais la louve ne pourrait descendre par la trappe. De plus, maintenant qu'il y songeait, il était stupide de croire que tous le monde aurait le temps de s'éclipser par la trappe.Les seuls qui avaient vraiment besoin de disparaître était les gens des Plaines, avec le bâton bleu, ainsi que Caramon, avec Hédérick. Ensuite, à part un baiser, ils n'avaient pas grand-chose à se reprocher.

Hum, en parlant de baiser, Laurana et Gilthanas devraient peut-être aussi disparaître par la trappe. Les elfes étaient plutôt rares ici, et ce qui est rare est mal vu. Et surtout, ça reporte l´explication à Laurana. Il serait brave plus tard...

Se retournant vers la Que-Shu et son compagnon qui venaient d'entrer dans la cuisine. « Il vaudrait mieux que ce bâton reste entre vos mains et ne tombe pas dans celle des gardes. Flint vous attend en bas. »

Il sortit de la cuisine. Qui avait eu l'idée de mettre une table au travers du chemin ? On allait pas mener une bataille rangée !

Il avisa le groupe qui se tenait au fond de la taverne. Il ne semblait pas fixé sur leurs choix. « Laurana ! Gilthanas ! Il vaudrait peut-être mieux que vous ne restiez pas ici ! Il y a de quoi descendre dans la cuisine ! Caramon, je pense partir par la passerelle nord », cria-t-il pour couvrir le boucan que faisait la foule qui fuyait.« Si tu penses que ton fardeau ne te permettra pas de descendre la corde, tu devrais venir avec moi ! ». Il jeta un dernier coup d'œil à Laurana pour s'assurer qu'elle allait bien. Bon, apparemment, elle avait l'air en meilleure forme que lui.« Hiattki ! Viens avec moi. »

Sachant que la louve allait venir, il se détourna, prêt à retourner dans la cuisine. La louve réagit de suite à l'appel de son maître. Abandonnant la garde de Laurana elle accourut vers son maître, puis, avisant sa direction, elle le dépassa en se faufilant entre les barbares des plaines pour se diriger au centre de la cuisine. Elle fit un tour sur elle même en profitant pour observer toutes les personnes dans la salle, ainsi que son maître qui arrivait...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor met le bâton de cristal bleu dans son dos, entre son carquois et son arc, puis saisit la corde des mains et des pieds, manifestement peu rassurée, entrechoquant treuil, corde et plancher (et émettant incidemment lumière bleutée, particulièrement visible en cette nuit tombée), mais tout de même bien accrochée, pour filer au dessus du nain, vers le sol... bien lointain ! En passant sous le niveau du plancher de bois tressé, au moment d'affronter la descente dans l'obscurité, elle lance un regard inquiet vers son fiancé. Post édité : C'est en entendant Tanis que Caramon réalisa qu'avec son paquet, il ne pouvait descendre à la corde. Il courut alors aussi vite qu'il put vers la cuisine car il ne pourrait franchir la porte sans se faire intercepter. Ce faisant, il continua à réfléchir Une fois, fois en bas, on fait quoi ? Mon matos à récupérer et la fuite à organiser !.

Tout en se déplaçant, il distribua les ordres « Tanis, j´arrive, attends-moi pour m´aider à dégager le passage avec ton ch... euh loup ça devrait être plus simple ! Raistlin rattrape-le ... Ta capuche, bon sang ! Sturm reste avec les Que-Shu, protège le bâton et conduis-les à la maison. Kitiara essaye de suivre les elfes et amène-les chez nous discrètement. Tass, comme d´habitude dégage discrètement et RDV dans 15 minutes en bas. A tout de suite. » Entrant dans la cuisine, il se dirige vers la fenêtre du fond par où il compte s'échapper (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)), Hédérik toujours sur l'épaule. Regardant l'aubergiste, il lui demanda « Pourrais-tu retourner dans la salle, fermer la porte et occuper les gardes 2 à 3 minutes le temps qu´on s´enfuit. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise vit descendre son aimée qui se débrouilla plus que bien. Il était temps de la suivre. Dieu seul sait qu'est-ce qu'il se trouvait en bas et le guerrier des plaines se refusait de la laisser seule, même quelques instants, dans un endroit aussi peu sûr et avec autant d'étrangers.

Avant même que Caramon puisse donner la moindre directive à ses compagnons, Rivebise venait de rengainer sa longue lame et avait saisi la corde.

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Avec habilité, d'un seul bras, Rivebise se laissa glisser le long de la corde qui lui échauffa quelque peu la paume de sa main rêche. Les yeux rivés vers le bas, lorsqu'il vit que Lunedor ne se tenait plus en dessous, maintenant assez près du sol, le guerrier lâcha la corde.

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Il atterrit en faisant preuve d'une grande légèreté, ce qui fut plutôt étonnant étant donné son gabarie et ses équipements de combat qu'il transportait.

A la retombée, il laissa ses cuisses se décontracter et il amortit sa chute en repliant ses genoux lorsqu'il entra au contact du sol. Il poussa un léger soupir presque indiscernable, surtout avec le brouhaha incessant de la foule agitée un peu plus haut. Il se releva lentement, sa mine était redevenue sereine. Un léger sourire se dessina sur son visage tandis que sa main vint se poser sur la joue de Lunedor qu'il caressa lentement du pouce. Attentif aux ordres jetés à la volée, le kender ne les prit en compte que de façon parcellaire, ne retenant que l'essentiel... Le principal était déjà ailleurs...

Un kender... un estomac qui hurle famine depuis des heures... une cuisine remplie de victuailles... deux mains libres...

Le lien de causalité se fit avec une évidence des plus certaines et ce qui devait arriver...arriva.

Message secret pour Je profite du round pour me déplacer dans la pièce vers la fenêtre et ouvre grand mes sacs...

pickpocket (1d20+14) => 13 + 14 = 27

prêts à accueillir avec une joie non dissimulée tout ce qui tombera à la portée de mes deux mains... Round prochain, ouverture de la fenêtre en 18:3 - accrochage de grappin, corde en soie, direction rez-de-chaussée...

escalade (1d20+1) => 20 + 1 = 21

discret (1d20+16) => 17 + 16 = 33 Ainsi les elfes avaient un nom, et c'était Tanis qui venait de le prononcer. Kitiara sentait bien qu'il y avait mammouth sous gravier, et ne voulait pas lâcher l'affaire, cependant, le groupe se divisait en trois branches d'égale importance, l'une étant celle du coeur, l'autre celle de la raison, et la dernière celle de la franche explication.

Son frère prenait décidément les choses en main, il s'était aguerri, ce qui n'était pas un mal. En revanche, il demandait à Kitiara quelque chose de relativement impossible : de le laisser tomber, ainsi que Raistlin. La brune regarda en direction de Caramon et lui lança : « Tu es sûr que ça va aller ? Bon, je m´occupe des autres, alors. »

Elle regarda Rivebise et Tass qui filaient vers le sol accrochés au fil, et s'adressa aux elfes : « Il paraît que je dois assurer les arrières, passez donc devant tandis que je ferme la porte. »« Les elfes, passez par ici, à moins que vous ne préfériez rôtir »

Kitiara franchit alors l'huis non sans jeter un regard noir aux elfes qui traînassaient dans la pièce principale, et pour patienter piqua une pomme de terre de la pointe de son épée et la porta à sa bouche : celle-ci était délicieuse ! « Merci, Otik ! » Cette brute de Caramon prenait les choses en main, et semblait bien se débrouiller. En plus de ça, ils lui obéissaient ! Raistlin pensait que si ce groupe devait avoir un chef ça aurait été Tanis. Les guerriers ci-présent avait été formé par lui, normal qu'il prenne ce poste. Mais la brute à la grosse épée qu'était son jumeau se plaçait comme chef, en tout cas ça en avait tout l'air.

Tirant sur sa capuche pour cacher son visage, le mage se tourna vers ce "chevalier". « À ton tour de descendre. » Lui fit il en désignant la corde. Quand il s'agissait de descendre quelque part Sturm ne faisait confiance qu'aux escaliers. A la limite aux échelles. Mais certainement pas aux cordes.Les bonnes vieilles marches de bois ou de pierres étaient toujours préférables aux cordelettes de chanvre. La perspective de glisser sur une câble fabriquait pour faire remonter des caisses de vivres le fit déglutir.

Une seconde il essaya de se rappeler pourquoi il allait risquer sa vie de manière si stupide. Les impulsifs gens des plaines et leur bâton magique étaient en bas et il était hors de question de les laisser partir sans une explication. Des explications Tanis et Caramon lui en devait aussi. Surtout le guerrier avec son théocrate sur les bras. D'ailleurs c'était là la principale raison qu'il avait de descendre par cette corde : s'assurer que le jumeau ne fasse rien de plus idiot qu'il n'avait déjà fait.

Sturm était lourd et peu agile dans son armure. Il saisit fermement le cordage à deux mains, souffla un grand coup et se suspendit tout doucement. La table qu'il avait disposé de manière à bloquer l'entrée de la cuisine lui avait certainement fait gagner quelques secondes. Il en profita pour prendre tout son temps durant la descente de la corde.

Je prends le temps de faire 10. Les choses ne s'arrangeaient pas son frère continuait à la suivre pour la protéger, elle le comprenait mais ce comportement l'énervait. C'était son frère et s'il n'y avait eu que lui, encore, elle se serai contenu mais l'intervention de l'embrasseuse lui avait immédiatement remit les nerfs en pelote.

Elle allait les couvrir ? Protéger leur fuite ? Très bien, elle allait donc s'arranger pour qu'ils n'aient pas à fuir après tout , c'était une solution un peu extrême et Laurana était certaine de pouvoir tout arranger. Elle fit quelques pas, se hissa sur une chaise puis monta sur la table.



Là, elle commença à parler d'une voix claire, forte et vibrante d'émotion : « Où sont les hommes ? »

La question rhétorique avait pour but d'attirer l'attention de la foule fuyante et de préparer la tirade qui se construisait dans l'esprit de Laurana.

« Où sont les hommes ? »

Répéta-t-elle.

« Où sont les braves ? Où est le courage ? Où est l´honneur ? Où, ciel, ont disparu les modèles de bravoure dont les actes me remplissaient d´admiration.

Oh cruelle lumière éteins-toi car si c´est la vérité qu´ici tu découvres à mes yeux, je choisis les ténèbres. Il n´y a que des couards, des pleutres, des rats qui fuient devant le danger. Regardez-vous ! Y a-t-il derrière cette couche de fange et de boue, un coeur vaillant ou l´espoir est-il à jamais mort ?

Si, je le sais, je le vois dans vos yeux, vous êtes des hommes, vous l´avez seulement oublié,vous avez laissé votre courage, vous avez plié l´échine devant la dureté du monde mais aujourd´hui, je suis là, moi, j´ai besoin de guerriers intrépides prêt à braver le danger pour sauver le peu de bien qui peut encore l´être sur cette terre car la mort vaut mieux que le déshonneur.

Pensez à la fierté de vos aïeuls, pensez à la fierté dans la voix de votre père, pensez à l´admiration dans le regard de votre fils. J´ai besoin de vos bras, redressez-vous, vous n´êtes pas des esclaves de créatures hideuses, vous n´êtes pas enchaînés, vous êtes libre de redresser l´honneur de votre lignée, vous êtes libre de vaincre, de prendre ce qui vous est dut car devant moi, il y a des hommes.

Vous ici, je ne vous demande pas de me venir en aide à moi mais de vous venir en aide à vous. Vous ne pouvez laisser des femmes aux mains de telles brutes. Je suis votre fille, votre mère et votre femme, je suis un simple symbole qui ramènera la vaillance en vous. Laisserez-vous ce premier crime se faire, ce péché originel qui ouvrira la voie sanglante des meurtres de toutes les autres êtres que vous chérissez ? Détournerez-vous les yeux ? Gare à vous car vous ne pourrez plus vous voiler la face quand il viendront dans vos maisons prendre votre progéniture et vos femmes. Vous chercherez vainement de l´aide auprès de vos frères et vous les verrez aussi se détourner de votre malheur.

Mais je sais que les choses ne se passeront pas ainsi, je sais que le monde est cruel et douloureux et qu´il est pour les hommes de votre trempe comme un défis qui résonne, vous êtes nés forts pour protéger les faibles, vous êtes nés libre pour le rester. »

Laurana tira son épée, la leva en l'air dans un geste majestueux et indiqua l'horizon de la pointe.

« Nous vaincrons car c´est notre devoir. Ecrasez, ces hommes qui par la noirceur de leurs coeurs salissent votre gloire. J´eus aimé que les torches brillent comme cent soleils pour que je puisse me délecter de votre lumière car enfin, je les ai trouvé. Ils sont là les hommes, ils sont là les guerriers et ils vont se battre ! »

Elle termina son discours véritablement émue et descendit d'un bond de la table pour se mêler à la foule. Elle avait commencé à parler de manière hésitante puis au fur et à mesure comme convaincu par son propre discours, elle avait prit de l'assurance. Elle s'était sentie exaltée et responsable de cette foule de gens qui buvait ses paroles, elle voyait l'effet qu'elles avaient sur eux et le pouvoir qu'elle prenait en quelque sorte sur leurs esprits.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Elle est devenue folle...

Gilthanas avait vu sa sœur monter sur cette estrade improvisé et commencer un discours hallucinant.

Oubliant qu'elle était elfe et qu'ils étaient humain. Oubliant les rancœurs passées et la peur présentes. Oubliant la simple stupidité d'une foule effrayée et en fuite. Oubliant qu'une sorcière venait de bruler l'un de leur chef et de les menacer. Oubliant que les humains étaient faible et violent.

Mais quelle panache, quelle fougue, quelle présence.

Le jeune elfe aurait presque applaudit si la situation n'était pas si catastrophique.

Il fallait gagner du temps pour leur permettre de fuir. Et convaincre Lauranna dans son délire extatique.

Il dégaine alors son épée...La lame est une pure merveille elfique, aussi fine qu'une rapière et longue qu'une épée humaine, il devient alors une ombre floue derrière sa soeur.

Rassemblant les quelques énergies magiques qui brulait dans son corps, Gilthanas les façonna dans son esprit avant de les retranscrire en mot de pouvoir. Un épais brouillard commençant alors à les camoufler.

Il s'adressa lui aussi à la foule, dans l'ombre de la lumière de sa cadette.

« Nous ne vous avons pas oublier, que ceux qui dans leur cœur garderons l´espoir d´un monde meilleur couvre notre fuite des hommes qui ont abandonner leur rêve pour servir les gobelins et leur sinistres engeances. »

Ses derniers mots sortant de la brume les dissimulant. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énergie avait été dur à façonner, surtout qu'il l'avait sorti de la force de son arme. Et il s'en était fallu de peu pour qu'il cède à la puissance qu'il invoquait.

Se tournant vers sa sœur et avec une voix plein de calme et de bon sens.

En elfe « « Ce n´est pas le moment d´essayer de fédérer une armée Lauranna, quand bien même trop de danger se trouve dans le chemin qui tu empreintes, tu ne pourrais être sur d´être protégée par ceux qui te rejoindrait. Voir, tu va les pousser à s´entretuer. Suis moi, rejoignons Tanis et ses compagnons, ils pourront nous protéger et trouver des réponses. Ce bâton est important, nous devons le suivre pour savoir ce qu´il est. Notre peuple, ton peuple, a besoin de toi petite sœur. » »

Proche de Gilthanas, la brume et le flou qui l'entourait n'empêchant pas de voir le sourire chaleureux d'un frère pour sa sœur. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm était descendu, c'était au tour de Raistlin. Il accrocha son bâton à son dos, puis tendit sa main droite pour saisir la corde. Quand, soudain, il entendit le discours de l'elfe. Le sorcier s'approcha de la porte et regarda la scène. Cette elfe, d'une étonnante témérité semblait vouloir lever une armée ? Tenter de rendre ses hommes de notre côté... Quel folie se dit le mage en regardant l'elfe.

Il détourna brusquement le regard et se redirigea vers la corde, pas de temps à perdre. Le robe rouge comptait sur ses autres compagnons pour calmer la situation. Il n'eut pas le temps de voir le frère de Laurana créé cette brume. Si il l'aurait vue, il serait sans doute resté.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Glissade nocturne

Flint ne bougeait pas d'un pouce. Il serrait le manche de sa hache nerveusement, et son regard se portait un peu partout. Il avait trouvé un buisson juste à côté du plateau en bois que Tika avait fait tomber au sol pour leur permettre de fuir. Il était accroupi.

Des humains, des gobelins et des hobgobelins s'amassaient près du tronc qui soutenait l'auberge. Des dizaines de torches suggéraient ces fables de feux follets dans les forêts. Leur magnifique bal qui charmait les voyageurs et les faisaient disparaître à jamais... Un point commun avec la situation actuelle...

Le nain grogna doucement. Il avait entendu un bruit dans son dos, du côté de la corde. « Saleté de Kender tu vas nous fair... »Il rougit en découvrant Lunedor. Il bafouilla quelques mots « je euh, chuuut, vous allez nous faire repérer ! » Il fit jouer sa main pour faire signe à la femme des plaines de prendre sa place dans les buissons. Il prit place dans un autre, plus petit... Et découvrit le grand homme des plaines qui venait d'atterrir. Il posa son doigt devant sa bouche et fit un petit « CHUUUT ! » Mais sa mise en garde était inutile. Rivebise était aussi discret qu'un Kender... Ou presque. En parlant de Kender, aucun des fuyards ne remarqua Tass. Le kender avait parfaitement utilisé ses talents pour descendre le long de sa corde à une vitesse impressionnante. Arrivé à quelques mètres du sol, 6 mètres pour être plus exact, ses petites mains n'avaient plus de corde pour continuer la descente. Il se retrouvait là, un peu loin du sol...

Message secret pour Gilgamesh FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les deux derniers se firent attendre pendant une bien trop longue minute. Sturm et Raistlin se posèrent enfin à leur tour au sol. Le ballet de torches formait une guirlande le long du grand Vallonier. La route était dégagée en direction de la maison des jumeaux. Il suffirait de traverser la grand place. Facile... Flint qui était descendu en premier attendait la suite. « Qu´est ce que font ces fichues oreilles pointues ! »

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Un courant d'air

Caramon ouvrit la fenêtre et enjamba le chambranle avec son "paquet". Hiattki, la louve de Tanis, sauta juste après lui par l'encadrement. Elle tourna sa tête pour voir Tanis passer souplement par la même ouverture. Ils se mirent alors à se déplacer rapidement pour rejoindre la passerelle qui les mèneraient au travers des différents valloniers qui parsemaient Solace.

L'oreille du demi elfe se tendit quand il reconnut la voix de Laurana qui portait assez loin. Elle semblait parler comme son père, l'orateur du soleil, quand il s'adressait à son peuple...

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Premier discours

Laurana se hissa sur une table en bois. Elle commença son discours, et elle insista avec raison. Car sans cela, les humains ne l'auraient ni entendue, ni écoutée ! Ces paysans, voyageurs et marchands qui se ruaient vers la porte s'arrêtèrent l'un après l'autre. En commençant par les plus éloignés de la sortie. Et ils tournèrent vers la magnifique elfe des yeux ébahis. Les elfes étaient rares dans la région, les belles femmes également...

Les mots prononcés avec éloquence imposèrent un silence qui contrastait avec le brouhaha qui le précédait. Même les gardes avaient arrêté de bouger. Ils écoutaient, coi, le discours de la princesse du Qualinesti. Un voyageur, habillé comme un braconnier, mit un genou au sol et porta son poing à sa poitrine en silence, les yeux rivés sur Laurana.

Quand elle tira son épée, plusieurs hommes firent de même. D'autres, semblaient se réveiller d'un doux rêve. La femme des plaines et son bâton avaient été comme "effacés" de leur mémoire. Quand elle redescendit de la table, certains étaient pris dans l'engouement, d'autres émergèrent : « Où est le seigneur Hédérick? Parlez, elfes ! »

Gilthanas tenta quelques mots qui furent balayé d'un revers de main par les deux soldats. Trois autres pointaient leur nez au loin, derrière la porte. L'elfe fit appel à sa magie et s'entoura d'une brume dans laquelle il disparut avec sa soeur.

Inquiets, les personnes s'écartèrent, ou se perdirent, dans cette condensation de particules d'eau magiques. Les elfes purent tranquillement prendre la direction de la cuisine. Personne ne se mit en travers de leur route. Mais eux mêmes durent tâter pour arriver jusqu'aux doubles battants...

De l'autre côté du passage en question, Kitiara avait tout suivit de la scène jusqu'à la convocation de la magie par Gilthanas. Tika Wayland avait la bouche ouverte. Tout ce qu'elle avait sur le coeur depuis plusieurs semaines se déroula sur son visage à mesure que l'elfe parlait. Chaque mot, chaque phrase résonnait en écho d'une pensée -parfois incomplète- qu'elle avait eu. Jamais elle n'aurait pu le dire aussi bien. Elle déglutit. Ses muscles se contractèrent. Si elle avait eu une épée. Aucun doute, elle l'aurait levé. Son bras bougeait machinalement en ce sens. Kitiara put l'entendre murmurer : « Oui, elle a raison... Elle sait... Elle sait. » La guerrière hésitait maintenant dans la marche à suivre...

Message secret pour Ame, Rhapsode :mmm: Tu as utilisé quel jet de dé pour ta diplomatie? Vu que je ne cours pas forcément après des jets, je ne suis pas difficile, un jet n´est pas forcément nécessaire quoique un super résultat influence la réponse évidemment. Et puis, si tu utilises un des jets "prévisionnels", au moins me le préciser histoire que je le retire de la liste hein Message secret pour Y a t-il possibilité d´opérer un mouvement de balancier de gauche et de droite pour me rapprocher d´une prise certaine, genre branche épaisse ou un truc de ce genre ? Si oui, l´idée serait de prendre une attache certaine à mi-chemin du sol, récupérer ma corde en soie, la rattacher et descendre sans risque la distance qui me sépare du sol... Ne sachant pas quelle compétence utiliser (maîtrise des cordes à +6 ou un jet de dextérité pur à +5), je te fais un jet préventif sur la plus mauvaise des deux stats.

dex pure (1d20+5) => 1 + 5 = 6

EDIT : fumble.... Pourtant Xine n´est pas dans le coin... Lunedor retrouva le sol avec un soulagement certain... le nain bourru lui intimait discrétion... pas évident de profiter de la nuit avec son cristallin bâton irradiant encore de la puissance des dieux, persistant après leurs manifestations impromptues... Elle posa la relique au sol et, derrière le buisson, la princière Que-Shu n'hésita pas un instant devant l'urgence : elle baissa son pantalon... le retira avec les jambières et l'étala pour les enfiler sur le bâton, les deux jambes le recouvrant et le cachant sous le cuir artisanalement travaillé : fixant habilement chaque extrémité avec les courroies des jambières, dans le prolongement de la pièce principale, et enveloppant la partie centrale grâce à sa ceinture de cuir et de turquoises, enroulée prestement en de simples et savantes spires. Ensuite, elle récupéra sa dague sous la jambière droite pour la caser dans le carquois à son dos. Avant que quiconque n'ait pu réagir... le lumignon bleuté était masqué... la princesse portant maintenant un simple pagne carmin, jolis bouts de tissu plissé devant et derrière, suspendus par liette de cuir et bouclettes au côté sur les hanches largement dévoilées : tenue d'été dans les plaines... Accroupie sur ses cuisses et jambes musclées et dorénavant nues, elle reprit le bâton emmailloté d'une main, caressa de l'autre celle de son fiancé sur sa joue avec un sourire un peu forcé... et acquiesça sans un mot. Tant pour lui que pour le nain estomaqué par sa manoeuvre : elle était prête à suivre le mouvement, le plus discrètement possible, maintenant. Rivebise lui glissa courte remarque à l'oreille... vue la tension ambiante, elle se retint sagement de rire, lui sussurant en retour : En langue1 « Oh ? Si tu te rapproches un peu... je ne crains pas ça... D´ailleurs, près de toi, je ne crains rien ! » Puis, elle étreignit avec conviction la main offerte, prête à le suivre. Bien caché parmi l'épais manteau de feuilles, à mi distance entre ciel et terre, le kender tenta de récupérer son attelage grappin-corde en soie pour répéter l'opération jusqu'au sol.

Cependant, la manipulation pourtant banale ne s'avéra pas aussi aisée qu'il le pensait.

Une digestion douloureuse ? Un truc qui passe pas ? Ou simplement la vue du comité d'accueil en bas de l'arbre ?

Toujours est-il que Tass' glissa malencontreusement de l'endroit où il s'était dissimulé.

L'attraction terrestre reprit alors ses droits...

acrobat fall (1d20+12) => 13 + 12 = 25

EDIT....

Bien que surpris par son inexplicable maladresse, le kender réussit malgré tout à atténuer sa chute contrariant en cela et partiellement la théorie de la chute des corps...

Malgré tout, la réception sur son flanc droit laissa présager au facheux quelques jours, sinon semaines douleureuses...

plus dure sera la chute (2d6) => 5 + 6 = 11 Arrivant en bas, le mage se mit accroupit derrière le buisson à côté de Flint. Le chemin vers la maison était dégagé, c'est bien là-bas que le nouveau rendez-vous avait été fixé.

« Soyons rapide et discret. Personne ne nous verra. »

Le sorcier remarqua la disparition de la lumière du bâton "divin". La princesse Que-shu, avait donc décidé de le cacher. Raistlin dirigea son regard vers Lunedor, pas plus de quelques secondes. Il avait remarqué que la barbare avait pris ses jambières pour cacher le bâton. Cela lui suffisait. A peine descendu, Rivebise fut déçu de retrouver aux côtés de Lunedor le petit gros à la mine rabougrie et ridée. Son caractère rustre allait de paire avec son faciès, mais peu importe, Lunedor allait bien. Elle enleva son pantalon afin de dissimuler le bâton, et sous ce geste, Rivebise se plaça entre elle et le vieux nain. Pas que celui-ci avait l'intention de se rincer l'oeil, mais de toutes les personnes de l'auberge, c'est lui que le guerrier craignait le plus. Et Rivebise n'aimait pas l'idée que ce petit homme prenne un malin plaisir à la reluquer.

Il put remarquer rapidement que ce n'était pas le cas. Quelque peu soulagé, alors que l'homme camouflé dans sa cape au rouge flamboyant indiquait le chemin à suivre pour atteindre la fameuse maison où se déroulerait le rendez-vous, Rivebise approcha son visage des cheveux dorés et bouclés de Lunedor, tout près de son oreille. Un léger sourire amusé se dessina sur ses lèvres et les mots atteignirent les tympans de son aimée.

En Langue1 « - Ne va pas m'attraper froid hein. »

Puis, les autres s'apprêtant à partir, le guerrier des plaines tendit sa main vers celle de Lunedor et la saisit, glissant chacun de ses doigts entre les siens, afin de parcourir le prochain trajet au plus près d'elle. Calme et tranquille, prenant tout son temps pour glisser le long de la corde, Sturm posa pied à terre. C'était loin d'être la soirée qu'il avait espéré passer mais il fallait faire avec. Au sol, les gens des plaines s'étaient réfugiés dans des buissons avec Flint et Tass. A l'abri des regards. Tant mieux.

« Je pars devant. Je vous fais signe si la voie est libre. »

Le guerrier remit sa cape droite et redressa le buste. Au dessus de lui l'auberge du dernier refuge était encore en proie à la panique. Il jeta un œil à la plateforme en espérant que Caramon et Tanis allaient réussir à s'en sortir. Puis il pris la route s'avançant en direction de la maison des jumeaux là où le rendez-vous avait été fixé. Kitiara était restée pour veiller au grain. A sa grande surprise, l'elfe qui s'appelait Lauranna se lança dans une grande tirade alambiquée qui était un éloge vibrant et un peu creux, mais qui pourrait certainement retenir l'attention de quelques gogos, ou à défaut attirer sur elle l'attention des gardes. Cette sortie permit à Kitiara d'en apprendre beaucoup d'un seul coup sur l'elfe : non seulement elle était très certainement dangereuse, avec une force de caractère qu'il valait mieux ne pas laisser trop longtemps infuser aux côtés de Tanis, surtout compte-tenu de l'attitude étrange de ce dernier, mais encore, elle était du genre suicidaire et idéaliste, une qualité qu'il fallait cultiver au plus haut point, surtout si cela pouvait permettre de résoudre le problème que sa présence posait.

La brune guettait avec impatience le moment où Tass lâcherait enfin la corde. Celui-ci finit par arriver ; la voie était maintenant libre. A cet instant, un grand nuage de brouillard emplit la pièce principale, signe que quelque chose de grave venait de se produire. Les elfes étaient magiciens, c'était connu, et la brune savait bien qu'il valait mieux ne pas chercher à s'immiscer dans les affaires des mages, même si on les connaissait. Ceux-ci étant de parfaits étrangers, ils constituaient une menace évidente. Les dés en étaient jetés, mieux valait ne pas moisir ici.

« Tika, je vais devoir descendre à mon tour. Les elfes ont apparemment trouvé un moyen bien à eux de prendre la poudre d´escampette. Tu pourrais profiter de la diversion que fait le brouillard pour fermer la porte de la salle, et quand je serai descendue pour jeter la corde en bas ? Si tu fermes aussi la fenêtre, tu protégeras la fuite de Caramon. Tu peux faire ça pour nous ? Ah, j´ai un message pour Otik, aussi : dis-lui de ma part que le climat de Solace risque de se détériorer sous peu. Je lui conseille, et à toi aussi, de disparaître pour quelques temps. Vous risquez de gros, gros ennuis, je ne peux pas en dire plus... Mais vous nous avez aidé, je vous dois bien ça. Merci pour tout, et n´oublie pas de donner un air normal à la cuisine pour que les gardes ne comprennent pas ce qui se passe ! »

A ces mots, elle empoigna la corde et descendit impétueusement, légère comme une chatte, afin de se retrouver au sol avec les autres qui commençaient à se mettre en branle.

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Parvenue sans difficultés à leur hauteur, elle n'eut que le temps de glisser : « Détalons vite ! Mais pas chez Caramon, inutile de mettre tous nos oeufs dans le même panier. Je propose plutôt qu´on réveille Théros, il n´aime pas les gobelins, il devrait nous aider, et personne ne pensera à nous y chercher. Mais vite ! J´irai ensuite prévenir les autres. » Les maisons suspendues

Tanis se retourna et vit Kitiara qui observait par les doubles battants la salle principale. Elle se tenait immobile, écoutant Laurana. Sur l'escalier en colimaçon des dizaines de torches exécutaient une ascension rapide. Des voix humaines mêlées à des voix gutturales typiques des gobelinoïdes se perdaient dans la nuit et parasitaient les sons venant de l'auberge.

De l'autre côté, Tanis vit six torches qui reflétaient un attirail métallique. Ces humanoïdes montaient sous la canopée pour rejoindre l'auberge par l'arrière. Avisant la distance qui les séparaient, Tanis et Caramon comprirent que, s'ils hésitaient à avancer, ils croiseraient les gardes. S'ils accéléraient, ils passeraient sur une autre passerelle en bois et éviteraient les gardes. Mais de justesse...

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Fin du premier discours

Tika opina du chef aux paroles de Kitiara. Elle regarda l'humaine disparaître le long de la corde. Elle tenait déjà un solide couteau de cuisine, prête à couper la corde dès que l'humaine aurait mis pied au sol. Elle se reprit et alla rapidement fermer la fenêtre. Elle ne voyait plus rien quand elle revint à la corde. Elle la tâta pour savoir si Kitiara était encore dessus. Mais elle hésita. Le poids du plateau en bois... Elle tira un peu plus. Le plateau se souleva un peu. Elle comprit que c'était bon et posa la lame sur la corde. C'est alors que Gilthanas et Laurana apparurent à côté d'elle. Surprise, elle abandonna le couteau qui vint se ficher dans le sol pas loin du petit groupe en bas. Elle ne put retenir un petit cri alors que ses mains se portèrent à sa bouche !

« Toutes mes excuses ! Vous m´avez effrayé ! » dit Tika aux deux elfes. « Je euh, les gardes, dépêchez vous de sortir par euh... » Elle commençait à paniquer alors que les bruits des bottes se rapprochaient dangereusement de la cuisine... Elle bougea d'un pas à gauche, puis un à droite. Et se figea, interdite.

Le bruit d'un glissement sur le parquet, un coup, puis un bruit sourd, comme si quelqu'un tombait. « -Nom d´un chien ! Qui m´a fait t... Si je t´attrape, je te tue ! » Des bottes s'éloignèrent rapidement, cette aide volontaire ou pas venait de leur faire gagner quelques instants précieux...

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Glissade Nocturne

Kitiara était arrivé en bas. Le petit groupe se mit à suivre Sturm à distance. Le chevalier arriva sans peine jusqu'à la forge de Théros. Toutes les torches de la ville semblaient concentrées vers l'auberge. Quelques gardes courraient encore dans sa direction, mais ne faisaient pas attention aux quelques badauds qui traînaient sur la place. Même si dans leur regards désapprobateurs, les contrevenants comprenaient rapidement qu'il valait mieux pour eux appliquer la loi !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) En elfe « « Descends Lauranna, je nous couvre et te rejoint. » »

L'elfe se tourne vers l'entrée de la cuisine et récite d'autre parole de pouvoir.

Une fine couche de graisse voit alors le jour entre les battants de la porte. Les premiers arrivés en seront bon pour une belle glissade.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le discours de Laurana prit Tanis au dépourvu. Lever une armée dans une auberge, pour aller combattre les ténèbres ? Ça avait du chien, mais manquait de pensée pratique. Le discours, s'il remuait les entrailles, n'en étais pas moins creux. D'une pichenette mentale, Tanis chassa ses pensées. Le fait qu'elle sonne comme son père laissait augurer du meilleur comme du pire, mais il avait quelque de plus urgent sur les bras.

Un défilé de torches remontait l'arbre voisin. En partant maintenant, ils avaient une chance raisonnable de se tirer de ce pétrin. Il fallait aller à la maison des Majere, avait dit Caramon.

Le grand guerrier l'avait impressionné tout à l'heure. Apparemment, sa capacité à réagir avait enfin été mise à niveau avec sa capacité à aiguiser une épée.« Nous devrions nous dépêcher, Caramon. Je n´aimerai pas avoir à expliquer pourquoi tu tiens cet Hédérick sur ton dos. » Joignant le geste à la parole, il s'engagea sur la passerelle.

J´espère que les autres ont tous eu le temps de descendre. Caramon qui est trop encombré pour réfléchir et suivre le discours de l'elfe, poursuit sa progression vers la passerelle. Comme il l'emprunte depuis son enfance, il s'y engage d'un pas rapide et déterminé.

Parlant à Tanis, il précise : « Tu as raison ne traînons pas ! La maison de mes parents est notre point de rencontre, comme tu la connais, on s´y retrouve si on est séparé. Au fait, t´es sûr que ta copine n´a pas besoin d´aide ? Sinon, dis à ton loup de me suivre, ce sera plus facile pour lui de descendre avec moi. Et toi tu restes pour la guider car je doute qu´elle sache où j´habite ... » Laurana et Gilthanas descendirent le long de la corde. Dans l'auberge deux bruits de chute parvinrent à leurs oreilles. Mais avant d'en entendre plus, leurs pieds touchèrent le sol recouvert d'herbes douces et légèrement humide qui tapissait Solace en dehors des routes. Les premières feuilles rouge-orangées flottaient dans la nuit. Certaines, déjà au sol, craquaient silencieusement sous les pas des deux qualinestis.

Devant eux, grâce à leur vision nocturne, la soeur et le frère reconnurent les silhouettes qui se déplaçaient discrètement vers la place de Solace. Les gardes dans les escaliers au dessus d'eux criaient et commençaient à redescendre en crachant une série de jurons.

Ils ne pouvaient aller directement à la place et seraient obligés de faire un détour s'il désiraient rejoindre les autres. Car les gardes étaient trop proches pour être suffisamment discret. A moins qu'ils ne s'en aillent tous les deux tout simplement...

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FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara voyant les hésitations de Sturm s'avança sans forme de procès vers la porte de Théros et frappa avec sa vivacité coutumière : suffisamment fort pour faire comprendre le caractère impérieux de la visite à cette heure tardive. Elle jetait de temps à autres des coups d'oeil vers la place, histoire de vérifier consciencieusement qu'ils n'étaient pas repérés. Histoire de rassurer le forgeron, elle accompagna son toc-toc d'un « Théros ? Théros ? Ici Kitiara, on a besoin de toi... »

Elle se retourna vers les autres, et expliqua notamment aux gens des plaines : « C´est un brave homme, il n´aime pas les gobelins, on ne pourrait trouver mieux pour vous cacher. Profitons de l´obscurité pour ne pas faire trop groupe, je vous conseille le temps qu´il ouvre de faire un tour sur la place l´air de rien, histoire que nous ne fassions pas comme une grosse masse compacte. »

Bon sang, mais qu'il en mettait du temps, ce Théros, à ouvrir sa porte ! « Voilà, voilà, j´arrive ! »

Des serrures grincèrent dans la porte, puis cette dernière s'ouvrit devant un Théros soucieux. Le bonhomme dévisagea Kitiara, Sturm et avisa les regards d'un petit groupe qui traversait la place. Il aperçut ensuite le remue-ménage au niveau de l'auberge et fit une grimace.

« J´imagine que vous n´avez pas pu faire autrement que de vous faire remarquer? Entrez, vite ! »

Il fit rapidement entrer le groupe dans sa maison, les uns après les autres. Le domicile du forgeron était assez grand. Son atelier attenant à sa demeure gonflait cette impression de grandeur. Mais à l'intérieur, la place semblait limité par les mannequins qui supportaient des armures de toutes sortes. Dans un coin traînait une série de fers à cheval usés et parfois utilisé -les compagnons s'en souvenait- lors de tournoi -ou simplement pour le plaisir de jouer- afin de tester l'habileté des concourants au lancer.

Théros les mena à l'étage directement. « Vous serez plus "à l´aise" dans mon grenier. Il n´est pas trop confortable, mais on est pas "dérangés". Je vous apporte des couvertures immédiatement. »

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***

Tanis et Caramon firent le tour de la ville rapidement. Ils virent de loin l'amas de torches condensées commencer à se diluer dans l'horizon. Les deux amis prirent des escaliers afin de redescendre et atteindre la maison des Majere. Encore une fois, il ne faudra pas tarder s'ils veulent arriver à la chaumière avant que des gardes ne les interpellent...

Hédérick eut un soubresaut et vomit son repas ainsi que les boissons qui avaient accompagné sa fringale. Une odeur de bile mélangée à du vin et à la bonne odeur -écœurante dans ce cas- des pommes de terre épicées d'Otik...

Message secret pour lolobins, Maravedis Je ne vous ai pas fait directement atteindre la maison parce que j´attends de voir ce que font les deux elfes L'homme de cette maison était assez âgé. Cela rassurait Rivebise. De toute façon, même si l'idée de dormir chez inconnu et avec des inconnus lui déplaisait fortement, ce serait mieux que de rester dehors à attendre que les compagnies de gobelins leur tombent dessus.

Sans un mot, Rivebise entra et jeta un coup d'œil aux alentours. Il admirait les armures entreposées les unes sur les autres sur un grand mannequin de bois, les armes en tout genre accrochées aux murs. Leur hôte était forgeron, aucun doute là-dessus.

Il les mena jusque devant un escalier menant au grenier. Leur indiquant le passage, il partit de ce pas chercher des couvertures.

C'est vrai qu'il était temps de se reposer. Depuis l'humiliation, Rivebise et Lunedor n'avaient guère eu le temps de se reposer. Le guerrier tenait à peine debout, ses paupières étaient si lourdes. Que devait-il en être pour elle dans ce cas ? Certainement de même...

Seules ces marches les séparer maintenant d'un repos mérité. Il grimpa la première, posa son pied sur la deuxième, puis se retourna vers Lunedor. Amoureusement, il tendit son bras afin de l'aider dans ce dernier effort de cette journée bien plus qu'éprouvante, autant pour le corps que l'esprit. Lunedor était décontenancée... cela avait été tellement facile !!! Avec un regard égaré, elle fit circulaire tour d'horizon dans l'atelier du forgeron. Après un court instant de pétrification, elle sonda de son regard bleuté au delà de ce monde tranquille de feu maîtrisé et de terre richement travaillée... Elle appela et sentit arriver les minuscules étincelles, les lakohe... qui l'attendaient plus haut dans le grand vallonier. Cette guerrière brune changeait leur destinée ? Le sire de Lumelane ne les aurait-il pas menés ailleurs ? Quelque chose d'inattendu s'était passé ! Plusieurs choses totalement imprévues, d'ailleurs... Les esprits anciens dévalaient le grand tronc... traversaient la pièce et partaient en toutes directions... Mais nimbaient sans faillir le bâton camouflé et la main tendue de Rivebise pour l'aider à monter... Partaient-ils quêter d'autres alliés ? Quoi qu'il en soit, certains dansaient pour lui montrer l'escalier. Elle suivit son fiancé épuisé en toute confiance, lui dédiant calme sourire, et pression douce de ses doigts fatigués dans la main rêche et musclée. Il avait cette chance... il allait vite dormir ! Tandis qu'elle prendrait temps de partager... le destin de leurs nouveaux alliés. Il l'avait bien mérité... et elle, avait son rôle prédestiné ! Message secret pour Je suppose que toutes les dernières actions décrites par les autres joueurs sont en simultané, donc je reste suspendu quelque part entre tes écrits et les dégâts reçus au contact du sol... Pour le reste, je suis en stand-by et me délecte de la lecture générale. D’un hochement de tête, Sturm remercia Theros pour son accueil. Le brave forgeron leur avait permis de se tenir à l’abri. A l’abri de quoi exactement ? C’est ce qu’il allait chercher à savoir. Laissant les gens des plaines prendre quartier dans le grenier, lui resta en bas avec l’artisan et observa depuis une fenêtre le petit vent de panique qui s’était emparé de Solace. Il y avait des gobelins parmi les gardes. Le chevalier en avait déjà croisé sur sa route et ces belliqueuses créatures précédaient les récentes rumeurs de guerre.

« Forgeron… » dit gravement Sturm « Voilà longtemps que je ne suis plus revenu dans mon village et celui-ci semble avoir bien changé en cinq ans. Peut-être peux-tu m’expliquer ce qui se passe ? Pourquoi les gobelins courent-ils les rues ? » Kitiara connaissait déjà une partie des réponses, et qui plus était, de savoir que Sturm était en train de cuisiner le forgeron ne la poussait guère à participer à une conversation qu'elle avait déjà eue. En revanche, elle avait du pain sur la planche : d'une part, il lui faudrait ressortir pour aller prévenir Tanis et Caramon, et d'autre part, cette histoire de bâton bleu l'intriguait au plus haut point. Il lui fallait en avoir le coeur net.

Tandis que Sturm faisait la causette à Théros, elle emboîta le pas à Rivebise et Lunedor. Une fois parvenue au grenier, elle inspecta la pièce à la recherche d'un danger éventuel et d'une issue de secours le cas échéant. Puis, ces choses faites, elle se retourna vers eux, et entama la conversation.

« Gens des plaines, peut-être est-il l´heure de se présenter maintenant ! Nous avons été trop bousculés dans cette auberge pour avoir le temps de faire connaissance, et je ne suis pas du genre à perdre mon temps en paroles inutiles. Kitiara Uth-Matar ! » annonça-t-elle en inclinant légèrement la tête pour se présenter, ce qui était pour elle une concession déjà très forte aux usages futiles de la politesse.

« A vrai dire, je suis intriguée par votre présence en ces lieux. Je reviens d´un long voyage à travers Ansalon, et j´ai découvert que les choses ont bien changé depuis mon départ, il y a cinq ans. Il ne m´appartient pas de révéler la mission que moi et mes compagnons nous étions assignée, car je trahirai ainsi leur confiance, et c´est à eux de décider ce qui doit être révélé ou non : il n´y a pas plus important que la parole donnée, j´espère que vous le comprendrez. Mais j´ai pour ma part acquis de sérieux soupçons que les choses changent en Ansalonie, et les rumeurs qui me sont parvenues me font état de la réapparition des anciens dieux. Quant à moi, je n´ai pas eu l´honneur d´en voir directement les manifestations, jusqu´à ce que je vous rencontre, et encore, je ne saurai dire si la magie qui jaillit de votre bâton est d´essence divine, ni si elle est bonne ou mauvaise. A vrai dire, il me semble qu´elle procède un peu des deux, prompte à guérir comme à châtier.

Mais je mélange un peu tout. Donc, revenue à Solace, nous avons été confrontés à des gobelins, signe que les temps sont en train de changer, et nous avons appris qu´ils étaient à la recherche d´un bâton bleu. Je ne sais en revanche pas réellement qui est à l´origine de ces recherches, et qui se cache derrière cet Hédérik, qui n´est visiblement qu´un pantin à la solde de forces plus puissantes. Aussi, je suis arrivé à l´auberge sachant que cet Hédérik s´y trouvait, avec l´intention d´en savoir un peu plus à son sujet. Et lorsque je vous ai vu sortir le bâton, j´ai tout de suite pensé que l´exhiber ainsi devant des forces potentiellement ennemies était d´une coupable imprudence. D´où mon empressement qui a du vous paraître incongru, mais je n´avais pas matériellement la possibilité de tout vous expliquer. Enfin ce qui est fait est fait, nous sommes recherchés, et il va falloir sans doute déguerpir au petit matin sous peine d´avoir tous les gobelins du village à nos trousses. C´est pour cela que j´ai jugé plus sûr cet abri que l´ancienne demeure de mes frères, car nous sommes connus, et les recherches vont certainement aboutir là-bas, enfin, tout dépend de l´intelligence de nos poursuivants, que je crois tout de même assez basse, quoi qu´il ne faille pas la sous-estimer.

Mais revenons-en au bâton : j´avoue qu´il m´intrigue. D´où vient-il ? Quel est-il ? Bâton du bien, ou du mal ? Et qu´allez-vous en faire ? S´il vous a été donné par les dieux, j´imagine que ce n´est pas pour que vous erriez sans but avec comme des proscrits... » Son petit dos lui faisait très mal. Mais il ne voulais nullement se faire distancer par le groupe. Le semi-homme se mit alors à suivre ses compagnons. Son pas léger et sa petite taille le rendirent indiscernable parmi les grandes gens qui formaient un groupe pour le moins assez atypique.

La porte de Théros s'ouvrit et le plus naturellement du monde Tass rentra tout en longeant les murs et les armoires...

Flint tournait régulièrement la tête en arrière à la recherche de quelque chose. L'inquiétude du nain n'était pas exceptionnelle, loin de là, il avait toujours eu un comportement de père pour le petit groupe. Lorsqu'il découvrir le kender dans la maison de Théros, son visage s'éclaira puis rapidement se renfrogna. Il se rapprocha et souffla à l'oreille pointue : « Petite canaille ! Que fais tu encore? Tu crois que je ne vois pas ton petit manège ! Retourne tes poches avant que Théros ne nous mette à la porte quand il aura "découverts" tes petits "emprunts" ! » Il tenait maintenant Tass par le col et le soulevait à quelques centimètre du sol. Il le secoua en "appuyant" son regard broussailleux dans les yeux du kender.

-

L'homme se tenait les deux poings sur les hanches. Il observait par la fenêtre le va et vient des gardes dans la ville. Aucun ne semblait se rapprocher pour le moment de la place. Mais cela ne saurait tarder... « Les gobelins... Cela fait quelques semaines qu´ils sont là. Afin d´assurer une "meilleure protection". Ils sont dirigés par des hobgobelins qui font office de sergent. Et le chef de leur garnison est Toede. » -Il se retourna vers Sturm- « Kitiara et Raistlin ne t´en ont pas parlé? Je leur ai expliqué et... Caramon? Où est Caramon, il n´était pas avec vous ! » Il regarda dehors. Des troupes commençaient à approcher. Il ferma les rideau puis souffla deux-trois bougies dans la pièce afin que l'on ne voit pas l'intérieur.

Il mit un doigt devant sa bouche pour intimer le silence. « Ils y en a qui viennent par ici. Il faudrait peut être mieux que vous montiez. Je dois savoir quelque chose? Histoire de ne pas me faire avoir bêtement... »

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La brune guerrière leur avait emboîté le pas. Arrivée dans le grenier, son regard de braise vrilla la petite pièce, avant de retomber sur Rivebise et Lunedor, avec une dérangeante insistance. Etait-il donc impossible d’avoir un instant de répit, aujourd’hui !?! Lunedor élargit d’abord son sourire, avant d’appliquer des pressions pulsées dans ses doigts délicieusement entrecroisés avec ceux de son fiancé… lui demandant de patienter… lui transmettant… sa propre impatience… et un abaissement de paupières discret et mutin… qu’il adorerait. « … pas du genre à perdre mon temps en paroles inutiles ?!?... »

Et pas du genre à attendre le meilleur moment non plus, apparemment. Brutalité soldatesque ou coutume locale, encore ? Lunedor soupira intérieurement. Si c’était l’usage… elle ferait au plus court. Libérant sa main de ses tendres pressions pour présenter fièrement son colosse : « - Rivebise ! » La dame de fer n’avait pas usage de savoir qu’il était le Premier croyant des Que-Shu, qu’il avait défié Arrowthorn et qu’il l’avait sauvé, elle, de la déchéance païenne. Avec son plus sincère sourire, masquant simplement sa réelle fatigue, elle ramena la main vers son propre cœur, avant de la tendre vers leur interlocutrice : c’est coutume de salut chez les Que-Shu, que de ne pas interrompre le lien des regards (pourquoi avait elle incliné la tête ?) pour montrer sa franchise… mais intuitivement, (Le sire de Lumelane ! Il avait fait de même !), Elle imita la raide inclinaison forcée, en parfaite imitation du… salut (?) en poursuivant : « - Lunedor ! » Elle trouvait tout de même ce style de présentation sec et pauvre… comment faisaient-ils la différence entre les rangs et les réputations ainsi ? Kitiara Uth-Matar… mais ?!? Sturm de Lumelane n’était donc pas son frère ?!? Ni leur nouvel hôte Théros, apparemment ! La situation était bien confuse… se remémorant avec acuité tous les visages entrevus cette soirée… tous les évènements… elle se rappela du géant souriant, qui avait pris la guerrière par l’épaule en riant à propos de … plaisanterie ? Elle n’avait pas fait très attention, toute à ses pansements, à ce moment… le même géant qui avait réduit au silence le questeur ivrogne ameutant la garde ! Tandis que la guerrière délivrait à toute vitesse son histoire, avec une tension et une passion perceptible, l’esprit de la princesse déchue tentait d’enregistrer et de décoder tant les informations que les pulsions d’urgence et de confusion qui animaient celle-ci… Son regard d’azur devait étinceler face aux ardents charbons de la brune passionnée, avec des éclairs bleutés aussi purs que les saphirs précieux portés, avec une étonnante frivolité, aux oreilles de Dame Kitiara. La mystique blonde s’étonnait de l’absence initiale des esprits anciens autour d’elle… quelque chose qu’elle ne voyait que lorsque vie était ôtée par meurtrier… et là… dans cette avalanche de mots, dans cette confession inattendue, dans ces efforts de salut, il y avait en elle un appel, un appêtit… oui…c’est cela ! Comme lorsqu’elle s’était jetée sur le rouquin barbu, empli et débordant des esprits de vie ! Si cela était possible, Lunedor élargit son sourire… la femme en armure… La Femme... commençait à parler du bâton mystère, avec des doutes, avec des désirs, avec des craintes… Avec un soupir imperceptible, la princesse Que-Shu amena le bâton contre elle. Elle ne l’avait pas lâché… elle ne le lâcherait plus avant le prochain signe… et commença avec habileté à défaire de l’extrémité les courroies de sa jambière, écoutant avec attention et pénétrant regard le discours fleuve de la brune logorrhéique. Ensuite, avec naturel et sans interrompre sourire et écoute, elle s’attaqua aux spires de sa ceinture de cuir et de turquoises. Aucune fenêtre ne risquait de révéler l’éclat cristallin tant recherché. Avec une attentive ferveur et une sensuelle fierté, la prêtresse sans dieu déshabillait le bâton miraculeux, jusqu’à finir par l’exposer entièrement à la vue de leur incrédule et suspicieuse alliée. Le tenant droit entre elles, Lunedor donna sa réponse : « - Dame Kitiara… j’ai entendu que vous accorderiez fois à des rumeurs faisant état de la réapparition des anciens dieux… c’est signe de votre défiance vis-à-vis des questeurs et de bien d’autres usurpations, soyez en sincèrement remerciée. Ce bâton mystère vous apporte le doute… mais surtout des questions : essence divine ? Dame ! Voudriez-vous révérer un bâton ?!? Et cette réapparition des anciens dieux… que vous importe ? Seriez-vous croyante ? » La prêtresse en légère tenue, fièrement dressée devant la guerrière en armure lourde, resta accrochée de la main droite au bâton cristallin bien vertical entre les deux femmes… cuir et chair face à flamme et acier… Affrontant sans ciller le doute et les tentations de son reflet guerrier, la princesse blonde offrit sa main gauche, paume en avant, doigts écartés, en un universel geste de paix offerte et prête à partager, ajoutant : « - JE porte ce bâton, que MON homme m’a apporté, gage d’Amour et engagement de notre Foi… je ne crois pas qu’il puisse être bon ou mauvais ! Demanderiez vous à notre hôte si les armes et armures qu’il fabrique avec art sont bonnes ou mauvaises ? Ce bâton, sera ce que nous en ferons ! Les dieux nous l’ont confié, pour nous aider ! Toi, ma sœur, qui a reconnu l´essence divine et bleutée de ce bâton dans l´auberge alors qu´il avait simple apparence de bois sculpté, Toi, maintenant, es-tu assez croyante en leur sagesse pour le prendre ? Ou acceptes-tu ma main offerte désarmée, pour partager notre mission ? » Ils étaient partout. Ils frappaient aux portes, fonçaient sur le moindre trait de lumière. Les multiples lumières nocturnes de Solace étaient désormais toues éteintes, mouchées par l'inquiétude des habitants.

Tanis et Caramon n'avaient vu aucun signe du reste du groupe. Sans doute les avaient-ils distancé depuis bien longtemps. Arrivés devant la maison des Majere, il commença à s'inquiéter. La maison semblait aussi vide que possible. Avec un mauvais pressentiment, il poussa la porte et enjoignit Caramon à le rejoindre au plus vite.

Personne ! Soit ils se sont fait attraper, soit ils ont un contre-temps. Il jeta un coup d'œil à la maison. Le temps n'avait pas épargné la vieille demeure familiale. L'effondrement du toit devait sans doute y être pour quelque chose quoiqu'apparemment, les rats n'avaient pas à rougir de leurs performances.

« Caramon, ils ne sont pas ici. Tu es sûr qu´ils t´ont entendu ? » Où pouvait-ils donc être ? Le rendez-vous était clair, pourtant. Et cette question à Caramon était stupide. Il ne pouvait pas savoir si ils avaient entendu. Cette réunion de vieux amis ne s'était pas exactement passée comme elle l'aurait du. Ils devraient être en train de déguster les patates d'Otik, et de se raconter ces cinq années.

Au lieu de cela, ils se cachaient dans une maison pourrissante, et ils ne savaient pas où étaient leurs amis. Bon, pense ! Où peuvent-ils être ? Dans le pire des cas, ils étaient pris. Sinon, ils étaient toujours dehors, ou bien avaient trouvé un autre abri dans l'urgence.

Ils ne peuvent être pris. Avec les cadavres que laisserait Kitiara si ils tentaient de les prendre, on le saurait... Mais je suis stupide ! Il s'arrêta de faire les quatre cents pas et se tourna vers Caramon.

« Tu as une idée d´où ils peuvent être ? » Pourquoi n'avait-il pas demandé plus tôt ? C'était le plus à même de répondre. Kitiara regarda avec curiosité les contorsions que faisait Lunedor pour récupérer son bâton. Il y avait quelque chose d'étrange dans cette femme des steppes, un mélange de franchise et de défiance. Hélas, la brune n'était pas très douée pour analyser les sentiments des uns et des autres, son esprit était beaucoup plus analytique, et elle se contenta d'esquisser un léger sourire lorsqu'elle vit la parodie de salut que lui fit Lundeor.

Elle se détendit tout à fait lorsque la sauvageonne se décida enfin à sortir le bâton de la cachette astucieuse où elle l'avait celé. Ce dernier jeta un éclat qui fit reluire les écailles bleutées de l'armure de la guerrière, nimbant tout le grenier d'une lueur irréelle, mais froide en même temps. Du lointain parvenaient des cris, mais ils avaient encore un peu de temps avant de s'en préoccuper. Le temps. C'était précisément ce qui lui manquait, elle aurait du être à ce moment en train de courir après Tanis et Caramon, et la voilà qui devait se forcer à se calmer, à respirer, à prendre son temps de décrypter des usages inconnus d'elle, plongée au sein d'un mystère qui la dépassait, mais totalement !

Elle se sentait incroyablement mal à l'aise ainsi fixée par des yeux bleus d'une pureté insoutenable, dont l'éclat était encore rehaussé par celui du bâton. Ce fut avec une certaine gêne, chose peu fréquente chez elle, car c'était plutôt Caramon qui avait hérité de cette faiblesse dans la famille, qu'elle répondit, cherchant ses mots. « Les dieux ! On dit bien des choses sur eux, mais on les voit peu. Chère Lunedor, je ne crois que ce que je vois, et j´ai vu suffisamment d´horreurs pour savoir à quel point ce monde est moche ! » Instinctivement, une nausée vint se rappeler à son bon souvenir, et Kitiara porta la main à son ventre. « Vous êtes une femme, vous devez comprendre ce que je veux dire. Toujours les dernières roues du carrosse, toujours de corvée. Non, il est moche, le monde. Alors... » Par-delà le bâton Kitiara planta son regard d'une dureté effrayante dans celui de son interlocutrice, sans aucune intention de sa part, mais parce que c'était là le seul regard qu'elle possédait. Elle reprit : « S´il y a un quelconque espoir de mener une vie meilleure, je le saisirai coûte que coûte. Oui, ça, je vous le jure ! »

Un silence plana après ces paroles, mais la guerrière n'en avait pas fini, le bâton était toujours là, ainsi que la main offerte. La brune soupira.

« Le retour des dieux peut changer beaucoup de choses, en bien comme en mal. Il peut faire pencher la balance. Et cela m´importe, oui, pour gouverner la suite de mes pas. Bien plus que tout ce que vous pourriez imaginer. » Son regard se porta à la main offerte. « Mon expérience m´a appris que les armes ne sont ni bonnes ni mauvaises. Mais que pour se défendre elles sont plus utiles qu´une main nue. Mais les armes, on sait d´où elle viennent : de chez le forgeron, et en connaissant la réputation de l´homme, on a une bonne idée de la valeur de l´arme.

Ce bâton, lui, d´où vient-il ? N´est-il pas comme quelque malfaçon ici afin de pervertir nos esprits ? C´est au facteur qu´on connaît l´arme, à leur provenance qu´on connaît le dessein des choses. » Kitiara ramena alors ses préoccupations sur un terrain plus rationnel, et surtout sur lequel elle se sentait plus à l'aise : le bâton devait avoir un usage, un mode d'emploi.« Voilà ce que je me demande : il soigne les blessés et blesse les gens bien portants. Contrôlez-vous au moins ses pouvoirs ? » Elle regarda alors le bâton, avec crainte et envie.« Vous m´offrez de le prendre. Qu´est-ce qui me garantit qu´il ne va pas en jaillir des étincelles, certes peu dangereuses, mais dont l´effet serait amplifié par tout le métal que je porte ? »

Elle tendit alors la main légèrement en avant, à mi-chemin entre la main offerte et le bâton, non pour saisir l'une ou l'autre, mais comme signe qu'elle s'en remettait à Lunedor avec foi. Ou n'était-ce là qu'un geste de défi ? Caramon se tourna vers Tanis, « On entre on verra après. J´ai du matériel à récupérer. Et puis ce corps inconscient commence à peser. » Sans attendre, il pénétra dans la maison qu'il connaissait comme sa poche. Il savait depuis longtemps comment en sortir discrètement quand son jumeau et lui en profitaient la nuit pour fausser compagnie à leur mère.

Une fois, à l'intérieur, il se dirigea vers les pièces en retrait pour qu'on ne les surprenne pas. Tout en se déplaçant, il demanda à son ami « Ramasse les sacs et l´arbalète qui traînent s´il te plaît et suis moi. » (J´avais laissé mon sac à dos et mon arbalète, je crois que Kitiara et Raistlin avaient déposé également des objets : à eux de le dire) Progressant vers l'arrière de la maison, il atteignit rapidement sa destination, un lieu en retrait qui lui permettrait de fuir rapidement, et déposa Hédérik au sol sans ménagement. Il s'assura alors que ce dernier était toujours inconscient mais pour éviter qu'il ne hurle à son réveil, il le bâillonna et l'attacha avec de la corde prise dans son sac. Pendant qu'il s'activait, il ne jeta même pas un oeil en direction de Tanis qu'il savait être en train de faire le guet avec son compagnon animal afin d'éviter qu'une menace ne les prenne au dépourvu.

Sa tâche terminée, il dit enfin « Bon, je ne comprends pas pourquoi personne ne nous a rejoint ! Le mieux est d´aller discrètement chez Terros, le forgeron qui habite en face, lui demander s´il a vu quelque chose. Pourrais-tu t´en charger, car je te sais plus agile que moi ! » C'est alors qu'il se détendit un peu et prépara ses affaires afin de pouvoir fuir sans préavis.

(Bon ça vaut pas la prose de certains, en particulier Gobelure et Rhajzad, mais j´espère que c´est compréhensible) @lolobins: L´expérience petit, l´expérience Ou l´âge , appelle ça comme tu veux!

Le grenier était poussiéreux et peu éclairé. Mais Rivebise était si fatigué... Tout lui aurait convenu. Mais il n'eut pas le temps d'inspecter les lieux que déjà la guerrière entama un long entretien avec Lunedor.

Son regard était terrifiant, et le guerrier s'était rapproché de Lunedor quelques instants avant qu'elle ne saisisse une nouvelle fois le bâton aux reflets azurs. Mais il lui fallut peu de temps pour comprendre qu'elle n'était pas dangereuse, ou du moins qu'elle ne le serait pas avec le couple. Puis, Lunedor ne semblait pas la craindre, au contraire elle l'affronta du regard après de brèves présentations.

Rivebise se détendit donc un peu. D'autant plus qu'il s'était senti visé par les premières questions: les origines du bâton. Mais Lunedor sembla considérer qu'il n'était pas nécessaire d'en dévoiler le récit. Ce qui soulagea un peu plus le colosse au visage maintenant cerné et de plus en plus pâle, las de cette éprouvante journée, incapable de répondre à de telles questions face à un inconnu.

S'allonger à ses côtés et dormir, c'est ce qu'il voulait. Mais les circonstances ne désiraient pas lui accordait quelque repos. Les gobelins fouillaient les maisons dehors. Et même si les bruits était encore lointain et ne semblait que de petits bourdonnements aux oreilles de Rivebise, le danger était là dehors.

Être aux aguets tel un elfe. Voilà ce qu'aller faire Rivebise. Il se posta à côté de la porte, se soutena en appuyant son dos contre le mur qui semblait tenir face au poids du géant. Une main sur l'épée, l'écoute dirigée vers le moindre bruit suspect, il ne pouvait quand même s'empêcher de river ses yeux sur l'objet reluisant de mille feus. Sa lumière divine éclairait la salle dans ses moindres recoins de raies bleutées. C'était... magnifique.

Le mouvement des reflets azurs sur les murs berçaient doucement les yeux de Rivebise et celui-ci ne put s'empêcher de méditer quelques instants. Pourquoi se bâton lui a été délivré à lui? Quel était réellement son pouvoir? Il ne pensait pas comme Kitiara. Il avait guéri Lunedor et lui même, ainsi que l'Elfe. Mais il avait aussi châtié cet homme au visage marqué par la fourberie. Est-ce que ce bâton serait empreint à poser les limites entre le Bien et le Mal avec objectivité? Car qu'est-ce qu'était le Bien et le Mal? Un Mal pour certains est toujours un Bien pour les autres. Les limites posées dépendent toujours du camp où l'on se trouve.

Mais cette méditation intérieure s'arrêta quand il lui revint en tête une phrase précédemment dite par Kitiara. Kitiara a écrit :Vous êtes une femme, vous devez comprendre ce que je veux dire. Toujours les dernières roues du carrosse, toujours de corvée. Non, il est moche, le monde. Alors...

Le regard du colosse se posa sur le doux visage de sa compagne, attentive aux paroles de la belle guerrière. Ses yeux suivirent chaque trait délicat de son corps et un petit sourire se dessina, adoucissant le faciès patibulaire de Rivebise. Si c´est vrai, alors bien heureux je suis de ne pas en être... La guerrière en plein bouillonnement ne voulait pas choisir, mais elle s’était livrée… oh, juste un fugace instant… main à son ventre couvert de froides écailles presqu’aussitôt repoussée par l’acier bleuté. Le regard qu’elle planta alors dans les iris azurés de la blonde mystique n’était que nuit glacée. Lunedor sentit l’effroyable solitude et le déchirant vide qui l’emplissaient. Elle encaissa le terrible néant sans se défiler. Et appela à l’aide les esprits de vie… pas pour elle-même, mais pour toute cette puissance inutile, cette histoire sans but, ce cœur rongé par un carcan d’acier, cette âme enchaînée par ses péchés, cet avenir plombé par le passé. La langue acérée balayait à l’avance tout argument qu’on lui aurait opposé, n’attendant nulle réponse à ses questions, futiles alibis pour continuer le discours et repousser l’instant obligé… Lunedor implora les lakohe qui eux-mêmes rechignaient à l’affronter. La brune ne savait pas les accueillir, et elle parlait beaucoup trop fort… beaucoup trop, tout simplement, s’étourdissant de mots et de questions sans réponses… Enfin !!!… elle ne voulait pas choisir…. ne voulait pas s’engager…. Mais elle tendit la main, enfin ! Bravo !!! La princesse Que-Shu applaudit mentalement, les yeux embués de soulagement, déclenchant une intense ruée des petites ailettes les plus effrontées, les moins disciplinées, les plus intenses… « - Main tendue sera toujours plus belle que poing dressé. C’est là, leçon d’humanité. » Elle dit cela en acceptant totalement l’hésitation et le défi du geste vers elle ; et fit l’autre moitié du chemin, amenant sa main gauche contre la main tendue, pour la couvrir d’un caressant et chaleureux enveloppement. « - Et deux mains unies rendent toutes choses possibles. Je ne sais pas ce qui t’a mené, ici, jusqu´à moi, Sœur. Mais que les esprits anciens retrouvent le chemin de ton coeur, maintenant ! Tu en as grand besoin… » La mystique encouragea les esprits de vie à traverser la main qu’elle tenait, et envahir le bras et le corps attenant, tandis qu’elle la ramenait doucement sur le ventre couvert d’acier… Elle agissait avec volonté d’apaisement, serrant le bâton de cristal bleuté dans sa main droite, le regard clair et le sourire radieux admirant la sarabande fantasque invisible aux autres… espérant qu’ils n’iraient pas trop loin… elle ne voulait pas la gêner …devant témoins. « Et si tu veux bien, nous parlerons du bâton, avec les autres : tes frères, ton beau rouquin barbu,… » Si elle avait de l’affection pour eux, cette évocation devrait abaisser ses plus profondes défenses… « Ne devaient ils pas nous retrouver, ici ? » La main de Lunedor était moite et molassonne, bien loin des habituelles poignées viriles dont Kitiara avait l'habitude. Elle eut la tentation de broyer cette main dans la sienne, de la réduire en charpie, d'entendre les os craquer jusqu'à ce qu'ils se bisent, mais la brune connaissait ses limites : elle n'avait pas la force nécessaire pour céder à ce réflexe bestial qui lui permettrait de retrouver l'ascendant sur la situation. Etait-ce l'aura mystérieuse qui s'était établie un instant qui l'avait ainsi détournée de ses pulsions ?

Tandis que le grand guerrier semblait se détendre ainsi que sa compagne, Kitiara était déroutée. Aussi saisit-elle au plus vite la dernière question qui lui fut posée : « Ils ne savent pas que nous sommes ici : comme ça, même nos ennemis ne pourront le deviner. Mais vous avez raison, je vais de ce pas les chercher. »

Elle se détourna rapidement, et dévala l'escalier quatre à quatre. En bas, Flint et Tass s'occupaient à on ne sait quelle futilité, tandis que Sturm continuait de faire des politesses à Théros. Elle, elle avait à faire.

« Je reviens tout de suite ! » lança-t-elle à Théros.

Elle entrebâilla la porte le moins possible et jeta un regard furtif au-dehors afin d'être certaine que sa sortie passerait inaperçue. Elle attendit que toutes les patrouilles lui tournent le dos pour s'élancer avec discrétion, et fonça non pas directement sur la maison de Caramon, mais en faisant un détour afin de la gagner par l'arrière. La discrétion n'était peut-être pas son fort, mais elle était loin d'être stupide, et savait mettre les chances de son côté. La blonde nattée regarda la brune ébouriffée fuir le chaleureux contact : croyait-elle ainsi se débarrasser des invisibles lumières qui l’avaient retrouvée ? Allez doucement, petits sacripants… laissez là se réhabituer… La tornade d’acier était repartie. Lunedor en profita pour déposer arc et carquois, et ramassa son pantalon de cuir pour se rhabiller. Reprenant le bâton en main, elle vint s’agenouiller au côté de son gardien assoupi avec l’intention de lui donner un délicat baiser… mais il ouvrit les yeux bien avant qu’elle ne puisse le toucher. Elle rit doucement en posant tendrement doigt sur ses lèvres pour couper court à ses protestations oui, oui, d´accord...tu n´étais pas endormi !. Il se tourna sitôt vers sa belle en souriant, tandis qu'elle posait l’extrémité du bâton sacré sur son front, avant d’y appuyer le sien, les faisant joyeusement loucher tous deux, en se concentrant sur le lumineux et bourdonnant contact. « - Tu as réussi ! Mon aimé, tu as réussi ! Tu as trouvé l’objet sacré ! » Elle caressa de sa main libre la tempe à sa portée, avant de continuer : « As-tu retrouvé souvenir de ton exploit ? Le cristal bleu t’a t-il rendu partie de mémoire effacée ? Te revient-il quelque détail ? » Message secret pour Gobelure Le contact avec la peau de Lunedor créa un léger picotement dans les doigts de Kitiara. Cette sensation raviva des images dans l´esprit de la guerrière. Une première image se profila :

Kit´ réussit à se contrôler pour ne pas trahir ses émotions. Elle secoua la tête. Mais les visions remontèrent. « Crains ! » La nausée se fit plus pressante. Kitiara se revit alors il y a quelques mois dans un temple. Sa mémoire avait caché cet évènement enfoui dans le plus profond de son âme. Des bribes de souvenirs remontèrent petit à petit, des paroles, des images, des sensations... Elle vit des prêtres bien différents des questeurs qui lui caressait le corps, leurs mains glissantes de magie qui s´enfouissait sous sa peau. Une présence s´imposa à elle et lui intima de s´agenouiller. Cette force était telle qu´aucune entité de Krynn ne pourrait lui faire face.« Admire ! ». Même les dragons qu´elle avait vu n´avaient jamais créés cette aura. Le seigneur Sobert... Oui, ce mort vivant qu´elle avait vu qu´une fois s´inclinait même devant cette puissance. Il défia de se mettre au service de celui -ou celle- qui oserait dormir une nuit dans son château. Mais personne n´avait relevé le défi jusqu´alors. « Ma belle... ». « ...Tout ceci ... »

« A...genoux » Un dragon bleu bien différent l´attendait dehors, sous la pluie. Ses écailles bleues scintillantes reflétaient le rouge qui fleurtait avec l´air vicié des montagnes noires remplies de chaleur. « Je t´offre » Le coeur dans son torse battait comme jamais avant, les vagues d´énergie intense ne pouvait provenir que d´un dieu. « Sois... » La cérémonie était secrète. Seuls quelques personnes étaient présentes. Le seigneur Ariakas faisait partie de ces rares conviés. Même le chef de l´aile bleue était "oublié". Le prêtre avait été on ne peut plus clair : « Tout ceci restera plongé dans les limbes de ton esprit jusqu´au moment opportun ! » L´ordre des évènements restait confus, peut être que des bribes remonteraient en temps voulu?

« Accepte »

Des hommes musclés, enchaînés la regardait monter dans les airs avec admiration. Elle, la cavalière bleue.

« Le monde entier... »

Kitiara descendit les marches en bois. Théros lui fit signe de la tête et lui intima la : « prudence ! » avec son pouce en direction des torches à l'extérieur. Flint entreprit alors de monter les escaliers menant au grenier. Il intima à Tass l'ordre de le suivre. Il chercha également à fixer des yeux Sturm, et une fois son regard accroché il tourna sa tête vers Tass et le montra du menton.Puis il gravit les dernières marches afin de rejoindre Raistlin, Lunedor et Rivebise à l'étage.

L'ainé des Majere attendit le moment opportun quand quelques gobelins passèrent et se faufila à l'extérieur. Elle choisit bien son chemin car les gobelins revinrent sur leurs pas et frappèrent durement de leurs petites mains griffues et vertes contre le bois solide de la porte d'entrée de la maison de Théros. Elle monta tranquillement les marches et arriva dans son ancienne demeure.

Le forgeron ouvrit grand les yeux mais ne dit mot. Il indiqua à Sturm et à Tass l'étage et poussa le chevalier afin d'accélérer le mouvement. Puis il se dirigea vers la porte.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Raistlin était entré dans la maison du forgeron, juste après Flint. Capuche baissée, il se dirigea lentement vers les escaliers. Entendant, la remarque du forgeron, il déclara :

« À vrai dire, on a pas vraiment eu le temps de discuter. »

Voyant les torches défilés, il se dirigea plus rapidement vers l'escalier et fit signe à ses compagnons de monter. Puis, soudain, il pensa à sa toux. Pendant, tout le trajet, il ne l'avait pas ressenti... À croire que l'effort physique, calmait celle-ci.

Merci pour le ninjatage, j´avais un super texte... >.<

Pour une fois, que j´avais de l´inspiration... Le chevalier prit tranquillement le temps de recroiser les informations qu'il avait pu glaner au cours de la soirée. La situation était un peu plus clair pour lui. D'un œil distrait il observa Kitiara quitter la forge. Pas la peine de lui demander où elle allait, la guerrière était assez grande pour se débrouiller seule. Et puis il n'avait pas envie de lui parler. Même un seul mot pour elle lui coûtait un effort. Mieux valait l'ignorer, ne pas perdre son sang froid.

Alors qu'à l'extérieur les gobelins se rapprochaient, ses compagnons l'invitèrent à monter au grenier. D'un signe il leur indiqua qu'il préférait rester aux côtés de Théros.

« Pas d´inquiétude Théros, ce n´est pas moi que les gobelins recherchent. Je vais rester ici avec toi et m´assurer qu´aucun de ces mercenaires ne songent à fouiller ta maison avec trop d´insistance. » Rivebise délecta ce moment où son visage fut au contact de la peau douce de Lunedor. Elle avait cet étrange pouvoir de tout faire disparaître en lui, comme si plus rien ne comptait autour de lui. Il n'y avait que lui et elle.

Après un bref silence, la question fatidique tomba. La main de Rivebise se rapprocha de son visage et massa ses yeux de ses index, comme si il était empreint d'une douleur mental.

« Tout est... si flou. Il y eut ces ruines... Tout y était si noir... Et cette chose... Une silhouette drapée d´un noir bien plus intense... Avec des ailes... Des ailes aussi noires... Comme si la mort elle même était venue me quérir... Et cette femme de... recouverte d´un tissu de lumière bleutée... elle avait le bâton... et... quand tout redevint clair, j´étais déjà loin déjà loin, le bâton en main. Je suis revenu au village après ça... Tout ça... Et ce cauchemar revient hanter la plupart de mes nuits... Exactement cette scène là... »

Un sourire agréable se dessina sur son visage, mais il ne suffit par pour cacher son inquiétude, sa peur. « Moi même me pense un peu fou vois-tu? »

Et alors qu'il allait déposer un nouveau baisé sur ces lèvres si attirantes, tu bruit se fit entendre plus bas et quelques étrangers qui les accompagnaient montèrent dans le grenier. Son visage se raidit. Sa main droite se posa sur la poignée de son épée tandis qu'il fit signe de ne pas faire de bruit à Lunedor. Il tendit l'oreille vers l'escalier.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Déjà ?!? Quelqu’un arrivait, déjà ! Lunedor ne prit pas le temps de soupirer, et attrapa le cou de son berger qui allait renoncer à l’embrasser, raidi en une vigilance inquiète. Elle trouva délicieux et humide moyen de le détendre… et de tromper leur faim en un tendre et passionné échange vorace. Le premier à entrer n’hésita pas à… stopper son avance, et s’annoncer d’une toux discrète. La princesse arriva à se détacher des lèvres de son fiancé, irradiant de son plus beau sourire, le regard pétillant et convaincu : il n’était pas si fourbu que ça ! Echangeant un clin d'oeil plus que complice, le couple Que-Shu ne se préoccupait plus de leur mal de tête respectif. Elle se tourna vers le premier arrivé, avec une fierté certaine... et un sourire amène. Décidément, Caramon avait mûri au cours de toutes ces années. Lui qui ne pouvait faire un pas, ne pouvait prendre une décision sans Kitiara ou Raistlin pour l'épauler était désormais plein de confiance en lui. Tanis sourit à ce rapide changement. L'Orateur du Soleil avait raison. Les humains étaient pleins de ressources.

« La maison de Théros le forgeron, c´est cela ? Je me demande si il se souvient de moi à l´époque où je lui rendait visite avec Flint. »

Sans un mot de plus, il entrebâilla la porte, et, faisant signe à Hiattki de le suivre discrètement, se glissa dans la nuit. En faisant attention aux patrouilles qui évoluaient çà-et-là, il progressa vers la maison du forgeron.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La place grouillait de Gobelin...Décidément, les humains se montraient encore plus décevant que ne l'imaginait Gilthanas...

Comment laissait-il cette vil engeance libre. Pire, ceux-ci semblaient travailler avec la garde.

Dés qu'il avait mit un pied au sol, le jeune prince Qualinestien avait plus ou moins prit les choses en mains. Lauranna semblait ailleurs, des larmes inondant régulièrement son beau visage...Murmurant parfois Tanis.

Il avait trouver un lieu ou cacher sa sœur et observer avec sa discrétion surnaturelle les points de passage.

Ils devaient bouger.Il fallait trouver un point de sortie de cette ville. Ou tout le moins, un point de replis plus sur.

Il prit donc le risque de se déplacer d'arbre en arbre, laissant sa sœur seul un instant dans un coin qu'il estimait discret un court moment.

C'est comme ça qu'il vit quelques personnes rentrer dans la maison d'un forgeron. Il reconnu les gens qui avait fuit.

Il y avait la une possibilité. Si il indiquait vite à un humain la maison, nul doute que toutes les forces convergerait vers cette endroit, ce qui laisserait de gros trou dans les patrouilles et leur permettrait de fuir. Mais ces gens n'avait rien fait contre l'elfe. Et c'était peut être les condamner à un triste sort.

A l'instant, il prit sa décision. Ils pouvaient par contre les aider lui et sa sœur.Ils semblaient connaitre le village et avoir des ressources.

La seul chose qui le chagrinait, était Tanis.Mettre Lauranna en sa présence était dangereux.

Mais pas le temps de tergiverser. Il courut rejoindre la Princesse de son peuple.

En elfe « « Lauranna, j´ai vu l´endroit ou se sont réfugiés les gens de l´auberge. Tanis y sera. Supporteras-tu de voir celui qui t´as humilier ? Nous pourrions avoir besoin d´eux temporairement pour quitter cette ville de fou et rejoindre notre patrie. » » Le flanc droit endolori, Tass ne se fit pas prier pour passer l'huis du clos du forgeron. Rejoignant en cela quelques uns de ses compagnons, il ne s'interrogea pas sur la dispersion du groupe. Le moment était mal choisi.

D'habitude si enjoué, le kender avait la mine des mauvais jours. Mes les derniers évènements n'y étaient pas étrangers pour autant.

Des hobgobelins... Une auberge attaquée... Y z´ont n´ont pas après moi juste pour la quincaillerie de la cuisine perdue en route dans mes sacs... ça c´est sûr ! Nan... Ce qu´ils veulent c´est le bâton ! Soyons vifs et pragmatiques...

Alors qu'il buvait le voeu de silence intimé par le forgeron, il obtempéra en se dirigeant à l'étage dans la plus grande discrétion qui soit.

discret? (1d20+16) => 8 + 16 = 24

Une fois grimpé, il chercha instinctivement une issue vers l'extérieur, la moindre petite fenêtre ferait l'affaire.

perception (1d20+10) => 20 + 10 = 30

A peine posté et à l'affut des mouvements à l'extérieur, il ne put s'empêcher d'entendre deviser ses compagnons qui, à son goût, discutait de choses sur l'instant puériles.

Serrant les dents à s'en faire tendre les muscles du visage, il répondit sèchement, d'un ton martial, rapière en main :

« Vous me fatiguez ! Le moment n´est pas opportun pour ce genre de discussion ! Nous verrons ça plus tard ! Pour l´instant, il s´agit d´évaluer la situation et d´en échapper vite et bien, si possible le groupe au complet. Ensuite, nous aviserons ! »

La douleur de sa chute était encore vive et cela rendait le kender peu enclin à la discussion. Le mage monta les escaliers, en direction du grenier. Apparemment, ils parlaient du bâton, ce bâton qui avait tout provoqué. Arrivé tout en haut, il vit le couple arrêter leur embrassade.

« Ne faites pas attention à nous. » La voix de Raistlin était cette fois moins inquiétante que d'habitude, mais sarcastique.

Le sorcier ne se préoccupa pas du couple et alla s'asseoir dans un coin du grenier. S'assurant, que personne ne le regardait, Raistlin releva légèrement sa capuche. Sa peau doré, son corps brisé... Devait-il le révéler aux autres ? Pour le moment seul Caramon était au courant et c'était suffisant. De toute façon, il n'allait pas parler de ça devant les deux Que-shu, après tout, ils ne les connaissaient pas.

Baissant sa capuche, il se retourna vers le Kender.

« Enfait, Tass, l´origine de ce bâton peut être très importante. Comme, moi tu as vu ses pouvoirs. » Tanis sortit prestement de la vieille baraque perchée. Aussi silencieux et discret qu'un chat il descendit les marches jusqu'à mi-hauteur. Il s'arrêta en voyant une petite patrouille de quatre gobelins frapper avec force à la porte de la maison de Théros. Plus loin sur la place, une bonne quarantaine de gobelins, hobgobelins et humains grouillaient dans tous les sens. Des torches groupées par deux ou trois faisaient le tour des maisons de Solace. Certains humains se trouvaient avec les gardes afin de prêter main forte aux forces de l'ordre de la ville. Un petit groupe guidé par un homme dont le visage n'était pas inconnu se dirigea clairement vers la maison Majere...

Au moment où il s'en aperçut, un mouvement sur son côté gauche créa un réflexe chez le rôdeur demi-elfe. Il se camoufla dans l'ombre afin de ne pas se faire remarquer. Il reconnut alors dans la douce lueur de la nuit éclairée par Solinari la blanche, les boucles noires typiques...

-

Kitiara avait grimpé quatre à quatre les marches jusqu'à mi-hauteur et put jauger également de la situation...

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BAM BAM BAM !!! Une voix gutturale se fit entendre : « Ouvrez zla porte !!! Nous Ssavons ordre dé fouiller tutes les bicoques ! Nous forcez pas à entrer par la force ! » En gobelin « Tu viens de faire un euh... Les humains ont un mot pour ça. Quand on répète une idée deux fois. Tu vois? Forcer par la force... » En Gobelin « On s´en fou imbécile ! Bon, on rentre? Personne ne répond... »

-

Théros resta un moment figé sur place. Sturm restait là, et Théros s'inquiétait... La ruse fonctionnerait elle? Ou pas? Il s'en alla à la porte et tourna la poignée. La porte s'ouvrit sur quatre gobelins à la mine horrible et portant des torches, des épées courtes et de petites armures rafistolées. Sur le torse était peint grossièrement une maison dans un arbre, symbole de la garde de Solace. « Oui messieurs, que puis je pour... » « Nous avons ordre de fouiller toutes les maisons ! Coopérer ou bien il vous en coûtera forgeron ! » « Je...euh...mais de quel droit? Vous avez une permission de qui? Et depuis quand les... » « Laisse nous faire not´boulot et soit pas marteau ! On t´connait, on sait qu´tu nous zaimes pas trop ! Bouge ! »

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Moi ? Curieux ? Non... Pas plus que la moyenne...

S´assurant de l´absence de témoins par un regard circulaire, le kender ne réfréna en rien ses bas instincts puis se concentra sur la tâche, après avoir vérifié l´éventuelle présence de piège...

Quand même, un simple forgeron... Ce s´rait pas l´genre.... Si ?

Ses petites mains impatientes pleines de doigts se jetèrent goulument sur l´objet de leur désir, à savoir le contenu de la cachette...

find traps (1d20+10) => 5 + 10 = 15

pickpocket (1d20+14) => 7 + 14 = 21 Message secret pour Gilgamesh, Rhapsode Les petites mains du kender se fermèrent dans le vide. La cache était assez grande pour y mettre Caramon. Et les dieux savent qu´il est large. Les planches encore bloquées, le bras de Tass brassait le vide. Et cette foutue pénombre ne lui permettait pas de percevoir le fond de cette petite pièce. Que faire...? Sturm ne négociait pas avec la vermine. La race des gobelins était pour lui malfaisante par essence et indigne de confiance. Tous justes comprenaient ils le concept de civilisation. Une race de pillards et de mercenaires. Eux des gardes ? C’étaient eux qui protégeaient les citoyens de Solace ? Il y avait quelque chose de pourri dans l’Abanasinie et il était grand temps que quelqu’un s’en occupe.

Pour calmer sa colère naissante, le chevalier se frictionna les moustaches. Il aurait voulu dégainer son épée et trancher leurs têtes d’un coup de taille, mais il était l’invité d’une maison et ce n’était pas son genre de mettre ses hôtes en danger. Pas son genre de mentir non plus, ou de se défiler. Les gobelins ne faisaient qu’exécuter un ordre après tout. Lui devait protéger les gens des plaines. Il n’était pas sûr de leur innocence et la magie de leur bâton l’avait plutôt effrayé, mais s’ils étaient pourchassés par des gobelins ce n’étaient pas forcement de mauvais gens. Juste un étrange couple, un peu paumé.

Faisant un pas en avant il se planta devant le gobelin en chef. On ne négocie pas avec la vermine, on lui fait juste comprendre qu’il vaut mieux fouiner ailleurs.

« Gobelin… En cherchant dans une forge tu ne vas trouver que des tas de lames aiguisées. Des choses pointues et très tranchantes. Fait attention où tu mets la main quand tu fouilles car tu risques d’y perdre quelques doigts. A moi, il me semble qu’il n’y a rien dans cette pièce. Peut-être veux-tu regarder dans les braises de la cheminée ou peut-être sous cette enclume ? »

=Intimidation (1d20+7) => 18 + 7 = 25 Si je fais un contresens, merci de préciser : les gobelins sont chez Théros, mais pas dans la ruine de l´ancienne maison de Caramon, right ? Et Tanis est quelque part entre les deux endroits, mais a raté Kit´... C´est ce que j´ai compris en tout cas.

Kitiara avala quatre à quatre les marches : les choses bardaient du côté de chez Théros, et il faudrait sans doute y remédier sous peu, mais l'important était que Tanis se trouvait dans cette maison-ci, ainsi que Caramon et cet Hédérik ! A vrai dire elle avait l'esprit perturbé depuis que Luneador l'avait touchée, et des visions de cauchemar tentaient de s'emparer de son âme, comme si ce simple contact physique avait déclenché une bataille tellurique entre mouvements contraires.

Reprenant son quant-à-soi, elle entra par l'arrière : il fallait prévenir ceux qui s'y trouvaient et faire en sorte que les gobs n'aient pas envie de fouiller la maison. « Tanis ? Tanis ? » proféra-t-elle à mi-voix dans l'intention d'attirer l'attention du demi-elfe. Elle entendit du bruit dans la pièce à côté, et tomba nez-à-nez avec Caramon qui finissait de bâillonner Hédérick. « Ah, c´est toi, Caramon ! Ca se corse, il y a un tas de gobs qui grouillent sur la place. Le sac à vin est sous contrôle ? Bon, il faut faire le coup de la maison vide, alors. On reviendra quand ils auront fini leur fouille ! Il y a un fourré là-bas où on va pouvoir planquer le colis. »

Elle était prête à ressortir à la suite de son petit frère lorsque ce dernier se serait décidé. Le guerrier n'était pas resté seul longtemps, mais il fut soulagé de voir sa soeur entrer. Une lueur d'inquiétude passa dans ses yeux quand il réalisa qu'il venait de se faire surprendre. Après cette courte pause il lui répondit : « Bon sang vous étiez où ? Tanis est allé voir chez Théros afin de savoir s´il ne vous avez pas vus. Pas de problème je te suis, tiens prends ça, pendant j´embarque ce balourd. » Il lui avait montré du doigt l'équipement récupéré dans la maison et prit Hédérick sur l'épaule. Avec autant de discrétion qu'il le pouvait, il franchit la fenêtre et se dirigea vers le fourré désigné Une fois là-bas, il ajouta « En cas de soucis, il nous faut fixer un autre point de RDV: disons les rives du Lac, près de l´endroit où Flint a failli se noyer, ça me semble sûr et assez loin du village. Qu´en penses-tu ? Toi tu vas retrouver les autres et organiser leur fuite, moi je pars directement là-bas ! » XXX étant à définir comme un endroit connu mais sûr et qui est hors du village : disons à 3 heures de marche. Md tu nous proposes quelque chose ?

Sur ces mots, il passe son sac à dos à l'épaule, cale Hédérick sur l'autre et se prépare à partir.

Post édité : XXX = les rives du Lac, près de l'endroit où Flint a failli se noyer. Kitiara lui passa sous le nez à une vitesse impressionnante. Il n'avait jamais réussi à comprendre comment elle arrivait à bouger ce gros tas de métal comme s'il s'agissait de son propre corps. Sortant de l'ombre, il rentra dans la maison à la suite de la guerrière brune.

Il arriva à la fin de la conversation des deux. Caramon a écrit :disons es rives du Lac, près de l´endroit où Flint a failli se noyer, ça me semble sûr et assez loin du village. Qu'en penses-tu ? Toi tu vas retrouver les autres et organiser leur fuite, moi je pars directement là-bas ! »

C'était une bonne idée, mais le grand guerrier avec son armure et son paquet était-il capable de s'éclipser discrètement de la ville ?

Tanis surgit derrière eux.« Kitiara ! Où sont les autres ? Il va falloir se dépêcher. On a une garnison de gobelins qui arrive. Caramon, je ne suis pas sûr que ton idée est la meilleure, mais pour l´instant, on a pas trop le choix. Soit tu te planques ici, dans un endroit où tu es sûr de ne pas être pris, soit tu pars pour le lac. » Tanis avait débité tout cela d'une traite, sans reprendre son souffle, sans s'accorder une apuse.

Sans attendre la réponse de Caramon, il s'agenouilla à l'oreille de la louve : « Hiattki, je veux que tu suives le grand. Tu as compris ? Tu le suis. Je serais de retour bientôt. »

« Tu passes le message aux autres, Kitiara ? je vais essayer de retrouver Laurana et Gilthanas. » Les noms des deux elfes lui avaient échappé, sans réfléchir.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les gobelins plissèrent leurs yeux quand Sturm apparut. Ils écoutèrent, captivés, le discours du chevalier. Au fur et à mesure que les mots aiguisés frappaient leurs oreilles, leurs yeux s'arrondirent et leurs bouches s'entrouvrirent. A la fin de la tirade, les quatres gobelinoïdes déglutirent. Ils se regardèrent les uns les autres sans répondre. Puis un des gobelins donna un coup de coude à un autre qui semblait plus grand que les trois autres.

Derrière eux, la troupe sur la place se divisa. Plusieurs petits groupes se formèrent pour chercher dans tous les coins et recoins de la ville, alors qu'une bonne vingtaine de gobelins, humains et consort se dirigèrent vers les escaliers menant à la masure des Majere.

« Je...euh... crois que euh... Nous allons prêter mains fortes à nos collègues derrière nous ! On repassera pour euh... Enfin on verra. » Il repoussa le coude de l'autre en lui jetant un regard noir et tourna les talons. Les trois "soldats" le suivirent non sans jeter des yeux inquiets en direction de la maison de Théros.

Un humain dans la masse regarda Sturm, mais n'eut pas le temps d'en observer plus que Théros fermait la porte pour éviter d'attirer plus l'attention. « Bien joué ! Au moins on a la paix... » il bougea le rideau pour regarder à l'extérieur puis le referma. « Au moins le temps qu´ils fouillent la maison de Caramon, Kitiara et Raistlin ! Au fait, c´est pas là que Kitiara est allée? ... »

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« Theros, merci de nous avoir aidés. J’espère que tu n’auras aucun problème à cause de nous. Nous n’allons pas rester plus longtemps chez toi. »

Puis Sturm se dirigea vers le grenier. Il était temps de faire le point.

« Vous pouvez sortir de vos cachettes. »Annonça-t-il en rentrant dans le comble. « Nous avons écarté les gobelins pour un temps mais ils reviendront, c’est certain. » Le chevalier se tourna ensuite vers Lunedor et Rivebise. « Vous ne me semblait guère au courant que l’on vous recherche. Ou plutôt qu’un régiment de gobelins cherche à mettre la main sur votre bâton. J’aimerais bien comprendre pourquoi mais le temps presse et si l’on reste plus longtemps ici ce n’est pas seulement vos vies qui vont être en danger mais aussi toutes celles des citoyens de Solace. Il faut vous mettre à l’abri hors de ce village, et vite. »

Sturm vint se placer aux côtés de son ami Kender. Il lui posa une main sur l’épaule comme pour lui faire comprendre la gravité de la situation. « Tass je compte sur toi pour nous trouver une sortie. Et retrouver les autres par la même occasion. » Lunedor avait parfaitement entendu les brailleries des gobelins menaçant Théros en bas, et la répartie cinglante du sieur de Lumelane qui avait aussitôt mouché les couards humanoïdes. Elle échangea regard avec Rivebise et lui annonça l’évidence, à voix basse : « - Nous mettons en danger notre hôte. Ne restons pas ici… » Sans attendre de réponse, elle déplia une couverture, y posa le bâton source de toutes ces péripéties, avec révérence, et l’enroula précautionneusement dans le tissu. Le sieur de Lumelane arriva tandis qu’elle utilisait son bandana de cuir repoussé réhaussé de turquoises pour bien fixer le camouflage à une extrémité de l’objet de toutes les recherches. Quand elle en eut terminé, elle défit sa ceinture pour faire de même à l’autre extrémité, répondant au fier moustachu : « - Le bâton nous a mené sur votre chemin, messire de Lumelane, car tel était notre, et votre, destin. Et vous ne nous avez pas mené à Solace pour nous mettre à l’abri, mais pour rencontrer vos amis... N’ayez nul regret en cela, ami Sturm, de même que vous n’avez nulle crainte. Nous n’avons rien à vous cacher, vous qui prenez défense d’étrangers injustement pourchassés, cœur noble si précieux en ces temps troublés. » Lunedor tendit la main pour la poser à plat, sur l’armure ouvragée couvrant torse du guerrier, avec regard d’azur franchement échangé, sous la fraîche blessure de son front à nouveau révélée. Il n’y avait pas de méfiance, pas de crainte dans le regard acéré du brun guerrier… simplement le doute et mille questions. Tandis qu'il brillait d'une nuée de minuscules étincelles... maintenant : la voie était clairement indiquée. Elle lui sourit avec assurance : « - Nous suivrons votre chemin. » Cherchant dans une sacoche de ceinture, maintenant tout en haut du bâton, elle en sortit une pièce d'acier, qu'elle se préparait à donner à leur hôte Théros (pour la couverture). Puis elle remit arc et carquois en son dos, prête à partir. « Ok, Caramon, on se retrouve au lac ! » Kitiara était quelque peu contrariée, mais après tout, son frère réussirait bien dans sa mission avec Hédérick : le principal était de pouvoir le faire parler, et il fallait se rendre à l'évidence, ce n'était pas le moment, au milieu des gobelins, et de...

L'arrivée impromptue de Tanis dévia le cours de ses pensées. Un grand sourire éclaira le visage de la guerrière brune, tandis qu'elle admirait la belle barbe rousse qui faisait de son amant un homme accompli. Ils n'avaient hélas guère de temps pour des retrouvailles plus intimes, surtout que...

Deux mots de trop lui firent perdre son beau sourire, et son visage se ferma. « C´est qui, ces deux-là, encore ? Tu ne crois pas qu´on a assez d´ennuis pour s´encombrer d´inconnus en plus ? »Il était heureux pour Tanis que Kitiara n'ait pas participé à la présentation des elfes à l'Auberge tant elle était fascinée par le bâton bleu. « Déjà, on était censés se retrouver entre nous pour faire le point sur les anciens dieux. Sans avoir le temps de discuter de quoi que ce soit, nous voilà pourchassés par des hordes de gobelins. On a comme poids mort deux gens des plaines avec un bâton bleu. Tu trouves pas que ça fait assez ? Tu trouves qu´il faut encore tout compliquer ? »

Une intuition soudaine vient alors lui chatouiller l'esprit, les connexions que son cerveau se refusait à faire, comme un aveuglement qui l'empêchait de voir l'évidence , commençaient peu à peu à s'établir, mais à regret. « Ne me dis pas qu´il s´agit des deux elfes de la taverne ? Ne me dis pas que tu les connais ? Ne me dis pas que c´est toi qui les a fait venir ? » Elle scruta le visage de Tanis comme pour y voir une confirmation de ses dires. Elle était devenue d'un pâle inquiétant, et avait l'impression que plus rien n'existait autour d'elle, ni les gobelins, ni les cris, ni la fraîcheur de la nuit. Elle restait envoûtée par le visage de Tanis, si proche d'elle, en même temps qu'elle redoutait ce qu'il allait lui dire.

« Cette fille, à l´auberge, cette... blondasse elfique ? Tu la connais, hein, dis, tu la connais ? Tu la connais ? C´est qui ? Elle est quoi, pour toi ? Ne me dis pas que... » Sa voix était celle de l'inquiétude en train de se muer en colère, telle une vague qui allait l'emporter bien au-delà du raisonnable. Elle connaissait bien cette impression et savait qu'il ne pourrait rien ressortir de bon, qu'elle allait encore agir en dépit de ce que sa raison lui dictait. Mais elle n'y pouvait rien, un abîme vertigineux était en train de s'ouvrir sous ses pieds, que seul un mot seul de Tanis pourrait refermer.

Oui, seul Tanis avait en cet instant le pouvoir de désamorcer la crise ! Heureusement que Caramon était parti quand sa sœur commença à régler ses comptes avec Tanis. Avec un peu de chance cela détournerait l'attention des patrouilleurs et lui permettrait de passer discrètement aux travers des mailles de leurs filets.

Il était heureux de ne pas être seul, le loup de son ami lui serait d'une aide certaine en cas de coup dur. (C´est quoi son non déjà ?)

Mais pour l'instant, il ne devait pas traîner, pas le temps de rêvasser, il avait du chemin à faire d'ici le lac Cristalmir, il poursuivit donc sa progression d'un pas décidé.

Toutefois, chemin faisant, la pression des patrouilles étant moins forte, il finit par laisser libre cours à ses pensées et inévitablement elles revinrent sur ELLE : Tika ! Il ne put ôter de ses pensées la jolie serveuse de l'auberge. Faut dire que c'est à peine s'il lui avait parlé. Vraiment, il jouait de malchance avec elle, malgré son indifférence apparente ses sentiments à son corps défendant ne faisaient que croître. Si j´ai un moment demain ou au plus tard après-demain, je passe la voir ! Je ne peux repartir sans lui parler. Mais avant, il faut que je sache quoi lui dire. Et là c´est pas gagné ! A chaque fois c´est pareil, tu te pointes et tu restes la bouche bée. Faut pas que j´ai l´ai d´une quiche cette fois ... Allez hop, Réfléchissement Jean-Pierre ! Euh il vient d´où déjà ce dicton ? Pas grave, mais il colle à ma pensée en tout cas. « Chut ! Pas si fort Sturm ! »

Puis, lui renvoyant un sourire malicieux et enjoué, il le surprit :

« Et que croyais-tu que je faisais pendant tout ce temps ? »

Montrant de sa main sa découverte, il ajouta à l'attention de son ami :

« Je crois avoir trouvé ton bonheur mais j´ai besoin d´une petite source de lumière pour y voir clair, au propre comme au figuré ! Par contre, je suis pas sûr que Théros soit au courant que cette "sortie" existe...

J´ai vu un truc bizarre alors... Et vas pas t´imaginer quoi que ce soit hein !?!?! J´tais là par hasard, au bon moment au bon endroit, c´est d´la chance quand même non ? Bref, j´ai du, en silence, bousculer une ou deux planchettes, réduire un loquet au silence puis un trou noir comme le jais de mes beaux cheveux qui plaisent tant à...enfin bref, j´me disperse là ! Bref, y´a un passage là ! Que même que l´Caramon pourrait loger d´dans à mon avis. Mais j´ai pas pu voir l´fond et j´sais pas c´que sais ou où ça mène... J´ai bien un bâton éclairant mais dans le genre discret on fait mieux ! Une sourde à capot serait l´idéal mais aucune n´est dans mes sacs... D´ailleurs, ça m´fait penser...

Fait passer l´mot discrètement... S´agirait pas qu´Théros aille s´imaginer...Enfin...tu m´as compris quoi... » Le kender retourna un sourire un peu gêné à Sturm, mélange subtil de compassion, compréhension et nonchalance. Cet exercice charismatique avait du lui servir plus d'une fois lorsque la situation l'exigeait... Rivebise avait réajusté ses affaires, resserré son ceinturon tandis que Lunedor parlait à Sturm. Quand elle en eut terminé, ce fut au géant des plaines de s'approcher et il posa une main sur l'épaule du guerrier. Un regard de braise croisa celui de son interlocuteur.

« Et vous pourrez comptez sur ma lame à vos côtés face à l´ennemi. »

Pour la première fois, Rivebise avait vraiment adressé la parole à quelqu'un d'autre que son aimée. Il éprouvait déjà beaucoup d'estime pour Sturm, lui qui avait déjà prouvé maintes valeurs aux yeux de Rivebise durant cette journée. Rien ne l'obligeait à faire cela, il n'avait rien à voir dans cette histoire. Il n'a commis aucun trouble... Et pourtant, il décidait de prendre le risque de les aider.

Le regard de Rivebise était sincère et intense. Mais il fut interrompu par l'intervention du petit homme. Il aurait trouvé une issu. Rivebise n'avait pas fait attention à lui une seconde et pourtant, personne n'avait était aussi actif que lui ces dernières minutes. Ces gens là étaient décidément plein de ressources...

Rivebise se posta près de la porte, main sur la poignée de son épée. « Allez-y en premier, je couvre nos arrières. On ne sait jamais. »

Sturm ne pouvait pas le deviner. Mais le fait que Rivebise laissait partir sans lui Lunedor, même quelques dizaines de secondes, aux côtés d'étrangers dans un endroit inconnu voulaient dire beaucoup. Sturm était un homme de valeur sans aucun doute. Il avait confiance en lui. « Alors, comme si nous avons une sortie de secours ? » Le mage s'avança vers Sturm, Tass et Rivebise, tout en parlant de sa voix empreinte de mystère. « La discrétion s´impose, et peut-être devrions-nous traverser le passage séparément, ou alors en groupe de deux... Mais avant de foncer tête baissée vers ce que nous ne connaissons pas, il faudrait mieux envoyer quelqu´un en éclaireur. » La dernière phrase était destinée au guerrier Que-shu, qui apparemment n'avait pas réfléchi à la possibilité d'un piège posé par le forgeron, pour protéger son passage secret et ce qu'il y a au bout. L'homme était frèle, et pourtant il n'en était en aucun cas intimidé par le grand barbare.

Se retournant vers le chevalier qu'il n'appréciait point, il continua : « Je propose que Tass et moi, allions devant. Il n´aura aucune peine et repérer les pièges, si il y en a. Et quant à moi, je pourrais éclairer notre chemin. » Tanis ne broncha pas lors de l'avalanche que déclenchèrent le mots qu'il avait prononcé. Dès que ceux-ci avaient quitté sa bouche, il avait su la réaction que la fière guerrière allait avoir. Alors qu'elle reprenait son souffle après sa sortie, il se contenta de planter son regard dans le sien.

« C´est ma soeur, Kitiara. La fille de mon père adoptif. Et l´autre est son frère. Mon frère. Mais si tu préfères que je laisse les boulets à la traîne... » Chaque mot tombait comme un couperet, sur un ton à faire frissonner un blizzard. « Si tu n´as rien à rajouter, je vais y aller. Tu as à faire, il me semble. »

Il lui tourna le dos et sortit de la cuisine. Il parvint à contenir l'explosion jusqu'à ce qu'il soit sorti. Alors qu'il fermait derrière lui la porte de la maison, le rouge lui brûlait les joues. La honte et la culpabilité lui rongèrent l'esprit quelques cours instants, avant que son contrôle de lui-même ne refasse surface.

Je ne lui ai pas menti. Je ne peux pas lui mentir de toutes façons. Non, ce n´était qu´une partie de la vérité. Je ne peux pas tout lui dire. Ce n´est pas le moment, ni l´instant.

Il laissa l'éruption de culpabilité redescendre peu à peu. La tête de nouveau froide, il se mit à la recherche de Laurana et de Gilthanas.

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Tanis aperçoit une sorte de trouble prêt d'un arbre. En se concentrant un peu, il reconnait Gilthanas, épée dégainée.

L'elfe semble chercher un point de sortie du village ou comment rejoindre la maison Majere. Tass aidé de quelques bras costauds réussit à retirer les planches. la lumière vacillante des bougies se diffusa dans l'ouverture pratiquée dans le toit. C'était une ancienne fenêtre sortante qui avait été condamné tant du côté intérieur (les planches enlevées par Tass) que de l'extérieur (voir image, pour se faire une idée : )

Dans cette petite pièce de la taille d'une cabane de soulagement était entreposé quelques sacs de toile et un petit coffret avec une serrure. Il y avait aussi deux armures pliées et quelques armes. Les deux armures à vue d'oeil étaient en mailles. Alors que les armes étaient composés de deux épées courtes, une épée longue et d'une dague. Un bouclier rond se cachait derrière les armes magnifiquement manufacturées. Les initiales T.F. de Théros se profilaient, incrustées dans le fer des lames.

Derrière ce matériel, la lueur de la lune et des étoiles éclairait à travers les planches mal agencées qui obstruaient le fond de la petite pièce. On devinait, pendant lamentablement, une vieille poulie rouillée accrochée à l'avancée du toit qui couvrait l'ancienne fenêtre condamnée.

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Les gobelins et humains s'élancèrent dans les escaliers, torches et lames au clair de la nuit...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tiens...tiens...tiens... l´est cachotier l´Théros ! se dit Tass' à la vue et découverte de cette cache secrète et pour le moins salvatrice en l'instant donné. Ce court sentiment de gaieté fut empreint d'un second, plus fort, tout aussi instinctif mais bien plus vif et blessant... La vue de ses armes lui rappela d'autres sentiments plus...personnels, ravivant ses dernières années d'errance en quête de dieux perdus avec le maigre succès qui s'en été accompagné.

Tout le monde a un passé. Aussi enfoui ou secret soit-il, il finit par remonter un jour ou l´autre. Plus vous vous obstinez à l´enterrer et plus le souvenir sera cruel une fois réanimé...

La simple vue de ces armes ravivait des blessures profondes et spirituelles chez le petit homme.

Le courant éolien et soudain le sortit de sa méditation toute passagère et lui commanda des gestes usuels à sa profession.

« Baissez la lumière et faites silence quelques instants ! Nous sommes proche de la sortie. Je veux être assuré de notre discrétion avant de poursuivre... Ensuite, je m´arrangerai avec l´huis clos pour le persuader de nous laisser partir...en silence si possible. »

A ses mots, le kender leur indiqua ensuite d'un geste précis :

« Au fait, nous sommes tombés sur le reposoir à armes et équipement du maître des lieux. Du bel ouvrage si vous voulez mon avis ! »

perception auditive (1d20+10) => 1 + 10 = 11

Message secret pour Rhapsode faudrait pas abuser non plus hein ! Je me sers au passage : alors ce soir, je prendrai en apéro une deux épées courte, la dague en hors oeuvre (glissée dans ma botte gauche), et puis le coffret en plat de résistance (qui disparaît comme par miracle dans un de mes sacs)...

« - C´est pour consommer sur place ? - Non, non... Juste à emporter...Ne faites pas de paquet cadeau, c´est pour un usage...personnel. »

escamotage (1d20+14) => 1 + 14 = 15 L'engeance gobeline grouillait de partout, tels des vers se repaissant d'une viande malade et en partie avariée. Ses vertes forêts et leur pureté lui manquaient ; là bas les siens auraient pourchassé ces ignobles petites créatures jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Mais elle n'était plus chez elle et Solace souffrait de 1000 maux. Pourquoi Tanis avait fuit la chaleur de ses bras pour se réfugier dans les froides ténèbres de celle dont elle ne voulait pas se souvenir le nom ?

Le monde des humains était condamné mais n'était-ce pas cette lueur d'humanité chez son cousin qui avait enflammé son cœur, l'embrasant d'une flamme qui avait tout ravagé dans sa vie. Abandonnant les siens, elle avait tout quitté par amour pour lui. L'objet de ses pensées apparut soudainement, tel une lueur dans la nuit. En bas, à quelques mètres sous ses pieds, les infâmes gobelins. Elle les savait idiots, mais acharnés aussi.

Caressant le bois de sa lance, elle se redressa et visa l'une de ces horribles choses. Elle ne les laisserait pas faire du mal à celui qu'elle aimait ! Mais elle avait bien trop peur pour son aimé et sa lance alla se perdre au milieu de la mêlée. Dégainant sa lame courte elle hurla : « Tanis ! Sauve-toi ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis resta interdit. Dans son empressement à quitter la maison, il avait claqué la porte.

Décidément, cette journée n´est pas exactement ce qu´elle aurait dû être. 3... 2... 1... « Là haut ! Un d´entre eux ! Vous aviez raison ils se sont réfugiés chez les Majere ! »

Ça n'avait pas raté. Comment se tirer de se guêpier ? Un éclair blond éclairé par une torche gobeline attira son regard. Gilthanas et Laurana ! Tanis soupira de soulagement. Ils n'avaient pas l'air blessés.

Il fallait maintenant qu'il arrive à distraire la patrouille. Dans cette ville-forêt où il avait passé une partie de sa vie, il avait bien plus de chances d'échapper aux gobelins qu'eux. La forêt était son domaine, personne ne le retrouverait si il décidait de s'y perdre.

Alors que les idées commençaient à se bousculer, Laurana se redressa brusquement, et lança maladroitement sa lance vers la patrouille. L´imbécile ! Elle a perdu la tête ? Par pitié, Gilthanas, fait quelque chose !

Si le frère arrivait à contenir la sœur, il avait une chance de regagner l'attention de la patrouille. Il saisit son arc et encocha une flèche. Visant le plus gros et le plus moche des gobelins, celui qui avait le plus de chance de mener le groupe, il tendit la corde. Priant pour que Gilthanas retienne Laurana, il écarta les doigts.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana se rendit alors compte de son erreur ! Une erreur qu'ils risquaient tous de payer chèrement et dont les conséquences pourraient s'avérer énormes pour celui qu'elle aimait. Mais l'impulsivité de son amour et de sa jeunesse avait parlé. Elle n'avait pu supporter l'idée qu'il se fasse capturer en descendant du vallonier alors qu'elle-même était consciente du péril qui le guettait. L'alerte était donnée, malheureusement telle était également le cas sur leur position car par la même occasion elle avait également attiré l'attention de l'ennemi sur eux.

Et bien ! Il ne serait pas dit qu'une princesse de sang se rende si facilement. Se tournant vers son frère, elle murmura : « Gil´ c´est le moment de faire preuve d´initiative ! » dit-elle avec un brin de malice dans la voix. Visiblement la jeune fille n'avait pas compris toute la gravité du danger qu'ils courraient et elle comptait sur les bons tours de son frère pour les sortir d'ici. Le regard de Gilthanas était éloquent pour sa sœur : Énervé.

Il ne perdit quand même pas de temps.

En elfe « « Tanis, dit nous en elfe un endroit ou te rejoindre, dispersons nous !! » »

Il incante alors un sortilège supplémentaire.

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Par les dieux, je vais finir épuisé par la magie si cela continue. Mais ma sœur et mon ami d´enfance sont en danger, je n´ai pas le choix.

Il tend alors sa lame à Laurana.

En elfe « « Laurana, dés que Tanis t´aura dit ce lieu, fuit la bas. En tenant cette lame dégainée, elle t´aidera à te cacher plus efficacement, ton adresse elfe devrait faire ce qu´il faut. Ne t´inquiète pas pour moi, je viens de me lancer un sort qui me permettra de rapidement fuir. » »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana caressa la joue de son frère car elle avait sentie qu'il s'inquiétait pour elle. Il avait toujours été là pour la protéger mais ce temps était révolu, elle en avait la certitude ! Étrangement elle en ressentit à cet instant un peu de nostalgie... Finalement elle pouvait bien lui laisser croire qu'elle avait encore un peu besoin de lui, d'autant que très bientôt elle pourrait se serrer dans les bras de celui qu'elle aimait, dès qu'il l'aurait rejointe tout irait bien pour elle !

« Ne t´en fais pas pour moi petit frère, je saurais bien me débrouiller toute seule ! » dit elle tout en brandissant l'épée enchantée. Gilthanas était versé dans les arcanes secrètes de la magie elfique, études ennuyeuses qui demandaient bien trop d'attention de sa part alors que toutes ses pensées étaient concentrées sur... Mais il n'était plus temps de rêvasser ! Se tournant vers son aimé, elle attendit qu'il eut prononcé le nom du lieu merveilleux qui verrait leurs retrouvailles et leurs embrassades d'antan. Kitiara avait été tellement estomaquée qu'elle resta bouche bée lorsque Tanis lui apprit la nouvelle. « Une soeur, tu as une soeur, toi, mais... comment ? » Puis elle haussa les épaules : « Bah ! Ne t´en fais pas, va, on est pas responsable de sa famille ! J´espère au moins que ce ne sont pas des boulets, ou ils pourraient regretter le voyage ! » Du coin de l'oeil, elle regarda Tanis s'éclipser tandis que les gobelins lui donnaient la chasse. Mauvaise affaire, ça, et depuis le début.

Son premier réflexe fut de suivre Tanis, mais ce fut à cet instant que Lauranna vint commettre l'irréparable. La guerrière brune soupira, ses craintes étaient donc fondées, les elfes étaient de ces boulets, parfois ! Elle courut alors dans la direction opposée, car elle avait à faire : il lui fallait traverser toute la place et aller chez Théros pour donner le lieu de rendez-vous.

Les regards et les torches se tournèrent en haut, vers la maison des Majere. une vingtaine de gobelins et hobgobelins s'étaient amassés autour des premières marches. Avec eux se tenaient quatre soldats humains et un hobgobelin à la carrure un peu plus imposante que les autres :

En Gobelin « Attrapez moi ces salopards ! Grosse récompense ! Ramenez le ... » Une lance se planta dans le sol à plusieurs mètres en soulevant des cris parmi la troupe de gobelins qui se croyait prise à revers. De tout Solace arrivait des torches. D'autres gobelinoïdes mais aussi des humains qui se dirigeaient vers la place. Quelques gobelins qui trainaient aux abords de la place se tournèrent vers Laurana quand elle parla. Puis ce fut au tour des têtes de la troupe amassée près du vallonier des majere de tourner leurs regards vers l'elfe qui se trouvaient de l'autre côté de la place, au milieu des fourrés.

Tchac !

Une flèche se planta au milieu des gobelins qui reculèrent un peu en criant et en couinant. Les paroles elfiques criées par Gilthanas créa un mouvement de panique. Certains gobelins étaient tétanisés, d'autres se demandaient quoi faire, et une bonne partie était prête à fuir. Mais l'hobgobelin qui avait donné des ordres remit de l'ordre dans le chaos. En Gobelin « Vous dix, montez chercher ce guignol. Vous autres avec moi. On va chercher ceux qui se cachent dans les fourrés !!! En avant ! »

Une dizaine de gobelins débutèrent leur ascension du vallonier en direction de Tanis. Le reste de la petite dizaine d'humanoïdes en bas commença à rapidement traverser la place pour se diriger vers les fourrés d'où étaient venus la lance et les cris. La bonne vingtaine de gobelins, hobgobelins et humains éparpillés sur et autour de la place se dirigea vers les elfes. Certains s'avancèrent de manière à couper toute retraite aux fugitifs...

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FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Après le départ en exploration du petit homme et du magicien en robe rouge, Lunedor s'était brusquement raidie à l'écoute des premières clameurs extérieures, tendant l'oreille : FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) ... des cris en elfe ! Elle leva l'index sur ses lèvres pour intimer silence à Sturm et Rivebise... tandis que le kender bavassait dans la cache explorée. ... des ordres en gobelin ! Elle ne put dissimuler son inquiétude, traduisant pour les autres : « - Votre ami Tanis est repéré dans une maison à côté... pourchassé. La guerrière elfe de la taverne a voulu l´aider...et un autre lui demande un point de rendez vous -en elfe-... ils sont aussi pourchassés par le chef gobelin et sa troupe... il n´y a pas de bruit de combat... juste de poursuite... Il faut aller voir ce qui se passe ! » Ce n'était pas une suggestion. Elle bondit jusqu'aux escaliers, intimant à Rivebise de la suivre en bas, et sans attendre la réaction de ses compagnons, dévala les marches comme flêche décochée. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise n'eut même pas le temps de réfléchir, elle partait. Peu importe, il lui faisait confiance, il était persuadé qu'elle faisait toujours le bon choix. Il la suivit sans plus attendre, dégainant épée et bouclier. Voilà c´est toujours pareil... Je leur trouve une sortie et l´instant d´après on m´menace de m´mettre la tête dans l´toit ? C´est bizarrement foutu le nain quand même !

Voyant la situation dégénérer et entendu les grands-pas beugler comme des truies qu'on égorge, le kender ne fit pas dans la finesse et commença à défoncer les planches qui le séparaient de l'accès vers l'extérieur.

« Puisque vous ne voulez pas la jouer discrète, faisons dans le brutal et le dégueulasse ! Vous l´aurez voulu hein ! Viendrez pas vous plaindre après ! »

tohit pur sur les planches? (1d20+3) => 3 + 3 = 6

Une fois l'accès facilité, il essaya de se ranger dans un petit espace pour laisser passer le gros des impatients... « Hé dire qu´on aurait pu partir sans combattre... » Raistlin regarda le sol, comme si il était désespéré.

Il releva la tête et déclara à l'intention du Kender surprise : « Inutile de s´énerver, Tass. Après tout, il fallait bien se douter que tout ça finirait par un bain de sang. »

Le mage avança vers l'escalier, il empoigna le bâton de magius, prêt au combat.

=Initiative (1d20+3) => 20 + 3 = 23 Lunedor suivie de Rivebise entreprit de descendre les marches de l'escalier depuis le grenier jusqu'au rez de chaussée. Raistlin joignit son pas à celui des tourtereaux.

Flint se tourna vers Tasslehoff : « Fichue tête de kender ! Laisse ces foutues planches tranquilles ! Demain matin tu seras encore occupé avec ! » Et il descendit à son tour.

En bas Théros se tourna vers le petit groupe. Sur les visages il lut la détermination et comprit qu'il ne servirait à rien de discuter... « Y a une porte à l´arrière si jamais...C´est plus discret. »

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Le reste des troupes gobelinoïdes se dirigeait au pas de course vers les elfes...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Aussi rapide qu'elle le put, Lunedor courut au bas, jusqu'à l'atelier du forgeron. Avisant celui-ci, interloqué par son arrivée, elle s'arrêta devant lui, posa main sur son propre coeur, avant de toucher la poitrine du maître artisan en lui murmurant : « - Maître Théros, vous êtes homme de bien. Nous ne resterons pas ici, vous mettant, vous et votre noble maison en danger par rapport aux malveillantes autorités. Auriez vous quelques liens de cuir, dont j´aurai immédiat besoin? » Elle montra le bâton, caché par couverture, et mit dans la main du forgeron une pièce d'acier en précisant : « - J´emporte cette couverture, aussi. Prenez ce règlement en dédommagement, ami forgeron. Si vous avez porte dérobée, permettant discrète sortie, nous la prendrons sitôt. Et permettez moi de vous inciter à mettre vos biens et les vôtres à l´abri, dans les jours qui viennent : ce n´est que début d´une époque troublée, et Solace ne sera sûrement pas épargnée... » Devant la grise mine, Lunedor élargit son sourire, et secoua l'épaule virile avec légèreté, comme pour le réveiller: « - Ne prenez pas air troublé, gardez courage, mon ami : grand espoir pour Krynn s´est révélé aujourd´hui ! Quelques liens de cuir, s´il vous plaît et je vous donne bénédiction avant de partir... » La princesse souriante gardait tout de même ouïe affûtée pour suivre les exclamations extérieures... Rivebise détala les escalier et arriva à la suite de Lunedor. Alors qu'elle donnait ses derniers mots à Théros, la personne qui eut la grande amabilité de les cacher, Rivebise empoigna son bouclier et dégaina sa longue épée. Les muscles de son avant bras prirent de l'ampleur, afin de parvenir à maintenir en main une si grande lame.

Il jeta un bref regard à Lunedor, le simple temps de croiser le sien, avant de se diriger vers une des fenêtres à l'avant de la maison. Rapidement, il se plaqua contre le mur et se risqua à jeter un œil à travers la vitre. Dans la nuit, la cour était éclairé des lumières rougeoyantes des torches, et des gobelins progressaient en groupe.

Un, deux, trois.... huit. Les yeux de Rivebise se tournèrent vers l'extérieur de la lucarne. Non des lueurs là-bas. Des torches. Ils sont bien plus nombreux.

Rivebise ré avança dans la pièce, le regard sombre. « Ils sont nombreux, très nombreux. »

Puis s'adressant maintenant à son aimée: « Je ne te quitterai pas d´une semelle. » Les kenders ont la tête dure c'est bien connu. Sa chute de quelques mètres en sortant de l'Auberge ne l'avait pas tué pour autant, alors une porte qui refusait de s'ouvrir... Pensez donc ! Seulement voilà... Il fallait croire que le semi-homme n'était pas dans un bon jour, Dame Chance ayant trouvé quelqu'un d'autre à contenter. Par ailleurs, pourquoi continuer à s'obstiner devant une planche de bois qui refusait de plier à ses avances à coups de bottes. Non, décidément, ce n'était pas son jour ! De plus, les gobelins se rapprochaient dangereusement... Son groupe avait décidé de rebrousser chemin vers le rez-de-chaussée. Il allait donc se retrouver seul alors que la décision de fuir ou combattre allait être au coeur des débats.

Ne voulant pas être en reste, il tenta de jeter un dernier coup d'oeil vers l'extérieur, profitant de sa position surélevée, puis alla rejoindre ses compagnons.

« Hep ! Attendez-moi ! J´arrive ! »

Message secret pour Rhapsode Il ne sera pas dit que le kender reste sur un échec hein ! Je profite que tout le monde descend et va me tourner le dos pour "emprunter définitivement" une dague et une épée courte... Ne soyons pas trop gourmant.

escamotage (1d20+14) => 7 + 14 = 21 Caramon entendit des bruits sur sa droite. Il marqua une pause pour comprendre ce qu'il se passait. Son observation lui permit d'en déduire que certains de ses compagnons étaient en fâcheuse posture et qu'un combat inégal pouvait survenir. Toutefois, il plutôt que de se jeter dans la gueule du loup, il préféra attendre avant d'agir. (retarde son action jusqu´à ce que ses compagnons aient agi)

Le loup était également sur le qui-vive, mais son maître avait été clair, il devait devait suivre l'humain jusqu'au lac. Il huma l'air est attendit en silence. Dans la maison de Théros... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le maître forgeron balaya les demandes en poussant -doucement- les barbares et les compagnons vers la sortie arrière : « Par ici, vite, au passage je vous passerai quelques lanières de cuir qui sont à l´arrière de la maison. Et je suis un grand garçon, merci, mais je prendrais soin de moi. Prenez surtout bien soin de vous ! »

Guidant le petit groupe à travers deux pièces, un petit bureau pour la première, et une réserve de métaux, carrés de cuirs, marteaux, poutres et buches en bois dans la seconde, il récupéra une botte de lanières de cuir reliées entre elles par un anneau en fer. « Tenez ! » dit il en remettant le paquet directement dans les mains de la belle et douce Lunedor. Puis il se tourna, ouvrit la porte arrière, jeta un oeil et fit signe de la main aux compagnons d'avancer tout en regardant toujours à l'extérieur. « La voie est libre ! »

Flint -hache à la main- courait à l'aide de ses petites jambes. Il suivait difficilement le rythme des « Fichues perches humaines ! » comme il le dit au moment même ou il reprit son souffle.

Message secret pour Gilgamesh, Rhapsode Les deux lames sont de très bonne facture, du travail de maître. Dommage qu´elles soient fabriquées pour les humanoïdes de la taille d´un humain ou d´un elfe... Mais avec un peu d´exercice, la dague fera une excellente épée courte. Alors que l´épée courte fera difficilement une épée longue de kender...

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***

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Coincés comme ils l'étaient dans le vallonier, avec les gobelins qui montaient à toute allure, il n'y avait pas un instant à perdre. Cela manquerait en effet franchement de panache s'ils se retrouvaient ligotés et capturés par des gobelins, et Kitiara ne pouvait se résoudre à laisser Tanis ainsi aux mains de l'engeance ridicule qui se répandait sur Solace comme autant de cafards au fond d'une cantine de soldats.

« Viens ! » lança-t-elle à son homme en désignant la porte arrière, « il faut avertir les autres de notre destination finale. Passe devant, je me prépare à les retenir au cas où ils arriveraient trop vite. Mais je n´ai pas l´intention de moisir ici, donc fais vite, beau barbu, je ne souhaite pas me faire passer sur le corps par tous ces demi-êtres. Et toi non plus, tu ne le souhaites pas », ajouta-t-elle l'air coquin, « hein, c´est pas eux que tu souhaites voir toucher à mon corps... » Elle adressa à Tanis un coup d'oeil complice en attendant qu'il se décide à sortir par derrière. N'était l'urgence de la situation, elle aurait bien savouré dignement leurs retrouvailles ! Les gardes humains suivaient les gobelins en prenant soin de se trouver soit au milieu d'eux, soit derrière. De préférence derrière car l'odeur typique de saleté, de mauvaise bière arrosé d'un zeste d'urine qui caractérisait les membres de cette espèce était -on peut le comprendre- plutôt désagréable...

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Il hocha la tête en direction de Kitiara et se mit à courir vers l'arrière de la maison. Une fois dehors, il attendit la belle humaine avant de continuer...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Musique

Les gobelins ne savaient plus où aller. Des cris aux paroles incompréhensibles résonnaient tout autour de la place. Les compagnons en profitèrent pour se diriger vers le lac Crystalmir, à l'ouest de Solace, au travers des fourrés qui bordaient le chemin. Repoussant chaque branchage vivement, l'équipe hétéroclite nouvellement formée ne tarda pas à se regrouper. Ils formaient à présent presque une ligne qui avançait de concert à toute vitesse afin de semer les "forces de l'ordre".

Derrière les gobelins réagirent enfin et se mirent à poursuivre les fuyards. Quelques intrépides talonnaient même les fauteurs de trouble, à quelques pas derrière eux. Plus loin, à une quarantaine de mètres, le gros de la troupe gobelinoïde battait les fourrés en ordre de marche afin d'attraper quiconque se cacherait.

Au bout d'un moment, les premiers compagnons atteignirent les abords du lac et en admirèrent la vue de nuit :

Sur la gauche un ponton en bois servait aux pêcheurs pour débarquer les poissons et amarrer les bateaux. Trois barques se mouvaient au rythme des petites vagues qui terminaient leur parcours sur la berge. Chaque embarcation pouvait accueillir 6-7 personnes et les rames se trouvaient à l'intérieur. Qui donc irait voler un bateau sur un lac?

Ce dernier était bordé à l'ouest par les montagnes. Quelques cavernes s'y cachaient. Elles avaient été les grandes découvertes de jeunesse. Au nord, des champs séparés par quelques arbres qui faisaient office de clôture s'étalaient sur plusieurs centaines de mètres en direction des plaines d'Abanasinie. Au sud la forêt enveloppe le défilé qui mène vers le fleuve Rageblanche, appelée la "passe du sud", et qui permet d'aller soit vers les villages des Queshu et leurs cousins. Ou encore de longer de la forêt du Qualinesti en direction du sud...

Flint, essoufflé, regarda d'un oeil mauvais le ponton et les bateaux : « Et maintenant? Moi je ne remonte pas sur une de ces fichues barques ! » -avisant les nouveaux venus et leur ignorance de la situation il enchaîna- « La dernière fois Caramon avait cru intelligent de faire tanguer cette... »

Il fut stoppé par un membre du groupe qui désigna le ciel, surpris.

Des cris de gobelins ramenèrent rapidement les fuyards à des raisonnements plus terre à terre. La grosse troupe se rapprochait. Ils avaient accéléré la cadence.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Arrivé au port, Raistlin tomba presque à terre. Il était essoufflé. Après avoir reprit son souffle, le sorcier se releva. Il entendit des bruits : les gobelins arrivaient ! Le moment était venu de combattre. Commençant à se retourner, il entr'aperçu quelque chose. Son regard fut attiré par ce quelque chose, et il ne vit rien...

Rien ! Le vide, là où devait se trouver les constellations de Takhisis et Paladine... Il pointa du doigt ce rien si dérangeant, si étrange. Connaissance mystère (1d20+12) => 6 + 12 = 18

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Enlaçant la main de sa dulcinée, Rivebise entraînait Lunedor dans une course folle à la suite des autres. Les gobelins ne perdaient pas trop de distance et cela inquiétait le guerrier qui ne pouvait s'empêcher de zieuter chaque dizaine de secondes en arrière.

Enfin arrivé au lac, il put souffler un peu, même si ce calme provisoire ne suffisait pas à le détendre.

Son regard se posta sur l'horizon du lac tandis qu'il essuyait de son poignet les gouttes de sueurs suintant abondamment sur son large front. D'instinct, ses yeux se postèrent en direction de la "passe du Sud". Mais cela était une mauvaise idée, Rivebise le savait. Y revenir serait du suicide après ce qui s'y était passé.

Presque apaisé, il posa un doux regard sur le visage de Lunedor. La moiteur de sa peau reflétait les rayons de la lune, en rajoutant à sa beauté. Mais ce n'était pas terminé, les gobelins approchaient de nouveau.

Dare dare, le gigantesque guerrier ressaisit bouclier et épée et se posta devant sa douce, écu levé en avant. « Ils arrivent. »

Les muscles de Rivebise se raidirent. Fallait-il se battre où y avait-il une issu? Quoiqu'il en soit, le Queshu attendait l'appui d'un guerrier pour s'élancer dans cette bataille, prêt à tout pour défendre celle à qui il confierait sa propre vie. La sortie par derrière, c'était une bonne idée. Dans l'affolement, les torches dansaient en tous sens, créant plus d'ombres que de lumière. Les cris fusaient en gobelin d'un côté, en langue commune de l'autre, sans connivence et sans coordination. Ayant fixé le bâton emmitouflé à son carquois, dans son dos, elle courait au côté de Rivebise malgré l'obscurité. Même éprouvés par les épreuves épouvantables de cette journée, le couple des plaines aurait facilement distancé les parasites à peau verte... s'ils avaient su où aller. Mais ils devaient suivre leurs compagnons : nain âgé, petit homme qui semblait blessé, magicien à peau dorée, et chevalier en armure lourde. C'est l'arrivée aux rives du lac qui libéra leur envolée, les faisant atterrir sur la grève et s'arrêter au ponton. Des bateaux ? Sauvés ! La nuit masquerait leur destination... Lunedor allait tirer l'épaule de son colosse armé, mais vit qu'il s'apprêtait à se battre. Elle dégaina sitôt son arc et se prépara à encocher une flêche...quand elle remarqua le mage de Lunitari... Elle suivit son regard halluciné et son index pointé vers le ciel nocturne... et en resta bouche bée, réinventant interjection oubliée : « - Dieux du Ciel !!!... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Elle revint brutalement sur terre à l'approche des craquements de la forêt indiquant que les premiers poursuivants les rattrapaient, encourageant son homme et ceux qui l'entouraient, d'une voix ferme et confiante : « - ...il est temps d´apprendre à cette puante meute de quel côté sont les vrais chasseurs ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Carreau et flèche n'attendaient que cela, et partirent aussitôt perçant la nuit. Tandis que les sifflements se terminaient en impacts létaux, elle banda son arc en se préparant à reculer avec son guerrier... attendant qu'une vermine "chanceuse" ose montrer le bout de son groin... Caramon malgré sa charge avançait avec aisance, il est vrai que sa fuite avait commencé avant ses compagnons et qu'il bénéficiait de l'aide précieuse du loup pour lui ouvrir la route. Il arriva donc en premier au lac et déposa son fardeau dans la première des barques et vérifia que les liens étaient toujours solides. Lorsqu'il se retourna, il put constater avec satisfaction que son frère l'avait rejoint. Il lui adressa un sourire interrompu par la remarque de Flint auquel il répondit vertement : « Arrête de râler, j´ai grandi et ai retenu la leçon ! Mais ce soir, on n´a pas d´autre issue : on s’enfuira par le lac et donc au moyen des barques ! »

Sur ces mots, il attrapa son arbalète et ajusta sa cible : un gobelin qui venait d'apparaître. Ces quelques secondes de préparation lui permirent de bénéficier de l'enchantement de la jeune barbare améliorant de fait sa précision et l'efficacité de son tir. Arbalète lourde (1d20+5) => 16 + 5 = 21Dégâts si touche (1d10+1) => 4 + 1 = 5 Une chose irritait Kitiara sans qu'elle puisse vraiment dire quoi. Les événements s'étaient en effet précipités sans qu'elle trouvât le temps d'agir à sa guise, sans cesse bousculée, sans cesse en train d'échafauder des plans qui s'avéraient ineptes l'instant d'après. Sa priorité immédiate était certainement celle de ses autres compagnons : en savoir un peu plus sur ce qui les attendaient, et sur la raison d'une telle effervescence de la part des gobelins. Car si ce qui se passait n'était pas tout à fait une surprise - elle avait vu tant de choses étranges ces dernières années - elle sentait bien qu'une des raisons lui échappait fortement. Ce n'était pas après tout cette histoire de Tanis avec sa traînée de demi-soeur : que son bel homme se soit fait adopter par des elfes n'était pas très surprenant, non. Tant qu'elle était à ses côtés, elle se sentait invulnérable.

Le bruit d'une arbalète qui se détendait vint la tirer de sa rage intérieure. Spontanément, comme toujours, elle prit une décision, n'écoutant que l'instant : maintenant était venu le moment de savoir la vérité. Elle délaissa les gobelins qui ne l'effrayaient guère pour se ruer vers les canots : tant qu'ils pourraient rejoindre le centre du lac, ils pourraient aller dans la direction qu'ils souhaiteraient ensuite, et les grandes plaines d'Abassynie avaient sa préférence.

Prenant place à l'intérieur de l'embarcation dans laquelle était posé Hédérick comme un vulgaire paquet de viande, elle s'empara des rames et se mit à pousser le quai afin que l'embarcation ait déjà un peu d'élan lorsque les autres sauteraient dedans. « Tanis, Caramon, Raistlin ! Vite, dans la barque ! » Si les autres avaient un brin de jugeote, ils feraient de même. Et si Flint ne vouleit pas venir, il serait au moins utile pour ralentir les gobelins ! Une armée, c'était une armée de gobelins qu'ils avaient a leurs trousses. Une armée de vermines braillantes, déterminée à mettre la main sur le bâton de la jeune femme des plaines. A son grand regret la seule solution était la fuite. Il fallait sauter sur une barque et s'éloigner du rivage le plus rapidement possible. Ce n'était pas très honorable mais il était nécessaire de se mettre au calme pour comprendre. Pourquoi ce bâton avait-il autant d'importance ? Et pourquoi les constellations avaient-elles soudainement disparue ?

Un trait d'arbalète fila sous son nez et le sortit subitement de ses pensées. Alors que toute la compagnie grimpait à bord des canots, Flint restait à quai comme paralysé, jetant un regard terrifié sur les embarcations. Le chevalier s'approcha du nain et lui posa une main sur l'épaule.

« Mon ami, si tu ne monte pas dans l´une de ces barques, il va falloir que nous affrontions à deux tout un régiment de gobelins. Ce sera une belle mort mais assurément inutile. Sans compter que tu sais très bien ce qu´ils feront à nos cadavres. Je n´ai pas honte de dire que je préfères mourir noyé plutôt que de voir ma dépouille finir entre les mains de cette engeance... » Sturm tira son épée qu'il saisit à deux mains. « ... en revanche, de honte je mourrais d´avoir laissé un frère d´arme à quai. Alors Flint, soit nous embarquons ensemble, soit nous mourrons ensemble. » Voyant tous les autres commençant à monter sur les barques, Rivebise se ravisa. Sans véritable soutien, ce combat était perdu d'avance. Il rangea arme bouclier et se retourna vers Lunedor.

Posant délicatement une main sur son ventre, il entraîna la belle blonde vers les barques d'une légère poussée. En Langue1 « Il faut fuir dans ces barques. »

Arrivés au niveau des embarcations, les gobelins se rapprochant toujours un peu plus, Rivebise leur fit face. Il fallait retenir ces gobelins le temps que Lunedor monte à bord.

La flèche sortie du carquois émit un sifflement. La pointe du projectile reflétait la lumière de la lune. L'autre extrémité était ornée de trois plumes rougeoyantes. La corde de l'arc grinça lorsqu'elle se tendit, avant d'émettre un "tonc" sec, sonnant le départ du projectile.

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Sous les éclats lunaires blancs et bienfaiteurs, la flèche ne devint plus qu'un filet blanc dans la pénombre de la nuit. Telle, une étoile filante, l'existence du filet fut éphémère, stoppé par la gorge d'un gobelin qui s'écroula mort.

Message secret pour Je sais pas si c´est très réglo comme round, mais comme apparemment c´est à l´arrache Si je fais trop d´action, tu n´as qu´à reporter tout cela au round prochain ^^ Message secret pour Faran Tu sais très bien ce que cela signifie. Je te laisse le présenter aux autres... ou pas :p Message secret pour Rhajzad Tu sais qu´il s´agit des constellations de Paladine et Thakisis, des dieux anciens parmi d´autres et qu´ils sont "opposés". Mais tu ne sais pas ce que signifie leur disparition des étoiles...

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Rivebise se trouvait pris entre deux positions antagonistes. La première, la certitude de protéger son aimée. La seconde, l'hésitation sur la marche à suivre. Il se positionna donc en attente devant Lunedor qui décrocha son arc et tira sur un gobelin en même temps que Caramon. Les deux traits stoppèrent sec le malheureux qui s'effondra sur son dos, mort.

Son collègue, surpris, réagit par réflexe et lança son pieu en direction des tueurs de gobelins ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise vit arriver le projectile, vu la distance ce n'était guère difficile, il plaça son bouclier de biais et dévia vers les fourrés l'épieu ridicule...

Ayant encore un peu de temps avant que n'arrivent ses petits amis et le lanceur fou, le guerrier poussa sa dulcinée et les retardataires en direction des barques et de Caramon. Toute la troupe se regroupa sur le ponton ou sur la berge attenante. Quelques libellules et insectes lumineux finirent leur danse autour des barques avec l'arrivée des compagnons puis s'en éloignèrent, laissant la place aux humains. Kitiara poussa la barque sans aucun problème après avoir tranché net les cordages qui la retenait à une poutre.

Rivebise abattit le porteur d'épieu qui avait eu l'audace de le viser à l'aide d'une flèche qu'il tira avec la précision d'un chasseur bien expérimenté. Les quatre autres répugnantes créatures vaguement humanoïdes ralentirent sensiblement le pas, souhaitant sans doute être rattrapés par la bonne vingtaine de torches qui suivait quelques dizaines de mètres en arrière.

Le nain bougonna sur place et grommela dans sa barbe. Il était tiraillé lui aussi face à la situation. Son regard avait déjà remarqué une petite voie de fuite à travers les bois, mais impossible de passer inaperçu en groupe. Une ou deux personnes pouvaient l'emprunter rapidement et disparaître. Mais comment le prendrait le solamnique? Une fuite lâche de son ami? Quel exemple pour le plus âgé ! « Grmmbkll, monte dans cette foutue coquille de noix avec les autres, je couvre les arrières ! » Troublé et étonné, Raistlin contemplait avec horreur et peur, le vide où était censé se trouver les deux dieux. C'était une terrible nouvelle, qui pouvait expliquer certainement beaucoup de chose. Mais là, il y avait d'autres priorité : « Le salut est dans la fuite ! Tous dans les barques ! » Hurla-t-il. Le mage commença un rituel étrange de gestes et de paroles étranges dans une langue inconnue du reste du groupe. Finissant son incantation le frêle humain pointa du doigt la zone juste devant le ponton. =Nappe de brouillard (1d20+5) => 9 + 5 = 14 Un brouillard épais apparue. « Maintenant nous pouvons fuire. » =Vigueur (1d20+2) => 6 + 2 = 8 Marchant vers une barque, le sorcier tomba à terre, épuisé par l'effort magique. Il fut pris par une quinte de toux, une horrible toux sèche. La Dame d’Argent et la Reine des Ténèbres avaient quitté leur position d’ancestral affrontement cette nuit !… Aujourd’hui !?! Lunedor fut parcourue d’un glacial frisson de crainte respectueuse… La vermine puante refluant peureusement en attendant renfort prenait soudain une toute autre signification… et la princesse aux cheveux d’or argentés sentit brutalement le poids du bâton cristallin sur ses épaules. Le combat n’était pas égal… mais qui s’étonnerait que la Sauvage profite de son avantage ? La volée de flèches leur avait juste fait gagner un peu de temps… au risque de clouer l’un d’eux sur place d’un épieu moins maladroit que les autres. « - Oui ! Aux bateaux ! Vite ! Ils ont bien compris qu’ils ne sont pas de taille, pour l’instant, mais les flèches ne les retiendront pas éternellement ! On va voir si cette vermine rampante veut apprendre à nager... * » Renonçant alors à un nouveau tir, elle saisit sa dague dans son carquois, se précipitant sur la deuxième barque (ils ne tiendraient pas tous dans la première). Du tranchant affûté, elle en coupa les amarres tandis que les incantations du mage rouge créaient un surnaturel brouillard. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara n'attendit personne, vu que, personne ne se décida à monter dans le bateau qu'elle avait poussé. Tous étaient plus préoccupés à bloquer les gobelins. Tanis préférait être dans les derniers du groupe à monter dans un navire afin de s'assurer que ses amis soient sains et saufs... La guerrière se retrouvait avec Hédérick, seule*.

Lunedor vit la première barque s'en aller et s'approcha de la seconde. Elle trancha sans aucune difficulté la corde.

La magie de Raistlin crépita dans l'air et condensa l'eau autour de la berge. Celle ci s'éleva et fut portée par un vent non naturel jusqu'aux gobelins qui piaillaient à présent, inquiets. Les compagnons viennent de gagner quelques précieux instants...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le mage s'effondra...avait-il été blessé ? Lunedor se précipita auprès de lui. Il se mit à tousser comme un cacochyme. Non, il n'était pas blessé... mais malade. « - Venez, je vais vous aider. Pas de temps à perdre... » Elle le soutint pour embarquer avec lui, appelant les autres : -« Embarquez tous au plus vite ! Il y a la place pour trois autres... et Rivebise ?!? Laisse piaillier cette trouillarde racaille... éloignons nous d´ici tant qu´ils se pissent dessus ! » Sa voix était ferme, et l'ironie mordante, malgré l'angoisse sous-jacente... elle n'osait pas pousser la barque tant que son compagnon restait sur le ponton. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Entendant Lunedor s'occuper de son frère, Caramon se retourna et se dirigea à vive allure vers lui. Il le prit dans ses bras et le déposa avec douceur dans la seconde barque Regardant la jeune barbare et son époux, il leur dit « Montez avec nous ! Madame prenez soin de mon frère s´il vous plait ... » Puis il ajouta à l'adresse des autres « Flint, Sturm, Tass prenez l´autre barque avec les elfes. Kitiara attends au bout du ponton pour récupérer Tanis et son loup.

Une personne aux rame pour nous écarter, les autres font un tir de barrage pendant qu´on s´éloigne ! »

Mettant ses propos à exécution, il attrapa la paire de rame et se prépara à quitter le ponton attendant que Lunedor et Rivebise aient embarqué. Rivebise sauta enfin dans la barque, avec Railstin et Caramon, entraînant avec lui Lunedor. Le jeune magicien avait souffert de sa magie, mais quelle efficacité et quelle adaptation face au danger. Il avait su être être prompt et rapide!

Rivebise ne put s'empêcher de lui déposer une tape sur l'épaule en guise de gratitude, alors que le jeune homme tousser plus encore. Puis sous les indications du grand guerrier, Rivebise saisit une nouvelle flèche et tendit son arc. Il se retourna face au ponton, prêt à tirer, et pourtant il ne décocha pas.

Il lâcha arc et flèches qui s'écroulèrent sur le bois de l'embarcation, puis empoigna son bouclier qu'il tendit devant lui tout en se plaçant à l'extrémité de la barque.

« Trop de brouillard pour viser, » dit-il brièvement à l'encontre de Caramon. « J´intercepterai les tirs. »

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Message secret pour La barque étant assez fine je suppose, vu ma position, je pense qu´on peut considérer que tous les tirs en notre direction sont pour moi! Je suis bouclier man! Laurana avait entendu la douce voix de son aimée lui indiquer la direction du lac. L'idée de prendre les devants en le laissant derrière elle ne l'enchantait guère, mais elle avait été suffisamment maladroite jusqu'ici pour ne pas lui obéir... Et puis le dernier regard que Gilthanas lui avait adressé avait calmé, temporairement, son ardeur de courir au devant du danger, d'autant que le danger désormais s'était mis à courir derrière elle, prenant la forme d'une horde grouillante de gobelins puants.

Elle fut rejoins dans sa course et bien vite dépassée par la femme qui... enfin celle qu'elle... bref ! Son sang ne fit qu'un tour et elle partit aux trousses de la femme à la voix vulgaire qui avait osée embrasser son Tanis. Elle se jeta dans la barque qu'avait empruntée la donzelle et s'adressant à elle d'un ton n'acceptant aucune réplique elle lui dit : « On ne part pas sans mon Tanis ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La magie l'avait affaiblie. Mais c'était une totale réussite ! La barbare Que-shu qui lui sauvait la vie, et le barbare qui lui tappait l'épaule en remerciement. Cela faisait plaisir à Raistlin, un plaisir malsain... Installé dans la barque le mage regarda le groupe qui fuyait dans les barques. Groupe géré par son frère. Le demi-elfe s'était fait volé la place, apparemment.

Plongé dans ses pensées, le mage ne fit ou ne dit plus rien. En courant à travers les arbres poursuivi par les gobelins, Tanis n'avait pu s'empêcher de sourire, son visage s'était éclairé un instant. Derrière lui les hurlements des gobelins, sur sa peau la caresse du vent rafraichissant sa course et comme comme un toit sur sa tête les feuilles et les branches s'entremêlaient dans une symphonie de bruissements. Une madeleine ou cela, peu importe l'effet et le même et des souvenirs impromptus longtemps enfouis vinrent frapper à la porte de la conscience.

« Hey nous sommes là, ouvres-nous ! » « Je suis un peu occupé, peut-être pourriez-vous repasser ? »

Hélas, on peut dire que comme l'amour, l'inconscient a ses raisons que la raison ignore et toutes les pensées de Tanis, tout ses plans de fuite, toutes ses inquiétudes volèrent en éclat sous l'écrasante présence d'un souvenir qui revient prendre sa place.

Il est le même ou pas tout à fait, plus petits, sans barbe, il court, dans une forêt derriére lui il entend les aboiements d'un chien et à ses cotés Laurana et Gilthanas, ils courent tout trois pour échapper à la bête. Les aboiements sont de plus en plus lointains et s'arrêtent de même que les trois compères qui peinent à reprendre leur souffle entre deux éclats de rire.

Pour quelqu'un qui ne fut pas Tanis le seul signe de ces retrouvailles avec le passé fut un léger sourire sur le visage d'un demi-elfe qui courait dans la pénombre d'un bois pour échapper à ses assaillants.

Puis, le groupe déboucha sur le lac, s'en suivit nombre d'évènements qui laissèrent Tanis stupéfait, incapable de réagir, il se contenta de rester un immobile observateur, ses compagnons se débrouillèrent tant bien que mal sans lui. Oui, mais Flint refusait de monter dans un radeau et Sturm ne voulait pas l'abandonner, d'ailleurs, qui l'aurait voulu ?

« Flint, nous sommes prêts, Sturm et moi, à mourir pour toi, et je ne crois pas que Caramon ou Tass partent sans toi non plus. Et bien nous pouvons tous mourir au final ça importe peu, après tout nous avons vu des miracles ce soir qui pourraient très bien ne pas être l´aboutissement de nos longues années de quêtes et que sont nos vies, que sont les dieux face à ce caprice de nain courageux, après tout tu as raison. Rappelles-toi, cependant, avant que nous mourrions, que lorsque tu croyais être proche de la fin dans cette eau, il y a eu quelqu´un pour te sauver, quelqu´un qui estime ta vie plus que la sienne, nous sommes ici tous dans ce cas et tant que tu seras avec nous tu auras au moins une bonne dizaine de bras prêts à te porter secours. Mais soit, si ton caprice et de mourrir, mourrons, je t´avouerai néanmoins que cela m´attriste un peu car nul ne sait comment cette immonde vermine décidera de mettre fin à nos jours, ils sont assez nombreux pour nous soumettre sans nous tuer, peut-être décideront-ils de nous jeter à l´eau attaché à une pierre, c´est des choses qui se font, parait-il, auquel cas personne ne pourra t´aider. »

Un vif regard vers les barques lui permit de voir Kitiara qui partait déjà alors que Laurana sautait elle aussi dans l'embarcation, il n'entendit pas ce qu'elle dit, il n'y prêtat d'ailleurs pas attention, il attendait la réaction de Flint. Flint se retrouvait coincé entre Sturm et Tanis. Aucun des deux ne semblait prêt à lâcher le morceau ! Il pesta dans sa barbe en écoutant le discours de Tanis. Il lut la détermination dans les yeux des deux hommes. Contre un des deux il aurait pu s'esquiver, mais il risquait de mettre tout le monde en danger. Et ça, il n'était pas prêt à l'assumer, lui, le plus âgé du groupe, le gardien et responsable moralement. « Bah ! » fit il en se tournant vers la troisième barque. « Mais je monte avec vous deux... » termina-t-il avec un regard de biais en direction de la barque où se trouvait les barbares et les Majere... avec une petite insistance sur Caramon. Le grand costaud savait qu'au fond Flint ne lui en tenait pas plus rigueur qu'un père n'en veut à son fils pour une bêtise qui n'a pas eu de grave conséquence. Mais sans pouvoir se retenir d'y faire allusion le doigt levé en signe de mise en garde pour l'avenir.

La barque de Kitiara et Laurana s'éloignait à présent en tête vers la berge d'en face. A flanc des monts. Hédérick ne bougeait toujours pas. Les deux femmes non plus. Pour le moment en tout cas...

La deuxième embarcation était en train de s'éloigner. Caramon avait tiré les rames et les utilisait à présent de toutes ses forces pour éloigner le bateau des gobelins. Rivebise tenait son bouclier qui reflétait les rayons des deux lunes, Solinari patron des robes blanches, ainsi que Lunitari, patron des robes rouges. Son corps faisait rempart entre les gobelins et les marins d'eau douce se trouvant derrière lui.

Flint enjamba la dernière barque et la fit bien tanguer. Il se coucha rapidement dans le fond pour éviter de faire encore plus de remous et compliquer l'entrée des autres compagnons. Il rampa jusqu'à l'arrière de la barque et s'accrocha à une planche qui dépassait. Il tenait fermement l'objet comme s'il était son seul salut, et avec le bras il mit son bouclier en avant, imitant la posture de Rivebise...mais bien moins fièrement...

Les gobelins pestaient et lançaient des insultes au travers du rideau de brouillard, espérant peut être intimider ou heurter la sensibilité d'un des compagnons de fuite. Deux flèches sifflèrent dans les bois. La première se perdit à une vingtaine de mètres du ponton, créant une légère ondulation dans l'eau du lac. La seconde se ficha dans un tronc d'arbre étendu sur la berge, à une dizaine de mètre de la troisième barque. Kitiara la brune était en train de souquer ferme tandis que ces messieurs se faisaient des politesses pour savoir qui s'occuperait des gobelins en premier, comme si pour cette tâche ils avaient besoin d'être nombreux. Le fait que des hommes faits et accomplis aient autant besoin de s'amuser à se montrer leurs biceps devant une vermine qui n'en valait pas la peine lui était bien étrange, alors que l'urgence de l'instant commandait plutôt la ruse du renard, ou plutôt de la louve en ce qui la concernait.

Enfin, quelques un des traînards se ruèrent vers les barques qui restaient, semblant enfin comprendre que la suite de leurs aventures passeraient par le lac. A vrai dire, elle ne porta guère d'attention en ce crépuscule à qui exactement montait dans quelle barque, tout occupée qu'elle était à ses projets immédiats concernant Hédérick ou Tanis, projets qui étaient en soi bien différents s'agissant de l'un ou de l'autre, mais agréables tous deux.

Guerrière accomplie, elle n'avait aucune peine à souquer ferme et ses coups de rames ordonnées plus que puissants mettaient déjà le ponton au titre de souvenir lorsqu'elle avisa Hédérick : la viande avait intérêt à se réveiller, si elle voulait ne pas finir par 3 brasses de fond, et il s'agirait de lui faire comprendre ! En général, les hommes n'avaient aucune difficulté à se réveiller sous les méthodes efficaces de la brunette qui connaissait par coeur l'art d'obtenir ce qu'elle voulait et quand elle le voulait. Un sourire ornait ses lèvres à cette perspective tandis qu'elle donnait de nouveaux coups de rames. Tanis ne se décidait pas, tant pis pour lui !

Ce fut à ce moment que l'improbable, l'impossible même se produisit. Dans un élan de spontanéité juvénile, la gamine vint ponctuer son embarquement d'un superbe saut qui propulsa l'esquif derechef au sein des eaux paisibles du lac. Tout d'abord amusée, Kitiara se fendit d'un large sourire devant la fougue intrépide qui aurait pu être la sienne. Il se mua vite en un rictus de mépris, lorsque la phrase impardonnable fut prononcée.

« Ah ouais, Ton Tanis ? Et comment que tu vas faire, ma petite caille, pour m´empêcher de partir sans Mon Tanis ? J´aimerais bien voir ça ! HA ! HA ! HA ! » Le défi était clairement lancé, Kitiara le ponctua d'un grand coup de rame tandis qu'elle s'arc-boutait afin de donner le plus d'élan possible à l'embarcation. Ah la peste soit de leur virilité ! Il n´est pas temps de jauger sa force mais bien de fuir ! tempêta intérieurement le kender devant un tel spectacle, un temps soit peu empli d'un brouillard salvateur. Ce dernier avait permis à Tass' de se faufiler à l'insu de tout le monde vers le ponton où se trouvait amarrée la dernière barque disponible. Il avait vu passer un "paquet de nain" se jeter sur ce morceau de bois flottant quelques instants auparavant.

Il s'éclaircit alors la voix et entama un ordre bref : « Allez décollons ! Il n´est plus temps de faire le paon devant sa basse-cour mais bien de fuir ! Même le nain l´a compris ! »

A ses mots, le kender sauta prestement dans la barque puis se logea calmement au milieu pour maintenir un parfait équilibre. « Flint ! Reste calme, ce n´est que de l´eau. Elle n´est pas ton ennemi. On s´en sert même pour fabriquer ce divin breuvage qu´est la bière ! Aide-moi plutôt à mettre les rames en place. Chacun de notre côté avec notre rame et nos petites tailles, nous devrions battre le mouvement en mesure... » Le kender se positionna alors côté opposé au ponton pour faciliter l'accès à la barque. Il attendit donc les derniers retardataires en vue de partir et "lever l'ancre" dans les meilleurs délais... Voyant Flint finir par entendre raison, Sturm monta dans la barque la moins encombrée. S'assurant d'un coup d'œil que personne n'avait été laissé derrière, il se saisit d'une rame que lui tendait Tass et se prépara à pagayer.

Cette soirée était à marquer d'une pierre noire, jamais le chevalier n'avait songé à de telles retrouvailles. Il avait passé son temps à courir et à se cacher, alors qu'il avait espéré pouvoir passer la nuit avec ses compagnons autour d'un bon repas. Ce qui l'agaçait plus que tout, c'était le flou totale dans lequel c'était déroulé les évènements. Dans leur échappée, les compagnons emportaient avec eux quatre inconnues, ou presque, dont deux étaient directement responsable de leur fuite. Et puis que venez faire des elfes ici ? Il se prépara à ramer de toutes ses forces, pressé de trouver un abris pour enfin mettre les choses à plat. Lunedor se cala prestement à l’avant de la barque, empêchant le mage de s’effondrer, le soutenant d’un bras pour l’aider à se redresser un tant soit peu. Il fallait qu’il reste assis pour libérer sa fluette poitrine avide d’air… L’urgence de leur situation lui avait fait négliger jusqu’alors la solitude de la toge rouge, soigneusement évitée par les esprits de vie… Sortie de l’opaque noirceur du brouillard de la grève grouillante et vociférante, une flèche tomba dans l’eau loin d’eux. Elle fouilla de sa main libre dans sa sacoche pour en extirper quelques herbes, qu’elle porta au nez du malade : « - Merci, ami, d’avoir ainsi protégé notre échappée. Trop de puissance exigée de vous… respirez cela pour calmer cette mauvaise toux… » Elle écrasa entre ses doigts les feuilles de thym pour en exhaler le parfum bienfaisant… encourageant les étincelantes ailettes à couler de sa main pour explorer le visage doré. Sous la double lumière de Solinari et Lunitari, les porteurs de bâton échangèrent un regard. Troublée, elle interrompit ce lien un bref instant pour lever les yeux au ciel, puis, rassurée, replongea ses iris azurés dans les noires pupilles en sablier… s’excusant : « - Je… je vérifiai si Majere et... Gilean étaient toujours là-haut, eux… » Un peu en retard car il veillait à l'arriére.

Gilthanas bondit sur la barque dans laquelle est sa sœur avec la brunette.

=réflexe (1d20+6) => 2 + 6 = 8

Plouf...Fait le prince elfe...Il sort la tête de l'eau furieux.

A sa sœur d'agir. Sa toux calmée grâce à la barbare, Raistlin releva son visage et la regarda. Un regard, dont tout deux se souviendraient. Celui qui avait été autrefois un humain, en avait déjà perdu l'enveloppe. Sa peau était dorée, ses cheveux argentés et ses yeux en forme de sablier... C'est ce que put voir la dénommée Lunedor, Mais la vision du mage rouge fut bien plus horrible. Il vit un visage magnifique, vieillir devant ses yeux, devenir cadavre puis squelette et finalement poussière...

La malédiction le hantait depuis quelques années, mais il ne s'y habituait pas. Horrifié il baissa sa tête, et la recouvrit de sa capuche.

« Vous avez vu les étoiles... Vous avez vu la même chose que moi, et comme moi vous savez ce que ça veut dire ? » Interrogea-t-il la femme. Avant même qu'elle puisse répondre, il continua : « Ils sont revenus s´affronter... »

Merci Rhajzad, pour les corrections ! Laurana était sur le point de répondre, pointant un doigt impétueux en direction de la guerrière à l'allure farouche quand une gerbe d'eau vint interrompre ce qui promettait d'être le crêpage de chignon du siècle. Les derniers évènements cosmiques lui étaient d'ailleurs passés inaperçus tant la jeune princesse elfe était submergée par sa fougue passionnée. Un « Schplouff !! » retentissant suivi d'une gerbe d'eau qui vint mouiller les deux femmes mirent fin à l'échauffourée.

Laurana tira instinctivement son épée courte de son fourreau prête à faire face à une trogne gobelinoïde mais quelle ne fût pas sa surprise de voir son frère émerger de l'eau noire du lac, recrachant la moitié de celui-ci avant de reprendre sa respiration... N'écoutant que son cœur, elle se pencha pour lui tendre une main secourable alors que Kitiara souquait ferme : « Prends ma main Gilthanas ! » Ses doigts agrippèrent la tunique du maladroit. Le bruit de l'acier qui quittait son fourreau provoqua une réponse immédiate chez Kitiara. Avec une rapidité insoupçonnée, la lame de Lauranna n'était déjà qu'à demi-tirée du fourreau que la brune avait son épée longue dans une main, et une dague dans l'autre, bien décidée à vendre chèrement sa peau. Etrangement, ce geste inconsidéré de Lauranna venait sans doute de sauver la vie de son frère, il aurait suffi que Kitiara restât aux avirons pour que la barque se fût éloignée irrémédiablement, entraînant moultes complications pour récupérer le maladroit. La vue de ce dernier en train de barboter misérablement dans l'eau acheva de mettre la guerrière dans une hilarité cruelle, qui rangea ses armes calmement tout en se portant à la hauteur de Lauranna. Les poings sur les hanches elle s'esclaffa : « Décidément, les elfes, je vous croyais plus agiles que ça. Ecoutez, vous m´avez l´air sympathiques, aussi vous recommanderais-je de retourner vous cacher vite fait dans vos forêts. Vous ne m´avez pas l´air taillés pour l´aventure. Je vous le dit par égard pour Tanis, je ne voudrais pas que sa petite demi-soeur finisse éclopée, et les temps qui viennent ne vont pas être tendre pour les elfes. »

Elle regarda avec curiosité si Lauranna aurait assez de force d'une seule main pour hisser son compagnon sans risquer de se flanquer elle-même à la baille. La tentation était sans doute forte pour la guerrière de porter secours à l'elfe, car elle se tenait là, tout près, prête à intervenir au cas où cela serait nécessaire. Laurana adressa un regard venimeux à l'encontre de la vantarde. Certes elle avait été prompte à réagir, une femme d'action à n'en point douter, une mercenaire insensible au cœur de pierre. Comment cette harpie avait elle pu approcher d'un être aussi fragile et délicat que son aimé. Tanis devait certainement avoir eu pitié d'une telle épave dépourvue de la moindre touche de finesse. Tous ces mots se bousculaient pour franchir les lèvres de la jolie princesse mais elle avait un problème plus immédiat à résoudre... Ravalant sa colère elle dit la voix tremblante de rage : « au lieu de pérorer comme une pie, donnez moi donc un coup de main pour le tirer hors de l´eau ! Les gobelins ne sont pas loin... » Seigneurs de la forêt, que cette phrase lui avait coûtée...

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L'elfe remonte dans la barque, son visage est un masque de colère à l'état pur. Et son regard jette des flammes quand il se tourne vers Kitiara.

« Retournez prêt de la berge, Tanis arrive. Ou combattez nous dans cette En elfe « barque » avec tout les risque que cela En elfe « représente ». »

C'est la première fois qu'il parle en commun depuis longtemps, ce qui fait que certains mots sortent en elfe malgré lui.

Le rouge monta aux joues de Flint lorsque les mots aux tons aiguisés et aigus sortirent de la petite bouche. Il tourna lentement la tête vers Tass : « Parce que tu penses que je ne peux pas garder mon calme ?!?! On verra quand je ferai descendre ta cabosse de kender au fond du lac, au moins je serai débarrassé de tes incessants sarcasmes ! Moi je ne bouge pas d´ici. J´ai décidé de couvrir les arrières. Sturm et Tanis n´auront qu´à ramer, et s´il faut lâcher du leste, j´ai déjà ma petite idée !!! » Il termina en tournant la tête vers l'arrière et le regard en direction des gobelins.

Caramon, Raistlin et les deux gens des plaines arrivaient maintenant à hauteur de la barque de Kitiara, Laurana, Hédérick et bientôt Gilthanas. Emporté par l'élan, l'esquif commençait déjà à dépasser l'embarcation...

Parfaitement à l'aise, Laurana se stabilisa sur ses deux genoux et agrippa l'avant bras de son frère. Sans son aide il serait sans doute rester dans l'eau. Gilthanas se hissa alors dans le bateau et tous les trois se trouvaient à présent presque à l'arrêt sur les flots. Kitiara n'eut pas le temps de prêter main forte à Lauranna que cette dernière avait déjà plongé une main dans l'eau et ramené Gilthanas qui se serait sans cela noyé bien gentiment. L'elfe ruisselant de vase et parsemé de quelques feuilles dans ses cheveux blonds monta dans la barque et harangua Kitiara d'un air furibard. Or, qu'avait-elle vraiment fait au juste ? Ne s'était-elle pas abstenue de ramer afin qu'il puisse les rejoindre ? N'avait-elle pas été prête à l'accueillir à bord d'une main secourable, au cas où Lauranna n'aurait pas eu la prestesse nécessaire ?

La guerrière se tourna d'un air méprisant vers Lauranna : au moins cette dernière avait pour elle l'excuse d'une certaine fougue, ainsi que le sens de la famille, chose qui se concevait. Elle désigna l'excité d'un revers de paume et demanda d'un air glacial à la jeune femme : « Pourriez-vous me dire ce que c´est que ça ? Est-ce une coutume chez les vôtres de défier qui vous attend pour vous prendre à son bord ? »

Elle se tourna alors vers Gilthanas et le cingla d'un : « Sachez, monsieur l´elfe, que vous n´avez pas d´ordres à me donner. Quant à votre défi ridicule, je vous rassure, je le tiendrai en temps voulu, vous en avez ma parole. Mais maintenant si vous n´avez rien de plus utile à faire, asseyez-vous, et laissez-moi ramer. Je me permets de vous rappeler que nous sommes poursuivis, au cas où vous l´auriez oublié. Et ne vous penchez pas trop sur le bord, vous risqueriez de tomber ! »

Décidément, Tanis avait bien fait de partir des contrées elfiques, il était plus que temps qu'il rejoigne le monde des hommes. « Ils sont revenus s´affronter... » « - ... sur Krynn, à nouveau. » Lunedor eut un soupir fatigué. Comment avait-elle pu un instant espérer que le retour des dieux anciens pouvait être simple réponse à ses années de prière et ses appels à sauver son aimé ? Bien évidemment les dieux étaient de retour... et ils avaient besoin d'eux... mais qui avait le plus besoin de qui ?!? Et si la Reine des Ténèbres était là aussi... quels autres... Interrompant ses sombres pensées devant le brutal retrait du mage, sans que le moindre esprit de vie ait pu approcher sa peau dorée, elle avait eu le temps de voir la profondeur du regard devin des noirs sabliers et la tristesse du visage aux joues creusées, avant qu'il se renfrogne sous sa capuche... rouge. « - Et Vous... serez de quel côté ? », murmura t'elle distinctement. PLAAAouFFff !!! Cela n'était pas une flèche ! Ils tiraient à la catapulte ?!? Elle fut autant soulagée que... amusée de voir l'elfe trempé émerger de l'eau tandis que véhémente altercation revenait au premier plan, l'arrachant brutalement à ses questionnements. Elle profita du souquer ferme du grand guerrier aux avirons, qui les rapprochait de la première barque pour demander à son effectif -en croissance rapide- : « - Vous avez besoin d´aide ? » retrouvant large sourire devant la cocasse prise de becs. @ Faran... reste la coquille "...tout/tous deux..." Caramon fut heureux de voir son frère reprendre son souffle et ses esprits. Toutefois, il fut surpris des propos confus de Lunedor. Bien sûr qu´on était sur Krynn ! Quant à savoir de quel côté était Raistlin. Se pourrait-il qu´elle ait déjà mis à jour la personnalité profonde et cachée de son frère ? De la perspicacité, l´intuition ou simplement de la chance ...

Toutefois, ce qui se passait sur la barque de sa demi-soeur le sortit de ses réflexions. Il tourna donc la tête et afin de comprendre. La situation lui échappait : ils fuyaient des gobelins en armes et en nombre et voilà que certains réglaient leur compte au milieu du lac sous la menace des flèches ennemies ! Maudits soient ces elfes.

« Taisez-vous tous, pour l´instant tout le monde à bord des barques et on décampe !

Ce qui doit être dit le sera ! ... Mais seulement quand on aura accosté, pour l´instant on rame. Je prends la tête? les autres barques me suivent. Lunedor vous qui semblez connaître les étoiles, pourriez-vous vous en servir pour nous guider. Merci ! »

Le guerrier était visiblement contrarié de tous ces évènements qui compliquaient les choses inutilement. Mais l'urgence de la situation lui imposait de garder la tête froide.

En plus, avec tout ça, il n'avait pas pu parler à Tika. Vraiment il jouait de malchance avec les femmes, surtout celle qu'il aimait. La remarque cinglante du nain mit le kender de mauvais poil. Caractériel jusqu'au bout des orteils de pieds, Tass' ne s'en laissa pas compter un seul instant et lui répondit dans la foulée.

« A propos de leste, ne me tente pas Flint... Que dirais-tu d´aller apprendre à nager à ton armure, toi compris ? Donc au lieu d´dire des bêtises, protège l´arrière pendant que nous souquerons ferme au large d´abord puis à l´abri ensuite. Suivons les autres et restons groupés. Je m´étriperai volontiers avec toi sur la terre ferme mais pour l´instant, silence ! ... Ou j´te noie ! » A ses mots, le kender sentit la fureur l'envahir. Pour sûr, la soirée avait été difficile pour tout le monde et très mouvementée. Là où certains ne rêvaient que d'en découdre honorablement et à la "loyale" avec la troupe des gobelins, Tass' préférait une fuite peu glorieuse qu'une mort héroïque. Il mesurait une fois de plus les profondes différences qui le séparaient de la majorité de ses compagnons.

Trop grands... trop bruyants... Aucune discipline... Même les elfes, pourtant connus pour leur discrétion... Pfffttt !!! Une légende à deux sous ouais ! Enfin... (long soupir)

Puis il esquissa un bref sourire à l'encontre du nain et de son habitude vindicative. Il essaya alors de juguler sa pugnacité avec ces quelques paroles prononcées sur un ton parfaitement froid et déterminé :

« Flint... Si une bataille ne peut être gagnée, ne la livre pas ! Je ne te dis pas que cela me plaît, je te demande simplement de réfréner ton envie. Tu auras ton compte de scalps de gobelins mais pour l´instant il s´agit de se réorganiser, pas de faire le fier à bras. Ils paieront en temps et en heure, je te le promets... Mais pour l´instant... » Les derniers mots de Tass' restèrent en suspens tandis qu'ils commençaient à s'éloigner du bord de l'eau. Il tenta alors de caler à l'unisson son mouvement de rame avec celui de son voisin. Le froid de l'eau faisait écho au ton glacial de la guerrière brune. Pendant un bref instant, l'impudence de sa remarque failli pousser Gilthanas à faire une bêtise. Mais des années de calme et de valeur morale retiennent son bras. C'est à ce moment qu'une voix bourrue vient d'une autre barque. Signalant le coté puéril de la réaction de l'elfe et le danger qu'il fait courir à de nombreuse personne.

Le soufflé de sa colère retombe et le ridicule de sa situation lui saute au visage : Trempé de la tête au pied, dans une barque, à menacer quelqu'un qui ne lui a rien fait si ce n'est fuir pour sa vie.

Il penche légèrement la tête et voit Laurana qui le regarde l'air ébahi et un rien déstabilisé par se frère qu'elle reconnait à peine.

Mais qu´est que je fait la...

Sa lame descend lentement en même temps que son autre main monte en signe d'apaisement envers l'étrangère au boucle brune.

Quelles flammes dans son regard, quelle panache dans sa posture, cette femme ne cille même pas menacée par une arme.

Les mots se bousculent dans la tête du Prince elfe, surtout qu'il essaye de les retrouver en commun. Il n'en trouve qu'un utile de manière immédiate.

« Désolé. »

Il tourne rapidement la tête pour jauger la situation des autres barques et voit Tanis prêt à monter dans la dernière et les rejoindre.

Son ridicule s'achève alors qu'il s'effondre comme un sac de sable dans le fond de la barque.

« Mes excuses Madame, cette affaire m´a fait perdre mon sang froid, j´ai cru perdre un ami et ma sœur. »

Un frisson lui parcoure l'échine, le froid le rattrape, il se tourne alors vers Laurana.

« As tu une couverture non mouillé ? » « - Oui, ami rameur, je vous aiderai à suivre Solinari qui nous éclaire si brillamment ce soir. Le mage va... mieux » ajouta t'elle pour rassurer tout le monde, sans pouvoir dire que celui-ci allait... bien. Elle était encore troublée et empathiquement attristée de l'étrange... malédiction(?) qu'il semblait assumer. Comment pouvait il rester ainsi imperméable aux esprits anciens ? et... vivre ??? Elle attrapa son bâton et le défit habilement de liens de cuir, bandana et ceinture en ajoutant: « - Rapprochez nous de leur barque en passant ! » Elle dégagea prestement le bâton de son camouflage et roula la couverture en interpellant les guerrières : « - Dames, prenez ceci ! Pêche semble avoir été bonne ? Mais votre prise doit être réchauffée... attrapez ! » Elle lança alors la couverture, au moment le plus opportun, quand ils passèrent au plus près de la première embarcation. La barque s'était bien éloignée à présent, et les cris des gobelins assoiffés de sang n'étaient plus que de vagues échos survolant le lac. Les muscles se détendirent et le bouclier s'abaissa. Rivebise, qui se tenait jusque là à l'arrière du bateau, faisant face aux projectiles, baissa sa garde.

Il s'assit tranquillement, rangea ses armes disposées en désordre dans la pirogue. Il écoutait Lunedor parler, mais il préféra rester silencieux. Enfin, il mit ses mains dans l'eau avant de les rapporter à son visage afin de se débarbouiller: les innombrables gouttes de sueurs suintantes sur sa face commençaient à le gêner.

La fraîcheur de l'eau lui fit le plus grand bien. Message secret pour =conmystere (1d20+5) => 16 + 5 = 21=vigflotte (1d20+4) => 18 + 4 = 22=vigtour (1d20+4) => 2 + 4 = 6Je ne sais pas si les tours de niveau 0 demande aussi un jet de vigueur. Je l´ai fait au cas ou, si nécessaire, j´éditerais alors se post

Prenant la couverture tendue, Gilthanas se blotti dedans en vérifiant que son livre n'a pas trop prit l'eau. De même que c'est parchemin. Il sèche le plus qu'il peut à l'aide d'un petit tour de magie appris à ces débuts et ne fatiguant pas trop.

Il lève alors les yeux vers le ciel et voit le trou...Béant, imposant pour une personne qui comme lui a vécu la tête dans les étoiles, plein des rêves d'une époque ou les dieux écoutaient encore les mortels et ou ses constellations avaient encore un sens. En elfe « « Par tout ce qui est sacré, qu´est qui se passe dans se monde ? » »

Laurana peut voir la peur dans les yeux de son frère, pour elle qui l'a toujours connu si brave et si optimiste, c'est un choc. "Et Vous... serez de quel côté ?"

Ces mots raisonnaient aux oreilles de Raistlin, depuis que Lunedor, les lui avait dit. Paladine et Takhisis revenaient s'affronter sur Krynn, c'est vrai. Mais de quel côté se battre ?

Le reste du voyage en barque, il garda le silence, méditant sur le futur. Kitiara regarda d'un air impitoyable l'elfe se dégonfler aussi vite qu'il avait joué au jeune coq. Vu la longévité dont jouissaient les elfes, il était toutefois difficile de leur donner un âge au seul vu de leur traits, et le qualificatif "jeune" n'était sans doute pas approprié, même s'il se comportait comme tel. La brune fit un petit signe à Lunedor que tout allait bien, et au bruit de Tanis et du reste de la bande se juchant dans la dernière barque décidé qu'il était temps de se remettra à son ouvrage. Il ne fallait certes pas compter sur les elfes pour ramer, eux dont le corps frêle ne supportait pas un exercice soutenu, et malgré la fatigue qui commençait à engourdir ses muscles, elle s'assit sans moufter derechef sur le banc de rame, empoigna les avirons, et d'une allure régulière ponctuée par le son humide des pales frappant l'eau elle fit avancer l'esquif cers son but.

Quoique Gilthanas fut encore à se sécher, la guerrière d'un air nonchalant entama la conversation tant elle était mue par une étrange curiosité concernant ces elfes. « Dites-moi, il me semble que nous n´avons pas été présentés. Profitons donc du calme de ce lac pour réparer cet oubli, il sera ensuite toujours temps d´aviser de nos routes respectives. Je me nomme donc Kitiara, Caramon, le grand baraqué que vous voyez là-bas ainsi que Raistlin, le mage rouge sont mes frères, et Tanis mon amant. Et vous ? » Elle avait adressé la question collectivement. « Vous êtes frère et soeur, à ce que j´en comprends, et amis de Tanis, c´est bien cela ? Curieux qu´il ne m´ait encore jamais parlé de vous. Qu´est-ce qui vous amène donc ? » Kitiara tout à son effort avait prononcé ces paroles d'un air détaché, comme si elle s'efforçait de faire la conversation malgré une certaine réticence à accorder sa confiance après une entrée en matière aussi calamiteuse qu'elle l'avait été. Il ne serait pas dit en tout cas qu'elle n'aurait pas fait d'efforts. Hiattki suivit Tanis dans la barque avec Sturm, Tasslehoff et Flint. Le demi elfe récupéra une rame et de concert avec Sturm fit avancer l'embarcation rapidement au dessus des eaux noires du lac de Crystalmir. En quelques coups ils rattrapèrent les deux autres barques qui avaient trainé quelques instants. Tanis voulu dire quelque chose mais c'est le nain qui le devança : « Nom d´un gobelin ! Qu´est ce que vous fiche? Ramez ! J´vois déjà des torches ! »

Les marins d'eau douce pagayèrent à pleine puissance pour s'éloigner le plus possible du bord du lac. Au milieu du brouillard magique créé par Raistlin apparurent des lueurs et des formes : les gobelins. Ils vomirent un flot d'insultes à l'égard des fuyards, furieux d'avoir raté un bain de sang. Quelques uns d'entre eux tentèrent vainement de tirer des flèches sur les barques, mais leurs traits atterrirent dans les vaguelettes qui drapaient la surface du lac.

Au bout de quelques minutes les cris s'estompèrent et les seuls sons que pouvaient encore entendre les compagnons étaient le bruit des rames entrant et sortant de l'eau. Face à eux se dressait la chaîne de montagne -entourant Sombrebois- et la forêt orangée qui l'ornait. A mi-chemin entre les abords du lac et les sommets se trouve -en hauteur- la route qui mène à Haven.

Dans ce glissement silencieux, c'est pour certains le temps de l'introspection, pour d'autres des souvenirs. Des amis se séparent. La recherche de la vraie guérison, et par la-même des vrais dieux. Un retour à l'auberge pour une dernière rencontre. Des gobelins dans la soldatesque de Solace. Deux étrangers avec un bâton que tout le monde semble rechercher, et pour lequel certains sont prêts à tuer ! Un vieux fou qui leur met toute l'auberge à dos. Une course poursuite dans la ville. Et maintenant des elfes. Pourtant ils étaient bien distants des humains ces dernières années ! La faim tiraille les estomacs et plusieurs gargouillements se font entendre. La fatigue pèse, surtout après une aussi longue journée de route. Cela fait beaucoup pour une seule soirée, beaucoup trop... Et tout ce qu'ils ont à se mettre "sous la dent", comme réponse, c'est un corps. Celui d'Hédérick, le questeur le plus important de Solace.

Tout à coup un éclair de lumière apparut dans le ciel au dessus de Sombrebois. Au milieu des nuages noirs qui commencent à couvrir les monts et qui s'avancent au dessus de Crystalmir. Quelques secondes plus tard le bruit du tonnerre se fait entendre.

Une dizaine de minutes ensuite, la petite troupe atteint l'autre rive. C'est alors que la pluie se met à tomber, créant des petites crevasses dans le sol à moitié couvert de feuilles mortes. Les grosses gouttes d'eau auront bien vite raison de l'épaisseur des vêtements des fuyards.

Flint -le premier sur la terre ferme- repéra rapidement les lieux, aidé par Tanis. « Ouais ouais, j´reconnais les lieux. Si mon flair me trompe pô, un peu sur nôt´droite y a une grotte suffisamment grande pour accueillir tout le monde. Par ici ! » Le nain stoppa d'un geste de la main les quelques zélés voulant cacher les barques : « Laissez, vu ce qui va tomber, les Gob´ vont s´planquer. Au pire on pourra revenir après avoir déposé nos paquetages. »

Il guida la troupe sur une centaine de mètres jusqu'à un petit ruisseau. Il sauta par dessus. Aucun doute qu'avec la pluie le ruisseau grandira rapidement. Au détour d'un éboulement de rochers la grotte apparut enfin et Flint s'y engouffra. Il fit un rapide tour de la grotte, laissant les compagnons à l'entrée, puis il réapparut : « C´est bon. C´est tout c´dont on a besoin pour la nuit. »

L'heure du repos est déjà passée, veille sombre aussi. Au lever du soleil débutera le jour du conseil. Étant donné la situation ce détail peut paraître hautement ironique...

« Mmmmgggnnn ! » Au sol, le corps du questeur se met à gigoter accompagné d'un râle de mécontentement.

Dehors, une pluie battante se met à tomber, ponctuée régulièrement par des éclairs et le tonnerre...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Errol Tu sais très bien ce que signifie cette disparition dans les étoiles. Lorsque les barques atteignirent enfin la rive, les nuages se mirent à faire du leur. Le féroce crachin fouettait les visages des fuyards. Comment cela aurait-il pu être prévu? Le ciel n'était-il pas découvert il y a de cela quelques temps, laissant à nu un trou béant dans les constellations de Krynn?

Rivebise avait rengainé toutes ses armes, mais son boulier lui serait encore utile. Arrivé à terre, il sortit de la pirogue et vint aux côtés de Lunedor. Il plaça enfin son bouclier au dessus des fines bouclettes dorées, un large sourire au visage. Il plongea quelques instants son regard dans les prunelles de Lunedor, mais les autres partaient déjà, écourtant cet instant aussi magique que temps d'autres en la présence de la Princesse Que Shu. En Langue1 « Ne traînons pas, » dit-il doucement.

Arrivés à la grotte, les Que Shu purent enfin être à l'abri des larmes du ciel pleurant sur la laideur de ce monde, mais surtout, ils avaient enfin droit à un repos mérité. Rivebise s'assit au côté de sa douce, dos appuyé contre une paroi de la caverne, et ferma les yeux quelques secondes. Mais rapidement, il reprit reprit son air méfiant.

« « Mmmmgggnnn ! » »

Les gémissements réveillèrent l'esprit du colosse Que Shu qui était déjà presque parti au pays des songes. Ainsi, Rivebise leva ses paupières et toisa la silhouette étalée au sol sortant de son pseudo coma.

Message édité! A la bonne heure Camarades! (double jeu de mots ) Le guerrier était épuisé de la longue période de nage. Il avait les muscles des bras et des épaules endoloris et fut heureux d'enfin toucher terre. Essoufflé, il dut laisser le guerrier barbare pousser la barque sur la berge tant l'effort avait été intense.

Ce n'est qu'après que Flint eut vérifié que l'endroit était sûr et son rythme respiratoire revenu, qu'il souleva son paquet humain et l'emmena jusqu'à la grotte. Il déposa le corps à l'intérieur et demanda à Tass d'assurer les liens car il ne voulait pas que le prisonnier tente de s'échapper ou pire ne blesse voire ne tue quelqu'un s'il se réveillait.

Au matin, après ce bref repos, il eut du mal à se lever en raison de nombreuses courbatures. La première chose qu'il fit, fut donc d'accomplir de nombreux mouvements d'étirement et d'assouplissement que lui avait appris Kitiara, il y a quelques années. Il s'y astreignait régulièrement en raison de leur efficacité : C´est vraiment un excellent professeur, je lui dois beaucoup ! Mais quel caractère ...

C'est pendant son entraînement alors qu'il pratiquait une période de relaxation respiratoire qu'il entendit le grognement du prisonnier. Levant un œil, il attendit de voir la réaction des autres, et feignit de ne rien entendre. Il faut l´interroger car il a beaucoup de choses à nous apprendre ! Mais qui s´en chargera ? Raistlin et Kitiara sont certainement ceux qui en obtiendront le plus mais je me méfie de leur méthode.

Continue donc ta méditation et vois comment ça va évoluer ... Sans parler, Raistlin suivit le groupe jusqu'à la grotte. Il y prépara une étrange et malodorante mixture, qu'il but et sembla calmer sa toux. C'est quand il eut fini de boire, qu'il s'en alla dormir.

-

Mes actions m´ont toujours orienté vers le mal... Mais pourtant, le conclave m´a donné la robe rouge.

Devrais-je lutter contre ou avec Takhisis ?

J´accompagnerai ce groupe, pendant un temps... Puis je ferais ce qui devra être fait.

-

Quand il se réveilla, le mage prit son grimoire et commença à réviser ses sorts. Après quelques moments, il entendit le questeur se plaindre, réveillant ceux qui dormaient encore.

« On aurait mieux fait de le laisser à Solace. » L'orage était arrivé à toute vitesse, comme colère en réponse à défi. La pluie s'était mise à tomber sur Crystalmir. Lunedor l'accueillit avec bienveillance, buvant les gouttes du ciel ruisselant sur son visage avec un goût salé, tandis qu'ils allaient accoster. Quand Rivebise vint près d'elle, après avoir aidé aux manoeuvres d'amarrage, il lui offrit le couvert de son bouclier. Elle était déjà trempée... mais comment aurait elle pu refuser ? Avec un sourire fatigué, elle se blottit à son côté, levant vers son colosse sa petite outre d'eau en une impérative offrande, répondant à son invite préoccupée : En langue1 « - Oui : ne tardons pas, mais prends le temps de boire... que je puisse la remplir à nouveau en profitant des larmes du ciel. ».

La grotte naturelle était une bénédiction, tandis que les éléments se déchaînaient au dehors, trouant la nuit de lumineux éclairs... Son vaillant compagnon exténué, calé contre la paroi, luttait avec difficulté contre le poids de ses paupières pendant que les autres s'affairaient. Elle posa le cristallin bâton au sol entre eux deux, pour se nicher au creux de son épaule et le réchauffer... autant qu'il le faisait pour elle, dans un nimbe de buée qui montrait l'efficacité de leur chauffage biologique... sous la bienveillante sarabande des esprits anciens, les enveloppant d'une nuée joyeuse. Lunedor eut un regard circulaire sur la troupe rassemblée en ce refuge par le jeu des évènements et des dieux... hétéroclite assemblage des peuples de Krynn bousculés par le destin...

Ne s'était-il donc passé qu'une seule journée ?!?

A l’occasion d’un éclair, Lunedor vit le petit homme se pencher vers son sac… et en ressortir un appétissant chapelet… Aux grognements avides de l’estomac de Rivebise, elle eut un petit rire qui effaça toute fatigue, et, saisissant le bâton des dieux, se releva pour aller quêter auprès du kender déballant ses trésors. Certains mouvements arrachaient à celui-ci une grimace… s’il était blessé, le sceptre de guérison pouvait il l’aider ? La porteuse hésita à le toucher directement avec le cristal bleuté… s’appuyant d’une main sur lui, elle rassembla les lakohe qui l’entouraient et mit un genou en terre à côté du grand enfant aux oreilles d’elfe, posant sa main libre sur la frêle épaule en cherchant à lui transmettre le pouvoir guérisseur celé en l’artefact ancien : « - Vous êtes blessé, ami ? », lui demanda t-elle avec compassion. Nonobstant son ignorance, elle avait Foi en la bienveillance des dieux anciens qui l’avaient désignée pour le porter et leur adressa une prière muette. Les esprits de vie batifolèrent joyeusement tandis que le flux de lumière bleue s'écoulait en elle depuis le bâton, vers l'épaule et jusqu'au torse blessé du petit homme en plein déballage de vivres... en une synthèse divine avec son propre esprit... illumination sacrée qu'elle devinait partielle, ce qu'elle accepta avec humilité et sage reconnaissance. Le kender instantanément revigoré était resté silencieux... lui tendant obligeamment morceau de pain et appétissante saucisse qu'elle accepta joyeusement avec un joli sourire de sincère remerciement. Sans rien ajouter qu'un clin d'oeil, elle rapporta ce don vers son compagnon, pour le partager avant un repos bien mérité. En écho à la supplique de Flint, le kender obtempéra en silence et chercha de quoi fabriquer des liens solides. Se faisant, il jaugea la situation en promenant son regard à la ronde. Ce qu'il voyait ne l'enchantait guère mais au moins tout le monde était vivant, le principal était donc préservé.

maitrise des cordes (1d20+6) => 5 + 6 = 11

Tass' était là de ces chamailleries auxquelles il ne comprenait pas grand chose. A vrai dire, la tumultueuse et bruyante présence de certains de ses compagnons le titillait un peu mais cela le changea de sa routine journalière chargée de solitude.

D'anciens souvenirs remontèrent à la surface en croisant certains visages. Le kender ne faisait guère part de ses sentiments, il aimait cultiver son jardin secret. Ces dernières années d'errance avaient mis à mal sa volonté, éprouvée qu'elle était par une quête ressemblant plus à une chimère qu'autre chose. Rien d'ostensible n'avait point jusqu'à ce bâton lumineux, signe tangible à ses yeux d'une entité supérieure et pas simplement la manifestation d'une quelconque magie profane.

Il chercha alors dans ses sacs quelque chose qu'il tendit à Flint : une épée courte de très belle facture. Il s'adressa alors à ce dernier à mots couverts pour ne point déranger ceux qui cherchaient déjà le sommeil...

« Dis Flint, cela pourrait-il te servir à quelque chose d´utile ? Maîtrises-tu ce genre d´armes ? Parce que pour moi, bin comment dire... c´est trop grand... »

Puis recherchant dans son sac, il se souvint de son passage éclair dans la cuisine de l'Auberge et ressortit le fruit de ses égarements.

« Pour ceux qui n´auraient rien prévu, j´ai trouvé ceci en cuisine... par pur hasard, cela va sans dire... »

Là-dessus, Tass' sortit de sa besace quelques morceaux de pain ainsi que des saucisses sèches...

Cela ne vaut pas un bon chevreuil à la broche, mais bon au moins on crèvera pas de faim ce soir... Les mots que Laurana allaient prononcer furent dictés par l'impulsivité. Cette femme brune était une vipère qui distillait son fiel avec sa langue et elle comptait bien le lui faire ravaler ! « Menteuse ! Voilà ce que vous êtes ! Qui cherchez vous donc à convaincre ? Vous n´avez rien de féminin et vous en remontreriez à tout un corps de gardes en matière de courtoisie et de civilité ! Tanis est un être doux et délicat ! Lui ! » ponctua t'elle d'un air frondeur et boudeur... Son frère grelottait de froid et d'ordinaire elle se serait assurée de son bien-être mais elle-même était agitée de tremblements, qui ne devaient rien au froid des eaux noires du lac... Le ciel clair des retrouvailles s'était caché sous une toison de nuages lourds et menaçants qui lâchèrent sur les fugitifs leur humide semence nourrissant la terre comme l'eut fait la mère aimante de l'oisillon. Tanis se tenait au coté de sa louve à l'entrée de la grotte savourant la pluie comme un enfant s'étonnant sentir sur sa peau se briser des centaines de gouttes glissant sur son visage leur fraîches caresses. Il laissa ses pensées divaguer au rythme de la symphonie que jouait la pluie au dehors mais l'exclamation de Laurana saisit son coeur dans un étau lui rappelant la situation à laquelle il devait faire face. Un instant l'envie lui prit de partir courir dans la pluie, de s'abandonner à la sauvagerie, de se prélasser dans les bras de la forêt en laissant derrière lui, les dieux, les femmes et tout les malheurs de la vie civilisée ! Il eut tout suite honte d'avoir pu oser penser abandonner ses amis. Déterminé, il se retourna vers l'intérieur de la grotte où à la fois pour désamorcer un conflit naissant en attirant l'attention sur un autre sujet et pour satisfaire une curiosité naturelle, il se mit à parler d'une voix forte, imposant le silence :

« Maintenant que nous sommes en sécurité, il serait peut-être temps que nos amis des plaines nous parle un peu d´eux de manière à éclairer chacun sur la raison pour laquelle il a ce soir risqué sa vie ? »

Une autre question lui brûlait les lèvres mais ce n'était pas le moment de la poser, il se contenta d'un bref regard vers Laurana et Gilthanas. Rivebise se leva à la suite de l'interpellation du rouquin. Le guerrier s'essuya rapidement des mains afin de faire valser les poussières qui s'étaient déposés sur ses vêtements.

Les courbatures commençaient à le reprendre mais il les oublia rapidement. « Les réponses viendront plus tard. » Dit-il sèchement tout en montrant du doigt la silhouette s'agitant au sol, gémissant, tentant de mouvoir ses bras sans comprendre qu'une corde obstruer chacun de ses mouvements. Héderick se réveillait. Flint fixa le kender de son regard paternel et de bottage d'arrière-trains : « Grmpf, montre moi c´te chose... » Il prit l'épée courte en main et la tourna dans tous les sens, appréciant l'ouvrage et sa qualité à l'aide de sourcils relevés. « Un excellent travail ! Tu as "emprunté" ça où? Parce que le... Hé, mais ce sont les initiales de Théros ! Espèce de petit vo... » Il se tourna avisant les autres dans la grotte et il diminua d'un ton et plia le dos pour se rapprocher de Tass : « Jamais ça sortira de ta tête de mule-kender qu´un emprunt c´est pas toujours la meilleure chose à faire !? » Il rangea l'épée courte dans ses affaires en se redressant. « Bon, j´imagine que nos amis de l´auberge ne nous en voudrons pas trop pour cette nourriture qui, ma foi, me semble bien appétissante ! »

Il prit un morceau de pain et une saucisse qu'il mit en bouche avec un plaisir non feint. « Hm, quand on ach faimch, ch´est un déliche ! » Il invita d'un geste les autres à venir se servir, puis il prit Tanis à part : « Bon, faut qu´on se décide sur la suite de la marche à suivre... On a pas beaucoup de possibilités. En plus faudrait voir c´qu´on fait avec l´autre là. » il désigna Hédérick du pouce.

L'homme presque chauve se sentant observé en profita pour parler : « Vous n´avez pas idée de ce que vous êtes en train de faire ! Je suis l´homme le plus important de Solace, et mon nom est connu jusque Haven ! Il vous en coûtera de me retenir. Mais si vous me relâchez tout de suite, je peux me montrer -éventuellement- clément ! » Il se débattait avec ses liens, mais inutilement...

La fatigue qui embrassait tout le groupe se faisait de plus en plus insistante... Flint n'hésita pas. Il se dirigea vers Hédérick et lui administra un magistral coup de poing qui renvoya le haut questeur vers une quête de connaissance onirique.

« Bon, voilà le problème est réglé dans l´immédiat. » dit-il en direction de Rivebise. Flint croisa les bras et se mit à attendre, comme plusieurs dans la grotte, des explications sur ce qui s'est passé ces dernières heures... Les deux premiers à devoir sans doute donner des explications étaient les deux membres des plaines. Les soins conférés à Laurana avait été sans équivoque. Même le meilleur des prestidigitateur ne pouvait refermer une plaie ouverte. Fichu nain ! Jamais content ! maugréa le kender sans qu'une parole ne sorte de sa bouche... Quand il s´agit de m´engueuler pour l´emprunt à durée indéterminée d´une arme utile au groupe alors là.... là... Il me passe un savon... Maintenant côté bouffe, il est pas v´nu s´plaindre le goinfre !!! N´empêches qu´il a pas été l´dernier à s´jeter d´ssus.... J´te jure !!! Non mais des fois !!!

Tass' ne pipa mot et alla vérifier que le chauve Hédérick dormait du sommeil du juste puis alla prêter main-forte à Flint dans sa demande d'explications auprès des gens des plaines...

Se rapprochant de ce dernier, il lui glissa à l'oreille : « Ch´uis avec toi Flint sur s´coup là... Mais arrête de me traiter de voleur ou je t´ouvre le ventre pour récupérer la saucisse (volée) que tu viens d´ingurgiter... Tu craches sur l´épée mais pas sur la bouffe alors... museau ! »

Puis Tass', tel un marionnettiste, tenta d'imiter la posture affirmée du nain et croisa ses mains sur sa poitrine, son hoopak dans le dos, défiant de sa petite taille les gens des plaines, bien peu loquaces à son goût... Flint allait réagir à la remarque de Tass. Sa bouche s'ouvrit, mais il ne dit rien et la ferma. Sans doute qu'un argument du genre : "je la garde pour la rendre à Théros quand on le reverra" ne ferait que donner raison au kender qui usait de cette excuse pour tous les "emprunts à long terme"... Et Flint ne voulait pas rentrer dans son jeu. De plus, avant que les compagnons ne retournent à Solace, il faudrait attendre quelques temps... S'ils y retournaient un jour...

Par contre le nain grommela un « Merci... » qui lui en coûta un peu. Alors qu'ils étaient là tous deux à se chamailler, Lunedor s'agenouilla aux côtés de Tass et lui mit la main sur l'épaule en lui demandant : « - Vous êtes blessé, ami ? » Puis elle fit glisser le bâton bleu contre le bras du kender qui se sentit revigoré ! Points de vie récupérés par Tass (1D8+5) => 3 + 5 = 8

Le nain lui se demandait quelle folie il en prenait à la belle barbare de se rapprocher tant que ça de Tass... Il risquait de lui "emprunter" quelque chose...

La fatigue, la tension des dernières heures, chassés de leur village d'enfance, la nervosité était à fleur de peau pour chacun. Tacitement, les uns et les autres comprirent que rien de bon ne pourrait sortir ce soir tant qu'un peu de repos ne serait pas prit. Dans la situation actuelle, les gobelins ne bougeront pas jusqu'ici tant que le temps ne se sera pas calmé à l'extérieur. Et vu comme c'était parti, il y en aura pour quelques heures. Autant en profiter. Chacun alla donc se reposer dans un coin de la grotte. Tanis s'esquiva en arguant prendre le premier tour de garde et que tous devaient se reposer. Flint s'assura que personne n'irait l'ennuyer et se coucha près de l'entrée, à quelques mètres de son ami. Même un nain bourru pouvait comprendre que des histoires de bonnes femmes ça risquait vite de partir en fête de succession gobeline*.

Après quelques trop courtes heures de repos, l'aube fit son apparition doucement. Il ne pleuvait plus mais de gros nuages gris couvraient totalement le ciel. Raistlin et Caramon étaient déjà réveillés, le premier occupé à travailler sur son grimoire, le second à faire des étirements et autres exercices physiques.



Dans son sommeil, la princesse aux cheveux d'or argentés s'agita soudain en criant : « Rivebise va mourir ! Rien ne pouvait être pire ! C’était cette certitude inaffrontable, Cette terrible vérité, Cette injustice insupportable Qui m’avait fait sauter !

Rivebise était revenu ! Secoué, épuisé, de douleurs perclus ; Redressé devant Arrowthorn en un défi muet, Brandissant bâton sculpté en vainqueur inattendu. Prêt à briser sur le champ nos usages désuets Pour moi, me prouvant son amour… et son étendue.

Rivebise va mourir ! … Avec moi ! Dans la fosse des condamnés, selon la loi. Vous vouliez faire de moi votre déesse : Autant alors m’arracher les yeux ! Impies, rendez moi aveugle à votre faiblesse : Ecrasez en moi esprit des aïeux et parole des dieux !

Rivebise restera derrière moi, et mes imprécations ! La première pierre fut lancée à mon front. Donnant sans fléchir le signal de la lapidation, Le chef Que-Shu jeta dans la fosse le bâton. Sans hésiter, Rivebise l’attrapa ; Dans le brouillard son bras protecteur m’entoura,

Rivebise… ne mourra pas… sans moi ! Me recroquevillant sur le grand sceptre de bois, Sous l’avalanche qui déchirait nos corps, Je l’étreignai sans remord. Dans ses bras, Dans mes bras.

Rivebise mourra vainqueur… Je lui offre mon âme et mon cœur ! Père, et tous les autres, puissiez vous vous pardonner ! Mon aimé, je suis désolée… Larme de sel et de sang mêlés Sur bâton, nous fit disparaître, dans un éclair bleuté ! »

Un bras protecteur autour de son cou… Torse puissant contre sa joue… Paupières brutalement levées… Yeux révulsés retrouvant contact avec la réalité, Et regard à jamais teinté de cet éclair bleuté, Lunedor sauta au cou de son fiancé : « Rivebise ! Tu ne m’avais pas abandonnée ! » La svelte nomade pressa contre son aimé Son corps, ses bras, ses lèvres, S’y soudant voluptueusement en un baiser Gorgé d’amour et plein de fièvre… Pour commencer cette journée Par un moment d’éternité… Bannie et en fuite, transie et heureuse, elle rit franchement, Son destin devant elle et Rivebise… vivant ! Son aimé, souriant d'un air un peu gêné, lui montrant d'un regard à la ronde ... qu'elle avait réveillé tout le monde.

  • Je pense que chacun comprend que lors de la mort du chef d´un village gobelin, les querelles de succession sont souvent animées...
    D'habitude empreint d'une curiosité maladive, Tass' ne sourcilla pas quand Lunedor fit glisser le bâton bleu qui effleura son bras.
    L'effet apaisant à lui procuré était une sensation nouvelle et agréable... unique ! il resta coi quelques instants ne comprenant pas trop ce qui lui arrivait, la magie étant quelque chose d'inconnu, donc dangereux à ses yeux.
Néanmoins la capacité magique du bâton vint pourfendre ses derniers à priori relatifs... Lui qui s'en remettait au temps et à la cicatrisation en cas de coup dur, un simple bâton effaçait d'un coup des jours de convalescence. Tass' avait du mal à appréhender cette sensation nouvelle mais n'en pipa mot, trop surpris qu'il était par la douce chaleur salvatrice qui envahissait son corps.

´tain ! C´est mieux que tout le repos de la terre son truc... Je comprends mieux pourquoi tant de gens voulaient s´approprier ce bâton magique...

Il fit donc un humble hochement de tête en guise de remerciement puis alla se coucher, las qu'il était de cette tumultueuse journée... Le temps avait passé et le repos n'avait pas été superflu. Kitiara avait encore en tête la remarque de Luarana sur sa féminité au réveil, qui la faisait vraiment sourire : en effet, les hommes eux ne s'y trompaient pas, ce qui prouvait que l'elfe ne comprenait pas grand chose à la vie. Qu'ils étaient donc pathétiques.

Elle laissa Hédérick bougonner dans son coin, se contentant de vérifier ses liens avant d'aller dormir, et laissa la nuit reposer son corps fatigué. Lorsque les ronflements furent devenus réguliers, elle se glissa néanmoins en-dehors de la grotte et entrepris de prendre un bain à la fraîcheur nocturne, elle qui en rêvait depuis le matin. Cela fait, elle se glissa vers Tanis qui montait la garde, afin de lui faire part de ses impressions :

Message secret pour Ame, zalfrost « Salut beau brun ! Eh, il ne faut pas sursauter comme ça, ce n´est que moi ! Quelle journée, hein ! » lui glissa-t-elle tandis qu´elle se séchait encore les cheveux. « Ecoute, je ne sais pas ce que tu penses de la situation, mais je t´avoue que je suis assez inquiète par l´allure de notre équipage. Nous sommes beaucoup trop nombreux pour être discrets, et nous n´avons même pas eu le temps de discuter des affaires qui nous intéressent. Je ne sais pas ce que tu penses de ce bâton bleu, mais c´est peut-être un signe des vrais dieux, la perplexité de Lunedor à la vue du ciel vide était d´ailleurs un bon indice à ce sujet. Les temps vont changer, crois-moi, et malgré tout, sache que je n´ai qu´un désir, rester près de toi ! Mais j´avoue être inquiète : intégrer Lunedor et Rivebise à notre groupe, passe encore, mais ces elfes ne sont vraiment pas à leur place. Ta demi-soeur n´a pas l´air d´avoir pris conscience que des événements graves se préparent, quand à Gilthanas, il m´a l´air plutôt plus dangereux pour ses amis que pour ses ennemis. Je crois qu´il vaudrait mieux les renvoyer à leurs pénates, les dangers que nous courrons méritent quelque subtilité et ils ne serviraient qu´à nous faire repérer. Je t´avoue que Sturm m´inquiète un peu également, il n´est plus le même depuis qu´il a découvert que les chevaliers Solamniques ne sont que des brigands, et c´est un fardeau de devoir le supporter sans cesse. » Elle se rapprocha un peu plus de lui et se recula jusqu´à ce qu´il n´ait d´autre solution que de la prendre dans ses bras ou de la laisser tomber. Puis, d´un air mutin, elle ajouta : « Quant à la route à prendre, je crois que nous n´avons pas bien le choix : Solace nous est interdit, les montagnes barrent le sud, il reste donc l´ouest, vers Haven. Mais les questeurs seront sans doute aussi bornés que cet Hédérick. Tu en penses quoi ? L´autre solution serait peut-être de comprendre d´où vient ce bâton, et la piste part de Que-Shu. Mais nos perdreaux ne semblent pas y être les bienvenus... » Laurana était dépitée. La traversée des eaux froides du lac et la nuit passée à somnoler dans une grotte avait refroidit quelque peu ses ardeurs. La vie douce et paisible parmi les siens lui manquait... Fuir devant des gobelins avait également égratigné sa fierté... Courir les chemins pour retrouver son amour l'avait exalté, mais visiblement Tanis l'ignorait de manière ostensible. La déception était grande, sans parler de la brune aux airs revêches de pimbêche qui se prenait pour l'amante du demi-elfe. peut-être celui-ci était il trop faible pour repousser les avances d'une pareille catin. Mais il était déshonorant pour une princesse de sang royal de considérer cette femme comme une rivale.

La nuit lui avait porté conseil, et sa décision était prise. Se rapprochant de son frère encore emmitouflé dans les couvertures, elle s'assit à demi à côté de lui. « Gilthanas, je crois que monde des hommes n´est pas pour nous ! Cette femme, malgré son manque évident d´éducation, a raison... Retournons en Qualinesti ! » déclara-t'elle à Gilthanas d'une voix solennelle. Glithanas s'était rapidement trouver un petit coin plus tranquille. Son passage dans l'eau avait pas mal refroidit ses ardeurs et comme en prime, Tanis avait choisis une autre femme que Laurana, l'affaire semblé réglée.

Sa sœur semblait avoir souffert du camouflet subit et c'est sans surprise qu'il la vit se rapprocher de lui au matin.

Elle essayait de jouer les dur, mais le grand frère qu'il était ne pouvait pas se faire tromper. D'un geste tendre, il posa sa main sur celle de Laurana.

« Je comprend petite sœur, ce n´est pas pour rien que nous avons couper les ponts avec eux. Tanis semble avoir trop vécu parmi les hommes et en avoir subit la lourde influence. »

Poussant un lourd soupir, le prince elfe se redresse et regarde la grotte. Curieux assemblage. Hommes, Nain, Kender, et même un prisonnier...

Rien a dire, la folie frappait le monde.

« Néanmoins, il y a quelques choses d´étrange dans se bâton de cristal bleu. Il a fait des miracles et nous pourrions profiter d´être ici pour en savoir plus et ne pas rentrer les mains vide à Qualinost. »

C'est à se moment la que la barbare se leva et se mit à hurler un chant d'apparence sans queue ni tête. En tout cas, en apparence, car en filigrane, Gilthanas compris que le bâton était apparu dans la tribu des barbares.

Et puits les constellations disparues...Bien des sombres présages.

« Attend un peu, je vais parler avec cette femme. »

Se levant avec calme, Gilthanas va rendre la couverture que Lunedor lui a donner. « Un grand merci pour ce réconfort dame des plaines. Je me nomme Gilthanas et je suis assez surpris de ce que je perçoit de se bâton, pouvez vous nous en dire plus je vous prie ? » Message secret pour Gobelure, zalfrost Lorsque Kitiara vint à lui, Tanis n´hésita pas une seconde à la prendre dans ses bras, trop absorbé par ses réflexions, il avait agi sans réfléchir comme par réflexe, sans montrer de véritable chaleur. Il écoutait en revanche avec attention ce que disait la belle guerrière mêlant ses remarques aux siennes pour pouvoir éclaircir la situation. Après un long silence il répondit en ces termes : « Tu as raison la seul route que nous puissions suivre nous conduit vers l´ouest c´est donc la que nous irons. Pour ce qui est de notre colis et bien nous le réveillerons demain pour glaner les quelques informations qu´il pourra nous donner, puis nous l´abandonnerons, il se débrouillera nous ne pouvons nous charger d´un tel poids. Quant aux autres, et bien, ils ont tous vu le bâton et aucun ne voudrait abandonner alors que nous touchons au but de notre quête, tous sont dignes de confiance y compris Laurana et Gilthanas, ceci dit je leurs conseillerez de rentrer mais c´est à eux de choisir. Pour Sturm, nous sommes ses amis et ce n´est as parce qu´il vit un moment difficile que nous devons l´abandonner au contraire, il faudra d´ailleurs que tu me contes en détails votre périple.

Enfin, oui, je le crois le monde change mais il n´y a pas de raison de s´inquiéter, tu as vu comme moi les miracles de cette nuit, et puis maintenant que nous sommes réunis, nous n´avons plus rien à craindre. » Et il ponctua sa dernière phrase d´un baiser final.

Si ça te gêne pas je passe direct au matin pour nous synchroniser avec les autres.

Le vent matinal et chargé d'une humidité froide et vivifiante frappait le dos de Tanis qui émerveillé écoutait avec une attention naïve le chant de Lunedor. Puis revenant à lui il s'en alla réveiller leur prisonnier d'un coup de pied puis s'assurant qu'il est conscient il coupa court à l'interrogatoire naissant de Gilthanas :

« Allons, notre amie aura tout le temps d´éclaircir certains détails durant notre voyage, nous devons nous préparer à partir, nous descendrons la rivière vers le sud avec les barques, Kitiara prend cet homme et va avec tes frères essayer de le faire parler s´il te plaît, aller dans la forêt, puis une fois qu´il aura parlé et bien assommes le de nouveau ou ligote le, nous l´abandonnons ici. »

Tanis attendit alors patiemment que le prisonnier soit sorti de la grotte avant de continuer :

« Bon en réalité nous iront vers l´ouest, nous suivront la route de Haven, Tass et Rivebise seraient bien aimable s´ils voulaient bien faire couler les barques ou les faire disparaître d´une quelconque autre manière de façon à faire croire que nous avons décidé de les prendre. Quand il retournera au village, l´assommé lancera ses gobelins sur le mauvais chemin et nous seront tranquille, au mons pour un moment, le seul problème, c´est que comme il a plu nous allons laisser des traces, je ne vois pas de solution à ce problème, nous n´avons qu´à espérer qu´ils ne les voient pas. »

Son plan comportait de nombreuses failles et avait de grandes chances de ne pas aboutir mais au moins il aura essayé.

« Gilthanas, Laurana, vous allez devoir nous accompagner au moins temporairement, puis vous pourrez sans doute rentrer chez vous, je ne vous force à rien et pour ne rien vous cacher je suis très heureux de vous revoir après tant d´années mais les circonstances ne se prêtent pas à pareil retrouvailles et de graves dangers nous guettent manifestement, alors je vous en conjure dés que vous le pourrez, rentrez à la maison. » Le plan de Tanis, même imparfait, ne pouvait être mieux aux yeux de Rivebise, vu les circonstances. Le demi-Elfe venait de lui demander d'aller faire couler les barques. Cela serait aisé. Un grand coup d'épée afin de trouer la pirogue et le tour serait joué.

Mais il ne savait pas si il devait s'éloigner ne serait-ce qu'un moment de Lunedor. Il tenait encore son aimée entre ses bras suite à sa précédente étreinte.

Perdu, il posa les yeux dans ceux de la seule personne qui pourrait lui donner la réponse. Et le guerrier la trouva. Lunedor tenait à accorder sa confiance à ceux qui les avait aidé à s'enfuir sans rien demander. De plus, ses actes avaient largement prouvé que ses espoirs n'étaient pas à sens unique: elle n'avait pas hésité une seconde à secourir ceux qui étaient dans le besoin durant cette course interminable. Lui qu'avait-il fait à part se préoccuper uniquement d'elle?

Certes, son but premier est de la protéger. Mais Rivebise pourra-t-il être toujours présent, aux soins de sa dulcinée? Et si jamais il lui arrivait quelque chose, qui la protégerait à sa place?

Il devait acquérir la confiance de chacun. Fixant une dernière fois la prunelle des yeux de Lunedor, il déposa un ultime baiser sur ses lèvres avant de se libérer de son étreinte.

Cet homme avait ce quelque chose en plus dont Rivebise ne parvenait pas à décrire. Il avait le don de... partager son courage, sa volonté à travers ses paroles...

Il tourna la tête vers Tanis et acquiesça fermement en oscillant le chef. Il dégaina épée et bouclier et fit signe au Kender de le suivre.

Enfin, il se trottina vers la sortie de la caverne, pressé d'en finir avec ça. Le cauchemar avait été de nouveau si intense... l'avalanche si terrible... que la plaie à son front se remit à battre... comme si elle venait de s'ouvrir... Lunedor se retrouva dans les bras de son aimé... dans un miracle renouvelé ! L'étreinte passionnée acheva de la convaincre qu'elle était bien vivante, sang battant chaleureusement à ses tempes... entre autres... Rivebise lui caressa doucement le cou pour lui faire tourner la tête, et découvrir tous les regards tournés vers eux... Restant accrochée à son colosse, elle haussa les sourcils avec innocence... après tout, c'était resté très convenable, jusque là... La souple silhouette de l'homme elfique se découpa sur la clarté du ciel matinal, à l'entrée de leur abri. Il prit alors la parole, auréolé de la lumière de l'aube et des scintillements immobiles des esprits anciens... comme lorsqu'il était apparu à l'auberge. Cet instant était écrit, lui aussi... La porteuse du bâton divin saisissait pleinement l'importance du moment... faisant taire ses propres interrogations pour le laisser achever son intervention. Elle échangea un regard avec son fiancé, baissant les paupières en plein accord... et profitant joyeusement du baiser donné. Elle aurait voulu demander au prisonnier comment pouvait il connaître l'existence du bâton, apparu pour la première fois l'avant veille, à des centaines de lieues de Solace ?!? et qui le voulait au point de menacer la ville aux grands valloniers ?!? et depuis quand les gobelins faisaient la police chez les humains ?!?... mais c'était aux Solaciens de régler cela. Son colosse se détacha d'elle, avec une visible hésitation, qu'elle partagea au plus profond d'elle-même... et il partit accomplir sa tache avec son laconisme habituel. Elle ramassa prestement le "Don d'azur" qui avait retrouvé son aspect de bâton de bois ordinaire, et se leva à sa suite. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle réalisa la présence si proche de l'elfe blond, avec ses propres questions... « - Tout à l´heure, si vous voulez bien, » répondit elle en masquant son agacement, ne voulant pas se séparer de Rivebise qui sortait. Ils n'avaient pas leurs propres affaires à régler d'abord, entre elfes et humain elfique ? Elle salua le Kender au passage : « - Alors ami, allez vous mieux, maintenant ? Ou voulez vous me montrer ce qu´il reste de votre blessure ? » Lui faisant signe de les suivre, elle rattrapa en trois bonds agile son géant, lui saisissant la main pour l'entraîner joyeusement : « - Allons-y ! On en profitera pour prendre un bon bain... » Elle retroussa son nez en frémissant des narines avec une moue moqueuse, ajoutant : « - ...et tu en as bien besoin !!! » Le kender n'aime pas avoir à remercier... Cela vous rend redevable envers quelqu'un et créé un lien de dépendance. Il n'était pas dans les us et coutumes du petit peuple d'avoir ce genre de fardeau à gérer. Malgré les réprimandes de Papa Flint de la veille, Tass' était bien disposé à l'égard de Lunedor. Sa magie était puissante et son histoire d'amour l'avait un peu ému... Il s'attarda quelques instants sur la folie qui conduisait des Grands-Pas à faire montre de leurs sentiments amoureux au milieu d'une telle situation. Le pragmatisme des kenders se heurtait à cette... futile sensiblerie quand l'heure était à la tactique, à la vitesse de réaction et la surprise. Autant de concepts qui ne semblaient guère émouvoir ces humains.

D'un coup d'un seul, Tass' se mit à se demander si, dans un tel monde de brutes, quelques grammes de finesse et d'amour ne serait pas la vraie réponse à tous ces conflits... Les gobelinoïdes ne l'entendraient surement pas de cette oreille mais qu'importe...

Un sourire attendrit le regard sans âge du kender. Son côté espiègle lui donna une idée, aussitôt mise en pratique en réponse à la question de Lunedor :

Sa main déjà dans son sac, il chercha l'objet d'une de ses anciennes rapines. Un truc qui avait dû lui attirer l'oeil sans pour autant qu'il y trouve un usage personnel. Quelque chose d'original, assez en tout cas pour faire la corrélation entre elle et ledit...truc.

Où est-ce que j´ai rangé c´truc déjà ? Le machin qui f´sait d´la jolie musique avant que c´te crétin abandonne son instrument à la portée d´agiles doigts de Kender... J´lai rangé avec le truc pointu dans son étui... J´aime bien cet objet, c´est petit et semble fait pour les voyages... Pourvu qu´ça lui plaise...

Le kender attira alors l'attention de Lunedor de sa petite voix, fluette à volonté selon l'occasion...

« Psst .... Lunedor... J´ai ça pour toi... Mais ne dit rien à Flint hein... Marre de m´faire engueuler... »

Et tendit une petite viole de voyage et son archet, rangés dans un petit étui en cuir, étudié pour les pérégrinations de tout artiste qui se respecte. L'étui était quelconque mais, de mémoire, la viole était sculptée à même le bois de discrets liserets évoquant la vigne, les bacchanales romaines et l'invitation au voyage. L'origine d'un tel objet était cependant inconnue du kender...

pourcentage trouver objet (1d100) => 22 = 22

Sans rien ajouter de ce qui venait de se passer, le kender lui tendit ses bras, faisant mine que ses blessures étaient en grande partie refermées... « Oui, ça se referme comme après huit jours complets de repos avec une cure de soupe de navets !!! » Hhm ? oui... la soupe de navets... une diète pour les blessés à l´abdomen !... La curiosité fit s’arrêter Lunedor, qui, calant Don d'Azur debout contre son épaule, avança ses mains pour délicatement saisir l’instrument étrange… et son petit archet, dont elle commença à jouer, comme s’il lui avait toujours appartenu…en tirant d'emblée un son poignant, puis un autre, plus triste encore… annonçant le chant… la chanson de Lunedor, qui submergea sa mémoire… « - Oh ? Petit démon… comment pouviez vous savoir…?!? » La princesse retint ses larmes et élargit son sourire : « - Tass ? Est-ce bien votre nom, ami ? Comment puis-je vous remercier, coquin petit bonhomme du lointain Ergoth ? Soyez béni, et pardonné de vos frasques passées… vous-même, avez donc un rôle à jouer ?!? Ceci…est un don… précieux, qui est la clé d’un mystère que vous venez de me dévoiler ! » La princesse Que-Shu connaissait peu de choses du petit peuple… mais savait l’importance qu’ils attachaient aux liens familiaux… l’amitié était comme filiation pour cette humanité si fantasque et controversée…et à la vie plus longue que les Abanasiniens. Elle chercha à traduire cela, avec émotion et empathie : -« Je vous en remercie…voilà qui va m’aider à m’expliquer devant tous, bientôt… me voici votre obligée… et si vous choisissez de nous accompagner, laissez-moi privilège d’être votre cousine… ou votre nièce, selon votre âge... avec quelques talents de guérisseuse, toujours utiles… » Elle serra l’avant bras du Kender (l’accolade ne devait pas être de sa tradition…) le gratifiant d'un clin d’œil complice, avant de reprendre le chemin avec Rivebise vers les barques amarrées; et fit signe de les rejoindre, remettant en son étui le petit et précieux instrument… qui remplirait bientôt son rôle prédestiné. Après un temps de visible réflexion, Gilthanas se tourne vers Tanis. Il est clair que l'elfe fait un effort de politesse, sa bonne éducation l'obligeant à cela.

Beaucoup de chose semble se passer dans la tête de l'elfe avant qu'il ne réponde.

« Tanthalass, je suis désolé de m´opposer à ton idée et je n´ai pas l´intention de vous faire perdre trop de temps, mais j´aimerais en savoir plus sur cette objet avant de fixer mon chemin.

La nuit nous a apporter le repos et je propose que nous mettions quelques minutes de cette matinée à propos pour décider de manière plus posés nos choix. »

Se retournant à nouveau vers la femme des plaines, il reprend avec une dignité toutes protocolaire. « Dame des plaines, loin de moi l´idée de vous embêter, mais comprenez que l´objet que vous possédez, et les pouvoirs dont vous venez de faire montre grâce à lui, demande des explications.

Je ne me suis pas présenter formellement.Permettez moi de le faire : Gilthanas, fils de l´Orateur du soleil du Qualinesti. »

Il s'incline brièvement. « Vous n´êtes peut être pas au courant de nos titres. Mais l´orateur du soleil est le chef de notre peuple. Il serait donc plus qu´important que je sache ce qu´il en est de ce bâton.

En me parlant, vous parlez à un représentant officiel d´une nation en entier. Voir un futur protecteur pour vous et votre compagnon. » La Que-shu délirait. Non pas un délire, un rêve... une vision du passé...

Raistlin resta songeur. Tanis donna ses ordres. Ah, revoilà le Tanis que je connais. Un peu plus est mon abruti de frère devenait le chef.

Après s'être relevé, le mage referma son grimoire et le rangea dans son sac, tout en déclarant de sa voix toujours si mystérieuse et,cette fois, irritée : « Pas moyen de réviser ses sorts. Très bien, Nous allons voir, ce que cet Hédérick pourra nous dire. Kitiara, Caramon, allons-y. »

-

Une fois dehors, après avoir marché un moment dans la forêt, pointant un arbre, le mage ordonna à son jumeau :

« Ligote-le Caramon. »

Son frère s'exécuta, malgré les supplices du questeur.

« Alors, pourquoi recherches-tu ce bâton ? » Dans son coin, Sturm n'avait pas beaucoup ouvert la bouche depuis leur fuite de Solace. Un temps il avait songé confronter ses compagnons pour comprendre leur attitude dans l'auberge, mais il avait fini par laisser tomber cette idée, il y avait déjà trop de tensions. Jeter de l'huile sur le feu n'arrangeait jamais les choses. Il se contenta d'observer, d'écouter.

Ils étaient nombreux. Peut-être trop. Les conversation allez et venez. De nombreuses questions restaient sans réponses. Encore une fois, il s'interrogea sur la présence des elfes se demandant ce que Laurana et son frère pouvaient bien faire ici.

Aussi, puisque personne n'en avait parlé, il finit par déduire qu'aucun de ses compagnons n'avaient réussi dans sa quête. Il s'étonna de voir à quel point ils avaient tous la mémoire courte. S'ils s'étaient retrouvés à Solace c'était, au-delà du simple plaisir de se revoir, pour faire le point sur leurs découvertes. Visiblement, tous avaient échoué.

L'espoir du chevalier était désormais personnifié par Lundedor. Le bâton qu'elle portait été peut-être la clef de sa quête. L'errance n'avait peut-être pas été vaine. Il décida de faire un serment silencieux : il suivra la dame des plaine et la protégera jusqu'à ce qu'il ait identifié la source du pouvoir de son bâton. Derrière cette lumière bleue, c'était peut-être les dieux qui se manifestaient.

Gilthanas avait fini par questionner la dame sur son bâton. Sturm attendait la réponse avec impatience. Il fallait qu'elle révèle tout son savoir sur cet objet, sa provenance en particulier. Son cœur s'était arrêté de battre ! La voix de son aimé s'était élevée et le ton de celle-ci était rien que moins que glacial pour l'oreille pointue de Laurana. Elle s'était attendue à des retrouvailles empreintes de passion et de retenue mêlées à une pointe de romantisme exacerbé. Au lieu de cela, rien ! Ou si, plutôt le message subliminal qu'elle pourrait retourner à ses forêts dès que l'occasion se présenterait ! La colère et la déception se partageaient son âme... Elle qui avait fait tout ce chemin et prit tant de risques pour le retrouver n'avait même pas eu droit à un seul regard ni à la moindre attention de sa part. L'amertume au bord des lèvres, elle s'adressa à lui comme si cela devait être la dernière fois...

En elfe « Tanthalas Quisif-Nan Pah´s ! Peut-être avez vous oublié qui je suis et si vous n´éprouvez visiblement rien dans votre cœur envers moi, au moins auriez vous pu avoir la décence de manifester un peu de chaleur de me retrouver en ce lieu auprès de vous ! Mais visiblement, cela est trop vous demander, et vous me congédiez comme si je n´étais qu´une vulgaire servante, une femme comme celle à qui vous montrer tant d´égard et qui n´est rien d´autre qu´une fille de taverne qui aime lever le coude avec moultes soiffards de son acabit ! Je vous ai jugé bien haut pour faire de vous l´élu de mon cœur, alors que vous me traitez plus bas que terre ! Les Dieux sont descendus du Ciel ! Peut-être ont ils été comme moi déçus de trop attendre de ceux qui ne peuvent leur manifester suffisamment d´amour et de respect ! »

Les yeux de la jeune elfe brillaient et Tanis savait que les larmes n'étaient pas loin, même si la princesse se drapait dans sa fierté, refusant de trop céder à l'émotion devant tant de regards étrangers. Loin de la sensiblerie dont faisait preuve en cet instant Lauranna, Kitiara s'était éloignée en compagnie de ses frères et d'Hédérik. Elle avait juste objecté avant de se livrer à l'interrogatoire qu'il serait hasardeux de continuer à se promener avec l'intrus. « Je ne suis pas d´accord avec toi, Tanis, nous avons assez de fardeaux comme ça à nous trimballer sans s´encombrer d´un nouvel étranger à notre groupe. Imagine bien qu´il entendra tout ce qu´on aura à se raconter sur la quête des anciens dieux, et je veux pas de ça ! Non, nous devons nous en débarrasser un fois qu´il nous aura craché son secret, encore que je doute qu´il sache grand chose, loqueteux comme il est. »

Elle s'était alors engagée dans le sous-bois, savourant la douce tiédeur de l'automne à l'aune de la brise qui soufflait par-dessus le lac. La journée s'annonçait belle, il ne lui manquait pour l'instant que la douceur du sang qui coule pour qu'elle soit parfaite. Heureusement, ce serait chose bientôt faite. Elle suivit donc les garçons, ou plutôt resta aux côtés de Raistlin tandis que Caramon malmenait son prisonnier. Avec curiosité, elle regarda comment ce dernier attachait Hédérik sous les objurgations de son frère. Le doux Caramon ainsi avait gagné en nervosité, c'était pour plaire à sa soeur. Lorsqu'il eut fini de s'acharner sur Hédérick, Kitiara s'avança à la hauteur de l'indésirable, de façon à ce que sa poitrine ne soit plus qu'à quelques centimètres des yeux de ce dernier et qu'elle surprit son regard lubrique.

Alors, sans prévenir, elle se trouva la main munie d'une dague qu'elle appuya sur la gorge de leur piteux prisonnier. Un geste, et la journée serait enfin baptisée comme il se devait. « Dans les yeux ! Tu me regardes dans les yeux ! Alors, on fait moins le malin. C´est facile de pincer les fesse de Tika à la taverne, hein ! C´est facile ! Mais t´as pas de chances, parce que Tika, c´est la copine du grand, là ! Et t´as remarqué, il te veut pas de bien ! » Elle jeta un oeil du côté de Caramon pour voir s'il aurait la présence d'esprit de faire un peu le méchant, afin de rendre la situation crédible.

Elle reporta toute sa morgue vers le déchet humain en se demandant s'il finirait par uriner sous lui avant ou après lui avoir répondu. Et pour commencer la fête, elle s'offrit son meilleur sourire. « Tu vois, on a pas toujours de la chance dans la vie ! Mais tu peux encore t´en tirer à bon compte. Tu nous dis tout ce que tu sais sur ce bâton, et on te laisse derrière nous. » Il ne s'agissait pas qu'il se sente en position de force, aussi lui marcha-t-elle sur le pied comme pour lui rappeler la place où il devait se tenir. « Tout ce que tu sais, j´ai dit ! D´où il vient, ce qu´il est, pourquoi tu le cherches, ce que tu vas en faire si tu le trouves, ce que les gobs vont en faire si c´est eux qui l´ont. Tout. Sinon... Je te livre à lui », elle désigna Caramon « Et ça va pas être beau à voir ! »

=Intimidation (1d20+12) => 4 + 12 = 16

Elle avait peut-être un peu forcé sur la situation, Caramon n'était finalement pas aussi crédible qu'il l'aurait pu pour ce rôle-là. Le jeune homme fit comme demandé et emmena le prisonnier à l'abri des regards pour l'interroger. Il était à la fois heureux et gêné de participer à l'acte de la pièce qui allait se jouer dans le sous-bois. Par sa présence, il pourrait s'assurer que les limites ne seraient pas dépassées par son jumeau comme sa demi-soeur qui pouvaient les franchir avec beaucoup moins de scrupules que lui. Surtout, si la colère prenait le pas. D'un autre côté, les informations qu'il fallait soutirer ne seraient pas obtenues sans faire appel à des moyens plus percutants et convaincants que de simples paroles.

Une fois sur place, il vérifia consciencieusement les liens, fit un pas en retrait et prit un air aussi dur et menaçant que possible pour donner le change. Intimidation (1d20+9) => 10 + 9 = 19

Puis, quand Kitiara prononça le nom de Tika, son sang ne fit qu'un tour ... Il blémit de fureur, mais contrairement aux apparences, ce n'était pas à l'encontre d'Hédérick qu'il en avait, c'était contre Kitiara !

La salope, elle l´a fait exprès pour qu´on le tue ! Maintenant qu´il connaît mon lien avec Tika, si ce type rentre au village elle sera en danger !

Il jeta un regard noir à sa soeur puis sa colère explosa : « Bravo Kit, toi qui ne voulais pas de fardeau ! A mon retour, on sera un de plus !

Je repars au village chercher Tika, maintenant que tu as mis sa vie en danger, je n´ai plus d´autre choix.

Putain c´est pas possible ça ! Ton entêtement et ton égoïsme nous perdront. »

Enfin, il termina par une remarque à l'intention du prisonnier : « Je te laisse aux bons soins de cette femme, je te conseille de tout lui dire et vite car ta survie en dépend. Elle obtient toujours ce qu´elle veut ! ... Sache que personne ne compte pour elle, même pas sa famille. Alors, imagine ce que ta vie peut représenter à ses yeux. »

Il tourna alors les talons et d'un pas énergique et décidé, il revint au campement. Là il constata avec stupeur et consternation que certaines barques avaient déjà été sabordées. Sans un mot, il prépara son équipement, adressa un regard au reste du groupe et leur fit part de son intention. « Il n´est pas question de tuer cet homme. Je repars pour Sollace. La vie de Tika est en jeu, je n´ai pas la choix ! Si aucune barque n´est utilisable, je descendrai au le sud en longeant le lac, je ne sais combien de temps ça me prendra, Ce n´est pas la peine de m´accompagner, un homme seul a plus de chances de s´en tirer.

Dites moi où vous allez, je tâcherai de vous rejoindre, je pense le faire d´ici deux jours.

Tanis, Flint, je vous demande de veiller sur mon frère et d´en prendre soin. »

Il se dirigea alors vers la rive et inspecta les barques. Rivebise et Lunedor, accompagnés de Tass, partirent donc vers le lac accomplir leur tâche. Au passage, un échange avait eu lieu entre le Kender et Lunedor, échange ayant échappé aux yeux du colosse. Quoiqu'il en soit, la belle blonde en semblait ravi.

Quelques minutes de marches suffirent pour retrouver les barques, d'autant plus que le Kender avait l'oeil. De simples coups d'œil, il sut retrouver les embarcations sans encombre. Le chemin avait paru long à Rivebise. Mais quoi de plus normal quand ils l'avaient emprunté pour la première fois en courant, accueilli par une pluie torrentielle ?

Instantanément, Rivebise s'exécuta. Il déposa son bouclier et ses armures encombrantes sur la plage, les laissant aux bons soins de Lunedor, et avança en direction des pirogues, torse dérobé et épée en main.

Il saisit la première et la poussa sur l'eau, créant de légers remous sur les eaux paisibles du lac. Rivebise s'immergea à son tour. L'eau plus que rafraichissante lui fit tout de même un bien fou. Il se frotta rapidement la figure avant de pousser un peu plus loin la barque, là où le fond la laisserait invisible.

Il leva son arme en l'air et d'un coup d'estoc vertical, il rabattit la pointe de la lame sur le plancher de la pirogue qui se perça aisément. L'eau pénétrait déjà à travers la brèche, laissant encore un peu de temps à Rivebise pour renvoyer couler l'embarcation un peu plus loin.

En peu de temps, la pirogue sombra...

Plus que deux.

Retournant sur la rive en chercher une autre, les sens protecteurs de Rivebise s'avivèrent. Quelque chose avait bougé un peu plus loin. Rivebise fronça les sourcils afin de mieux voir mais... rien. Le guerrier en faisait peut être trop et se remit au travail.

Caramon, ayant échappé au regard du colosse, s'éloigna du lac et rejoignit ses compagnons dans la caverne. L'esprit empli de la musique libérée en deux coups d'archets grâce à la générosité du malicieux kender, Lunedor n'avait pas vu le temps passer... En ce début de matinée, la surface argentée de Crystalmir faisait danser en miroir les esprits de l'eau, les esprits de l'air... la vie n'était jamais au repos et débordait de Krynn... pour l'instant. Accrochée des deux mains à Don d'azur en sa forme de bois sculpté, la princesse mettait de l'ordre en ses pensées bouleversées. Le craquement brutal la ramena sur la berge. Non ! Leur monde ne serait pas dévoré ! Les Dieux ne les avaient pas complètement abandonnés. Elle planta le bâton dans la terre détrempée. Rivebise poussait la barque sabotée pour l'envoyer couler plus au large. Elle se débarrassa de son pourpoint de cuir et faillit l'accrocher tout naturellement... se ravisant à temps, elle rit joyeusement et fit une grande révérence, fort incongrue, au divin sceptre qui méritait meilleur rôle que celui de porte manteau.Tass écarquillait déjà les yeux... et resta coi quand la princesse abandonna également au sol mocassins, jambières et braies de cuir... les joues du petit homme devenant presque aussi rouges que les petits carrés de tissu carmin servant de pagne et de chemisette.. tenue d'été chez les Que-Shu. Sans la moindre gêne, la princesse défaisait ses tresses, pour libérer ses cheveux aux reflets argentés, avançant sans hésiter dans le lac vers son colosse ruisselant. Elle affrontait joyeusement les eaux froides pour atteindre au plus vite le torse musclé et les puissants bras qui sauraient -très bien- la réchauffer. Les barques pouvaient attendre... Les "négociations" commençaient assez mal... Caramon s'en allait pour sauver une simple serveuse...

Sans même se retourner pour parler à son frère, Raistlin l'insulta : « Abruti. Reste ici. Ça ne vaut pas la peine qu´on s´occupe d´elle. » Le mage attendit la réponse du colosse, en vain. Il était déjà parti, et n'avait sans doute rien entendu. « Abruti » pestiférât-il pour lui même.

Le départ du guerrier avait laissé comme un vide, plus personne ne parla. Jusqu'à ce que le sorcier brisa le silence. « Hé bien ! ma soeur, nous allons devoir faire le travail seul. Alors, réponds nous, que sais-tu du bâton ! » Flint ronflait tranquillement. A une autre époque il aurait eu sans doute quelques bleus dans les côtes ici et là, à cause des coups de coude de ses compagnons à la recherche d'un peu de sommeil... Mais la fatigue avait été tellement forte que personne n'avait eu de mal à s'endormir.

Au petit matin le nain fut réveillé par les cris de Lunedor. Il écouta en silence les mots qu'elle prononçait, estomaqué. Lorsque la barbare des plaines se rendit compte de ce qui venait de se passer, le nain se détourna, essayant de faire comme s'il n'avait rien comprit ou entendu. Les rougeurs de son visage ne trompaient pas, il était un peu gêné devant ces révélations "personnelles". Flint n'avait jamais vraiment aimé aborder les sentiments. Il se cachait derrière un masque de râleur et de brute. Mais ses amis n'étaient pas dupes...

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Il fut assez ennuyé qu'on se souvienne de lui et grimaça quand Tanis le désigna. Inquiet, il vit Caramon se tourner vers lui. « Je euh, suis un haut questeur. Vous ne pouv... » Le puissant Majere le poussa à l'extérieur, accompagné de Raistlin et Kitiara.

Malmené, Hédérick tomba lourdement sur son arrière train en grimaçant. Sans doute qu'il ne pourra plus s'assoir sans en faire une pendant plusieurs jours... S'il vit encore d'ici là ! Cette pensée décomposa son visage. Kitiara et Caramon prirent des postures dominantes, inquiétantes même pour le questeur. Mais son regard semblait aussi craindre l'étrange homme malingre aux pupilles sablées... Il commençait à peine à bredouiller quelques mots incompréhensibles que Caramon explosa. Hédérick en garda la bouche ouverte marmonnant un « N...non j...je... » tout en se saisissant de crainte à chaque phrase de la montagne de muscles.

Puis il ne parla plus jusqu'à ce que le visage horrible du plus terrible des frères Majere se tourne vers lui. Il déglutit péniblement et commença à répondre assez rapidement, en trébuchant à plusieurs reprises avec les mots, inquiet pour son futur...

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« T...tout-ce-q..que-je-sais, c´est-que-des-hommes-étranges-veulent-le-récupérer. » -il reprit sa respiration et déglutit à nouveau avant de continuer- « "ils" ont-promis-d..de euh-détruire-Solace-si-le-bâton-y-était-retrouvé-caché. Nous-devons-le-remettre-immédiatement-à-ses-propriétaires ! » -Face aux yeux insistants il continua encore- « D´étranges hommes portant des cagoules, ils...ils vont vraiment nous épargner si on leur remet le bâton. Ils seront sans pitié...Pitié...j...je dirais rien...Non, j..je mentirais. Je leur dirai que vous êtes partis vers l´ouest et non vers l´est j... » Il s'arrêta, comprenant qu'il venait de confirmer qu'il avait bien entendu Tanis parler...

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Flint sursauta en entendant Caramon. Ses pommettes rougirent quand il entendit le Majere parler d'aller rejoindre Tika. Il se tourna vers Tanis, quémandant silencieusement une réaction du demi-elfe en espérant que ce dernier arrangerait le bazar... Il savait que si lui parlait, il ferait plus de bien que de mal... Psychologie (1d20+7) => 15 + 7 = 22

Sans mot dire, le magicien écouta le questeur... Non, il écouta le "haut"-questeur. Enfin... Dans cette situation, on ne pouvait plus parlé de "haut". Des hommes en cagoules. Ils prennent soin à ce qu´on ne sache pas qui il sont... Quand Hédérick proposa de mentir, Raistlin remarqua : Tanis n´est pas assez idiot pour révéler notre destination. Surtout, si il veut qu´on le laisse en vie. Et oui, nous on a pas entendu le vrai plan. Les solutions à ce problème était au nombre de trois : La première solution consistait à lui dire d'indiquer une autre direction, en espérant qu'il ne se rendrait compte de rien. La deuxième, tout aussi risquée, était d'espérer qu'il indique la "bonne" direction. Et la solution la plus simple revenait à le tuer... Naturellement, les solutions une et deux ne peuvent marcher que si Tanis avait menti.

Mais avant d'en arriver à cette extrémité, il fallait continuer à lui sortir les vers du nez. « Tu n´as rien d´autre à nous dire, Tu es sûr ? » Tout en déclarant ses phrases avec cette voix étrange et terrifiante, il pencha légèrement le visage pour que l'interrogé puisse voir son visage. Un visage doré, aux cheveux argentés, mais le plus effrayant était dans ses yeux. Ses pupilles étaient en forme de sabliers. Aussi étrange qu'effrayant.

Raistlin, le plus frêle des deux jumeaux et à la fois le plus cruel, remarqua qu'Hédérick regardait Kitiara. Un regard qui implorait pitié. Il ne savait pas qui était sa soeur. Le robe rouge se mit à rire, un rire horrible qui glaçait le sang rien qu'à l'entendre...

Intimidation (1d20) => 3 = 3 Message secret pour Faran, Parsi Les yeux d´Hédérick roulèrent plusieurs fois en direction de Kitiara, semblant supplier plus particulièrement à la belle brune de l´épargner ou de faire quelque chose pour l´aider.

@Faran : tu peux éditer ton texte ci dessus en fonction de cette information si tu le trouve nécessaire.

À la question insistante de Raistlin, Hédérick se tourna vers Kitiara, puis recroisa les pupilles du mage avant de baisser la tête. « Ils vont tous nous tuer si nous ne rendons pas ce bâton... » Tout en parlant sa tête balançait de gauche à droite, fermé à tout autre possibilité... En d'autres temps, en d'autres lieux, si lointains et merveilleux qu'on aurait dit des rêves, Tanis avait aimé Laurana, d'un amour sincère et passionné. Mais lentement des obstacles les avaient écarté l'un de l'autre, sournoisement on avait enchaîné leur amour, et ces chaînes froides et raisonnables avaient jeté la tendre passion au fond d'un cachot où elle avait finit bercée par le passage du temps et la distance qui séparait les deux coeurs par s'endormir d'un sommeil si profond qu'on l'aurait cru morte. Mais elle s'était réveillée, elle avait secoué sa cage et ébranlé la volonté de fer de Tanis, émue par les plaintes de Laurana elle avait rappelé un instant au demi elfe ce qu'il avait été, ce qu'ils avaient été. Un instant comme il l'avait fait autrefois, il avait d'un regard goûté le miel de ses cheveux, écouté la symphonie de ses yeux et senti la caresse de sa voix.

Mais l'heure de la liberté n'était pas encore venu, les chaînes de sa volonté se firent plus serrées et sa passion tût les sentiments qui un instant l'avait envahi.

Ému, il ne pu que bredouiller maladroitement : « Je suis désolé... je ...je »

Des éclats de voix à l'extérieur de la grotte lui fournirent une excuse pour se soustraire à la périlleuse situation. Caramon souhaitait retourner au village pour aller chercher Tika, la vie de celle-ci risquait d'être mise en danger si le questeur rentrait à Solace. La situation était trés complexe et il fallait réfléchir vite. Tanis suivit le Guerrier et l'arrêta :

« Caramon, tu ne peux retourner en plein jour à Solace, c´est trop dangereux et nous ne pouvons laissez notre prisonnier derrière nous tant que tu seras parti, imagines qu´il revienne à Solace avant que tu n´ai trouvé Tika, vous seriez tout deux en grand danger, enfin on ne peut pas attendre trop longtemps ici, nous risquons d´être repérés. »

Il s'était posté devant Caramon pour l'empêcher d'avancer et continua sur un ton qui se voulait le plus rassurant possible : « Fais-moi confiance, Caramon, Tika ne risquera rien, le prisonnier viendra avec nous, tant pis s´il nous ralentit un peu, nous n´avons pas le choix. »

Ce serait un mensonge que de dire que l'idée d'assassiner Hederick n'était pas passé par l'esprit de Tanis, mais il l'avait repoussé sans peine aucune. Message secret pour Gilgamesh Tass se trouvait avec les deux barbares des plaines quand son attention curieuse se tourna vers le lac et son eau. Il releva les yeux en direction de la ligne lointaine menant à Solace -le voie navale même qu´ils avaient empruntés la vieille- et y repéra trois petits points noirs. À mieux y regarder, le kender devina des barques. Réfléchissant au temps qu´avait pris la traversée, Tass l´estima à environ 10-15 minutes, et dans quelques instants, les occupants des barques pourront sans difficulté apercevoir les trois compères sur la berge...Si ce n´était déjà fait... Se tournant vers son ami, Caramon lui répondit d'une traite. « Le tuer je ne puis, même si c´est l´option la plus simple. L´emmener n´est pas possible non plus. Il ne me reste donc qu´une option : aller la chercher !

Une des barques est encore utilisable, je vais la prendre et traverser le lac. J´accosterai de nuit au nord de Solace que je rallierai discrètement pour récupérer Tika. Puis nous repartirons de nuit et reviendrons ici afin de récupérer de quoi voyager et vous rattraper. J´y ai laissé une partie de mon équipement pour voyager léger. C´est sur que quelqu´un comme Tass pourrait m´aider dans cette entreprise mais je pense qu´il vous sera plus utile.

Allez Tanis, souhaite-moi bonne chance et à dans 3 jours peut-être 4 ... » Caramon avait l'air décidé et prêt à tout pour aller sauver Tika. Tanis comprenait les sentiments du fougueux guerrier mais ne pouvait pas le laisser partir, il devrait se montrer ferme, c'est donc un effort certains qu'il dû faire sur lui même pour prononcer ces mots :

« Non ! »

Tanis parut gêné d'avoir pu faire preuve un instant d'autorité, cependant il reprit rapidement sans laisser le temps au guerrier de le couper :

« Caramon, si je dis qu´il va venir avec nous, c´est que c´est faisable, et que j´estime qu´il pourra même nous être utile dans une certaine mesure, si jamais nous sommes rattrapés, par exemple, il pourra faire office d´otage. Mais en aucun cas tu ne dois retourner à Solace, pas seulement pour ta sécurité mais pour celle de Tika. Nous nous engageons dans une aventure dont nous ne savons rien, si ce n´est qu´elle implique des forces qui nous dépassent, le danger sera partout, veux-tu faire prendre inutilement des risques à Tika ? Ne te laisse pas aveugler par la passion, elle est bien plus en sécurité à Solace, avec nous elle ne connaitra que la peine, le sang et le danger. Caramon, ce n´est pas un adieu que nous faisons à cette région et à ses habitants, nous reviendrons je te le promet et nous la débarrasserons de sa lie, mais pour l´instant, j´ai le pressentiment que de grandes choses se préparent et que nous devons protéger ce bâton et sa porteuse, viens avec nous, ne met pas en jeu ta vie et celle de Tika. » Le kender était toujours en train de maugréer quand il aperçut Lunedor dans son plus simple élément aller faire trempette.

Inconsciente et sans pudeur avec ça ! pensa furtivement Tass' bien que la scène qui s'offrait à ses yeux en aurait fait pâlir plus d'un de jalousie. Il s'abstint donc de proférer quelconque réprimande ou juron, gardant ses sentiments pour lui. Y´a pas d´mal à s´faire du bien ma fille... profite ! Le temps n´est pas figé et il t´appartient d´en profiter...

Il surveillait le manège de Rivebise, protégeant son équipement depuis le besoin intempestif de Lunedor d'aller aux bains. Prolongeant son regard dans le lointain, il aperçut des barques sur l'eau qui s'approchaient dans leur direction. Nul doute que leurs assaillants de la veille ne lâcheraient pas leur proie aussi facilement. Cela était à prévoir.

La peste soit des gobelins... Ne peut-on jamais être tranquille ?

Aussi vif que l'éclair et jaugeant la situation, il comprit instinctivement que les barbares des plaines étaient en grand danger, le reste de la troupe par ricochet.

Ils doivent être en vadrouille à not´ recherche. Inutile de s´attarder. Il faut agir... vite et bien.

Aussi furtivement que possible, il s'approcha de l'eau et vers ses compagnons sans défense et leur intima à mots couverts l'ordre de repli sur un ton martial et peu enclin à la conversation.

hide in shadows & move silently (1d20+16) => 4 + 16 = 20

« Lunedor ! Rivebise ! Sortez de l´eau immédiatement et en grand silence ! Des gobelins arrivent en barque dans not´ direction. Y s´ront là dans que´ques minutes. Si j´les vois, y´a une chance qu´ils vous aient vus aussi ! Vite ! Dans les fourrés et ramassons toutes nos affaires. » ... c´est trop demander, qu´un moment de tranquillité.. ?!? Mais l'agacement s'évanouit sitôt que Lunedor prit conscience du péril... échangeant un regard avec Rivebise... lui aussi avait saisi...d'un seul mouvement synchronisé, le couple se délia l'un de l'autre aussitôt, coulant dans l'eau pour rejoindre rapidement et silencieusement la berge... où elle ramassa prestement Don d'azur et ses affaires avant de courir à couvert. Remerciant le Kender à vue perçante de son pur sourire, elle enfila prestement ses mocassins, avant de lui murmurer du même ton impératif qu'il venait d'employer : « - Vite, il faut prévenir tout le monde !... » Lunedor avait été prompte. Rivebise la suivit, tendu, même si ils pouvaient encore compter sur une bonne marge d'avance. Toujours est-il qu'il ne fallait pas traîner.

Au passage, Rivebise ramassa ses affaires qu'il ne prit pas la peine de revêtir afin de perdre le moins de temps possible. Durant sa course, il fit constamment l'effort de rester derrière son aimée, au cas où ils se feraient rattraper. Il préférait largement être en première ligne que d'y voir sa douce.

Il tenait fermement son épée, prêt à toutes les situations envisageables. Devant l'empressement de Rivebise et Lunedor, le kender salua leur réactivité. Une fois dans les fourrés, il vérifia que rien ne traînait, laissant supposer leur récent passage.

Puis il s'adressa à eux en ces termes :

« Je vous propose un plan : de nous trois, c´est moi le plus... furtif dirons-nous (sourire). Aussi, je vous invite à retrouver le groupe et les prévenir de ce qui arrive. Pour ma part, je pourrais les espionner le temps de jauger leurs forces puis de vous rejoindre en catimini. Cela me permettrait de vérifier qu´ils sont bien les seuls et pas toute une compagnie à nos trousses. Décidez-vous prestement... »

Tandis qu'il tenait ces propos, Tass' commençait déjà à repérer ce qui l'aiderait dans la nature à se grimer le visage pour sa tentative d'espionnage : boue et feuillage notamment... Hédérick avait réellement peur, cela se sentait. C'était presque drôle à voir, pour Raistlin. Mais d'un autre côté, le mage se demandait si cette peur était fondé. Si ces encapuchonnés avait réellement les moyens de mettre à exécution leurs menaces. Il était clair qu'il n'avait pas seulement accosté Solace, mais sûrement toute l'Ansalonie, voir tout Krynn... Ce bâton semblait investi par les pouvoirs des dieux, et la disparition de Takhisis et Paladine dans le ciel était sûrement lié à tous ces évènements. Il fallait en savoir plus, mais ce haut-questeur n'était qu'un pion, au courant de rien... ou alors presque rien.

« Mais dis moi, une fois que tu aurais trouvés ce bâton, où aurais-tu dû l´amener, à qui l´aurais-tu donné ? » « Fais attention à toi, petit homme. »

Rivebise avais parlé brièvement mais l'attention y était. Chacun avait largement fait leur preuve et Rivebise sentait qu'il pouvait leur accorder toute sa confiance.

Il empoigna la main de Lunedor tandis que le Kender commençait à se couvrir le visage de boue. En Langue1 « Allons prévenir les autres aux plus vites! »

Et Rivebise, aux côtés de sa chère, entama une course folle, direction la caverne. Lunedor eut une hésitation... n'aurait il pas besoin d'aide ? Elle se mordit la lèvre... à cause d'elle, restait une barque qui pourrait dévoiler leur accostage... elle invoqua pitié... tant pour les maléfiques gobelins qui feraient mieux de passer au large, aveuglés par les scintillants esprits sur les eaux miroitantes, que pour le téméraire petit-homme qui... se tartinait la figure de gadoue épaisse ?!? Retrouvant tout son sourire, elle s'inclina vers son oreille : « - Après cela, ami Tass... c´est vous qui aurez besoin d´un bon bain !!! Profitez-en pour finir le sabotage, s´ils ne nous ont pas répérés ! Et attention de ne pas attraper... froid, tout seul ! » Après un clin d'oeil, elle se laissa entraîner par son compagnon...pouffant en se retenant avec peine d'éclater de rire devant le visage barbouillé aux yeux étonnés. En Langue1 « - Rivebise : sur la pointe des mocassins ! »intima t'elle à son fiancé, tandis qu'ils couraient à la grotte. Les mocassins n'ayant pas de talons, les nomades savaient changer leurs appuis pour inverser le sens de leurs traces, même à cette vitesse... pour un pisteur non initié. Le guerrier lui accorda un sourire complice. Ils laisseraient tous deux dans la terre détrempée traces profondes d'un couple des Plaines en fuite vers les barques... en courant. La tension était montée d'un cran dans le groupe, et Lunedor accompagnée de Rivebise apportaient encore d'autres mauvaises nouvelles. Tass' s'amusait à se faire un grimage pour se fondre dans le terrain boisé, et des gobelins se trouvaient au milieu du lac.

Tout à coup un sifflement augmentant d'intensité avec les secondes se fit entendre au loin, vers le sud du lac de Crystalmir, et s'acheva en une explosion de feu visible depuis tous les abords du lac. Quelques secondes plus tard, un nouveau sifflement avec une nouvelle explosion et ainsi de suite, 7 fois au total. On aurait dit un spectacle de magicien ou d'artificier vraiment doué... Surtout en début de journée ! Quel fou était à l'oeuvre? Nul ne pouvait le dire. Mais certains avaient besoin de réponses, et les gobelins dévièrent leur route vers le sud.

Au bout de deux minutes le spectacle s'acheva, laissant des trainées noires dans le ciel. Ces trainées semblaient avoir pris des formes allongées comme deux serpents armés de pattes se faisant face, chacun voulant mordre l'autre à la queue... En voulant mieux y regarder, vous vous rendirent compte que ce n'était qu'une illusion faite à vous-même, et ces deux trainées se dissipèrent vers le sol de Krynn...

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Message secret pour Faran, Gobelure, Parsi Hédérick se montra insistant, mais discret, tout en osant pas en dire plus devant Raistlin : « Je... Je suis de votre côté. Nous devons, nous soutenir, vous voyez...? » Ne voyant pas plus de réaction, il se prépare à continuer sa plainte... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ils venaient de prévenir les autres, quand les premières flammes jaillirent en une explosion au sud. Lunedor, à la sortie de la grotte, finissait de revêtir sa tenue de cuir travaillé et eut tout loisir d’observer les jets ardents. Un... deux...trois... Combien étaient-ils ?... Et pourquoi tant de puissance si visiblement dépensée ?.... Quatre... quarante gobelins en flammes ? ... Quelle était origine de telle débauche de magie ?!? Cinq...Souffle enflammé en crise d'éternuements ? Six... Sept !?! Après ce dernier cataclysme, dans le silence figé qui se prolongeait, la princesse porta son regard d’azur… vers le bâton sculpté auquel se cramponnait sa main… avec une intime interrogation… les esprits lumineux badinaient autour, dessinant leurs tranquilles arabesques... Elle inspira profondément, se permettant un regard circulaire... Tous les compagnons étaient focalisés... Accrochant le regard troublé de son géant amnésique, elle partagea sa conclusion silencieuse : qui que ce soit, il attirerait les gobelins en maraude... Alors, brandissant Don d'azur devant elle, elle se rapprocha au contact pour lui confier le sceptre précieux, baissant les paupières avec sincère complicité pour couper court à ses muettes interrogations, sans omettre de le rassurer de son radieux sourire. Les lakohe se concentrèrent, venant joyeusement nimber la silhouette du géant des plaines. Instantanément soulagée, Lunedor sortit d'une sacoche de sa ceinture un magnifique peigne d'écaille irisée, en murmurant : En Langue1 « Rendons grâce à cette aide impromptue, qui nous donne le temps, avant de partir, de partager avec nos compagnons prédestinés, le peu que nous savons du bâton des Dieux que tu as trouvé. Et de compter ainsi nos alliés... dès qu´ils seront tous là... », concluant à haute voix : « - Laisse moi me préparer... » Sans attendre de réponse, elle secoua la tête dans la fraîcheur de l'air matinal ... et commença à démêler ses cheveux d'or argentés. Saboter la dernière barque....

Alors qu'il murissait son plan, le kender entendit plusieurs déflagrations... Il ne prit pas soin de compter mais tenta d'en localiser la provenance au jugé du fond de ses fourrés.

Une fois satisfait de son maquillage, il jeta un oeil sur la ligne des eaux du lac pour voir si les explosions avaient eu un quelconque effet sur les marins gobelins en approche. D'ailleurs, s'agissait-il vraiment de gobelins ?

Pendant sa scrupuleuse scrutation, il tenta d'estimer ses chances quant à la réussite de sabotage de la dernière barque intacte. Sitôt la situation jaugée, il s'élancerait le plus discrètement et rapidement possible pour commettre son méfait...

Message secret pour Tu me diras si je peux mener à bien mon sabotage compte tenu des derniers évènements. Pour saboter, tu veux quoi comme jet : un jet d´attaque classique ou bien un autre jet de compétence genre crochetage ? (celle qui se rapprocherait le plus de la compétence sabotage ? Message secret pour je te fais donc un jet pour vérifier qu´il s´agit bien de gobelins.

perception-détection (1d20+10) => 16 + 10 = 26

Ensuite, fort de mon résultat, je sabote la dernière barque puis retourne au campement faire mon rapport aux autres. Inconscient de la menace gobeline, Caramon venait d'arriver au bord du lac lorsqu'il entendit le sifflement puis les déflagrations. Il regarda dans la direction des l'explosion et c'est alors qu'il repéra les embarcation gobelines sur le lac.

Interdit, se retournant, il vit sortit le kender du fourré et il bombarda son ami d'une multitude de questions avant de lui expliquer ses intentions : « Tass, que se passe-t-il ? C´est quoi sur le lac ? Ou sont Lunedor et Rivebise ? Une des barques est-elle encore utilisable ? J´en ai besoin pour retourner au village, j´y ai une affaire à régler, Tika ! »

Il évalua les distances afin de savoir si les gobelins étaient en portée et s'ils allaient aborder à proximité. Tass' venait juste de finir son labeur quand Caramon vint l'aborder. Devant l'excitation de ce dernier, le kender l'invita à se mettre à l'abri pour échanger quelques mots en sécurité.

« Une patrouille maraude sur le lac. Certainement des gobelins. Je restais en retrait pour m´en assurer. Les gens des plaines sont partis au campement prévenir l´ensemble du groupe... Tu les as pas croisé ? Bizarre.... Quant aux barques.... »(Pointant sa fine dague promptement)« C´est trop tard... Je viens de finir le travail de Lunedor en sabotant la dernière selon son souhait... Il ne reste donc plus qu´à y aller à la nage ou me suivre au campement... » Gilthanas : Se tournant à nouveau vers la femme des plaines, l'elfe avait repris avec une dignité toute protocolaire : -« Dame des plaines, loin de moi l´idée de vous embêter, mais comprenez que l´objet que vous possédez, et les pouvoirs dont vous venez de faire montre grâce à lui, demandent des explications. Je ne me suis pas présenté formellement, permettez moi de le faire : Gilthanas, fils de l´Orateur du soleil du Qualinesti. » Le blondinet du peuple de la forêt s'inclina brièvement, avant de reprendre : « - Vous n´êtes peut être pas au courant de nos titres. Mais l´orateur du soleil est le chef de notre peuple. Il serait donc plus qu´important que je sache ce qu´il en est de ce bâton. En me parlant, vous parlez à un représentant officiel d´une nation en son entier, voire un futur protecteur pour vous et votre compagnon. »

Lunedor démêlait ses cheveux, permettant aux surnaturels reflets d'argent de reprendre leur brillance en la chaude lumière de l'aurore. Devant l'insistance de la demande, elle ne put s'empêcher de répliquer : « - Mon peuple n’est pas ignorant : Solostaran, l’Orateur du soleil est parfaitement connu, pour avoir abandonné les contacts avec les autres races, et fait du Qualinesti une forêt en autarcie. Venez dans les Plaines, Prince, et vous verrez ce qu’est l´hospitalité des Que-Shu, dont certains pourraient tirer exemple... C’est une de nos fiertés, toute humaine… mais l’heure n’est peut être pas propice à corriger les fautes diplomatiques… » Dressée avec la même raideur que son interlocuteur, toute protocolaire, elle affronta sans ciller de son regard d'azur l'elfe coincé et sa compagne proche... prête à reprendre tâche plus importante... peigne en sa main lançant d'irisés reflets, tandis que d'un geste discret de l'autre , elle indiquait à Rivebise de ne pas intervenir. Les esprits de vie étaient réunis et...mêlés (?!?) autour de Tanis et la guerrière elfe (?!?)... n'accordant pas plus d'intérêt au fils de l'Orateur que s'il n'avait jamais été là. Répondant à la première question, Caramon déclara « Non, mais j´étais préoccupé, je les ai probablement raté. En plus, je n´ai pas pris le chemin le plus direct. »

Puis il regarda le kender avec déception. Le sabotage de la dernière barque compromet mon plan.

Après une courte pause, il prit enfin conscience de la situation et il ajouta : « Des patrouilles de Gobelins sur le lac, je n´ai donc aucune chance de retourner à Sollace discrètement ! Vite cachons pour qu´ils ne nous voient pas. Tu veux que je tire la barque pour la mettre à l´abri des regards ? Ensuite, tu as raison, retournons au campement. » Suivant la réponse de Tass, on cache la barque et on rentre ou on rejoint directement la caverne. Raistlin se retourna, entendant les sifflements suivis des explosions. Mais qui est le fou qui s´amuse à ça ? Hédérick parla, il se montrait coopérant, finalement. « Des prêtres dis-tu ? Qui ne montrent pas leurs visages ? Et à Haven... Magnifique. »

Message secret pour Gobelure, PArsi La supplique de Hédérick devenait presque drôle, il ne savait vraiment pas à qui il parlait. Mais une pensée venait à l´esprit de Raistlin : Dans le même camp que ma soeur ? Il tourna son regard vers Kitiara, elle cachait quelque chose. Message secret pour lolobins Inutile de vouloir tirer la barque pour la cacher, elle est au fond de l´eau... Tu arrives trop tard pour la secourir d´une inéluctable noyade... Comme je te l´indiquais dans mon dernier post, il ne reste plus que le cours de natation ou la marche (discrète de préférence) vers le campement. A toi de voir... Les déflagrations avaient résonnées jusqu'aux oreilles de Sturm, encore installé dans le campement. Le chevalier se redressa, inquiet. Du regard, il chercha ses amis et, ne les trouvant pas immédiatement, il en profita pour rassembler les affaires qu'ils avaient laissés derrière eux en un même endroit. Sous peu les compagnons allaient devoir bouger, mieux valait être prêt.

On ne peut pas fuir éternellement comme des rats songea-t-il il nous faut trouver un endroit où se rendre pour démêler toute cette affaire.

Strum quitta un instant le campement et se mit à la recherche des autres, c'était l'heure de se rassembler. Caramon s'était éloigné, ne laissant aucune nouvelle discussion possible. Il rejoignit rapidement Tass qui venait de faire couler la dernière barque au fond du lac. Les gobelins patrouillaient, et le puissant guerrier humain comprit que c'était de loin une mauvaise idée de partir maintenant. Les deux amis rebroussèrent donc chemin pour rejoindre les autres. Rester au bord de l'eau était inutile...

Tanis, Flint, Laurana, Gilthanas et Sturm virent les gens des plaines sortir des fourrés. Ils avaient encore de l'eau sur la peau, marque de l'accomplissement de leur mission : couler les barques. La princesse semblait à présent prête à répondre aux interrogations des compagnons. Même si elle commença par répondre au prince elfe non sans un soupçon de reproche sur ses propos.

Un petit cri surgit alors du côté de la "zone d'interrogatoire". Et quelques secondes plus tard c'est une Kitiara maculée de sang qui fit son apparition. La dague qu'elle tenait encore en main était elle aussi remplie de sang. Raistlin se tenait à côté d'elle, bâton à la main. Hédérick n'était pas avec eux. Inutile de demander où il se trouvait. Il était évident pour chacun que le questeur était mort...

Un peu plus bas, Tass et Caramon terminaient leur ascension des fourrés jusqu'à l'entrée de la grotte. Tout le groupe était maintenant réuni. Le temps était aux explications, et aux décisions. Les gobelins avaient été détourné, mais pas pour longtemps... Le prince Gilthanas restait silencieux... la princesse nomade acheva donc de démêler ses cheveux... Les elfes !?! Elle voyait distinctement la guerrière de ce peuple scintiller de mille éclats dorés, majestueuse malgré sa mine défaite et ses cheveux à l'avenant. Elle avait déclenché les pouvoirs de Don d'Azur et précipité les évènements... mais Lunedor sentait que l'importance de son rôle, n'était pas là... peut être même n'aurait elle pas du être là du tout... on devinait sans peine qu'une autre force que les dieux était responsable de sa présence, et de son silence... Avec empathie, la Que-Shu se rapprocha d'elle et lui proposa son précieux peigne en souriant, échangeant un regard d'encouragement. Sturm de Lumelane rassemblait bruyamment les affaires, l'arrachant à ses intimes interrogations. Elle avait vu les esprits brillants former un coeur étincelant et brisé en la poitrine du chevalier… Le signe d'Huma…avec son destin et sa fin gravés en son corps, en son cœur, en son âme… Lunedor retint ses larmes, les yeux embués de chagrin, et le sourire plein de fierté… Dieux anciens ! Puissiez vous trouver autre moyen… Sa lignée mérite autre fin !!! Mais l'heure n'était pas aux divagations : il avait raison en sa muette agitation... il ne fallait pas traîner ici. Tanis, l'humain elfique avait parlé de chercher refuge à Haven ? La ville n'était pas lieu de repli pour le couple des Plaines... mais ils ne pourraient accomplir seuls cette quête... Elle savait que ce n'était pas le hasard qui les avait menés sur le chemin du solamnique... Une certaine fébrilité l'envahit, avec l'importance solennelle du moment ; elle n'avait même pas eu le temps de tresser ses cheveux... et, alors qu'elle avançait vers le rouquin... elle vit se ralentir la danse des lakohe... même autour de Rivebise qui la suivait portant le sceptre divin, tandis qu'arrivaient de la rivière le colosse et le petit homme, tandis que sortaient des fourrés la brune et le mage rouge(s), et avant que les uns n'interpellent les autres, les esprits anciens se figèrent, ce moment était écrit. Idéalement placée au point de ralliement des différents compagnons, elle les prit à témoin : « - Avant que nous partions d´ici, poussés par un destin puissant et chassés par malfaisante vermine, nous vous devons sincères remerciements, et paroles sans détours, en réponse à vos interrogations. Je suis Lunedor, fille d’Arrowthorn, grand Sachem des Que-Shu. Princesse de mon peuple, destinée à le servir, désignée par mon père pour recueillir leurs prières et leur adoration, en une obsolète tradition, pour compenser la disparition des vrais Dieux dans les Plaines de Krynn. Mais je porte en héritage la Foi des anciens et des esprits de vie, qui ne se sont jamais détournés des vrais Dieux : cette Foi, ressuscitée par le défi de Rivebise, Premier Croyant de mon peuple, simple berger qui est venu dénoncer leur folie païenne voulant me désigner comme déesse ! Mon père, opposé à notre union (qui aurait fait de ce rival son successeur) ne lui laissa pas d’autre choix que de partir chercher une preuve de l’existence des Dieux disparus… au péril de sa vie… et de son esprit. C’était déjà une condamnation… Maintenant, écoutez le chant que m’a révélé Don d’Azur : » Elle saisit la petite viole et son archet, remerciant Tass du regard, avant de baisser ses paupières, et commença à jouer, tout doucement, en parfaite harmonie avec les chants des oiseaux et les bruissements du vent dans les feuilles fanant alentour... La chanson de Lunedor La chanson de Lunedor

« Dans les prairies infinies chante l´été. Triste princesse aux boucles dorées Aime le fils d´un roturier. Grand chef nomade, son père rusé, L´un de l´autre les a éloignés.

Dans les prairies infinies chantait l´été, Sous le vent ondulent les plaines séchées. De lourds nuages gris, le ciel va se franger. Au loin Rivebise a été envoyé. Loin, très loin à l´est, en région inexplorée.

Pour trouver l´objet magique et sacré, A l’aube du monde, créé !

Sous le vent ondulaient les plaines séchées, De lourds nuages gris, le ciel est frangé. O Rivebise, où t´en es tu allé? L´automne va venir, ô mon aimé ! Assise au bord de la rivière argentée, Je surveille le soleil à son lever, Mais il s´élève seul, encore, en cette matinée.

Meurent en ces plaines les herbes desséchées, Tandis que disparaît le vent d´été. Il revient alors épuisé, l´esprit marqué, et effacé, Yeux lourds comme de la noire obsidienne imprégnés, Chancelant mais vivant, et porte à son côté, Bâton d´azur limpide comme un glacier...

Tandis que disparaît le vent d’été, Les prairies sont fragilisées, S’ éclaircissant comme flammes de pureté. Le grand chef renie sa parole donnée A Rivebise, vainqueur, mais condamné, Et le peuple Que-Shu, bourreau désigné, Va lapider le jeune guerrier.

Eclaircies comme flammes de pureté Les prairies sont fanées, L’automne est arrivé La jeune fille retrouve son aimé, Les pierres sifflent vers les condamnés Alors le bâton scintille, d’azur illuminé Et tous deux disparaissent en un éclair bleuté

Les prairies sont fanées L’automne est arrivé... »

Larme de sang perla de la récente cicatrice au front de la chanteuse, Larmes de sel coulant sur ses joues... La princesse Que Shu, scintillante de beauté, posa l'archer sur l'instrument et comme si ils ne faisaient qu'un, le son divin parvint aux oreilles de Rivebise. Sa voix douce entama la première strophe, caressant délicieusement les tympans du colosse, apaisé par l'air des plus doux qu'il n'ait jamais entendu.

Le chant transcenda littéralement Rivebise, revivant chaque instant de son périple. Le voyage long, éreintant, sans espoir d'unir un jour son amour à celui de sa douce.

Puis cet étrange village en ruine. Le rêve que le guerrier ressassait depuis réinvestit ses pensées soudainement. Le grand voile noir, la femme au drapé d'azur, le réveil difficile, bâton en main... La rentrée au village, les retrouvailles et les lapidations...

Oh combien Rivebise était heureux d'avoir échappé à la fatalité, à la mort, à la douloureuse séparation ! Les larmes en vinrent presque aux yeux du Que Shu, si forte était l'émotion.

La dernière note s'acheva dans l'écho de la caverne, son infini s'atténuant petit à petit sans jamais s'éteindre totalement. La tête baissée, les yeux rouges humectés de quelques flots larmoyants, une voix caverneuse, fatiguée et timide jaillit de ses lèvres à peine ouverte.

« Et ainsi, nous nous réveillons sains et saufs, à la rencontre du fier guerrier. Comme si la fatalité le désirait ainsi... »

@Rhajzad: PS==> Musique au poil! Chancelante, Lunedor faillit laisser tomber l'instrument délicat qui l'avait si bien aidée à s'exprimer... Main puissante la retint de chuter, elle s'y accrocha comme naufragé à sa bouée, Se réfugiant entre les bras de son aimé... Réapparut ainsi devant eux, en son habit de bois sculpté, le bâton des dieux, qu'elle plaqua contre son coeur bouleversé, désignant Sturm, avec un sourire gêné : « Don d´Azur nous déposa sur votre chemin; ce n´est pas hasard, sieur de Lumelane, quel était votre but ? » Sturm avait bien écouté le chant de Lunedor. En vers, elle avait conté son histoire, son amour. Le bâton était donc bien un don des dieux. Elle et son mari des messagers. Sturm s'inclina devant la dame. Le chevalier essayait de contenir son émotion, c'était pour lui un soulagement. La confusion avait pris fin.

« Notre but était de vous trouver. Vous êtes ceux que nous avons cherché depuis des années. »

Se redressant, il désigna ses compagnons.

« Mes amis et moi même nous sommes mis en quête à travers Krynn pour chercher une trace des anciens dieux. Nous avons erré sans réussite. Jusqu´à maintenant. »

Une vive flamme d'espoir s'était allumée dans les yeux du chevalier. Une force, une vigueur nouvelle venait de naitre en lui.

« J´ai foi en Huma. Je sais que nous pouvons ramener la foi sur le monde. Un espoir dans ces temps troubles. Pour cela il nous rassembler des preuves et les brandir. Rivebise, te souviens-tu de l´endroit où tu as récupéré le Don d´Azur ? Peut-être y a t-il là bas d´autres traces des dieux. J´aimerai beaucoup m´y rendre. » Rivebise, d'un clignement d'oeil, fit taire les larmes qui commençaient à obstruer sa vision. Resserrant l'étreinte de Lunedor d'un bras, posant un bref mais tendre baiser sur sa joue, il releva la tête. Il fixait maintenant le chevalier de l'Ordre déchu. Lunedor était allée jusqu'à confier leur propre histoire. Il pouvait bien leur raconter son long et pénible voyage au bout duquel son Destin changea à tout jamais.

« Le voyage fut long. je n´avais nulle part où aller et partout où chercher. Par pur hasard, j´ai entamé mes recherches vers le Nord jusqu´au plage du Nouvel Océan. J´ai suivi le soleil, la lune, les étoiles aléatoirement... Et j´ai rejoins ce village. Cette ruine. Seul cet étrange rêve me reste en tête. Je ne me souviens de rien d´autre. » Kitiara était revenue maculée de sang, l'air plus sombre que jamais, la dague aux côtés dégoulinant encore. En guise d'explication, elle s'était contentée de hausser les épaules en lançant : « il a tenté de fuir. C´est tout ce que j´ai pu faire pour protéger Tika. Tu n´as plus besoin de retourner à Solace, Caramon. » Puis, sans dégoiser un mot, elle descendit se nettoyer dans le lac à la manière d'un chat, sans se plonger en entier, mais en prélevant juste ce qu'il fallait d'eau pour redonner de l'éclat à son équipement.

La mine toujours sombre, elle regarda les gens des plaines en train de roucouler leur chanson et ce grand dadais de Sturm en train de béer d'admiration. Elle leur en foutrai, oui, des anciens dieux. Une chose était certaine, si Sturm voulait faire une chose, il fallait faire le contraire. C'était presque une question de principe, chez elle. Rapport avec ce qu'il lui avait fait subir.

L'air narquois, rompant avec la douce communion qui s'était emparée des uns et des autres, elle objecta : « Mouais, très bien, sauf que Haven est à l´ouest, et que Rivebise à divagué à l´Est. Il faut "juste" contourner les gobelins de Solace. Remarquez, ça peut être fait par le nord, en contournant le lac. » Puisqu'on en était au factuel, autant donner toute l'information, aussi ajouta-t-elle comme si cela n'avait aucune importance : « au fait, avant de tenter pitoyablement de s´enfuir, Hédérick a finit par cracher que le bâton intéresse les gobelins. J´imagine qu´en fait de trace des anciens dieux, tout ce qu´on trouvera à l´est sera un camp gobelin. Ce bâton devait leur servir de totem, voilà tout. Quoi que ça paraisse bien curieux qu´il ne les ait pas cramés de lui-même.

Une chose est certaine, il ne faut pas moisir ici. Tanis, tu choisis, je te suivrai de toutes façons. Je préviens tout de même les elfes ici présents que le Nord, c´est pas très forestier. » ´tain ! Elle en joue bien de l´instrument ! Mieux que l´aut´ crétin à qui je l´avais "emprunté" ! En tout cas c´est joli à écouter... J´ai finalement effectué le bon choix sur ce coup-là....

Comme d'accoutumée, le kender se faisait petit au milieu des Grands-Pas, cherchant la proximité de Flint pour se sentir "de taille" et moins seul...

A la dernière intervention de Kitiara, Tass' ne put s'empêcher de réagir, motivé pour son insatiable instinct de prudence : « Moi j´suis d´accord... Faut s´barrer vite fait ! ça grouille de gobelins en vadrouille sur le lac. Vu que nos barques sont au fond d´l´eau, il nous reste la voie terrestre. ».

Jetant un regard incisif à son interlocutrice, il ajouta : « Comme not´ boulet a glissé malencontreusement sur une dague effilée, nous n´avons plus de fardeau à trimballer... »

Puis d'une voix enragée, il ajouta à l'attention de tous : « Je sais bien que je suis tout petit et insignifiant mais VOUS COMMENCEZ A ME FAIRE CHIER AVEC VOS FLUCTUATIONS DE LA FESSE !!! S´agirait d´être un peu adultes et responsables ! Je pense que la situation est suffisamment grave pour que nous mettions tous de côté nos petits différents personnels pour se préoccuper de l´essentiel : notre survie dans un premier temps puis l´élaboration d´un plan en vue de tirer les choses au clair... Et celui ou celle qu´est pas content, c´est le même prix hein !?! ».

Le kender avait beau être petit, il lui arrivait aussi d'avoir ses pulsions, meurtrières à temps perdu, malgré un tempérament souvent enclin aux rires, calembours et subtils jeux de mots. Néanmoins, depuis leurs retrouvailles à l'auberge, Tass' n'avait souvent entendu que les Grands-Pas discuter de leurs problèmes entre eux, se jetant de mauvais mots au visage alors que l'instinct de survie commandait à ses yeux... « Comme ils vous semblent facile d´appeler ainsi ce qui n´est qu´un assassinat ! La justice des hommes est bien expéditive et je prie les Dieux, si vraiment ils s´en reviennent, que nous ne tombions pas plus bas que ceux qui veulent notre perte ! » Laurana se tourna alors vers Tanis : « Est-ce là donc votre choix ? Partager la vie d´une femme qui n´hésite pas une seconde à l´ôter du fil de sa dague ? » Le demi-elfe était tombé soudainement bien bas dans son estime... « Si la mort au combat est quelque chose parfois d´inévitable, il est déshonorant de l´administrer de manière aussi lâche ! Personne donc ici ne dénoncera pareille vilénie ? » Un silence assourdissant emplit l'espace en écho aux paroles du kender. A croire que le petit être avait touché un point sensible et chatouillé plus que de raison l'égo de ses comparses.

J´aurais p´têt du m´la fermer sur ce coup-là... pensa penaud le semi-homme.

Son agacement s'était mué en paroles, lui qui d'habitude se tenait à l'écart de ce genre de discussions. Son côté enjoué et "gai-luron" avait été mis à l'épreuve ces derniers temps par les continuelles invectives des Grands-Pas.

Il se mit donc en retrait et fit ce qu'il savait faire le mieux : rester discret. Il attendait de voir les réactions à venir, pensant (à tort ?) que ses derniers propos auraient un effet sur l'assemblée.

Lorsque Laurana prit la parole à sa suite, il préféra se taire, se contentant d'observer les réactions. Il pensait que l'heure n'était pas aux règlements de compte. Le kender regrettait la mort du boulet mais la chose était faite. De plus, il n'y connaissait pas grand-chose dans la Justice des Hommes. En retrait, il appréhenda les réactions suite au subtil détournement de conversation opéré par la verve fleurie de Laurana.

Y vont remettre ça... Vais compter les points... (long soupir)... L'homme des plaines n'avait plus souvenir de sa quête. Les choses lui reviendraient plus tard. Peut-être. Il fallait s'accrocher à cet espoir. Le retour de Kitiara, les mains couvertes de sang, ne l'étonna même pas. Il faisait tout son possible pour ne pas la voir. Pour la rendre invisible. Son désir, sa haine, sa fascination et sa répulsion, tout ce qui concernait l'ainée des Majere était désormais enfermé à double tour dans un coin sombre de sa psyché. Il l'entendit parler comme on entend une conversation au loin.

Puis Tass s'était énervé. Rien de méchant. En revanche l'intervention de Laurana risquait de ranimer la flamme de la dispute. Il fallait agir pour empêcher que les choses ne dégénères. Le chevalier ramassa ses affaires et lança les autres dans les mains de leurs propriétaires respectifs.

« Nous allons à Haven. Maintenant. »

Joignant la parole aux actes il quitta l'ancien camp, faisant signe aux gens des plaines de le suivre. Lunedor et Rivebise étaient les deux personnes les plus importantes de Krynn, la clef de leur quête, il espérait que ses compagnons le comprennent vite. Laurana regarda l'homme qui s'appelait Sturm de Lumlame tourner les talons. Elle ne put s'empêcher de prononcer d'une voix amère : « L´honneur et le courage vous font défaut ! Mais qu´attendre d´autre d´un soi-disant chevalier solamnique !... » Elle affermit sa main sur le pommeau de son épée courte. Lunedor tentait de dénouer les fils du destin qui s'entremêlaient après l'instant de la révélation. La sortie du brave kender avait jeté un froid... il n'avait pas tout à fait tort. Leur destin était devant eux et manifestement, la déraison prenait malheureusement le pas sur leur devoir envers ce monde. Elle interpella la guerrière elfe : « - Demoiselle, je n´ai pas à approuver les méthodes expéditives, qu´il s´agisse des us de Solace en matière de châtiment, ou des moments d´égarement donnant insultes mal placées qui renient l´histoire de ce monde, mais l´heure n´est pas à corriger ces écarts. La reine des Ténèbres a quitté le ciel de Krynn… Ignorez-vous donc les chants anciens ? Si la dévoreuse revient imposer ses appétits funestes… qui l’en empèchera ? Ouvrez les yeux, vous tous… nous ne sommes pas chair nouvellement pétrie en attente de déchirements, de coups rageurs et de destruction ! Regardez vous : Sœur et frêres humains mage et guerriers, Héritier des Chevaliers solamniques, Humain elfique, Nain ancien, Jeune Kender, Prince et guerrière des elfes, avec Prince et princesse Que-Shu : regardez-nous ! Représentants des peuples de Krynn, réunis et unis en cet instant magique… ne voyez vous pas là œuvre divine ? Choix qui vous est offert ? Occasion de défendre et sauver votre race ? Partirez-vous tout à l’heure, tournant le dos au bleu cristal de vie, sans avoir compris ? » La voix de la sagesse s'exprima par la bouche de Lunedor. Laurana crût un instant entendre son père le Roi la morigéner comme lorsqu'elle faisait preuve, comme à son habitude, de trop d'exaltation. Le feu qui coulait dans les veines de la jeune et inexpérimentée princesse elfe menaçait pourtant de tout submerger. En son cœur, elle savait que Lunedor avait raison, mais son éducation, ses principes lui criaient qu'un tel crime de devait pas rester impuni, ou tout du moins qu'il méritait plus qu'une froide indifférence de la part de ses compagnons. Le mage regarda toute la scène. D'abord, le kender qui réussit à faire taire tout le monde par ses simples paroles, la princesse elfe qui jetait de l'alcool sur un feu qui était presque éteint, Sturm qui désirait partir au plus vite - ce qui n'était pas une si mauvaise idée -, Laurana qui recommença et finalement, et heureusement, Lunedor princesse Que-Shu qui leur révélatout l'importance des derniers évènements, que Raistlin n'avait pas su interpréter.

« Ecoutez, dame Lunedor ! » Déclara à haute voix le jumeau. « Si nous avons tous croisé le chemin de ce bâton d´azur, ce n´est sûrement pas un hasard. Nous devons en découvrir plus sur celui-ci. » « Ch´uis d´acccord avec Sturm ! » lança haut et fort Tass'.

Ce dernier se leva prestement tel un seul (demi) homme, son barda et ses sacs déjà ajustés. Il saisit son hoopak, vérifia dans l'instant la présence de l'ensemble de son équipement puis s'approcha de Sturm.

Bombant le torse devant le fier chevalier, il tenta de capter l'attention générale.

Maugréant quelques paroles le plus discrètement possible, ses mains se joignirent en guise de suppliqueMessage secret pour Rhapsode incantation de son imaginaire..., puis il ajouta d'un ton assuré : « Moi j´te suis ! » en frappant durement le sol du bout de la hampe de son hoopak. Le bruit de son arme favorite émit alors le chant discret de rossignols aux premières lueurs de l'aube.

Il se remémora alors ses années d'errance en quête des vrais dieux sans résultats tangibles. Il se souvint aussi des soins à lui prodigués par Lunedor à l'aide de son bâton bleuté. Puis il avait écouté les plaidoiries de chacun, se forgeant au passage sa propre idée.

Une fois l'attention captée, il renchérit : « J´ai vu ce que j´ai vu ! » désignant de ses petits doigts agiles Lunedor, montrant par ailleurs à qui voulait bien le voir les blessures refermées grâce à son intervention.

« Si ça c´est pas du "divin" bin... va falloir me convaincre du contraire.... et vite ! Moi j´dis que c´est l´signe que j´ai attendu pendant ces dernières années, rongeant mon frein et espérant secrètement que not´ quête n´était point vaine. J´en ai trop souffert ! A présent, il est hors de question que je laisse passer une telle opportunité ! »

Tass' souhaitait ainsi mettre en branle une certaine synergie de groupe en profitant un maximum du flou artistique qu'il avait involontairement provoqué lors de sa dernière intervention, quitte à passer outre les petits débordements de certains... même s'il n'en pensait pas moins. Kitiara avait haussé les épaules à la sortie de Lauranna : venant d'une elfe, autant de sensiblerie n'était pas étonnante. Quant à savoir si Tanis approuvait ou pas, c'était une autre paire de manches. Mais quel choix avait-elle eu, au final ? Elle avait du promettre à Hédérik qu'elle ferait en sorte que ses compagnons ne l'emmèneraient pas. Elle avait en un sens tenu sa promesse, tout en se vengeant des retrouvailles ratées à l'Auberge du Dernier refuge. Non, cet homme qui l'avait forcée à fuir dans l'inconnu au lieu de savourer une bonne nuit de retrouvailles avec Mon Tanis ne méritait pas de vivre. Aussi se contenta-t-elle de rétorquer : « Eh quoi ? Un infâme qui pactise avec des gobelins mériterait qu´on le laisse s´en aller tranquillement prévenir ses troupes de notre position ? Je vous trouve dangereusement prévenante avec vos ennemis ! N´aimez-donc vous pas suffisamment vos amis, Tanis compris, pour vouloir qu´ils se sortent du guêpier ou ce scélérat les avait fourrés ? Ou bien croyez-vous pouvoir choisir à votre gré le camp qui vous arrange, puisqu´à vos yeux tous se valent et qu´aucune action ne doit être tentée ? Curieuse façon de voir le monde, en effet, et méprisable aussi. Mais je vois que Madame l´elfe n´est pas avare de son mépris, ce qui ne me surprend guère. Cela dit, vous seriez avisée d´en épargner Sturm, qui lui au moins et jusqu´à preuve du contraire vaut mieux que vous ! D´ici peu vous serez certainement la première à louer les épées de ceux que vous méprisez ainsi, ne l´oubliez pas. »

Elle était passablement énervée, en effet, de ce que sa matinée soit ainsi gêchée par des parlottes à n'en plus finir sur ce qui était bien ou mal. Elle les avait sortis d'un sacré merdier - il n'y avait pas d'autres mots - et il fallait voir comment elle en était remerciée. Pour tout dire, et pour la première fois depuis son arrivée - était-ce du au fait que Tanis semblait distant - elle commençait à regretter d'être revenue.

Il y avait néanmoins une raison, une seule quoiqu'inattendue, qui ne lui faisait rien regretter : les anciens dieux étaient revenus. Mais quelle place lui réservaient-ils ? Seule la suite le dirait.

Elle s'élança donc en direction de Haven, espérant que ça ne traînerait pas trop derrière. A l'invite de Sturm, Lunedor avait ramassé ses affaires. Pour fixer son bandana orné de turquoises, elle dut essuyer son front. Voyant sur ses doigts un sang innocent déjà injustement versé par la volonté d'ignorants...son regard s'assombrit . Cette journée serait marquée par le sang... et elle ne faisait que commencer. Elle sortit la dague de son carquois et la fixa à sa jambière droite, sans une seconde d'hésitation. Se harnachant de son arc et son carquois travaillé (auquel elle avait lié la petite viole enroulée dans la couverture), elle se redressa, le sceptre sacré à la main, comme un simple bâton de berger. Elle n'avait pas besoin de sa lueur azurée. Elle, savait de quel côté elle était. Rivebise s'était préparé...sa silencieuse patience était bienvenue. ... plus jamais seule... Son impassible attente lui rendit le sourire, et elle rejoignit, avec lui, la braillante musicale du petit homme décidé qui s'éloignait déjà avec le solamnique et la brune guerrière. ... plus jamais seuls... Les profondes paroles de Lunedor en avaient fait taire plus d'un dans l'assemblée. Oui, elle avait ce pouvoir, envoûter les gens de simples paroles, les charmer de sa douce voix. Si ce don était une arme, alors Rivebise en était la plus grande victime, amoureux des moindres faits et gestes de la princesse Que Shu. Pas besoin de mots pour exprimer ce qu'il ressentait, la flamme de son regard suffisait à traduire l'ampleur de ses sentiments. Seul un sourire léger et apaisant marqua son visage durant cet éloquent discours. Mais le temps était de nouveau à la fuite. Le guerrier avait bien attaché son arc et son carquois dans son dos. Son épée rengainée, il tenait cependant déjà son bouclier en main. Si il ne pouvait être prompt à se protéger lui même, ce devait être le cas pour la protéger Elle. Lunedor était elle même fin prête. Ensembles, marchant côte à côte telle une seule âme, ils prirent la suite de Tass, Kitiara et Sturm. Caramon est partagé ...

Le soulagement d'un côté : avec la mort de leur prisonnier, Tika était sauve ! D'un autre, la façon dont il était mort risquait fort de lui déplaire, surtout que l'analyse de la jeune l'elfe était tout à fait concevable. MAis il ne dit mot et préféra ne pas vérifier les dires de sa soeur. Et puis si Raistlin ne l´a pas contredite. Pourquoi mettre en doute sa parole. Ils sont de ma famille quand même ! Tout au plus elle a du le provoquer et l´autre imbécile a plongeait dans son piège. En plus c´était une brute méprisable et nuisible ...

Malgré le doute qui le rongeait, il vérifia, dans un mutisme complet, son sac et son équipement après être aller récupérer ce qu'il avait mis de côté dans la caverne.

Ses préparatifs terminés, d'un ton sec qui ne laissait aucune place à la discussion, il déclara :« Même si j´ai du mal à l´accepter, la fuite est notre salut. Nous avons enfin trouvé un guide notre quête. Accompagnons les Que-Shu et protégeons-les. Nul doute qu´ils nous mèneront aux preuves des vrais dieux !

Pour ce qui est de notre ordre de marche, je propose d´envoyer en éclaireur Tass, Tanis et son ami lupin, que nous suivrons à distance. Enfin, il serait judicieux que deux d´entre nous ferment la marche pour effacer nos traces et s´assurent que personne ne nous suive.

Qui veut bien s´en charger ? Kit qu´en penses-tu ? Tu sais gérer ce genre de choses mais si tu préfères rester avec Raistlin et te charger de sa protection, je veux bien fermer la marche.

Princesse Laurana, ça vous dit de nous aider dans cette tâche ?

Si ça va à tout le monde, on part dans 15 minutes. »

Tanis sentait levait les yeux au ciel, depuis la chute des météores, il regardait avec une naïve admiration les sillons de fumée tracé dans le bleu de ce ciel qu'il avait vu tant de fois sans jamais prendre le temps de véritablement le contempler, sans jamais prendre le temps de voir les merveilles qui s'étalaient sous ses yeux, sans se rendre compte de la magnifique horlogerie qu'est le monde et sans en absorber avec ses sens les moindres détails. Jusque là, cette terre, n'avait été que de la poussière, l'azur n'était qu'un toit majestueux certes mais vide comme une coquille destinée à accueillir sa vie qui s'écoulait lentement, parfois heureuse, parfois non, mais vide atrocement vide, sans aucune finalité, sans aucun but. Il s'était toujours senti plein de ce manque, le manque criant de sens à sa vie.

Mais en admirant le ciel comme déchiré par d'immenses griffes, il sut qu'il était guéri de son mal, il ne voyait plus le ciel comme une prison mais comme l'expression miraculeuse de l'existence d'une vérité absolue, baissant les yeux, il vit la nature auréolée des rayons du soleils qui parvenaient à traverser les feuillages mouvants. Il n'était plus question de poussière , tout rayonnait de l'extraordinaire épanouissement de la vie. Il vit les ombrages danser à ses pieds et sentit le vent lui caresser la nuque, le soleil lui réchauffer le front, il sentit sa louve prêt de lui et entendit la vie s'épanouir autour de lui, pourquoi cela et pas un désert stérile ? Pourquoi se sentait-il enfin faire partie d'un tout ? La nature profondément spirituelle des choses se révélait à lui, et il savait maintenant que tout ne pouvait être que l'expression d'une volonté fondamentalement positive.

Il se pencha et caressa délicatement la terre, la terre qui l'avait porté, qui avait souffert son poids et les coups répétés de ses longs voyages. Elle l'avait porté au-delà de l'horizon, protectrice et aimante comme une mère.

Tanis n'avait eu jusque là qu'une vague idée de ce que pouvait être un dieu, il se le représentait comme une espèce d'entité irradiant de puissance, lointaine, voire inaccessible. Mais alors que sa spiritualité commençait enfin à se révéler, témoin de plus de miracles en une nuit qu'il n'aurait cru pouvoir en contempler en une vie, Tanis sentait autour de lui calme et apaisante une force foncièrement bienfaisante, non pas seulement autour de lui, il la sentait en lui.

Ému, par sa révélation, il demeura un moment étonné et admiratif, et lorsqu'il rejoignit ses compagnons, il était encore trop abasourdi pour dire quoi que ce soit, lorsque finalement on se décida à partir, il avait reprit pleinement possession de ses moyens. Il jeta un dernier oeil vers le lac, dieu sait quand il pourrait le revoir, ce retour chez lui avait été si court, et il ne savait pas si un jour il pourrait revenir, il se nourrit de toute la beauté du paysage, cherchant à en marquer les moindre détails à jamais dans son esprit puis il se retourna vers ceux qui entamaient le voyage avec lui. Certains commençaient déjà à marcher tandis que d'autres tentaient de créer un semblant d'organisation. La vision de ce groupe hétéroclite lui fit chaud au cœur et ce malgré les disputes et les péchés, ils marchaient ensemble vers quelque chose de grandiose et c'était au fond ce qui importait le plus.

En premier lieu, il alla voir Laurana et l'étreignant chaleureusement par surprise il lui dit d'une voix enjouée : « J´ai été stupide avec toi, mais il faut que tu me pardonnes cousine, je reviens d´un long voyage et c´est un périple aussi long qui semble nous attendre, je promet que dorénavant, tu auras le droit à toute mon attention. Et j´espère que me pardonnant, tu accepteras de me conter les nouvelles de notre pays. »

Le changement avait été brutal et il ne manquerait pas de surprendre Laurana, sans lui laisser le temps de répondre mais lui lança un grand sourire en la quittant.

Il rejoignit rapidement Kitiara, qu'il embrassa passionnément : « Kit, tu as fait preuve d´un grand courage en prenant la décision de protéger ceux que tu aimes même si cela impliquait de se salir les mains, je te pardonne, ton acte est digne mais sache que je préférerais mourir assassiné plutôt que de te faire à nouveau verser le sang cette manière, c´est de ma faute, tu n´y es pour rien et n´as rien à te reprocher, mais à l´avenir avant d´être aussi expéditive parles m´en au moins. Kit, toi et moi, saisissons cette chance qui nous est offerte de révéler la vérité au monde, ne nous laissons pas dévier de notre route par la corruption d´êtres qui ne méritent pas qu´on se souille pour eux. »

Après un dernier baiser, il quitta aussi la guerrière pour aller prendre son poste en compagnie de sa louve, il se sentait un homme nouveau mais devait déjà porter sur sa conscience le poids de la mort d'un homme dont il se sentait directement responsable. Mais la médaille avait son revers et il allait aussi devoir apprendre à se écorner parfois sa bonne conscience s'il voulait triompher et découvrir la vérité.

Il avancerait donc énergiquement à travers la foret comme à travers son premier temple ( où de vivant piliers... pardon), un temple qu'il avait fréquenté si longtemps sans jamais vraiment en distinguer la beauté. Un vieille chansonnette lui revint en tête qu'il ne put s'empêcher de fredonner. Le chevalier frémit mais ne se retourna pas, faisant mine de ne rien avoir entendu. Les mots de Lunedor avaient apaisés la situation et lui avait également donné un éclairage sur le combat qui, alors qu'il se déroulait d'ordinaire dans les Cieux, menaçait de se poursuivre sur Krynn. Elle n'eût cependant pas le temps de poser les questions qui lui venaient à la Princesse Que-Shu.

L'étreinte soudaine de Tanis faillit une fois de plus faire chavirer son cœur. Mais rapidement la nature de ses sentiments pour elle se fit jour : elle n'était qu'une cousine à ses yeux, un vague amour d'enfance. Cette femme sanguinaire avait posé ses griffes sur le fragile demi-elfe. Elle aurait dû, une fois de plus, écouter les paroles de son père. Pourtant l'acte sans calcul de Tanis avait eu le mérite de lui enlever un poids sur la poitrine. Il avait fait son choix !

Alors pourquoi cette souffrance ? Suite au chapitre 2 !

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